Epidémie internationale de salmonellose chez des jeunes enfants en lien avec la consommation de produits de la marque Kinder….

À la suite des investigations menées par les autorités sanitaires belges, conjointement avec leurs homologues anglais, européens et notamment français, l’entreprise Ferrero a procédé le 5 avril 2022 au rappel de plusieurs produits de gamme Kinder fabriqués dans une usine en Belgique en raison d’une suspicion de contamination par Salmonella Typhimurium.

Les Kinder Mini Eggs font partie des produits que Ferrero a retiré des rayons des commerces. LP/Delphine Goldsztejn

 

Le 8 avril 2022, le rappel concernait finalement l’ensemble des produits Kinder issus de cette usine, indépendamment de leur date de péremption. Le 14 avril 2022, une mise à jour des produits rappelés, incluant les Calendriers de l’Avent Noël 2021, était réalisée.

Cas de salmonellose en France : point de situation au 20 avril 2022

Au total, à la date du 19/04/2022 : 42 cas de salmonellose avec une souche appartenant à l’épidémie ont été identifiés par le Centre national de référence (CNR) des salmonelles de l’Institut Pasteur en France.

Les 42 cas sont répartis sur 11 régions : Ile-De-France (7 cas), Provence-Alpes-Côte d’Azur (7 cas), Grand-Est (6 cas), Hauts-de-France (4 cas), Auvergne-Rhône-Alpes (4 cas), Nouvelle-Aquitaine (3 cas), Bourgogne-Franche-Comté (3 cas), Normandie (3 cas), Bretagne (2 cas), Occitanie (2 cas), et Corse (1 cas), avec un âge médian de 3 ans, et concernent 22 garçons et 20 filles.

Trente-deux cas ont pu être interrogés par Santé publique France. Tous les cas rapportent, avant le début de leurs symptômes (survenus entre le 20/01 et le 23/03/2022), la consommation de chocolats de la marque citée ici.

Treize personnes ont été hospitalisées pour leur salmonellose, toutes sorties depuis. Aucun décès n’a été rapporté. Santé publique France continue ses investigations auprès des familles de cas signalés récemment par le CNR.

Les retraits et rappels successifs des produits concernés de la marque Kinder, produits par l’usine Belge avec fermeture de celle-ci par les Autorités Belges, devraient limiter la survenue en France de nouveaux cas de salmonellose dans les prochains jours/semaines.

Pour connaître la liste des  des produits concernés par le retrait-rappel : https://rappel.conso.gouv.fr/

Les personnes qui auraient consommé les produits mentionnés ci-dessus et qui présenteraient des symptômes (troubles gastro-intestinaux, fièvre dans les 72h qui suivent la consommation), sont invitées à consulter leur médecin traitant sans délai en lui signalant cette consommation.

Afin de limiter la transmission de personne à personne (en particulier au sein des foyers avec de jeunes enfants), il est recommandé de bien se laver les mains avec eau et savon après être allés aux toilettes, après avoir changé son enfant, et avant de faire la cuisine.

Source SANTE PUBLIQUE FRANCE.

TÉMOIGNAGE. Christiane est la maman d’un jeune autiste : « C’est une bataille permanente »…

Mère d’un jeune homme autiste à Cherbourg, Christiane est satisfaite de l’heure silencieuse en place dans les grandes surfaces.

Un premier pas dans une société « en retard ».

Tristan, le fils de Christiane, souffre d'autisme.

 

C’est un premier pas dans la reconnaissance pour laquelle Christiane se bat depuis tant d’années pour son fils Tristan, âgé aujourd’hui de 27 ans, et souffrant d’un autisme lourd.

« C’est une excellente initiative, le début de l’acceptation de la différence. On accorde une importance aux personnes autistes, en reconnaissant le fait qu’ils ont le droit d’être là », estime cette Cherbourgeoise, au sujet de l’heure silencieuse mise en place dans le magasin Carrefour du centre commercial des Eleis à Cherbourg (Manche) en ce début d’année 2022.

Tous les jours de 16 heures à 17 heures, y compris le samedi, la luminosité est baissée, la musique, les annonces micro et la radio coupées. Les appareils de nettoyage sont également laissés au placard durant ce laps de temps.

C’est une goutte d’eau dans la mer, mais cette heure silencieuse lui rendra les courses plus agréables, ce sera un peu moins perturbant.

Un blocage psychologique au départ

Les premiers symptômes se sont manifestés chez Tristan vers 2 ans et demi, après le départ de son père. « Au départ, les médecins évoquaient un blocage psychologique, il parlait peu. L’autisme a été détecté vers 12 ans. »

Aujourd’hui, Tristan souffre de sévères troubles du langage, avec des difficultés pour s’exprimer.

