Près d’Angers, un centre dentaire spécialisé dans l’accueil des personnes handicapées. Dans le secteur privé, il est unique en France…!

Dans le secteur privé, il est unique en France.

Le service d’odontologie, installé au sein de la clinique Saint-Léonard de Trélazé, près d’Angers (Maine-et-Loire), accueille des patients porteurs de tout handicap.

Avec beaucoup d’humanité.

Au centre d’odontologie installé à la clinique Saint-Léonard de Trélazé (Maine-et-Loire), quelque 2 500 patients en situation de handicap sont accueillis chaque année.

Julien a de magnifiques yeux bleus. Qui ne quittent pas un instant Sandra Zalinski et son assistante. Les deux femmes rivalisent de douceur pour amadouer ce jeune homme, emmailloté pour éviter qu’il ne bouge. Comme tous les patients accueillis au cabinet d’odontologie de la clinique Saint-Léonard, à Trélazé (Maine-et-Loire), Julien est porteur d’un handicap.

« Tu m’aides, s’il te plaît, Julien ? », insiste Sandra, en lui caressant le visage. Bercé par une musique apaisante, Julien obtempère, sous le regard attentif de Yann Léon, le moniteur éducateur de la maison d’accueil spécialisée qui l’accompagne ce jour-là. « C’est dommage que ce genre de service ne soit pas multiplié par dix dans toute la France », regrette-t-il.

« Apprendre les spécificités de chaque pathologie »

Adossé à une clinique – qui a remis à jour les locaux – ce centre d’odontologie est unique en France, dans le secteur privé (les centres hospitaliers qui forment les futurs dentistes peuvent proposer les mêmes soins). Il est né de la volonté et de l’engagement – y compris financier – de Sandra Zalinski et Laurence Williamson.

En plus de leurs six années de formation de chirurgien-dentiste, elles ont intégré l’internat pour se spécialiser dans la médecine bucco-dentaire. Sans compter de nombreux stages et formations annexes. « Il y a beaucoup de choses qui ne s’apprennent pas, et qui se vivent. Nous apprenons les spécificités de chaque pathologie », complète Laurence Williamson.

Ce patient est délicatement emmailloté pour éviter des mouvements brusques au moment où il va bénéficier de soins dentaires.

« Parfois, on est en échec de soins »

Patients autistes, trisomiques, atteints de troubles psychiatriques ou de malformations congénitales, d’un cancer ou de crises d’épilepsie – mais aussi personnes âgées dépendantes – sont soignés ici en « second recours ». C’est-à-dire quand un dentiste classique n’arrive pas à leur prodiguer des soins.

Dans les 550 m² inaugurés en octobre, tout a été pensé par l’architecte Nicolas Prevel et le personnel pour fluidifier la circulation des fauteuils et brancards. Et pour apaiser les patients.

Des écrans au-dessus des sièges, de la musique, des locaux spacieux, mais aussi du gaz hilarant ou de l’hypnose médicale, permettent « au temps de se distendre, d’apporter le calme, de rendre les choses plus légères ». Ce qui n’est pas toujours le cas : « On peut se faire mordre, ou taper. Parfois, on est en échec de soins », témoigne Sandra Zalinski.

Les locaux, spacieux, ont été aménagés pour apporter une forme d’apaisement.

« On est une vraie famille de jour »

L’arme fatale de ce service d’une grande humanité, c’est son personnel. « On est une vraie famille de jour », définit joliment Laurence Williamson. Une famille où l’on cultive la différence : l’une des quatre assistantes est atteinte de surdité, et Marie-Laure Ducottet, l’aide-dentaire – en charge de la stérilisation – est trisomique.

Marie-Laure Ducottet, aide-dentaire spécialisée dans la stérilisation, et le docteur Laurence Williamson.

« J’ai rencontré Laurence sur une plage. Je ne trouvais pas de travail, personne ne voulait de moi », témoigne Marie-Laure Ducottet. « Et moi, je ne trouvais personne pour la stérilisation », lui répond en écho Laurence Williamson. Cette petite famille est complétée par deux chirurgiens-dentistes généralistes, qui soignent les familles des patients.

Ce père, qui accompagne son enfant pour la première fois, loue la prise en charge « très conviviale et très humaine ». Christine Coutant, aide-soignante et accompagnatrice, apprécie cette équipe « extraordinaire. Ici, on se sent presque chez nous ».

Des patients venus de toute la France

Quelque 2 500 à 3 000 personnes handicapées ou âgées dépendantes sont accueillies chaque année au centre de Trélazé, en provenance principalement d’établissements spécialisés.

Une immense majorité est issue de la région des Pays de la Loire et des départements limitrophes. Le centre trélazéen rayonne jusqu’au Cotentin, la Drôme et même jusqu’à la Belgique – avec des patients issus d’un même Ehpad.

Source OUEST FRANCE.

Epidémie internationale de salmonellose chez des jeunes enfants en lien avec la consommation de produits de la marque Kinder….

À la suite des investigations menées par les autorités sanitaires belges, conjointement avec leurs homologues anglais, européens et notamment français, l’entreprise Ferrero a procédé le 5 avril 2022 au rappel de plusieurs produits de gamme Kinder fabriqués dans une usine en Belgique en raison d’une suspicion de contamination par Salmonella Typhimurium.

Les Kinder Mini Eggs font partie des produits que Ferrero a retiré des rayons des commerces. LP/Delphine Goldsztejn

 

Le 8 avril 2022, le rappel concernait finalement l’ensemble des produits Kinder issus de cette usine, indépendamment de leur date de péremption. Le 14 avril 2022, une mise à jour des produits rappelés, incluant les Calendriers de l’Avent Noël 2021, était réalisée.

