Accessibilité, confinement et réseaux sociaux : le handicap en question…

C’était l’un des grands absents de cette page électorale : le handicap ! On en parle ensemble avec notre tribu : Fred Ballard, Murielle Giordan, Fabien Emo et bien évidemment Willy Rovelli en direct de Fort Boyard où les tournages de l’été ont commencé ! 

Accessibilité, confinement et réseaux sociaux : le handicap en question.  Image d'illustration

 

L’accessibilité aux magasins : toujours un problème malgré la loi

Eliane fait partie de l’association APF France Handicap qui intervient dans divers lieux publics pour veiller à leur accessibilité : « Nous avons des figurines pour nous montrer si c’est accessible ou pas du tout, les efforts fournis ». L’accessibilité demeure un grand souci en France selon notre invitée : « Il y a des magasins où l’on est obligé de rester à la porte parce que des magasins n’ont rien depuis que la loi est sorti en 2005″. Des problèmes de coût, bien évidemment, mais aussi de volonté : « Il y a des magasins qui ne veulent rien faire. Il y a quelques années, on a fait le tour des magasins de Lorient, quand on nous a vu avec nos fauteuils, certains magasins nous ont fermé la porte ». 

Un témoignage bouleversant

Dans notre podcast, vous allez retrouver le témoignage de Eulalie. Maman de Jarrod, un jeune homme de 24 ans, autiste non-verbale aggravé. Elle revient sur comment la famille a vécu le confinementPerte de repères, peu d’aides extérieures, violence de la part de Jarrod : c’est un quotidien bouleversant et troublant de parents livrés à eux-mêmes. Aujourd’hui le jeune homme récupère. C’est un témoignage fort que nous raconte la maman et c’est à retrouver dans notre podcast

Aller au-delà des clichés !

C’est la mission que s’est fixé Arthur Baucheron au travers du réseau social Tiktok. Handicapé de naissance, il est depuis 17 ans dans un fauteuil roulant et pourtant il reste positif : « Moi je montre qu’on peut être un gars en fauteuil, un jeune qui profite de sa vie, qui voyage, qui sort avec ses amis,.. ». C’est le premier confinement qui va lui donner l’idée de montrer son quotidien sur le réseau social chinois : « Je montre la vie réelle ! Mes galères, sans me renfermer sur mon handicap ». Vous pouvez retrouver Arthur Baucheron dans vos librairies avec son livre Les roues sur Terre chez First Editions !

Vidéo, cliquez ici.

Source FRANCE BLEU.

Trottoirs étroits, rues pavées : à Milly-la-Forêt, le parcours semé d’embûches des personnes en situation de handicap…

Se déplacer dans les rues de la commune relève du parcours du combattant pour les personnes en situation de handicap.

Visite de terrain avec l’Association Soutien déficiences visuelles et l’APF France Handicap.

Milly-la-Forêt, jeudi 14 avril 2022. En raison des trottoirs trop étroits et des pavés peu praticables, Fabienne et son accompagnateur sont obligés d'emprunter la chaussée. LP/Florian Garcia

 

En fauteuil, aidé d’un chien guide ou simplement avec une canne blanche, se déplacer dans les rues de Milly-la-Forêt lorsqu’on est en situation de handicap tourne vite au cauchemar. Chargée d’histoire, la commune tient son inestimable cachet de ses rues pavées, de sa halle médiévale et de ses terrasses de cafés qui grignotent l’espace public.

Mais ce charme, plébiscité par les valides, fait vivre un véritable enfer aux personnes handicapées. Afin de sensibiliser l’opinion publique à l’accessibilité des communes aux personnes en situation de handicap, deux associations ont organisé une déambulation dans les rues de la ville.

Pour cette expérience grandeur nature, l’Association Soutien Déficiences Visuelles (ASDV 91) et l’APF France Handicap ont donné rendez-vous à plusieurs de leurs membres, rue Pachau, à seulement quelques encâblures du centre-ville. Après une rapide présentation, le petit groupe se met en mouvement. À peine la rue traversée, un premier obstacle vient gâcher la fête.

« Le trottoir est trop étroit… On va aller sur la route, ce sera mieux », lance Fabienne à son accompagnateur qui pousse le fauteuil frôlé par les voitures.

Milly-la-Forêt, jeudi 14 avril 2022. A Milly-la-Forêt, les trottoirs sont étroits et pas adaptés au déplacement des personnes en fauteuil.

