Même inadapté pour un handicapé, un logement peut lui être vendu…!

La Cour de cassation estime qu’un logement doit présenter un défaut d’«une gravité suffisante» pour que la vente soit annulée.

L’absence d’accessibilité ne rentre pas dans ce cadre, selon la Justice.

Même inadapté pour un handicapé, un logement peut lui être vendu

 

Si l’appartement neuf n’est pas entièrement utilisable par un handicapé, cela ne justifie pas nécessairement l’annulation de la vente.La Cour de cassation exige que ce défaut présente «une gravité suffisante», c’est-à-dire qu’il ne soit pas possible de le supprimer par un «aménagement simple». La Cour semble cependant avoir une conception large de l’«aménagement simple».

Par exemple, les acquéreurs d’un appartement faisaient valoir qu’une marche de 21 centimètres devait être franchie pour se rendre du séjour à la terrasse, mais la justice leur a répondu qu’il suffisait d’installer une plate-forme élévatrice amovible, ce qui constituait selon elle un «aménagement simple». Afin que le logement soit considéré comme accessible à un handicapé, cette notion est prévue par le Code de la construction pour les accès aux balcons et terrasses ainsi que pour l’accès à une douche.

Par ailleurs, selon les juges, l’acheteur doit prouver, pour réclamer l’annulation de la vente, que ces difficultés d’utilisation pour une personne en fauteuil roulant étaient déterminantes pour lui. Et s’agissant d’un appartement acquis en vue de la location, elle a considéré que l’acquéreur ne prouvait pas qu’il n’aurait pas acheté s’il avait connu le problème.

Dans le même arrêt, la Cour a jugé que même si le garage vendu était inutilisable pour un handicapé, il n’y avait pas de critique à formuler dès lors que 5% au moins des places du parc de stationnement étaient adaptées pour les personnes handicapées.

Source LE FIGARO.

Une locataire handicapée réclame d’être relogée le temps que l’ascenseur soit changé…

Cette habitante n’a plus accès à l’ascenseur de l’immeuble, en travaux durant 15 semaines, et se dit mécontente du service de portage proposé par le bailleur social.

Une locataire handicapée réclame d’être relogée le temps que l’ascenseur soit changé

 

«Ma situation est devenue stressante. Je n’en dors plus». Cynthia, 40 ans, est handicapée de naissance et en fauteuil roulant. Début janvier, cette formatrice de français pour les étrangers a appris, comme les autres locataires d’un immeuble du 15e à Paris, que les ascenseurs allaient être remplacés. Jusque-là, rien de dramatique.

Mais là où le bât blesse, c’est que les travaux, qui coûteuront près de 7 millions d’euros (HT), sont censés durer 15 semaines, jusqu’à fin juillet. Impensable pour cette habitante qui vit dans cet immeuble de 9 étages depuis 17 ans! «Les travaux auraient duré deux ou trois semaines, je me serais arrangée mais là, c’est n’est pas tenable!», raconte-t-elle au Figaro.

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Même la solution de portage proposée par Paris Habitat, principal bailleur social de la capitale, ne lui convient pas. «Les premiers jours ont été un vrai calvaire! J’ai été mal accueillie par le service d’assistance de Paris Habitat. On m’a fait comprendre que c’était le portage ou rien et que j’avais de la chance qu’on me propose cette solution. Mais cette pratique est dangereuse. Je ne me suis pas sentie en sécurité, témoigne la quadragénaire.

Des porteurs m’ont même confié qu’ils n’avaient pas l’habitude de se déplacer plusieurs fois par jour». Car, entre les allers-retours pour se rendre à son travail et les sorties, Cynthia, qui vit au 5e étage avec sa sœur, son proche aidant, se déplace beaucoup. Sinon, «je suis condamnée à être à nouveau confinée». Il arrive que les porteurs aient eu près de 2 heures de retard ou oublié de venir la chercher comme ce mardi 3 mai.

