Accessibilité, confinement et réseaux sociaux : le handicap en question…

C’était l’un des grands absents de cette page électorale : le handicap ! On en parle ensemble avec notre tribu : Fred Ballard, Murielle Giordan, Fabien Emo et bien évidemment Willy Rovelli en direct de Fort Boyard où les tournages de l’été ont commencé ! 

Accessibilité, confinement et réseaux sociaux : le handicap en question.  Image d'illustration

 

L’accessibilité aux magasins : toujours un problème malgré la loi

Eliane fait partie de l’association APF France Handicap qui intervient dans divers lieux publics pour veiller à leur accessibilité : « Nous avons des figurines pour nous montrer si c’est accessible ou pas du tout, les efforts fournis ». L’accessibilité demeure un grand souci en France selon notre invitée : « Il y a des magasins où l’on est obligé de rester à la porte parce que des magasins n’ont rien depuis que la loi est sorti en 2005″. Des problèmes de coût, bien évidemment, mais aussi de volonté : « Il y a des magasins qui ne veulent rien faire. Il y a quelques années, on a fait le tour des magasins de Lorient, quand on nous a vu avec nos fauteuils, certains magasins nous ont fermé la porte ». 

Un témoignage bouleversant

Dans notre podcast, vous allez retrouver le témoignage de Eulalie. Maman de Jarrod, un jeune homme de 24 ans, autiste non-verbale aggravé. Elle revient sur comment la famille a vécu le confinementPerte de repères, peu d’aides extérieures, violence de la part de Jarrod : c’est un quotidien bouleversant et troublant de parents livrés à eux-mêmes. Aujourd’hui le jeune homme récupère. C’est un témoignage fort que nous raconte la maman et c’est à retrouver dans notre podcast

Aller au-delà des clichés !

C’est la mission que s’est fixé Arthur Baucheron au travers du réseau social Tiktok. Handicapé de naissance, il est depuis 17 ans dans un fauteuil roulant et pourtant il reste positif : « Moi je montre qu’on peut être un gars en fauteuil, un jeune qui profite de sa vie, qui voyage, qui sort avec ses amis,.. ». C’est le premier confinement qui va lui donner l’idée de montrer son quotidien sur le réseau social chinois : « Je montre la vie réelle ! Mes galères, sans me renfermer sur mon handicap ». Vous pouvez retrouver Arthur Baucheron dans vos librairies avec son livre Les roues sur Terre chez First Editions !

Vidéo, cliquez ici.

Source FRANCE BLEU.

Mobilité réduite – Rennes : Bientôt une navette électrique gratuite dans l’hypercentre ville…

MOBILITEA la livraison de la ligne B du métro, une navette sera mise en place afin de compenser le détournement de nombreux bus.

Rennes : Bientôt une navette électrique gratuite dans l’hypercentre ville

 

  • Une navette électrique sera prochainement mise en place pour transporter les personnes à mobilité réduite dans l’hypercentre de Rennes.
  • Un dispositif qui sera proposé gratuitement pour répondre au détournement de nombreux bus qui ne traverseront plus le centre historique du nord au sud.
  • La mise en place de la navette aura lieu à la livraison de la ligne B du métro, toujours espérée pour la fin mai.

Les chiffres du trafic quotidien sur cet axe donnent le tournis. A Rennes, environ 800 bus transitent chaque jour par la charmante place du Champ-Jacquet et ses célèbres immeubles à pan de bois. Plus pour longtemps. En réflexion depuis des années, le contournement du centre historique de la capitale bretonne sera bientôt acté. Quand ? Impossible à dire puisqu’il dépend de la livraison de la ligne B du métro. Si la date de la fin mai est toujours annoncée par Siemens, la présidente de la métropole Nathalie Appéré a reconnu avoir des doutes quant à la capacité de l’entreprise allemande à tenir son engagement. Disons qu’elle devrait arriver bientôt. Ou que l’inauguration n’a jamais été aussi proche.

En attendant de pouvoir frimer avec sa nouvelle ligne B, la métropole a annoncé l’arrivée imminente d’une navette électrique qui circulera dans son hypercentre prochainement. Sa mission : faciliter les déplacements des personnes à mobilité réduite dans le centre-ville une fois que les bus auront été détournés.