Il ne peut pas vivre sans aide et est incapable de sortir seul.

Interne dans un foyer occupationnel d’accueil dans la Hague (il rentre chaque week-end au domicile familial), Tristan ne perçoit pas le monde de la même manière que le commun des mortels.

Il a une ouïe très développée. Il entend tout, les bruits viennent de partout. Il voit tout aussi. Quand un truc change dans une pièce, celui ne lui échappe pas.

« Et puis il est très ponctuel », souffle Christiane, à qui il a l’habitude de « parler très fort en répétant plusieurs fois le même mot ». « Quand il était jeune, je voulais qu’il parle. Maintenant, il m’arrive d’avoir envie que Tristan se taise. »

1 à 2 % de la population mondiale touchée

Selon l’Institut Pasteur, 1 à 2% de la population pourrait être atteinte de troubles du spectre autistique (TSA). « Ces troubles se manifestent tôt dans la vie de l’enfant, avant l’âge de 36 mois, et peuvent avoir des conséquences sévères sur leur intégration sociale et scolaire. Les symptômes de l’autisme étant très variables d’un individu à l’autre, on parle de spectre autistique plutôt que d’autisme afin de prendre en compte leur hétérogénéité. », souligne l’Institut. Les garçons sont plus souvent concernés par ce diagnostic, « dans une fréquence 4 à 8 fois supérieure à celle observée chez les filles ». De plus, « la probabilité d’avoir un enfant avec TSA est 10 à 20 fois plus élevée dans les familles où les parents ont déjà eu un enfant autiste ».

« Deux grands critères » sont diagnostiqués : « Celui des déficits de la communication et des interactions sociales et celui des comportements et des intérêts ou activités restreintes ou stéréotypées ».

Décrit pour la première fois au début des années 1940 par deux psychiatres, comme le rappelle l’Institut Pasteur, l’autisme est lié à de multiples symptômes. Un patient peut ainsi souffrir de « champs d’activités / d’intérêts restreints », des « difficultés à s’intégrer socialement » avec une « préférence pour la solitude », un « évitement du contact visuel », une « difficulté à comprendre/déceler les sentiments d’autrui », une « tendance à répéter des syllabes, mots ou expressions stéréotypées », des « comportements répétitifs » ou encore une « difficulté à s’adapter aux changements de routine ».

Plusieurs facteurs sont associés aux troubles de l’autisme. Outre « la prise de certains médicaments pendant la grossesse » et « certaines infections virales », comme facteurs environnementaux, « la plus grande contribution est génétique ». « Plus de 200 gènes ont déjà été associés aux TSA et de nouveaux gènes sont identifiés régulièrement », relève l’Institut Pasteur.

Ce dernier note, par ailleurs, qu’il n’existe pour l’instant aucun traitement médicamenteux permettant de soigner l’autisme. « La prise en charge des TSA est uniquement symptomatique et passe actuellement par des stratégies thérapeutiques non médicamenteuses personnalisées. » Citons notamment la rééducation orthophonique, la psychoéducation ou encore la rééducation psychomotrice. De nombreux essais thérapeutiques sont actuellement menés.

Véritable « calendrier ambulant », le jeune homme qui « n’aime pas le bruit » possède une mémoire impressionnante. Encore plus quand il s’agit de musique, qui le passionne énormément. « Cela l’apaise », sourit sa mère.

« Une bataille permanente »

Tristan, suivi notamment par des éducateurs qui se « donnent pleinement », un psychiatre, une aide à domicile ou encore une infirmière, peut également devenir agressif lorsqu’il perd ses repères ou qu’il y a trop de bruit.

En faisant les courses par exemple, les gens un peu trop bruyants comme les enfants qui crient peuvent le perturber.

Une agressivité qui a déjà fait terriblement peur à Christiane, le jour où Tristan s’en est pris physiquement à elle et son conjoint. « Il a fallu plusieurs mois avant qu’il puisse revenir. »

Du propre aveu de cette dernière, être parent d’un enfant atteint d’un tel handicap est « une bataille permanente ».

Il faut se battre pour tout, que ce soit pour obtenir un logement décent, pour son parcours scolaire ou pour qu’il puisse avoir des soins convenables.

Pointé du doigt sur la plage

Récemment, Christiane avait par exemple pris l’initiative de faire venir des professionnels pour former l’équipe d’un foyer occupationnel d’accueil à la prise en charge d’adultes autistes.