Elle sera relogée

La jeune femme, qui affirme être la seule dans la copropriété à être en fauteuil roulant, réclame d’être relogée le temps des travaux. Dans ce but, elle a adressé deux lettres avec accusé de réception à Paris Habitat. Sans réponse. Contacté par Le Figaro, le bailleur social, après avoir étudié sa situation, a accepté de la loger ailleurs.

«Nous allons lui faire une proposition de relogement dans les prochains jours, affirme Paris Habitat. Le bien sera situé dans le même quartier de son actuel domicile et aura les mêmes caractéristiques. À défaut, ce sera un hôtel. Quoi qu’il en soit, cette solution sera conforme à sa recherche et adapté à sa situation de handicap».

Le bailleur précise que «si cette dame continue à payer le loyer de son actuel logement, nous prendrons en charge les frais de l’hébergement temporaire (sur notre parc ou en hôtel)». «La situation est malheureusement très particulière.

Le bâtiment de l’immeuble où elle vit ne comporte qu’un ascenseur alors que les autres bâtiments en ont deux qui sont indisponibles par alternance», précise Paris Habitat qui gère 5400 ascenseurs sur les 30.000 dans le parc social en Ile-de-France et au regard des 12.000 cabines dans le parc des copropriétés en région parisienne. La jeune femme espère que la solution de relogement proposée par le bailleur social sera conforme à ses vœux. «Sinon j’irai loger à l’hôtel la semaine prochaine et j’engagerai une procédure judiciaire. Mon avocat a écrit à Paris Habitat pour les prévenir», avertit Cynthia.

Source LE FIGARO.

Lanester- Morbihan. Handicap : « Les obligations légales d’accessibilité ne sont pas respectées »…

L’association France handicap organise une action jeudi 16 juin 2022 dans la galerie marchande du magasin Géant à Lanester (Morbihan), pour évaluer le degré d’accessibilité des magasins.

Lanester. Handicap : « Les obligations légales d’accessibilité ne sont pas respectées »

 

L’association France handicap (APF) est une organisation de représentation et de défense des droits des personnes dites en situation de handicap. Notre association est une association militante et citoyenne qui organise notamment des actions de revendications pour favoriser une inclusion pleine et entière des personnes dites en situation de handicap, dans toutes les différentes sphères sociales qui forment notre société, explique Charles Meur, chargé de mission revendication, accessibilité, sensibilisation, Une de nos revendications premières, afin de garantir cette inclusion totale, s’appuie sur la notion d’accessibilité qui est un élément majeur pour favoriser l’accès à un ensemble de biens et de services.

De nombreux magasins ne sont pas accessibles

La loi de 2005 sur l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes en situation de handicap ainsi que l’arrêté du 20 avril 2017, « relatif à l’accessibilité aux personnes handicapées des établissements recevant du public lors de leur construction et des installations ouvertes au public lors de leur aménagement » fixent des obligations légales et des réglementations spécifiques afin que l’espace public et les établissements recevant du public (ERP) soient accessibles aux personnes dites en situation de handicap.

De nombreux ERP ne sont encore à ce jour pas accessible, sans qu’aucun plan de sanction n’a été envisagé par les préfectures ; ce qui réduit considérablement l’accès aux biens et aux services pour l’ensemble des citoyens et contraint de ce même fait le périmètre de vie, l’autonomie et la dignité d’une partie de la population, précise le responsable.

Évaluer le degré d’accessibilité

À Lanester, cette situation est particulièrement problématique pour l’accès à de nombreux magasins dont la zone commerciale où se situe le magasin Géant, ajoute Charles Meur, Que ce soit les normes réglementaires des cheminements, des sas et portiques, de la hauteur des équipements, les obligations légales ne sont pas respectées.

Pour mettre en évidence cette problématique et revendiquer une autonomie entière au quotidien, l’association met en place une action de revendication jeudi 16 juin 2022, à partir de 14 h, dans le centre commercial, situé au 78, avenue Ambroise-Croizat. « Cette action s’intitule Accéder c’est exister »,précise Charles Meur. À cette occasion, des personnes en fauteuil roulant déambuleront dans certains magasins de la galerie et évalueront le degré d’accessibilité de ces derniers.