« Proposer un centre-ville apaisé »

« Aujourd’hui, les bus passent par la rue d’Antrain, Champ-Jacquet et la rue d’Horloge. Demain, ils seront tous déviés vers la rue Guillaudot (celle qui part de l’avenue Janvier pour passer devant l’entrée principale du parc du Thabor). On a fait le constat qu’on éloignait les arrêts de bus d’une partie du centre historique. Il fallait répondre à cette question », explique Matthieu Theurier, vice-président de Rennes Métropole chargé des mobilités. L’élu écologiste rappelle que l’objectif de ces déviations est « de proposer un centre-ville apaisé ».

Dans un premier temps, cette navette électrique sera opérée gratuitement. Conduite par un agent du Star, elle circulera depuis la place Hoche jusqu’à République en passant par Sainte-Anne. Elle remontera ensuite par Chezy-Dinan pour rejoindre la rue Guillaudot et repartir à Hoche. Une boucle assez courte qui devrait lui permettre de proposer un départ toutes les quinze minutes tous les jours de 10 heures à 19 heures. Elle sera opérationnelle à l’ouverture de la ligne B du métro.

Source 20 MINUTES.

Le MuséoParc Alésia est engagé dans une démarche globale d’accessibilité, tant physique que culturelle. Depuis l’été 2018, le site est titulaire de la marque d’État « Tourisme & Handicap » pour les quatre types de handicap : auditif, mental, moteur et visuel…

Depuis sa création en 2012, le Muséoparc Alésia a toujours été volontaire pour permettre l’accessibilité au site à tous ses visiteurs.

Le Muséoparc Alésia, un musée engagé dans l’accessibilité pour tous

 

Une démarche pour l’accessibilité pour tous reconnue

En 2018 le Muséoparc Alésia reçoit le Label Tourisme & Handicap pour les 4 types de handicap : auditif, mental, moteur et visuel.

En 2019, le site reçoit le premier prix « Patrimoine pour tous » décerné par le Ministère de la Culture. Ce prix créé en 2011 a pour but de distinguer une démarche d’excellence en matière d’accessibilité généralisée des lieux patrimoniaux pour les personnes en situation de handicap.

En 2020, le Muséoparc reçoit le 1er prix du Tourisme Accessible dans la catégorie « Loisirs » par l’association Tourisme & Handicap.

Sur le site internet du MuséoParc Alésia, un onglet « Handicap » est disponible dès la page d’accueil.

Un onglet pour tous types de handicap est visible sur la page d'accueil

Un onglet pour tous types de handicap est visible sur la page d’accueil

Il ouvre sur une page décrivant les différentes actions mises en place pour l’accessibilité de tous. Un descriptif des accès au site, du déroulement de la visite et des activités proposées est disponible par types de handicap.

Sur cette page, plusieurs vidéos en langue des signes proposent également un menu descriptif du MuséoParc (infos pratiques, architecture, que visiter…)

Une visite adaptée à tous

En 2019, lorsqu’un nouveau parcours de visite se met en place au musée, l’équipe remet au centre du projet l’accessibilité pour tous. Cette démarche est ccompagnée par Polymorphe Design, une entreprise spécialisée dans la conception de parcours adaptés à tous.

Parmi les dispositifs mis en place dans le musée on trouve de nombreuses plaques en braille, des images visio-tactiles (en reliefs), des objets à toucher, des audio-descriptions, un sous-titrage pour toutes les vidéos… Des agrandissements de certains objets sont également disponibles. Pour exemple, un agrandissement avec le relief du dessin des pièces de monnaie, objets minuscules et difficilement visibles pour le public, est profitable à tout le monde.

Des pièces de monnaie agrandies et en relief

Toute notre philosophie a été de se dire, tous les outils de médiation que l’on va mettre en place pour le public handicapé vont servir à tout le monde… Je suis convaincu que c’est la bonne approche dans un équipement culturel comme le nôtre.

Michel Rouger, directeur général du MuséoParc Alésia

Pour Michel Rouger, l’important est de ne pas catégorisé une typologie de public. Le musée est un lieu de vie, de pratiques sociales, de rencontres…tous les publics se côtoient et pour lui, tous les outils de médiation peuvent être utiles aux uns et aux autres.

Des outils disponibles pour tous les types de handicap

Une tablette pour la visite guidée en LSF (Langue des Signes Française) est disponible à l’accueil pour les personnes qui pratiquent la langue des signes.

