Nantes. Alzheimer : quand soignants et menuisiers créent une table d’activités pour les patients…

Santé. Pour aider des patients ayant la maladie d’Alzheimer, souvent ex-bricoleurs, soignants et services techniques ont une solution à la maison Pirmil de Saint-Jacques (CHU).

La table d’activités est née d’une réflexion commune entre les soignants et les services techniques de la maison Pirmil au sein de Saint-Jacques (CHU de Nantes).

 

Poignée de porte, cadenas avec une clé, télécommande, robinet, cône à tourner,… Tout est rassemblé sur une table d’activités disponible pour les patients des soins de suite gériatriques de la maison Pirmil au sein de l’hôpital Saint-Jacques (CHU). Une nouveauté qui plaît aux malades souffrant de troubles cognitifs.

Cette idée a été donnée lors d’une formation, ​explique Catherine Boulinguiez, cadre santé au sein de la maison Pirmil (pôle gériatrique clinique).Nous avions eu le cas d’un patient qui était un ancien bricoleur et aimait beaucoup démonter dans sa chambre.

Ni une, ni deux, avec Thomas, aide-soignant, qui a aussi été formé, cette dernière contacte les services techniques de Saint-Jacques.

« Cela fait appel à la gestuelle. Le patient doit réfléchir à la façon de faire les choses »

Le projet est lancé entre les soignants et les menuisiers. Aurélien Padioleau, des services techniques, l’a alors créée, en lien avec Benoît Derredinguer, le responsable, et les soignants de la maison Pirmil.
Le résultat comble toute l’équipe.Cela fait appel à la gestuelle. Le patient doit réfléchir à la façon de faire les choses. Il fait alors travailler sa mémoire exécutive. Cela rappelle des souvenirs, ​indique Catherine Boulinguiez. Cette table d’activités permet d’instaurer un dialogue entre la famille et le patient, ce qui n’est pas toujours simple.

Cette réalisation crée aussi du lien entre les services. C’est réalisé avec de la récupération et tout est sécurisé. Nous avons l’habitude avec les services de psychiatrie. Nous avons des demandes d’autres services​, note Benoît Derredinguer. Cette table d’activités pourrait évoluer. Dans notre service hospitalier, c’est une activité occupationnelle pour les patients qui fait travailler leurs fonctions cognitives​, selon Fabienne Pesle, médecin.

« On sécurise tout »

Ce style de table d’activités, qui est parfois à vendre sur le net dans des modalités différentes, intéresse d’autres établissements de santé ou d’Ehpad. Ces professionnels du CHU ont eu plusieurs demandes de renseignements. Une jeune femme nous a écrit en disant que son père était un grand bricoleur et que ce genre d’activités l’aurait bien aidé », note Catherine Boulinguiez​.

Source OUEST FRANCE.

 

Sclérose en plaques : Une appli « où vous êtes le héros » pour mieux comprendre la maladie..

L’association nantaise Notre sclérose vient de sortir une appli immersive autour de cette maladie, qui touche majoritairement les jeunes adultes.

Sclérose en plaques : Une appli « où vous êtes le héros » pour mieux comprendre la maladie

 

  • « Ma vie avec la sclérose en plaques » se présente comme un roman graphique immersif.
  • Cette nouvelle appli gratuite propose de se glisser dans la peau d’un patient et de répondre à de nombreuses questions sur la maladie.

« Aujourd’hui, vous avez votre premier rendez-vous avec votre neurologue. » C’est dans un long couloir d’hôpital que commence l’histoire. Accessible depuis quelques jours, l’application gratuite « Ma vie avec la sclérose en plaques » se définit comme un « ovni dans le monde de la santé ». Se présentant comme un roman graphique « où vous êtes le héros », elle propose de se glisser dans la peau d’un  patient atteint de la sclérose en plaques dans le but de mieux comprendre cette maladie du système nerveux, qui concerne 110.000 personnes en France, diagnostiquées pour la plupart entre 20 et 40 ans.

