Autisme. Un handicap qui a des conséquences sur toute une famille…

À La Ferté-Gaucher, Stéphanie, mère de trois enfants, a vu sa vie être bouleversée par le handicap de sa dernière et unique fille, Lucie, trois ans, atteinte d’autisme.

Stéphanie veut sensibiliser sur l'autisme, dont est atteint sa fille.

 

Lucie, trois ans, a été diagnostiquée autiste fin novembre 2021. Même si elle s’en doutait depuis ses 18 mois, cette annonce a été vécue « comme un tsunami » par sa mère Stéphanie Meesemaecker. Pourtant, des signes avant-coureurs étaient déjà remarquables dès ces premiers mois : « Elle avait des intérêts restreints et des routines, ne jouait à aucun jeu, ni avec les autres enfants. Elle avait des gros troubles sensoriels : bouchait ses oreilles, roulait des yeux et n’aime pas être touchée… », raconte Stéphanie.

Une incompréhension et un jugement permanent

Alors que la plupart des enfants de son âge sont entrés en première classe de maternelle en septembre, Lucie reste auprès de sa mère, tous les jours. Secrétaire, Stéphanie a donc été contrainte de quitter son travail. Son mari essaie aussi de l’épauler en télétravaillant souvent depuis leur domicile.

Malgré la compréhension de simples consignes par leur fille, les parents de Lucie sont, de leur côté, inquiets par leur propre ignorance de ses troubles et regards. Encore aujourd’hui, elle ne communique qu’avec son corps. « Les regards des autres sur le handicap invisible de leur sœur sont aussi difficiles à vivre pour mes deux fils. » Ses frères ont déjà du mal à la comprendre : elle ne leur parle pas.

Lucie a donc commencé la méthode Makaton, une approche multimodale qui superpose plusieurs canaux de communication (parole, signes empruntés à la Langue des Signes Française, pictogrammes et langage écrit).

Une inclusion difficile

La jeune fille est aussi suivie trois fois par semaine par une éducatrice, une psychomotricienne et une psychologue du centre d’action médico-social précoce (CAMSP). Ce centre la suivra jusqu’à ses six ans. Une réunion de préparation à l’inclusion dans une école publique aura lieu mi-avril et cette psychologue sera présente. La future maîtresse et le médecin de l’éducation nationale aussi.

Ce 14 janvier, Éric Zemmour estimait qu’« il faut des établissements spécialisés pour la scolarisation des enfants handicapés, sauf pour les gens légèrement handicapés, évidemment. » La mère de Lucie estime que le candidat à la présidentielle n’a pas tort. En effet, celui-ci a décrit des « cas, réels, plus nombreux qu’on ne le dit, où c’est une souffrance pour ces enfants, et a ajouté, je ne veux pas que l’obsession de l’inclusion nous prive et nous conduise à négliger la nécessité d’établissements spécialisés. » Totalement concernée par ces propos, Stéphanie dénonce, comme le candidat, le « manque réel d’associations et de structures. »

Manque de structures

Malgré deux adolescents de 16 et 12 ans, et leur fille de trois ans, le pouvoir d’achat n’est pas un problème pour la famille fertoise, qui bénéficie de l’allocation d’éducation de l’enfant handicapé (AEEH)

Si l’autisme est reconnu, notamment par sa journée mondiale de sensibilisation, qui a lieu ce 2 avril, Stéphanie estime qu’on en parle trop peu alors « qu’un enfant sur cent en est touché dès la naissance », rappelle-t-elle. La mère de famille souhaite changer le regard des gens sur ce handicap invisible, notamment par des groupes de paroles et de sensibilisation. Actuellement, seul Facebook lui permet de partager sa vie et celle de sa fille.

Elle décrit aussi le calvaire administratif et un manque d’organismes : « Il y en a beaucoup et les délais sont très longs pour avoir une place dans un institut médico-éducatif (IME) et dans un service d’éducation spécialisée et de soins à domicile (SESSAD). Il faut attendre des années. » Cela inquiète la Fertoise même si, pour l’instant, sa fille reste prise en charge par le CAMSP jusqu’à ses six ans.

Habitante de La Ferté-Gaucher, elle aimerait qu’il y ait plus de pôles autisme d’unités d’enseignement en maternelle (UEMA). Si sa fille n’a pas les capacités pour être acceptée dans une école classique, Stéphanie devra parcourir une heure de route jusqu’à Serris, où se trouve l’UEMA le plus proche.

