Saint-Gaudens. Face au handicap, l’APF en quête de mobilité…

À l’occasion d’une assemblée générale de l’APF (association des paralysés de France) du Comminges, les membres revendiquent un meilleur accès des personnes handicapées aux transports collectifs saint-gaudinois, avec l’achat d’un véhicule de plus pour ce service. 

Le Movibus roule tout seul, mais pour combien de temps ?

 

Donner plus d’accès aux transports publics du Saint-Gaudinois, voilà la demande principale des membres commingeois de l’APF. Ces personnes à mobilité réduite déplorent « une offre manquante » au niveau du Movibus, le service de transports de la communauté de communes Cœur et Coteaux du Comminges dédié aux personnes en situation de handicap. Movigo (le réseau de bus ordinaires autour de Saint-Gaudens), du fait du matériel existant « ne peut pas toujours convenir pour des personnes handicapées », soutient la référente de l’APF dans le Comminges.

Malgré des réunions avec l’intercommunalité, l’autorité organisatrice du service de transports, les négociations sont en cours mais aucune n’a abouti concrètement. « Face à la demande grandissante, on demande un véhicule supplémentaire pour toutes les personnes qui n’ont pas de moyens de locomotion », poursuit la responsable commingeoise. Elle complète : « il faut réserver le Movibus, sans garantie qu’on l’obtienne aux horaires ou aux jours où on l’a demandé. »

La situation s’aggrave aussi pour les personnes résidant hors des communes limitrophes du Saint-Gaudinois. « Par exemple on ne peut pas aller vers Montréjeau, et les gens de Boulogne ou L’Isle-en-Dodon ont un temps très limité quand ils viennent à Saint-Gaudens, entre leur arrivée et leur retour. »

Plus de demande que d’offre

À la communauté de communes Cœur et Coteaux du Comminges, on reconnaît volontiers l’utilité du Movibus. L’élue en charge des transports, Laure Vigneaux a rencontré la section locale de l’APF il y a un mois à ce sujet. « J’ai bien conscience de leur problématique » glisse-t-elle. « Quand vous habitez Labarthe-Rivière et que vous prenez le TAD (transport à la demande, NDLR), vous mettez une heure et demie pour arriver à Saint-Gaudens, alors que vous ne mettriez que 20 minutes avec le Movibus. »

Le problème, que l’intercommunalité assume, c’est le manque de véhicules pour assurer un service complet. Un seul Movibus circule dans le territoire intercommunal. Ce qui amène à limiter le nombre d’utilisations hebdomadaires du Movibus pour les usagers. Ils n’y ont droit que trois fois par semaine… dans le but de faire profiter toutes les personnes à mobilité réduite de cet unique bus adapté.

Néanmoins, la communauté de communes ne reste pas insensible à la cause de l’APF. Et Laure Vigneaux d’ajouter : « L’idée est de travailler avec eux et le responsable des transports pour adapter le service Movibus, les horaires et même l’achat d’un nouveau véhicule. »

Source LA GAZETTE DU COMMINGES/ LA DEPÊCHE.

Caen. Des personnes porteuses de handicap ont testé des véhicules adaptés…

Les membres de ​« La jeunesse normande en action », créée au sein de l’APF France et regroupant des jeunes de 16 à 35 ans porteurs de handicap, se sont retrouvés à Caen (Calvados) sur l’esplanade devant le Cargö mardi 19 avril 2022 pour tester de nouveaux véhicules adaptés.

Annick Hais, 69 ans, responsable régionale Normandie d’APF, devant un fauteuil roulant tout terrain.

 

Les membres de « La jeunesse normande en action », association créée au sein de l’APF France et regroupant des jeunes de 16 à 35 ans porteurs de handicap, se sont retrouvés à Caen (Calvados) sur l’esplanade devant le Cargö mardi 19 avril 2022.

Ils ont invité trois entreprises françaises ayant créé des moyens de transport comme des trottinettes électriques s’attachant au fauteuil roulant, des vélos permettant d’embarquer le fauteuil roulant ou le fauteuil roulant tout terrain. « Nous voulions faire découvrir les adaptations novatrices pour faciliter nos déplacements en fauteuils roulants », explique Christopher Padox, représentant départemental d’APF France dans la Manche. Mais par-delà ces essais, le groupe Jeunesse normande souhaiterait que les collectivités proposent ces moyens de transport à la location comme elles le font déjà pour les vélos en ville.

Source OUEST FRANCE.

 

Présidentielle 2022 : « On ne voit pas le bout du tunnel »… Les associations de personnes handicapées interpellent les candidats…

Les associations de défense des personnes handicapées espèrent que les candidats à l’Elysée reprendront leurs revendications, alors que le secteur fait face à une hémorragie de soignants.

Présidentielle 2022 : « On ne voit pas le bout du tunnel »… Les associations de personnes handicapées interpellent les candidats

 

  • Jeudi, Jean Castex réunit le dernier comité interministériel du handicap.
  • Alors que le secteur du handicap souffre encore davantage qu’avant la crise sanitaire de manque de personnels, les associations montent au créneau pour demander plus de moyens.
  • A trois mois de l’élection présidentielle, elles espèrent surtout que leurs préoccupations vont s’inviter dans la campagne.