Cas de salmonellose en France : point de situation au 20 avril 2022

Au total, à la date du 19/04/2022 : 42 cas de salmonellose avec une souche appartenant à l’épidémie ont été identifiés par le Centre national de référence (CNR) des salmonelles de l’Institut Pasteur en France.

Les 42 cas sont répartis sur 11 régions : Ile-De-France (7 cas), Provence-Alpes-Côte d’Azur (7 cas), Grand-Est (6 cas), Hauts-de-France (4 cas), Auvergne-Rhône-Alpes (4 cas), Nouvelle-Aquitaine (3 cas), Bourgogne-Franche-Comté (3 cas), Normandie (3 cas), Bretagne (2 cas), Occitanie (2 cas), et Corse (1 cas), avec un âge médian de 3 ans, et concernent 22 garçons et 20 filles.

Trente-deux cas ont pu être interrogés par Santé publique France. Tous les cas rapportent, avant le début de leurs symptômes (survenus entre le 20/01 et le 23/03/2022), la consommation de chocolats de la marque citée ici.

Treize personnes ont été hospitalisées pour leur salmonellose, toutes sorties depuis. Aucun décès n’a été rapporté. Santé publique France continue ses investigations auprès des familles de cas signalés récemment par le CNR.

Les retraits et rappels successifs des produits concernés de la marque Kinder, produits par l’usine Belge avec fermeture de celle-ci par les Autorités Belges, devraient limiter la survenue en France de nouveaux cas de salmonellose dans les prochains jours/semaines.

Pour connaître la liste des  des produits concernés par le retrait-rappel : https://rappel.conso.gouv.fr/

Les personnes qui auraient consommé les produits mentionnés ci-dessus et qui présenteraient des symptômes (troubles gastro-intestinaux, fièvre dans les 72h qui suivent la consommation), sont invitées à consulter leur médecin traitant sans délai en lui signalant cette consommation.

Afin de limiter la transmission de personne à personne (en particulier au sein des foyers avec de jeunes enfants), il est recommandé de bien se laver les mains avec eau et savon après être allés aux toilettes, après avoir changé son enfant, et avant de faire la cuisine.

Source SANTE PUBLIQUE FRANCE.

Enquête Santé : la France est-elle confrontée à une « épidémie » de cancers ?…

Le nombre de cancers explose.

Est-ce une épidémie grave ou cela s’explique-t-il principalement par le vieillissement de la population ?

Deux visions scientifiques s’opposent.

Une nouvelle machine permet de mieux prévenir les cancers de la prostate, au CHU de Caen (Calvados).

 

« Je ressentais comme une énorme boule au milieu de l’estomac. Je n’arrivais plus à m’alimenter. » Aziz est tombé à 48 kg, contre 65 en temps normal. En mai 2020, on lui diagnostique un cancer : lymphome gastrique.

L’homme de 48 ans est conscient d’avoir échappé de peu à la mort. Il est en rémission depuis décembre 2021, mais il conserve des séquelles importantes et doit suivre « un régime drastique ».

Comme Aziz, 3,8 millions de personnes ont ou ont eu un cancer, aujourd’hui en France. Le nombre de cas augmente de façon spectaculaire. Selon les statistiques officielles de Santé publique France (SPF) et de l’Institut national du cancer (Inca), « le nombre de nouveaux cas a augmenté de 65 % chez l’homme entre 1990 et 2018 ». Chez la femme, il a quasiment doublé sur la même période (93 %).

Pour les institutions publiques, ce constat grave n’est pas inquiétant, puisque ces données résultent majoritairement de l’augmentation de la population, de son vieillissement et d’une détection plus efficace.

Les spécialistes anticipent même une diminution du nombre de cancers dans les années à venir. « Nous avons les moyens dans notre pays, d’espérer dans les dix ans qui viennent, un tournant significatif pour vaincre les cancers », avance le docteur Jean-Baptiste Méric, oncologue et directeur du pôle santé publique et soins de l’Inca.

Pour d’autres scientifiques, au contraire, la situation épidémique est avérée depuis les années 1950. La faute à quoi ? À une poly-exposition constante à des cancérogènes. « [Les cancers] figurent parmi les pathologies pouvant être liées à l’environnement », selon un rapport conjoint de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) et de l’Agence française de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Afsset) datant de 2008.

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Ces cancers évitables

À la lecture de ces chiffres, Florian Clatot, oncologue au centre de lutte contre le cancer Henri-Becquerel à Rouen (Seine-Maritime), se dit « vraiment étonné ». Le professeur concède n’avoir « pas perçu que c’était aussi important ». Pourtant, ce spécialiste se refuse à parler d’épidémie : « Que s’est-il passé entre 1990 et 2018 ? Il y a une augmentation du nombre de patients, notamment des femmes qui fument davantage, nés durant le baby-boom et qui atteignent l’âge à risque. La plupart des cancers surviennent après 40 ans. Si vous augmentez fortement la population de plus de 40 ans, vous allez mécaniquement augmenter le nombre de cancers. Donc la première cause est là. »

Le docteur Jean-Baptiste Méric, oncologue à l’Inca, se dit aussi « gêné » par l’utilisation du terme « épidémie », « en ce sens qu’il peut donner l’impression d’une fatalité, or pour un nombre considérable de cancers, chacun à son niveau peut agir pour limiter son risque. Nous pouvons vaincre les cancers en modifiant certains comportements et habitudes de vie ».

L’oncologue rappelle que « 40 % des cancers seraient évitables si nos concitoyens ne fumaient pas, buvaient moins d’alcool, avaient une alimentation équilibrée et variée et une activité physique plus régulière ».

« Cette épidémie existe »

Cependant, pour certains chercheurs, contrairement à l’interprétation faite par les autorités de santé, la France est bien confrontée à une « épidémie de cancers ». « Je ne sais pas comment qualifier autrement une maladie qui, en augmentation constante, est devenue totalement ordinaire dans la population », assume Annie Thébaud-Mony, directrice de recherche honoraire à l’Inserm et sociologue.