Une tablette pour la visite guidée en langue des signes

Un document FACL (Facile A Lire et à Comprendre) à destination des jeunes enfants et pour les personnes en situation de handicap mental. Ce document propose une synthèse de la visite et permet aux visiteurs d’aller à l’essentiel. Pour compléter ce dispositif, des planches de BD, très colorées et très ludiques jalonnent tout le parcours.

Des fauteuils roulants et des chaises canne sont également à disposition à l’accueil.   Peu de sites culturels en France offrent un panorama aussi complet de ce genre de dispositifs.

Dans sa philosophie d’accueil et d’accessibilité pour tous, le MuséoParc Alésia est gratuit pour la personne en situation de handicap et pour son accompagnateur sur présentation d’un justificatif d’invalidité.

Source FR3.

 

Trottoirs étroits, rues pavées : à Milly-la-Forêt, le parcours semé d’embûches des personnes en situation de handicap…

Se déplacer dans les rues de la commune relève du parcours du combattant pour les personnes en situation de handicap.

Visite de terrain avec l’Association Soutien déficiences visuelles et l’APF France Handicap.

Milly-la-Forêt, jeudi 14 avril 2022. En raison des trottoirs trop étroits et des pavés peu praticables, Fabienne et son accompagnateur sont obligés d'emprunter la chaussée. LP/Florian Garcia

 

En fauteuil, aidé d’un chien guide ou simplement avec une canne blanche, se déplacer dans les rues de Milly-la-Forêt lorsqu’on est en situation de handicap tourne vite au cauchemar. Chargée d’histoire, la commune tient son inestimable cachet de ses rues pavées, de sa halle médiévale et de ses terrasses de cafés qui grignotent l’espace public.

Mais ce charme, plébiscité par les valides, fait vivre un véritable enfer aux personnes handicapées. Afin de sensibiliser l’opinion publique à l’accessibilité des communes aux personnes en situation de handicap, deux associations ont organisé une déambulation dans les rues de la ville.

Pour cette expérience grandeur nature, l’Association Soutien Déficiences Visuelles (ASDV 91) et l’APF France Handicap ont donné rendez-vous à plusieurs de leurs membres, rue Pachau, à seulement quelques encâblures du centre-ville. Après une rapide présentation, le petit groupe se met en mouvement. À peine la rue traversée, un premier obstacle vient gâcher la fête.

« Le trottoir est trop étroit… On va aller sur la route, ce sera mieux », lance Fabienne à son accompagnateur qui pousse le fauteuil frôlé par les voitures.

Milly-la-Forêt, jeudi 14 avril 2022. A Milly-la-Forêt, les trottoirs sont étroits et pas adaptés au déplacement des personnes en fauteuil.

Sur le trottoir, l’expérience n’est guère plus concluante pour Patrice, déficient visuel de 73 ans. « Pour moi aussi le trottoir est trop étroit, appuie-t-il. Mon accompagnateur ne peut pas rester à côté de moi. Il est obligé de marcher sur la route. »

Cette marche, dangereuse pour l’accompagnateur, l’est également pour Patrice qui, pourtant, est bien sur le trottoir. « Il y a des obstacles en plein milieu, fait remarquer le septuagénaire en faisant référence à une poubelle, rue Saint-Pierre. Ce n’est vraiment pas évident. »


Au bout de la rue, Lydie Mimis, chargée de mission Accessibilité pour APF France Handicap, s’arrête brusquement. « Regardez, il n’y a pas de dévers pour descendre ou monter sur le trottoir. Comment font les fauteuils ? » Fabienne acquiesce : « Si je suis seule, je ne peux pas monter, conclut-elle. »

Autre problème, les passages piétons sont dépourvus de bande podotactile, ces revêtements en relief qui indique la fin du trottoir aux personnes malvoyantes. « Nous avons bien conscience que tous les aménagements ne sont pas possibles, poursuit Pascal Aubert, directeur territorial de l’APF France Handicap pour l’Essonne, la Seine-et-Marne et le Val-de-Marne. Mais il est possible de faire beaucoup mieux. »

Comment concilier accessibilité et patrimoine

Malgré les obstacles, le groupe parvient à regagner le centre-ville. Mais là encore, les embûches sont nombreuses. « À votre avis, comment font les personnes handicapées pour traverser la place, reprend la chargée de mission Accessibilité. Il faut slalomer entre les voitures. Et quand ils y arrivent, ils sont de nouveau confrontés à une marche de la hauteur d’un pavé.