Un ultimatum ? Ce mardi, le collectif Handicaps, qui regroupe 51 associations nationales représentatives des personnes en situation de handicap et leur famille a donné de la voix à trois mois de l’élection présidentielle.

Lors d’une conférence de presse, il a d’abord tiré un bilan du quiquennat Macron, puis listé ses demandes les plus urgentes pour le prochain locataire de l’Elysée. Le collectif invite d’ailleurs toutes les candidates et candidats les 3 et 15 mars, à participer à un « grand oral » en visio. Histoire d’imposer leurs préoccupations dans une campagne présidentielle pauvre en débats sur les sujets sociaux.

Bilan en demi-teinte

« Ce gouvernement aime bien l’autosatisfaction », tacle Arnaud de Broca, président du collectif Handicaps. Mais si beaucoup de chantiers ont été ouverts, tous n’ont pas abouti à une amélioration des conditions de vie des personnes handicapées. Et les associations de s’appuyer sur des exemples concrets : « l’allocation pour adulte handicapé (AAH) a été revalorisée [passant de 808 en 2017 à 903 € en 2022], mais le complément de ressources (pour les personnes qui touchent l’AAH et ne peuvent pas travailler) a été supprimé [en décembre 2019], illustre Arnaud de Broca. Le gouvernement s’est refusé à individualiser l’AAH (c’est-à-dire qu’elle soit décorrélée des ressources du conjoint). Sur l’éducation, des efforts ont été faits, mais on a encore des milliers d’enfants qui ne sont pas scolarisés. Un statut d’ accompagnant d’élèves en situation de handicap (AESH) a été créé, mais il est très précaire et insuffisant. »

Tous les acteurs du handicap tirent aussi la sonnette d’alarme depuis quelques mois : les établissements recevant des enfants et adultes handicapés manquent de bras. Au point que certains doivent fermer des services… Comme le centre médico-éducatif Les Mésanges à La Motte-Servolex en Savoie, où Loris, un jeune homme polyhandicapé de 20 ans, passe ses semaines. Sa mère, Véronique Davallet-Pin, a voulu témoigner de son inquiétude face à la vague de départs dans cet établissement. Maman et en parallèle, AESH depuis onze ans, elle est « des deux côtés de la barrière du mépris », résume-t-elle. Avec le collectif de parents « A bout de souffle », elle organise des manifestations, sollicite les députés, « mais on ne voit pas le bout du tunnel ». Sa crainte ? Que l’institution spécialisée, dans laquelle Loris passe cinq jours et trois nuits par semaine, ferme. « Jusqu’à cet automne, ça résistait. Mais sur l’épuisement des mois de lutte contre le Covid-19 s’est ajoutée l’obligation vaccinale des soignants… Les professionnels s’en vont les uns après les autres. Je ne fais pas de politique, je vois juste l’étendue des dégâts. »

Des structures très fragilisées par la crise

Selon ces associations, la situation serait « inédite », selon les mots de Luc Gateau président de l’Unapei (Union nationale des associations de parents, de personnes handicapées mentales). « Les maisons d’accueil spécialisées ont vu leurs capacités diminuer faute de soignants et d’éducateurs. Un baromètre fait état de 30.000 postes vacants, soit 5 % des professionnels du secteur. »

Conséquences ? Certaines structures, pour rester ouvertes, font appel à des vacataires. « Mais donner à manger à des enfants qui ont des troubles de la déglutition, ça ne s’improvise pas, s’agace Luc Gateau. Il faut une réaction. » Et le président de l’Unapei de saluer tout de même la décision, tardive, sur la question du Ségur. En effet, quand le gouvernement a annoncé en juillet 2020 la revalorisation de 183 euros net par mois pour les paramédicaux des Ehpad, hôpitaux publics et privés, les soignants du médico-social financé par les départements en étaient exclus. Mais le 8 novembre 2021, Jean Castex annonce que la revalorisation sera étendue aux 20.000 salariés « oubliés du Ségur ». Reste que beaucoup de ces paramédicaux avaient déjà quitté le navire du médico-social, écœurés. « On attend encore des réponses concrètes sur les métiers du social jeudi », insiste Arnaud de Broca. En effet, Jean Castex réunit jeudi les acteurs du secteur pour le dernier Comité interministériel du Handicap (CIH). L’occasion de faire des annonces sur les métiers du social ? Ce serait étonnant à trois mois des élections.

Le collectif a donc publié cinq propositions prioritaires. La première concerne, sans surprise, les moyens : « la branche autonomie a été adoptée, mais ce n’est qu’une coquille vide, tranche Arnaud de Broca. Il faut entre 10 et 12 milliards supplémentaires pour financer une politique du handicap conforme à nos attentes. » Deuxième exigence : l’inscription dans la Constitution de l’accessibilité dans toutes ces formes pour tous types de handicap. « Cela aurait évité par exemple, que ce gouvernement décide de réduire le nombre de logements neufs accessibles aux personnes handicapées à 20 % au lieu de 100 % », pointe Arnaud de Broca.