Cette spécialiste de la santé environnementale rappelle que le nombre de cancers par an est passé de 150 000 à près de 400 000, entre 1985 et 2019. De même pour le docteur Jean-François Corty, ancien directeur des opérations chez Médecins du monde, il ne fait aucun doute que « cette épidémie existe » : « Dans la définition d’épidémie par le Larousse, il y a le fait qu’il s’agisse d’un ‘‘phénomène pernicieux, nuisible qui atteint un grand nombre d’individus’’. On est dans cette configuration. »

Le nombre croissant de cancers pédiatriques est, pour le docteur Corty, signataire d’une tribune sur ce sujet dans Le Monde, un « révélateur » de cette épidémie. « Il y a 2 500 cas par an, environ 200 décès chaque année et ces chiffres sont certainement sous-estimés », selon Jean-François Corty. Les statistiques de la Caisse nationale de l’Assurance maladie ont révélé une augmentation de 18 % du nombre de cancers pédiatriques, entre 2003 et 2019.

« Un phénomène très lié à l’industrialisation »

Puisque les facteurs invoqués classiquement, la consommation d’alcool ou le tabagisme, ne fonctionnent pas dans le cas des enfants malades, pour ces scientifiques, il faut aller chercher les clés de compréhension du côté de l’environnement des malades. « Au moins 90 % des cancers pédiatriques sont liés à des causes environnementales. Les enfants n’ont pas à être malades du cancer, ce n’est pas normal », insiste Jean-François Corty.

Sur ce sujet, les chiffres font polémique. Pour le docteur Jean-Baptiste Méric, de l’Institut national du cancer, « lorsqu’on analyse bien les chiffres, il n’y a pas d’épidémie du cancer de l’enfant. Ceux-ci sont plutôt stables. Ces chiffres viennent d’une interprétation un peu biaisée de ceux de l’Assurance maladie. Les données des registres sont beaucoup plus fiables ».

Outre les chiffres de l’Assurance maladie, Annie Thébaud-Mony estime que l’augmentation régulière du nombre de cancers chez l’enfant « est probablement à peu près similaire à celle de la Grande-Bretagne, où ils ont des registres, et où on sait que la mortalité infantile par cancer a augmenté de 1 % par an depuis une vingtaine d’années ».

Pour Annie Thébaud-Mony, il ne fait guère de doute qu’il s’agit d’un « phénomène très lié à l’industrialisation ». La sociologue rappelle que les premiers cas de cancers sont apparus dans le secteur minier aux 18e et 19e siècles, « mais la véritable épidémie a commencé dans les années 1920-1930 », avec une « accélération impressionnante après la Seconde Guerre mondiale ».

Cette accélération « est concomitante de l’essor des industries chimiques et pétrochimiques qui introduisent dans la production – et dans l’environnement – des millions de molécules et mélanges de substances dont la toxicité est pour une large part méconnue. S’y ajoutent les industries métallurgique, minière et nucléaire, dont certains risques toxiques sont identifiés de longue date, ainsi que l’essor de l’agriculture chimique », écrit le Groupement d’intérêt scientifique sur les cancers d’origine professionnelle dans le Vaucluse (Giscop 84), dans la revue internationale Anthropologie et santé, en 2021.

« J’ai été empoisonné » aux pesticides

Les premiers résultats des travaux du Giscop 84 et de celui de Seine-Saint-Denis (Giscop 93) tendent à démontrer ce lien entre la maladie et l’exposition à des cancérogènes. Depuis 2000, l’équipe scientifique de Seine-Saint-Denis mène une enquête permanente auprès de plus de 1 200 patients atteints de cancers respiratoires et urinaires.

Ainsi, en Seine-Saint-Denis, « plus de 85 % des patients (en majorité ouvriers ou employés) ont subi une ou des expositions de très longue durée (plusieurs décennies) à un ou plusieurs cancérogènes », indiquent ces scientifiques.

Dans le Vaucluse, des médecins hospitaliers, généralistes et du travail, des sociologues et des géographes suivent, depuis 2017, des patients atteints de cancers hématologiques pris en charge par le service d’onco-hématologie du centre hospitalier d’Avignon. Et là aussi, la tendance est la même qu’en Seine-Saint-Denis : « 71 % des patients ont été poly-exposés à trois cancérogènes ou plus au cours de leur carrière, et ce, souvent sur des durées longues et avec des intensités moyennes ou fortes ». De même, comme le confirme le médecin parisien Jean-François Corty, « il y a de plus en plus de données objectives qui font le lien entre cancers et pesticides ».

Le cancer d’Aziz a été reconnu comme maladie professionnelle en novembre 2020, soit six mois après la pose du diagnostic. « C’est évident que c’est lié à mon travail. » L’homme a été 17 ans maçon et a respiré tout un tas de produits chimiques, comme les enduits de façade et les adjuvants pour le ciment.

Mais cet habitant de Bagnols-sur-Cèze (Gard), a surtout été tractoriste viticole. C’est lui qui assurait la pulvérisation des pesticides de mars à juillet. « Ça m’a empoisonné et ça a empoisonné l’environnement. »

Si le lien est aujourd’hui « évident », il ne l’était pas au début. « Au début, les médecins cherchaient plutôt du côté de l’hecilobacter pylori, une bactérie qui infecte l’estomac. Et je n’aurais jamais fait le lien si le Giscop n’était pas venu me voir », reconnaît l’ancien ouvrier agricole.

Le professeur Florian Clatot du centre Becquerel, confirme que « l’hypothèse numéro un pour expliquer l’augmentation des lymphomes est celle des pesticides ».