Trois signalétiques pour indiquer leur niveau d’accessibilité

Dans les faits, après chacune des visites de ces magasins, trois sortes de panneaux de personnes en fauteuil roulant (environ 1m de hauteur et 80 cm de largeur) pourront être disposés suivant le niveau d’accessibilité de ces mêmes magasins : un vert signifiant un degré d’accessibilité optimal, un orange signifiant un degré d’accessibilité moyen mais avec des efforts ayant tout de même été constatés pour réaliser des aménagements dans ce sens, un rouge signifiant un degré d’accessibilité très insatisfaisant voire nul. Notre action de revendication militante va bien au-delà des intérêts seuls des personnes dites en situation de handicap.

Elle s’appuie sur des notions de justice spatiale, note le chargé de mission L a médiatisation de nos actions est un levier important et nous permet de favoriser l’élan d’une réflexion collective sur des sujets tels que l’inclusion, la participation, la citoyenneté et l’autonomie des personnes dites en situation de handicap mais également sur la notion d’accessibilité des biens et des services fondamentaux pour tous.

Jeudi 16 juin 2022, à partir de 14 h, dans le centre commercial, situé au 78, avenue Ambroise-Croizat.

Source OUEST FRANCE.

A Givry, une association crée des fauteuils roulants pour permettre aux personnes porteuses de handicap de faire du sport…

A Givry (Saône-et-Loire), l’association Spirit of Josette construit des fauteuils roulants pour permettre aux personnes à mobilité réduite de pratiquer des activités sportives.

Elle lance la première édition des « Grimpettes à Josette » pour récolter des fonds.

Christophe Rouillaud (derrière) et José Utiel (dans la Josette) sont président et vice-président de Spirit of Josette

 

Spirit of Josette, association créée fin 2019, a pour ambition de créer des fauteuils roulants adaptés à la pratique sportive et récréative pour les personnes à mobilité réduite. Ils s’inspirent des joëlettes, fauteuils utilisés pour véhiculer des personnes sur des territoires accidentés. Cependant, les fauteuils déjà existants sont jugés non adaptés aux handicaps lourds et à la pratique sportive par le président de l’association, Christophe Roulliaud. De plus, leur coût d’environ 7 500€, les rend inaccessibles.

Des fauteuils inclusifs

Spirit of Josette est née d’une première initiative, celle de José Utiel. En 2013, il découvre qu’il est atteint de la maladie de Charcot et crée l’association Josespoir pour aménager sa maison et soutenir sa famille. Il est aujourd’hui vice-président de Spirit of Josette, qui dans un premier temps a été lancée pour aider les personnes atteintes de la maladie de Charcot. Très rapidement, le projet s’est ouvert à toute personne atteinte d’un handicap moteur.

« C’est une maladie où on devient vraiment prisonnier de son corps »

Christophe Roulliaud, président de Spirit of Josette

Le but premier de l’association : faire profiter de ses fauteuils au plus grand nombre, en échange d’une contribution annuelle de 15 euros et via un système de prêt. Elle cherche également à en confier à des structures spécialisées et des EHPAD. “On veut que les personnes s’échappent un peu de leur quotidien” raconte Christophe Roulliaud.

Avec cette initiative, Spirit of Josette veut inclure, grâce à l’activité sportive et notamment la course à pied. « Ça fait un bien fou aux personnes qui sont dans les fauteuils. Même aux coureurs, ils voient une nouvelle dimension à la course à pied. »

« A la fin d’une course il y a toujours une petite larme d’émotion positive »

Christophe Roulliaud, président de Spirit of Josette

Le premier prototype de Josette est présenté en septembre 2021. Deux mois plus tard, quelques membres de l’association ont testé la Josette lors du semi-marathon de Beaune, avec José Utiel à bord.

Le premier prototype de Josette a été présenté en septembre 2021, José Utiel était à bord.