Avec d’autres parents d’enfants autistes, j’avais aussi débarqué au conseil départemental pour obtenir des places supplémentaires dans un IME. Dans les hôpitaux, le personnel est déjà tellement débordé que je me demande comment ils peuvent trouver le temps de s’occuper d’un patient autiste.

Mais le pire de tout, le « plus désagréable », c’est le regard des autres. « Être fixé quand on sort, c’est ce qui blesse le plus. On vit dans une société qui a un retard au niveau du handicap. D’une manière générale, il y a clairement un manque de considération et de tolérance. Beaucoup de gens n’ont pas d’empathie. » Un voisin de plage pointant du doigt Tristan pour qu’il s’éloigne, agrémenté d’un petit « pschitt » sortant de sa bouche par exemple.

Des séances dédiées au cinéma ?

Christiane l’affirme : le handicap endurcit.

J’ai aménagé ma vie autour du handicap de Tristan. Mes quatre autres enfants en font les frais. Je n’arrête pas de me demander ce que deviendrait Tristan si je n’étais plus là. J’ai développé un instinct de surprotection.

Si elle se satisfait de la mise en place de l’heure silencieuse, à Carrefour comme dans de nombreuses autres grandes surfaces, Christiane aimerait voir d’autres initiatives de ce style se développer. « Lorsque je vais au cinéma avec Tristan, il est gênant pour les autres spectateurs car il parle toujours avec moi. Ce serait une bonne idée, je pense, d’aménager une séance dédiée aux personnes handicapées. Idem à la piscine, où il existe déjà d’ailleurs des créneaux pour le public scolaire. »

Le parcours du combattant ne fait que commencer.

Source ACTU.FR

La nouvelle éco : Origin’ailes, une application montpelliéraine pour les familles qui vivent avec l’autisme…

En octobre 2021, l’entreprise montpelliéraine Origin’ailes a lancé une application.

Son but est de mettre en relation les familles qui vivent avec un proche autiste et l’équipe de soignants qui les accompagne.

Une chronique en partenariat avec ToulÉco Montpellier.

L'application accompagne les familles qui vivent avec un proche autiste (image d'illustration)

 

La start-up montpelliéraine Origin’ailes, fondée en février 2020, a lancé, en octobre dernier, une application. Baptisée du nom de l’entreprise, elle vise à favoriser les échanges entre les familles qui vivent avec un proche autiste et les professionnels de santé qui les accompagnent. Une invention qui a valu, à l’entreprise, le prix du « Coup de cœur Espoir », décerné, en 2021, par la CCI de l’Hérault.

Comment soignants et familles peuvent-ils échanger, sur votre application ?

Il y a un fil d’actualités qui permet d’échanger rapidement sur les informations importantes de la journée. On peut envoyer des photos ou des vidéos. Et on peut facilement accéder à un annuaire téléphonique qui comprend l’ensemble des acteurs.

Pourquoi c’est important de faciliter les échanges entre tous ces acteurs ?

Ce qui est important, quand on prend en charge une personne avec autisme, c’est de pouvoir échanger rapidement sur les problématiques et les progrès, qu’il y a eus pendant la journée.. Aujourd’hui, tout ça se fait sous format papier. Ce sont des échanges avec des cahiers de transmission, avec des feuilles volantes qui se perdent… Et, parfois, on oublie de communiquer le petit détail qui va faire la différence

Quel genre de détail ?

Par exemple, le fait que l’enfant a passé une mauvaise nuit. Ça peut être important que la famille le dise à l’ensemble de son équipe car ça pourrait justifier ou expliquer le comportement que l’enfant va avoir, durant la matinée, dans sa prise en charge.

On pourrait dire que le manque de sommeil joue aussi à l’école pour les enfants qui ne sont pas autistes… Pourquoi est-ce d’autant plus important pour ceux qui sont autistes ?

Effectivement, quand on dort mal, on peut être irritable. Mais les personnes qui vivent avec un trouble du spectre autistique n’ont pas forcément les ressources pour relativiser et analyser leurs propres émotions. Si l’équipe le sait, elle peut s’adapter.

L'application Origin'ailes est disponible sur portable, tablette et ordinateur

Votre application propose aussi des ateliers pratiques. Qu’est-ce qu’on y trouve ?

Il y a plusieurs thématiques, par exemple, la communication. L’application va permettre d’enseigner différents outils qui permettent, à ceux qui ne peuvent parler, de communiquer. Et surtout, ils vont pouvoir choisir quel outil ils préfèrent. Par exemple, il y en a qui préfèrent une sorte de langage des signes ; d’autres, des classeurs d’images.

Vous avez aussi créé un podcast. Quel public touchez-vous ?

