Macron et le handicap, un programme partiellement tenu. Point complet…

Si le thème de l’inclusion du handicap a été porté avec force pendant cinq ans, de nombreux sujets sur lesquels le président s’était engagé restent en souffrance. 

Macron et le handicap, un programme partiellement tenu. Point complet...(photo d’illustration)

 

Le candidat Emmanuel Macron avait fait de la lutte contre les inégalités subies par les personnes en situation de handicap une de ses priorités en 2017, avec une ambitieuse liste de promesses. Cinq ans après, il est possible de dresser un bilan de l’action de l’exécutif pour une meilleure intégration des quelque 12 millions de personnes concernées.

Si ce thème a été porté avec force pendant cinq ans, plusieurs sujets sur lesquels le président s’était engagé restent en souffrance, tandis que d’autres, imprévus, ont émergé sans toujours satisfaire le monde du handicap. Ecole, emploi, logement, aidants… : le point sur les grands dossiers du quinquennat.

Ce qui était promis et a été (en partie) tenu

  • Renforcer le droit au travail

Emmanuel Macron, candidat, s’était engagé à « favoriser l’insertion professionnelle des personnes handicapées » s’il était élu. Au bout de cinq ans, cette promesse n’est que partiellement tenue.

L’effort de l’Etat en faveur de l’emploi des personnes handicapées durant le quinquennat s’est confirmé en passant à près de 1,8 milliard d’euros en 2020, contre 1,7 milliard d’euros en 2017. Les mesures d’aide à l’embauche (4 000 euros pour chaque handicapé employé) et de soutien à l’apprentissage des travailleurs handicapés ont été particulièrement saluées par les acteurs du secteur.

Toutefois, le taux d’emploi et le taux de chômage des travailleurs handicapés n’ont pas significativement évolué en cinq ans : « Les baisses du chômage doivent être analysées avec prudence car elles résultent notamment d’un fort recul de personnes sans emploi en recherche active d’emploi, lié aux restrictions de déplacement suite à la crise Covid », analyse l’Agefiph (Association de gestion du fonds pour l’insertion des personnes handicapées), l’organisme chargé de collecter et de redistribuer les pénalités infligées aux entreprises qui ne respectent pas le quota de recrutement de 6 % de personnes handicapées dans leurs effectifs.

En revanche, le taux de chômage de longue durée (plus d’un an) s’est clairement aggravé. « Les derniers chiffres montrent que lorsque les personnes en situation de handicap sont au chômage, elles y restent durablement, sans perspective de retour sur le marché du travail. La crise Covid a aggravé le phénomène, avec une progression vertigineuse de la durée moyenne d’inscription », décrit APF France handicap.

Les personnes handicapées davantage touchées par le chômage de longue durée


Quant à l’emploi accompagné, dispositif phare de l’exécutif, où un conseiller fait le lien entre l’employeur et l’employé, il ne bénéficie qu’à 6 000 personnes : « Il faut le temps que les accompagnateurs soient formés », justifie la secrétaire d’Etat chargée des personnes handicapées, Sophie Cluzel.

  • Améliorer l’intégration scolaire

Quelque 70 000 enfants, souvent les plus lourdement handicapés, sont dans des établissements spécialisés médico-sociaux. Parallèlement, 400 000 enfants en situation de handicap sont scolarisés dans l’école ordinaire (un nombre en hausse de 19 % depuis 2017) avec 125 000 accompagnants (en hausse de 35 %).

Interrogée sur le nombre d’enfants qui ne trouveraient pas de solution, Sophie Cluzel rétorque : « Les associations parlent de 20 000 enfants, mais il s’agirait plutôt de 300 à 400 enfants. Certains sont sur liste d’attente pour un établissement mais ils ont un accompagnement à la maison. »

Bel effort, mais peut mieux faire, jugent les spécialistes : « A chaque rentrée, la scolarisation demeure un leurre pour un certain nombre d’élèves, qui restent encore sans moyens de compensation, sans école ou avec un nombre limité d’heures d’enseignement », regrette Arnaud de Broca, président de Collectif Handicaps. En cause, le manque de formation et la précarité des accompagnants d’élèves en situation de handicap (AESH).

Ces accompagnants, en contrat précaire, recrutés à temps partiel, peuvent accompagner plusieurs élèves handicapés par jour dans différents lieux. Ils perçoivent un salaire de 700 euros net par mois en moyenne. Ils n’ont que soixante heures de formation initiale quand leurs collègues italiens, par exemple, bénéficient de deux ans et demi d’apprentissage.

  • Faciliter les démarches administratives

Qu’il s’agisse de la vie quotidienne, de la scolarité ou de l’insertion professionnelle, la prise en charge administrative est assurée par les maisons départementales des personnes handicapées (MDPH). Ces structures locales déterminent le taux d’incapacité des personnes et instruisent chaque année, pour 1,7 million de bénéficiaires, quelque 4,5 millions de demandes d’aides, qu’elles soient financières, matérielles ou humaines.

Emmanuel Macron, qui s’était engagé à faciliter les démarches administratives des personnes handicapées, s’est davantage concentré sur la rapidité de traitement des dossiers (très différente d’un département à l’autre) que sur le « référent facilement accessible » mentionné dans son programme – un numéro vert a toutefois été mis en place.

Ainsi, la durée moyenne de traitement d’un dossier était de 4,4 mois au troisième trimestre 2021 contre 4,6 mois en 2019. La durée moyenne de traitement d’un dossier est encore supérieure à six mois dans quatorze départements, alors qu’elle est inférieure à quatre mois dans quarante-sept départements, souligne le secrétariat d’Etat chargé des personnes handicapées.

D’autres mesures visaient à faciliter les démarches : l’allongement de la durée maximale d’attribution de cinq à dix ans de certains droits (reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé, allocation compensatrice…) et l’octroi des droits à vie pour les personnes dont le handicap est irréversible, comme la trisomie ou une amputation.

  • Donner de l’aide aux aidants

« Nous favoriserons les périodes de répit pour les aidants », promettait Emmanuel Macron. Une promesse une nouvelle fois partiellement tenue : la prise en compte de la situation des personnes aidantes (qui sont environ 8 millions) dans le calcul de l’âge de départ à la retraite a été repoussée avec la réforme de l’ensemble du système de retraite qui devait la contenir.