C’est incroyable, les commerçants ont aménagé leur espace pour recevoir des fauteuils mais ces derniers ne peuvent même pas monter sur le trottoir. »

Milly-la-Forêt, jeudi 14 avril 2022. L'Association Soutien Déficiences Visuelles (ASDV 91) a organisé, avec l'APF France Handicap, une déambulation dans le centre de la commune afin de sensibiliser le public au déplacement des personnes en situation de handicap.

Contacté, le maire Patrice Sainsard (SE) reconnaît que concilier accessibilité et patrimoine n’est pas une mince affaire. « À Milly-la-Forêt, les trottoirs et les rues sont étroits, reconnaît-il. Si on élargit les trottoirs, les rues ne seront plus assez grandes. »

Toutefois, l’élu assure que les aménagements de voirie à venir « en tiendront compte ». « Nous allons également installer des bandes rugueuses pour les personnes malvoyantes et rallonger le circuit accessible aux fauteuils roulants qui se trouve devant la maison de retraite, poursuit Patrice Sainsard. Enfin, s’il faut agir en urgence sur un cas précis, nous essaierons de répondre à la demande. »

Source LE PARISIEN.

Lanester- Morbihan. Handicap : « Les obligations légales d’accessibilité ne sont pas respectées »…

L’association France handicap organise une action jeudi 16 juin 2022 dans la galerie marchande du magasin Géant à Lanester (Morbihan), pour évaluer le degré d’accessibilité des magasins.

Lanester. Handicap : « Les obligations légales d’accessibilité ne sont pas respectées »

 

L’association France handicap (APF) est une organisation de représentation et de défense des droits des personnes dites en situation de handicap. Notre association est une association militante et citoyenne qui organise notamment des actions de revendications pour favoriser une inclusion pleine et entière des personnes dites en situation de handicap, dans toutes les différentes sphères sociales qui forment notre société, explique Charles Meur, chargé de mission revendication, accessibilité, sensibilisation, Une de nos revendications premières, afin de garantir cette inclusion totale, s’appuie sur la notion d’accessibilité qui est un élément majeur pour favoriser l’accès à un ensemble de biens et de services.

De nombreux magasins ne sont pas accessibles

La loi de 2005 sur l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes en situation de handicap ainsi que l’arrêté du 20 avril 2017, « relatif à l’accessibilité aux personnes handicapées des établissements recevant du public lors de leur construction et des installations ouvertes au public lors de leur aménagement » fixent des obligations légales et des réglementations spécifiques afin que l’espace public et les établissements recevant du public (ERP) soient accessibles aux personnes dites en situation de handicap.

De nombreux ERP ne sont encore à ce jour pas accessible, sans qu’aucun plan de sanction n’a été envisagé par les préfectures ; ce qui réduit considérablement l’accès aux biens et aux services pour l’ensemble des citoyens et contraint de ce même fait le périmètre de vie, l’autonomie et la dignité d’une partie de la population, précise le responsable.

Évaluer le degré d’accessibilité

À Lanester, cette situation est particulièrement problématique pour l’accès à de nombreux magasins dont la zone commerciale où se situe le magasin Géant, ajoute Charles Meur, Que ce soit les normes réglementaires des cheminements, des sas et portiques, de la hauteur des équipements, les obligations légales ne sont pas respectées.

Pour mettre en évidence cette problématique et revendiquer une autonomie entière au quotidien, l’association met en place une action de revendication jeudi 16 juin 2022, à partir de 14 h, dans le centre commercial, situé au 78, avenue Ambroise-Croizat. « Cette action s’intitule Accéder c’est exister »,précise Charles Meur. À cette occasion, des personnes en fauteuil roulant déambuleront dans certains magasins de la galerie et évalueront le degré d’accessibilité de ces derniers.

Trois signalétiques pour indiquer leur niveau d’accessibilité

Dans les faits, après chacune des visites de ces magasins, trois sortes de panneaux de personnes en fauteuil roulant (environ 1m de hauteur et 80 cm de largeur) pourront être disposés suivant le niveau d’accessibilité de ces mêmes magasins : un vert signifiant un degré d’accessibilité optimal, un orange signifiant un degré d’accessibilité moyen mais avec des efforts ayant tout de même été constatés pour réaliser des aménagements dans ce sens, un rouge signifiant un degré d’accessibilité très insatisfaisant voire nul. Notre action de revendication militante va bien au-delà des intérêts seuls des personnes dites en situation de handicap.