Pour rappel, il a été conçu par Platform3D, spécialiste de l’ingénierie au Creusot (Saône-et-Loire), Metalinox, entreprise de Dole (Jura) et une classe du lycée Bonaparte de Autun (Saône-et-Loire).

Une démarche qui nécessite des fonds

Christophe Roulliaud estime que le coût moyen de production d’une Josette s’élève à près de 4 500€. Il explique que les partenariats avec Spirit of Josette sont soit à titre gracieux, soit à prix coûtant.

En revanche, la mairie de Givry a proposé de stocker, gratuitement, les fauteuils dans un local. “Le côté humaniste de la cause parle à beaucoup de gens” indique le président de l’association.

Pour récolter des fonds et mettre en lumière sa cause, l’association lance la première édition des « Grimpettes à Josette ». Les 14 et 15 mai, des courses et randonnées sont prévues. Les inscrits devront parcourir une boucle de trail de presque 4 kilomètres autant de fois que possible.

Un week-end pendant lequel le public pourra profiter de spectacles, d’une tombola ou encore de balade à bord de vieilles voitures. Seule la course à pied a un prix fixe.

Les autres activités ont un prix libre, on reste dans notre démarche d’inclusion” ajoute Christophe Roulliaud.

Source FR3.

Côte-d’Or : 300 personnes âgées ou handicapées vont raconter leur quotidien…

Comment vivent les personnes âgées ou les personnes en situation de handicap ?

Les aides qui leurs sont offertes sont elles pertinentes ?

L’Insee lance une grande enquête pour y voir plus clair. 300 personnes vont être interrogées en Côte-d’Or. 

300 personnes en situation de dépendance seront interrogées en Côte-d'Or

 

Comment  les personnes âgées ou les personnes en situation de handicap arrivent-elles à se débrouiller au quotidien ? Est-ce que les aides auxquelles elles ont droit correspondent vraiment à leurs besoins ? Pour le savoir l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) débute ce 20 avril une vaste étude qui va durer jusqu’en décembre. Des enquêteurs vont se rendre au domicile de 1300 Bourguignons pour évaluer des conditions de vie des personnes dépendantes. 

300 personnes vont être interrogées en Côte-d’Or .« On cherche à mesurer leur qualité de vie, à détailler les aides financières, techniques ou humaines qu’elles peuvent décrocher » explique Robert Viatte, chef du service statistique de l’Insee à Dijon. « Comment vivent ces personnes, qui les aident , quel est leur quotidien ? C’est une enquête qui se déroule au domicile des personnes, et qui peut prendre une heure à une heure et demie d’entretien. »

« Je dois remplir sept dossiers pour changer de fauteuil » – Martine, membre de l’APF

En Côte-d’Or, 300 personnes ont été tirées au sort sur des listes. Elles sont averties par courrier, puis par téléphone par l’enquêteur ou l’enquêtrice qui viendra chez elles.  Les personnes sondées ont l’obligation de répondre mais elles ne devraient pas se faire prier car visiblement elles ont beaucoup de choses à faire remonter : « Moi par exemple, je suis en fauteuil roulant, et si je veux en changer, je dois remplir sept dossiers différents » déplore Martine Cuenot qui œuvre au sein de l’Association des Paralysés de France (APF) à Dijon. « J’ai du recourir à trois assistants sociaux, auxquels il faut à chaque fois répéter ses malheurs. C’est vraiment lourd. Il manque un guichet unique pour effectuer ces démarches. »

« On renonce a certains droits, car tout est très complexe » – Olivier Bertat, un aidant

L’enquête de l’INSEE va aussi donner la parole aux aidants, celles et ceux qui accompagnent les personnes en situation de dépendance. Olivier Bertat préside à Dijon l’association « Envie d’aller plus loin avec mon handicap » et lui aussi a des choses à dire : « Selon la CAF, j’ai droit dans toute ma vie à 66 jours de congés pour assister ma compagne qui est en fauteuil. 66 jours sur 40 ans de carrière alors qu’elle a besoin d’une présence quotidienne » souligne-t-il. « De plus pour poser ces jours, les modalités changent souvent, la France est un pays qui aime la paperasse et il faut remplir des dossiers papiers, c’est loin d’être moderne et efficace. Au bout du compte, on finit par renoncer à ce droit car tout cela devient trop complexe. »