Les familles, avant tout. L’idée, c’était de leur donner la parole pour que d’autres puissent se dire : « Ok, je ne suis pas le seul à ressentir ça. » ou encore « Très bien, j’ai vécu ça moi aussi ». Et l’autre objectif, c’est de sensibiliser. D’ailleurs, dans la deuxième saison de notre podcast, on interviewe des professionnels de santé qui prennent en charge des personnes autistes.

Source FRANCE BLEU.

 

Peut-on être HPI (Hauts Potentiels Intellectuels) et heureux ?

HPI, pour Hauts potentiels intellectuels, ou surdoués ou bien encore zèbres : il existe plusieurs termes pour évoquer ces personnalités atypiques, à l’imagination débordante et souvent en décalage avec les autres.

Le cerveau des HPI fonctionne de façon différente

 

Beaucoup d’idées fausses circulent à propos des personnes à haut potentiel : ils seraient soit promis à un brillant avenir soit au contraire condamnés à un parcours semé d’embûches, du fait de leurs caractéristiques. La réalité est plus nuancée, les chemins multiples et variés selon que l’on a grandi dans un milieu plus ou moins sécurisant.

Murielle Giordan reçoit Hélène Vecchiali, psychanalyste, qui vient de publier Un zèbre sur le divan (aux éditions Albin Michel). Elle nous rappelle les traits qui définissent le mieux la personnalité d’un HPI, mais aussi les étapes de la vie qui façonnent de façon singulière les parcours de chacun.

Être identifié HPI et après ?

Si la série HPI, qui a rassemblé plus de 10 millions de téléspectateurs sur TF1, a montré l’intérêt sinon la fascination exercée par ces personnalités hors norme, son héroïne a davantage à voir avec l’autisme Asperger qu’avec le haut potentiel.

Hélène Vecchiali, psychanalyste, coach en entreprise et elle-même haut potentiel, en fait un portrait bien différent : enfants ou adultes, les HPI se caractérisent essentiellement par une hypersensibilité, une façon de ressentir très intense, un système de pensée en arborescence, en permanence en train de faire des liens, des associations.

Mais une fois que son enfant ou soi-même a été identifié HPI (et non pas « diagnostiqué » comme le disent certains professionnels, parce que ce n’est pas une maladie), que faire ?

La psychanalyste insiste sur le fait qu’il s’agit véritablement d’un cadeau, d’un don. Certes, des difficultés peuvent exister en raison du décalage ressenti avec les autres, mais il faut surtout être à l’écoute de son enfant ou de son adolescent, et si les difficultés sont trop grandes, ne pas hésiter à se faire aider par des psychologues spécialisés en haut potentiel. Il est très important que les professionnels qui vous accompagnent ou accompagnent votre enfant soient hauts potentiels également, pour pouvoir apporter une aide efficace.

« Toute mon enfance, ça a été compliquée, mes émotions étaient décuplées par rapport à mes camarades, mes parents étaient démunis et ne comprenaient pas mon mal-être. Un jour, ma mère a pris un rendez-vous avec un psychologue, qui m’a dit que j’avais quelque chose en plus et qu’il fallait que j’apprenne à m’en servir. »  Estelle

A partir du moment où les choses sont nommées, où l’on s’entoure des bonnes personnes, il est plus facile d’accueillir son haut potentiel, et de le vivre tant dans sa vie professionnelle que personnelle comme une chance, un don à cultiver.

Source FRANCE BLEU.

 

Dépister l’autisme en Isère…

Le CADIPA, le centre alpin de diagnostic précoce de l’autisme, au sein du centre hospitalier alpes Isere de Saint Egrève, reçoit des enfants, du nourrisson à 18 ans, pour un dépistage TSA, troubles du spectre autistique. Un centre expert où travaille une équipe pluridisciplinaire.

Le docteur Florence Pupier est psychiatre au sein du Cadipa

 

Les premiers signes d’autisme sont perceptibles avant l’âge de 3 ans. Ces symptômes sont dus à un dysfonctionnement cérébral. Les personnes autistes, dites neuro-atypiques, perçoivent ainsi le monde d’une façon différente par rapport à une personne dite neuro-typique. Aujourd’hui, on parle de TSA, trouble du spectre autistique, qui peut aller d’un autisme léger à un autisme sévère. Ainsi, on ne dit plus autiste Asperger, par exemple. L’autisme peut être héréditaire, ou dû à un pb a la naissance, comme la grande prématurité, ou l’hypoxie, le manque d’oxygène dans le cerveau ou encore en raison de l’âge avancé du papa. Il n’existe pas de médicament pour soigner ce trouble.