Elle s’appuie sur des notions de justice spatiale, note le chargé de mission L a médiatisation de nos actions est un levier important et nous permet de favoriser l’élan d’une réflexion collective sur des sujets tels que l’inclusion, la participation, la citoyenneté et l’autonomie des personnes dites en situation de handicap mais également sur la notion d’accessibilité des biens et des services fondamentaux pour tous.

Jeudi 16 juin 2022, à partir de 14 h, dans le centre commercial, situé au 78, avenue Ambroise-Croizat.

Source OUEST FRANCE.

Lucie Carrasco interpelle Emmanuel Macron sur son cas de personne en situation de handicap – 15/04 – Découvrez la Vidéo…

Lucie Carrasco, une créatrice de mode atteinte d’amyotrophie spinale, une maladie génétiqueneuromusculaire dégénérative qui la condamne à vivre en fauteuil roulant, a interpellé Emmanuel Macron sur les méandres de l’administration qui la privent de son allocation adulte handicapée, une fois qu’elle sera mariée.

Lucie Carrasco interpelle Emmanuel Macron sur son cas de personne en situation de handicap

 

Les détails avec elle, Lucie Carrasco, tétraplégique, militante pour l’accessibilité des personnes en situation de handicap.

Voir la Vidéo, cliquez ici.

Source BFM. Vidéo

Une jeune tourangelle handicapée porte plainte contre Fil Bleu pour discrimination…

Coralie Rivière a déjà rencontré ce problème à plusieurs reprises, mais cette fois-ci elle a décidé de porter plainte contre Fil Bleu.

Elle se déplace en fauteuil roulant, et samedi dernier, dans le centre de Tours, elle n’a pas pu accéder à un bus, la rampe de ce dernier étant tombée en panne.

Coralie a déjà eu des difficultés pour accéder à un bus Fil Bleu. Elle vient de porter plainte depuis un nouveau problème rencontré samedi dernier à Tours.

 

A nouveau on parle des difficultés d’accès des personnes handicapées aux services de la vie courante. Samedi dernier, une jeune tourangelle handicapée de 19 ans, qui ne se déplace qu’en fauteuil roulant, s’est vue refuser l’accès à un bus Fil Bleu, en plein centre ville de Tours, la rampe du véhicule étant tombée en panne.

Ce n’est pas des paroles qu’on veut, c’est des actes – Coralie Rivière

Coralie Rivière assure que ce n’est pas la première fois que cela arrive, que son père, Franck, a déjà alerté l’entreprise à plusieurs reprises depuis un an et demi, mais cette fois-ci, c’en est trop. Elle a décidé de porter plainte contre Fil Bleu. Car pour elle, c’est clairement de la discrimination envers les handicapés.

« Les handicapés ne sont pas pris en compte ! » regrette-t-elle. _ »Mon père, combien de fois il a appelé Fil Bleu en disant que les rampes ne fonctionnaient pas ! Combien de fois mon père et ma mère se sont battus pour moi pour que, au final, ils passent de la pommade dans le dos en disant on est désolés. Mais en fait, on s’en fout vraiment de leurs excuses ! Ce n’est pas des paroles qu’on veut, c’est des actes. On va les mettre dans un fauteuil roulant et les laisser se débrouiller une journée, ça les fera réfléchir ». Son père abonde. « Elle n’est pas libre de faire ce qu’elle veut. On la bloque. C’est à eux de prendre ça en charge ». _

Des solutions qui ne sont pas forcément satisfaisantes, mais qui restent quand même des solutions plaide Fil Bleu

De son côté, Fil Bleu assure proposer des solutions. Rembourser un taxi si aucun autre bus n’est prévu. Ou sinon proposer d’attendre le bus suivant 30 minutes plus tard. Difficile d’attendre aussi longtemps pourtant pour Coralie. Elle est atteinte d’une maladie neurologique qui tétanise ses muscles. « Mes muscles ne peuvent pas attendre. Ça me fatigue trop. J’ai trop mal aux jambes ». 