Le « chèque bilan santé-social » qui devait leur être proposé n’a pas non plus vu le jour. Une plate-forme d’accompagnement s’appuyant sur des équipes de professionnels (Assist’aidant) a bien été créée, mais elle n’opère pour le moment qu’à Paris et en Indre-et-Loire.

En revanche, les aidants en activité peuvent désormais bénéficier d’une indemnisation du congé pris pour aider un proche : l’allocation journalière de proche aidant (AJPA) ou de présence parentale (AJPP), pour les parents d’enfants handicapés, qui a été revalorisée à 58,59 euros par jour depuis le 1er janvier. Toutefois, sa durée est limitée à soixante-six jours. « Cette indemnisation empêchera-t-elle le recours aux arrêts maladie ? Cela reste à voir… », note APF France handicap. A l’image des autres associations, elle salue en revanche la défiscalisation du dédommagement que peut verser l’aidé à l’aidant.

  • Améliorer la protection des majeurs sous tutelle

La France compte entre 800 000 et un million de personnes majeures protégées par une mesure de tutelle, de curatelle ou de sauvegarde de justice. Environ la moitié d’entre elles s’appuient sur leur famille – les autres dépendent de professionnels qui suivent jusqu’à soixante personnes chacun.

« Nous améliorerons la protection juridique des majeurs sous tutelle afin de répondre aux recommandations récentes du Défenseur des droits. Nous développerons les moyens des services des tutelles afin de permettre un encadrement individualisé de qualité de ces personnes », affirmait Emmanuel Macron en 2017. Cinq ans plus tard, cette promesse n’a été que partiellement tenue : la loi de programmation et de réforme pour la justice de 2019 a permis aux tuteurs de toucher à des comptes bancaires ou de procéder à des opérations médicales importantes sans autorisation du juge. Les majeurs protégés ont retrouvé le droit de vote et peuvent également se marier, se pacser ou divorcer à condition d’informer la personne chargée de leur protection et que celle-ci ne s’y oppose pas.

Pas d’amélioration toutefois pour les professionnels chargés des majeurs protégés : les tuteurs et curateurs professionnels réclament ainsi une hausse de près de 20 % des fonds publics qui leur sont alloués pour rendre le métier plus attractif et augmenter leurs effectifs. « Il faut repenser leur métier », répond la secrétaire d’Etat, qui préconise plus d’autonomie et moins de protection.

Ce qui était promis et a été oublié

  • Améliorer l’accessibilité du logement

Des centaines de milliers de personnes en situation de handicap ont des problèmes d’accessibilité au logement, faute d’aménagements de larges portes, couloirs, salles de bains et toilettes où doit pouvoir manœuvrer un fauteuil roulant…

En 2018, la loi ELAN (évolution du logement, de l’aménagement et du numérique) a douché leurs attentes en ramenant de 100 % à 20 % la part des logements neufs devant être obligatoirement accessibles aux personnes handicapées – trop de normes découragerait la construction de ce type de biens.

Les défenseurs de cette mesure soulignaient en outre que les 100 % évoqués cachaient une importante exception, puisque les logements dans des bâtiments inférieurs à quatre étages sans ascenseur étaient dispensés de normes pour handicapés, sauf au rez-de-chaussée. Le décret rendant obligatoire l’installation d’un ascenseur dès que le bâtiment atteint trois étages va donc mécaniquement étendre à beaucoup plus d’immeubles l’application des normes handicapés. Mais, pour les acteurs du monde du handicap, cette mesure ne compensera pas, tant s’en faut, le quota des 20 %.

  • Favoriser l’accessibilité

Selon la déléguée ministérielle à l’accessibilité, 350 000 établissements recevant du public (ERP) seraient accessibles et 700 000 en sont au début des démarches (les délais de mise en conformité ont été reportés à 2024 au moins). Un effort a été réalisé pour les bâtiments publics comme les écoles ou les mairies, mais les commerces, les restaurants et les transports présentent encore un retard conséquent : malgré de nombreuses initiatives, le métro reste très peu accessible, les arrêts de bus sont rarement aménagés, et moins d’un tiers des gares ferroviaires nationales sont adaptées.

« Les textes relatifs à l’accessibilité des locaux de travail ne sont toujours pas publiés. Par ailleurs, la majorité des établissements recevant du public ne sont toujours pas accessibles, et les contrôles et les sanctions en cas de non-respect des obligations ne sont que peu ou pas mis en œuvre », regrette Fabienne Jégu, conseillère auprès de la Défenseure des droits.

Quant à l’accessibilité de l’information politique et citoyenne (obligatoire pour tous les services publics depuis 2012), elle reste largement incomplète : en octobre 2021, 20 % des 250 démarches administratives en ligne les plus utilisées par les Français prenaient en compte l’accessibilité, en ayant préalablement diminué les exigences pour la définir.

Ce qui n’était pas prévu

  • Refuser la déconjugalisation des AAH

Prestation sociale permettant d’assurer un revenu minimum, l’allocation aux adultes handicapés (AAH) est versée en tenant compte des revenus du conjoint. Emmanuel Macron avait promis, durant la campagne de l’élection présidentielle, de la porter à 900 euros – promesse tenue, avec deux revalorisations exceptionnelles durant le quinquennat. Toutefois ces deux revalorisations se sont accompagnées de modifications de la formule de calcul du plafond de ressources de l’AAH limitant, voire annulant parfois, l’impact des augmentations pour les allocataires vivant en couple, soit environ 9 % des bénéficiaires de l’allocation.

Ces mesures ont d’autant plus de mal à passer auprès du monde handicapé que ce dernier réclame de longue date la déconjugalisation de l’allocation et l’autonomisation du conjoint handicapé au sein de son foyer. « Le gouvernement peut rappeler que les partis de l’opposition n’ont pas adopté [la déconjugalisation] lorsqu’ils étaient au pouvoir. Mais jamais un gouvernement n’avait eu auparavant la possibilité de la faire adopter avec le soutien de l’ensemble des partis politiques », déplore Arnaud de Broca, du Collectif Handicaps.

