Attention, les applications de santé mentale – Calm, BetterHelp, Youper, Better Stop Suicide… collectent aussi vos données personnelles…!!!

Calm, BetterHelp, Youper, Better Stop Suicide… Toutes ces applications destinées à prendre soin de notre santé mentale ne seraient pas les dernières à collecter les données personnelles et dans ce cas extrêmement intimes de leurs utilisateurs. 

Attention, les applications de santé mentale collectent aussi vos données personnelles

 

L’ESSENTIEL
  • Une personne sur cinq est touchée chaque année par un trouble psychique, soit 13 millions de Français.
  • Le taux de suicide en France est l’un des plus élevés des pays européens de développement comparable.

Selon une nouvelle une étude menée par des analystes de Mozilla et relayée par The Verge, les applications destinées à prendre soin de notre santé mentale en auraient après les données personnelles de leurs utilisateurs.

« Elles suivent, partagent et exploitent les pensées »

Concrètement, des analystes de Mozilla ont passé au crible trente-deux applications, sur lesquelles vingt-neuf se sont vu remettre l’icône d’avertissement « Confidentialité non incluse ».

« La grande majorité des applications de santé mentale et de prière sont incroyablement effrayantes », estime dans un communiqué publié le 2 mai Jen Caltrider, à l’origine du guide « Confidentialité non incluse ». « Elles suivent, partagent et exploitent les pensées et les sentiments les plus intimes des utilisateurs, comme les humeurs, l’état mental et les données biométriques. »

« En ce qui concerne la protection de la vie privée et de la sécurité des personnes, les applications de santé mentale et de prière sont pires que toute autre catégorie de produits […] examinée au cours des six dernières années », poursuit le communiqué. « Ce sont des loups déguisés en agneaux », résume Misha Rykov, coauteur du guide de Mozilla.

Les pires applications en matière de confidentialité

Selon Mozilla, les pires applications en matière de confidentialité sont BetterHelp, Youper, Better Stop Suicide, Woebot, Pray.com et Talkspace. Bearable ou Calm sont aussi considérées comme peu respectueuses de la vie privée de chacun.

La crise sanitaire de la Covid-19 a exacerbé les problèmes de santé mentale dans de nombreux pays. En octobre dernier, 10 % des Français avaient des pensées suicidaires, soit une hausse de 5 points par rapport au niveau antérieur à l’épidémie.

Source POURQUOI DOCTEUR.

 

Fake news, arnaques : les personnes âgées ne sont pas si faciles à duper…

Une nouvelle étude montre que les personnes âgées ne sont pas forcément plus susceptibles de se laisser prendre aux fausses informations que les jeunes adultes.

Fake news, arnaques : les personnes âgées ne sont pas si faciles à duper

 

L’ESSENTIEL
  • Des chercheurs ont voulu savoir s’il y avait une différence d’âge pour déterminer si une nouvelle est vraie ou fausse
  • Certaines capacités de traitement de l’information sont préservées, voire améliorées, chez les personnes âgées

On pourrait croire qu’avec le déclin des capacités cognitives lié à l’âge, les personnes âgées seraient automatiquement plus susceptibles de se faire avoir. Or ce n’est pas le cas d’après une étude menée par des chercheurs de l’Université de Floride.

Base de connaissances plus large

En effet, il est également vrai que l’âge s’accompagne d’une base de connaissances plus large, d’une plus grande expérience de la vie et, souvent, d’un affect plus positif.

D’autant plus que les adultes plus âgés ont tendance à consommer plus de nouvelles que les jeunes adultes. Ces facteurs permettent de contextualiser leur rapport à l’information qui a pu provoquer des inquiétudes pendant la pandémie de Covid-19 avec l’augmentation spectaculaire de la désinformation et le fait que le virus a été particulièrement mortel pour les personnes âgées.

Sujets Covid et non Covid

D’après l’étude, menée entre mai et octobre 2020 sur des personnes âgées de 61 à 87 ans et de jeunes adultes, ce n’est peut-être qu’à un âge très avancé, où le déclin des capacités cognitives ne peut plus être compensé par des gains d’expérience de vie et de connaissance du monde, que les individus deviennent particulièrement vulnérables à la tromperie par le biais de la désinformation et des fake news, ont indiqué les chercheurs dans leur étude.

Les participants ont lu et évalué 12 articles de nouvelles complets sur des sujets Covid et non Covid, avec six histoires réelles et six fausses dans chaque catégorie. Après avoir lu un article, les participants devaient répondre à des questions comme celle de savoir si l’article était vrai ou faux et dans quelle mesure ils étaient confiants dans leur décision.

Les chercheurs ont ensuite mesuré les capacités de raisonnement analytique des participants, leur affect et leur fréquence de consommation des nouvelles.

Différences entre les individus

Ils en ont tiré plusieurs conclusions: déterminer qu’un article était faux était lié à des différences de capacités de raisonnement analytique entre les individus dans les deux groupes d’âge.

De plus, les jeunes comme les adultes plus âgés avaient du mal à détecter les fausses nouvelles sur le Covid par rapport aux fausses nouvelles de tous les jours, ce qui peut s’expliquer par le fait que personne n’était familiarisé avec les informations relatives au Covid au début de la pandémie.

Capacité réduite

Cependant, il reste que les individus âgés de 70 ans ou plus, qui avaient un affect plus positif et qui consommaient fréquemment des nouvelles, étaient plus susceptibles de s’engager dans un traitement « superficiel » de l’information, en ne regardant pas aussi attentivement les informations ou en ne prêtant pas attention aux détails

Or ne pas être capable de distinguer les fausses nouvelles des vraies peut avoir de graves conséquences sur le bien-être physique, émotionnel et financier d’une personne – en particulier pour les personnes âgées, qui disposent généralement de plus d’actifs financiers et doivent prendre davantage de décisions de santé à fort enjeu.

