TRES INQUIETANT ! Nous payons plus cher des produits alimentaires sans nous en rendre compte, voici pourquoi…

Les prix de nombreux produits alimentaires sont en hausse. Et parfois, ils flambent sans même que l’on s’en rende compte. C’est ce que révèle l’association 60 Millions de consommateurs qui dénonce une stratégie de « l’inflation cachée ».

Comment s’y prennent certains industriels de l’agroalimentaire pour gonfler les prix en douce ?

Quels sont les produits concernés ?

Nous payons plus cher des produits alimentaires sans nous en rendre compte, voici pourquoi

Se nourrir n’a jamais été aussi cher. L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a enregistré des prix records au mois de mars 2022. Ils ont atteint leurs « plus hauts niveaux jamais enregistrés » en raison de la guerre en Ukraine, qui « provoque des chocs » dans les marchés des céréales et des huiles, a annoncé le 8 avril dernier la FAO.

Les prix des matières premières augmentent, qu’il s’agisse de produits agricoles, comme l’huile, la farine, le sucre ou encore les œufs, mais aussi ceux de l’énergie. Par exemple, d’après la FAO, « le prix des huiles végétales a bondi de 23,3 %, porté par la hausse des cours de l’huile de tournesol, dont le premier exportateur mondial est l’Ukraine ».

Forcément, les coûts de production des industriels du secteur agroalimentaire sont eux aussi en hausse. Si bien qu’ils sont parfois obligés d’augmenter leurs prix pour faire face. Mais gonfler le prix de vente pour le consommateur, c’est aussi un risque de perdre pour de bon des clients… Certains industriels rivalisent alors d’astuces pour faire avaler ces hausses de prix aux consommateurs sans éveiller les soupçons. Ils pratiquent notamment « l’inflation cachée », dénonce l’association 60 Millions de consommateurs, dans un hors-série dédié au pouvoir d’achat des Français, intitulé Manger sain, bon et pas cher et actuellement en kiosque.

Des volumes rognés, sans changement de prix

L’inflation cachée est un petit tour de passe-passe d’industriels de l’agroalimentaire. Concrètement, les fabricants rognent sur les volumes des produits, en en réduisant légèrement la quantité, sans changer le prix et surtout sans prévenir le client.

Les industriels restent dans la légalité. En effet, les nouvelles quantités, qu’elles soient en grammes ou en litres, sont bien indiquées noir sur blanc sur les emballages. Néanmoins, les clients ne s’en rendent généralement pas compte que le contenant ou la quantité vendue a diminué, et sont ainsi induits en erreur. Beaucoup de consommateurs achètent en effet par habitude régulièrement les mêmes produits, sans vérifier à chaque fois le prix au kilo de chacun d’entre eux. Ils regardent le prix affiché, voient qu’il est similaire au tarif habituel, mais ne s’aperçoivent pas qu’ils en ont moins pour la même somme…

Voici une sélection de ces pratiques, repérées par l’association 60 Millions de consommateurs :

Des bouteilles réduites aux rayons boisson des supermarchés

Des bouteilles réduites aux rayons boisson des supermarchés

60 Millions de consommateurs a repéré cette technique d’inflation cachée chez plusieurs industriels. Par exemple, la marque Danao proposant des boissons lactées au jus de fruit a drastiquement réduit la taille des bouteilles : elles sont passées de 1,75 litre à 1,35, et le prix n’a pas bougé.

Même chose chez une célèbre marque de boisson gazeuse. Coca-Cola a ainsi réduit la contenance de ses grandes bouteilles, initialement de 2 litres. Elles sont passées à 1,75 litre et là encore, le prix n’a pas baissé. Il n’y a aucun rapport avec la guerre en Ukraine et l’augmentation des coûts actuels, puisque ce changement date de 2018 !

L’association indique, que la marque, comme beaucoup d’autres, a profité d’un changement de design dans l’emballage pour faire – ni vu ni connu – grimper ses prix.

Des tranches plus fines

Des tranches plus fines

L’association pointe aussi du doigt une autre méthode de la marque Fleury Michon qui consiste à réduire le poids des tranches de blanc de poulet. Un format familial a été lancé par la marque : il contient huit tranches de blanc de poulet. Le client pense faire une bonne affaire en en achetant huit au lieu de quatre, les tranches étant issues d’un jambon équivalent, et contenant toutes moins 25 % de sel.

Mais ce n’est pas le cas : les huit tranches de blanc de poulet sont plus fines (30 grammes) que celles vendues par quatre (40 grammes), souligne 60 Millions de consommateurs, qui précise que le paquet de quatre est vendu 10,56 € (donc 160 grammes), et celui de huit 13,04 € (donc 240 grammes). L’écart apparent est de 2,48 €, mais si l’on rapporte le prix au poids, le produit vendu par paquet de huit tranches coûte en réalité plus cher !

Des produits plus simples au prix fort

Des produits plus simples au prix fort

Autre méthode dénoncée par 60 Millions de consommateurs pour augmenter les prix sans éveiller les soupçons : vendre plus cher des produits plus simples contenant moins d’ingrédients (de plus en plus recherchés par des consommateurs soucieux de manger sainement des produits aussi peu transformés que possible). L’association prend l’exemple d’une mayonnaise Amora  La marque revendique qu’elle ne contient que cinq ingrédients et pas d’additifs ni de colorants. Elle coûte toutefois 30 % plus cher au kilo que la recette classique déjà annoncée « sans conservateurs » et aux « œufs de plein air ».

Les portions individuelles plus chères

Les portions individuelles plus chères

L’association de consommateurs remarque aussi que les produits vendus en portions individuelles sont généralement plus chers au kilogramme. C’est par exemple le cas des fromages dont le prix au kilo explose par rapport à la version classique. De la même manière, pour le café, les dosettes reviennent beaucoup plus cher que le café moulu.

Source OUEST FRANCE.

 

En France, la crise sanitaire a fait grossir les jeunes enfants…

Plus d’écrans, moins de sorties… La crise sanitaire de la Covid-19 a eu un impact très net sur le poids des petits Français. 

En France, la crise sanitaire a fait grossir les jeunes enfants

 

L’ESSENTIEL
  • En 2020, près d’un Français sur deux (47,3%) était en situation de surpoids et/ou d’obésité.
  • Selon la classification de l’OMS, on parle de surpoids lorsque l’IMC est supérieur à 25 et d’obésité lorsqu’il dépasse 30.

Selon une nouvelle étude publiée par Santé Publique France, la crise sanitaire a fait prendre du poids aux enfants de 4 ans.