Sur le trottoir, l’expérience n’est guère plus concluante pour Patrice, déficient visuel de 73 ans. « Pour moi aussi le trottoir est trop étroit, appuie-t-il. Mon accompagnateur ne peut pas rester à côté de moi. Il est obligé de marcher sur la route. »

Cette marche, dangereuse pour l’accompagnateur, l’est également pour Patrice qui, pourtant, est bien sur le trottoir. « Il y a des obstacles en plein milieu, fait remarquer le septuagénaire en faisant référence à une poubelle, rue Saint-Pierre. Ce n’est vraiment pas évident. »


Au bout de la rue, Lydie Mimis, chargée de mission Accessibilité pour APF France Handicap, s’arrête brusquement. « Regardez, il n’y a pas de dévers pour descendre ou monter sur le trottoir. Comment font les fauteuils ? » Fabienne acquiesce : « Si je suis seule, je ne peux pas monter, conclut-elle. »

Autre problème, les passages piétons sont dépourvus de bande podotactile, ces revêtements en relief qui indique la fin du trottoir aux personnes malvoyantes. « Nous avons bien conscience que tous les aménagements ne sont pas possibles, poursuit Pascal Aubert, directeur territorial de l’APF France Handicap pour l’Essonne, la Seine-et-Marne et le Val-de-Marne. Mais il est possible de faire beaucoup mieux. »

Comment concilier accessibilité et patrimoine

Malgré les obstacles, le groupe parvient à regagner le centre-ville. Mais là encore, les embûches sont nombreuses. « À votre avis, comment font les personnes handicapées pour traverser la place, reprend la chargée de mission Accessibilité. Il faut slalomer entre les voitures. Et quand ils y arrivent, ils sont de nouveau confrontés à une marche de la hauteur d’un pavé.

C’est incroyable, les commerçants ont aménagé leur espace pour recevoir des fauteuils mais ces derniers ne peuvent même pas monter sur le trottoir. »

Milly-la-Forêt, jeudi 14 avril 2022. L'Association Soutien Déficiences Visuelles (ASDV 91) a organisé, avec l'APF France Handicap, une déambulation dans le centre de la commune afin de sensibiliser le public au déplacement des personnes en situation de handicap.

Contacté, le maire Patrice Sainsard (SE) reconnaît que concilier accessibilité et patrimoine n’est pas une mince affaire. « À Milly-la-Forêt, les trottoirs et les rues sont étroits, reconnaît-il. Si on élargit les trottoirs, les rues ne seront plus assez grandes. »

Toutefois, l’élu assure que les aménagements de voirie à venir « en tiendront compte ». « Nous allons également installer des bandes rugueuses pour les personnes malvoyantes et rallonger le circuit accessible aux fauteuils roulants qui se trouve devant la maison de retraite, poursuit Patrice Sainsard. Enfin, s’il faut agir en urgence sur un cas précis, nous essaierons de répondre à la demande. »

Source LE PARISIEN.

Lanester- Morbihan. Handicap : « Les obligations légales d’accessibilité ne sont pas respectées »…

L’association France handicap organise une action jeudi 16 juin 2022 dans la galerie marchande du magasin Géant à Lanester (Morbihan), pour évaluer le degré d’accessibilité des magasins.

Lanester. Handicap : « Les obligations légales d’accessibilité ne sont pas respectées »

 

L’association France handicap (APF) est une organisation de représentation et de défense des droits des personnes dites en situation de handicap. Notre association est une association militante et citoyenne qui organise notamment des actions de revendications pour favoriser une inclusion pleine et entière des personnes dites en situation de handicap, dans toutes les différentes sphères sociales qui forment notre société, explique Charles Meur, chargé de mission revendication, accessibilité, sensibilisation, Une de nos revendications premières, afin de garantir cette inclusion totale, s’appuie sur la notion d’accessibilité qui est un élément majeur pour favoriser l’accès à un ensemble de biens et de services.

De nombreux magasins ne sont pas accessibles

La loi de 2005 sur l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes en situation de handicap ainsi que l’arrêté du 20 avril 2017, « relatif à l’accessibilité aux personnes handicapées des établissements recevant du public lors de leur construction et des installations ouvertes au public lors de leur aménagement » fixent des obligations légales et des réglementations spécifiques afin que l’espace public et les établissements recevant du public (ERP) soient accessibles aux personnes dites en situation de handicap.