« On attend les candidats, les troisièmes couteaux ça ne nous intéresse pas ! »

Le troisième point fait écho au témoignage des familles : « Il faut garantir la qualité de l’accompagnement des personnes handicapées en établissements, mais aussi à domicile ». Le collectif demande aussi « un revenu d’existence pour les adultes handicapés qui ne peuvent pas travailler, ce que ne sont pas l’AAH ou les pensions d’invalidité ». Dernière proposition : « Renforcer la participation des personnes handicapées à la définition de la politique publique ». Pourtant, ce gouvernement a réuni un Comité interministériel du handicap tous les six mois, de nombreuses rencontres sur le sujet… « Les visios se sont enchaînées, mais ce n’est pas ça qui fait une concertation, balaie Arnaud de Broca. Nous n’avons pas eu l’impression d’être traités comme des partenaires. »

A voir si ces ambitieuses demandes trouveront écho les 3 et 15 mars, rendez-vous qui sert de signal de l’intérêt, ou non, des prétendants à l’Elysée. Le collectif assure avoir reçu quelques réponses positives. « On attend les candidats, les troisièmes couteaux ça ne nous intéresse pas !, prévient son président. Peut-être que les candidats pourront s’intéresser aux 12 millions de personnes [touchées par un handicap]… et autant d’électeurs. »

Source 20 MINUTES.

Les Ehpad privés, poids lourds de l’économie française…

Dans un livre enquête, le journaliste Victor Castanet met en cause Orpea, géant de l’accueil des personnes âgées qui a dû suspendre sa cotation en Bourse.

Le taux d'encadrement dans les établissements privés commerciaux est inférieur à celui des établissements publics.

 

Tempête dans la «Silver economy». La publication du livre enquête «Les Fossoyeurs» du journaliste Victor Castanet a fait plonger l’action du groupe de maisons de retraite Orpea, ciblé par l’ouvrage. Le cours de l’action dévissait ainsi de 15% à la Bourse de Paris. La veille, la cotation avait été suspendue.

Orpea entraîne dans sa chute d’autres groupes de maisons de retraite cotés en Bourse, comme Korian, qui a vu son titre baisser de 14% lundi, ainsi que LNA Santé (-5,2%). Car l’ouvrage met une nouvelle fois le doigt sur les manquements de certains établissements dans le traitement des personnes âgées. Victor Castanet décrit un troisième âge bridé par le rationnement des produits alimentaires et sanitaires, et mal encadré en raison du manque de personnel.

Encadrement moindre

Selon la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA) les 7502 Ehpad français accueillaient, en 2020, 601.300 résidents. 51% sont accueillis dans des établissements publics, 29% dans des établissements privés à but non lucratif et 20% dans des établissements privés commerciaux. Ces derniers ne représentent donc qu’une partie de l’accueil en France, mais ils ont contribué à faire évoluer l’offre vers une «premiumisation», avec davantage d’activités notamment.

Cette évolution tire en revanche les prix vers le haut: alors que le tarif moyen d’une chambre seule en Ehpad est de 2004 euros par mois en France, les tarifs médians dans les établissements privés commerciaux dépassent généralement ce prix car il est librement fixé. Leur médiane se situe donc plutôt autour de 2500 euros, voire 3000 euros dans les métropoles françaises et leur banlieue. Un chiffre à mettre en perspective avec le montant moyen de la pension de retraite en France, qui était de 1393 euros nets en 2019 selon la Drees. Dans certains établissements destinés à une clientèle financièrement à l’aise, les prix peuvent même atteindre 6000 à 7000 euros.

Vieillissement de la population

Malgré ces prix plus élevés, les Ehpad privés commerciaux ont en général un ratio salariés-résidents plus faible que celui des établissements publics. Dans le public, le taux d’encadrement médian est ainsi de 72,1 équivalents temps plein (ETP) pour 100 places en 2018, contre 52,3 ETP dans le secteur privé commercial, moins subventionné. Ça ne l’empêche pas, grâce à ses charges réduites, de dégager des résultats financiers enviables: en 2019, soit avant la crise sanitaire, le chiffre d’affaires de Korian était de 3,612 milliards d’euros. Celui d’Orpea s’établissait à 3,74 milliards d’euros.

Malgré leurs déboires et la préoccupation grandissante du public face aux conditions d’accueil des aînés, les Ehpad privés ont conquis à force d’investissements un rôle moteur dans ce secteur. Ainsi, selon Ilona Delouette, chercheuse à l’université de Lille et auteure d’une thèse sur la prise en charge de la dépendance interrogée par Le Monde, les groupes privés créent désormais «40% des nouvelles places d’accueil». Et ce, alors que la population française ne cesse de vieillir, et que les personnes accueillies dans les maisons de retraite sont de plus en plus dépendantes. Ainsi, en 2040, l’Insee anticipe que 1,2 million de personnes seront dépendantes en France, contre 800.000 actuellement.

Source LE FIGARO.

 

Affaire Orpea : Financement, logistique… Comment organiser le maintien à domicile d’une personne âgée pour éviter l’Ehpad ?…

DEPENDANCE – Au-delà du scandale des Ehpad Orpea, le désir de bien vieillir chez soi anime depuis longtemps les personnes âgées en perte d’autonomie.

Affaire Orpea : Financement, logistique... Comment organiser le maintien à domicile d'une personne âgée pour éviter l'Ehpad ?...