Même écho pour Martine Cuenot qui déplore des aides qui varient « considérablement » du jour au lendemain quand on devient adulte ou quand on dépasse les 60 ans. « Tout cela, alors que notre quotidien lui ne change pas. Bref on raisonne beaucoup trop avec des barèmes et pas avec de l’humain. » L’enquête de l’Insee, conduite au niveau national, sera publiée dans le courant de l’année 2023. Elle devrait alors aider les élus et les pouvoirs publics à affiner le système d’aides en France et le rendre plus pertinent.

Source FRANCE BLEU.

 

Caen. Des personnes porteuses de handicap ont testé des véhicules adaptés…

Les membres de ​« La jeunesse normande en action », créée au sein de l’APF France et regroupant des jeunes de 16 à 35 ans porteurs de handicap, se sont retrouvés à Caen (Calvados) sur l’esplanade devant le Cargö mardi 19 avril 2022 pour tester de nouveaux véhicules adaptés.

Annick Hais, 69 ans, responsable régionale Normandie d’APF, devant un fauteuil roulant tout terrain.

 

Les membres de « La jeunesse normande en action », association créée au sein de l’APF France et regroupant des jeunes de 16 à 35 ans porteurs de handicap, se sont retrouvés à Caen (Calvados) sur l’esplanade devant le Cargö mardi 19 avril 2022.

Ils ont invité trois entreprises françaises ayant créé des moyens de transport comme des trottinettes électriques s’attachant au fauteuil roulant, des vélos permettant d’embarquer le fauteuil roulant ou le fauteuil roulant tout terrain. « Nous voulions faire découvrir les adaptations novatrices pour faciliter nos déplacements en fauteuils roulants », explique Christopher Padox, représentant départemental d’APF France dans la Manche. Mais par-delà ces essais, le groupe Jeunesse normande souhaiterait que les collectivités proposent ces moyens de transport à la location comme elles le font déjà pour les vélos en ville.

Source OUEST FRANCE.

 

Vélos, trottinettes et quads pour personnes en situation de handicap mis en lumière par des jeunes à Caen…

Une dizaine de jeunes adhérents de l’APF France Handicap a organisé une rencontre entre des associations, des élus et le grand public autour des outils de la mobilité inclusive, mardi 19 avril 2022 à Caen.

Toute l'après-midi, les membres de l'APF France Handicap mais aussi des curieux ont testé la trottinette électrique amovible qui s'attache directement au fauteuil roulant.

 

L’objectif : mettre en avant des outils que les personnes en situation de handicap peuvent utiliser pour le loisir et le déplacement en ville.

Sur le parking du Cargö à Caen, ce mardi 19 avril 2022, une présentation de différents outils de la mobilité inclusive a été organisée par des jeunes adhérents de l’APF France Handicap Normandie. Ils ont entre 16 et 35 ans, et depuis plus d’un an, ils travaillent sur l’organisation de cette journée : une rencontre entre le public, les associations du médico-social et des élus pour sensibiliser sur la question de la mobilité pour les personnes en situation de handicap.

Des vélos, des trottinettes et des quads électriques adaptés au fauteuil roulant sont présentés. « C’est la première fois que des jeunes de l’APF se mobilisent, explique Charlène Maturel en charge de la communication au sein de l’APF en Normandie. On voulait démontrer que des jeunes en situation de handicap peuvent mener des projets ensemble. Ils nous ont beaucoup surpris, ils étaient très autonomes. »

« Des produits qui peuvent être installés dans les villes »

« C’est notre première rencontre en face à face avec tous les jeunes. Avec le covid on a surtout fait des visio, explique Padox Christopher, l’un des organisateurs. Par ce projet on a voulu montrer que la jeunesse est présente pour défendre ses droits et qu’on prend la relève. » Ce représentant départemental de la Manche pour APF France Handicap, espère qu’un jour ces produits seront mis à la disposition des personnes en situation de handicap dans les villes.