Diagnostic, poussées (apparition de nouveaux symptômes), rencontres avec d’autres malades, questionnement sur sa vie quotidienne… A chaque étape de « l’aventure », l’utilisateur joue le scénario qu’il veut, parmi les options proposées. « On voulait que toute l’info fiable soit rassemblée ici, même les questions taboues comme celles du fauteuil roulant ou de la grossesse », explique Arnaud Gautelier, directeur de l’association Notre sclérose, qui a conçu cette application d’abord à destination des malades. « Ils sortent souvent du premier rendez-vous complètement abattus et sans idée de ce à quoi pourrait ressembler leur parcours de soin et de vie, poursuit cet ancien directeur artistique de 45 ans, diagnostiqué en 1999. Cela peut aussi être un bon outil pour les proches. »

Vidéos et podcasts

Joliment illustrée par Renaud Pennelle, l’appli renvoie à des dizaines d’articles et de vidéos rédigés ou mettant en scène « des professionnels de santé experts en sclérose en plaques, issus des CHU de Lille, Lyon, Nantes, Montpellier, Strasbourg et Toulouse », explique l’association, basée à Nantes.

Des podcasts témoignages de patients sont répertoriés car l’idée de cette fiction « pédagogique et interactive » est également de rompre « l’isolement » vécu par certains malades. Des conseils pratiques sur la façon de gérer sa fatigue, sa vie de couple ou les procédures administratives y sont par exemple donnés.

Source 20 MINUTES.

Au CHU de Montpellier, des groupes de paroles pour apprendre à vivre avec la maladie…

Arthrose, diabète, Alzheimer… pour près de 70 maladies, le CHU de Montpellier propose des cursus d’éducation thérapeutique du patient.

Des malades se réunissent autour de soignants pour apprendre à mieux gérer leur pathologie, et aussi la dédramatiser.

Assia Diani a participé au programme dédié à la sclérose en plaques

 

Il y a deux ans, Assia Diani était « au fond du trou ». Tout juste remise d’un très grave accident de la route, elle découvre qu’elle développe une sclérose en plaques. Une maladie qu’elle appréhende bien mieux depuis sa participation à un groupe de parole du CHU de Montpellier. Un parcours appelé « éducation thérapeutique du patient ».

« L’éducation thérapeutique du patient ça consiste à acquérir des connaissances qui permettent au patient de mieux gérer sa maladie chez lui, au quotidien » – Xavier de la Tribonnière

68 maladies chroniques bénéficient aujourd’hui de cette prise en charge. Elle concerne, par exemple le diabète, l’arthrose, Alzheimer, l’asthme ou les addictions. Pour toutes ces maladies de long court, les patients peuvent rejoindre un groupe de parole animé par des soignants.

« L’éducation thérapeutique du patient ça consiste à acquérir des connaissances qui permettent au patient de mieux gérer sa maladie chez lui, au quotidien », explique le professeur Xavier de la Tribonnière, le coordinateur du programme. Ces ateliers gratuits, basés sur le volontariat, abordent aussi bien l’aspect médical (la prise du traitement, les bons gestes, etc.) que paramédical. A commencer par l’acceptation de soi et de sa maladie.

Le CHU de Montpellier précurseur

En dix ans d’existence, le programme a permis d’accompagner près de 4.000 malades à Montpellier. Il s’est également étoffé, à raison de 7 nouveaux parcours ouverts chaque année. Pour poursuivre dans cette direction, le CHU vient de mettre en place une campagne d’affichage intitulée « Je suis grand malade, et alors ? »

Xavier de la Tribonnière, médecin coordinateur du programme.

Un dispositif présenté comme « innovant » et « personnalisé » par Xavier de la Tribonnière, le médecin coordinateur du programme. Selon lui, tout l’enjeu est de « transférer des compétences au patient ». C’est à dire le rendre plus autonome grâce aux conseils de soignants, tout en faisant tomber les tabous liés à la maladie.

Reprendre le contrôle sur la maladie

Après un an et demi de suivi, Assia Diani dit s’être « totalement révélée » lors du cursus d’éducation thérapeutique du patient. D’abord sur le plan médical : « Ça m’a permis de déconstruire certaines croyances sur la maladie, notamment des fausses informations que j’avais pu lire sur internet », explique la trentenaire originaire de Perpignan.