A la place, l’exécutif a mis en place un nouvel abattement forfaitaire de 5 000 euros appliqué sur les revenus du conjoint non bénéficiaire de l’AAH, majoré de 1 100 euros par enfant.

Prestation sociale permettant d’assurer un revenu minimum, l’allocation aux adultes handicapés (AAH) est versée en tenant compte des revenus du conjoint. Emmanuel Macron avait promis, durant la campagne de l’élection présidentielle, de la porter à 900 euros – promesse tenue, avec deux revalorisations exceptionnelles durant le quinquennat. Toutefois ces deux revalorisations se sont accompagnées de modifications de la formule de calcul du plafond de ressources de l’AAH limitant, voire annulant parfois, l’impact des augmentations pour les allocataires vivant en couple, soit environ 9 % des bénéficiaires de l’allocation.

Ces mesures ont d’autant plus de mal à passer auprès du monde handicapé que ce dernier réclame de longue date la déconjugalisation de l’allocation et l’autonomisation du conjoint handicapé au sein de son foyer. « Le gouvernement peut rappeler que les partis de l’opposition n’ont pas adopté [la déconjugalisation] lorsqu’ils étaient au pouvoir. Mais jamais un gouvernement n’avait eu auparavant la possibilité de la faire adopter avec le soutien de l’ensemble des partis politiques », déplore Arnaud de Broca, du Collectif Handicaps.

A la place, l’exécutif a mis en place un nouvel abattement forfaitaire de 5 000 euros appliqué sur les revenus du conjoint non bénéficiaire de l’AAH, majoré de 1 100 euros par enfant.

  • Stopper l’exil belge

Le problème du manque de places d’accueil en France et du choix fait pour plusieurs milliers de handicapés (7 000 adultes et 1 500 enfants environ) de s’exiler en Belgique n’est pas nouveau. Mais l’exécutif actuel a fait le choix radical d’un moratoire. Concrètement, Paris et Bruxelles se sont mis d’accord pour qu’il n’y ait plus de nouvelles places créées pour les Français, et ces derniers ne seront pas aidés financièrement s’ils décident de partir. Ceux qui sont déjà installés en Belgique continueront toutefois de bénéficier d’une prise en charge.

« Deux mille cinq cents solutions nouvelles sont installées ou programmées en France pour prévenir les départs non souhaités des personnes en situation de handicap en Belgique », a annoncé le secrétariat d’Etat au handicap le 2 février : 1 600 en Ile-de-France, 630 dans les Hauts-de-France et 270 dans le Grand Est.

Cette décision n’a pas complètement satisfait les associations, dont l’Unapei (fédération d’associations de défense des intérêts des personnes handicapées mentales et de leurs familles), qui se dit très attachée au « libre choix de la personne », notamment pour celles qui résident à proximité de la frontière. Sa vice-présidente, Coryne Husse, rappelle par ailleurs que si ces trois régions sont principalement concernées par les départs, « le manque de solutions est un phénomène global sur tout le territoire ».

Source LE MONDE.

Vélizy 2 sensibilise ses clients au handicap …

Le centre commercial Westfield Vélizy 2 (Yvelines) mènera samedi 12 février 2022 une opération de sensibilisation de ses clients au handicap.

En 2020, un comité réunissant des associations a été mis en place au centre commercial Westfield Vélizy 2 pour faciliter l'accès des personnes à mobilité réduite.

 

Le samedi 12 février 2022, le centre commercial Westfield Vélizy 2 (Yvelines), entouré des associations membres du Comité d’inclusion sociale et d’artistes, poursuit son engagement auprès des personnes en situation de handicap en organisant une première journée de sensibilisation à destination de ses visiteurs.

Le Comité d’inclusion sociale avait été créé en 2020 avec l’objectif de mettre en place des choses concrètes pour faciliter l’accès des personnes en situation de handicap au centre commercial.

Cette année nous avons souhaité offrir de la visibilité à ce Comité et faire participer nos visiteurs à travers cette journée de sensibilisation. Cela s’inscrit pleinement dans notre mission : réinventer le vivre ensemble, et dans le cadre de la politique de Responsabilité Sociale des Entreprises Better Places 2030 du Groupe Unibail-Rodamco-Westfield, qui vise à contribuer positivement aux territoires dans lesquels il est implanté.

Jonathan Toulemondedirecteur de Westfield Vélizy 2

Durant toute la journée, les associations partenaires seront présentes pour échanger avec les visiteurs.

Des mises en situation

Des ateliers et mises en situation seront organisés au sein des espaces du centre, afin de permettre aux visiteurs de mieux appréhender et comprendre les handicaps physiques ou psychiques. Seront présents notamment la société Altermassage, l’APF France Handicap, l’APEI de Vélizy ainsi que les associations Valentin Haüy et Du Bruit dans ma Vie.

La journée du 12 février sera aussi rythmée par des performances artistiques, durant lesquelles chorégraphes, danseurs et magiciens illustreront l’inclusion à travers leurs représentations.

La danseuse et comédienne professionnelle Magali Saby, réalisera trois représentations de sa création Sirène.

Quentin Signori, ancien gymnaste et artiste spécialisé dans les sangles aériennes, présentera « À Première Vue » un duo aérien formé, et une représentation de magie sera également proposée à 16h en place centrale, réalisée par un membre de l’association La Nuit du Handicap.

Source ACTU 78.

Le département des Alpes-Maritimes est l’un des pires élèves de l’étude de l’association « Mobilité Réduite »…

Des indicateurs d’accessibilité des établissements de France métropolitaine recevant du public (ERP) ont été publiés par l’association.

Les Alpes-Maritimes se situent très loin des meilleures places du classement.

Le département des Alpes-Maritimes est l'un des pires élèves de l'étude de l'association "Mobilité Réduite"...

 

Bien loin du haut de tableau. C’est ce que l’on peut conclure, pour le département des Alpes-Maritimes, de la dernière étude de l’association « Mobilité Réduite« .

Elle a dévoilé son indicateur d’accessibilité pour la France métropolitaine, ce 6 janvier.