« Il s’agit d’une population particulièrement à risque, avec des enjeux élevés en cas de mauvaise prise de décision, non seulement pour eux-mêmes mais aussi pour la société dans son ensemble », a déclaré Natalie Ebner, co-auteur et professeur de psychologie à l’Université de Floride.

Les résultats de l’étude pourraient permettre de trouver des canaux d’aide à l’accès et à la compréhension de l’information de cette population en particulier, et à réduire la désinformation tout au long de la vie et au cours du vieillissement.

Source POURQUOI DOCTEUR.

Après une hospitalisation pour Covid, le cerveau peut prendre un coup de vieux de 20 ans !…

Six mois après avoir souffert du coronavirus, le cerveau des patients hospitalisés a vieilli de 20 ans.

C’est ce qu’ont révélé des chercheurs britanniques.

Après une hospitalisation pour Covid, le cerveau peut prendre un coup de vieux de 20 ans !

 

L’ESSENTIEL
  • Au 3 mai 2022, 1.140 nouvelles personnes sont hospitalisées par jour pour une infection à la Covid-19, en France.
  • Le nombre moyen de nouvelles entrées en soins critiques quotidiennes est actuellement de 116.

Plusieurs recherches ont mis en évidence les effets de la Covid-19 sur le cerveau. En mars, des scientifiques de l’université d’Oxford en Angleterre avaient indiqué que le coronavirus pouvait provoquer une diminution de la matière grise et de la taille de cet organe. Récemment, des chercheurs de l’université de Cambridge au Royaume-Uni ont dévoilé qu’une hospitalisation pour infection à la Covid-19 avait la capacité de faire vieillir le cerveau de 20 ans.

Afin de parvenir à cette conclusion, les auteurs ont mené une étude publiée dans la revue eClinicalMedicine. Pour les besoins de leurs travaux, ils ont recruté 46 personnes ayant reçu des soins intensifs à cause du coronavirus entre le 10 mars 2020 et le 31 juillet 2020. Six mois après une infection sévère à la Covid-19, les chercheurs ont testé leurs performances cognitives et ont évalué s’ils présentaient de l’anxiété, une dépression ou un syndrome de stress post-traumatique. Les données des patients ont été comparées à ceux de 66.008 adultes en bonne santé.

Un déclin cognitif similaire à 20 ans de vieillissement

D’après les résultats, les participants ayant contracté le coronavirus étaient moins précis et avaient des temps de réponse plus lents que les personnes qui n’ont pas attrapé le virus. Selon les chercheurs, les volontaires avaient du mal à réaliser certaines tâches, telles que le fait de trouver des mots appropriés pour un problème appelé « analogies verbales ». Cela « était qualitativement distinct des profils du vieillissement normal et de la démence et similaire aux effets du vieillissement entre 50 et 70 ans », peut-on lire dans l’étude.

Les scientifiques ont précisé que le déclin cognitif après une infection à la Covid-19 était fortement lié à la gravité de la maladie. Cette altération d’une ou plusieurs fonctions cognitives « persiste longtemps dans la phase chronique et se rétablit lentement, voire pas du tout. »

Source POURQUOI DOCTEUR.

 

Obésité : elle touche désormais 1 adulte sur 4 en Europe…

Dans un nouveau rapport, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) s’alarme d’une épidémie de surpoids et d’obésité en Europe.

Ils seraient responsables de plus de 1,2 millions de décès par an.

L'obésité touche aujourd'hui près d'un quart des adultes en Europe.

 

L’obésité et le surpoids continuent de progresser en Europe, à tel point que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) s’alerte sur « l’épidémie » qui est en train de frapper le continent, dans un nouveau rapport publié ce 3 mai. « Les taux de surcharge pondérale ont atteint des proportions épidémiques dans toute la région et continuent de progression« , déplore la branche européenne de l’organisation dans un communiqué.

Sur le continent européen, près d’un quart des adultes sont considérés comme obèses, soit une prévalence plus élevée que dans toutes les autres régions du monde, sauf les Amériques, selon l’OMS. « L’augmentation de l’indice de masse corporelle est un facteur de risque majeur de maladies non transmissibles, notamment les cancers et les maladies cardiovasculaires« , a déclaré Hans Kluge, directeur de l’OMS Europe. En effet, l’obésité est responsable d’au moins 13 cancers différents et serait susceptible de déclencher au moins 200 000 nouveaux cas par an. Au total, le surpoids et l’obésité seraient à l’origine de plus de 1.2 millions de décès par an, soit 13% des décès dans la région.

Les restrictions dues au Covid-19 ont aggravé l’obésité et le surpoids

Selon les dernières donnée complètes de l’OMS datant de 2016, 59% des adultes et près d’un enfant sur trois (29% des garçons et 27% des filles) étaient en surpoids en Europe. Une envolée de 138% depuis 1975, ou à peine 40% des adultes européens étaient en surpoids.

Mais la pandémie de Covid-19 a sans aucun doute encore un peu plus aggravé la situation. Les multiples restrictions ont « entraîné une augmentation de l’exposition à certains facteurs de risque qui influence la probabilité qu’une personne souffre d’obésité ou de surpoids« , a indiqué Hans Kluge. Des changements néfastes dans les habitudes alimentaires et sportives ont eu lieu, et doivent impérativement être inversés, selon l’OMS.

