Autun : Elle va perdre la vue, ils s’offrent un voyage autour du monde avant qu’il ne soit trop tard…

Quand ils voyagent, Marie et Corentin sont suivis sur les réseaux sociaux par des milliers d’internautes ainsi que par deux écoles.

Basés à Autun, ils ont déjà visité plus de 25 pays.

Marie est atteinte du syndrome d’Usher qui entraîne la perte progressive de la vue et de l’audition.

Marie et Corentin ont aménagé un fourgon dans lequel ils vivent et voyagent partout dans le monde.

 

Ils ont tout vendu pour pouvoir réaliser leur projet : maison, meubles, voiture… Dix ans d’économies pour acheter la fourgonnette qu’ils ont aménagée pour leurs voyages. De retour à Autun (Saône-et-Loire) pour quelques semaines, ils sont hébergés par un ami dans une maison qu’il n’occupe pas.

Leur premier départ en voyage remonte au 15 juin 2018 et depuis ils ont déjà visité 25 pays ! Le Japon, les Philippines, la Finlande, les Emirats Arabes Unis, les Etats-Unis, entre autres…

« Une envie irrépressible de découvrir d’autres cultures et de partager cette aventure »

Marie et Corentin sont nés en France, mais ils se sont rencontrés au Québec où ils travaillaient chacun de leur côté. Lui était développeur web, et elle, avait un petit job dans un supermarché. Tout de suite, ils se sont trouvés un point commun : une irrépressible envie de voyager.

De cette envie est née un projet qu’ils ont mûri ensemble et qu’ils ont baptisé  » Sourires autour du Monde« .

Ce projet qui tient en deux mots  » rencontrer et s’investir » englobe plusieurs objectifs :

  • faire changer les a priori liés au handicap
  • échanger avec des écoles primaires
  • photographier des sourires du monde entier

Voyager est une chose, mais avoir un but est bien plus enrichissant et productif.

Marie et Corentin (Sourires autour du Monde)

« Je ne peux pas me permettre d’attendre »

Marie est atteinte d’une maladie génétique, le syndrome de Usher, qui engendre une perte progressive de la vue et de l’audition.

 » Concrètement, ça se traduit pour moi par un sentiment de sursis et un port systématique d’appareils auditifs depuis l’âge de 5 ans ainsi que des lunettes. Mon champ visuel se rétrécit doucement au fil des années« .

« En tant que couple, ce n’est pas dans notre nature de remettre nos projets à quand on sera en vacances ou à la retraite », dit-elle. « Ajoutez à cela, qu’à titre personnel, l’évolution incertaine de ma maladie renforce cette tendance naturelle à vivre dans le présent ». 

« Le handicap, la déficience, le déficit, la perte d’autonomie, appelez cela comme vous le voulez, ne sont pas une fin en soi, et ne doivent pas être synonyme de limites« .

Marie et Corentin ont noué un partenariat avec l’association Vue d’Ensemble. Ils aimeraient disent-ils, « se porter ambassadeurs et faire lien entre leur contact associatif français et leurs homologues dans le monde« , mais aussi « apporter une bouffée d’optimisme à toute personne rencontrant des difficultés ».

Stoppés par la crise du Coronavirus-Covid 10

Il y a un an, en février 2020, Marie et Corentin étaient au Canada et leur intention était de traverser les deux Amériques en passant par le Mexique pour aller jusqu’en Patagonie. Mais la pandémie de coronavirus-Covid 19 a bouleversé leur projet.

En mars 2020, ils ont dû interrompre leur voyage, laisser leur fourgon en garde au Canada et rentrer en France en espérant qu’ils pourraient repartir bientôt.

La crise sanitaire s’étant installée, en septembre ils sont retournés au Canada pour faire revenir leur fourgon en France, par bateau, et sont revenus pour passer le reste de l’année en famille.

En janvier 2021, ils ont tenté de repartir cette fois-ci dans la péninsule ibérique. Au programme: le Portugal et l’Espagne. Mais le voyage a de nouveau tourné court.

Compte tenu de la situation sanitaire nous estimons qu’il est préférable d’arrêter nos pérégrinations quelques temps.

Marie et Corentin ( Sourires autour du Monde)

Marie et Corentin sont bien sûr prêts à repartir dès que possible vers de nouvelles aventures et de nouveaux sourires à partager.