L’autisme concerne des centaines de milliers de familles en France, souvent démunies face au manque de solutions pour la prise en charge de leurs enfants. Le label Grande Cause Nationale a été accordé à l’autisme en 2012.

Le Cadipa, un centre expert de dépistage des troubles autistiques

Nous nous sommes rendus au CAPIDA, à Saint Egrève, le centre alpin de diagnostic précoce de l’autisme. C’est un centre expert, avec une équipe pluridisciplinaire. Sa vocation est de dépister les cas complexes qui lui sont adressés par un médecin de famille, par exemple. Le docteur Florence Pupier, psychiatre au Cadipa : « La famille remplit un dossier que l’on étudie puis on la rencontre, avant de recevoir l’enfant.

On lui fait passer des tests qui peuvent être filmés. Et puis, l’équipe se réunit et fait une synthèse qu’elle propose aux parents. Les parents d’enfants jeunes sont souvent sous le choc de l’annonce du diagnostic, tandis que ceux dont l’enfant est plus grand sont presque soulagés de mettre enfin un mot sur ce qu’ils ont perçu chez leur enfant depuis plusieurs années. »

« Je sais que j’ai de la chance d’avoir réussi à mettre rapidement en place un réseau d’aide autour de nous -Célia, maman de Samuel »

Célia, qui habite Saint Egrève, est la maman de Samuel, deux ans et demi. Elle s’est rendue compte qu’il y avait un problème avec son fils, en regardant évoluer d’autres enfants du même âge. « Il ne répondait pas à son nom, il ne pointait pas avec son petit doigt pour demander quelque chose, et il criait souvent.

Nous sommes allés voir une pédiatre qui m’a dit qu’il fallait le sortir de là. Je me souviens de cette phrase et là, après le choc de cette annonce, j’ai tout fait pour trouver une psychomotricienne, une orthophoniste spécialisées dans les troubles du développement. « 

Célia dit que ces deux professionnelles les ont aidés à ne pas se sentir seuls, elle et son compagnon, face aux problèmes que rencontrait leur enfant. Et puis, ils ont trouvé une super-nounou :  » Elle accepte les enfants différents et avec Samuel, elle travaille! Depuis qu’il est chez elle, il prononce des mots, à présent, il crie moins. Il dit maman, papa dodo. Il fait des petites activités, comme la pâte à modeler. Il réagit bien à la prise en charge! « .

Un dépistage tardif, pour Robin

Autre histoire, dans une famille au Touvet. Pauline est la mère de Robin, 8 ans et demi, qui vient d’être dépisté. Mais pourquoi avoir attendu si longtemps?  Pauline explique  : « Quand Robin est né, il pleurait beaucoup. C’était très difficile. Et puis, quand son frère est né, un an après, c’est devenu l’enfer.

On pensait que Robin était jaloux de son petit frère et le psychologue nous disait que tout venait de là. On a vu aussi des professionnels de santé, non formés à l’autisme, qui nous ont culpabilisés, en nous faisant comprendre qu’on ne savait pas élever nos enfants ».  Mais Robin avait des comportements qui interrogeaient tout de même Pauline : « Il pouvait se mettre dans des crises terribles pour des chaussons mal rangés. » 

Burn-out parental

Pauline pleure souvent, elle a des pensées suicidaires. « Je ne le savais pas mais j’ai fait un burn-out parental. A ce moment, j’aurais eu besoin d’aide, mais avec mon mari, on était seuls. Et puis, quand Robin est rentré en CP, les choses se sont un peu améliorées. »

Sur les conseils d’une amie, Pauline fait alors passer des tests à Robin qui se révèle être surdoué. Mais cela n’expliquait pas tout, jusqu’au jour où on leur a parlé du Cadipa. Robin a donc un trouble autistique avec un très haut potentiel intellectuel, ce qui lui permet, par exemple, de s’adapter à l’école. « Il aime le cadre de l’école. En ce moment, il lit tout Harry Potter et il se fait des amis car il résout leur rubikscub » sourit Pauline.

Alors, le diagnostic va-t-il changer la vie de Pauline et sa famille ? « Par rapport à la famille, on va pouvoir leur dire pourquoi Robin est comme ça, car je comprends que ce n’est pas toujours facile de d’accepter un enfant comme lui. J’espère qu’on sera plus indulgent avec lui. »

Accepter l’enfant tel qu’il est

Samuel va prochainement être dépisté au Cadipa mais Célia n’a pas trop de doute sur ce qu’on va lui dire. « Dans cette aventure, on ne veut rien anticiper. On se dit qu’il réagit déjà bien à la prise en charge qu’on a mise en place. On espère que cela va continuer à s’améliorer.  De toutes façons, on a accepté les choses. C’est notre enfant, on l’aime comme il est! »

Après le dépistage, le Cadipa propose des ateliers gratuits de formation à l’autisme pour les parents, il les informe sur ce qui peut être mis en place pour les aider. Son rôle s’arrête là. Mais, ensuite,  le manque de places reste encore le problème numéro 1 des familles.