Pour ce faire et ainsi lutter contre cette épidémie, l’OMS donne plusieurs recommandations : taxer les boissons sucrées, subventionner les aliments bons pour la santé, limiter la commercialisation d’aliments malsains auprès des enfants et encourager une activité physique tout au long de la vie.

Source TOP SANTE.

Revalorisation du Smic, hausse des prestations sociales, prix du tabac… Ce qui change au 1er mai…!

Pour faire face à l’inflation mais aussi pour sortir du régime d’exception instauré pendant l’épidémie de Covid, l’entrée dans le mois de mai sera marquée par des changements de réglementations.

Revalorisation du Smic, hausse des prestations sociales, prix du tabac... Ce qui change au 1er mai...!

 

Augmentation automatique du Smic

Le Smic va bénéficier d’une augmentation automatique de 2,65% en début de mois. Une disposition prévue par le Code du travail dès lors que l’indice des prix à la consommation connaît une hausse de plus de 2% par rapport à son niveau au moment de l’établissement du dernier montant du Smic. Or, l’Insee, qui publie cet indice, a relevé une augmentation des prix à la consommation de 2,65% en mars par rapport à la période à laquelle le dernier montant du Smic a été établi.

Cette hausse correspond à une augmentation de 33 euros nets par mois. Le Smic atteindra ainsi 1645,58 euros bruts mensuels (1302,64 euros nets) pour 35 heures de travail hebdomadaires. Le Smic horaire brut passera de 10,57 à 10,85 euros. À Mayotte, où le salaire minimal est différent en raison du statut institutionnel de l’île, le Smic horaire brut est porté de 7,98 à 8,19 euros, soit un montant mensuel brut de 1242,15 euros.

De manière similaire, l’indice minimum de traitement des agents publics va être relevé au niveau du Smic afin d’éviter que la rémunération de certains fonctionnaires ne passe sous le niveau du salaire minimum. À partir du 1er mai prochain, le minimum de traitement dans la fonction publique passera donc de 1607,31 à 1 649,48 euros bruts mensuels pour un temps plein. Suivant l’augmentation du Smic, la rémunération minimale des personnes en contrat professionnel et des alternants augmentera aussi de 2,65% le 1er mai prochain.

Hausse des prestations sociales

Les prestations versées par les Caisses des allocations familiales (Caf) seront aussi revalorisées de 1,8% le 1er mai. Cette hausse concernera donc le revenu de solidarité active (RSA), les allocations familiales, l’allocation de base pour jeunes enfants, la prestation partagée d’éducation de l’enfant (PreParE), l’allocation de rentrée scolaire, le complément de mode de garde, la prime d’activité. En outre, le relèvement de l’Allocation adulte handicapée (AAH) de 903,60 à 919,86 euros, décidé en avril, sera effectif à partir du versement de début mai.

Variations du prix du tabac

Les Douanes françaises ont également mis à jour pour le mois de mai les prix de vente au détail du tabac. À compter du 1er mai, les prix de certains paquets vont fluctuer. De nombreux paquets connaîtront une baisse de leur prix de 10 centimes, comme par exemple ceux des marques Rothmans et Vogue. D’autres paquets verront leur prix augmenter, comme ceux de la marque Winston, qui seront 10 centimes plus chers. La liste exhaustive des évolutions des prix peut être consultée sur la nomenclature des Douanes françaises.

Fin de certains dispositifs d’exception pour la lutte contre le Covid-19 en entreprise

Le début du mois de mai marquera également la fin de certains dispositifs dérogatoires mis en place en entreprise pour faciliter la lutte contre l’épidémie de Covid-19. La loi renforçant les outils de gestion de la crise sanitaire, adoptée en janvier dernier, offrait la possibilité de reporter certaines visites médicales auprès des services de santé au travail afin de permettre à ces services de se mobiliser dans la campagne de vaccination contre le virus. Ainsi, il était possible dans les entreprises de repousser à une date ultérieure la visite d’information et de prévention (VIP) périodique ainsi que l’examen médical d’aptitude périodique. À partir de ce 1er mai, ce régime d’exception prendra fin et les services de santé au travail ne pourront plus repousser les visites obligatoires.

De même, afin de faciliter la distanciation sociale entre les salariés pendant l’épidémie, le ministère du Travail avait autorisé les entreprises à ouvrir des emplacements de restauration supplémentaires, et ce même si ces emplacements ne disposaient pas de tous les équipements et dispositifs réglementaires. Ce régime d’exception en entreprise prendra également fin le 1er mai.

Source LE FIGARO.

Le Mans. Une sortie en discothèque pour des personnes en situation de handicap…

Une centaine de personnes en situation de handicap ont profité mardi 26 avril 2022 du retour des après-midis en discothèque qui leur sont réservés au Mans dans l’établissement « La Suite ».

Un moment de danse convivial.

 

Supprimés peu après leur création à cause de la pandémie de Covid-19, les après-midi discothèque des personnes en situation de handicap ont repris au Mans mardi 26 avril 2022, toujours grâce à Jérôme Carré, le patron de « La Suite », avenue de la Libération.

Supprimés peu après leur création à cause de la pandémie de Covid-19, les après-midi discothèque des personnes en situation de handicap ont repris au Mans mardi 26 avril 2022, toujours grâce à Jérôme Carré, le patron de « La Suite », avenue de la Libération.

Ils étaient ainsi près d’une centaine, plus une soixantaine d’accompagnants, venus de lieux de vie, maisons d’accueil, foyers, IME du Mans et des alentours à profiter des conditions très étudiées proposées deux ou trois fois l’an par le patron de la discothèque.

