Handicap : une réforme pour améliorer l’autonomie des personnes handicapées…

Sophie Cluzel est en Sarthe ce lundi. La secrétaire d’Etat en charge des personnes handicapées vient présenter une réforme des aides techniques mise en place par le gouvernement.

Son objectif : faciliter des démarches et améliorer l’autonomie des bénéficiaires de ces aides.

Sophie Cluzel, Secrétaire d'Etat en charge des personnes en situation de handicap

 

« Bénéficier d’une aide technique adaptée au projet de vie de la personne relève du parcours du combattant« . C’est Olivier Véran, le ministre de la santé qui le dit.  Sophie Cluzel le reconnait, les personnes souffrant d’un handicap ont parfois du mal à s’y retrouver dans les aides qui leur sont allouées.  C’est pourquoi  » cette réforme a pour but de leur faciliter la vie » explique la secrétaire d’Etat aux personnes handicapées .

Pour y parvenir, le gouvernement veut déployer des équipes locales dans les régions pour orienter les bénéficiaires dans cette jungle administrative.  » Pour simplifier le parcours de l’usager, des ergothérapeutes vont évaluer les besoins, proposer les différentes aides techniques et surtout s’assurer qu’elles sont bien prise en charge« . Car acquérir un fauteuil roulant ou un déambulateur coûte cher. Et même si la Sécurité sociale prend en charge une partie du coût, le bénéficiaire doit parfois mettre la main à la poche. « Il faut diminuer le reste à charge qui est très important« .  Car ces aides sont loin d’être un luxe. Elles doivent améliorer l’autonomie des personnes âgées ou handicapées. « Avoir du matériel adapté, c’est être capable de surmonter les obstacles du quotidien » rappelle Olivier Véran.

Sophie Cluzel attendue au tournant

Mais la venue de la secrétaire d’Etat est aussi l’occasion pour certaines personnes de manifester leur colère à propos du mode de calcul de l’allocation adulte handicapé. Depuis 1975, les associations se battent pour que cette aide ne tienne pas compte des revenus du couple mais uniquement de ceux du bénéficiaire. Ce qui permettrait là aussi aux personnes handicapées de ne pas dépendre financièrement de leurs conjoints.

Stéphanie Simon souffre depuis 17 ans d’une maladie neuro-musculaire qui l’empêche de travailler. En compensation, elle percevait, chaque mois, jusqu’à cet été,  904 euros d’allocation adulte handicapé. Mais depuis que ses deux enfants ne sont plus à charge, cette aide a fondue puisqu’elle ne touche plus que 29 euros par mois. Car son époux travail ( il touche 1.800 euros par mois) et son revenu est pris en compte dans le calcul.

« Je me restreint au maximum, il faut que je demande à chaque fois si je peux faire un achat, je suis obligée de réclamer comme une enfant« , raconte celle qui est aussi la représentante en Sarthe d’APF France handicap. Elle souhaite donc que les députés de la majorité ne s’opposent pas à cette réforme de justice sociale selon elle.

« Cette allocation adulte handicapé est un minima social qui existe depuis plus de 30 ans, qui est calculé comme tous les minima sociaux sur le revenu des conjoints » répond Sophie Cluzel au micro de France Bleu Maine. La secrétaire d’Etat explique que d’autres aides existent pour garantir l’indépendance financière des personnes handicapées.  » C’est la prestation de compensation du handicap dont nous avons justement augmenté le plafond. Plus de 120.000 personnes en couple vont voir leurs allocations adultes handicapés remonter en moyenne de 120 à 150 euros » se défend la ministre.

Source FRANCE BLEU.

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