D’après les données récoltées, et fournies notamment par les préfectures de chaque département, les Alpes-Maritimes se classent à la 66e place du classement… sur les 73 départements ayant fourni les données escomptées (les informations nécessaires pour cette étude n’ont pas été collectées pour 21 de ces territoires).

Des recoupements et des enquêtes sur le terrain ont aussi été menées par l’association pour en arriver à ces conclusions.

Accessibilité des ERP

Parmi les éléments étudiés, on retrouve l’un des indicateurs essentiels à la vie quotidienne des personnes à mobilité réduite, celui de l’accessibilité des établissements recevant du public (ERP).

Pour le département des Alpes-Maritimes, qui comptent 1.081.000 d’habitants, ce sont 25.787 de ces établissements qui on été testés, 4239 d’entre eux seulement sont considérés comme étant « accessibles ».

Qu’ils soient des bâtiments administratifs ou des commerces, ils ont fait l’objet de cette vaste enquête, un travail qualifié de « bénédictin » par l’association.

A titre de comparaison, le département de l’Eure établit un quasi sans faute. A la première place de ce classement, il compte 10.646 ERP accessibles, sur 10.950 recensés.

Le Sud-Est à la traine

Le classement régional n’est pas non plus flatteur. La région PACA, avec ses 104.760 ERP, ne peut se targuer d’en avoir que 18.018 inscrits dans une démarche « PMR. »

Une belle 12e place donc, juste avant la dernière du classement régional, qui se trouve être la Corse.

L’Île-de-beauté n’est pas celle de l’accessibilité indique ce baromètre qui note que seulement 664 établissements sur 8965 sont jugés dans la norme.

Source 20 MINUTES.

Aménager un logement adapté au handicap: comment obtenir un crédit d’impôt ?…

Afin d’adapter un logement aux personnes souffrant d’un handicap, d’importants travaux sont nécessaires.

Il est possible d’alléger la facture en bénéficiant d’un crédit d’impôt spécifique.

Aménager un logement adapté au handicap: comment obtenir un crédit d'impôt ?...

 

Il existe plusieurs formes de crédits d’impôt actuellement en vigueur. Les plus connus sont assurément le crédit d’impôt transition énergétique destiné notamment à réduire le nombre de passoires thermiques en France, mais aussi le crédit d’impôt services à la personne. Un dispositif moins connu concerne l’aménagement des logements pour les personnes handicapées. Il s’agit du crédit d’impôt aide à la personne, un dispositif qui a été prolongé par le biais de la loi de finances 2021, et ce jusqu’au 31 décembre 2023. Un point important doit être souligné, le fait que le crédit d’impôt ne constitue pas une réduction d’impôts.

Dans le cadre d’une réduction, si vous n’êtes pas imposable, il est impossible d’en bénéficier, et si le montant de la réduction est supérieur à l’impôt dû, elle est de fait limitée. En revanche, le crédit d’impôt donne lieu à un remboursement complet, que vous soyez ou non imposable. En ce qui concerne le crédit d’impôt aide à la personne, il peut atteindre 5.000 euros pour une personne seule et 10.000 euros pour un couple dont l’imposition est commune (plus 400 euros par enfant à charge, ou 200 euros en cas de garde alternée).

Qu’est-ce que le crédit d’impôt aide à la personne?

Le crédit d’impôt aide à la personne existe depuis le 1er janvier 2005. Il concerne tout d’abord les travaux réalisés au sein d’une résidence principale, destinés à permettre l’accessibilité du logement à des personnes handicapées ou âgées. Sont également prises en compte un grand nombre de dépenses liées à l’équipement du logement afin de l’adapter à des personnes en situation de handicap ou de perte d’autonomie. À noter que ce crédit d’impôt peut être accordé aussi bien au propriétaire du logement qu’à un locataire ou un occupant à titre gratuit.

Néanmoins, pour en bénéficier, il est indispensable que les travaux soient réalisés pour une personne titulaire d’une carte de pension d’invalidité (au minimum 40%) ou pour une personne souffrant d’une perte d’autonomie la classant dans les catégories allant de 1 à 4 de la grille nationale Aggir (Autonomie gérontologique et groupe iso ressources). Une dernière catégorie de personnes peut également bénéficier de ce dispositif fiscal, à savoir les titulaires d’une carte mobilité inclusion ou priorité pour personne handicapée.

Quels travaux éligibles au crédit d’impôt aide à la personne?

Il est important de souligner que le crédit d’impôt aide à la personne peut être accordé aussi bien pour des travaux réalisés dans un logement en construction, du neuf ou de l’ancien. Avant de déposer une demande de crédit d’impôt aide à la personne, il est important de savoir quelle est la nature des travaux qui y sont éligibles. Il existe tout d’abord les travaux dits d’accessibilité. Cette catégorie comprend notamment des rampes d’accès fixes, des lavabos ou éviers réglables en hauteur, des sièges de toilette surélevés, la pose d’appareils élévateurs (qu’ils soient à déplacement incliné ou vertical), l’installation de poignées de porte spécifiques ou de barres de maintien et/ou d’appui…

Des travaux d’adaptation du logement sont également envisageables. Dans ce cadre, il est notamment possible de citer l’installation de volets électriques, de portes coulissantes de garde-corps, de portes et fenêtres adaptées aux personnes handicapées, mais aussi d’un receveur de douche extraplat ou de dispositifs facilitant l’accès aux systèmes de commande des installations de chauffage, de gaz, d’eau et d’électricité… Cette liste n’étant pas exhaustive, pour en savoir plus vous pouvez vous référer à l’arrêté du 30-12-2017 paru au Journal officiel.

Modalités pratiques du crédit d’impôt aide à la personne

Comme indiqué ci-dessus, le montant du crédit d’impôt peut atteindre 5.000 euros pour une personne seule et 10.000 euros pour un couple imposable conjointement. Un montant non négligeable et à prendre en compte si vous envisagez un projet immobilier et voulez calculer votre budget au plus juste. À noter que ce crédit d’impôt (prolongé jusqu’à fin décembre 2023) s’étend sur une période pluriannuelle de cinq années consécutives et qu’il peut donc s’appliquer de manière rétroactive sur cette période. Le montant des dépenses doit être indiqué dans votre déclaration de revenus (case 7WJ de la déclaration n° 2042 Rici).