En 2020 le Cadipa a réalisé 155 bilans TSA. Il peut être joint au 04 76 56 44 04

Source FRANCE BLEU.

 

Adultes handicapés et enfants découvrent ensemble l’art du cirque près de Toulouse. Vidéo…

Le foyer de vie pour personnes handicapées La demeure à Saint-Orens-de-Gameville, près de Toulouse, accueille un chapiteau de cirque.

Pendant deux semaines, les résidents s’initient au jonglage et à l’acrobatie aux côtés d’enfants de la ville.

Le projet Renc'Art réuni adultes handicapés et enfants autour des arts du cirque.

 

Depuis le 25 avril, un véritable chapiteau de cirque se dresse au milieu du foyer pour adultes La Demeure à Saint-Orens-de-Gameville.

Un stage commun aux enfants et résidents du foyer

A l’intérieur, des artistes de cirque qui s’y sont installés pour les deux semaines des vacances. Le temps de faire découvrir leur art aux résidents mais aussi aux enfants de la ville. “Je suis contente qu’on fasse attention aux personnes handicapées”, se réjouit Maé, 7 ans et demi.  “C’est important qu’elles puissent participer et qu’on fasse plus attention à elles.”

Car ici, jeunes et moins jeunes, avec ou sans handicap, tous partagent ensemble une nouvelle passion. “On fait du trapèze, on fait du ballon, c’est bien”, s’enthousiasme François, l’un des pensionnaires.

« Ça leur permet d’accéder à un univers auquel ils n’ont pas accès, un univers un peu magique. »

Jessica Frappart, monitrice éducatrice au Foyer de vie “La demeure”

Une initiation aux arts du cirque

C’est la première fois que le personnel du foyer organise un tel événement, avec l’objectif affiché de promouvoir l’inclusion des personnes handicapées dont il s’occupe. “L’esprit de ce stage c’est l’échange, c’est la mixité. Et puis c’est aussi la joie, casser la routine”, explique Jessica Frappart, la monitrice éducatrice du Foyer de vie “La demeure”. « Ça leur permet d’accéder à un univers auquel ils n’ont pas accès, un univers un peu magique.”

Ce stage de cirque permet aux adultes atteint de handicap de partager des activités aux côtés d'enfants de Saint-Orens.

Initiation aux acrobaties, stage d’aériens… Le programme proposé par l’école de cirque adapté Par Haz’Art est riche. Il permet à chacun de se découvrir et de réaliser des choses qu’il n’imaginait pas. “C’est un superbe outil pour développer à la fois la créativité et la motricité, que ce soit la motricité fine ou la corporalité”, précise Claire César, l’animatrice de “Par Haz’Art”.

« Des fois, il y en a qui disent qu’ils sont trop bizarres mais moi je ne trouve pas ! »

Lili, 9 ans.

En partageant ensemble ces moments, les enfants apprennent aussi à connaître les adultes du foyer, à voir au-delà du handicap. “C’est chouette parce qu’eux aussi, ils découvrent plein de choses”, s’amuse Colin, 12 ans. “Je trouve ça bien, ils sont contents, et moi aussi !”

Pour clôturer ces deux semaines de travail, une soirée Renc’Art, ouverte à tous, a lieu ce vendredi 6 mai à 18 heures au foyer La Demeure à Saint-Orens.

Les spectateurs pourront alors assister à une restitution du stage puis à un spectacle de duo de portés acrobatiques de la compagnie PTT et d’un spectacle “Balade en Circassie” de la compagnie La Cabriole.

Source FR3.

 

Europe : 80% des personnes atteintes d’obésité n’arrivent pas à perdre du poids…

Alors que l’OMS s’alarme de « l’épidémie » d’obésité qui touche désormais l’Europe, une enquête démontre que les personnes touchées par cette affection ont énormément de mal à perdre du poids malgré tous leurs efforts. 

Europe : 80% des personnes atteintes d'obésité n'arrivent pas à perdre du poids

 

L’ESSENTIEL
  • Plus d’un million de Français souffrent désormais d’obésité massive.
  • 7,6% des Français ont consulté un médecin pour un problème de poids au cours des 12 derniers mois.