Source ACTU.FR

Prime à la naissance, allocation pour la garde d’enfant… Augmentation du montant des prestations familiales en avril 2022 (Allocation d’éducation de l’enfant handicapé,…)…

Au 1er avril 2022, les prestations familiales versées par les CAF sont revalorisées de 1,8 %. Les allocataires recevront ces nouveaux montants à partir des versements de mai.

Allocations familiales

 

Les bénéficiaires de minima sociaux ne seront pas les seuls à voir le montant de leurs prestations relevé de 1,8 % au 1er avril 2022, les familles sont, elles aussi, concernées.

Allocation de base de la Paje

Le montant de l’allocation de base de la Prestation d’accueil du jeune enfant (Paje) s’élève à 175,01 € par mois lorsqu’elle est versée au taux plein et à 87,51 € par mois pour un taux partiel.

Prime à la naissance ou à l’adoption

Versée au début du 7e mois de grossesse ou à l’adoption, si les ressources de 2020 ne dépassent pas un certain plafond, la prime versée au titre de la Prestation d’accueil du jeune enfant (Paje) s’élève désormais à 965,34 € pour une naissance et à 1 930,68 € pour une adoption.

En cas de naissances ou d’adoptions multiples, la CAF (Caisse d’allocations familiales) verse autant de primes que d’enfants nés ou adoptés.

Rappelons que depuis le 1er mars dernier, les CAF deviennent gratuitement l’intermédiaire entre les parents séparés pour assurer le prélèvement de la pension alimentaire et son versement à l’autre parent.

Prestation partagée d’éducation de l’enfant

Accessible aux parents qui cessent ou réduisent leur activité professionnelle pour s’occuper de leurs enfants de moins de 3 ans (ou de moins de 20 ans s’ils sont adoptés), la Prestation partagée d’éducation de l’enfant (PreParE) s’élève désormais à 398,79 € par mois, en cas de cessation totale d’activité, à 257,80 € pour une durée de travail inférieure ou égale au mi-temps, et à 148,72 € pour une durée de travail comprise entre 50 et 80 %.

Complément familial

Le complément familial, prévu pour les familles avec au moins trois enfants à charge âgés de 3 à 20 ans, sous conditions de ressources, peut varier de 175,01 € à 262,53 € par mois.

Complément de mode de garde

Le complément de mode de garde (CMG) est versé aux parents salariés ou bénéficiaires du RSA qui font appel à une assistante maternelle ou une crèche pour accueillir leurs enfants de moins de 6 ans. Son montant est conditionné aux revenus des parents.

Montants mensuels maximums de la prise en charge par la CAF en cas de rémunération directe du salarié en fonction des plafonds de revenus (du 1er avril 2022 au 31 mars 2023) :

Âge de l’enfant – de 3 ans* 479,17 € 302,15 € 181,26 €
de 3 ans à 6 ans 239,58 € 151,10 € 90,64 €

Allocation journalière de présence parentale (AJPP)

Versé pour les parents qui s’occupent de leur enfant gravement malade, accidenté ou handicapé, le montant de AJPP s’élève désormais à 58,59 € par jour ou à 29,30 par demi-journée pour une personne seule ou un couple. En cas de dépenses supplémentaires liées à l’état de santé de l’enfant, un complément de 112,23 € par mois, peut être versé, sous conditions.

Allocation d’éducation de l’enfant handicapé

Versée pour aider les parents dans l’éducation et les soins d’un enfant en situation de handicap de moins de 20 ans, l’AEEH s’élève désormais à 135,13 €/mois pour l’allocation de base.

Ce montant peut être augmenté d’un complément de 101,35 € à 1 146,69 € selon la réduction ou cessation d’activité professionnelle des parents, l’embauche d’une tierce personne rémunérée et le montant des dépenses liées au handicap de l’enfant. Le parent isolé qui assume seul la charge de son enfant handicapé et qui bénéficie d’un complément d’AEEH, peut toucher une majoration spécifique pour parent isolé, d’un montant qui varie de 54,90 € à 451,84 € en fonction du complément accordé.

Allocation journalière du proche aidant (Ajpa)

L’aide journalière du proche aidant est versée aux actifs qui ont pris des congés ponctuels pour s’occuper d’un proche en perte d’autonomie. Elle n’est pas conditionnée par le niveau des ressources, mais en tant que revenu de remplacement, elle est fiscalisée. Son montant est de 58,59 € pour une journée et de 29,30 € pour une demi-journée.