L’objectif est de leur donner l’occasion de fréquenter un lieu où ils n’ont pas l’habitude d’aller et leur permettre de danser comme tout le monde dans une salle suffisamment vaste pour accueillir les fauteuils et équipée des sanitaires adaptés qu’a fait installer exprès pour eux Jérôme Carré​, explique Christophe Drouet, animateur de la MAS Robin des Bois, un des organisateurs de ce temps convivial.

Un appel lancé

Un loisir nouveau qui rejoint ceux déjà proposés : sport, vacances d’été et à la neige, baptêmes de l’air, bowling, kayak… Le but est de montrer que les personnes handicapées sont des citoyens comme les autres​.

Christophe Drouet en profite pour lancer un appel aux autres établissements à les rejoindre pour ces après-midi (le contacter à la MAS Robin des Bois).

À noter que La Suite ​propose maintenant des afterworks, des cours de danse avec soirée (salsa le mardi, rock le mercredi à partir de 18 h), des concerts le vendredi soir. Sheryfa Luna se produira ainsi le samedi 21 mai.

Source OUEST FRANCE.

Covid-19. Faut-il une quatrième dose de vaccin pour les personnes en situation de handicap ?…

Depuis le 14 mars, les personnes de plus de 80 ans peuvent recevoir une nouvelle dose de rappel vaccinal contre le Covid-19.

Cela a ensuite été étendu aux plus de 60 ans en avril.

Qu’en est-il pour les personnes en situation de handicap ?

Sont-elles aussi concernées par cette nouvelle injection ?

Une dose du vaccin Moderna contre le Covid-19 en préparation dans un centre de vaccination de Brest (Finistère). Photo d’illustration.

« Est-ce que les personnes en situation de handicap sont concernées par la quatrième dose de vaccin contre le Covid-19 ? ».

Depuis quelques semaines, il est possible pour certaines personnes de recevoir un nouveau rappel vaccinal contre le Covid-19, soit une quatrième dose de vaccin.

Cette nouvelle injection se fait sur critères d’âge et de comorbidités : « à la suite de l’avis de la Haute Autorité de santé (HAS) du 17 mars 2022 et de l’avis du COSV [Conseil d’orientation de la stratégie vaccinale] du 31 mars 2022, les personnes âgées de plus de 60 ans, avec ou sans comorbidité, sont éligibles à un deuxième rappel vaccinal », peut-on lire sur le site du ministère de la Santé.

L’injection se fait dès trois mois après le premier rappel pour les personnes âgées de 80 ans et plus et les résidents en Ehpad et en USLD (unités de soins de longue durée), et dès six mois après le premier rappel pour les personnes âgées de 60 à 79 ans.

Quelles sont les personnes concernées ?

Dans le cas des personnes immunodéprimées, l’injection d’une deuxième dose de rappel peut se faire dès 12 ans., depuis le 28 janvier dernier « Pour les personnes immunodéprimées, il est recommandé de suivre l’avis de leur professionnel de santé quant au schéma vaccinal le plus adapté », note le site Vaccination info service. En cas de doute, vous pouvez en parler avec le médecin qui vous suit.

Dans le cas des personnes en situation de handicap : tout dépend donc de l’âge et d’éventuelle(s) comorbidité(s). Interrogé par Ouest-France sur cette question, le ministère de la Santé rappelle le calendrier pour cette deuxième dose de rappel.

Depuis le 14 mars 2022, les personnes âgées de 80 ans et plus ainsi que les résidents des Ehpad et USLD sont éligibles à un deuxième rappel. Et depuis le 7 avril, à la suite de l’avis de la HAS et de l’avis du COSV du 31 mars 2022, l’accès à la deuxième dose de rappel est élargi aux personnes âgées de 60 à 79 ans, avec ou sans comorbidité. Là encore, en cas de doute, vous pouvez en parler avec votre professionnel(le) de santé.

Les comorbidités listées par le ministère de la Santé sont les suivantes : les pathologies cardio-vasculaires, les diabètes de types 1 et 2, les pathologies respiratoires chroniques susceptibles de décompenser en cas d’infection virale notamment, l’insuffisance rénale chronique, l’obésité avec indice de masse corporelle ≥ 30, un cancer ou hémopathie maligne, les maladies hépatiques chroniques, en particulier la cirrhose, l’immunodépression congénitale ou acquise, le syndrome drépanocytaire majeur ou antécédent de splénectomie, les pathologies neurologiques, les troubles psychiatriques et enfin la démence.

Source OUEST FRANCE.

 

Sclérose en plaques : La biotech AB Science autorisée à lancer des essais de sa molécule phare en France…

Selon l’entreprise pharmaceutique, il n’existe aucun traitement de ce genre.

Sclérose en plaques : La biotech AB Science autorisée à lancer des essais de sa molécule phare en France

 

La biotech française AB Science a indiqué ce lundi avoir obtenu le feu vert de l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) pour lancer des  essais de sa molécule phare contre la  sclérose en plaques. L’entreprise a « reçu l’autorisation de l’ANSM pour initier une étude de Phase III […] évaluant le masitinib chez les patients atteints de sclérose en plaques progressive primaire (PPMS) ou de sclérose en plaques secondairement progressive non-active (nSPMS) », a-t-elle indiqué dans un communiqué.

L’objectif de l’étude sera d’évaluer l’effet de la molécule, qui bloque le fonctionnement d’une cellule suspectée de jouer le rôle de tour de contrôle du système immunitaire, « sur le délai avant progression confirmée du handicap », poursuit-elle. « A ce jour, il n’existe aucun traitement capable de cibler efficacement les cellules du système immunitaire inné qui sont associées à la pathologie des formes progressives de la sclérose en plaques. Le masitinib cible sélectivement ces cellules », s’est réjoui le professeur Olivier Hermine, président du comité scientifique d’AB Science, cité dans le communiqué.