Trois années scolaires

« L’objectif de ce travail était d’explorer, sur trois années scolaires (2018-2019, 2019-2020 et 2020-2021), l’évolution du statut staturo-pondéral des enfants et d’estimer l’impact de la crise sanitaire due au SARS-CoV-2 dans le Val-de-Marne », expliquent les chercheurs en introduction.

À partir des données issues des bilans de santé en école maternelle (BSEM), les scientifiques ont analysé le poids, la taille, le sexe et l’âge de 48 119 enfants, tout en répertoriant si leur école se situait dans une zone prioritaire et s’ils fréquentaient la cantine et/ou la garderie.

Résultats : parmi tous les enfants inclus dans la cohorte, la proportion des petits en surpoids était significativement plus importante en 2020-2021 par rapport aux années précédentes. Plus précisément, le pourcentage d’enfants en surpoids a augmenté de +2,6% et celui des enfants obèses de +1,8%.

Facteurs de risque

Les facteurs de risque susceptibles d’augmenter leur surcharge pondérale étaient le sexe féminin et l’appartenance de l’enfant à un réseau d’éducation prioritaire. La fréquentation d’une garderie ou de la cantine scolaire était en revanche un élément protecteur du surpoids et de l’obésité.

« Les données du BSEM montrent que l’augmentation du statut staturo-pondéral des enfants en moyenne section de maternelle est significative à la suite de la crise sanitaire. Les mesures prises ont accru la sédentarité et dégradé les modes d’alimentation avec un impact important chez les enfants », écrivent les chercheurs en conclusion. « Une vigilance particulière devra être portée dans les zones socialement défavorisées et chez les filles », ajoutent-ils.

Source POURQUOI DOCTEUR.

Enquête accablante dans une usine de pizzas Buitoni… Voir PHOTOS ! « Bon appétit !!! » Inquiétant !…

En novembre 2019, l’usine mère de l’enseigne Buitoni ouvrait exceptionnellement ses portes au public pour qu’il constate l’irréprochabilité du lieu.

 

Son directeur souhaitait ainsi montrer au consommateur que “peut-être, il fait pareil à la maison” . Pourtant, derrière ces opérations de communication, se cache une toute autre réalité qu’un employé nous rapporte en exclusivité sur Mr Mondialisation. Insalubrité, gaspillage alimentaire systématique, omniprésence du plastique, sous-effectifs, provenances douteuses des produits : le site de production de 15 000 m2, situé à Caudry dans le nord de la France, fabrique des pizzas surgelées dans des conditions accablantes. Enquête en images, depuis l’intérieur du bâtiment.

Buitoni, c’est 150 000 à 200 000 pizzas surgelées produites par jour dans le monde et une pizza vendue toutes les deux secondes en France. Une telle quantité n’est possible qu’avec des procédés industriels un maximum automatisés. Mais encore aujourd’hui, la marque aime se présenter comme une petite entreprise familiale : “Depuis plus de 180 ans, avec BUITONI® c’est toute la générosité et la convivialité italienne que l’on invite à sa table pour partager de vrais bons moments simples et chaleureux, en famille ou entre amis. Fondée en 1827 par Giulia Buitoni (« Mamma Giulia ») à Sansepolcro, petit village au cœur de la Toscane, BUITONI® est une marque authentiquement italienne. La qualité des produits BUITONI® s’appuie sur un savoir-faire hérité de ses racines italiennes” .

Si l’histoire commence bien en 1827 sur l’idée et le savoir-faire d’un couple d’artisans italiens, dès 1988, elle prend un tournant radicalement industriel avec le rachat de l’enseigne par le géant Nestlé. Depuis plus de 20 ans, le groupe aux mille et uns scandales – allant du lait infantile contaminé au travail des enfants, en passant par la déforestation et l’exploitation de l’eau douce – est donc aux commandes du logo italien.

L’influence n’a pas tardé à se faire sentir : en 2013, Buitoni se retrouve également pris dans un méfait notoire, celui de la viande de cheval, et doit retirer les produits concernés de la vente. Mais quand le mot d’ordre d’un modèle est rendement, l’ampleur des infractions commises ne se limite pas à quelques esclandres. Vers de farine, huile de moteur en contact avec les ingrédients, machines insalubres, gâchis alimentaire routinier, usage intensif de plastique… loin des discours marketing, immersion dans le quotidien de l’usine de production des pizzas surgelées Buitoni, grâce à notre lanceur d’alerte.

Le gaspillage alimentaire : partout, tout le temps

Garnissage pizza jeté à la poubelle cause d’imperfections et_ou panne, (mélangées avec des gants plastique) – SPAC Buitoni @libre de droit CC /Mr Mondialisation

Bien qu’il n’y ait rien d’étonnant à imaginer que les industriels jettent fréquemment de la nourriture encore consommable, pour des raisons qu’on suppose de “conformité” ou de calibrage propres au mode de production mécanisé et intensif, il est moins courant de pouvoir en prendre la mesure à travers un cas précis. Dans le centre Buitoni, qu’on appelle aussi la SPAC (société de produits alimentaires de Caudry), ce ne sont pas quelques produits qui sortent des lignes de fabrication, mais des tonnes journalières, à toutes les étapes.

Et tout commence dès le pétrissage de la pâte. Travaillée dans des robots dédiés, elle repose ensuite dans des cuves. Problème ? Il arrive fréquemment qu’au moment des relèvements d’équipes, en sous-effectifs et principalement composées de postes précaires en intérim, la pâte reste seule trop longtemps. De quoi laisser agir la levure : la pâte gonfle et une grande partie tombe au sol. Selon l’employé, ce genre d’événements n’est pas accidentel, mais la conséquence d’une ligne de conduite généralisée et assumée au sein de l’usine : la priorité est au rendement, et il est plus avantageux sur le plan organisationnel et financier de maintenir la course sans se soucier des pertes importantes jugées inévitables. Ce dogme donne lieu à une normalisation des pertes sur tout le circuit. Une problématique dont la direction a totalement conscience, l’information lui étant remontée quotidiennement via des bilans et registres papiers.