Allocation en cas de décès d’un enfant

Cette nouvelle allocation est versée par la CAF aux familles touchées par le décès d’un enfant de moins de 25 ans vivant au sein du foyer. Elle s’échelonne de 1 019,04 € à 2 038,03 € selon les ressources.
Les montants indiqués incluent la Contribution pour le remboursement de la dette sociale (CRDS).
Exonérées d’impôt, ces prestations n’ont pas à figurer sur la déclaration de revenus.

Dès que la CAF reçoit l’information, elle adresse aux parents une proposition de rendez-vous dans un de ses accueils ou au domicile pour étudier la situation de la famille, évaluer l’accès à des aides et faciliter les démarches administratives.

Source LE PARTICULIER.

Handicap : une famille de Dissay veut créer un collectif…

Les parents d’un jeune homme en situation de handicap reviennent sur les difficultés qu’ils rencontrent au quotidien.

Ils jugent l’aide insuffisante et se mobilisent.

Les parents ne comptent pas leurs heures pour aider leur fils dans sa scolarité.

 

Nolan a bientôt 17 ans. Sa famille vit à Dissay. Il a été diagnostiqué déficient mental léger il y a dix ans. En classe d’intégration scolaire (Clis) jusqu’en 2016, il bénéficie du soutien du Service d’éducation spéciale et de soins à domicile (Sessad) durant les temps de classe. De 2016 à juin 2021, son intégration dans un Institut médico-éducatif lui permet, là encore, de bénéficier de temps scolaires adaptés, de soins, de temps éducatifs et en atelier, notamment celui des espaces verts. C’est la voie que Nolan a choisie. « Il s’y épanouit et se passionne pour ce métier », assure sa maman.

Nous ne comprenons pas ce qui justifie cette baisse de taux en l’espace d’un an puisque ses difficultés restent inchangées.

La maman de Nolan, qui a perdu soins et accompagnements scolaires

En 2020, la Maison départementale des personnes handicapées de la Vienne (MDPH86) souhaite que Nolan quitte l’IME pour une classe Ulis avec soutien Sessad et attribution de l’allocation d’éducation de l’enfant handicapé (AEEH) jusqu’en 2023. « Notre fils n’était pas prêt à sortir de l’IME et nous n’avions pas la possibilité d’effectuer une orientation en plein Covid. » En 2021, la MDPH86 décide de sortir l’adolescent de l’IME avec une Reconnaissance en qualité de travailleur handicapé (RQTH) « mais cette RQTH est bien insuffisante aux besoins de compensation de son handicap », explique la mère de famille, pour qui l’impact d’un tel changement a été brutal. L’instance départementale retire ainsi les soins et accompagnements scolaires, revoit le taux d’incapacité à la baisse (de plus de 50 % à moins de 50 %), ce qui suspend l’allocation.

La demande de recours administratif est rejetée. La famille est désemparée. Mais ne baisse pas les bras. « Nous ne comprenons pas ce qui justifie cette baisse de taux en l’espace d’un an puisque ses difficultés restent inchangées. »
« Une aide insuffisante » Commence la recherche d’un établissement où le jeune homme pourrait se former. Les parents en visitent une quinzaine et n’en trouvent qu’un à Orléans, qui l’accepte au vu de son handicap et du manque d’aides. « Notre fils n’a pas la capacité de s’y rendre en train seul car il y a des changements et il ne peut pas errer à Orléans jusqu’à l’ouverture de l’internat à 20 h 30. Heureusement, l’employeur de mon mari lui permet de télétravailler. Il l’accompagne donc et s’occupe de lui une semaine par mois, mais c’est un coût important. » Les trois autres semaines, Nolan travaille pour les espaces verts d’un employeur public.

Agir ensemble De quoi aurait besoin la famille ? Une aide humaine la semaine au CFA spécialisé car Nolan sait à peine lire, écrit difficilement et a du mal à suivre les cours, en particulier quand il est dans la classe complète de 29 élèves. Les parents réclament l’attribution de l’AEEH et le soutien du Sessad.