S’ajoute à cela l’acceptation de la maladie : « J’ai quand même un corps balafré après ma vingtaine d’opérations. Des cicatrices un peu partout. Je n’avais plus d’intimité, j’avais même du mal à entretenir une relation amoureuse parce que je faisais un refus de mon corps. J’ai même pris rendez-vous chez tous les tatoueurs de Perpignan pour camoufler ces cicatrices. Mais grâce aux groupes de parole, aux rencontres que j’ai pu faire, j’ai changé de regard. Finalement, je ne me suis jamais faite tatouer, et je n’ai jamais autant aimé mon corps qu’aujourd’hui.« 

Assia Diani veut aujourd’hui passer le témoin. Elle est devenue « patiente experte » c’est-à-dire qu’elle a suivi une formation pour coanimer à son tour des ateliers sur la sclérose en plaques.

Source FRANCE BLEU.

Covid, handicap, déserts médicaux : quels enjeux de santé pour l’élection présidentielle 2022 ?…

À trois semaines du premier tour de l’élection présidentielle, France Bleu Normandie vous propose une série de reportages sur les thèmes qui retiennent l’attention des Français et que l’on retrouve dans notre agenda citoyen.

Cette semaine : la santé.

La santé est une des préoccupations majeures des Français pour l'élection présidentielle (illustration)

 

Nous votons le 10 avril prochain pour le premier tour de l’élection présidentielle. Avant se scrutin majeur, France Bleu Normandie a choisi de décliner en reportages les grands thèmes de préoccupation des Français issus de la grande consultation citoyenne lancée par France Bleu « Ma France 2022 » en partenariat avec Make.org et qui sont recensés dans notre Agenda citoyen.

Quatre grands thèmes en sont sortis : le pouvoir d’achat, la santé, l’emploi et l’environnement / cadre de vie. Nous vous proposons donc une série de reportages quotidiens sur ces thèmes, sur le territoire de la Seine-Maritime et de l’Eure, avec cette semaine : la santé.

Le Ségur de la santé : quel bilan au CHU de Rouen ?

Pour débuter cette série de reportages, direction le CHU de Rouen. Bien avant le Covid-19, les professionnels pointaient déjà un manque de moyens et d’effectifs. La pandémie de coronavirus a finalement révélé de façon flagrante les nombreux besoins.

Au CHU de Rouen, la CFDT réclame un "plan Marshall" de la santé (illustration)

En réponse, il y a eu le Ségur de la Santé, organisé par le gouvernement, avec plusieurs milliards d’euros d’investissement annoncés et un panel de mesures promises pour renforcer l’attractivité de l’hôpital public. Mais quel bilan en tire les soignants ? Réponse de Frédéric Louis, secrétaire, au CHU de Rouen, de la section CFDT, le syndicat majoritaire au sein de l’hôpital.

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Les conditions de travail des AESH

Le handicap a été défini comme l’une des priorités du quinquennat d’Emmanuel Macron. Le président entendait notamment favoriser la scolarisation des élèves en situation de handicap, en créant d’ici fin 2022 11.500 postes supplémentaires d’AESH (Accompagnant.e.s d’élèves en situation de handicap).

Le statut d'AESH ne s'est pas amélioré juge deux d'entre elles malgré les promesses du président.

Ces métiers, précaires et mal payés, attirent peu. Aujourd’hui, est-ce que la situation des AESH s’est améliorée ? Pour Cyndie et Nelly, AESH dans un collège de la métropole de Rouen, s’il n’y a pas un réel effort de fait pour revaloriser le métier, la situation ne s’améliorera pas.

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Source FRANCE BLEU.

 

Angers : une femme en fauteuil roulant et sous curatelle renforcée aurait été victime d’un viol alors qu’elle se trouvait au CHU…

Une femme de 20 ans en fauteuil roulant et sous curatelle renforcée affirme avoir été victime d’un viol alors qu’elle se trouvait au CHU d’Angers, dans le Maine-et-Loire.