Perte alimentaire, les cuves débordent faute de traitement – SPAC Buitoni @libre de droit CC /Mr Mondialisation

À l’image de ce principe ? Les phases d’arrêts des machines. Lors d’un problème sur la ligne, plutôt que de l’éteindre pour mieux la réparer, synonyme de perte d’activité, les salariés sont appelés à laisser tourner le circuit, mais à jeter massivement les pâtes en cours de préparation, afin d’éviter un bourrage. Cette manœuvre durera le temps que le dysfonctionnement soit résolu. S’il s’avère insolvable après 20 minutes de gaspillage, l’usine est enfin mise à l’arrêt. Des cas exceptionnels ? Pas vraiment, puisque le centre connaît entre 5 et 10 pannes par jour, selon les observations rapportées. Les journées sans aucun incident avoisinent les un à deux jours par an seulement. Conséquence : un gaspillage monstrueux.

Perte alimentaire – pâte a pizza – SPAC Buitoni Caudry @libre de droit CC /Mr Mondialisation

Avant un nettoyage, toutes les chaînes doivent, en revanche, obligatoirement être mises en pause. Mais cette opération doit être calculée pour qu’il y ait le moins de pizza lancées sur les tapis, de façon à en jeter le moins possible. En effet, s’il reste des produits sur le parcours lors des extinctions, ils sont automatiquement sortis. En pratique, aucun calcul n’est opéré faute de temps. À nouveau, avec ses objectifs de 80 pizzas par minute pour le premier ensemble de montage et 120 pour le second, il est plus avantageux pour l’usine de continuer sa route avec fracas et précipitation que de programmer dans le détails. Résultat ? De la pâte encore jetée par fournées.

Surplus de pâte après arrêt de la production jeté – SPAC Buitoni @libre de droit CC /Mr Mondialisation

La pâte n’est bien sûr pas la seule concernée. Tout le long du roulement, les ingrédients pleuvent sous les tapis dans des bacs de récupération destinés à la poubelle. Les machines, bien qu’avancées, ne permettent pas une précision exacte, si ce n’est à condition de savoir les calibrer au chiffre près ce qui s’avère chronophage. Conséquence : les produits sont projetés sur le sol, les machines, les câbles,.. s’accumulent dans des conditions qui donnent la nausée. La petite pizza familiale semble déjà très loin.

Hormis ces étapes clefs, l’usine génère continuellement des tonnes de déchets alimentaires comestibles chaque jour au motif de la non-conformité. Taille du Chorizo inexacte, pâte trop large, sauce mal étalée, viande mal émiettée, les raisons sont infiniment nombreuses. La production industrielle, très formalisée, impose que les pizzas soient “parfaites” sur le plan marketing impliquant un énième gaspillage de masse automatisé.

À chaque poste de production, des tonnes de pâtes, pâtes saucées, pizzas finies et pizzas emballées sont envoyées directement dans des bennes. Sur un seul poste, les pertes peuvent ainsi facilement aller jusqu’à une demi tonne par jour. Une demi tonne de pizzas comestibles sous plastique prêtes à la vente, parce que la forme, le grammage ou la taille ne correspondaient pas aux standards arbitraires de l’industrie.

Si on prend de plus en plus conscience du gâchis qui sévit dans la grande distribution, parce que les poubelles des grandes surfaces sont plus ou moins accessibles aux glaneurs, les industriels ne sont pas en reste, rappelant que le scandale du gaspillage prend sa source au sommet du modèle productiviste mondialisé, depuis son idéologie jusque dans nos assiettes. Et ce n’est malheureusement pas le seul scandale que connaît la filiale de Nestlé.

A cause du froid, la viande hachée forme des boulettes non conformes, jetées par kilos/jour – SPAC Buitoni @libre de droit CC /Mr Mondialisation
Conditionnement pizza non conforme jeté a la poubelle (chaque photo représente un gaspillage différent) – SPAC Buitoni @libre de droit CC /Mr Mondialisation

 

Ligne 1, graisse et saletés – SPAC Buitoni @libre de droit CC /Mr Mondialisation
Ligne 2, ver de farine après nettoyage sur la ligne – SPAC Buitoni @libre de droit CC /Mr Mondialisation
Cuve de levure liquide avec du plastique a l’intérieur, utilisé ou non – SPAC Buitoni @libre de droit CC /Mr Mondialisation

À ces images s’ajoutent les témoignages et réclamations des consommateurs, ceux dont on entend peu parler dans les médias. Vis, morceau de caoutchouc, verre, cheveux : ils sont rapportés dans un tableau d’affichage “Corps Étrangers” pour chaque mois, de manière à encourager les travailleurs à les “chasser” des produits. Visiblement, sans succès.

Ces exemples de failles répétées rendent compte d’un problème bien plus large, dont Buitoni permet l’étude de cas : l’échelle industrielle ne favorise pas la propreté mystifiée de la nourriture, bien au contraire, elle en empêche la surveillance à cause de sa taille déshumanisée et de ses objectifs uniquement économiques. Par ailleurs, les consommateurs n’ont jamais concrètement accès à la chaîne de production, sauf quand des employés laissent fuiter des images comme celles-ci.

Confirmant cette fatalité, la profusion de plastique. Le jetable n’est en effet pas l’apanage de l’alimentaire, il est également celui de l’emballage. Palettes filmées à foison, bennes doublées de sacs plastique, tabliers jetables, disques en carton low-cost par tonnes, 1 charlotte par jour par employé, 15 masques par semaine par employé, paires de gants jetables : des précautions qui ne permettent pas de protéger les produits, puisque le plastique n’est pas une surface imperméable aux bactéries et virus. Il est cependant plus simple de jeter en masse que de laver des matériaux réutilisables, plus coûteux et dont l’entretien demanderait plus de temps, d’effectifs ou une taille de production artisanale… Loin d’être maison, la pizza Buitoni exige une productivité élevée, à l’instar d’autres marques similaires, générant des dérives. La marque se vante malgré tout de sa qualité. Qu’en est-il vraiment ?

La nourriture industrielle, un gage de propreté ?

Parce que les mains humaines ont été remplacées par du métal, on imagine que les usines sont des endroits aseptisés, sans vie, sans bactérie et donc propres. Plastique, machines, protocoles, procédures : on imagine que ces espaces mystérieux sont soumis à de nombreux contrôles et à une surveillance accrue. Pourtant, Buitoni n’aurait fait l’objet d’aucune inspection d’hygiène depuis au moins un an, témoigne la source. Les documents font froid dans le dos. Champignons au mur, peinture qui s’écaille, moisissures, croûtes sur sol et machines, graisse accumulée sur des grilles et rouages, huile moteur en contact avec les aliments et même des vers de farine qui se baladent sur les tapis : l’usine mère, promue dans certains médias mainstream comme un modèle de rendement et d’efficacité, peine manifestement à tenir ses lieux salubres.