Le masitinib évalué dans d’autres maladies ?

AB Science avait dû suspendre en juin ses principaux essais cliniques du masitinib, après avoir identifié un risque de « cardiopathie ischémique » chez les patients prenant le traitement. Cette suspension avait mené à une chute de 30 % de sa cotation à la Bourse. En juillet, AB Science avait annoncé que l’ANSM validait son nouveau programme de gestion des risques, renforçant la sécurité cardiaque, « permettant d’envisager la reprise des inclusions dans ses trois études en cours ».

En août, elle avait reçu une première autorisation de reprise des essais par l’agence sanitaire norvégienne, pour tester la molécule sur la maladie de Charcot. Puis elle avait reçu une nouvelle autorisation de la Food and Drug Administration (FDA), l’autorité sanitaire américaine, en novembre pour reprendre le recrutement de patients dans le cadre d’une étude sur la sclérose latérale amyotrophique (SLA). AB Science compte sur le masitinib pour apporter une réponse à une large gamme de maladies, parmi lesquelles des cancers ou encore le Covid-19.

Source 20 MINUTES.

« J’ai l’impression de vivre dans un corps de 80 ans » : le Covid long les exténue depuis deux ans…

Mars 2020, le Covid-19 et le premier confinement en France.

Depuis deux ans, comment ce coronavirus et les conséquences de la pandémie ont-ils changé nos vies ?

Douleurs, cœur qui s'emballe, fatigue chronique... Le Covid long touche de nombreuses personnes, pas toujours de la même façon

Dorian, 29 ans, souffre d’un Covid long. Son cœur s’emballe sans raison et l’épuise. Nathalie, 46 ans, aussi. Elle se bat contre les douleurs, des maladies et la fatigue. Troisième volet de notre série d’articles.

« J’ai 28 ans et j’ai l’impression de vivre dans un corps de 80 ans qui ne m’appartient pas. » Dorian a écrit ces mots l’été dernier. Ils disent son Covid long, sa souffrance et son désarroi de voir sa santé se déglinguer. Lui qui habite normalement un petit appartement à Angers est retourné vivre chez sa mère, à la campagne, depuis plus d’un an.

Chargé de mission dans l’administration d’un établissement d’enseignement supérieur, il travaille désormais à mi-temps thérapeutique, en télétravail. « Quand je suis allongé mon cœur bat normalement, à 70 pulsations par minute, mais quand je suis debout il accélère et s’emballe. Ça me donne des vertiges, ça génère de la fatigue », décrit Dorian, qui a aujourd’hui 29 ans.

« J’ai pas mal côtoyé mon lit l’an dernier… »

Chaque petit effort lui coûte, parfois plusieurs jours après. S’il doit conduire sa voiture, il se repose avant et après. Sa vie sociale s’est réduite. « Je sors très peu. Plus pour mes rendez-vous médicaux que pour voir des amis ! », rigole-t-il, avec tristesse. « Je suis un peu dans un brouillard cérébral quand je suis avec eux… C’est un peu compliqué. J’ai pas mal côtoyé mon lit l’an dernier… »

Combien sont-ils à souffrir de Covid long, c’est-à-dire à être affectés plus de trois mois après avoir été infectés par le virus ? Des estimations de ministère de la Santé évoquent 700 000 personnes, dont 70 000 auraient besoin d’une prise en charge spécifique.

Nathalie, 46 ans, a, elle, le corps comme détraqué. Cette mère d’une fille de 10 ans habite Toulouse. Elle ne peut plus travailler. « J’ai pris cher, résume-t-elle. Aujourd’hui, j’ai des problèmes gastriques, neurologiques et vasculaires… C’est particulier de ne plus pouvoir vivre les bras en bas… Sinon j’ai des fourmis et mes doigts deviennent bleus. » Pendant qu’elle parle, ils sont posés sur la table. Elle les bouge régulièrement. Dorian, lui, a parfois les mains toutes rouges et qui « chauffent ». Il a la sensation qu’elles le brûlent.

« Des crises de tachycardie »

Tous les deux ont vécu l’infection initiale très différemment. Nathalie, qui se décrit « hyperactive » et avec un tempérament en acier trempé, a tout de suite eu des symptômes importants. Dorian, lui a découvert qu’il avait eu le Covid quelques mois après l’avoir attrapé.

Retour en février 2021, Dorian sent son cœur s’accélérer alors qu’il est assis à son bureau en télétravail. Une fois, deux fois, trois fois. « J’avais déjà eu des crises d’angoisse, alors je me suis dit que j’étais peut-être stressé. Mais je n’avais jamais eu ça, au calme, comme ça », raconte le jeune homme. Il va voir sa médecin généraliste qui lui dit que ça va passer. Ça ne passe pas.

Il retourne la voir. Dans le cabinet, l’électrocardiogramme et sa saturation sont normaux. « J’ai un tempérament anxieux, c’est vrai, mais ces crises de tachycardie ont continué. » Retour chez la médecin qui, cette fois, l’envoie voir une cardiologue en avril.

