Revalorisation du Smic, hausse des prestations sociales, prix du tabac… Ce qui change au 1er mai…!

Pour faire face à l’inflation mais aussi pour sortir du régime d’exception instauré pendant l’épidémie de Covid, l’entrée dans le mois de mai sera marquée par des changements de réglementations.

Revalorisation du Smic, hausse des prestations sociales, prix du tabac... Ce qui change au 1er mai...!

 

Augmentation automatique du Smic

Le Smic va bénéficier d’une augmentation automatique de 2,65% en début de mois. Une disposition prévue par le Code du travail dès lors que l’indice des prix à la consommation connaît une hausse de plus de 2% par rapport à son niveau au moment de l’établissement du dernier montant du Smic. Or, l’Insee, qui publie cet indice, a relevé une augmentation des prix à la consommation de 2,65% en mars par rapport à la période à laquelle le dernier montant du Smic a été établi.

Cette hausse correspond à une augmentation de 33 euros nets par mois. Le Smic atteindra ainsi 1645,58 euros bruts mensuels (1302,64 euros nets) pour 35 heures de travail hebdomadaires. Le Smic horaire brut passera de 10,57 à 10,85 euros. À Mayotte, où le salaire minimal est différent en raison du statut institutionnel de l’île, le Smic horaire brut est porté de 7,98 à 8,19 euros, soit un montant mensuel brut de 1242,15 euros.

De manière similaire, l’indice minimum de traitement des agents publics va être relevé au niveau du Smic afin d’éviter que la rémunération de certains fonctionnaires ne passe sous le niveau du salaire minimum. À partir du 1er mai prochain, le minimum de traitement dans la fonction publique passera donc de 1607,31 à 1 649,48 euros bruts mensuels pour un temps plein. Suivant l’augmentation du Smic, la rémunération minimale des personnes en contrat professionnel et des alternants augmentera aussi de 2,65% le 1er mai prochain.

Hausse des prestations sociales

Les prestations versées par les Caisses des allocations familiales (Caf) seront aussi revalorisées de 1,8% le 1er mai. Cette hausse concernera donc le revenu de solidarité active (RSA), les allocations familiales, l’allocation de base pour jeunes enfants, la prestation partagée d’éducation de l’enfant (PreParE), l’allocation de rentrée scolaire, le complément de mode de garde, la prime d’activité. En outre, le relèvement de l’Allocation adulte handicapée (AAH) de 903,60 à 919,86 euros, décidé en avril, sera effectif à partir du versement de début mai.

Variations du prix du tabac

Les Douanes françaises ont également mis à jour pour le mois de mai les prix de vente au détail du tabac. À compter du 1er mai, les prix de certains paquets vont fluctuer. De nombreux paquets connaîtront une baisse de leur prix de 10 centimes, comme par exemple ceux des marques Rothmans et Vogue. D’autres paquets verront leur prix augmenter, comme ceux de la marque Winston, qui seront 10 centimes plus chers. La liste exhaustive des évolutions des prix peut être consultée sur la nomenclature des Douanes françaises.

Fin de certains dispositifs d’exception pour la lutte contre le Covid-19 en entreprise

Le début du mois de mai marquera également la fin de certains dispositifs dérogatoires mis en place en entreprise pour faciliter la lutte contre l’épidémie de Covid-19. La loi renforçant les outils de gestion de la crise sanitaire, adoptée en janvier dernier, offrait la possibilité de reporter certaines visites médicales auprès des services de santé au travail afin de permettre à ces services de se mobiliser dans la campagne de vaccination contre le virus. Ainsi, il était possible dans les entreprises de repousser à une date ultérieure la visite d’information et de prévention (VIP) périodique ainsi que l’examen médical d’aptitude périodique. À partir de ce 1er mai, ce régime d’exception prendra fin et les services de santé au travail ne pourront plus repousser les visites obligatoires.

De même, afin de faciliter la distanciation sociale entre les salariés pendant l’épidémie, le ministère du Travail avait autorisé les entreprises à ouvrir des emplacements de restauration supplémentaires, et ce même si ces emplacements ne disposaient pas de tous les équipements et dispositifs réglementaires. Ce régime d’exception en entreprise prendra également fin le 1er mai.