Si la famille a déposé un recours devant le tribunal, sa bataille n’est plus tant pour elle que pour d’autres dans des situations similaires. Le couple souhaite créer un collectif pour « que les familles, associations, professionnels, etc. agissent ensemble afin de faire respecter les droits des personnes en situation de handicap. Nous voudrions pouvoir croire encore aux valeurs de la République ».

collectifhandicap@outlook.fr ou groupe Facebook public : Handi Collect

Ce qu’elle en dit

Première vice-présidente du Département de la Vienne en charge des personnes âgées et des personnes handicapées, Valérie Dauge connaît bien les difficultés des familles. Elle relève un grand décalage entre les discours politiques en faveur de l’inclusion des enfants et personnes handicapées d’un côté, et des barèmes d’aides qui n’ont jamais été revus en adéquation. « Quand vous ne rentrez pas dans les bonnes cases, c’est très dur. En tant que parent, c’est très compliqué », convient l’élue qui retient aussi, dans le cas présent, que si Nolan n’avait pas progressé, la commission qui réunit des médecins, des représentants de la Caisse primaire d’assurance-maladie, du Département, des associations… n’aurait pas diminué le taux d’incapacité, ni permis la sortie de l’IME et l’intégration en CFA spécialisé. « De cela on ne peut que se réjouir. »

Source LA NOUVELLE REPUBLIQUE.

Quelles sont les aides qui permettent de financer les services à la personne ?…

ARGENT Si le crédit d’impôt des services à la personne est largement médiatisé, on oublie trop souvent que d’autres dispositifs permettent de diminuer la facture des bénéficiaires d’aide à domicile.

Quelles sont les aides qui permettent de financer les services à la personne ?

 

Aide précieuse au quotidien, les services à la personne facilitent la vie de quelque 4 millions de ménages. Des tout-petits aux personnes les plus âgées, un large public bénéficie du soutien des professionnels à domicile, que ce soit pour effectuer des corvées ménagères ou être accompagné dans certaines tâches spécifiques devenues délicates.

Mais faire appel à un pro a un prix, qui n’est pas forcément à la portée de toutes les bourses. Certaines aides peuvent alors être sollicitées pour régler la facture.

Le crédit d’impôt pour tous

Largement médiatisé depuis plusieurs années, le crédit d’impôt dédié aux services à domicile est l’aide la plus connue du secteur. Cette ristourne fiscale vous permet de déduire 50 % des dépenses engagées pour ce type de prestations, dans la limite d’un plafond global de 12.000 euros par an.

Si cette enveloppe bénéficie à tous les ménages, un avantage supplémentaire est octroyé aux publics les plus fragiles, puisque la présence d’enfants ou de personnes âgées à charge permet d’augmenter cette limitation de 1.500 euros, sous réserve d’un plafond de 18.000 euros pour la première année d’emploi du salarié à domicile et de 15.000 euros les années suivantes. Les dépenses prises en compte dans le calcul du crédit d’impôt peuvent atteindre 20.000 euros lorsque le bénéficiaire est invalide ou qu’il s’agit d’un enfant en situation de handicap.

Des exonérations de cotisations

Dans une moindre mesure, les particuliers employeurs – ceux qui emploient directement un salarié à domicile sans passer par une association ou une entreprise prestataire – bénéficient d’une ristourne sur leurs cotisations patronales. Un abattement de 2 euros par heure travaillée s’applique en effet sur les cotisations de Sécurité sociale. C’est l’Urssaf qui se charge d’appliquer automatiquement cette déduction forfaitaire en fonction de votre situation.

Par ailleurs, certains publics spécifiques peuvent bénéficier d’une exonération d’une partie des cotisations patronales (Sécurité sociale maladie, vieillesse et allocations familiales) sur la rémunération versée à leur salarié à domicile. Sont concernées les personnes de plus de 70 ans, dépendantes ou handicapées, ainsi que les parents d’un enfant handicapé. Mis à part les bénéficiaires de plus de 70 ans qui n’ont aucune démarche à réaliser, les autres utilisateurs doivent effectuer une demande à l’Urssaf ou au CNcesu (pour ceux qui recourent au dispositif du Cesu) afin de profiter de cet allégement.