Fil Bleu affirme avoir proposé de rembourser le taxi samedi dernier. Le père de Coralie lui, assure n’avoir pas réussi à en trouver un seul de disponible à cette heure de la journée. C’est donc lui qui est allé rechercher sa fille au centre ville de Tours pour la ramener à leur domicile de Savigné-sur-Lathan, à trois quarts d’heure de route. Fil Bleu ajoute par ailleurs vérifier les rampes de tous ses bus une fois par semaine, tous les jeudis soirs.

Source FRANCE BLEU.

 

Handicap : « Les cabinets médicaux ne sont pas du tout accessibles », dénonce un couple de niçois…

Patrick et Michèle Touchot vivent en fauteuil roulant et dénoncent le manque d’équipements pour les personnes handicapés dans les cabinets médicaux de Nice.

Un frein énorme selon eux dans l’accès aux soins.

Ce couple de niçois lutte pour une meilleure accessibilité des lieux de soins.

 

Pour les personnes en situation de handicap se soigner est souvent un véritable casse-tête. Un couple de niçois en situation de handicap le constate tous les jours, Patrick et Michèle Touchot luttent pour un meilleur accès aux soins. Ils vivent tous les deux en fauteuil roulant et dès qu’ils doivent aller chez le médecin, c’est toujours la même histoire, « les cabinets médicaux ne sont pas du tout accessibles », dénonce Patrick.

À chaque fois selon le Niçois, « il y a toujours soit des marches, soit la porte d’entrée qui est trop étroite, soit l’ascenseur qui ne convient pas ». Du coup, Patrick et Michèle n’ont pas d’autre choix que d’aller à l’hôpital, mais « quand on va à l’hôpital les délais des rendez-vous, c’est entre un mois et six mois. »

« On a la double peine. »

Un frein dans l’accès aux soins d’autant plus problématique que les besoins sont importants pour les personnes handicapées. « On a la double peine, on cumule les problèmes de santé des personnes handicapés et des personnes valides », estime Patrick Touchot. « On est assis 24 heures sur 24. La colonne vertébrale en prend un coup, la peau aussi. C’est des choses supplémentaires qui arrivent à beaucoup de personnes en fauteuil roulant lorsqu’elles atteignent la soixantaine », remarque-t-il.

À cela, s’ajoute le problème du coût des équipements. 15.000 euros pour acheter un fauteuil électrique, la sécurité sociale ne prend en charge qu’une petite partie, « 3.600 euros » selon Patrick. Pour le reste, il faut se débrouiller. « Il faut trouver des financements, avoir une bonne mutuelle, pour pouvoir se payer un fauteuil tous les cinq ans parce qu’au bout de cinq ans, ils sont foutus », raconte Patrick. « C’est un budget que l’on prévoit tous les mois et qui est très conséquent pour être sûrs que l’on ne va pas se faire avoir », complète Michèle.

Autant de problèmes qu’ils dénoncent sur les réseaux sociaux avec leur association Accessible pour Tous et ils comptent bien faire bouger les lignes.

Source FRANCE BLEU.

Handicap : difficultés d’accès aux soins dentaires…

À l’occasion de la Journée mondiale de la santé bucco-dentaire, le 20 mars, l’association CoActis Santé rappelle les difficultés d’accès aux soins des personnes en situation de handicap. 

Handicap : difficultés d’accès aux soins dentaires

« Près d’un demi-million de handicapés n’auraient pas suffisamment accès, voire pas du tout à des soins bucco-dentaires » 1, déplore CoActis Santé. Dans un communiqué publié à l’occasion de la Journée mondiale de la santé bucco-dentaire, organisée le 20 mars, l’association relève le poids des « peurs » tant du côté des patients que des professionnels. « Les soins bucco-dentaires et orthodontiques sont des soins intrusifs pouvant porter atteinte à la pudeur et à l’intimité », explique-t-elle. L’association expose aussi la difficulté de trouver un praticien expérimenté, disposant du plateau technique, mais également de l’expérience pour accueillir et soigner une personne en situation de handicap…

Accès aux soins dentaires pour tous

90 % des personnes en situation de handicap ont des problèmes de gencives contre 35 % dans la population générale 1. Les soins dentaires représentent 5,6 % de la totalité́ des soins effectués par les personnes en situation de handicap, contre 15 % en Europe, d’après l’enquête Handifaction 2.

L’association CoActis Santé s’engage depuis 10 ans en faveur de l’accès aux soins pour tous, et en particulier pour les personnes en situation de handicap. Sa mission s’appuie sur deux outils, SantéBD.org et HandiConnect.fr, dédiés aux soignants, aux patients et à leurs aidants et conçus avec des acteurs de la santé et du handicap.