En décembre 2021, le lien entre les cancers de la prostate et l’exposition au chlordécone, un pesticide largement utilisé aux Antilles, a été reconnu par l’État. Dans ce scandale de l’empoisonnement au chlordécone, les juges d’instruction du pôle santé publique du tribunal judiciaire de Paris ont prononcé le 25 mars 2022, la fin des investigations sans mise en cause. En Guadeloupe et en Martinique, les habitants présentent un taux d’incidence du cancer de la prostate parmi les plus élevés au monde.

Les travaux des Giscop « sont évidemment intéressants », juge le docteur Méric, oncologue de l’Inca, « mais de là à les généraliser il y a un pas qu’on ne peut pas franchir ».

La question des poly-expositions est un des domaines les plus innovants de la recherche, mais on ne peut pas lui faire dire ce qu’il n’a pas trouvé. Ça ne doit pas nous décourager de lutter contre les facteurs de risques évitables du cancer. Vouloir mettre la responsabilité sur la pollution environnementale ou sur l’exposition professionnelle, c’est possiblement détourner nos concitoyens des messages importants : le tabac, c’est 20 % des cancers ; l’alcool, 8 % et l’alimentation déséquilibrée et le manque d’activité physique, un peu plus de 10 %. L’action sur ces facteurs de risque pourrait conduire à éviter un nombre de cancers extrêmement significatifs.

Docteur Jean-Baptiste Méric, Institut national du cancer.

La pression des lobbies ?

Pour les scientifiques du Giscop d’Avignon, c’est clair, « la France est en pleine épidémie de cancer », « même si les autorités sanitaires résistent à la désigner comme telle ». Mais il s’agit d’une épidémie qui se propage « plus ou moins à bas bruit, parce qu’on n’a pas les outils pour bien la documenter », selon l’ancien cadre de Médecins du monde.

Par exemple, les cancers ne sont recensés que par une vingtaine de registres généraux (voir l’infographie ci-dessous), « qui couvrent 22 % de la population française, sans distinction entre les régions fortement industrialisées et celles qui ne le sont pas », dénonce Annie Thébaud-Mony.

« Les chiffres se font sur la base d’extrapolations à partir des cas de ces quelques départements. Dans ces conditions, c’est difficile d’avoir une vision claire du nombre de cas », peste le docteur Corty, engagé dans la lutte contre les cancers des enfants.

Pour le docteur Jean-François Corty, « il y a une forme de lenteur institutionnelle qui questionne : pourquoi n’est-on pas capable de mieux documenter cette réalité, de faire des enquêtes environnementales qui nous permettent de comprendre l’origine des cancers ? » La sociologue Annie Thébaud-Mony croit comprendre pourquoi « il n’y a pas une volonté politique d’aller sur le terrain des risques industriels » : « Il est évident que le patronat et les lobbies industriels freinent des quatre fers pour toute réglementation sur les produits toxiques ».

Pour le docteur Jean-François Corty, il est clair que « des lobbies industriels ont d’énormes difficultés à assumer le fait que leurs produits sont potentiellement cancérigènes. Ces industriels, produisent un tas de données, pour diluer les connaissances et faire en sorte qu’on s’éloigne des sujets de fond ».

D’ailleurs, les deux Giscop du Vaucluse et de Seine-Saint-Denis ont souvent mis en avant leur « difficulté à obtenir des financements ».

« Les moyens qu’on a pu mettre sur le Covid montrent qu’on peut arriver à des choses extraordinaires en matière de santé publique, analyse le docteur Corty. Il y a un combat autour de cette réalité qui peut-être va créer des tensions entre les enjeux sanitaires et les enjeux économiques, mais il faut le mener parce que c’est inacceptable. »

Source ACTU.FR

Une opticienne mobile va sillonner la Haute-Saône dans un camping-car…

La Mutualité française a mis en service, ce vendredi, un camping-car tout équipé piloté par une opticienne diplômée.

Celle-ci se rendra dans les bourgs du département afin de s’occuper de la santé visuelle et auditive des habitants.

Une opticienne mobile va sillonner la Haute-Saône dans un camping-car

 

C’est une première nationale assurent ceux qui sont à l’initiative de cette idée originale mais ô combien nécessaire. En Haute-Saône, la Mutualité française vient de signer un partenariat avec l’Association des maires ruraux (AMRF70) afin de mettre en place un service mobile d’optique et d’audition.

Concrètement, une opticienne diplômée ira au-devant des populations des petits bourgs à bord d’un camping-car bien particulier. En effet, à l’intérieur de celui-ci, les appareils de contrôle de la vue et de l’audition ainsi que les paires de lunettes ont remplacé les lits et autres équipements classiques. « Tout est agencé comme dans un magasin. La clientèle peut s’y rendre et y bénéficiera des mêmes services », assure Fabien Grandjean, directeur de la Mutualité française de Haute-Saône.

 Le camion mobile « optique et audition » apportera les mêmes services qu’en magasin.   Photo ER /Cecilia CHERRIER

Comme dans un magasin

Ce « camion mobile » ira donc à la rencontre des usagers au sein des Maisons France Service mais aussi des Ehpad, des résidences autonomies, des établissements d’accueil pour personnes handicapées voire au domicile des personnes qui ne peuvent se déplacer. Il s’arrêtera dans les communes, à raison d’une demi-journée, et accueillera sur rendez-vous. Le premier arrêt a eu lieu, ce vendredi 6 mai, à Lavoncourt, tout simplement parce que c’est le siège de l’AMRF 70. « L’agenda est déjà bien rempli », se félicite d’ailleurs l’opticienne.

Après avoir exercé pendant 20 ans au sein de magasins dans le Pays de Montbéliard et à Lure, Rachel Lorain se réjouit d’aller à la rencontre des usagers au travers de la Haute-Saône. « Je veux me sentir encore plus utile », dit celle qui a accepté de relever ce challenge, nullement effrayée par la conduite du camping-car. « Je me chargerais des évaluations visuelles et auditives. Je proposerais des petites réparations de lunettes ou d’appareils auditifs ainsi qu’un large choix de montures », détaille-t-elle. « Mais je ne délivre aucune ordonnance », ajoute-t-elle.