De nombreux ERP ne sont encore à ce jour pas accessible, sans qu’aucun plan de sanction n’a été envisagé par les préfectures ; ce qui réduit considérablement l’accès aux biens et aux services pour l’ensemble des citoyens et contraint de ce même fait le périmètre de vie, l’autonomie et la dignité d’une partie de la population, précise le responsable.

Évaluer le degré d’accessibilité

À Lanester, cette situation est particulièrement problématique pour l’accès à de nombreux magasins dont la zone commerciale où se situe le magasin Géant, ajoute Charles Meur, Que ce soit les normes réglementaires des cheminements, des sas et portiques, de la hauteur des équipements, les obligations légales ne sont pas respectées.

Pour mettre en évidence cette problématique et revendiquer une autonomie entière au quotidien, l’association met en place une action de revendication jeudi 16 juin 2022, à partir de 14 h, dans le centre commercial, situé au 78, avenue Ambroise-Croizat. « Cette action s’intitule Accéder c’est exister »,précise Charles Meur. À cette occasion, des personnes en fauteuil roulant déambuleront dans certains magasins de la galerie et évalueront le degré d’accessibilité de ces derniers.

Trois signalétiques pour indiquer leur niveau d’accessibilité

Dans les faits, après chacune des visites de ces magasins, trois sortes de panneaux de personnes en fauteuil roulant (environ 1m de hauteur et 80 cm de largeur) pourront être disposés suivant le niveau d’accessibilité de ces mêmes magasins : un vert signifiant un degré d’accessibilité optimal, un orange signifiant un degré d’accessibilité moyen mais avec des efforts ayant tout de même été constatés pour réaliser des aménagements dans ce sens, un rouge signifiant un degré d’accessibilité très insatisfaisant voire nul. Notre action de revendication militante va bien au-delà des intérêts seuls des personnes dites en situation de handicap.

Elle s’appuie sur des notions de justice spatiale, note le chargé de mission L a médiatisation de nos actions est un levier important et nous permet de favoriser l’élan d’une réflexion collective sur des sujets tels que l’inclusion, la participation, la citoyenneté et l’autonomie des personnes dites en situation de handicap mais également sur la notion d’accessibilité des biens et des services fondamentaux pour tous.

Jeudi 16 juin 2022, à partir de 14 h, dans le centre commercial, situé au 78, avenue Ambroise-Croizat.

Source OUEST FRANCE.

Côte-d’Or : 300 personnes âgées ou handicapées vont raconter leur quotidien…

Comment vivent les personnes âgées ou les personnes en situation de handicap ?

Les aides qui leurs sont offertes sont elles pertinentes ?

L’Insee lance une grande enquête pour y voir plus clair. 300 personnes vont être interrogées en Côte-d’Or. 

300 personnes en situation de dépendance seront interrogées en Côte-d'Or

 

Comment  les personnes âgées ou les personnes en situation de handicap arrivent-elles à se débrouiller au quotidien ? Est-ce que les aides auxquelles elles ont droit correspondent vraiment à leurs besoins ? Pour le savoir l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) débute ce 20 avril une vaste étude qui va durer jusqu’en décembre. Des enquêteurs vont se rendre au domicile de 1300 Bourguignons pour évaluer des conditions de vie des personnes dépendantes. 

300 personnes vont être interrogées en Côte-d’Or .« On cherche à mesurer leur qualité de vie, à détailler les aides financières, techniques ou humaines qu’elles peuvent décrocher » explique Robert Viatte, chef du service statistique de l’Insee à Dijon. « Comment vivent ces personnes, qui les aident , quel est leur quotidien ? C’est une enquête qui se déroule au domicile des personnes, et qui peut prendre une heure à une heure et demie d’entretien. »

« Je dois remplir sept dossiers pour changer de fauteuil » – Martine, membre de l’APF

En Côte-d’Or, 300 personnes ont été tirées au sort sur des listes. Elles sont averties par courrier, puis par téléphone par l’enquêteur ou l’enquêtrice qui viendra chez elles.  Les personnes sondées ont l’obligation de répondre mais elles ne devraient pas se faire prier car visiblement elles ont beaucoup de choses à faire remonter : « Moi par exemple, je suis en fauteuil roulant, et si je veux en changer, je dois remplir sept dossiers différents » déplore Martine Cuenot qui œuvre au sein de l’Association des Paralysés de France (APF) à Dijon. « J’ai du recourir à trois assistants sociaux, auxquels il faut à chaque fois répéter ses malheurs. C’est vraiment lourd. Il manque un guichet unique pour effectuer ces démarches. »