À noter enfin un point essentiel, à savoir que pour avoir droit à ce crédit d’impôt aide à la personne, les matériaux utilisés doivent être achetés et posés par une entreprise. Vous ne pouvez donc pas acheter de matériel, effectuer des travaux vous-même et prétendre à ce crédit. L’entreprise sollicitée doit vous remettre une facture détaillée comprenant l’adresse où ont été réalisés les travaux, leur nature, le prix des équipements et la date de paiement.

(Par la rédaction de l’agence HREF)

Source CHALLENGES.

Paraplégique après un accident de vélo, Max galère pour trouver un appartement adapté à Lyon…

Depuis sa chute à vélo en mai dernier, Max Méroth est paraplégique.

Après avoir obtenu une licence de géographie à Lyon, Max aimerait retourner vivre dans cette ville qu’il connaît bien.  « Je veux retrouver un peu ma vie d’avant. J’ai mes amis et mes repères dans cette ville. Retourner à Lyon c’est aussi un moyen d’être un peu moins perdu ».

 

À sa sortie du centre de rééducation prévue en février, le jeune Savoyard de 21 ans aimerait retourner vivre à Lyon où il faisait ses études. Mais trouver un appartement adapté est un vrai défi.

Une route déformée par les racines des arbres. Cycliste expérimenté, Max Méroth chute 25 mètres après la première racine lors d’une sortie avec son club de vélo en mai dernier à Uzès (Gard). Après un mois d’hospitalisation, le jeune Savoyard de 21 ans est diagnostiqué paraplégique.

Depuis, il se bat en centre de rééducation pour réapprendre l’autonomie. À sa sortie en février Max aimerait retourner vivre à Lyon, où il faisait ses études. Mais il ne parvient pas à trouver un logement adapté.

Un sportif sans limite

8000 kilomètres annuels de vélo au compteur. Dans la famille Méroth, le cyclisme est une passion entre père et fils. « Encore ce matin il m’a envoyé un message pour me montrer une photo Instagram d’un vélo couché pour paraplégique » témoigne son père François qui a démissionné de son poste pour être à ses côtés.

Pour Max, rouler à nouveau est devenu un objectif : « maintenant que je ne peux plus bouger par moi-même, j’ai envie de bouger par tous les autres moyens y compris le vélo. J’aimerais beaucoup rouler en Haute-Savoie comme avant. Ce n’est pas gagné mais c’est un projet ».

Vélo, escalade, photographie animalière en montagne … Pour ses proches Max était un battant avant même l’accident. « Il était capable de rester trois jours non-stop dans la neige sans tente juste en grignotant pour photographier des animaux. Aujourd’hui, il a encore cette volonté de ne rien lâcher. Moi je le trouve courageux, même s’il n’aime pas qu’on le dise » insiste son père.

Une parenthèse avant le grand départ

Étape par étape, il réapprend les gestes du quotidien. Séances de kiné, travail avec l’ergothérapeute, activités sportives ou soirées entre amis au centre de rééducation à Montpellier, Max a un programme bien chargé.

Après l’accident sa famille a créé une cagnotte pour permettre à ses amis de se déplacer de Lyon ou de la Haute-Savoie au centre de rééducation. « Pendant les vacances d’été, il avait un agenda de ministre. Il avait des visites presque tous les jours » se souvient François.

« On se marre bien avec les autres jeunes du centre. Des fois, on rigole même de nos accidents et de la situation dans laquelle on se retrouve maintenant » détaille Max. Cette parenthèse avant le grand départ prendra fin en février.

Un appartement équipé pour retourner à Lyon

Après avoir obtenu une licence de géographie à Lyon, Max aimerait retourner vivre dans cette ville qu’il connaît bien.  « Je veux retrouver un peu ma vie d’avant. J’ai mes amis et mes repères dans cette ville. Retourner à Lyon c’est aussi un moyen d’être un peu moins perdu ».

Mais trouver un appartement en ville équipé et adapté aux déplacements en fauteuil relève du défi pour ses proches. Pour que Max puisse être entièrement autonome, il faudrait un T1, sans marche, une douche qui ne soit pas surélevée, au rez-de-chaussée ou avec ascenseur.

En attendant, le jeune Savoyard continue de progresser dans chacun de ses mouvements et espère rouler au plus vite avec ses amis du club de vélo. « On ne se rend pas compte quand tout va bien. Maintenant que je suis en fauteuil, je me dis qu’il faut profiter de tous les instants ».

Source FR3.

BRACIEUX – Loir-et-Cher – Une semaine de réflexion sur le handicap…

Les enseignants du collège Hubert-Fillay de Bracieux ont élaboré une semaine de réflexion sur le handicap, plus particulièrement avec la participation des professeurs de sport.

Les collégiens ont expérimenté les difficultés liées au handicap.

 

Franck Guibert, assisté d’Hamine, représentait l’association des Paralysés de France et leur ont prêté main-forte.
Les collégiens de 6e et 5e ont débuté leur apprentissage par l’initiation au langage des signes. Un langage pas si facile à apprendre mais ils ont bien adhéré et vont tenter de ne pas l’oublier.

Ont suivi les sports dans le gymnase où, ils ont occupé l’espace de basket-ball à l’aide de fauteuils roulants. Puis un parcours à l’aveugle entre plots et poteaux avec l’aide d’un partenaire, les guidant à la voix. Les obstacles ont été vite bousculés, mais l’essentiel n’était pas là. Ces deux journées de handisport et apprentissage de la langue des signes ont été plutôt ludiques pour les enfants.

Le lendemain, vendredi matin, les collégiens ont chevauché 15 fauteuils roulants et ont parcouru les rues et trottoirs de Bracieux. Les difficultés sont vite arrivées. Plus de rigolades, les muscles des bras ont été fortement sollicités. Bien des trottoirs n’ont pu être franchis. Tous ont vite appris que les obstacles étaient nombreux et parfois insurmontables.

Source LA NOUVELLE REPUBLIQUE.