130 000 € de budget

Ce projet inédit était dans les cartons depuis 2019. Le budget annuel, intégralement financé par la Mutualité française, s’élève à 130 000 €, y compris le salaire de l’opticienne. « La Haute-Saône est pilote en la matière. Mais on espère que le projet s’étendra », confie Fabien Grandjean.

Le préfet de Haute-Saône, convié à l’inauguration du dispositif, est conquis. « On a là un modèle intéressant dans un département étendu comme la Haute-Saône. Il faut aller vers l’habitant ou l’usager pour lui amener les services dont il a besoin. » Un bel exemple de partenariat privé/public au service du territoire.

Source EST REPUBLICAIN.

Le cancer de la prostate pourrait être lié à des bactéries et cela ouvre la voie à de nouveaux traitements…

Chaque année, environ 12 000 hommes meurent du cancer de la prostate au Royaume-Uni (50 000 nouveaux cas par an en France, pour 8 000 décès, ndlr).

Une récente étude publiée dans la revue European Urology Oncology avance que l’origine de cette maladie pourrait être liée à des bactéries.

Le cancer de la prostate pourrait être lié à des bactéries et cela ouvre la voie à de nouveaux traitements

 

Chaque année, environ 12 000 hommes meurent du cancer de la prostate au Royaume-Uni (50 000 nouveaux cas par an en France, pour 8 000 décès, ndlr). Mais ils sont beaucoup plus nombreux à mourir avec un cancer de la prostate qu’à mourir à cause de ce cancer. Il est donc important de savoir si la maladie va progresser rapidement ou non pour savoir qui traiter.

Notre dernière étude, publiée dans European Urology Oncology, permet de mieux comprendre quels sont les cancers qui vont progresser rapidement et de manière agressive et ceux qui ne le feront pas. Une partie de l’explication à ces différences d’évolution se trouve dans cinq types de bactéries.

C’est une surprise… sans l’être. Depuis quelques années, il a en effet été prouvé que les microorganismes pathogènes (bactéries et virus) peuvent entraîner des cancers. Nous savons, par exemple, que Helicobacter pylori est associé au cancer de l’estomac et que le papillomavirus humain (HPV) peut causer le cancer du col de l’utérus. Il existe également de plus en plus de preuves que la bactérie Fusobacterium nucleatum est associée au cancer colorectal.

Cinq bactéries identifiées

Ici, à la Norwich Medical School, avec nos collègues du Norfolk and Norwich University Hospital, du Quadram Institute et d’autres, nous avons identifié cinq types (genres) de bactéries liés au cancer agressif de la prostate. Il s’agit de Anaerococcus, Peptoniphilus, Porphyromonas, Fenollaria et Fusobacterium. Nous les appelons « ensemble de biomarqueurs de bactéries anaérobies », ou ABBS (anaérobie signifiant qu’elles peuvent se développer en l’absence d’oxygène).

Les genres de bactéries sont eux-mêmes subdivisés en « espèces », comme nous-mêmes sommes du genre Homo et de l’espèce sapiens. Et ici nous avons trouvé quatre espèces bactériennes entièrement nouvelles, dont trois appartiennent aux genres associés au cancer agressif de la prostate (deux de ces nouvelles espèces ont été nommées d’après nos bailleurs de fonds : Porphyromonas bobii, d’après le Bob Champion Cancer Trust et Varibaculum prostatecancerukia, le Prostate Cancer UK).

Pour découvrir si elles avaient un impact particulier, nous avons examiné des échantillons d’urine et de tissu prélevé au niveau de la prostate chez plus de 600 hommes atteints ou non d’un cancer de la prostate. Et nous avons constaté que lorsque l’une de ces cinq bactéries anaérobies était détectée dans les échantillons des patients, elle était associée à une progression plus rapide du cancer vers une forme agressive.

En effet, les hommes qui présentaient une ou plusieurs de ces bactéries étaient presque trois fois plus susceptibles de voir leur cancer de stade précoce évoluer vers une maladie avancée, par rapport à ceux qui ne présentaient aucun de ces microorganismes dans leur urine ou leur prostate.

Nous avons également découvert les mécanismes possibles du lien entre ces bactéries et le cancer, notamment les effets potentiels sur le métabolisme des cellules humaines hôtes.

Vers de meilleurs tests de dépistage

Les tests actuels de dépistage, comme la mesure du taux sanguin de PSA (antigène prostatique spécifique), ne permettent pas de savoir quels cancers seront les plus évolutifs. (Photo : Saiful52 / Shutterstock)

Les tests actuels de dépistage du cancer de la prostate, tels que le test par dosage du PSA (antigène prostatique spécifique) et la biopsie, ne sont pas toujours en mesure de prédire quels cancers seront dangereux.

Nous espérons qu’une nouvelle approche, qui rechercherait les bactéries de notre groupe ABBS, serait mieux à même de détecter et de dépister un cancer de la prostate potentiellement agressif. Ce nouveau type de test pourrait être similaire à ceux développés pour détecter Helicobacter pylori associé au cancer de l’estomac ou le HPV lié au cancer du col de l’utérus.

Nous y travaillons actuellement. Nous prévoyons de développer des tests fiables et rapides pour détecter les cinq bactéries caractéristiques que nous avons identifiées. Ils pourraient également contribuer à développer de nouvelles options de traitement pour les éliminer des voies urinaires, de la vessie et de la prostate.