On met souvent en lumière les emplacements vélos des communes. Nous, on voulait mettre en valeur aussi des produits qui peuvent être installé dans les villes sous la forme de location par exemple.

Padox Christopher, l’un des organisateurs de la journée et représentant départemental de la Manche, APF France Handicap

France 3 Normandie

Un principe que Joseph Mignozzi, fondateur de Benur, a conçu avec son vélo amovible utilisable à la fois par les personnes en fauteuil roulant et les personnes valides. « C’est un modèle à destination des collectivités. Pour un usage partagé », explique celui qui a déjà mis en place ses vélos à Lyon, Montréal, en Irlande, à Arras et à Lourdes.

Ces vélos électriques sont utilisables par les personnes avec ou sans fauteuil roulant.

Des produits inclusifs

Autres entreprises présentes et partenaires du projet, Quadrix, et ses quads pour les randonnées et les balades et Omni avec ses trottinettes amovibles, comme pour les vélos. Un principe qui plait beaucoup à Sixtine Verdon, l’une des organisatrice de cette journée : « Je trouve ça chouette d’avoir des innovations de ce genre et de mettre au même niveau les valides et les personnes en situation de handicap. C’est important car ce sont des personnes comme tout le monde. Je veux montrer qu’on a aussi des rêves, des envies et qu’on peut avoir accès aussi à tout. »

Plongée dans une longue discussion avec Charlotte Alaux, co-fondatrice d’Omni, Franck Marie se renseigne sur la trottinette. Ce Caennais est en fauteuil roulant depuis 27 ans et il est intéressé par le produit. « Moi vieillissant en fauteuil et avec mes problèmes d’épaules, de tendinites et tout je me dis que ça peut être une option. C’est une belle invention ! Et on va pouvoir faire la course! », s’exclame-t-il en direction de son neveu Eliott, juché sur sa propre trottinette.

L’APF France Handicap prévoit d’organiser avec les jeunes adhérents d’autres projets de sensibilisation notamment autour de l’habitat inclusif et de la vie affective, sexuelle et sur la parentalité des personnes en situation de handicap.

Source FRANCE INFO.

 

Charlotte, une jeune entrepreneure qui veut favoriser l’inclusion des personnes en situation de handicap…

GÉNÉRATION ENGAGÉE. Avec quatre ingénieurs, Charlotte a fondé une start-up pour améliorer le quotidien des personnes en fauteuil roulant.

Leur idée ? Adapter un fauteuil non motorisé à une trottinette.

Pour la jeune femme de 30 ans, c’est un engagement personnel. Et un concept qui lui a valu de remporter le grand prix du concours Lépine.

Le fauteuil non motorisé adapté à une trottinette conçu par la start-up de Charlotte a déjà été utilisé par 500 personnes.

En fauteuil depuis l’enfance, Charlotte rêve très tôt de faire des études de médecine… Mais après un semestre, elle s’aperçoit que cette voie n’est pas faite pour elle et se réoriente vers une école de commerce, l’EMLV, dont elle sort diplômée en 2015.

Dans la foulée, elle décroche un CDI dans les ressources humaines, début 2016. Pourtant, quelques années, plus tard, elle renonce à cette situation confortable pour se lancer dans l’entrepreneuriat. « En 2018, on m’avait informée que quatre jeunes ingénieurs recherchaient des personnes en fauteuil pour tester des prototypes. Mathieu, Sulivan, Robin et Noé suivaient une formation en innovation et devaient boucler un projet pour améliorer l’expérience utilisateur. J’ai voulu les accompagner », raconte-t-elle.