« On renonce a certains droits, car tout est très complexe » – Olivier Bertat, un aidant

L’enquête de l’INSEE va aussi donner la parole aux aidants, celles et ceux qui accompagnent les personnes en situation de dépendance. Olivier Bertat préside à Dijon l’association « Envie d’aller plus loin avec mon handicap » et lui aussi a des choses à dire : « Selon la CAF, j’ai droit dans toute ma vie à 66 jours de congés pour assister ma compagne qui est en fauteuil. 66 jours sur 40 ans de carrière alors qu’elle a besoin d’une présence quotidienne » souligne-t-il. « De plus pour poser ces jours, les modalités changent souvent, la France est un pays qui aime la paperasse et il faut remplir des dossiers papiers, c’est loin d’être moderne et efficace. Au bout du compte, on finit par renoncer à ce droit car tout cela devient trop complexe. »

Même écho pour Martine Cuenot qui déplore des aides qui varient « considérablement » du jour au lendemain quand on devient adulte ou quand on dépasse les 60 ans. « Tout cela, alors que notre quotidien lui ne change pas. Bref on raisonne beaucoup trop avec des barèmes et pas avec de l’humain. » L’enquête de l’Insee, conduite au niveau national, sera publiée dans le courant de l’année 2023. Elle devrait alors aider les élus et les pouvoirs publics à affiner le système d’aides en France et le rendre plus pertinent.

Source FRANCE BLEU.

 

Dématérialisation : la double peine pour les personnes en situation de handicap…

Les personnes handicapées doivent s’adapter à la démat’ alors que la plupart des sites internet ou applications ne sont pas conçus pour qu’elles puissent s’en servir…

Dématérialisation : la double peine pour les personnes en situation de handicap...

 

Si l’illectronisme commence à être mieux pris en compte, la question de l’accès aux services numériques des personnes en situation de handicap reste souvent un impensé des sites internet. Légalement, tous les sites, ainsi que les applications mobiles, doivent être adaptés à tous les handicaps depuis 2012.

Dans les faits, le nombre de sites des pouvoirs ­publics vraiment accessibles tourne autour de 4 %, selon le ­Conseil national du numérique. Alors que le gouvernement avait annoncé que 200 des 250 démarches les plus utilisées seraient accessibles en ligne pour tous fin 2022, elles ne sont actuellement que 76.

Selon un sondage pour l’asso­ciation APF France Handicap, 44 % des personnes interrogées estiment néanmoins que l’­accès aux contenus numériques (notamment internet) s’est amélioré depuis 2017, un résultat qui se place devant toutes les autres propositions soumises (accès aux transports et aux lieux ­publics, à l’école, aux soins…). Pas suffisant pour ­certains.

La ­Confédération française pour la promotion sociale des aveugles et des amblyopes a écrit à ­Sophie ­Cluzel, secrétaire d’­Etat chargée des ­Personnes handicapées à l’été 2021. Dans le collimateur : des sites marchands et ­Pronote, le logiciel de gestion de vie scolaire, inutilisable par les enseignants, parents ou élèves déficients visuels.

Action en justice

Sans réponse, elle a décidé d’­aller en justice au moyen d’un recours pour excès de pouvoir devant le ­Conseil d’Etat. Depuis un décret de juillet 2019, un site peut être condamné parce qu’il n’affiche pas sa ­conformité ou non-­conformité au Référentiel général d’amélioration de l’accessibilité. Mais pas parce qu’il n’est pas accessible. Ce que ­conteste l’association, qui ­considère que le gouvernement n’était pas dans son droit, violant ainsi la loi « handicap » de 2005.

En attendant la décision, une pétition lancée en ligne le 25 mars demande la mise en place d’une autorité de contrôle et de sanction.

Source LA GAZETTE DES COMMUNES.

Saint-Gaudens. Face au handicap, l’APF en quête de mobilité…

À l’occasion d’une assemblée générale de l’APF (association des paralysés de France) du Comminges, les membres revendiquent un meilleur accès des personnes handicapées aux transports collectifs saint-gaudinois, avec l’achat d’un véhicule de plus pour ce service. 

Le Movibus roule tout seul, mais pour combien de temps ?