1. Selon les chiffres de l’UFSBD.

2. 71 396 réponses du 1er janvier 2021 au 31 décembre 2021 – www.handifaction.fr

Un site dédié aux professionnels de santé

HandiConnect.fr, site dédié aux professionnels de santé, offre un accompagnement dans la pratique quotidienne auprès des patients en situation de handicap. Il rassemble des fiches conseils et un annuaire des formations existantes en France. Il permet en outre de poser des questions face à une situation de soin spécifique au handicap. « Les professionnels de santé sont parfois démunis face à des patients en situation de handicap. Il faut mieux les accompagner afin qu’ils retrouvent des conditions de sérénité », déclare le Dr Philippe Denormandie, co-président du comité scientifique, éthique et pédagogique de CoActis Santé.

Source DENTAIRE 365.

Handicap : « On ne sait pas ce que vous vivez au quotidien »…

Mercredi 9 mars, en France, des dizaines de milliers de personnes en situation de handicap ont manifesté colère et amertume, se sentant un public invisible aux yeux des responsables politiques.

Les pavés de la ville du Puy. Autant d'obstacles pour les PMR.

 

Au Puy-en-Velay, une dizaine d’entre eux ont invité les pouvoirs publics à se rendre compte des difficultés à se mouvoir dans la belle cité ponote avec un fauteuil roulant.

« Pour que nos voix comptent ! ». Ainsi commence le tract de l’APF (France Handicap) que l’antenne altiligérienne partage aux personnes présentes dans la Cité Négocia, ce mercredi 9 mars. « Les candidates et les candidats à l’élection présidentielle ne peuvent ignorer les préoccupations des 12 millions de personnes en situation de handicap et de 11 millions de proches aidants. Autant de voix qui comptent ! », est-il encore mentionné.

« La priorité est l’anticipation »

À l’échelle du Puy-en-Velay, ils sont alors une petite dizaine de personnes à mobilité réduite (PMR), certains sur des fauteuils roulants électriques, d’autres en version manuelles et d’autres encore accompagnés de labradors aussi dociles que dévoués à leur maître. Également présents, Michel Chapuis, maire de la ville, aux côtés de son adjoint Jean-François Exbrayat et du conseiller municipal Quentin Petit.

Le député Jean-Pierre Vigier résume en une phrase la préoccupation de ces gens assis en face de lui. « On ne sait pas ce que vous vivez au quotidien, concède-t-il. La priorité est l’anticipation. Anticiper, à chaque fois qu’il y a des projets d’aménagement et de rénovation dans une ville, une accessibilité totale pour vous tous ».

À leur façon, ils manifestent leur sentiment de passer pour des citoyens de seconde zone.

Huit circuits dans la ville du Puy pour tester l’accessibilité

Pour que les élus prennent conscience des difficultés quotidiennes que les bien-portants ignorent, l’APF France Handicap 43 et l’association UnisCité de Haute-Loire ont alors organisé une opération de testing. « Nous avons pré-établi huit circuits différents à travers la ville, explique Raphaël Venet, Directeur territorial Cantal, Loire, Haute-Loire de l’APF France Handicap. Des groupes, constitués de jeunes en service civique à UnisCité et des personnes en situation de handicap effectueront des visites de lieux accueillant du public au Puy en Velay sur ces tracés-là ».

Ces visites permettront de constater le degré d’accessibilité et de renseigner ensuite sur une plateforme collaborative les informations pratiques et détaillées (jaccede.com).

« Les efforts qui ont été faits ne sont pas suffisants. Nous sommes loin d’avoir une mobilité aisée. Il faut clairement que les villes nous consultent pour savoir ce qui va et ce qui ne va pas ». Christine Canonge, Conseil administration APF France Handicap 43

Le journaliste de Zoomdici choisit de suivre le tracé de Quentin Petit, élu à la ville du Puy, jeune homme en situation de handicap. Jean-François Exbrayat l’accompagne ainsi que deux jeunes d’Unis Cité. Ces derniers sont équipés d’un formulaire pour noter les écueils rencontrés et lister tous les obstacles insoupçonnés que les PMR subissent. À noter que Quentin Petit est équipé, selon les termes de Jean-François Exbrayat, de la Rolls-Royce des fauteuils électriques dont le prix avoisine les 45 000 euros. Un équipement que beaucoup ne possèdent peut-être pas.