Les écoles qui suivent le projet :

  • L’école de Barraux (Isère) : Corentin y a été élève.
  • L’école Sainte-Marie à Autun ( Saône-et-Loire)

Source FR3.

 

Handicap à l’école : trop d’élèves sans moyens en Haute-Garonne…

Sur près de 15 000 élèves en situation de handicap dans l’académie de Toulouse, 800 enfants ne bénéficiaient pas d’un accompagnant (AESH) fin 2020 en Haute-Garonne, selon les syndicats enseignants et la FCPE.

Ils ont manifesté mercredi 13 janvier devant le rectorat.

Une nouvelle manifestation de la FCPE et des syndicats enseignants pour demander plus de moyens pour l’inclusion scolaire.

 

C’est un sujet malheureusement récurrent en Haute-Garonne et à Toulouse : il manque toujours autant d’accompagnants d’élèves en situation de handicap (AESH), de l’école au lycée, alors que l’académie de Toulouse compte près de 15 000 élèves qui font l’objet d’une notification de la MDPH (Maison départementale des personnes handicapées).

Le ministère de l’Education nationale a beau en faire une priorité – « le droit à l’éducation pour tous les enfants, quel que soit leur handicap, est un droit fondamental » –, sur le terrain, les organisations de parents d’élèves et les syndicats enseignants ne cessent de dénoncer le manque de moyens. Des actes au lieu d’une communication bien rodée. Ils sont venus le redire, ce mercredi 13 janvier, devant le rectorat de Toulouse.

Classes surchargées

Ce nouveau rassemblement a eu lieu suite à l’appel de la FCPE 31 et de l’Intersyndicale éducation départementale (Snuipp-FSU, Snes-FSU, Snuep-FSU, CGT éduc’action 31 et Sud-éducation). Pour les manifestants, « tous les voyants sont au rouge » en matière d’école inclusive.

Ils fustigent des dépassements d’effectifs dans les classes Ulis (unité localisée pour l’inclusion scolaire) ; des conditions de travail dégradées pour les enseignants référents de scolarité; un manque d’AESH ; personnels des réseaux d’aides spécialisées aux élèves en difficulté (Rased) « décimés » ; la formation continue pour les enseignants au point mort et des « structures de soins saturées ».

Le manque d’accompagnants est criant dans le département où l’inspection académique assure « recruter » en permanence, même s’il y a peu de candidats. Le métier étant jugé peu rémunérateur – environ 750 euros par mois – et précaire, dénoncent les syndicats. Selon la FCPE, qui a enquêté sur 36 établissements de la Haute-Garonne, il manquerait 68 AESH.

«Soit l’équivalent de 1 200 heures d’enfants accompagnés, précise la secrétaire générale adjointe Muriel Quaranta-Nicaise. C’est de la maternelle au lycée».

«C’est un manque de moyens structurel, explique Charlotte Andrieux, cosecrétaire du Snuipp-FSU. Le gouvernement affiche des priorités mais ne donne pas de moyens sur le terrain de la mise en œuvre d’une école inclusive. En octobre dernier, on savait que 800 enfants dans le département étaient notifiés mais non-accompagnés. »

Source LA DEPÊCHE.

 

« Six centimes d’augmentation en dix ans » : les travailleurs sociaux du Calvados crient leur colère…

Ils se surnomment les « invisibles ». Les salariés du secteur de l’action sociale se sont rassemblés ce lundi midi devant les locaux de l’institut régional du travail social à Hérouville-saint-Clair près de Caen.

Ils dénoncent une baisse de leur pouvoir d’achat et des conditions de travail dégradées.

Une centaine de salarié.es du secteur social du Calvados se sont rassemblé.es devant le siège de l'Institut régional du travail social à Hérouville-saint-Clair.

 

Éducateurs spécialisés, aides soignants… ils travaillent auprès de personnes handicapées ou de jeunes en rupture familiale. Dans le département du Calvados, cela représente plus de 5000 salarié.es. Un métier dur, éprouvant et qui ne cesse de se dégrader, selon les syndicats qui appelaient à la mobilisation. Une centaine de personnes se sont rassemblées à la mi journée devant le siège de l’IRTS, l’institut régional du travail social, à Hérouville-saint-Clair. La CGT, FO et Sud dénoncent une baisse de 30% du pouvoir d’achat en 20 ans.