 

  • Manque de soins, manque de couches, manque de qualité des repas : les révélations concernant les Ehpad du groupe Orpea mettent de nouveau en lumière les dysfonctionnements importants qui peuvent exister au sein des établissements pour personnes âgées dépendantes.
  • Pour les séniors, le maintien à domicile est le moyen de bien vieillir, dans le confort de sa maison, mais en cas de perte d’autonomie, il est nécessaire de mettre en place un accompagnement dédié.
  • Avec quelques aménagements et des aides humaines, perte d’autonomie et maintien à domicile ne sont pas incompatibles.

« Jamais je ne pourrais placer ma mère en Ehpad. Pour moi, ce serait la mettre dans un mouroir. » Pour Esther comme pour de nombreux Français, l’installation d’un parent en Ehpad ne doit être que la solution de dernier recours, lorsque le degré de dépendance ne permet plus de rester à son domicile. Un avis partagé par la majorité des personnes âgées, animées d’une volonté farouche de rester chez elles, dans le confort du cocon où elles ont vécu en autonomie des décennies durant. Et forcément, le scandale des Ehpad Orpea ne fait que renforcer la défiance à l’égard de ces établissements, tout comme le désir des séniors de bien vieillir à la maison.

Mais en cas de perte d’autonomie, quand l’état de santé ne permet plus d’accomplir les tâches du quotidien et que des soins sont nécessaires, la dépendance est-elle encore compatible avec le maintien à domicile ? Avec quelques aménagements et le déploiement d’une aide humaine, c’est tout à fait possible. Et sans y laisser sa chemise, grâce à des dispositifs d’accompagnement. Pour les premiers concernés et leurs proches, c’est une solution plébiscitée.

Adapter l’aménagement du domicile à la perte d’autonomie

Quand la maladie neurodégénérative de sa mère a évolué d’un cran, Esther, jeune quadra parisienne, a pris toutes ses dispositions pour lui permettre de rester chez elle, en province. « Pour concilier sa perte d’autonomie avec le maintien à domicile, la première chose a été d’adapter son logement à ses besoins. Elle a quitté sa maison à étage pour un appartement de plain-pied, et tout près des commerces pour qu’elle puisse faire de petites courses à pied en toute autonomie, vu qu’elle ne peut plus conduire. Et chez elle, exit la baignoire et les risques de chute associés, je lui ai fait installer une douche à l’italienne avec un siège et des rampes. J’ai aussi fait refaire les sols en privilégiant des lames en PCV, poursuit-elle. Non seulement c’est moins douloureux que du parquet ou du carrelage en cas de chute, mais en cas d’incontinence, c’est aussi très facile à nettoyer pour les proches ou les aides à domicile. J’ai aussi installé des interrupteurs lumineux et des ampoules à détecteurs de mouvement qui s’allument automatiquement : des petites précautions qui ne coûtent pas cher ».

Douche de plain-pied, lit médicalisé ou encore rampe d’accès, il existe « des solutions pratiques et faciles à appliquer pour améliorer la qualité de vie dans le logement et favoriser l’autonomie », indique le service d’évaluation de l’allocation personnalisée d’autonomie (APA) du conseil départemental d’Indre-et-Loire. Et lorsque le logement n’est pas de plain-pied, un monte escalier peut également être recommandé lorsque la chambre et les sanitaires se trouvent à l’étage.

Assurer présence, soins et logistique grâce à des aides humaines

Autre étape indispensable pour compenser la perte d’autonomie : mettre en place un accompagnement humain pour toutes les tâches que la personne âgée dépendante ne peut plus accomplir seule. Et les besoins à couvrir peuvent être larges : ménage, courses, préparation des repas… mais aussi lever et coucher, toilette ou encore soins infirmiers. « Ma mère a une aide quotidienne, pour prendre sa douche et veiller à ce qu’elle prenne bien ses médicaments », détaille la jeune femme, qui vit à 300 km de sa mère, mais qui peut compter sur sa famille proche. « Sa sœur vit à seulement 15 minutes, elle vient la voir, lui fait des courses et l’accompagne à ses rendez-vous médicaux ».

Et « pour le bien-être comme pour la stimulation intellectuelle et physique, c’est important, quand l’état de santé le permet, de veiller à ce que son parent ait des interactions, des activités, conseille Esther. J’ai inscrit ma mère à un club de tricot, ça peut paraître bête, mais ça lui fait beaucoup de bien : elle voit du monde, et se sent utile et valorisée en tricotant de superbes pulls et écharpes pour la famille ».

Assurer la sécurité à distance

Mais quand on ne vit pas près de son parent dépendant, le risque de chute ou de tout autre accident domestique ou de santé est source de crainte. Pour rassurer tout le monde, des dispositifs permettent d’assurer la sécurité de son proche parent à distance. Ainsi, il existe des bips à porter en pendentif, que l’on peut activer en cas de chute et ainsi déclencher l’envoi de secours. Ou encore des bracelets détecteurs de chutes et malaises, munis de capteurs qui analysent l’activité biométrique de son porteur. D’autres font aussi le choix d’équiper le logement de leur parent d’un système de vidéosurveillance.