Source LE FIGARO.

SCANDALE – Ehpad Orpea : un livre dénonce de graves défaillances dans le groupe, le titre chute en Bourse…

La parution d’un livre-enquête titré « Les Fossoyeurs », dénonçant l’obsession de la rentabilité au sein du groupe privé de maisons de retraite Orpea, a eu un écho immédiat.

Le siège du groupe de santé et de maison de retraites Orpea à Puteaux (Hauts-de-Seine).

Le siège du groupe de santé et de maison de retraites Orpea à Puteaux (Hauts-de-Seine).

 » Etonnant ??? Quantité de publicités valorisent les rendements en investissant dans les EHPAD ! 5, 6, 9 voire jusqu’à 12 % !… De l’argent à bon compte sur des personnes vulnérables par des entreprises cotées en Bourse ! Scandaleux ! Qui cautionne ?  » HANDICAP INFO.

C’est la dénonciation d’un système fait pour faire « cracher » les résidents et leurs familles : des personnes âgées « rationnées », abandonnées dans leurs excréments ou laissées sans soin pendant des jours… La parution d’un livre enquête titré « Les Fossoyeurs », critiquant l’obsession de la rentabilité au sein du groupe privé de maisons de retraite Orpea, a eu un écho immédiat. Ce lundi, l’entreprise a connu une chute brutale de son cours à la Bourse de Paris.

Le titre du groupe français, gestionnaire de cliniques privées et de maisons de retraite, a perdu plus de 16 %, avant que sa cotation ne soit suspendue, à la demande de la société. La direction d’Orpea a fini par s’exprimer en début de soirée via un communiqué de presse. « Un article publié ce jour dans le journal Le Monde dévoile les premiers éléments d’un ouvrage à paraître visant Orpea. Ces éléments, polémiques et agressifs, montrent une volonté manifeste de nuire. Nous contestons formellement l’ensemble de ces accusations que nous considérons comme mensongères. « Orpea, ne disposant pas du livre à ce jour, a d’ores et déjà saisi ses avocats pour y donner toutes les suites, y compris sur le plan judiciaire, afin de rétablir la vérité des faits et défendre son honneur », ont-ils communiqué.

Mais que raconte « Les Fossoyeurs » pour qu’un tel séisme touche le groupe hospitalier ? L’auteur, le journaliste Victor Castanet, y décrit un système où les soins d’hygiène, la prise en charge médicale, voire les repas des résidents sont « rationnés » pour améliorer la rentabilité de l’entreprise. Et ce alors que les séjours sont facturés au prix fort plusieurs milliers d’euros par mois. Une auxiliaire de vie, dont l’auteur a recueilli le témoignage, raconte par exemple à quel point elle devait « se battre pour obtenir des protections » pour les résidents.

« Il faut que ça crache ! »

« Nous étions rationnés : c’était trois couches par jour maximum. Et pas une de plus. Peu importe que le résident soit malade, qu’il ait une gastro, qu’il y ait une épidémie. Personne ne voulait rien savoir », raconte cette femme dans « Les Fossoyeurs ». L’auteur s’intéresse d’abord aux dérives signalées dans l’établissement « Les Bords de Seine » qui sert de vitrine au groupe Orpea, à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine), puis découvre d’autres dysfonctionnements. Selon l’auteur, l’obsession de la rentabilité aurait poussé les dirigeants historiques du groupe – à commencer par son fondateur, le docteur Jean-Claude Marian, aujourd’hui richissime président d’honneur –, à imposer des méthodes managériales visant principalement à rogner sur les dépenses et profiter également de l’argent public. « Il faut que ça crache ! », serait le « leitmotiv » des réunions d’encadrement selon ce livre polémique.

Le livre revient également sur les conditions de la mort de l’écrivaine Françoise Dorin en janvier 2018, des suites d’une escarre mal soignée, moins de trois mois après son entrée dans un des établissements du groupe Orpea. Une perquisition avait déjà eu lieu au siège du groupe de maisons de santé à Puteaux (Hauts-de-Seine) en mars dernier, dans le cadre d’une enquête préliminaire pour complicité de fraude fiscale et blanchiment aggravé.