 

« Il faut être riche pour être une personne handicapée », Floriane Vintras !…

Floriane Vintras est sur le plateau du journal de France 3 Rhône-Alpes à l’occasion de l’opération nationale « Duo Day ».

La jeune femme a co-présenté l’édition régionale du 19/20 avec Bérangère Bourgeot le jeudi 18 novembre 2021.

Floriane Vintras : "Je vis avec le handicap depuis 30 ans. Mais le handicap ne nous définit pas !"

 

Lorsqu’elle a reçu l’appel du rédacteur en chef de France 3 Rhône-Alpes lui proposant de participer à la présentation du journal régional le temps d’un numéro, Floriane Vintras a cru à une plaisanterie. « J’ai d’abord pensé que c’était une blague. Mais je me suis dit pourquoi pas, ça me plait de relever des défis. Présenter le JT, ce n’est pas rien ».

A quelques heures du journal, la jeune femme confie qu’elle est un peu stressée – normal –  même si elle commence à avoir l’habitude des invitations sur les plateaux de télévision.  

« Nous, on galère toute l’année… »

Energique, souriante et hyperactive, Floriane souffre d’une paraplégie incomplète. Elle se déplace en fauteuil roulant depuis l’âge de 6 ans. Douleurs et fatigue font partie du quotidien de cette jeune femme de 31 ans atteinte de deux maladies chroniques. Cette expérience de co-présentation du journal régional est une nouvelle occasion pour la Lyonnaise d’aider à faire changer le regard sur le handicap. L’expérience s’inscrit aussi dans le cadre de la Semaine Européenne de l’Emploi des Personnes Handicapées. Un rendez-vous qui a pour objectif de lever certaines idées reçues, les aprioris. Il permet surtout d’organiser des rencontres entre personnes porteuses de handicap et employeurs. L’initiative louable mais éphémère. Ce qui ne manque pas de faire sortir de ses gonds cette jeune femme au caractère bien trempé.

« Il faudrait que cela dure dans le temps et non seulement une semaine. On galère toute l’année, et pas seulement pendant une semaine. On n’existe pas qu’une semaine, » martèle Floriane. Et Floriane se trouve encore « trop polie » face à cet état de fait. Elle reconnait cependant qu’en 30 ans les choses ont évolué positivement.

Dans le cadre de cette opération, Floriane a participé à la campagne des spots « Voyons d’abord la personne avant son handicap ».

Floriane dans le spot « Le rencard ».

https://youtu.be/Tw-M699aaBM

« On se bat tout le temps, pour l’emploi, pour la santé, pour le logement ! »

Floriane Vintras

« On galère pour obtenir des aides et pour se payer un fauteuil roulant, » tempête la jeune femme. « Heureusement, mon entourage m’aide et je suis tenace, » confie Floriane. Elle finit pas lâcher une petite phrase lourde de sens: « Il faut être riche pour être handicapé. On est loin de l’image renvoyée par le film Intouchables – que j’adore, mais qui ne reflète pas la réalité pour la majorité des personnes qui vivent avec un handicap. Le personnage du film a de l’argent, il peut payer du personnel, du matériel, une voiture adaptée, des frais médicaux. Il habite dans un grand appartement…etc « . Lorsqu’un fauteuil roulant coûte entre 6.000 et 10.000 euros, l’aide de 500 euros paraît bien dérisoire, voire ridicule. « Le fauteuil, c’est nos chaussures, on ne peut pas s’en passer, » rappelle Floriane. Evidence qui a encore du mal à faire son chemin.

 

Difficile aussi de ne pas évoquer la contrainte du logement, souvent méconnue, encore plus complexe pour les personnes en fauteuil roulant. La question de l’accessibilité n’est qu’une partie du problème. Celle du prix du mètre carré qui flambe en ville est souvent ignorée. Or impossible de vivre en fauteuil roulant dans un espace de moins de 25 m². Pour Floriane, qui a vécu deux ans en région parisienne, cette contrainte rimait avec un appartement de 35 m² pour un loyer dépassant les 1000 euros. Difficile lorsque l’on connaît aujourd’hui les problèmes d’accès à l’emploi que rencontrent les personnes handicapées.

Floriane Vintras vit aujourd’hui dans l’agglomération lyonnaise où elle a décroché un emploi, dans une entreprise liée au domaine du handicap. Elle est responsable d’un pôle de communication digitale chez Ergoconcept, société spécialisée dans la conception de fauteuils électriques et pliables.

Et Floriane rappelle qu’aujourd’hui en France, l’Allocation Adulte Handicapé est inférieure au Smic. En 2018 déjà, l’APF France handicap rappelait que plus de 2 millions de personnes en situation de handicap vivaient sous le seuil de pauvreté. La crise Covid n’a guère contribué à améliorer la situation.

Quant aux démarches administratives pour obtenir les aides, elles relèvent le plus souvent du parcours du combattant pour des personnes déjà fragiles. « Il m’a fallu un an pour obtenir une aide-ménagère, » confie Floriane. « On ne devrait pas avoir à demander, » estime la jeune femme.

« Je vis avec le handicap depuis 30 ans. Mais le handicap ne nous définit pas ! »

Floriane Vintras

Des emplois trop souvent limités au secteur du handicap

Aujourd’hui, la jeune femme aimerait que les entreprises s’engagent davantage pour l’emploi des personnes handicapées, que ces dernières ne se voient pas confinées à des emplois dans l’univers du handicap. « En entreprise, on voit peu de personnes en fauteuil roulant. Il reste encore beaucoup de travail à faire avec les managers, » explique Floriane. Crainte d’avoir à réaliser des aménagements de poste trop coûteux ? Peur de l’absentéisme du salarié pour des raisons médicales ?

Pourtant Floriane l’assure, les personnes handicapées ont souvent de redoutables capacités d’adaptation : « Je pense que notre cerveau réfléchit deux fois plus à comment nous pouvons contourner certaines choses ou situations afin de pouvoir nous en sortir ou pour pouvoir y arriver seul, » écrit-elle sur son compte Instagram @floriane.vnt. « C’est pour cela que nous avons cette charge mentale quotidienne, mais c’est aussi pour cela que nous pouvons être compétents et un atout dans le monde du travail puisque nous sommes sans arrêt en train de chercher des alternatives pour trouver des solutions ».