Quentin Petit, au début de la rue Porte Aiguière.

« Les chevalets des commerçants installés parfois n’importe comment »

Au départ de la Cité Négocia, Quentin Petit traverse sans difficulté le Breuil pour se rendre du côté des commerces. Il ne faut que quelques mètres dans la rue Porte Aiguière pour que déjà surgissent les premiers obstacles. « Un gros problème que rencontrent les personnes en fauteuil sont les chevalets des commerçants installés parfois n’importe comment », montre du doigt Jean-François Exbrayat. La grande ardoise d’une fromagerie barre littéralement l’accès, obligeant Quentin Petit à franchir le trottoir au risque de se faire percuter par un véhicule arrivant par l’arrière.

Pour contourner le chevalet, pas le choix que de passer sur la chaussée.

Pour contourner le chevalet, pas le choix que de passer sur la chaussée.  

« Le principal inconvénient du Puy est que c’est une cité historique avec beaucoup de pavés ! »

Le cortège traverse la rue pour jouxter l’Hôtel de ville. « Le principal inconvénient du Puy est que c’est une cité historique avec beaucoup de pavés !, indique Quentin Petit. Ce qui est loin d’être agréable en fauteuil roulant. Mais il est important de noter que les mises en plateau des rues ont grandement facilité la mobilité des PMR. »

Dans le cadre de cette opération testing, 80 commerces et structures diverses ont été sélectionnés pour justement tester leur accessibilité. La crêperie proche de la mairie en fait partie. « Vous voyez, il y a une toute petite marche qui paraît insignifiante, mentionne Jean-François Exbrayat. Mais pour une personne en fauteuil, cette marche de 5 centimètres est infranchissable ».

« Les bancs installés dans les villes ne sont pas accessibles pour nous. Ils sont beaucoup trop bas. Une fois assis dessus, il nous est impossible de se relever ». Christine Canonge, Conseil administration APF France Handicap 43

Jean-François Exbrayat discute avec les jeunes d'UnisCité.

« Normalement, les structures privées doivent suivre le public »

Si les établissements publics se doivent d’être aux normes pour accueillir tout le monde, la réglementation dans le privé est nettement plus nébuleuse. « Normalement, les structures privées doivent suivre le public, souligne Quentin Petit. Mais cette réglementation de 2005 a affolé tout le monde. Certains commerces au Puy, notamment dans la vieille ville, ne peuvent la respecter de par leur implantation. L’État produisait des dérogations en série car il était impossible pour beaucoup de faire les aménagements spécifiques ».

Il ajoute : « Soit les commerces étaient obligés de fermer boutique, soit on restreignait l’accès à ces commerces aux seuls valides. C’est le second choix qui a été admis ».

La porte de la mairie, un obstacle certain pour les PMR

Place à la mairie. Après un second supplice des pavés, Quentin Petit utilise sans problème les rampes qui mènent à la porte principale du bâtiment public. Mais devant la porte close, il reste impuissant. « L’ouverture ne possède pas un dispositif automatique, déplore-t-il. Il faut savoir que la porte de la mairie est classée et qu’il est donc difficile de la faire changer. Je pense qu’une simple sonnette pourrait suffire. » Selon lui, une fois ouverte, le seuil est facilement franchissable. À l’intérieur, l’accueil est à proximité et un ascenseur dessert l’ensemble des étages de la mairie.

Face à la porte de l'Hôtel de ville, Quentin doit attendre qu'un passant ouvre la porte.

« Il existe presque à chaque fois des trajets alternatifs pour se rendre où l’on veut »

Le parcours de l’opération testing continue en direction du Marché couvert, lieu où la mise en plateau globale va permettre, d’après Jean-François Exbrayat, l’accès au PMR à tous les commerces. Le conseiller municipal Quentin Petit admet que certaines choses ne pourront jamais changer au Puy-en-Velay. « La montée de la cathédrale restera impossible pour nous, c’est indéniable. Mais il existe presque à chaque fois des trajets alternatifs pour se rendre où l’on veut. » Il conclut en ce sens : « Il faut juste faire un gros travail de fléchage concernant ces chemins annexes et établir un plan précis de parcours adaptés ».

Les PMR sont aussi les malvoyants et les malentendants.

Source zoomdici.