La tempête boursière déclenchée par la parution de cet ouvrage a également touché d’autres groupes privés gérant des maisons de retraite : le titre Korian a perdu quelque 10 % dans le courant de l’après-midi, et celui de LNA santé plus de 4 % – dans un marché globalement en très forte baisse de 3,55 %.

Source LE PARISIEN.

Référent Handicap : une application pour booster ses compétences….

L’application Référent Handicap propose des histoires sous forme de fiction ou témoignage pour développer vos connaissances en faveur de l’insertion professionnelle, du maintien en emploi et la formation continue des personnes en situation de handicap.

Pour vous aider à renforcer vos savoirs et compétences, vous êtes partie prenante dans les récits…

L’application s’adresse aux managers, chargés de recrutement, référents handicap ; chargés de mission handicap, chargés d’insertion, référents diversité, référents RSA, cadre RH,

Bonne lecture !

L’application Référent Handicap est le fruit de la collaboration entre Handicap.fr et l’Université Paris-Est-Créteil (division Formations diplômantes et qualifiantes « Référent handicap, secteur privé, fonctions publiques, secteur associatif »).

Source APPLE.

RSA, allocations familiales, prime d’activité, AAH… Faible revalorisation des prestations familiales au 1er avril 2021…

Chaque année au 1er avril, de nombreuses prestations familiales et sociales sont revalorisées en prévision de la hausse des prix à la consommation.

Cette année la hausse n’est que de 0,1 % contre 0,3 % en 2020. Elle sera appliquée sur les versements des aides et allocations du mois de mai.

RSA, allocations familiales, prime d’activité, AAH… Faible revalorisation des prestations familiales au 1er avril 2021

 

Prime d’activité

La prime d’activité est une prestation visant à augmenter les revenus des actifs aux revenus modestes. Versé par les caisses d’allocations familiales (CAF) et les caisses de la Mutualité sociale agricole (MSA), le montant de la Prime d’activité correspond à la différence entre un montant forfaitaire, dont le niveau varie en fonction de la composition du foyer et du nombre d’enfants à charge, et les ressources du foyer.

Pour l’année 2021-2022, ce montant forfaitaire variera ainsi :

  • 553,71 €/mois pour une personne seule et sans enfant
  • 830,57 €/mois pour une personne seule avec un enfant
  • 996,68 €/mois pour une personne seule avec deux enfants

Revenu de solidarité active (RSA) et revenu de solidarité (RSO)

Le revenu de solidarité active (RSA) est un dispositif qui comporte une aide financière sous la forme d’un revenu minimum attribué aux assurés qui ne travaillent pas. Son montant n’est pas fixe, il tient compte des ressources du foyer par rapport à un montant forfaitaire.

Le montant forfaitaire du RSA pour l’année 2021-2022 s’élève désormais à :

  • 565,34 €/mois pour une personne seule
  • 848,01 €/mois pour une personne seule avec un enfant
  • 1 017,61 €/mois pour un couple avec des enfants

À Mayotte, ce montant forfaitaire est de 282,67 €/mois pour une personne seule.

Enfin, dans les départements d’outre-mer, le montant forfaitaire du RSO est porté à 532,47 €.

Allocation aux adultes handicapés (AAH)

L’allocation aux adultes handicapés (AAH) est une aide financière qui permet d’assurer un minimum de ressources aux personnes souffrant d’un handicap reconnu.

Le montant de l’AAH à taux plein s’élève à 903,60 € depuis le 1er avril 2021.

Les allocations familiales

Les allocations familiales constituent une aide financière accordée aux familles allocataires ayant au moins 2 enfants à charge. Le bénéfice de l’allocation familiale est soumis à conditions et son montant varie en fonction de l’âge, du nombre d’enfants et des revenus du foyer.

En 2021, pour une famille de deux enfants aux ressources annuelles inférieures à 69 933 € en 2019, cette prestation s’élève à 132,08 €/mois.