 

Faire tomber les préjugés…

Influenceuse dans le domaine du handicap, elle est en effet très présente sur le réseau social Instagram, suivie par plusieurs milliers d’abonnés. A travers ses publications et ses vidéos pédagogiques ou humoristiques, la trentenaire s’adresse à des personnes handicapées ou aux aidants. Une fenêtre ouverte sur un monde inconnu. Saviez-vous par exemple que la jeune femme effectue entre 20 et 25 transferts par jour ?

« J’essaie de remotiver les personnes qui viennent d’avoir un accident, leur dire qu’il y a une vie après l’hôpital, ce que certains ne pensaient plus possible. »

Floriane Vintras

Avec ses publications, Floriane espère contribuer à faire tomber quelques préjugés mais la France a encore un long chemin à faire. Floriane qui a fait plusieurs séjours aux Etats-Unis pointe du doigt la différence de regard sur le handicap Outre-Atlantique : « Aux Etats-Unis, personne ne bloque sur nous dans la rue, les équipements sont plus adaptés. Et il est normal de rendre accessible les équipements et les locaux publics ». A Paris, la jeune femme confie ne jamais avoir osé prendre les transports en commun, faute de stations accessibles dans le métro. « Pour les rares stations accessibles, on a toujours la peur de se retrouver devant un ascenseur en panne, » confie la jeune femme. « Pourtant tout un chacun peut se trouver confronté un jour à un problème de mobilité, avec des béquilles ou même avec une poussette ! »

Comment faire évoluer le regard sur le monde du handicap ? Et si les prochains Jeux Olympiques qui se tiendront à Paris en 2024 offraient une belle occasion de faire avancer les choses ? « Et pourquoi ne pas faire la cérémonie de clôture des jeux olympiques APRÈS les paralympiques ? » avance Floriane. Pourquoi pas ?

Source FR3.

Handicap : Guérande prête des rampes amovibles pour l’accessibilité…

Guérande (Loire-Atlantique) met à disposition gratuitement des rampes amovibles pour permettre l’accessibilité des logements aux personnes à mobilité réduite.

La Ville de Guérande met à disposition des rampes amovibles

 

Guérande (Loire-Atlantique) met à disposition des habitants des rampes d’accès amovibles pour les fauteuils roulants.

Stéphane Simon, conseiller municipal subdélégué au handicap :

À Guérande, notamment en centre-ville en raison de l’architecture, beaucoup de maisons ne sont pas accessibles aux personnes à mobilité réduite.

Compliqué alors pour les familles, amis, de recevoir un proche en fauteuil roulant ou tout simplement, d’accéder à sa propre maison en cas d’immobilité passagère suite à une fracture par exemple.

Une idée du Morbihan

Si la municipalité de Guérande n’a pas enregistré de demande particulière, elle a décidé de prendre les devants en proposant aux habitants un prêt gratuit de rampes amovibles, permettant l’accès aux habitations.

 L’idée remonte à 2019. Le maire de Guérande avait rencontré Yann Jondont, alors maire de Langoëlan dans le Morbihan. Lui même en fauteuil roulant, il avait sensibilisé Nicolas Criaud sur l’accessibilité et sur cette solution. La crise du Covid a retardé le lancement du dispositif. Il est aujourd’hui opérationnel.

Ghislaine Hervoche, première adjointe.

Trois rampes disponibles

Dès à présent, le Centre communal d’action sociale propose deux grandes rampes et une petite. Pliables comme une valise, elles sont facilement transportables. L’idée est de les prêter gratuitement (avec caution) sur un temps déterminé.

Nous testons avec trois rampes mises en service. Si la demande est plus importante, nous ajusterons.

Thyphenn Bodin, directrice du CCAS.

L’investissement, pour ces trois outils, est d’environ 5000 €.

Utile : CCAS, 11 rue des Saulniers. tél. 02 40 24 99 57

Source ACTU.

Enquête – Les Français et la scolarisation des élèves en situation de handicap…

Enquête réalisée en ligne du 17 au 19 août 2021. Échantillon de 1 001 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.

Enquête Harris Interactive pour Trisomie 21 France.

Après une période de diagnostic d'un an (2021), l'Agglomération Seine-Eure souhaitent trouver des réponses aux problèmes divers vécus par les personnes handicapées, physique comme mental.

Méthode des quotas et redressement appliqués aux variables suivantes : sexe, âge, catégorie socioprofessionnelle et région de l’interviewé(e).

Que retenir de cette enquête ?

Une représentation ancrée, une inclusion en qui évolue
  • Spontanément, les Français associent le handicap à un univers de difficultés renforcées, dans une société peu adaptée aux besoins des personnes concernées. Ils évoquent principalement les difficultés liées à l’accessibilité, qu’elle soit physique (accès dans différents établissements, notamment pour les personnes en fauteuil roulant qui dominent les représentations) ou sociale (accès à l’éducation, au monde du travail, etc.). Si on note peu d’évolutions dans cette représentation spontanée qui fait peu de place aux questions liées aux différents handicaps intellectuels, psychiques ou mentaux, le démarrage des Jeux Paralympiques est noté par les Français, donnant un écho légèrement différent à l’univers du handicap.

 

  • Dans l’ensemble, les Français estiment que l’insertion des personnes en situation de handicap pourrait être renforcée, améliorée (facilités d’accès, socialisation, accès à la citoyenneté, etc.), et ce, quel que soit le handicap. Plus particulièrement, ils pointent du doigt la place qui est faite aux personnes atteintes de handicaps intellectuels (33% les considèrent bien intégrées), aux personnes autistes (29%) ou aux personnes présentant des troubles psychiques (27%), perçues comme moins bien intégrées par la société que les personnes atteintes de handicaps physiques ou sensoriels.

 

  • Cette perception des handicaps intellectuels ou psychiques comme le parent pauvre des investissements et de l’intégration existe pour les adultes mais se rejoue également pour la scolarisation des enfants. 27% seulement des Français estiment que les enfants avec des troubles psychiques sont bien insérés à l’école, 30% que c’est le cas pour les enfants avec des déficiences intellectuelles, contre 45% en ce qui concerne les enfants en fauteuil roulant ou à mobilité réduite. Si la question de l’insertion est ainsi loin d’être gagnée pour tous, les handicaps intellectuels ou psychiques apparaissent comme particulièrement en difficulté.