Dorian souffre de tachycardie posturale. | AVEC L’AIMABLE AUTORISATION DE DORIAN

« Je ne comprenais pas ce qui m’arrivait »

Entre-temps, son état de santé se détériore. « Dès que je me mettais debout et que je faisais un effort, j’avais de la tachycardie. Prendre une douche c’était comme courir. Mon cœur montait à 140-150 battements par minute. » Un cœur d’adulte au repos bat généralement entre 60 et 80 fois par minute. « Je ne comprenais pas ce qui m’arrivait. » D’autres symptômes s’ajoutent : « Douleurs musculaires, fatigue, insomnie, trouble de la déglutition, maux de tête, vertiges »…

La cardiologue lui fait faire un test d’effort. « Au bout de deux minutes sur le vélo, j’avais le cœur à 195 ! Elle m’a confirmé que quelque chose clochait et m’a demandé si je n’avais pas eu le Covid. »

A priori non, mais il ne sait pas. Dorian a bien eu un rhume et un peu de fièvre au Noël précédent. « En trois ou quatre jours, c’était passé », se souvient-il. Il n’a pas pensé au Covid-19. Il s’est également senti particulièrement fatigué en janvier. Il a mis ça sur le compte de la période hivernale. Mais voilà qu’une sérologie lui confirme qu’il a bien été infecté par le coronavirus Sars-CoV2.

Ce n’est pas dans la tête

« La cardiologue m’a confirmé que, non, le stress ne peut pas faire aller le cœur à 195. Elle m’a dit que j’avais un syndrome de tachycardie posturale (Pots). » La fréquence cardiaque de ceux qui en sont atteints augmente fortement, notamment en se mettant debout. Ce qui génère, parmi d’autres symptômes, beaucoup de fatigue et des étourdissements. « Je l’ai développé après le Covid », explique Dorian. Un diagnostic est posé. Tout ce qui se passe n’est donc pas dans sa tête.

La Haute autorité de santé liste effectivement ce syndrome parmi les principales maladies, syndromes et complications du Covid-19. Au total, plus d’une centaine de symptômes différents ont été recensés, parfois très invalidants, pas tous forcément directement liés au virus ou à l’inflammation.

« Qu’on ne nous fasse pas passer pour des hypocondriaques »

De nombreuses personnes souffrant de Covid long se plaignent de l’errance diagnostique qu’elles traversent et de la propension qu’ont certains professionnels de santé à y voir des problèmes essentiellement psychosomatiques.

Nathalie fulmine. « Le pire aujourd’hui, c’est la douleur, la fatigue et l’agacement au niveau médical. L’incompréhension aussi, dit-elle. Je préfère entendre : “On ne sait pas ce que vous avez mais accrochez-vous”, plutôt que : “Vous n’avez pas eu test PCR début 2020 ?” (alors que l’hôpital n’avait pas jugé ça utile) ou qu’on me dise que c’est psychologique. »

« Des progrès ont été réalisés, a admis récemment Pauline Oustric, présidente de l’association AprèsJ20, gérée par un collectif de malades Covid long. On sait que c’est une réalité scientifique, avec des symptômes fluctuants et persistants. Qui peuvent être invalidants dans la vie sociale et professionnelle. Il y a encore beaucoup à faire. »

Dorian, Nathalie et de nombreuses personnes atteintes de Covid long aimeraient une prise en charge médicale globale et un suivi spécifique « Qu’on ne nous fasse pas passer pour des hypocondriaques ! », exhorte Nathalie.

« D’habitude, je suis solide »

Nathalie avait emménagé à Toulouse depuis peu lorsqu’elle est tombée malade le vendredi 13 mars 2020, avant le premier confinement. « Mal de tête monstre », soif inextinguible, conjonctivite suivie d’un état grippal. « Le dimanche, pour la première fois de ma vie, j’ai fait venir SOS Médecins chez moi. D’habitude, je suis solide, je reste debout. Là, je faisais des malaises à répétition », raconte cette mère qui fréquentait quotidiennement une salle de sport, à travailler son cardio et « à soulever de la fonte ». Ce jour-là, le docteur lui dit qu’il s’agissait sans doute du Covid.

Deux jours plus tard, Nathalie respire « comme un petit chien », a l’impression d’avoir un poids sur la poitrine et a besoin de boire des litres d’eau. « Ma généraliste m’a dit d’appeler le Samu. » Elle est envoyée aux urgences. « On m’a mise sous perfusion car j’étais complètement déshydratée, ma tension était très haute, j’avais un livedo. » C’est-à-dire que sa peau est toute marbrée et violacée. Un symptôme qu’elle a encore, deux ans plus tard.

On ne la garde pas à l’hôpital. « Car je respirais », dit-elle. « Les jours suivants, j’étais un légume. Il fallait m’y reprendre à trois fois pour réussir à faire le repas de ma fille. » Elle est faible, tombe, perd connaissance. À nouveau, elle est envoyée aux urgences. À nouveau, on ne le garde pas. « Ma médecin, furieuse, m’a fait faire une prise de sang. J’étais en surinfection. »

Les yeux secs

Depuis ? Sa vie est chamboulée. Elle devait commencer à travailler en tant qu’accompagnante d’élèves en situation de handicap à Pâques 2020. Elle n’a pas pu. « J’ai réussi à avoir une reconnaissance de mon handicap. » Et donc une allocation pour vivre. Elle vit dans une fatigue permanente, rarement sans douleur. « Il y a des jours avec et des jours sans. » C’est fluctuant.

Nathalie a des problèmes de circulation sanguine. En plus du livedo, elle a eu une phlébite superficielle au sein, des œdèmes aux jambes et des varices jusqu’aux hanches. « Mes jambes me faisaient tellement mal que c’était l’enfer de monter au premier étage jusqu’à mon appartement. » Elle souffre d’un syndrome sec : ses yeux sont secs, mais aussi sa langue et sa peau. Dorian aussi évoque la sécheresse de ses yeux et de sa bouche.