Esther, qui a en commun avec sa maman d’être une geek, a trouvé l’objet parfait pour se rassurer tout en s’assurant d’emporter l’adhésion de sa mère. « Le bip était une option intéressante mais elle m’a dit : « je ne veux pas de ce truc de vieux ». Ce n’était même pas la peine d’insister, alors je lui ai offert une montre connectée dernier cri, celle de la marque à la pomme, qui propose un tas de fonctionnalités santé très performantes. Elle a un détecteur de chute : si ma mère tombe, la montre lui demande si elle va bien, et si elle ne répond pas, elle déclenche l’envoi de secours avec transmission des coordonnées GPS. Elle peut aussi réaliser un électrocardiogramme et envoyer une alarme en cas d’arythmie ou de tachycardie, et comme elle a aussi des soucis cardiaques, ce n’est pas négligeable ! Et a aussi un podomètre intégré, qui permet de voir si elle pratique suffisamment d’activité physique douce. Et toutes ces données, j’y ai accès et suis en mesure de les transmettre au besoin à son médecin. Pour moi qui suis à distance, c’est un soulagement ».

Des démarches pour bénéficier d’une prise en charge financière

Mais entre les aménagements et l’accompagnement au quotidien, le maintien à domicile a un coût que tous les séniors ne sont pas en mesure de supporter. Pour faire face à ces dépenses, il est possible de bénéficier d’aides financières. « Quand il a fallu mettre tout ça en place pour ma mère, j’ai déposé un dossier d’allocation personnalisée d’autonomie (APA) auprès du département, qui est la collectivité en charge de ces aides financières au maintien à domicile des personnes dépendantes », explique Esther. Des aides accessibles selon des critères d’éligibilité, de ressources, et en fonction des besoins de la personne. « Quelqu’un est venu chez ma mère, a visité son logement, a évalué ses revenus, ainsi que ses besoins au regard de sa pathologie, afin d’évaluer son GIR : c’est une grille qui détermine le niveau de perte d’autonomie. Ces éléments ont permis de déterminer un programme d’aide personnalisé indiquant le nombre d’heures d’aide à domicile et les soins infirmiers dont ma mère avait besoin, et l’aide financière à laquelle elle pouvait prétendre. Ensuite, j’ai pu contacter des associations d’aide à domicile pour mettre tout ça en place ».

« Le système fiscal intervient aussi par le biais d’un crédit d’impôt à hauteur de 50 % des dépenses, avec un plafond de 12.000 euros », précise la Fédération des Services à la Personne et de Proximité (Fédésap). « Ma mère en a bénéficié pour l’installation de sa salle de bains », confirme Esther. Mais la jeune femme le sait, « un jour, elle ne sera plus en capacité de vivre seule, alors je la prendrai chez moi. Ma volonté et la sienne, c’est qu’elle n’aille jamais en Ehpad, où on compte les couches et le fric. Pour ce cas de figure, je vendrai certainement son appartement pour acquérir un logement dans lequel elle pourrait vivre avec ma famille et moi. Mais tout le monde n’a pas cette possibilité, et cela génère des inégalités. A quand un plan gouvernemental ambitieux pour accompagner le maintien à domicile de nos aînés ? Ça devrait être un enjeu de la campagne présidentielle ! »

Source 20 MINUTES.

Brest. Ils innovent pour améliorer le confort des enfants en situation de handicap…

À Brest (Finistère), des chercheurs d’horizons variés ont pour objectif commun de développer la recherche et l’innovation pour la réadaptation et le développement de l’enfant en situation de handicap. Avec des objectifs concrets.

Le projet de Rodolphe Bailly (à droite) consiste à évaluer l’intérêt de stages intensifs chez des jeunes enfants atteints de paralysie cérébrale, afin qu’ils acquièrent de nouveaux gestes, comme ici, la peinture.

 

Derrière le nom un peu barbare de BEaCHILD, on trouve un nouveau groupement d’intérêt scientifique (GIS) visant à améliorer, grâce à l’innovation et la recherche, le confort et l’autonomie des enfants en situation de handicap.

BEaCHILD a vu son existence officialisée, le 12 janvier 2022, à l’occasion d’une signature de convention entre l’Université de Bretagne occidentale, le CHU de Brest (Finistère), la Fondation ILDYS et l’école d’ingénieurs IMT Atlantique.

Qui le compose ?

Accueilli au Laboratoire du traitement de l’information médicale de l’Inserm et sur le site de Ty-Yann de la Fondation Ildys, il regroupe des chercheurs d’horizons variés (médecine physique et de réadaptation, pédiatres, kinésithérapeutes, psychologues, ingénieurs…).

Parmi leurs domaines de recherche, « la compréhension du mouvement, afin de répondre à des questions très concrètes telles que : mon enfant va-t-il marcher ? Saura-t-il s’habiller seul ? » énumère le professeur Sylvain Brochard, responsable et coordinateur du GIS.

Quels travaux en cours ?

Parmi les projets en cours, Juliette Ropars, pédiatre à Brest, travaille « à mieux évaluer les besoins des enfants atteints de myopathie de Duchenne », maladie génétique provoquant une dégénérescence progressive de l’ensemble des muscles de l’organisme.

Rodolphe Bailly, kinésithérapeute, évalue l’intérêt des stages intensifs chez les très jeunes enfants (de 1 à 4 ans) atteints de paralysie cérébrale. Pour 110 enfants, il s’agissait, lors de ces sessions intensives, d’atteindre des objectifs du type « apprendre à couper leur viande, faire leurs lacets ».