Beaucoup de travailleurs pauvres parmi les salariés du secteur social

Aurélien Syren est délégué CGT à l’Oeuvre Notre Dame, foyer de protection de l’enfance à Troarn. « C’est un secteur où les temps partiels sont légions, et quand on est à 70% du SMIC, on se retrouve dans la catégorie des travailleurs pauvres » dénonce-t-il.Selon les syndicats, ces dégradations ne sont pas uniquement liées aux politiques nationales. « Elles sont aussi le fait du Syndicat Employeur du secteur« . Une délégation a été reçue par la direction.

« Les travailleurs sociaux ont du mal à se mobiliser pour dénoncer leur propre situation »

Dehors devant un brasero, la colère gronde. Frédéric Motel est éducateur spécialisé à l’institut de Démouville. Il s’occupe de jeunes en difficulté. « Ce n’est pas évident pour nous de débrayer, car on ne veut pas laisser ces jeunes » s’excuse-t-il. Mais face à des salaires bloqués depuis des années, il tenait à venir manifester. « Six centimes d’augmentation en 10 ans c’est scandaleux ! » s’emporte-t-il. Il dénonce aussi un secteur de plus en plus soumis aux contraintes administratives, « alors que notre cœur de métier c’est l’humain« .

Sylvie Ledunois est elle venue avec ses collègues du foyer de vie de l’ACSEA à Saint-Loup-Hors, près de Bayeux. « Je travaille dans ce secteur depuis 37 ans et j’ai vu les conditions de travail se dégrader » raconte cette aide-soignante. Et elle ne comprend pas qu’elle et ses collègues aient été exclus du Ségur de la santé. « Nous avons fait face à la pandémie, il y a eu un cluster dans notre foyer avec neuf cas positifs, et nous avons dû nous battre pour avoir la prime ! Alors que les personnes dont nous nous occupons sont dépendantes et que nous leur prodiguons des soins, c’est anormal. »

Source FRANCE BLEU.

Dijon : des photos d’enfants atteints de maladies rares pour sensibiliser le grand public… Jusqu’au 28 février…

Près d’une dizaine de photos d’enfants atteints de maladies rares sont exposées sur les grilles du parc Darcy à Dijon (Côte-d’Or) jusqu’au dimanche 28 février.

L’objectif : faire accepter leur maladie aux enfants et sensibiliser le grand public sur leur situation.

Les photos de plusieurs enfants atteints de maladie rares sont exposées au parc Darcy à Dijon jusqu'au 28 février.

 

Ils s’appellent Valentine, Charlotte, David ou encore Chloé. Ils sont tous atteints de maladies rares. Leurs photos sont exposées sur les grilles du parc Darcy à Dijon (Côte-d’Or) jusqu’au dimanche 28 février. L’initiative appelée « Haut-delà des clichés » a été lancée par le CHU et a été immortalisée par l’objectif de Laetitia, une ancienne mannequin devenue photographe.

« Ça a été dur de ne pas pleurer, sincèrement » – Laetitia, photographe

La jeune femme d’une trentaine d’années les a fait défiler les uns après les autres dans un studio, avec forcément un peu d’appréhension au début. « On a fait plein de petits exercices avant de commencer« , raconte la photographe. « Ils n’ont jamais fait de photo de leur vie, et en plus ils ne savent comment on va les regarder avec leur pathologie. » Mais ça « n’a pas été difficile de les mettre en lumière. (…) Et puis j’avais un écran qui montrait les photos. Je retournais cet écran pour qu’ils se voient et ils étaient assez surpris« , poursuit Laetitia.

« Certains parents nous ont dit que leurs enfants ont été tellement heureux pendant une semaine ou deux après la séance photo. Quant aux parents, ils se sont dit waouh. Franchement ça a été dur de ne pas pleurer« , raconte Laetitia.

Les photos de plusieurs enfants atteints de maladie rares sont exposées au parc Darcy à Dijon jusqu'au 28 février.

Sensibiliser le grand public

L’un des objectifs de ces photos, c’est de « sensibiliser le grand public et dire la différence n’a pas à faire peur« , explique Marie-Myriam Arnoult Rolle, du CHU de Dijon. « On se rend compte que la vie de ces enfants est énormément réduite à du soin, à des rendez-vous chez le médecin ou encore aux visites à l’hôpital, et autour de ça il ne se passe pas grand chose« , poursuit Marie-Myriam. « On a envie de leur apporter du bonheur, de leur montrer que eux aussi peuvent avoir accès à des activités comme tout le monde », termine la salariée du CHU de Dijon

Source FRANCE BLEU.