Comme l’Angevin, Nathalie a eu des difficultés à déglutir. Elle a aussi des reflux gastriques depuis deux ans. « Je suis presque toujours au bord de vomir », lâche-t-elle. Là encore, les problèmes digestifs et ce syndrome sec font partie des symptômes de Covid long listés par la Haute autorité de santé. Dorian, lui, a vu apparaître « des intolérances alimentaires et des allergies ».

Comme lui, Nathalie a également souffert de tachycardie. « Il m’est arrivé de me réveiller le matin avec le cœur à 160 pulsations par minute alors qu’avant le Covid, j’étais à 110 en courant », dit-elle. Elle suffoquait la nuit. Il lui a été diagnostiqué un syndrome sévère d’apnées-hypopnées obstructives du sommeil (Sahos). Depuis deux ans, ses analyses de sang révèlent également un taux de lymphocytes toujours élevés, signe d’infection.

« Dark Vador au lit »

Alors son quotidien a bien changé. Elle dort les jambes et les bras surélevés, avec un masque relié à une machine qui assure sa ventilation. « C’est Dark Vador au lit. J’ai fait une croix sur la vie amoureuse, ou alors à distance, rigole-t-elle. Ça vous fout quand même un coup… » Premier geste du matin : « Je me mets des poches chaudes sur les yeux sinon ils sont tout gonflés et je ne vois rien. J’ai aussi ma fille à préparer pour l’emmener à l’école. »

En ce moment, elle retourne à la salle de sport avec une amie. Pour bouger un peu. Rien de fou et beaucoup d’étirements. Régulièrement, elle continue par une séance chez le kiné. Il y a aussi les rendez-vous médicaux : angiologue, neuropsychiatre, ophtalmologue, médecin généraliste, spécialiste de médecine interne… Pas tous les jours, mais ils ne sont pas rares.

Elle ne décolère pas lorsqu’elle évoque la clinique qui lui a proposé comme seule réponse des séances de méditation pour 400 €.

Des vertiges

Elle n’est pas du genre à se plaindre. « Si je ne sens pas bien, j’évite de sortir seule dans la rue, car j’ai failli me prendre un pare-chocs à cause des vertiges. » Elle en a souvent. Ses pertes d’équilibre la font régulièrement se cogner dans les encadrements de porte.

Dans la journée, elle aime faire un peu de couture. « Mais, parfois, je suis assise et j’ai l’impression que mon corps ne peut plus bouger. C’est bizarre », ajoute-t-elle. Elle travaille aussi sa respiration pour gérer la tachycardie. « Sur ce point, ça va mieux depuis quelques mois. » Et elle s’occupe, évidemment, de sa fille. « J’ai de la chance d’avoir une famille proche et qui est présente », apprécie Nathalie.

Dorian, lui, a sa mère. Tous les deux trouvent également un peu de soutien auprès d’autres personnes atteintes de Covid long. Via les réseaux sociaux, ils partagent leurs errances médicales. « Au début, on se sent un peu seul. Pourquoi a-t-on tout ça alors d’autres ont le Covid sans rien développer de long derrière ? », confie Dorian, qui est désormais suivi par le CHU d’Angers. « Quand on découvre que d’autres personnes ont des symptômes similaires, ça permet de se dire qu’on n’est pas fou ! », ajoute Nathalie.

« La guérison, je n’y crois pas pour tout de suite »

L’avenir ? Il leur semble pavé d’incertitudes. « C’est compliqué de se projeter, souligne Dorian. La guérison, je n’y crois pas pour tout de suite. J’espère au moins aller un peu mieux et avoir un peu plus de vie sociale. » Aller au travail lui manque, notamment les contacts avec les collègues et les étudiants. « Mais, aujourd’hui, ce n’est pas possible. » Trop épuisant. « Je ne peux que télétravailler. »

Nathalie, elle, a du mal à se concentrer pour faire ses papiers administratifs ou écrire une lettre… « La fatigue m’écrase tellement, c’est fou. J’essaye de bouger. J’ai eu des petites améliorations. Là, mon état vasculaire m’inquiète. Je ne voudrais pas avoir un AVC. » Le chocolat noir lui semble avoir un goût de fraise et le citron lui rappelle la sauce nuoc-mâm. « Oui, j’ai le goût altéré mais c’est le cadet de mes soucis », dit-elle.

Elle est plus en colère qu’abattue. Même si elle a eu des coups de mou. « Ma fille m’a vu une fois craquer », regrette-t-elle. À ce moment-là, un trouble cognitif lui provoquait des difficultés à parler et une hyperacousie (une hypersensibilité aux sons) l’empêchait d’écouter de la musique. Un de ses plaisirs de toujours.

« Je suis toujours debout et j’essaye de bouger car je suis maman, poursuit-elle. Ça fait deux ans que ma fille voit sa mère, qui l’emmenait dans des festivals, être complètement en vrac… » Nathalie aimerait beaucoup l’emmener en vacances en van cet été. Mais elle envisage le futur sans regarder trop loin. « Quand on se réveille le matin, on ne sait pas comment va être le lendemain. »

Source OUEST FRANCE.

Matière grise diminuée, vieillissement accéléré… Voici les effets du Covid-19 sur notre cerveau…

Depuis le début de la pandémie, on soupçonne le Covid-19 d’avoir des effets sur le cerveau.

Une vaste étude britannique vient de conforter cette hypothèse.

Matière grise diminuée, vieillissement accéléré… Voici les effets du Covid-19 sur notre cerveau

 

Les personnes infectées, y compris en cas de forme légère, présentent des lésions cérébrales et voient leur matière grise se réduire, ce qui équivaudrait à une année de vieillissement du cerveau. Explications.