Enfin, Amandine Dubois, psychologue, s’interroge sur « la douleur induite par les soins administrés aux enfants atteints d’un handicap moteur, et vivant en institut ».

Source OUEST FRANCE.

Corse – Le secteur d’aide à la personne à domicile recrute…

Activité essentielle dans le maintien à domicile des personnes en perte d’autonomie, le secteur du soin à domicile recrute en Corse.

Dans les villes comme dans les villages, on manque en effet de bras dans ce secteur.

AVEC recrute dans un secteur en manque de main d'œuvre

 

Des métiers essentiels pour le maintien de la vie à la ville comme à la campagne

Comme d’autres secteurs, celui des services à domicile souffre d’une pénurie de main d’œuvre, au point que des campagnes de recrutement sont lancées notamment comme le groupe AVEC qui compte 10 agences en Corse, et qui recherche des assistantes de vie, des aides à domicile, et des aides-soignantes ou encore des infirmiers ou des AMP, les aides médico-psychologiques.

Autant des métiers essentiels quand une personne en perte d’autonomie n’est pas assistée de ses proches pour les gestes quotidiens, ou les soins indispensables pour vivre et vieillir dignement.

Actuellement, le groupe AVEC que l’on peut trouver sur internet sur AVEC.fr emploi environ 300 personnes en corse

Source FRANCE BLEU.

Handicap : une réforme pour améliorer l’autonomie des personnes handicapées…

Sophie Cluzel est en Sarthe ce lundi. La secrétaire d’Etat en charge des personnes handicapées vient présenter une réforme des aides techniques mise en place par le gouvernement.

Son objectif : faciliter des démarches et améliorer l’autonomie des bénéficiaires de ces aides.

Sophie Cluzel, Secrétaire d'Etat en charge des personnes en situation de handicap

 

« Bénéficier d’une aide technique adaptée au projet de vie de la personne relève du parcours du combattant« . C’est Olivier Véran, le ministre de la santé qui le dit.  Sophie Cluzel le reconnait, les personnes souffrant d’un handicap ont parfois du mal à s’y retrouver dans les aides qui leur sont allouées.  C’est pourquoi  » cette réforme a pour but de leur faciliter la vie » explique la secrétaire d’Etat aux personnes handicapées .

Pour y parvenir, le gouvernement veut déployer des équipes locales dans les régions pour orienter les bénéficiaires dans cette jungle administrative.  » Pour simplifier le parcours de l’usager, des ergothérapeutes vont évaluer les besoins, proposer les différentes aides techniques et surtout s’assurer qu’elles sont bien prise en charge« . Car acquérir un fauteuil roulant ou un déambulateur coûte cher. Et même si la Sécurité sociale prend en charge une partie du coût, le bénéficiaire doit parfois mettre la main à la poche. « Il faut diminuer le reste à charge qui est très important« .  Car ces aides sont loin d’être un luxe. Elles doivent améliorer l’autonomie des personnes âgées ou handicapées. « Avoir du matériel adapté, c’est être capable de surmonter les obstacles du quotidien » rappelle Olivier Véran.

Sophie Cluzel attendue au tournant

Mais la venue de la secrétaire d’Etat est aussi l’occasion pour certaines personnes de manifester leur colère à propos du mode de calcul de l’allocation adulte handicapé. Depuis 1975, les associations se battent pour que cette aide ne tienne pas compte des revenus du couple mais uniquement de ceux du bénéficiaire. Ce qui permettrait là aussi aux personnes handicapées de ne pas dépendre financièrement de leurs conjoints.

Stéphanie Simon souffre depuis 17 ans d’une maladie neuro-musculaire qui l’empêche de travailler. En compensation, elle percevait, chaque mois, jusqu’à cet été,  904 euros d’allocation adulte handicapé. Mais depuis que ses deux enfants ne sont plus à charge, cette aide a fondue puisqu’elle ne touche plus que 29 euros par mois. Car son époux travail ( il touche 1.800 euros par mois) et son revenu est pris en compte dans le calcul.

« Je me restreint au maximum, il faut que je demande à chaque fois si je peux faire un achat, je suis obligée de réclamer comme une enfant« , raconte celle qui est aussi la représentante en Sarthe d’APF France handicap. Elle souhaite donc que les députés de la majorité ne s’opposent pas à cette réforme de justice sociale selon elle.

« Cette allocation adulte handicapé est un minima social qui existe depuis plus de 30 ans, qui est calculé comme tous les minima sociaux sur le revenu des conjoints » répond Sophie Cluzel au micro de France Bleu Maine. La secrétaire d’Etat explique que d’autres aides existent pour garantir l’indépendance financière des personnes handicapées.  » C’est la prestation de compensation du handicap dont nous avons justement augmenté le plafond. Plus de 120.000 personnes en couple vont voir leurs allocations adultes handicapés remonter en moyenne de 120 à 150 euros » se défend la ministre.

Source FRANCE BLEU.

Handicap : 9 solutions digitales au service de l’autonomie…!

Le numérique s’impose de plus en plus comme un véritable levier pour l’inclusion.

Ainsi, plusieurs produits et services ont été développés afin de faciliter l’autonomie des personnes avec autisme ou porteuses de handicaps.