 

Donner plus d’accès aux transports publics du Saint-Gaudinois, voilà la demande principale des membres commingeois de l’APF. Ces personnes à mobilité réduite déplorent « une offre manquante » au niveau du Movibus, le service de transports de la communauté de communes Cœur et Coteaux du Comminges dédié aux personnes en situation de handicap. Movigo (le réseau de bus ordinaires autour de Saint-Gaudens), du fait du matériel existant « ne peut pas toujours convenir pour des personnes handicapées », soutient la référente de l’APF dans le Comminges.

Malgré des réunions avec l’intercommunalité, l’autorité organisatrice du service de transports, les négociations sont en cours mais aucune n’a abouti concrètement. « Face à la demande grandissante, on demande un véhicule supplémentaire pour toutes les personnes qui n’ont pas de moyens de locomotion », poursuit la responsable commingeoise. Elle complète : « il faut réserver le Movibus, sans garantie qu’on l’obtienne aux horaires ou aux jours où on l’a demandé. »

La situation s’aggrave aussi pour les personnes résidant hors des communes limitrophes du Saint-Gaudinois. « Par exemple on ne peut pas aller vers Montréjeau, et les gens de Boulogne ou L’Isle-en-Dodon ont un temps très limité quand ils viennent à Saint-Gaudens, entre leur arrivée et leur retour. »

Plus de demande que d’offre

À la communauté de communes Cœur et Coteaux du Comminges, on reconnaît volontiers l’utilité du Movibus. L’élue en charge des transports, Laure Vigneaux a rencontré la section locale de l’APF il y a un mois à ce sujet. « J’ai bien conscience de leur problématique » glisse-t-elle. « Quand vous habitez Labarthe-Rivière et que vous prenez le TAD (transport à la demande, NDLR), vous mettez une heure et demie pour arriver à Saint-Gaudens, alors que vous ne mettriez que 20 minutes avec le Movibus. »

Le problème, que l’intercommunalité assume, c’est le manque de véhicules pour assurer un service complet. Un seul Movibus circule dans le territoire intercommunal. Ce qui amène à limiter le nombre d’utilisations hebdomadaires du Movibus pour les usagers. Ils n’y ont droit que trois fois par semaine… dans le but de faire profiter toutes les personnes à mobilité réduite de cet unique bus adapté.

Néanmoins, la communauté de communes ne reste pas insensible à la cause de l’APF. Et Laure Vigneaux d’ajouter : « L’idée est de travailler avec eux et le responsable des transports pour adapter le service Movibus, les horaires et même l’achat d’un nouveau véhicule. »

Source LA GAZETTE DU COMMINGES/ LA DEPÊCHE.

Caen. Des personnes porteuses de handicap ont testé des véhicules adaptés…

Les membres de ​« La jeunesse normande en action », créée au sein de l’APF France et regroupant des jeunes de 16 à 35 ans porteurs de handicap, se sont retrouvés à Caen (Calvados) sur l’esplanade devant le Cargö mardi 19 avril 2022 pour tester de nouveaux véhicules adaptés.

Annick Hais, 69 ans, responsable régionale Normandie d’APF, devant un fauteuil roulant tout terrain.

 

Les membres de « La jeunesse normande en action », association créée au sein de l’APF France et regroupant des jeunes de 16 à 35 ans porteurs de handicap, se sont retrouvés à Caen (Calvados) sur l’esplanade devant le Cargö mardi 19 avril 2022.

Ils ont invité trois entreprises françaises ayant créé des moyens de transport comme des trottinettes électriques s’attachant au fauteuil roulant, des vélos permettant d’embarquer le fauteuil roulant ou le fauteuil roulant tout terrain. « Nous voulions faire découvrir les adaptations novatrices pour faciliter nos déplacements en fauteuils roulants », explique Christopher Padox, représentant départemental d’APF France dans la Manche. Mais par-delà ces essais, le groupe Jeunesse normande souhaiterait que les collectivités proposent ces moyens de transport à la location comme elles le font déjà pour les vélos en ville.

Source OUEST FRANCE.

 

Vélos, trottinettes et quads pour personnes en situation de handicap mis en lumière par des jeunes à Caen…

Une dizaine de jeunes adhérents de l’APF France Handicap a organisé une rencontre entre des associations, des élus et le grand public autour des outils de la mobilité inclusive, mardi 19 avril 2022 à Caen.