Mais cette découverte passionnante n’en est bien sûr qu’à ses débuts. Il reste d’importantes questions à résoudre, telles que : la bactérie est-elle à l’origine du cancer de la prostate ? Si oui, comment ? En outre, pouvons-nous utiliser des options de traitement pour éradiquer la bactérie afin de prévenir le développement d’une maladie agressive ? Nous espérons bientôt avoir des réponses à ces questions.

*Cet article a été écrit par Rachel HURST, chercheuse, Colin COOPER professeur en cancérologie génétique, Jeremy CLARK, chercheur associé. Tous travaillent à l’université d’East Anglia.

Source OUEST FRANCE.

Nantes. Alzheimer : quand soignants et menuisiers créent une table d’activités pour les patients…

Santé. Pour aider des patients ayant la maladie d’Alzheimer, souvent ex-bricoleurs, soignants et services techniques ont une solution à la maison Pirmil de Saint-Jacques (CHU).

La table d’activités est née d’une réflexion commune entre les soignants et les services techniques de la maison Pirmil au sein de Saint-Jacques (CHU de Nantes).

 

Poignée de porte, cadenas avec une clé, télécommande, robinet, cône à tourner,… Tout est rassemblé sur une table d’activités disponible pour les patients des soins de suite gériatriques de la maison Pirmil au sein de l’hôpital Saint-Jacques (CHU). Une nouveauté qui plaît aux malades souffrant de troubles cognitifs.

Cette idée a été donnée lors d’une formation, ​explique Catherine Boulinguiez, cadre santé au sein de la maison Pirmil (pôle gériatrique clinique).Nous avions eu le cas d’un patient qui était un ancien bricoleur et aimait beaucoup démonter dans sa chambre.

Ni une, ni deux, avec Thomas, aide-soignant, qui a aussi été formé, cette dernière contacte les services techniques de Saint-Jacques.

« Cela fait appel à la gestuelle. Le patient doit réfléchir à la façon de faire les choses »

Le projet est lancé entre les soignants et les menuisiers. Aurélien Padioleau, des services techniques, l’a alors créée, en lien avec Benoît Derredinguer, le responsable, et les soignants de la maison Pirmil.
Le résultat comble toute l’équipe.Cela fait appel à la gestuelle. Le patient doit réfléchir à la façon de faire les choses. Il fait alors travailler sa mémoire exécutive. Cela rappelle des souvenirs, ​indique Catherine Boulinguiez. Cette table d’activités permet d’instaurer un dialogue entre la famille et le patient, ce qui n’est pas toujours simple.

Cette réalisation crée aussi du lien entre les services. C’est réalisé avec de la récupération et tout est sécurisé. Nous avons l’habitude avec les services de psychiatrie. Nous avons des demandes d’autres services​, note Benoît Derredinguer. Cette table d’activités pourrait évoluer. Dans notre service hospitalier, c’est une activité occupationnelle pour les patients qui fait travailler leurs fonctions cognitives​, selon Fabienne Pesle, médecin.

« On sécurise tout »

Ce style de table d’activités, qui est parfois à vendre sur le net dans des modalités différentes, intéresse d’autres établissements de santé ou d’Ehpad. Ces professionnels du CHU ont eu plusieurs demandes de renseignements. Une jeune femme nous a écrit en disant que son père était un grand bricoleur et que ce genre d’activités l’aurait bien aidé », note Catherine Boulinguiez​.

Source OUEST FRANCE.

 

TÉMOIGNAGES. Malgré la maladie d’Alzheimer, ils gardent leur joie de vivre…

C’est une lutte de chaque instant pour que la maladie n’ôte pas à ces aidants ce qui leur reste : le partage de bons moments avec leurs proches.

Patricia Herrscher a customisé un triporteur en y intégrant un fauteuil crapaud pour se balader avec Michel, son père, et Poutsch, le chien. « Quand les gens nous voient passer, ils ont le sourire. ».

Patricia Herrscher a customisé un triporteur en y intégrant un fauteuil crapaud pour se balader avec Michel, son père, et Poutsch, le chien. « Quand les gens nous voient passer, ils ont le sourire. ».

« Je suis dans le présent, je connais l’avenir, alors je me dis : tant qu’on peut rire, rions ! » Depuis quatre ans et demi, Patricia Herrscher vit avec son père Michel à Longny-les-Villages (Orne), dans le Perche ornais. Michel, 88 ans, souffre de la maladie d’Alzheimer. Malgré les difficultés liées à cette pathologie, Patricia s’efforce d’aborder le quotidien avec bonne humeur. Une philosophie qu’elle partage au sein d’un groupe qu’elle a créé sur Facebook.

« L’important, c’est le partage »

Brigitte Cazenave, accueillante familiale dans les Pyrénées-Atlantiques, a rejoint ce petit collectif où astuces, conseils et traits d’humour s’échangent. Chez elle, vit Germaine, 92 ans. « J’évite tout ce qui la met dans l’échec, je fais attention à ses envies d’avant. Je lui mets du rouge à lèvres tous les jours et elle sourit lorsqu’on lui dit qu’elle est jolie. »

« On me dit que ma maison est joyeuse, continue-t-elle. Je joue de l’accordéon, j’aime beaucoup rire. L’important, c’est le partage. » «Je plaisante beaucoup, reconnaît Patricia, l’Ornaise. Lorsque mon père me voit sourire, même s’il ne comprend pas pourquoi, ça l’apaise. Je cultive la joie de vivre car, en retour, je le vois heureux et ça me fait du bien. »

« Des moments magiques »

« Une tante m’a dit qu’elle n’avait jamais vu ma mère rire autant », confie Isabelle Ryba. Près de Paris, elle s’occupe d’Elsa, sa maman de 86 ans, installée dans un studio en face de son appartement. « Elle ne parle plus et ne marche plus. » Pourtant, Isabelle parvient à lui apporter de la joie. « Je fais pas mal le clown, je mets de la musique disco et je danse devant elle », raconte-t-elle.