Caen. Handicap : vers des logements sociaux plus accessibles ?…

La délégation APF France handicap Calvados a officiellement signé une convention de partenariat avec Inolya, premier bailleur social du département, vendredi 5 février 2021.

Objectif : améliorer l’accessibilité de son parc immobilier.

Annick Haise, représentante départementale et régionale d’APF, et Christophe Bureau, directeur général d’Inolya, signent ensemble la convention, entourés de Pascal Esnault, conseiller départemental APF, Clément Gazza et Sylvie Legond, responsables RSE chez Inolya.

Inolya et APF France handicap se sont officiellement engagés dans une dynamique de travail en réseau, vendredi 5 février 2021, avec la signature d’une convention, dans les locaux du bailleur social, aux Rives de l’Orne, à Caen.

À partir de son plan stratégique de patrimoine, Inolya entend améliorer l’accessibilité de son parc immobilier. De son côté, la délégation départementale APF handicap revendique une réelle expertise dans le domaine. « Nous apportons notre plus-value grâce à notre regard sur les situations de personnes à handicap, sur la construction et sur l’adaptation des logements », soutient Clément Gazza, directeur du territoire Calvados Manche APF France handicap.

Améliorer l’existant, mieux penser le neuf

Cette convention vise trois principaux objectifs. D’abord, faciliter l’accès des personnes en situation de handicap à la location de logements. « Quand un logement est accessible et qu’il est vacant, notre objectif est qu’il soit utilisé pour une personne handicapée. Nous manquons toujours de locaux accessibles », précise Clément Gazza. Ensuite, optimiser la construction des logements et des structures spécifiques, type ERP (établissements recevant du public). « C’est mieux de ne pas faire d’erreurs avant de construire. »

Enfin, favoriser la mise en accessibilité des bâtiments et logements déjà existants. 
« Ça peut être basique, comme transformer une douche et la rendre accessible, détaille Annick Haise, représentante départementale et régionale d’APF. ​Parfois, les portes d’entrée sont trop lourdes, d’autres fois les prises électriques ne sont pas au bon niveau. »

La volonté de coopérer s’affiche de part et d’autre. Une réunion trimestrielle est programmée à cet effet. « Chaque année, nous renouvelons environ 1 % de notre patrimoine, constitué de 25 000 logements, indique Christophe Bureau, directeur général d’Inolya. Les aménagements à apporter dans le parc de logements déjà existants représentent un énorme travail. »

Source OUEST FRANCE.

Guidel. Loane, collégienne, ambassadrice du handicap….

Yann Jondot, ambassadeur de l’accessibilité des maires bretons, offre un fauteuil électrique à la jeune Guidéloise, Loane Cadou.

En présence de sa famille et du bureau de l’association les Korrigans, Loane Cadou se voit offrir un fauteuil électrique par Yann Jondot, ambassadeur de l’accessibilité des maires bretons.

 

« C’est vraiment cool. En attendant que toutes les démarches se fassent pour l’achat de mon fauteuil électrique, celui-ci me sera fort utile. En plus, lorsque j’aurai le mien, je pourrai le donner à une personne qui en aura besoin », déclare Loane Cadou, Guidéloise de 12 ans, en découvrant le fauteuil électrique remis par Yann Jondot, ambassadeur de l’accessibilité des maires bretons depuis 2018.

« Ce fauteuil est offert par la maison d’accueil spécialisé de Callac (Côtes-d’Armor), très impliquée dans le domaine du handicap. Je ne suis que le facilitateur de cet élan de solidarité », déclare humblement l’ancien maire de Langoëlan (Morbihan). « Je suis maintenant premier adjoint, car je souhaite me consacrer pleinement à ma mission », celle de favoriser l’accessibilité aux personnes en situation de handicap tout le temps et en tous lieux. Paraplégique depuis son accident de moto, cet ancien international de tennis de table handisport participe régulièrement à des manifestations sportives.

« 24 heures en fauteuil »

« En avril, lors du premier confinement, j’ai pu faire la connaissance de Loane grâce à l’association les Korrigans, dans le pays de Lorient, avec qui je suis partenaire depuis plusieurs années. Très investi dans les actions caritatives, son bureau a organisé un relais virtuel de 100 heures auquel j’ai participé. Tout comme Loane, j’ai utilisé ma joëlette, celle qui m’a servi à monter le Kilimandjaro en octobre 2017. »

Afin de sensibiliser la jeunesse morbihannaise au handicap, Yann Jondot lance l’action « les 24 heures en fauteuil dans les lycées et ce dès la prochaine rentrée scolaire. Loane en sera l’ambassadrice ».