Des soutiens supplémentaires spécifiques

Les publics les plus fragiles peuvent utiliser d’autres dispositifs pour financer des services à domicile. Mais attention, il faudra déduire le montant de ces subventions des dépenses déclarées au titre du crédit d’impôt. Dès lors qu’il s’agit de faire garder à domicile votre enfant de moins de 6 ans ou de le confier à une assistante maternelle agréée, le complément de libre choix du mode de garde (CMG) versé par la Caisse d’allocations familiales peut couvrir une partie du salaire de l’employé. Le montant dépend de vos revenus, du nombre d’enfants et de leur âge.

Par ailleurs, l’allocation d’éducation de l’enfant handicapé (AEEH), accordée à partir de 50 % d’incapacité, est destinée à toutes les dépenses liées à ce handicap. Même principe pour la prestation de compensation du handicap (PCH), qui peut elle aussi permettre de rémunérer une aide à domicile. Adressez-vous dans les deux cas à la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH) pour faire valoir vos droits.

Quant aux seniors, ils peuvent prétendre à deux dispositifs spécifiques en fonction de leur état de santé et de leurs ressources. L’allocation personnalisée d’autonomie (APA) peut servir à payer toutes les dépenses nécessaires pour rester vivre chez soi, tandis que l’allocation de solidarité aux personnes âgées (ASPA) a remplacé le minimum vieillesse pour nos aïeuls les plus précaires. Renseignez-vous sur Pour-les-personnes-agees.gouv.fr.

Se renseigner localement

Parce qu’ils sont les premiers utilisateurs de services à la personne, les seniors peuvent profiter de soutiens variés. Au niveau de la municipalité, c’est le Centre communal d’action sociale (CCAS) qui pourra vous informer des actions dont vous pouvez bénéficier. De son côté, le conseil départemental peut prendre en charge une partie de la rémunération d’une aide-ménagère pour les seniors aux ressources limitées et ne bénéficiant pas de l’APA. Là aussi, le CCAS vous renseignera. Enfin, n’hésitez pas à contacter votre caisse de retraite. Certaines proposent en effet des aides financières et matérielles pour le maintien à domicile.

Source 20 MINUTES.

RSA, allocations familiales, prime d’activité, AAH… Faible revalorisation des prestations familiales au 1er avril 2021…

Chaque année au 1er avril, de nombreuses prestations familiales et sociales sont revalorisées en prévision de la hausse des prix à la consommation.

Cette année la hausse n’est que de 0,1 % contre 0,3 % en 2020. Elle sera appliquée sur les versements des aides et allocations du mois de mai.

RSA, allocations familiales, prime d’activité, AAH… Faible revalorisation des prestations familiales au 1er avril 2021

 

Prime d’activité

La prime d’activité est une prestation visant à augmenter les revenus des actifs aux revenus modestes. Versé par les caisses d’allocations familiales (CAF) et les caisses de la Mutualité sociale agricole (MSA), le montant de la Prime d’activité correspond à la différence entre un montant forfaitaire, dont le niveau varie en fonction de la composition du foyer et du nombre d’enfants à charge, et les ressources du foyer.

Pour l’année 2021-2022, ce montant forfaitaire variera ainsi :

  • 553,71 €/mois pour une personne seule et sans enfant
  • 830,57 €/mois pour une personne seule avec un enfant
  • 996,68 €/mois pour une personne seule avec deux enfants

Revenu de solidarité active (RSA) et revenu de solidarité (RSO)

Le revenu de solidarité active (RSA) est un dispositif qui comporte une aide financière sous la forme d’un revenu minimum attribué aux assurés qui ne travaillent pas. Son montant n’est pas fixe, il tient compte des ressources du foyer par rapport à un montant forfaitaire.

Le montant forfaitaire du RSA pour l’année 2021-2022 s’élève désormais à :

  • 565,34 €/mois pour une personne seule
  • 848,01 €/mois pour une personne seule avec un enfant
  • 1 017,61 €/mois pour un couple avec des enfants

À Mayotte, ce montant forfaitaire est de 282,67 €/mois pour une personne seule.

Enfin, dans les départements d’outre-mer, le montant forfaitaire du RSO est porté à 532,47 €.

Allocation aux adultes handicapés (AAH)

L’allocation aux adultes handicapés (AAH) est une aide financière qui permet d’assurer un minimum de ressources aux personnes souffrant d’un handicap reconnu.

Le montant de l’AAH à taux plein s’élève à 903,60 € depuis le 1er avril 2021.

Les allocations familiales

Les allocations familiales constituent une aide financière accordée aux familles allocataires ayant au moins 2 enfants à charge. Le bénéfice de l’allocation familiale est soumis à conditions et son montant varie en fonction de l’âge, du nombre d’enfants et des revenus du foyer.