Quel que soit le pays, y compris à revenu faible, des outils adaptés et abordables existent.

Petit panorama.

 

#1 SignBook : en Jordanie, une application mobile pour accompagner les personnes sourdes et mal entendantes

Co-fondé en 2018 par Anas Shtiwi, SignBook aide les personnes sourdes et mal entendantes dans leur quotidien via trois fonctionnalités : la communication vidéo en temps réel avec un interprète en langue des signes arabe, le scan de code-barre pour accéder aux informations essentielles d’un produit, d’un médicament, ainsi que la traduction et la publication des dernières actualités. Poussée auprès des prestataires de services (opérateurs de téléphonie, banques, entités gouvernementales…) qui la proposent ensuite aux utilisateurs, l’application SignBook a été développée avec le soutien technique d’Orange en Jordanie.

˃ SignBook

#2 Accessible Jordan : la Jordanie accessible à tous

C’est pour pouvoir circuler en toute autonomie qu’Aya Aghabi, en chaise roulante depuis un accident de voiture, a créé le site accessiblejordan.com en septembre 2017. Mis au point avec le soutien d’Orange Jordan, il permet aux personnes ayant un handicap moteur, visuel ou des problèmes de mobilité, d’effectuer une recherche de lieux accessibles par typologie : restaurants, sites touristiques, parcs, hôtels… Une petite description du lieu est fournie à chaque fois, avec la possibilité de noter le site en termes d’accueil et de niveau d’accessibilité.
La mère d’Aya, qui a repris le flambeau après le décès de sa fille en 2019, mène le projet encore plus loin en créant des actions de sensibilisation au handicap dans les écoles et en lançant une application mobile, toujours avec le soutien d’Orange Jordan.

˃ Accessible Jordan

#3 Confort+ : une solution pour améliorer le confort de navigation en ligne

Mis au point par Orange, Confort+ est une extension de navigateur qui améliore l’expérience des utilisateurs, notamment ceux ayant un handicap moteur, visuel ou cognitif (dyslexie par exemple). Augmenter la taille des polices, accentuer le contraste des couleurs, modifier les mises en page ou naviguer par pointage sont quelques-uns des réglages offerts par Confort+. Un seul paramétrage suffit pour que tous les sites web prennent en compte les préférences de l’utilisateur.
Disponible en OpenSource, Confort+ est téléchargeable gratuitement sur les navigateurs Firefox, Chrome et Internet Explorer 11.

˃ Confort +

#4 Police de caractère Accessible-DfA

La police d’écriture Accessible-DfA, déposée en OpenSource, permet aux personnes en difficulté de lecture – comme les personnes malvoyantes ou dyslexiques – de lire avec davantage d’aisance. Les confusions entre caractères sont minimisées : le i, le l et le 1 sont bien distincts, le O et le 0 ne se mélangent plus. De même, l’ensemble des caractères du français, comme les majuscules accentuées (ÀÉÈÊÇ), les guillemets (« ») et les cadratins (—) sont disponibles et bien lisibles.

˃ Police Accessible-DfA

#5 Signs@Work : le dictionnaire connecté de la langue des signes au travail

Pour faciliter l’inclusion professionnelle des collaborateurs sourds dans un monde numérique, les Orange Labs ont développé un lexique collaboratif de la langue des signes française (LSF). Utilisé comme un réseau social par les communautés et les métiers de l’entreprise, Signs@Work permet d’inventer de nouveaux signes, de rechercher un concept ou un terme, et de voter pour les néologismes proposés (« Hackathon », « Cloud », « Coopnet » …).
Disponible en OpenSource, Signs@Work est un projet financé par la Mission Insertion Handicap d’Orange.

˃ Signs@Work

#6 SantéBD : l’accès aux informations de santé en ligne pour tous

Permettre à chaque patient, même fragile, d’être acteur de sa santé et de participer aux décisions médicales qui le concernent : tel est l’objectif de la plateforme numérique SantéBD. Mise au point par l’association CoActis Santé en partenariat avec la Fondation Orange, elle explique différentes pathologies, les consultations et soins associés sous forme de bandes-dessinées personnalisables, de posters et de vidéos. Parmi les 50 thèmes de santé illustrés : le cancer, les soins dentaires ou encore, la prise en charge de la douleur chez les patients atteints d’un handicap moteur ou mental.
SantéBD est disponible gratuitement en ligne et via l’application mobile.

˃ SantéBD

#7 Tsara : le jeu pédagogique pour mieux comprendre l’autisme

TSARA (Trouble du spectre de l’autisme et recommandations aux aidants) est un learning game pour sensibiliser à l’autisme et aider les proches de personnes autistes dans leur quotidien. Développé en français et en anglais par le Centre régional pour l’enfance et l’adolescence inadaptée (CREAI) grâce au soutien de la Fondation Orange, le jeu reproduit des scènes de la vie réelle : à l’école, chez le médecin, au restaurant, etc. Ces mises en situations s’accompagnent de recommandations et de bonnes pratiques pour avoir les bonnes réactions et les meilleures réponses possibles en présence d’une personne qui présente des troubles autistiques.
Application mobile gratuite, le jeu met en scène des situations de la vie potentiellement problématiques pour les personnes avec autisme et leur entourage. Un quiz propose différentes réponses pour chaque situation, avec des gains de points à la clé. Les réponses, issues des recommandations d’experts, s’accompagnent de contenus complémentaires sur l’autisme : conseils, guides, vidéos…
La Fondation Orange, qui soutient depuis 30 ans la cause de l’autisme, est le mécène principal du projet.

