Le prévenu, lui-même sous curatelle renforcée, a été condamné à 6 mois de prison ferme par le tribunal correctionnel de Nantes.
Les faits remontent à novembre 2021 à Vertou.
Le 10 novembre 2021, un homme de 65 ans était venu porter plainte à la gendarmerie de Vertou pour une « agression » survenue quatre jours plus tôt, dans sa résidence de la route de Clisson. L’accusé était son voisin. Ce dernier, à qui il n’avait « jamais parlé », avait « commencé à tambouriner » à ses volets pour se faire ouvrir avant de lui asséner « des coups de poing et des coups de pied« .
La victime, déjà handicapée de la jambe droite, n’avait pas été la seule à subir les foudres du prévenu : un autre voisin – qui lui « ne voit quasiment rien » et qui est comme le prévenu sous curatelle renforcée – avait lui aussi été « agressé« . Un téléviseur et un lecteur DVD lui appartenant avaient d’ailleurs été retrouvés chez le prévenu.
« Je suis propre et je fais du sport »
A l’audience, le prévenu n’a eu de cesse de couper la parole de la présidente en répétant qu’il n’était « pas là » le jour des faits. « En plus, c’est que des Cotorep », a ajouté ce bénéficiaire de l’Allocation adulte handicapé (AAH) pour mettre en doute la parole de ses voisins handicapés. « Je ne fume pas, je ne bois pas, je suis propre et je fais du sport », a-t-il aussi déclaré.
Pour ces « violences purement gratuites« , le procureur de la République avait requis neuf mois de prison ferme et un mandat de dépôt : l’agresseur présumé avait déjà été condamné dix fois par le passé. « Peut-être qu’il a une raison (ndlr. à ces violences) dans sa tête, mais en tout cas il ne la partage pas avec le tribunal », avait dit le représentant du ministère public.
Seule certitude, d’après le magistrat : un troisième voisin a dit avoir « vu » le prévenu « taper avec ses poings » sur la première victime. « C’est un garçon dangereux : le psychiatre a conclu à un très fort risque de réitération des faits, si ceux-là étaient avérés, au vu de son aplomb à les nier », en a déduit le procureur de la République.
Au tribunal, il reste muet sur ce qui a déclenché ses violences
Le prévenu avait aussi été décrit par le médecin comme un jeune « extrêmement bizarre par différents aspects » : le praticien se demandait si le « mystère » qu’il entretenait autour de son « parcours personnel », et notamment son nombre d’hospitalisations en psychiatrie, relevait d’une « tactique » revenant à « en dire le moins possible ».
La victime, déjà handicapée de la jambe droite, n’avait pas été la seule à subir les foudres du prévenu : un autre voisin – qui lui « ne voit quasiment rien » et qui est comme le prévenu sous curatelle renforcée – avait lui aussi été « agressé« . Un téléviseur et un lecteur DVD lui appartenant avaient d’ailleurs été retrouvés chez le prévenu.
Source ACTU.FR