« Tout seul, on ne fait rien »

Ainsi, dans des lycées du Morbihan, des binômes de lycéens vont se relayer et vivront en fauteuil au lycée, dans les transports et chez eux. « Car le handicap, c’est une situation vécue tous les jours et 24 heures /24. Les lycées sont des établissements recevant du public. Leur accessibilité pour les personnes en situation de handicap ne doit pas être une espérance, mais une alternative concrète et pragmatique », poursuit cet homme dynamique.

« Durant les 56 heures confinées, les membres du bureau ont fait un relais en fauteuil roulant. C’était très dur. Nos mains étaient tétanisées », déclarent à l’unisson Ophélie Honel et Christian Le Brizoual. Pour sa part, Hugo Honel, président de l’association, est bluffé « par cet élan de solidarité. Tout seul, on ne fait rien. Ensemble, on va plus loin ».

Source OUEST FRANCE.

Handicap. Osez le féminisme ! demande de « désolidariser » l’allocation des revenus du conjoint…

L’association Osez le féminisme ! veut que le versement de l’Allocation adulte handicapé soit séparé des revenus du conjoint.

Objectif : permettre aux femmes de ne plus dépendre de leur compagnon.

Et les protéger en cas de violences.

En cas de séparation, le versement de l’AAH n’est pas automatique et les femmes en situation de handicap se retrouvent alors sans ressources.

 

L’association Osez le féminisme ! a jugé, dimanche 14 février,  urgent de désolidariser  ​le calcul et le versement de l’Allocation adulte handicapé (AAH)  des revenus du conjoint  ​pour permettre  l’autonomie des femmes en situation de handicap  ​et les protéger « contre les violences »​.

Il y a un an,  l’Assemblée nationale votait un texte visant à désolidariser le paiement  ​de cette allocation  des revenus du conjoint ou de la conjointe. Le Sénat examinera ce texte le 9 mars. Il y a urgence ​, souligne Osez le féminisme ! dans un communiqué.

Cette allocation est  souvent la seule ressource  ​des personnes handicapées, qui dépendent  donc entièrement  ​de leur conjoint pour leurs  dépenses courantes ​, leurs  frais de santé ​, poursuit l’association.

« Sans ressources »

Or,  en cas de séparation, le versement de l’AAH n’est pas automatique et les femmes en situation de handicap se retrouvent alors sans ressources. Dans ces conditions, réussir à quitter un conjoint violent devient une mission impossible ​, s’inquiète Osez le féminisme, en précisant que  34 % des femmes en situation de handicap sont victimes ou ont été victimes de violences de la part de leur conjoint ​. À ce propos, il existe un numéro d’écoute national dédié aux femmes victimes de violences, le 3919.

Interrogée, dimanche 14 février, sur France Inter, la secrétaire d’État chargée des Personnes handicapées, Sophie Cluzel, a dit préparer  un dispositif efficace  ​afin qu’il n’y ait pas de  mise en dépendance  ​des femmes handicapées  subissant des violences dans leur couple ​.  Je serai intraitable pour qu’elles récupèrent immédiatement leur allocation ​, a-t-elle affirmé, dans cet entretien que l’on peut retrouve ci-dessous.

Mais, a-t-elle ajouté,  toutes les allocations sont sous conditions de ressources  ​avec une prise en compte de celles du couple,  c’est l’essence même de notre pratique ​.

« Pas si simple… »

Les personnes handicapées  veulent être citoyens de droit commun, donc avoir des allocations qui sont sous conditions de ressources ​, a-t-elle assuré.

En outre, si une personne handicapée qui travaille n’est plus en couple,  son plafond va baisser  ​et elle risque aussi de  perdre son allocation  ​ :  Donc, ce n’est pas si simple que ça ​, souligne la secrétaire d’État.

Créée en 1975 pour compenser l’incapacité de travailler, l’AAH est versée selon des critères médicaux et sociaux. Augmentée en 2019, elle est passée de 820 à 900 € mensuels (maximum pour une personne seule). Elle est actuellement versée à plus d’1,2 million de personnes, dont 270 000 vivent en couple.

Source OUEST FRANCE.