Selon une nouvelle enquête européenne, 81% des personnes atteintes d’obésité ont tenté de perdre du poids cette année, mais seulement 25% ont réussi.

« Nécessité d’un soutien accru »

« Les résultats de notre travail indiquent que si la majorité des adultes souffrant d’obésité essaient activement de perdre du poids en utilisant diverses stratégies, la plupart d’entre eux n’y parviennent pas », commente le Dr Evans, un des auteurs de la recherche. « Cela souligne la nécessité d’un soutien accru dans la gestion de leur poids », poursuit-il.

Pour parvenir à ces conclusions, son équipe a recruté 1 850  personnes atteintes d’obésité en France, en Allemagne, en Italie, en Espagne, en Suède et au Royaume-Uni. Elle les a ensuite interrogées sur la manière dont elles ont cherché à perdre du poids au cours de l’année passée et a recensé leurs résultats sur la balance.

Restrictions caloriques

En 2021, les Européens sondés ont surtout misé sur les régimes à base de restrictions caloriques (72% des participants), l’activité physique (22%) et les traitements pharmaceutiques (12%). L’exercice et les diètes ont été les moins efficaces pour obtenir une perte de poids cliniquement significative, puisque seulement 20% des personnes souffrant d’obésité incluses dans l’étude ont réussi à atteindre leur objectif grâce à ces approches.

Selon un nouveau rapport publié mardi 3 mai par l’OMS, 60 % des adultes européens sont aujourd’hui en surpoids, et près d’un quart sont obèses. « Les petits sont également touchés, puisque 7,9 % des enfants de moins de 5 ans souffrent de surpoids ou d’obésité », ont précisé les experts en santé publique. Cette prévalence diminue temporairement chez les 10-19 ans, même si un adolescent sur quatre est en surcharge pondérale.

Source POURQUOI DOCTEUR.

“Je veux être un jour debout” : un trail dans le Doubs pour soutenir Hugo porteur d’un handicap neuromoteur…

Hugo a 13 ans. Ce jeune garçon de Levier dans le Haut-Doubs souffre d’un handicap neuromoteur.

Dimanche 1er mai 2022, un trail aura lieu à Charquemont près de Morteau en soutien à l’association “Des pas pour Hugo”.

Solidarité dans le Haut-Doubs pour aider Hugo face au handicap.

 

Hugo veut remarcher. Il a une volonté de se remettre debout, il se bat, on se bat. C’est un trail qu’on fait tous les jours. Il n’y a jamais de moments de répit.

maman d’Hugo

Par cette phrase, Christine Lorier résume le combat de toute une famille. Celui d’Hugo d’abord, de son petit frère Justin, 10 ans, et d’Eric le super papa.

Hugo est handicapé depuis sa naissance. Il a marché quand il était tout petit, mais sa situation s’est dégradée. Hugo pourrait aussi être porteur d’une maladie rare, des examens sont en cours. Le quotidien de l’adolescent est rythmé par les soins, la rééducation, les cours à l’IME (Institut médico-éducatif) de Villeneuve d’Amont. “Il se plaît à l’école alors, on fait les voyages pour l’accompagner sur ce temps scolaire” confie fièrement sa maman.

Le handicap, un combat moral, physique et financier

Soutenir Hugo au quotidien a un coût. D’où l’association « Des pas pour Hugo » créée en mars 2020 . “Trois vitamines par exemple, ne sont pas remboursées par la sécurité sociale pour Hugo, on paye depuis 2015. Si on veut acheter un fauteuil électrique, il y a toujours une partie à charge pour nous. Nous avons le projet d’acheter un véhicule aménagé, les aides de la MDPH ne couvrent pas tous les frais” : sans se plaindre, la maman d’Hugo détaille ce combat du quotidien pour offrir les meilleures chances à son fils. Dans l’espoir de le voir à nouveau debout.

L’argent récolté lors du trail de Charquemont permettra de soutenir la famille d’Hugo dans ses frais quotidiens. D’offrir aussi à Hugo des moments de bonheur, comme une sortie à ski ou en triporteur avec des associations spécialisées et équipées dans la prise en charge des personnes en situation de handicap.

Hugo a pu s'évader du handicap avec l'association Apach'Evasion et son vélo triporteur.

Un trail pour soutenir Hugo et Noé, autre petit garçon handicapé

Ils s’élanceront pour deux belles causes. Dimanche 1er mai, le 5e Endur’hautrail de Charquemont proposera des parcours pour tous, des enfants, à la marche nordique, au format trail de 14 à 24 km. Hugo et sa famille seront présents. A bord d’une joëlette, Hugo fera une partie du parcours.