Les cycles de nettoyage ? Ils sont en principe imposés toutes les 24h et doivent durer 5 heures. En pratique ? Selon la source, les procédures ne sont pas respectées et les heures sont consacrées à un simple dégrossissement des surfaces apparentes de l’usine. D’abord à grande eau, rappelant combien les industriels sont gourmands en énergie, puis avec des détergents qui posent en moyenne 5 minutes au lieu des 20 minutes requises.

Ces manquements font inévitablement émerger des incidents. Telle ligne est en contact direct avec des parties où se sont accumulées graisses et saletés. Telle chaîne subit une fuite d’huile moteur, en provenance d’un simple seau ouvert et exposé aux pieds des pizzas. Tel tapis voit fleurir des vers de farine, à l’endroit où seront posées les prochaines fournées. Telle cuve contient un étrange liquide stagnant depuis des semaines. Telle autre contenant de levain laisse flotter des morceaux de plastique à sa surface.

Ces exemples de failles répétées rendent compte d’un problème bien plus large, dont Buitoni permet l’étude de cas : l’échelle industrielle ne favorise pas la propreté mystifiée de la nourriture, bien au contraire, elle en empêche la surveillance à cause de sa taille déshumanisée et de ses objectifs uniquement économiques. Par ailleurs, les consommateurs n’ont jamais concrètement accès à la chaîne de production, sauf quand des employés laissent fuiter des images comme celles-ci.

“Les pizzas Buitoni, c’est toute la générosité italienne” ?

D’aucuns ont l’habitude des manipulations marketing et ont depuis longtemps désacralisé les messages publicitaires et les promesses des emballages. Mais beaucoup se sentent encore en confiance. “N’y a-t-il personne pour vérifier le produit avant qu’il soit mis en rayon ?” , “Les marques ne sont-elles pas surveillées ?” . L’étendue gargantuesque de l’industrie agro-alimentaire rend quasiment impossible sa surveillance rigoureuse en l’état, c’est-à-dire sans les moyens à la hauteur de l’opération. Cette réalité laisse libre court au marché et à toutes les manœuvres de vente, y compris parfois mensongères. Mais les marques, comme Buitoni, se gardent bien de fabuler de manière ouverte. Par des détours, elles suggèrent, font appel à nos références, ciblent l’imaginaire collectif, afin de délivrer une certaine image de leurs produits sans l’avoir juridiquement promise.

“Four à pierre” , “ingrédients de qualité” , “fabriqué en France” , labels “blé 100% français” , Eco-score vert et gammes de type “Fraich’up” tendant à laisser penser que la pizza est un produit soigné et pensé au millimètre, dans des cuisines familiales et consciencieuses. Dans les faits, il s’agit de matières premières extrêmement transformées, d’arrivages de poudres et d’épices par palettes sous plastique ou de “fromage” chimique qui n’a plus rien de semblable. Quant à la viande ? Le “jambon” est directement fourni par Herta, appartenant également au groupe Nestlé et sujet à de nombreuses révélations par L214 sur les coulisses de ses abattoirs. Les blocs de viandes arrivent par palettes ou prédécoupés dans des sachets. Le poulet, lui, provient de Thaïlande. À des années lumières de ses slogans subliminaux, Buitoni n’a définitivement plus rien d’artisanal ou même d’italien.

Buitoni, un cas isolé ?

Évidemment, ces révélations n’ont rien à envier à ces autres usines dont on ne sait pas encore l’envers du décor. Mais en faire le constat concret, à travers l’une d’entre elles, oblige à prendre conscience de l’importance du problème et de son origine : le modèle industriel. Dans une société de l’image et face aux belliqueux outils publicitaires sollicités par les géants de l’agro-alimentaire, les preuves visuelles permettent une vue d’ensemble immédiate : l’industrie dénature notre alimentation, désinforme à ce sujet, et profite de la confusion.

Comment est-ce possible d’en arriver là ? D’abord, sur le terrain, l’usine se dirige, comme ses consorts, vers une précarisation de l’emploi. Un noyau C.D.Isé qui n’a jamais connu que ce métier occupe les mêmes postes répétitifs depuis 30 ans. Ces employés sont incités à ne pas questionner les dérives grâce à quelques avantages et une sécurisation de l’emploi, convoitée dans nos sociétés modernes. Ce groupe référent est complété d’une majorité d’intérimaires, formés à l’indulgence à laquelle ont été accoutumés les plus anciens. Tous, en plus de travailler un produit qu’il n’y aurait pas lieu de valoriser et donc de surveiller, sont également restreints en termes d’effectifs et de moyens, dans un contexte d’objectifs de rentabilité à tenir quotidiennement.

La direction, elle, est au courant des failles, mais n’a sans doute pas intérêt à investir du temps dans leur réparation. Malgré la hausse des ventes de 27% qui a touché le secteur de la pizza surgelée pendant les confinements, le siège assume ne pas avoir augmenté ses rangs à hauteur : “Au départ, on a du faire face à l’absentéisme. On a pu combler avec des nouveaux collaborateurs pour retrouver un niveau de fonctionnement qui était dans la continuité de ce qu’on faisait jusque là. Nous sommes environ 200 personnes dans l’usine. Nous travaillons en 5 jours sur 7 pendant le confinement. Après le confinement, nous avons du faire quelques heures supplémentaires pour faire face à la tendance en hausse des pizzas surgelées” rapporte L’Observateur qui fait au passage la promotion des lieux… Le schéma est incessamment le même : élargir les marges au détriment de tout le reste.

Comment y échapper ? Pas si facile. Les mastodontes industriels comptent sur plusieurs fronts de lutte pour nous tenir dans leurs rangs. Publicité omniprésente, agressive et répétitive, garantis de confiance en tout genre, promesses de transitions, images familières et chaleureuses, disponibilité permanente des produits dans des supermarchés, déployés à des endroits stratégiques et centralisant tous les besoins. Pour nous maintenir dans leurs filets : les produits sont sucrés et gras, réconfortants et addictifs. Certaines générations en mangent même depuis leur enfance : effet nostalgie garanti. 

Par dessus le marché, leur consommation est amplifiée par les restes d’une “American way of life” persistante. A grand renforts de monopolisation des secteurs et invisibilisation des véritables artisans et commerçants sur le déclin, ils rendent difficiles l’accès au local et responsable. Et ces structures peuvent compter sur le capitalisme néolibéral pour boucler la boucle. En se nourrissant de plus en plus du temps libre des individus, via les écrans, le modèle actuel laisse peu d’échappatoires aux individus pour réfléchir leur consommation en profondeur. Travail, enfants, famille, relations sociales, urgences, aléas, injonctions culturelles, repos et divertissement numérique : la brèche est fine qui permet à certains de s’extirper. Et encore, rien n’est gagné, quand l’ailleurs s’avère tout aussi incertain, avec du bio pas vraiment éthique ou de l’écologique en réalité polluant. Alors, tout est perdu ? Ne déclarons pas si vite forfait.