Leur intuition ? Trouver un système pour adapter un fauteuil non motorisé à une trottinette. Charlotte juge l’idée « farfelue ». Lorsqu’elle teste le système pour la première fois, elle change d’avis. « Ça a été le déclic. J’ai ressenti beaucoup de sensations ! Celle de la vitesse, celle d’être plus libre, sans devoir regarder constamment le sol. Et surtout, d’être sur une trottinette, comme tout le monde ! »

S’investir à temps plein dans la start-up

Très vite, la jeune femme y consacre soirs et week-ends. Omni est fondée en décembre, et Charlotte décide de s’investir dans la start-up. « Le projet, qui me touchait à titre personnel, avait beaucoup de sens. Ce projet et l’équipe m’ont motivée à me dédier à 100%. »

Après deux ans de développement et de dépôt de brevets, la commercialisation démarre. Les associés choisissent de travailler avec deux ESAT (établissements et service d’aide par le travail) pour être « en cohérence avec leur démarche d’inclusion ». Aujourd’hui, les travailleurs en situation de handicap peuvent assembler 300 trottinettes adaptées, en trois mois, à partir des éléments produits à Lille (59).

Et le concept convainc, puisque Omni est sélectionnée comme l’une des 40 start-up les plus prometteuses de l’incubateur Station F. Surtout, l’invention décroche le grand prix du concours Lépine en 2021. « C’est cool qu’une innovation centrée sur le handicap soit promue ! C’est l’occasion de parler d’inclusion. Et cela a été une rampe d’accélération pour nous », poursuit Charlotte.

Au total, 500 utilisateurs l’ont déjà adopté. L’équipe vise plusieurs milliers d’usagers à la fin 2022. « Certains l’utilisent pour aller acheter le pain, d’autres pour des promenades de loisir. C’est un peu le pendant du vélo pour les valides, cela permet de profiter du boom des mobilités douces. Sinon, les personnes en fauteuil n’ont pas d’alternative entre la voiture et le fauteuil. »

Pour Charlotte, le fauteuil adapté à une trottinette est "plus drôle et moins stigmatisant" que d'autres dispositifs comme le fauteuil électrique.

Une évolution personnelle dans son engagement autour du handicap

L’expérience professionnelle croise une trajectoire plus personnelle pour Charlotte. « Avant, je ne voulais pas travailler dans le champ du handicap, pour ne pas être cantonnée à cela. Je craignais de n’être perçue qu’au travers de mon handicap », explique-t-elle.

Mais sa vision change. D’autant que la jeune femme s’investit également à « Tremplin handicap » qui aide des étudiants à s’insérer sur le marché du travail et « Comme les autres », une autre association qui soutient des personnes en situation de handicap.

« Travailler dans ce domaine m’a donné envie d’aider des personnes qui traversent des difficultés que j’ai pu rencontrer. Je me suis aussi aperçue que j’avais eu moi-même des idées préconçues sur le handicap. Cela m’a motivée à combattre ces préjugés », se souvient-elle.

Débordant d’enthousiasme, elle glisse : « Quand les gens vous disent que votre travail change leur vie, vous savez pourquoi vous vous réveillez le matin. Ce système est beaucoup plus abordable que les fauteuils électriques. Il est aussi plus drôle et moins stigmatisant. Dans la rue, les gens s’arrêtent et posent des questions sur la trottinette. Cela crée des interactions fluides et décomplexées ».

Car, selon elle, si la société avance sur le sujet du handicap, « il y a encore énormément de chemin à faire » auprès du grand public et des personnels politiques.

Source L’ETUDIANT.

PREMIERE MONDIALE : Le fauteuil roulant intelligent pour éviter les obstacles testé dans des lieux culturels…

C’est une première.

Intérêt majeur : Ce kit de protection peut être installé sur n’importe quel modèle de fauteuil roulant.

photo frédéric, en fauteuil roulant depuis l’âge de 17 ans, teste le nouveau fauteuil roulant dans les différents espaces des champs libres à rennes dont son musée.

C’est une première. Mardi 12 avril 2022, des personnes en situation de handicap ont testé, aux Champs-Libres de Rennes, un fauteuil roulant électrique intelligent. Un fauteuil qui leur offre une véritable bulle de protection dans leurs déplacements au milieu des autres visiteurs.