« Même s’il y a des moments où les difficultés prennent le dessus, il y a ces instants absolument magiques de tendresse, de complicité, d’amour, qui existent encore et dont nous profitons, ma mère et moi, poursuit Isabelle. Bien sûr, j’imagine que, pour certaines personnes, ces moments n’existent pas ou plus. »

Engranger de bons souvenirs

Christine Jean, qui vit dans le Rhône et s’occupe d’Éliane, 83 ans, est dans ce cas. « Je n’ai jamais accepté la maladie, ce qu’elle a fait de maman. » Fille unique et célibataire, elle reconnaît que la colère, l’amertume et le stress l’ont emporté. « Aujourd’hui, je ne parviens même plus à communiquer avec elle, mais je serai à ses côtés jusqu’au bout. »

Parce que le lien s’amenuise entre le malade et ses proches, il est important de profiter de l’instant présent et d’engranger de bons souvenirs. « Je fais des vidéos où elle rit aux éclats », avoue Isabelle. Patricia, elle aussi, filme Michel lorsqu’elle le taquine et qu’il s’en amuse. « Mon père était très solitaire, introverti. J’ai tissé avec lui une relation nouvelle.

« Une belle fin de vie »

L’une des clefs de cette complicité, c’est sa capacité à entrer dans l’univers de son père. Ainsi, lorsqu’il demande : « Je veux bien descendre les escaliers, mais qui va les remonter ? », Patricia lui répond sans sourciller. Et quand il lui dit : « Mon lit est mouillé, je vais me réveiller en fleurs demain », elle s’émerveille de la poésie de ses mots qu’elle immortalise d’ailleurs dans un petit livre.

« J’aime voyager dans ce monde surréaliste. Il dit des phrases qui me font rire ou frissonner de beauté, admet Patricia. S’il était en Ehpad, je n’aurais pas partagé tout ça. Je sais que j’aurai mal quand ça va s’arrêter mais je suis fière de donner une belle fin de vie à mon père. Cela me prépare à le laisser partir doucement. »

Source OUEST FRANCE.

 

Pizzas Buitoni : les gammes «Bella Napoli» et «Four à Pierre» mises en cause…

Une femme de 34 ans et une enfant de 7 ans ont respectivement mangé des pizzas de ces deux gammes différentes et ont été contaminées par la bactérie E.coli.

Le lien de causalité n’est, cependant, pas confirmé.

Dans son compte rendu médical, il est écrit «elle n'a pas voyagé, pas de consommation de produits non cuits, consommation de pizza Buitoni dont certains lots ont été rappelés pour toxi-infection alimentaire à E.coli».

 

Après la gamme de pizzas surgelée Fraîch’Up, les gammes «Bella Napoli» et «Four à Pierre» de Buitoni vont-elles également être ajoutées aux produits contaminés par la bactérie E.coli ? Une plainte a été déposée, en ce sens, ce mercredi, par une mère de famille de 34 ans, auprès de la gendarmerie de Perpignan contre Buitoni et Nestlé, propriétaire de la marque, pour « blessure involontaire » et «mise en danger de la vie d’autrui».

Le 27 mars, Christina a consommé une pizza surgelée de la gamme «Bella Napoli». Deux jours plus tard, après l’apparition de symptômes tels que des vomissements et des douleurs abdominales, elle est hospitalisée. Son hospitalisation durera six jours. Des analyses médicales concluent qu’elle a été contaminée par la bactérie E.coli mais aussi la shigella. « Un mois plus tard, ma cliente est toujours extrêmement fatiguée », met en avant son avocat, Pierre Debuisson.

Le lien de causalité pas confirmé

Dans son compte rendu médical, il est écrit «elle n’a pas voyagé, pas de consommation de produits non cuits, consommation de pizza Buitoni dont certains lots ont été rappelés pour toxi-infection alimentaire à E.coli». «Ce sont les médecins qui nous ont demandé si nous avions mangé une pizza Buitoni au cours des jours précédents. Nous n’avions, jusque-là, pas fait le rapprochement», explique Eric, le mari de Christina.

Cependant, le lien de causalité n’est pas confirmé. « Le mari de ma cliente a contacté la Direction départementale de la protection des populations (DDPP) qui a transféré sa demande à l’Agence Régionale de Santé mais il n’y a pas eu de réaction. Le principe de précaution est piétiné alors que ces pizzas sont toujours à la vente», revendique l’avocat. Contactés par Le Figaro sur l’ouverture d’une enquête, les deux organismes en charge de ce type d’investigation n’ont, pour le moment, pas souhaité répondre. Même son de cloché du côté d’Eric : «Il faut que ses pizzas soient retirées des rayons. C’est inadmissible qu’on puisse risquer de mourir pour avoir consommé une pizza», déclare-t-il, en pensant à son fils de 3 ans et demi qui aurait également pu en manger ce jour-là, avec sa mère. L’impact de la bactérie E.coli est, effectivement, plus fort sur les enfants. Dans un mail adressé à Eric début avril, la DDPP assure poursuivre «ses investigations».

Maître Pierre Debuisson prévoit également d’envoyer, d’ici quelques jours, une plainte auprès du procureur de la République de Paris au nom et pour le compte de sa cliente. « Cela devrait avoir pour effet d’étendre le périmètre de l’enquête qui est déjà ouverte », explique Albane Lancrenon, avocate spécialisée en droit pénal des affaires au sein de De Gaulle Fleurance & Associés.

De son côté, une fillette de sept ans résidant dans la Vienne, a été hospitalisée deux jours mi-mars. Les analyses ont bel et bien révélé une contamination à la bactérie E.coli. Elle avait consommé quelques jours plus tôt une pizza de la gamme «Four à Pierre» de Buitoni mais, ici encore, le lien de causalité n’a pas été confirmé. Une enquête est également en cours. «Nous allons porter plainte», revendique l’avocat de la famille, Richard Legrand.