Perspectives : déconstruire et reconstruire sont les deux faces d’une même transition.

Les coulisses de l’usine centrale de Buitoni montrent en définitif à quel point les attributs qui pouvaient encore en convaincre certains de défendre l’industrie agro-alimentaire sont infondés. La nourriture, transformée en junk food méconnaissable, prend l’apparence de recettes familières et artisanales, à un coût défiant toute concurrence. Mais loin des écrans et supermarchés, se déroule en réalité une fuite en avant incontrôlable que l’être humain ne sait pas maîtriser. Nocive à sa santé, construite sur des dérives, dont l’exploitation d’animaux voués à finir à la poubelle, elle est qui plus est délétère pour l’environnement.

Face à un tel constat, avoir peur d’en passer par une phase de culpabilisation sans issue ou sacrificielle peut conduire au déni, mais l’urgence est, quel que soit sa consommation actuelle, à la déconstruction d’évidences imposées par des titans comme Nestlé. Reconnaître la déliquescence du modèle tout en s’y servant peut sembler paradoxal, mais s’avère essentiel. Chacun, selon ses moyens, pourra ensuite se permettre plus facilement une phase de réapprentissage en favorisant les AMAP, la cuisine maison, les artisans engagés et locaux, les restaurateurs indépendants et les producteurs consciencieux. Mais également, parce que notre marge d’action ne saurait se limiter à notre consommation pour être efficace, les actions citoyennes, dont font partie la sensibilisation et réinformation.

Source Mr MONDIALISATION.

Une nouvelle étude apporte un éclairage sur l’origine génétique de l’obésité…

Cette maladie pourrait résulter de l’absence d’un gène d’une protéine dans le corps humain.

 

L’obésité provoque des dysfonctionnements dans le corps humain, comme l’altération du métabolisme et la réduction de l’endurance des muscles squelettiques. Une nouvelle étude, conduite par des scientifiques de l’université de Hong Kong, vient apporter un nouvel éclairage sur l’origine génétique de la maladie. L’obésité pourrait résulter de l’absence d’un gène d’une protéine dans le corps humain, appelé facteur neurotrophique dérivé du cerveau ou BDNF. Par ailleurs, une plante en Amérique du Sud pourrait en être le remède.

L’équipe de recherche a d’abord soupçonné un dysfonctionnement des mitochondries, les centrales électriques des cellules qui transforment les nutriments en énergie. Elle a alors réalisé des études sur des souris obèses modifiées. Les résultats indiquent que l’obésité réduit considérablement le gène BDNF dans les tissus musculaires squelettiques des souris. Elle a également supprimé ce gène chez certains spécimens, et les souris sans BDNF ont alors pris plus facilement du poids et développaient une résistance à l’insuline lorsqu’elles étaient nourries avec un régime riche en graisses. Cela a de fait entraîné une dépense énergétique plus faible. Ces réactions en chaîne ont aidé les scientifiques à faire le lien avec les mitochondries.

Une plante pour lutter contre l’obésité

En se concentrant sur les raisons de l’obésité et sur les mécanismes évoqués plus haut, les scientifiques ont découvert que les mitochondries des souris sans BDNF étaient incapables de transformer les nutriments en énergie. Les mitochondries qui ne parvenaient pas à jouer leur rôle se sont alors accumulées dans les tissus des souris obèses, impactant le métabolisme des lipides et la sensibilité à l’insuline.

Pour lutter contre la maladie, les scientifiques se sont alors tournés vers une plante qui se trouve en Amérique du Sud: la Godmania aesculifolia, qui imite le BDNF et a pu soulager le dysfonctionnement mitochondrial des souris. De précédentes recherches avaient montré que cette plante pouvait être un agent efficace pour réduire le poids corporel et améliorer la sensibilité à l’insuline chez les souris en surpoids. Son efficacité sur l’homme reste cependant encore à tester.

Source SLATE.

Peut-on vraiment se fier au nutri-score pour mieux manger ?…

A, B, C, D ou E. Cinq lettres qui aident à mieux choisir ses produits alimentaires au quotidien.

Cette notation nommée « nutri-score » a été conçue par l’épidémiologiste français Serge Hercberg, spécialiste de la nutrition.
Peut-on vraiment se fier au nutri-score pour mieux manger ?

 

Applaudi par certains, décrié par d’autres, le nutri-score laisse rarement indifférent. Mais comment fonctionne-t-il ? Et que signifie-t-il vraiment ?

C’est une lettre du A au E, verte, jaune orange ou rouge, appelée « nutri-score ». Apposée sur de nombreux produits alimentaires distribués en supermarchés, cette « note » permet de savoir d’un coup d’œil si on affaire �� un produit de bonne qualité nutritionnelle. Mis en place pour la première fois en France en 2017, le nutri-score est désormais présent dans plusieurs pays européens, comme l’Allemagne, la Belgique, l’Espagne ou les Pays-Bas, et son utilisation est recommandé par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Mais il s’attire les foudres d’industriels, comme Philippe Palazzi, directeur général de Lactalis. La Confédération générale de Roquefort l’a récemment attaqué, jugeant la note (D) qui lui est attribuée comme « injuste ».

À la base de ce système de notation, on retrouve les travaux du Français Serge Hercberg. À la tête d’une équipe de recherche en épidémiologie en nutritionnelle rattachée à l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), c’est lui qui va imposer ce procédé pour calculer le score d’un produit alimentaire. « Nous avons proposé cette notation à la lumière d’autres logos répondant aux éléments à prendre en compte dans le nutri-score, et en tenant compte des connaissances scientifiques déjà existantes », explique le professeur Hercberg.

Un calcul de bons et de mauvais points

Le nutri-score est le résultat d’un calcul de bons et de mauvais points. Pour classer chaque produit, il prend en compte, sur 100 grammes, la teneur en nutriments et aliments à favoriser d’une part (c’est-à-dire les fibres, protéines, fruits et légumes, légumes secs, etc.) et la teneur en nutriments à limiter (c’est-à-dire les calories, acides gras saturés, sucres, etc.). Les résultats du calcul donnent une valeur comprise entre -15 et 40. Le A correspond à une valeur comprise entre -15 et -2, le vert clair de -1 à 3, le jaune de 4 à 11, l’orange de 12 à 16 et le rouge de 17 à 40.