 

« Effectivement c’est sécurisant pour moi et pour les autres usagers. Je ne crains plus de percuter, avec ce fauteuil roulant, du mobilier ou tout autre obstacle qui se trouverait sur mon chemin », assure Frédéric.

Le fauteuil roulant électrique « intelligent », développé par des équipes du pôle Saint-Hélier de Rennes et de l’Insa de Rennes, a été testé dans des lieux accueillant du public, dans des conditions réelles.

Testé aux Champs libres de Rennes et au musée des Beaux-Arts.

Ce fauteuil, équipé d’une cinquantaine de capteurs, offre une bulle de protection aux personnes en situation de handicap les utilisant.

Il est capable d’identifier les obstacles, de les contourner ou d’éviter des collisions.

 

Source OUEST FRANCE.

Une jeune tourangelle handicapée porte plainte contre Fil Bleu pour discrimination…

Coralie Rivière a déjà rencontré ce problème à plusieurs reprises, mais cette fois-ci elle a décidé de porter plainte contre Fil Bleu.

Elle se déplace en fauteuil roulant, et samedi dernier, dans le centre de Tours, elle n’a pas pu accéder à un bus, la rampe de ce dernier étant tombée en panne.

Coralie a déjà eu des difficultés pour accéder à un bus Fil Bleu. Elle vient de porter plainte depuis un nouveau problème rencontré samedi dernier à Tours.

 

A nouveau on parle des difficultés d’accès des personnes handicapées aux services de la vie courante. Samedi dernier, une jeune tourangelle handicapée de 19 ans, qui ne se déplace qu’en fauteuil roulant, s’est vue refuser l’accès à un bus Fil Bleu, en plein centre ville de Tours, la rampe du véhicule étant tombée en panne.

Ce n’est pas des paroles qu’on veut, c’est des actes – Coralie Rivière

Coralie Rivière assure que ce n’est pas la première fois que cela arrive, que son père, Franck, a déjà alerté l’entreprise à plusieurs reprises depuis un an et demi, mais cette fois-ci, c’en est trop. Elle a décidé de porter plainte contre Fil Bleu. Car pour elle, c’est clairement de la discrimination envers les handicapés.

« Les handicapés ne sont pas pris en compte ! » regrette-t-elle. _ »Mon père, combien de fois il a appelé Fil Bleu en disant que les rampes ne fonctionnaient pas ! Combien de fois mon père et ma mère se sont battus pour moi pour que, au final, ils passent de la pommade dans le dos en disant on est désolés. Mais en fait, on s’en fout vraiment de leurs excuses ! Ce n’est pas des paroles qu’on veut, c’est des actes. On va les mettre dans un fauteuil roulant et les laisser se débrouiller une journée, ça les fera réfléchir ». Son père abonde. « Elle n’est pas libre de faire ce qu’elle veut. On la bloque. C’est à eux de prendre ça en charge ». _

Des solutions qui ne sont pas forcément satisfaisantes, mais qui restent quand même des solutions plaide Fil Bleu

De son côté, Fil Bleu assure proposer des solutions. Rembourser un taxi si aucun autre bus n’est prévu. Ou sinon proposer d’attendre le bus suivant 30 minutes plus tard. Difficile d’attendre aussi longtemps pourtant pour Coralie. Elle est atteinte d’une maladie neurologique qui tétanise ses muscles. « Mes muscles ne peuvent pas attendre. Ça me fatigue trop. J’ai trop mal aux jambes ». 

Fil Bleu affirme avoir proposé de rembourser le taxi samedi dernier. Le père de Coralie lui, assure n’avoir pas réussi à en trouver un seul de disponible à cette heure de la journée. C’est donc lui qui est allé rechercher sa fille au centre ville de Tours pour la ramener à leur domicile de Savigné-sur-Lathan, à trois quarts d’heure de route. Fil Bleu ajoute par ailleurs vérifier les rampes de tous ses bus une fois par semaine, tous les jeudis soirs.

Source FRANCE BLEU.