Le Covid-19 a bel et bien des effets sur notre cerveau. Le constat n’est pas nouveau mais grâce à des chercheurs britanniques de l’Université d’Oxford (Royaume-Uni), de solides preuves viennent de le confirmer. Dans une étude publiée cette semaine dans la revue Nature , ils ont démontré que le Covid-19 entraînait une réduction de la taille du cerveau. L’infection même légère provoquerait aussi des lésions cérébrales en particulier sur la « substance grise » qui n’avaient jamais été jusqu’ici mentionnées et qui correspondraient à une année de vieillissement cérébral.

Une étude précieuse

Cette découverte est très précieuse selon Vincent Prévot, directeur de recherche en neurosciences, à l’Inserm à Lille. « Les conséquences d’une infection au Covid-19 sur le cerveau sont suspectées depuis le début de la pandémie et elles ont été démontrées ensuite de façon formelle par plusieurs études », nous explique au téléphone le chercheur.

« En septembre 2021 par exemple, avec des confrères allemands, nous avons nous-mêmes révélé dans des travaux publiés en octobre 2021 dans Nature Neuroscience que le virus pouvait attaquer les cellules du cerveau et entraîner de microhémorragies. Mais cette nouvelle étude britannique est encore plus intéressante puisqu’elle s’appuie sur un large panel de patients observés sur un temps long. »

Près de 800 patients observés

Les scientifiques britanniques ont en effet analysé les scanners cérébraux de 785 patients, âgées de 51 à 81 ans, dont 401 ont été infectés par le Covid-19. L’avantage de cette étude sur les précédentes est que les chercheurs disposaient d’un point de repère qui remonte avant la pandémie, permettant d’établir le lien de cause à effet.

Les personnes avaient en effet déjà toutes fait l’objet d’une imagerie cérébrale plusieurs années auparavant. Cet examen avait été réalisé dans le cadre d’un projet britannique à long terme, UK Biobank, qui vise à étudier les contributions respectives de la prédisposition génétique et de l’exposition environnementale au développement de maladies, rapporte le magazine hebdomadaire français Courrier international.

Les scientifiques les ont alors soumis à un nouvel examen après avoir été contaminés (soit trois ans après) pour faire la comparaison. C’est donc « la première étude de grande ampleur qui compare les scanners cérébraux de personnes, avant et après qu’elles contractent le virus », indique ainsi The Guardian .

L’odorat en question

Le bilan n’est pas vraiment réjouissant : ces IRM ont montré que 80 % des personnes qui avaient contracté des formes graves de la maladie présentaient des symptômes neurologiques. Un constat qui vaut aussi pour les formes légères du Covid-19. Ils ont observé après l’infection au coronavirus et ce, des mois après que les sujets ont été testés positifs, une plus grande réduction de la taille globale du cerveau ainsi que de l’épaisseur de la matière grise, qui comprend les neurones.

En moyenne, une infection au coronavirus se solde selon eux, par une perte ou la lésion de 0,2 % à 2 % des tissus cérébraux en plus que chez les personnes qui n’ont pas été malades, soit l’équivalent d’une année de vieillissement cérébral.

La région du système nerveux la plus affectée est celle qui est reliée au goût et à l’odorat, dont la perte faisait partie des symptômes caractéristiques de l’infection. La zone liée à la mémoire est aussi particulièrement touchée par les lésions. Au cours de l’étude, les anciens malades du Covid-19 ont d’ailleurs été aussi soumis à des tests d’aptitude mentale et ils ont obtenu, en général, des scores inférieurs aux autres personnes qui ont échappé au virus.

En moyenne, une infection au covid-19 se solde, plusieurs mois après, par une perte ou la lésion de 0,2 % à 2 % des tissus cérébraux, selon des chercheurs britanniques.

En moyenne, une infection au covid-19 se solde, plusieurs mois après, par une perte ou la lésion de 0,2 % à 2 % des tissus cérébraux, selon des chercheurs britanniques.

Quels dégâts à long terme ?

Reste maintenant à savoir si ces effets sont irréversibles. Interrogée dans The Guardian, sur cette question, Gwenaëlle Douaud, neuroscientifique à l’université d’Oxford, principale autrice de l’étude, se veut rassurante : « Le cerveau est plastique, c’est pourquoi il peut se réorganiser et se réparer de lui-même, même chez les personnes d’un certain âge. »

Pour Vincent Prévot, de l’Inserm, les chercheurs doivent « maintenant se pencher sur cette question de la réversibilité. Cette découverte va permettre de se pencher sur les types de thérapies à mettre en place et d’étudier quelles sont les altérations qui vont en découler ? » Le chercheur indique la direction future des recherches : « L’hypothèse est maintenant de savoir si les personnes qui ont eu le Covid ont une plus grande probabilité de développer des maladies neurodégénératives. »

Pour lui, c’est très probable et ce n’est « pas une bonne nouvelle ». « On l’a déjà vu au siècle dernier lors d’une autre épidémie. Beaucoup de patients qui ont survécu à la grippe espagnole ont développé plus tard la maladie de Parkinson. »

Qui plus est : « La perte d’odorat, un des symptômes du covid, est aussi un signe avant coureur de Parkinson ou Alzheimer » rappelle le scientifique français.

Cette découverte aura donc une utilité positive pour la médecine de demain : « Être conscient des effets du Covid sur le cerveau permettra une meilleure prise en charge des patients en cas de perte de mémoire ou des problèmes neurologiques. Il sera important pour le médecin de demander si le patient a eu le Covid. »

Source OUEST FRANCE.