˃ Tsara

#8 Autisme Info Service : le premier dispositif d’information national

Aux personnes avec autisme, leurs proches et leurs aidants partout en France, Autisme Info Service propose un dispositif gratuit d’écoute et d’information par téléphone et par e-mail. Comment reconnaitre les premiers signes d’autisme chez son enfant ? Vers qui se tourner pour obtenir un diagnostic ? Quels outils et méthodes pour mieux accompagner une personne avec autisme ? Le service répond à toutes ces questions et bien d’autres.
La Fondation Orange est l’un des partenaires fondateurs du dispositif.

˃ Autisme Info Service

#9 Le Cube : de la réalité virtuelle pour réduire l’anxiété des enfants avec autisme

Le Cube est un dispositif de réalité virtuelle immersive conçu pour aider les enfants avec autisme à mieux faire face aux divers stimuli visuels et auditifs de leur environnement quotidien. Ce projet, porté par le Centre d’excellence autisme du CHRU de Tours et soutenu par la Fondation Orange, s’illustre par la garantie d’une restitution réaliste de l’environnement de l’enfant, grâce à des images à 180° tournées dans les lieux précis qu’il fréquente. Placé ensuite dans une cabine d’immersion à cinq faces de 3 m x 3 m, l’enfant sera accompagné et soutenu par des professionnels de santé. Les bénéfices attendus pour l’enfant sont nombreux : meilleure capacité de gestion de l’état émotionnel, ainsi que meilleur ajustement comportemental dans la vie quotidienne, les sorties et l’ambiance de l’école ou du collège. Cela devrait également permettre aux proches d’être plus sereins, notamment quand ils sont avec l’enfant dans des environnements multi stimulants. À terme, cette innovation pourrait être étendue aux adultes ou à d’autres enfants, notamment dans le cadre de bilans socio-adaptatifs ou d’examens complémentaires.

Source ORANGE.

Budget 2022 : Le gouvernement annonce 400 millions d’euros pour le « grand âge »…

AUTONOMIE – Le gouvernement veut recruter du personnel, notamment dans les Ehpad, mais aussi valoriser les soins à domicile.

Budget 2022 : Le gouvernement annonce 400 millions d’euros pour le « grand âge »

 

Le gouvernement va débloquer en 2022 « plus de 400 millions d’euros » de financements nouveaux pour l’aide aux personnes âgées, via notamment des créations de postes en Ehpad et un « tarif plancher » pour mieux rémunérer les interventions à domicile, a annoncé ce jeudi Jean Castex. Sur ce total, 240 millions d’euros seront fléchés vers les services d’aide à domicile : alors qu’actuellement la prise en charge diffère d’un département à l’autre, les prestataires percevront désormais au moins 22 euros par heure d’intervention, partout en France, a précisé le Premier ministre lors d’un discours à Autun (Saône-et-Loire).

Ce « financement public minimum », ou « tarif plancher », vise à « sécuriser » les services à domicile et à « réparer une iniquité », a souligné le chef du gouvernement, qui a rendu visite dans la matinée à une dame de 95 ans bénéficiant de ce type d’intervention, dans un petit village bourguignon. Actuellement, « plus de la moitié des heures effectuées […] sont rémunérées sous ce niveau » de 22 euros, a pointé Jean Castex, accompagné de ses ministres de la Santé et des Solidarités, Olivier Véran, et de l’autonomie, Brigitte Bourguignon.

10.000 soignants et soignantes en plus d’ici cinq ans

En plus de ce tarif plancher, les services d’aide à domicile pourront prétendre à un financement complémentaire de trois euros de l’heure, s’ils s’engagent dans une « démarche qualité », par exemple en assurant des prestations le soir et le week-end, ou en proposant des formations à leurs salariés. Le gouvernement a par ailleurs « sanctuarisé » dans le budget 2022 de la Sécu des financements pour augmenter les effectifs dans les établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad), a annoncé Jean Castex, qui s’exprimait après avoir visité l’une de ces structures à Autun.

L’objectif est d’atteindre 10.000 postes supplémentaires de soignants « d’ici cinq ans ». En comptant les 10.000 emplois supplémentaires déjà financés depuis 2017, la hausse des effectifs soignants atteindra donc 10 % entre 2017 et 2025, selon lui. Le gouvernement va également instaurer un « nouveau système de rémunération pour les soins infirmiers à domicile », afin que les professionnels concernés « puissent passer plus de temps » auprès des plus âgés, généraliser les astreintes d’infirmiers de nuit dans tous les Ehpad, et garantir la présence d’un médecin coordinateur au moins deux jours par semaine dans toutes les structures.

Les services à domicile bénéficieront par ailleurs d’un financement dédié pour mettre en place une « porte d’entrée unique » afin que les familles n’aient plus à gérer la « charge administrative » consistant à coordonner les différentes interventions.

Source 20 MINUTES.