Un homme de 29 ans a été interpellé.

Il nie les faits.

Maine-et-Loire : une femme dit avoir été violée au CHU d’Angers. Illustration. Un palais de justice français.

 

Une femme de 20 ans affirme avoir été victime d’un viol le samedi 10 juillet dernier à Angers, dans le Maine-et-Loire. Le lieu peut apparaître insolite puisque il s’agit du CHU où la victime était alors hospitalisée. Fragile et se déplaçant en fauteuil roulant, cette jeune femme est sous curatelle renforcée comme relate par Le Courrier de l’Ouest. Après avoir été subi une intervention osseuse, la patiente était sortie de sa chambre pour aller fumer une cigarette à l’extérieur. C’est là qu’un homme l’aurait abordée.

Il aurait fait fumer du cannabis à une patiente avant de lui imposer une fellation

L’individu aurait fait fumer du cannabis à la jeune femme avant d’observer des attouchements sur cette dernière. Il lui aurait également imposé une fellation. Si le personnel soignant avait eu le temps de le repérer et de l’identifier, les forces de l’ordre n’avaient pu le retrouver en se rendant sur place. Le suspect a finalement été interpellé deux jours plus tard après avoir été reconnu grâce à un œil au beurre noir. L’homme, âgé de 29 ans, était venu recevoir des soins au CHU suite à une bagarre.

Le suspect donne une fausse identité puis nie les faits

Quand les policiers lui ont demandé de décliner son identité, le jeune homme en a donné une fausse. Il a affirmé avoir demandé un “bisou” à la patiente, en niant cependant la fellation contrainte.  Une instruction pour “viol” a été ouverte, et le mis en cause, jusqu’ici inconnu des services de justice, incarcéré. Mercredi, il a demandé devant la chambre de l’instruction d’Angers d’être remis en liberté. Requête à laquelle le parquet se n’est pas montré favorable.

Source 24 MATINS.

 

Le CHU de Rennes fait battre un cœur hors de tout corps pour une transplantation…

PROUESSE L’organe a été maintenu « en vie » pendant six heures.

Le CHU de Rennes fait battre un cœur hors de tout corps pour une transplantation

 

De battre le cœur a continué. Les équipes de chirurgie cardiaque et d’anesthésie-réanimation du CHU de Rennes ont réalisé une grande première à leur niveau en maintenant « en vie » un cœur hors de tout corps pendant plusieurs heures pour les besoins d’une transplantation cardiaque. L’opération a eu lieu le 26 mars et a été rendue possible par la technologie américaine Organ Care System, dont seulement trois hôpitaux français sont équipés. Elle se veut une alternative à la technique habituelle consistant à conserver le cœur à l’arrêt dans la glace.

Avec ce nouveau procédé, le cœur encore battant est prélevé sur une personne en état de mort cérébrale avant d’être déposé dans une machine de la taille d’une glacière où il va être perfusé en sang oxygéné. Les équipes rennaises ont ensuite pris l’avion puis la voiture avec à son bord le cœur palpitant. Pendant six heures, du prélèvement à la transplantation, l’organe a ainsi continué à battre durant cette opération qui « est un succès », indique le CHU de Rennes.

Un coût de plus de 30.000 euros par opération

L’établissement breton souligne que grâce à cette technique, certains pays comme l’Angleterre parviennent désormais à réanimer des cœurs pourtant prélevés arrêtés chez un donneur, permettant ainsi d’augmenter le nombre de transplantations réalisées chaque année. L’intervention a toutefois un coût qui se chiffre à plus de 30.000 euros par opération, auxquels s’ajoutent les frais de déplacement de l’équipe de prélèvement.

Le CHU de Rennes y voit tout de même un motif d’espoir pour les malades. « Appliquée au cœur, au foie ou encore aux poumons, cette approche fait entrer la greffe dans une nouvelle ère, sans jamais remettre en cause l’efficacité des techniques plus « traditionnelles » de conservation par le froid », souligne l’établissement breton.

Source 20 MINUTES.