Ce système fait ses preuves, selon son créateur. « Les clients qui se nourrissent en appliquant les principes du nutri-score ont moins de cancers, moins d’obésité, moins de diabète, moins de maladies cardio-vasculaires », affirme-t-il, avec le soutien d’une étude menée sur les menus de 500 000 Européens .

Ne pas mélanger les choux et les carottes

Cependant, pour que le nutri-score soit efficace, il faut vraiment le prendre à la lettre. Dans son livret explicatif, Santé publique France précise bien que cette note ne permet de comparer que des produits au sein d’un même rayon ou d’une même catégorie, comme les céréales ou les gâteaux ; ou bien de comparer un même produit de différentes marques, comme un plat préparé ou une glace ; ou bien encore de comparer des produits qui se consomment à la même étape du repas (par exemple, des desserts).

Selon Stanislas Trolonge, diététicien nutritionniste à Bordeaux, le nutri-score a d’autres limites : « Il s’appuie sur l’idée que si un produit est sucré, gras et riche en sel, il est nocif. Mais certains aliments, comme les huiles, sont importants pour apporter certains nutriments indispensables. Le risque est donc que certains aliments soient vus comme négatifs, alors qu’indispensables pour notre santé. »

Autre mauvais point, le nutri-score ne note pas le degré de transformation ni la présence ou non d’additifs présents dans le produit alimentaire. « Le nutri-score ne prend en compte que l’aspect quantitatif de l’aliment, alors qu’on s’attache de plus en plus à la qualité de ce dernier. »

Des limites inhérentes, selon le créateur du nutri-score

Le créateur du nutri-score, Serge Hercberg, ne conteste pas ses critiques. « Tous les logos nutritionnels ont pour limite de n’informer que sur le côté nutritionnel, plaide-t-il. Cela ne prend pas en compte les additifs ou la présence de pesticides, par exemple. Mais ce n’est pas quelque chose qu’on peut reprocher au nutri-score. Aujourd’hui, on n’est pas capable, scientifiquement, d’agréger toutes ces informations dans un indicateur unique. » Il invite les consommateurs à chercher des informations complémentaires, comme le label Agriculture biologique, et à regarder le nombre d’additifs présents dans les produits.

Source OUEST FRANCE.

Tisanes «detox», jus vitaminés, céréales…Ces produits qui brandissent des allégations de santé non réglementaires…

La DGCCRF a rendu public ce lundi un rapport dénonçant les messages vantant de prétendus bienfaits de santé.

Sur plus de 300 établissements contrôlés, le taux d’anomalies est de 44%.

Tisanes «detox», jus vitaminés, céréales...Ces produits qui brandissent des allégations de santé non réglementaires

 

«S’utilise lors d’un rhume», «la noix de coco facilite la digestion» ou encore «pour lutter contre l’anémie ». Tant d’exemples d’indications que l’on peut retrouver sur les étiquettes des produits alimentaires mais qui sont en réalité totalement interdites.

Les «allégations de santé» font référence aux prétendus bienfaits que confèrent certains aliments ou denrées alimentaires. Aguicheuses, ces précisions ne respectent très souvent pas les réglementations de l’Union Européenne et sont brandies pour attirer le consommateur.

«S’utilise lors d’un rhume», «la noix de coco facilite la digestion» ou encore «pour lutter contre l’anémie ». Tant d’exemples d’indications que l’on peut retrouver sur les étiquettes des produits alimentaires mais qui sont en réalité totalement interdites.

Les «allégations de santé» font référence aux prétendus bienfaits que confèrent certains aliments ou denrées alimentaires. Aguicheuses, ces précisions ne respectent très souvent pas les réglementations de l’Union Européenne et sont brandies pour attirer le consommateur.

Quels sont les produits concernés ?

La DGCCRF a publié ce lundi une étude réalisée en 2019 et portant sur plus de 300 établissements et selon laquelle 44% des denrées alimentaires présenteraient des anomalies en ce qui concerne les indications réglementaires.

En effet, celles-ci ne seraient pas aux normes car elles mettent en avant des allégations thérapeutiques ou de santé qui ne sont pas autorisées. «Cette enquête a ciblé les produits les plus susceptibles de porter des allégations de santé : infusions, thés, chocolats, céréales pour petit-déjeuner, produits de la ruche…», indique la DGCCRF.

Seules des listes positives d’allégations, répertoriées par la Commission Européenne peuvent normalement figurer sur ces produits de consommation. Par exemple, l’allégation «la vitamine C augmente les défenses immunitaires», plus flatteuse mais non réglementée, est souvent préférée a l’allégation autorisée «La vitamine C contribue au fonctionnement normal du système immunitaire».

Il est à noter que des cas d’anomalies ont été relevés beaucoup plus fréquemment sur des denrées vendues par internet. En effet, le taux d’allégations non réglementaires passe à 69% dans le cas des produits vendus en ligne. Et on observe un taux moins élevé pour les produits vendus en magasin avec 38% d’anomalies. La Répression des fraudes pointe dans un communiqué publié ce lundi «les écarts significatifs entre les établissements physiques (commerces, sites de production…) et les établissements vendant leurs produits sur internet».

Nutrition et santé, sanctions imposées

Ce constat s’inscrit dans le contexte actuel où nutrition et santé se retrouvent de plus en plus liées chez les consommateurs. Les Français portent une attention accrue aux composants et vertus des produits qu’ils achètent. La DGCCRF prône donc le «respect, par les professionnels, de la réglementation européenne relative aux allégations de santé» pour que ces indications soient fiables.

Le nouveau rapport note une forte augmentation des cas d’anomalie.

L’organisme de répression avait ainsi déjà effectué de telles recherches en 2016 et avait trouvé un taux d’anomalie de 21%. Cela peut notamment s’expliquer par les cas d’allégation non conformes reliés au Covid-19.

On retrouve parmi celles-ci des indications telles que «permet de renforcer ses défenses immunitaires contre le Covid-19». Les producteurs surfent sur la méfiance et la peur des consommateurs liée a la pandémie actuelle pour promouvoir leurs denrées. Le fait que la dernière enquête ait ciblé certains produits explique aussi le taux plus important d’allégations non conformes.

L’enquête a finalement permis de mettre en garde et dans les pires cas de sanctionner les producteurs coupables de telles manipulations.