Porteur d’un handicap, Antoine est le chanteur heureux des Unsdifférents…

Antoine est un jeune adulte de 23 ans, atteint de déficience intellectuelle.

 Passionné de chant dès son plus jeune âge, il a réussi, par sa volonté, à vivre son rêve en intégrant le groupe les Unsdifférent en tant que chanteur lead.

Antoine, chanteur lead du groupe

Son style de musique, la musique française des années 80 et notamment Jean-Jacques Goldman, comme il le dit « ça me procure des images qui donnent des visions sur les années passées. » Sa passion est venue en regardant le concert des Enfoirés, où il a découvert son idole Jean-Jacques Goldman, ce qui lui a donné le désir de chanter. « J’ai écrit une lettre et fait un dessin à Jean-Jacques Goldman, qui m’a répondu très rapidement. »

« La musique me donne confiance »

Suite à un stage au foyer spécialisé Hubert-Pascal, Antoine a rencontré les musiciens et membres du groupe, ce qui lui a donné l’envie d’en faire partie, mais pas grand monde ne croyait en ses projets. Ses parents n’étaient guère convaincus et ses éducateurs ne croyaient tout simplement pas au projet ; mais c’était sans compter sur la détermination d’Antoine qui a contacté, de sa propre initiative, Matthieu Dupin, travailleur social au foyer Hubert-Pascal et fondateur du groupe. C’est ainsi qu’Antoine a rejoint les Unsdifférents il y a maintenant 2 ans, « la musique me donne confiance » et c’est le cas de le dire.

Les félicitations de Jean-Jacques Goldman

Unsdifférrents est un groupe de musique créé en 2012, qui est composé d’artistes porteurs de handicap mental et d’artistes valides, qui proposent un répertoire adapté, divers et varié, avec des reprises (Joe Dassin, Johnny, Goldman…) mais également des titres de leurs propres compositions, des chansons engagées comme « Retrouver la vie », une chanson écrite pour la sortie du confinement et avec déjà plus de 7 000 vues sur les réseaux sociaux, « Et je pense à tous ceux », en hommage aux aides soignants, « Sauver notre terre » ou encore « Les anges de la rue », qui est une chanson pour les SDF. En véritable showmen, ils se produisent lors du Téléthon, de la fête de la Musique, Ehpad, associations, établissements spécialisés, festival… Et sont en préparation de leur 3e album.

Après la sortie de leur titre « Retrouver la vie », Les membres du groupe ont eu l’heureuse surprise de recevoir les encouragements et les félicitations de Jean-Jacques Goldman. Les répétitions dirigées par Matthieu Dupin, se font tous les jeudis au sein du foyer Hubert-Pascal et comme le dit Antoine, « à chaque répétition je pars dans mon rêve. » Le groupe est, à l’heure actuelle, en pleine préparation d’une prochaine date au mois de mars, avec un concert virtuel « Trilogie  » au profit de la trisomie. Très présent sur les réseaux sociaux, vous pouvez les suivre et les découvrir via Facebook, Youtube et Instagram.

À quand un concert à Lunel-Viel… ?

Contact : Sophie, attachée de presse et responsable de communication 06 21 81 05 32.

Correspondant Midi Libre : 06 21 22 81 49

Source MIDI LIBRE.

Handicap : les oubliés du Ségur demandent à bénéficier des revalorisations salariales…

Les établissements pour personnes handicapées risquent de graves problèmes d’effectifs si le secteur ne bénéficie pas à son tour de la revalorisation salariale octroyée aux personnels des Ehpad et des hôpitaux dans le cadre du « Ségur de la Santé », se sont alarmées lundi les principales fédérations du secteur privé non lucratif.

Les établissements pour personnes handicapées risquent de graves problèmes d’effectifs si le secteur ne bénéficie pas à son tour de la revalorisation salariale octroyée aux personnels des Ehpad et des hôpitaux dans le cadre du «Ségur de la Santé». (Photo archives Matthieu Botte / La Voix du Nord)

 

Dans les structures privées accueillant des personnes handicapées, mais aussi des publics précaires ou des mineurs en difficulté, « la colère monte » et les salariés « ont le sentiment d’être humiliés et discriminés », a expliqué lors d’une conférence de presse Alain Raoul, président de Nexem, une organisation qui regroupe des employeurs associatifs du secteur médico-social.

En conséquence, certains « cherchent à aller ailleurs, dans des structures où les salaires ont été revalorisés ».