Retrouvez le barème complet, sur notre page dédiée aux allocations familiales.

Allocation de rentrée scolaire (ARS)

L’allocation de rentrée scolaire (ARS) est une aide financière destinée à prendre en charge une partie des dépenses liée à la rentrée scolaire. Elle est soumise à des conditions de ressources et son montant dépend de l’âge de l’enfant.

Pour la rentrée scolaire de septembre 2021, le montant de l’ARS variera ainsi :

  • Pour les enfants âgés de 6 à 10 ans : 370,31 €
  • Pour les enfants âgés de 11 à 14 ans : 390,71 €
  • Pour les enfants âgés de 15 à 18 ans : 404,28 €

Allocation d’éducation de l’enfant handicapé (AEEH)

L’Allocation d’éducation de l’enfant handicapé (AEEH) est une prestation financière destinée à compenser les frais d’éducation ainsi que le coût des soins apportés à un enfant de moins de 20 ans en situation de handicap. Elle est versée à la personne qui en assume la charge sous conditions (âge de l’enfant, taux d’incapacité, résidence en France, etc.).

À partir du 1er avril 2021, le montant de l’AEEH de base s’élève à 132,74 €/mois.

Ce montant peut être complété par :

  • Un complément AEEH (99,55 €)

ET

  • Une majoration pour parent isolé, si le parent assume seul la charge de son enfant handicapé (1 126,41 €)

Prime à la naissance ou à l’adoption

Désormais versée au début du 7ème mois de grossesse ou à l’adoption, si les ressources de 2019 ne dépassent pas un certain plafond, le montant de la prime à la naissance est de 948,28 € jusqu’au 31 mars 2022.

En cas de naissances multiples, il est versé autant de primes de naissance que d’enfants.

Le montant de la prime à l’adoption est de 1 896,57 € jusqu’au 31 mars également.

Prestation partagée d’éducation de l’enfant (PreParE)

La Prestation partagée d’éducation de l’enfant (PREPARE) est une aide financière destinée aux jeunes parents qui souhaitent cesser ou réduire leur activité professionnelle. Elle fait partie des prestations comprises dans le dispositif de la prestation d’accueil du jeune enfant (PAJE).

Le montant mensuel de l’aide est fonction de la quotité de travail de l’assuré :

  • Congé parental total : 398,79 €/mois
  • Congé parental à temps partiel (50 % max) : 257,80 €/mois
  • Congé parental à temps partiel (50 % à 80 %) : 148,72 €/mois

Dans le cadre d’un congé parental total, la CAF ou la MSA verse, au titre de la PREPARE majorée, 651,85 € par mois à partir 1er avril 2021.

Allocation journalière de présence parentale (AJPP)

Lorsqu’un parent cesse son activité professionnelle afin de s’occuper d’un enfant à charge, dont l’état de santé requiert une présence soutenue et des soins contraignants, il peut prétendre, sous conditions, au versement d’une allocation journalière de présence parentale (AJPP).

Le montant de l’allocation journalière de présence parentale varie selon que le demandeur vit :

  • Seul : 52,13 €/jour
  • En couple : 43,87 €/jour

Si l’assuré choisit de prendre une demi-journée, ces montants doivent être divisés par 2.

Un complément de ressources mensuel de 112,23 €/mois peut être attribué sous conditions.

Allocation journalière du proche aidant (AJPA)

Depuis le 1er octobre 2020, une allocation journalière du proche aidant (AJPA) peut être versée à un aidant familial qui réduit ou cesse son activité professionnelle dans le cadre d’un congé du proche aidant, afin de soutenir un proche en situation de handicap ou de perte d’autonomie.

À partir du 1er avril 2021, son montant est fixé à :

  • 43,87 €/jour pour un couple
  • 52,13 €/jour pour une personne seule.

Allocation en cas de décès d’un enfant

En plus des nouvelles indemnités journalières versées pendant le congé de deuil, une allocation forfaitaire est versée aux familles touchées par le décès d’un enfant. Elle s’élève entre 1 001,01 €, à 2 001,98 €, selon les ressources.

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