À Toulouse, une molécule oubliée permet de traiter une maladie rare du rein…

Une patiente de la région Occitanie a bénéficié d’un traitement unique pour tenter de soigner sa maladie rénale ultra-rare.

Cyrille Tupin, directeur général d'Abionyx, et le Pr Stanislas Faguer, néphrologue au CHU de Toulouse ont collaboré pour proposer un traitement à une patiente en insuffisance rénale.

 

Grâce à une molécule développée à Balma en Haute-Garonne et une collaboration avec le CHU de Toulouse, la jeune femme a pour l’instant évité la dialyse.
Une lueur d’espoir pour les personnes atteintes de maladies rares ou orphelines.

Sa maladie est extrêmement rare (moins de 40 cas ont été décrits dans le monde) et quasi méconnue. Mais cette patiente de la région Occitanie, âgée d’une quarantaine d’années, a pu bénéficier d’un traitement unique grâce à une molécule toulousaine qui était en train de tomber dans l’oubli.
Dans le cas de cette patiente, reçue à l’automne 2019 au CHU de Toulouse, une insuffisance rénale sévère, un taux de HDL cholestérol trop faible pour être dosé, et un flou visuel conduisent à des analyses plus poussées. Un test génétique montre un déficit en LCAT, une enzyme qui intervient dans le traitement du cholestérol à l’intérieur des cellules. L’absence de LCAT provoque alors une accumulation du cholestérol dans les tissus, essentiellement les reins, la rate et les yeux. Chez cette patiente, une biopsie rénale avait confirmé la présence de dépôts de cholestérol ; des dépôts lipidiques étaient également visibles sur sa cornée.

« Il n’existait pas de traitement »

« Il n’existait pas de traitement spécifique. Elle avait perdu 30 % de sa fonction rénale en six mois, ses reins fonctionnaient à peine à 20 % de leur capacité au mois d’octobre 2019. On se dirigeait malheureusement vers la dialyse », résume le Pr Stanislas Faguer, néphrologue dans le Département de Néphrologie et Transplantation d’Organes et membre du Centre de référence pour les maladies rénales rares (Hôpital de Rangueil, CHU de Toulouse).

Le médecin se tourne alors vers la société Abionyx Pharma dont le siège se trouve non loin de là, à Balma. La Biotech, qui a hérité des actifs de la société Cerenis Therapeutics, dispose d’une molécule, CER001, au départ développée pour le traitement des infarctus mais qui n’a jamais montré son efficacité dans cette indication. Or, ce bioproduit mimant le HDL cholestérol et contenant une protéine (APOA1) pouvait compenser une partie de l’activité de LCAT.
« CER001 contenait ce qu’il manquait dans le bilan lipidique de la patiente. Nous avons pensé que cet apport pourrait arrêter l’inflammation rénale observée chez cette patiente et extraire le cholestérol des tissus. Ce phénomène avait déjà été démontré chez l’animal et on savait que cette molécule était très bien tolérée chez des patients atteints de pathologies cardiovasculaires », explique Cyrille Tupin, directeur général d’Abionyx.

Soutenu par le CHU de Toulouse, le Pr Faguer demande une autorisation temporaire d’utilisation de CER001 à l’Agence Nationale de Sécurité du médicament. L’accord est obtenu en janvier 2020.
Dans un climat sanitaire tendu en raison du Covid-19, la patiente reçoit des doses par voie intraveineuse pendant 4 mois.
« Nous avons vu trois effets incroyables (1) : en quinze jours, il n’y avait plus de fuite urinaire de protéine, sa fonction rénale s’est stabilisée – elle l’est toujours après 14 mois et elle a pour l’instant évité la dialyse-, son flou visuel a disparu au bout du premier mois. Notre intuition était la bonne, elle plaide pour un repositionnement des molécules d’intérêt dans les maladies rares et pour des évaluations de cette molécule dans d’autres pathologies plus courantes qui impliquent un déficit de LCAT », conclut le Pr Stanislas Faguer.

(1) Les résultats de cet essai clinique unique ont été publiés dans la revue Annals of Internal Medicine
Source LA DEPÊCHE.