La DGCCRF précisait que «les anomalies constatées ont donné lieu à la rédaction de 60 avertissements, 71 injonctions et 17 procès-verbaux». Malgré le contrôle qu’assure l’organisme de Répression des fraudes, il est donc nécessaire de faire attention aux détails parfois frauduleux apparaissant sur les produits de consommation du quotidien.

(*) Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes.

Source LE FIGARO.

Donner une alimentation végane à un enfant est-il dangereux ?…

Il n’y aurait aucun danger, si cela est bien fait.

 

La santé des végans fait parfois l’objet de critiques et de doutes de la part de celles et ceux qui ne suivent pas la même alimentation. Alors, quand il s’agit de donner ce type de régime alimentaire à un enfant, les végans font face à une pluie de mises en garde. Qu’en est-il réellement?

Tout d’abord, il est important de préciser que plusieurs études ont montré qu’adopter un régime végétalien n’affectait pas la santé des adultes. Mieux, cela peut s’avérer bénéfique, à la fois pour le corps mais aussi pour la planète (surtout si l’on adopte un mode de vie végan).

Pour autant, exclure tous les aliments d’origine animale -viande, poisson, oeufs, produits laitiers et autres- de l’alimentation d’un enfant pourrait, à première vue, s’avérer dangereux à une période cruciale de sa vie. La réponse scientifique est bien plus nuancée: il n’y a aucun danger, si cela est bien fait.

«La littérature scientifique est vraiment claire là-dessus: l’alimentation végane chez l’enfant est clairement viable. Aucune preuve scientifique ne montre un retard de croissance», explique à la RTBF Jérôme Bernard-Pellet, médecin nutritionniste. «On peut être végan de in utero jusqu’à la mort. Le seul risque connu est la carence en vitamine B12», précise-t-il.

Les végétalien·nes sont en effet privé·es de cette vitamine B12, qui joue un rôle particulièrement important dans le développement cognitif et que l’on trouve exclusivement dans la viande et le poisson. Si, à l’instar de l’adulte, l’enfant se supplémente en B12 grâce à des compléments alimentaires (versés dans les céréales par exemple), une alimentation végane serait tout à fait envisageable, même au plus jeune âge. Quant au lait, les parents choisissant un mode de vie vegan peuvent utiliser un lait maternisé à base de protéines de riz, ajoute le média belge.

Plus de B12 chez les enfants végans

Deux études réalisées entre autres par Markus Keller, nutritionniste et fondateur de l’Institut de recherche sur la nutrition végétale (IFPE) en Allemagne, viennent démonter tous les aprioris sur l’équilibre alimentaire des enfants végans.

Keller a étudié deux groupes d’enfants âgés de 1 à 3 ans et de 6 à 18 ans (400 individu·es par groupe) à l’intérieur desquels un tiers suivait un régime végétalien, un tiers un régime végétarien et un tiers mangeait notamment de la viande.

De manière générale, les résultats de l’étude montrent qu’il n’y avait aucune différence significative de taille et de poids entre tous ces enfants. En revanche, fait surprenant, les niveaux de vitamine B12 étaient particulièrement bons chez les enfants et adolescent·es végétalien·nes étudié·es (notamment grâce à leur complément).

D’un autre côté, les enfants du groupe végétalien ont obtenu des scores inférieurs aux autres groupes pour le calcium et la vitamine B2 (présents également en dessous des niveaux recommandés chez les deux autres groupes), mais des scores supérieurs en ce qui concerne la vitamine E, C, l’acide folique, le magnésium, les fibres et même le fer, précise le média Deutsche Welle.

Donner une alimentation végane à son enfant serait donc tout à fait envisageable, du moment que l’on dispose de connaissances robustes en nutrition.

Source SLATE.

 

La malbouffe dans l’enfance peut avoir des répercussions à l’âge adulte…

Mieux vaut ne pas attendre pour avoir une bonne alimentation, saine et équilibrée.

Une récente étude américaine montre que bien se nourrir dès l’enfance permettrait de se prémunir contre certaines complications à l’âge adulte.

 

La malbouffe dans l’enfance peut avoir des répercussions à l’âge adulte

 

Mangez équilibré, et n’attendez pas ! C’est ainsi que l’on pourrait interpréter la récente étude menée par des chercheurs de l’Université de Californie à Riverside, aux États-Unis.

Le 11 janvier 2021, ils ont publié les résultats de leurs travaux concernant l’influence de l’alimentation et de l’activité physique pendant l’enfance sur la composition du microbiote intestinal (flore intestinale) à l’âge adulte, dans le Journal of Experimental Biology. Et la conclusion ne laisse guère place au doute : l’alimentation, dès l’enfance, joue un rôle dans la santé à l’âge adulte.

Une mauvaise alimentation, moins de « bonnes bactéries »

L’étude a été menée sur différents groupes de jeunes souris de laboratoires, afin d’évaluer l’évolution de leur microbiote, suivant différents critères. Un premier groupe était composé de souris soumises à une alimentation saine, tandis que le second rassemblait des souris qui bénéficiaient d’un régime à base de graisses et de sucre, un « régime occidental », comme l’ont qualifié les chercheurs. Et parmi les deux groupes, certaines souris ont eu la chance (ou non), de se voir fournir une roue pour faire de l’exercice physique.

Après plusieurs semaines, jusqu’à leur maturité sexuelle, les souris ont toutes bénéficié d’un retour à un régime standard. Et au bout de 14 semaines, des échantillons de leurs selles ont été prélevés pour être analysés. Le résultat montre alors aux scientifiques que certaines bactéries nécessaires à l’équilibre de la flore intestinale sont bien moins nombreuses dans le groupe ayant été nourri avec le régime à base de graisses et de sucre.

À l’inverse, comme expliqué par le média Néon, qui a relayé l’étude en France, ces mêmes bactéries ont augmenté chez les souris bénéficiant d’une alimentation équilibrée et ayant accès à une roue. Mais même en faisant de l’exercice, ce n’est pas le cas des souris dont l’alimentation n’était pas saine.

La malbouffe dans l’enfance peut avoir des répercussions à l’âge adulte

« Bien nourrir les enfants, c’est faire des adultes en bonne santé »

Pour les chercheurs, si l’expérience a été menée sur des souris, ses résultats s’appliquent également à l’être humain. « Nous avons étudié des souris, mais l’effet que nous avons observé est équivalent à celui d’enfants ayant un régime alimentaire occidental, riche en graisses et en sucre et dont le microbiote intestinal est encore affecté jusqu’à six ans après la puberté », a expliqué Theodore Garland, biologiste spécialisé en physiologie évolutive de l’Université de Californie à Riverside, en charge de l’étude.