Les bénéfices seront reversés en partie à l’association “Des pas pour Hugo”. L’autre ira à l’association « Noé, le combat de notre vie”, un petit garçon handicapé suite à une naissance prématurée.

Source FR3.

Bactérie E.coli : le terrible quotidien de Giulia, 4 ans, handicapée à plus de 80 %. Vidéo le quotidien de Giulia et de sa famille…

Une petite fille infectée par la bactérie.

Bactérie E.coli : le terrible quotidien de Giulia, 4 ans, handicapée à plus de 80 %

 

Quelques semaines après que 75 enfants eurent été contaminés par la bactérie E.coli (via un lot de pizzas surgelées Buitoni), les ravages que peut provoquer ce colibacille restent mal connus : potentiellement mortelle, E.coli peut entraîner des défaillances rénales, des lésions irréversibles au foie, aux poumons… ou au cerveau, comme ça a malheureusement été le cas pour la petite Giulia.

Des séquelles lourdes… mais la famille garde espoir

Sa maman explique que la fillette de 4 ans et demi « a contracté E.coli en mangeant un morceau de fromage au lait cru alors qu’elle avait 18 mois ». Atteinte d’un syndrome hémolytique et urémique, le SHU, elle est désormais handicapée à plus de 80 % et sa vie a basculé : « elle ne bougeait plus, ne parlait plus, elle a perdu la vue, précise sa mère. Les médecins nous ont dit que Giulia avait de grosses séquelles neurologiques et qu’on ne savait pas comment ça allait évoluer ».

Si elle a, depuis, fait quelques progrès moteurs grâce à la rééducation, Giulia « ne sera plus jamais la petite fille qu’elle était avant, déplore sa maman. On a l’espoir qu’elle reparle, qu’elle marche, qu’elle récupère le plus de choses possibles… mais on est en colère contre l’usine qui a fabriqué le fromage, contre le magasin qui l’a vendu et contre le médecin de l’hôpital qui n’a d’abord pas pris les choses au sérieux ».

Vidéo le quotidien de Giulia et de sa famille, cliquez ici.

Source 20 MINUTES.

En France, la crise sanitaire a fait grossir les jeunes enfants…

Plus d’écrans, moins de sorties… La crise sanitaire de la Covid-19 a eu un impact très net sur le poids des petits Français. 

En France, la crise sanitaire a fait grossir les jeunes enfants

 

L’ESSENTIEL
  • En 2020, près d’un Français sur deux (47,3%) était en situation de surpoids et/ou d’obésité.
  • Selon la classification de l’OMS, on parle de surpoids lorsque l’IMC est supérieur à 25 et d’obésité lorsqu’il dépasse 30.

Selon une nouvelle étude publiée par Santé Publique France, la crise sanitaire a fait prendre du poids aux enfants de 4 ans.

Trois années scolaires

« L’objectif de ce travail était d’explorer, sur trois années scolaires (2018-2019, 2019-2020 et 2020-2021), l’évolution du statut staturo-pondéral des enfants et d’estimer l’impact de la crise sanitaire due au SARS-CoV-2 dans le Val-de-Marne », expliquent les chercheurs en introduction.

À partir des données issues des bilans de santé en école maternelle (BSEM), les scientifiques ont analysé le poids, la taille, le sexe et l’âge de 48 119 enfants, tout en répertoriant si leur école se situait dans une zone prioritaire et s’ils fréquentaient la cantine et/ou la garderie.

Résultats : parmi tous les enfants inclus dans la cohorte, la proportion des petits en surpoids était significativement plus importante en 2020-2021 par rapport aux années précédentes. Plus précisément, le pourcentage d’enfants en surpoids a augmenté de +2,6% et celui des enfants obèses de +1,8%.

Facteurs de risque

Les facteurs de risque susceptibles d’augmenter leur surcharge pondérale étaient le sexe féminin et l’appartenance de l’enfant à un réseau d’éducation prioritaire. La fréquentation d’une garderie ou de la cantine scolaire était en revanche un élément protecteur du surpoids et de l’obésité.

« Les données du BSEM montrent que l’augmentation du statut staturo-pondéral des enfants en moyenne section de maternelle est significative à la suite de la crise sanitaire. Les mesures prises ont accru la sédentarité et dégradé les modes d’alimentation avec un impact important chez les enfants », écrivent les chercheurs en conclusion. « Une vigilance particulière devra être portée dans les zones socialement défavorisées et chez les filles », ajoutent-ils.

Source POURQUOI DOCTEUR.