Les accords dits du « Ségur de la Santé », conclus l’été dernier, prévoient une augmentation de 183 € nets mensuels pour l’ensemble des personnels des hôpitaux et des maisons de retraite (publics et privés non lucratifs). Mais les établissements sociaux et médico-sociaux autres que les Ehpad ont été laissés de côté.

Les soignants migrent vers l’hôpital public

Des négociations sont en cours avec le gouvernement pour combler ce manque. Elles sont sur le point d’aboutir en ce qui concerne le secteur public, mais un accord semble encore loin pour le privé à but non lucratif, qui pèse pourtant 75 % du secteur, a déploré lundi Marie-Sophie Desaulle, présidente de la Fehap, une autre organisation professionnelle.

« Nous voulons une revalorisation pour tout le monde et dans le même calendrier que le secteur public », a-t-elle martelé.

En attendant, la situation est très préoccupante dans certaines structures : « À Paris, dans un de nos établissements accueillant des personnes avec un handicap lourd, 30 % des soignants sont partis », notamment à l’hôpital public où les salaires ont été augmentés, a déploré M. Raoul.

« Certaines offres ne débouchent sur aucune candidature »

Il faudrait 1,9 milliard d’euros par an pour élargir aux quelque 600 000 salariés du secteur les avantages salariaux du « Ségur », mais cette somme « doit être relativisée, elle n’est pas si élevée quand on la compare au plan de relance, par exemple », a argué Jean-Christophe Combe, directeur général de la Croix-Rouge française.

En janvier, la Fédération Paralysie cérébrale, qui gère 128 établissements pour personnes handicapées, s’était déjà publiquement inquiétée de graves problèmes de recrutement, en soulignant que le « Ségur » avait « exacerbé les difficultés ».

« Certaines offres d’emploi ne débouchent sur aucune candidature. C’est un défi du quotidien pour garantir un minimum de qualité dans nos accompagnements », avait expliqué cette fondation.

Source LA VOIX DU NORD.

TRIBUNE. Handicap : l’APHPP demande « l’inscription de l’accessibilité universelle dans la Constitution française »…

Seize ans après la loi « handicap », l’APHPP, l’Association nationale pour la prise en compte du handicap dans les politiques publiques et privées, demande à aller plus loin et de faire de l’accessibilité un principe constitutionnel.

Le symbole international d'accessibilité.

 

« Plus de trois quinquennats, quatre présidents, des dizaines de décrets… Seize ans après, notre pays est-il devenu le pays accessible que prônait la loi du 11 février 2005 à l’horizon 2015? A l’occasion de l’anniversaire de la loi pour l’égalité des droits et des chances, pour la participation et la citoyenneté des personnes handicapées, l’Association nationale pour la prise en compte du handicap dans les politiques publiques et privées (APHPP), son président et son réseau de correspondants répartis partout en France demandent l’inscription du principe de l’accessibilité universelle dans la Constitution française.

Par ce geste fort, nous demandons au président de la République d’affirmer sa volonté politique d’avancer vers une société plus inclusive. Car si l’accessibilité est une nécessité pour 18% de la population, elle est un besoin pour 40% et en définitive un confort pour tout le monde. Symboles de l’apport du monde du handicap pour la société toute entière, comment oublier que le SMS était en réalité conçu, en premier lieu, pour les personnes sourdes ou la télécommande pour les personnes paraplégiques?

« Si le défi environnemental mérite à raison une inscription dans notre Constitution, le défi humain de l’accessibilité universel le mérite tout autant »

Partir d’un besoin spécifique fait jaillir nombre d’innovations, de nouveaux reflexes et comportements qui profitent en définitive à toutes et tous. Là est l’essence même de l’universalité de l’accessibilité physique comme numérique.

Se déplacer, se loger, participer pleinement à la vie de la cité, mieux vivre tout simplement : l’accessibilité universelle est le socle commun, ciment de notre société et  précieuse source de progrès. Ces innovations, nous souhaitons qu’elle fassent l’objet d’investissements massifs dans le cadre du Plan de Relance.

Si le défi environnemental mérite à raison une inscription dans notre Constitution, le défi humain de l’accessibilité universel le mérite tout autant.

Démontrant une nouvelle fois que les enjeux écologiques et le handicap sont intimement liés, ce monde vivant qui lie l’humain et la planète, ce réflexe similaire qui consiste à faire autant ou plus, avec moins. »

Matthieu Annereau, président de l’APHPP.

Source JDD.