Chantal Maurage, pédiatre spécialisée en nutrition et professeure émérite de l’Université de Tours, confirme les résultats de l’étude. « Oui, mal manger dans l’enfance a des conséquences à l’âge adulte. C’est pour ça qu’on fait de l’éducation pour la bonne alimentation chez l’enfant, explique-t-elle. Bien nourrir les enfants, c’est préparer des adultes en bonne santé et les protéger de certaines maladies. »

Parmi ces complications : diabète, maladies inflammatoires intestinales, obésité, troubles de l’intestin…

« Bien nourrir les enfants, c’est faire des adultes en bonne santé »

Un microbiote qui se forme dès la naissance

Pour la spécialiste, si l’intérêt d’une bonne alimentation est trouvé dès le plus jeune âge, c’est avant tout parce que le microbiote se forme extrêmement tôt. « Dès la naissance en fait, précise-t-elle. Quand un bébé naît, son organisme n’a pas de microbes. Or il faut des bactéries pour digérer. Lorsqu’il naît par voie basse, le bébé va donc se coloniser avec les premières bactéries qu’il rencontre, à savoir celles de la flore vaginale de la maman. »

Il est ensuite primordial de conserver un bon équilibre du microbiote, qui se forme très tôt. D’où l’importance pointée par les nutritionnistes d’opter pour une alimentation saine, dès le plus jeune âge. « On se rend compte depuis plus de vingt ans maintenant que le microbiote et ses bactéries protègent, s’ils sont bien équilibrés, de beaucoup de maladies. »

Source OUEST FRANCE.

La qualité de l’alimentation joue bien un rôle dans l’obésité….

A activité physique égale, consommer principalement des aliments bruts permet de brûler plus de calories et de stocker moins de graisse que se nourrir avec des produits transformés.

La qualité de l’alimentation joue bien un rôle dans l’obésité

 

L’alimentation n’est pas un sujet à prendre à la légère. Que ce soir dans le choix des aliments ou dans leurs qualités nutritives, elle occupe une place bien trop importante dans la vie pour ne pas s’en préoccuper. A calories égales, les aliments sains seront mieux assimilés par le corps que les aliments transformés. C’est la conclusion des chercheurs de l’université de Baylor (Etats-Unis) qui ont étudié l’alimentation à travers le monde et ses conséquences, notamment sur l’obésité. Les résultats ont été publiés dans le Journal of Nutrition le 18 janvier 2021.

Alimentation rurale contre produits transformés

Pour cette expérience, les chercheurs se sont intéressés aux enfants indigènes de l’ethnie des Shuars, un peuple amérindien qui vit à cheval sur la frontière entre l’Equateur et le Pérou. Dans ces populations, le niveau de graisse est relativement faible par rapport aux autres. Pour se rendre compte des méfaits de l’alimentation sur leur corps, les chercheurs ont comparé 43 enfants shuars ruraux avec 34 enfants shuars vivant en milieu périurbain en Equateur.

D’un côté, les enfants de l’échantillon rural vivent dans une région géographiquement isolée et dépendent principalement de la chasse, la pêche, la recherche de nourriture et l’horticulture à petite échelle pour pouvoir subsister à leurs besoins. De l’autre, les enfants périurbains vivent à proximité d’un centre commercial régional avec accès aux routes, à un hôpital, à des magasins, à des restaurants et à d’autres commodités.

Pour mesurer les répercussions de l’alimentation sur les enfants, les chercheurs ont recueilli de nombreuses données, tels que les revenus des ménages ou l’accès à l’eau courante. Ils ont également pris en compte le niveau d’activité physique des enfants ainsi que des échantillons de sang, afin d’identifier de potentiels biomarqueurs. En s’intéressant au niveau d’activité physique, les chercheurs ont voulu estimer la dépense énergétique quotidienne des enfants, aussi bien lors d’une activité qu’au repos.

Selon les résultats, les enfants périurbains présentent en moyenne 65 % de graisse corporelle de plus que les enfants ruraux, plus d’un tiers des enfants périurbains étant classé en surpoids, contre zéro pour les enfants ruraux. Ces enfants consomment également quatre fois plus de produits transformés que les enfants ruraux. Bien que leur niveau d’activité physique soit similaire, les enfants périurbains dépensent chaque jour 108 calories de moins que les enfants ruraux lorsqu’ils sont au repos. Selon les chercheurs, cela serait en partie liée à des niveaux d’activité immunitaire inférieurs de 16 à 47 %.

Activité physique égale mais dépense énergétique différente

Pour les chercheurs, la variation de la consommation des aliments transformés, mais pas de la dépense énergétique quotidienne, est liée à la graisse corporelle des enfants. En mesurant plusieurs aspects de l’équation du bilan énergétique, les chercheurs estiment que leurs conclusions fournissent des preuves convaincantes du rôle principal probable de la modification de l’apport alimentaire, plutôt que de la réduction de la dépense énergétique quotidienne, dans l’augmentation de l’obésité infantile dans de nombreuses populations.

Nos conclusions sont en accord avec un nombre croissant de recherches indiquant qu’une mauvaise alimentation est le facteur le plus important du développement de l’obésité infantile, indique Samuel Urlacher, professeur adjoint d’anthropologie à l’université Baylor et auteur principal de l’étude. L’exercice physique reste absolument un élément essentiel de cette équation et est indispensable pour mener une vie saine, mais l’alimentation semble de plus en plus directement liée à l’adiposité des enfants et à leur bilan énergétique à long terme.”

Dans le monde, l’obésité chez les enfants et les adolescents est passée de 4 % en 1975 à 18 % en 2016, selon la NCD Risk Factor Collaboration. De plus, les enfants atteints par le surpoids le restent souvent à l’âge adulte, ce qui a des conséquences sur leur espérance de vie, et les pathologies qu’ils peuvent développer, comme le diabète de type 2 ou les maladies cardiaques.

L’obésité infantile est un problème complexe qui doit être abordé à de nombreux niveaux différents, allant du biologique à l’environnemental, économique, social et politique, développe Samuel Urlacher. En fin de compte, tous ceux qui travaillent sur ce problème veulent la même chose : améliorer la santé et le bien-être des enfants tout au long de leur vie. Nous espérons que ce travail pourra finalement contribuer à cet effort, en particulier pour les Shuar dont la générosité et le partenariat ont rendu cette recherche possible.”

Source POURQUOI DOCTEUR ?.