Le 22 mars, une enquête pour «homicides involontaires», «tromperie» et «mise en danger de la vie d’autrui» a d’ores et déjà été ouverte au pôle Santé publique du parquet de Paris. Pour le moment, 50 cas confirmés de syndromes hémolytiques et urémiques (SHU) et d’infections aux bactéries E.coli producteurs de shiga-toxine (STEC) en lien avec la consommation de pizzas de la gamme «Fraîch’Up» de la marque Buitoni ont été identifiés par Santé Publique France. 48 enfants et 2 adultes ont été touchés. Un rappel massif de ces pizzas a été lancé mi-mars.

Source LE FIGARO0

Europe : 80% des personnes atteintes d’obésité n’arrivent pas à perdre du poids…

Alors que l’OMS s’alarme de « l’épidémie » d’obésité qui touche désormais l’Europe, une enquête démontre que les personnes touchées par cette affection ont énormément de mal à perdre du poids malgré tous leurs efforts. 

Europe : 80% des personnes atteintes d'obésité n'arrivent pas à perdre du poids

 

L’ESSENTIEL
  • Plus d’un million de Français souffrent désormais d’obésité massive.
  • 7,6% des Français ont consulté un médecin pour un problème de poids au cours des 12 derniers mois.

Selon une nouvelle enquête européenne, 81% des personnes atteintes d’obésité ont tenté de perdre du poids cette année, mais seulement 25% ont réussi.

« Nécessité d’un soutien accru »

« Les résultats de notre travail indiquent que si la majorité des adultes souffrant d’obésité essaient activement de perdre du poids en utilisant diverses stratégies, la plupart d’entre eux n’y parviennent pas », commente le Dr Evans, un des auteurs de la recherche. « Cela souligne la nécessité d’un soutien accru dans la gestion de leur poids », poursuit-il.

Pour parvenir à ces conclusions, son équipe a recruté 1 850  personnes atteintes d’obésité en France, en Allemagne, en Italie, en Espagne, en Suède et au Royaume-Uni. Elle les a ensuite interrogées sur la manière dont elles ont cherché à perdre du poids au cours de l’année passée et a recensé leurs résultats sur la balance.

Restrictions caloriques

En 2021, les Européens sondés ont surtout misé sur les régimes à base de restrictions caloriques (72% des participants), l’activité physique (22%) et les traitements pharmaceutiques (12%). L’exercice et les diètes ont été les moins efficaces pour obtenir une perte de poids cliniquement significative, puisque seulement 20% des personnes souffrant d’obésité incluses dans l’étude ont réussi à atteindre leur objectif grâce à ces approches.

Selon un nouveau rapport publié mardi 3 mai par l’OMS, 60 % des adultes européens sont aujourd’hui en surpoids, et près d’un quart sont obèses. « Les petits sont également touchés, puisque 7,9 % des enfants de moins de 5 ans souffrent de surpoids ou d’obésité », ont précisé les experts en santé publique. Cette prévalence diminue temporairement chez les 10-19 ans, même si un adolescent sur quatre est en surcharge pondérale.

Source POURQUOI DOCTEUR.

Après une hospitalisation pour Covid, le cerveau peut prendre un coup de vieux de 20 ans !…

Six mois après avoir souffert du coronavirus, le cerveau des patients hospitalisés a vieilli de 20 ans.

C’est ce qu’ont révélé des chercheurs britanniques.

Après une hospitalisation pour Covid, le cerveau peut prendre un coup de vieux de 20 ans !

 

L’ESSENTIEL
  • Au 3 mai 2022, 1.140 nouvelles personnes sont hospitalisées par jour pour une infection à la Covid-19, en France.
  • Le nombre moyen de nouvelles entrées en soins critiques quotidiennes est actuellement de 116.

Plusieurs recherches ont mis en évidence les effets de la Covid-19 sur le cerveau. En mars, des scientifiques de l’université d’Oxford en Angleterre avaient indiqué que le coronavirus pouvait provoquer une diminution de la matière grise et de la taille de cet organe. Récemment, des chercheurs de l’université de Cambridge au Royaume-Uni ont dévoilé qu’une hospitalisation pour infection à la Covid-19 avait la capacité de faire vieillir le cerveau de 20 ans.

Afin de parvenir à cette conclusion, les auteurs ont mené une étude publiée dans la revue eClinicalMedicine. Pour les besoins de leurs travaux, ils ont recruté 46 personnes ayant reçu des soins intensifs à cause du coronavirus entre le 10 mars 2020 et le 31 juillet 2020. Six mois après une infection sévère à la Covid-19, les chercheurs ont testé leurs performances cognitives et ont évalué s’ils présentaient de l’anxiété, une dépression ou un syndrome de stress post-traumatique. Les données des patients ont été comparées à ceux de 66.008 adultes en bonne santé.

Un déclin cognitif similaire à 20 ans de vieillissement

D’après les résultats, les participants ayant contracté le coronavirus étaient moins précis et avaient des temps de réponse plus lents que les personnes qui n’ont pas attrapé le virus. Selon les chercheurs, les volontaires avaient du mal à réaliser certaines tâches, telles que le fait de trouver des mots appropriés pour un problème appelé « analogies verbales ». Cela « était qualitativement distinct des profils du vieillissement normal et de la démence et similaire aux effets du vieillissement entre 50 et 70 ans », peut-on lire dans l’étude.

Les scientifiques ont précisé que le déclin cognitif après une infection à la Covid-19 était fortement lié à la gravité de la maladie. Cette altération d’une ou plusieurs fonctions cognitives « persiste longtemps dans la phase chronique et se rétablit lentement, voire pas du tout. »

Source POURQUOI DOCTEUR.