En 2021, pour une famille de deux enfants aux ressources annuelles inférieures à 69 933 € en 2019, cette prestation s’élève à 132,08 €/mois.

Retrouvez le barème complet, sur notre page dédiée aux allocations familiales.

Allocation de rentrée scolaire (ARS)

L’allocation de rentrée scolaire (ARS) est une aide financière destinée à prendre en charge une partie des dépenses liée à la rentrée scolaire. Elle est soumise à des conditions de ressources et son montant dépend de l’âge de l’enfant.

Pour la rentrée scolaire de septembre 2021, le montant de l’ARS variera ainsi :

  • Pour les enfants âgés de 6 à 10 ans : 370,31 €
  • Pour les enfants âgés de 11 à 14 ans : 390,71 €
  • Pour les enfants âgés de 15 à 18 ans : 404,28 €

Allocation d’éducation de l’enfant handicapé (AEEH)

L’Allocation d’éducation de l’enfant handicapé (AEEH) est une prestation financière destinée à compenser les frais d’éducation ainsi que le coût des soins apportés à un enfant de moins de 20 ans en situation de handicap. Elle est versée à la personne qui en assume la charge sous conditions (âge de l’enfant, taux d’incapacité, résidence en France, etc.).

À partir du 1er avril 2021, le montant de l’AEEH de base s’élève à 132,74 €/mois.

Ce montant peut être complété par :

  • Un complément AEEH (99,55 €)

ET

  • Une majoration pour parent isolé, si le parent assume seul la charge de son enfant handicapé (1 126,41 €)

Prime à la naissance ou à l’adoption

Désormais versée au début du 7ème mois de grossesse ou à l’adoption, si les ressources de 2019 ne dépassent pas un certain plafond, le montant de la prime à la naissance est de 948,28 € jusqu’au 31 mars 2022.

En cas de naissances multiples, il est versé autant de primes de naissance que d’enfants.

Le montant de la prime à l’adoption est de 1 896,57 € jusqu’au 31 mars également.

Prestation partagée d’éducation de l’enfant (PreParE)

La Prestation partagée d’éducation de l’enfant (PREPARE) est une aide financière destinée aux jeunes parents qui souhaitent cesser ou réduire leur activité professionnelle. Elle fait partie des prestations comprises dans le dispositif de la prestation d’accueil du jeune enfant (PAJE).

Le montant mensuel de l’aide est fonction de la quotité de travail de l’assuré :

  • Congé parental total : 398,79 €/mois
  • Congé parental à temps partiel (50 % max) : 257,80 €/mois
  • Congé parental à temps partiel (50 % à 80 %) : 148,72 €/mois

Dans le cadre d’un congé parental total, la CAF ou la MSA verse, au titre de la PREPARE majorée, 651,85 € par mois à partir 1er avril 2021.

Allocation journalière de présence parentale (AJPP)

Lorsqu’un parent cesse son activité professionnelle afin de s’occuper d’un enfant à charge, dont l’état de santé requiert une présence soutenue et des soins contraignants, il peut prétendre, sous conditions, au versement d’une allocation journalière de présence parentale (AJPP).

Le montant de l’allocation journalière de présence parentale varie selon que le demandeur vit :

  • Seul : 52,13 €/jour
  • En couple : 43,87 €/jour

Si l’assuré choisit de prendre une demi-journée, ces montants doivent être divisés par 2.

Un complément de ressources mensuel de 112,23 €/mois peut être attribué sous conditions.

Allocation journalière du proche aidant (AJPA)

Depuis le 1er octobre 2020, une allocation journalière du proche aidant (AJPA) peut être versée à un aidant familial qui réduit ou cesse son activité professionnelle dans le cadre d’un congé du proche aidant, afin de soutenir un proche en situation de handicap ou de perte d’autonomie.

À partir du 1er avril 2021, son montant est fixé à :

  • 43,87 €/jour pour un couple
  • 52,13 €/jour pour une personne seule.

Allocation en cas de décès d’un enfant

En plus des nouvelles indemnités journalières versées pendant le congé de deuil, une allocation forfaitaire est versée aux familles touchées par le décès d’un enfant. Elle s’élève entre 1 001,01 €, à 2 001,98 €, selon les ressources.

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