Toute l'après-midi, les membres de l'APF France Handicap mais aussi des curieux ont testé la trottinette électrique amovible qui s'attache directement au fauteuil roulant.

 

L’objectif : mettre en avant des outils que les personnes en situation de handicap peuvent utiliser pour le loisir et le déplacement en ville.

Sur le parking du Cargö à Caen, ce mardi 19 avril 2022, une présentation de différents outils de la mobilité inclusive a été organisée par des jeunes adhérents de l’APF France Handicap Normandie. Ils ont entre 16 et 35 ans, et depuis plus d’un an, ils travaillent sur l’organisation de cette journée : une rencontre entre le public, les associations du médico-social et des élus pour sensibiliser sur la question de la mobilité pour les personnes en situation de handicap.

Des vélos, des trottinettes et des quads électriques adaptés au fauteuil roulant sont présentés. « C’est la première fois que des jeunes de l’APF se mobilisent, explique Charlène Maturel en charge de la communication au sein de l’APF en Normandie. On voulait démontrer que des jeunes en situation de handicap peuvent mener des projets ensemble. Ils nous ont beaucoup surpris, ils étaient très autonomes. »

« Des produits qui peuvent être installés dans les villes »

« C’est notre première rencontre en face à face avec tous les jeunes. Avec le covid on a surtout fait des visio, explique Padox Christopher, l’un des organisateurs. Par ce projet on a voulu montrer que la jeunesse est présente pour défendre ses droits et qu’on prend la relève. » Ce représentant départemental de la Manche pour APF France Handicap, espère qu’un jour ces produits seront mis à la disposition des personnes en situation de handicap dans les villes.

On met souvent en lumière les emplacements vélos des communes. Nous, on voulait mettre en valeur aussi des produits qui peuvent être installé dans les villes sous la forme de location par exemple.

Padox Christopher, l’un des organisateurs de la journée et représentant départemental de la Manche, APF France Handicap

France 3 Normandie

Un principe que Joseph Mignozzi, fondateur de Benur, a conçu avec son vélo amovible utilisable à la fois par les personnes en fauteuil roulant et les personnes valides. « C’est un modèle à destination des collectivités. Pour un usage partagé », explique celui qui a déjà mis en place ses vélos à Lyon, Montréal, en Irlande, à Arras et à Lourdes.

Ces vélos électriques sont utilisables par les personnes avec ou sans fauteuil roulant.

Des produits inclusifs

Autres entreprises présentes et partenaires du projet, Quadrix, et ses quads pour les randonnées et les balades et Omni avec ses trottinettes amovibles, comme pour les vélos. Un principe qui plait beaucoup à Sixtine Verdon, l’une des organisatrice de cette journée : « Je trouve ça chouette d’avoir des innovations de ce genre et de mettre au même niveau les valides et les personnes en situation de handicap. C’est important car ce sont des personnes comme tout le monde. Je veux montrer qu’on a aussi des rêves, des envies et qu’on peut avoir accès aussi à tout. »

Plongée dans une longue discussion avec Charlotte Alaux, co-fondatrice d’Omni, Franck Marie se renseigne sur la trottinette. Ce Caennais est en fauteuil roulant depuis 27 ans et il est intéressé par le produit. « Moi vieillissant en fauteuil et avec mes problèmes d’épaules, de tendinites et tout je me dis que ça peut être une option. C’est une belle invention ! Et on va pouvoir faire la course! », s’exclame-t-il en direction de son neveu Eliott, juché sur sa propre trottinette.

L’APF France Handicap prévoit d’organiser avec les jeunes adhérents d’autres projets de sensibilisation notamment autour de l’habitat inclusif et de la vie affective, sexuelle et sur la parentalité des personnes en situation de handicap.

Source FRANCE INFO.

 

Témoignages. La sexualité des handicapés, on en parle ? Vidéo…

Malgré l’émancipation des mœurs, le sujet reste un tabou. Parler d’amour, de sentiments et surtout de sexualité quand on souffre de handicap semble difficile.

L’Association APF France Handicap Gironde organisait une journée pour libérer la parole.

Natacha, atteinte d'une maladie orpheline, a toujours envie de séduire même si elle a mis sa vie affective entre parenthèses depuis que sa maladie "est visible".

 

Ils et elles revendiquent le droit à une sexualité épanouie malgré leur handicap. Le sujet est encore tabou dans notre société. L’APF France Handicap Gironde organisait une journée pour libérer la parole ce samedi 12 mars : un débat, une table ronde et même des ateliers, pour que chacun s’exprime, s’écoute et partage sur des sujets difficiles parfois à aborder avec ses proches ou même des valides.

Natacha Delord, en a fait son combat : changer le regard sur le handicap, la sexualité pour tous et surtout libérer la parole. « Avant tout on est une femme, comme les autres ». « On ressent les mêmes plaisirs les mêmes désirs d’affection et charnels (…) sauf que on a une option, une maladie qui engendrent des relations différentes, que ce soient les positions ou le toucher… »

Il faut dire qu’elle a vécu ces moments difficiles et ce manque affectif. Atteinte d’une maladie orpheline, elle a mis sa vie sentimentale entre parenthèses pendant trois ans : « depuis que ma maladie est visible, il n’y a pas de romance. J’ai pas eu de relation durable« . « La sexualité, c’est un complément dans notre bien-être, notre bonheur. Quand on n’a pas « ça », il nous manque quelque chose ».

Mais aujourd’hui, comme d’autres elle a choisi de partager et même de positiver « moi je dis souvent que grâce à la maladie, on développe des sens que les gens, qui n’ont pas cette maladie, n’ont pas ».

Mathilde Rezki et Laure Bignalet ont recueilli des témoignages.

Découvrir la Vidéo, cliquez ici.

Vie intime et handicap

L’association « revendique la revendique la reconnaissance d’une vie affective, intime et sexuelle pour toutes et tous« . Elle milite pour que les personnes en situation de handicap puissent « exprimer leurs aspirations, choisir leur vie affective, intime et sexuelle et en garantir le respect quels que soient leur mode et leur lieu de vie », « en dépassant les préjugés moraux et les interdits culturels ». Elle souhaite également « créer des services d’accompagnement sexuel faisant appel à des assistants sexuels formés » et demande à ce qu’une prise en charge financière soit possible « des produits et aides techniques en matière d’accompagnement à la vie sexuelle ».

En savoir plus sur APF France

Source FR3.

 

Un tiers des Français est concerné par le handicap » rappelle le représentant en Touraine d’APF France Handicap…

Ils ne veulent plus être les grands oubliés de cette campagne présidentielle. L’association APF France Handicap s’est mobilisée ce mercredi partout en France.

Pour rappeler aux candidats que le handicap concerne avec les aidants plus de 20 millions de Français qui ont le droit d’exister. 

Gérard Chabert, représentant en Touraine d'APF France Handicap

 

A un mois du premier tour de l’élection présidentielle, l’association APF France Handicap tape du poing sur la table. Mobilisée ce mercredi partout en France ( avec un rassemblement régional à Orléans ), elle interpelle les 12 candidats alors que le sujet du handicap est, comme trop souvent, totalement absent de la campagne. 

« Le handicap en France concerne non pas 12 millions de personnes mais bien 23 millions. Pourquoi ? Car il faut rajouter aux 12 millions en situation de handicap, 11 millions de personnes qui les accompagnent, c’est à dire les aidants », fait remarquer Gérard Chabert, le représentant en Indre-et-Loire d’APF France Handicap. « C’est potentiellement le tiers des Français qui est concerné par le handicap et aussi par le bulletin de vote que l’on met dans une urne. »

Niveau de vie trop faible

Parmi leurs principales revendications, c’est bien sûr leur trop faible niveau de vie. « Aujourd’hui, le montant maximum d’une allocation adulte handicapé est de 934 euros mensuels. Nous sommes encore sous le seuil de pauvreté. Bref, on n’avance pas malgré les lois successives. Il faut se battre quotidiennement pour survivre. Alors que trop souvent on oublie que derrière la personne malade, vous avez des gens qui ont la capacité de faire, de vivre, de s’exprimer mais auxquelles on ne laisse pas le choix ». 

Sur l’accessibilité des lieux recevant du public

« Aujourd’hui, 50% seulement des établissements recevant du public sont accessibles aux personnes à mobilité réduite. C’est surtout le cas pour les bâtiments publics comme les établissements scolaires, les mairies… Par contre, le petit commerçant du coin, les restaurants… là c’est la foire d’empoigne. Pour une question de coût mais pas seulement. Beaucoup vont tout tenter pour trouver la dérogation pour ne pas faire plutôt que de faire. »

Source FRANCE BLEU.