 

  • Si pour la plupart des Français la crise sanitaire aurait joué un rôle plutôt négatif sur l’insertion des enfants en situation de handicap à l’école, dans l’absolu, les tendances seraient plutôt optimistes. Qu’il s’agisse des adultes ou des enfants, depuis la première mesure en 2019, le sentiment que les personnes handicapées sont bien intégrées socialement est en constant progrès, et ce, quel que soit le type de handicap.

 

Une vision du monde qui se confirme, des doutes qui demeurent quant à sa concrétisation
  • De manière très ancrée dans le temps, les Français confirment leur soutien à la présence d’enfants en situation de handicap au sein de classes avec les autres enfants, un soutien qui est majoritaire et ce, quel que soit le type de handicap envisagé. Néanmoins ils sont plus nuancés concernant les élèves en situation de handicap intellectuel comme la trisomie (75%) ou psychiques/psychotiques (Tocs, troubles bipolaires, etc. ; 69%) qu’ils ne le sont concernant les enfants en fauteuil (91%) ou présentant des troubles Dys (dyslexie, hyperactivité, etc ; 83%), qui sont perçus comme plus miscibles au sein des classes.

 

  • Manque de connaissances, d’acculturation, absence de représentations précises sur ces types de handicap ou encore craintes particulières à leur égard, les Français ont tendance à penser qu’il est plus difficile de scolariser un enfant atteint d’un handicap psychique ou intellectuel qu’un enfant atteint d’un trouble physique ou sensoriel. Ils se montrent également plus indécis sur les meilleures solutions pour scolariser ces enfants. S’il parait plutôt évident aux Français qu’il serait préférable d’accueillir les enfants à mobilité réduite (84%) ou souffrant de trouble Dys (73%) dans les établissements ordinaires que dans les établissements spécialisés, près de la moitié des Français considèrent que les enfants atteints de ces types de handicap pourraient être mieux accompagnés dans des établissements spécialisés. On note néanmoins généralement que les personnes ayant dans leur entourage quelqu’un atteint d’un handicap sont plus favorables à ce qu’un enfant atteint du même type de handicap soit scolarisé avec l’ensemble des élèves.

 

  • Ces doutes quant à la scolarisation des enfants trouvent leur écho dans le regard que portent les Français sur l’impact de la présence d’un enfant en situation de handicap dans une classe. Si, dans de nombreux cas, la présence de ces enfants n’apparaît pas comme propre à perturber la classe, plus d’un tiers des Français considère généralement qu’elle rend les choses plus difficiles. A nouveau, hormis sur la question de l’organisation de sorties (qui parait comme plus difficile dans une classe accueillant des élèves en situation de handicap physique ou sensoriel), la gestion de la classe apparaît généralement plus difficile lorsque les enfants présentent un handicap de type intellectuel / psychique. On note néanmoins, et ce, pour tous les types de handicap et pour tous les types d’activité, le sentiment qu’un enfant handicapé rend les choses « plus difficiles » est en baisse, vers une plus grande normalisation de leur présence.

 

  • Toujours en accord avec des valeurs qui vont dans le sens d’une meilleure intégration des enfants handicapés, les Français tiennent à ce que le système scolaire puisse s’adapter à leurs contraintes plutôt que l’inverse. Ils sont ainsi majoritairement convaincus que ces enfants doivent bénéficier de conditions particulières pour leurs examens (62%) pour garantir plus d’équité. Ils sont également attachés à ce que le handicap ne soit pas une détermination supplémentaire pour les enfants, et souhaitent plutôt qu’ils puissent s’orienter vers toutes les filières professionnelles qu’ils souhaitent, et ce quel que soit leur handicap (57%, +4 points).

 

Des efforts perçus, mais une attente toujours forte envers les pouvoirs publics
  • Un peu plus de la moitié des Français reconnait aujourd’hui les efforts qui ont été faits pour l’intégration à l’école des enfants en situation de handicap, qu’il s’agisse de handicaps physiques/sensoriels (56%) ou de handicaps intellectuels/psychiques (51%). Néanmoins cette majorité reste relative et peu affirmée en intensité, ce qui montre à quel point l’attente est encore forte sur ce sujet. Surtout, les Français sont assez largement critiques sur les moyens qui sont alloués aujourd’hui à la question : un peu moins d’un tiers seulement estime que la France investit suffisamment pour permettre un meilleur accueil des enfants en situation de handicap à l’école (et encore moins en ce qui concernent les handicaps intellectuels/psychiques).

 

  • La prise en compte des spécificités des enfants en situation de handicap pendant la crise sanitaire semble avoir également été déceptive pour les Français, dont 35% seulement estiment que l’Etat a bien géré la situation – sans divergence majeure au sein de la population ou entre les parents et non-parents.

 

  • Comme les autres années, il est nettement perçu par les Français que la scolarisation des enfants ne peut se réussir que par la coordination de tous les acteurs en présence, les personnels d’établissement, les parents d’enfants et les associations qui les entourent, et évidemment, l’état, qui donne l’impulsion, le cadre et les moyens de l’inclusion.

Source HARRIS INTERACTIVE.

 

 

 

Convention des droits des personnes handicapées : quelle application en France ?…

La Défenseure des droits a rédigé un rapport sur la mise en œuvre par la France de la Convention internationale des droits des personnes handicapées (CIDPH).

Ce rapport est remis au Comité des droits des personnes handicapées des Nations unies

Randonnée dans la nature avec une personne à mobilité réduite dans un fauteuil tout-terrain.

 

En ratifiant la convention internationale des droits des personnes handicapées (CIDPH) en 2010, la France s’est engagée à « garantir et à promouvoir le plein exercice de tous les droits de l’homme et de toutes les libertés fondamentales de toutes les personnes handicapées sans discrimination d’aucune sorte fondée sur le handicap ».

Le Comité des droits des personnes handicapées des Nations unies a examiné, du 18 au 23 août 2021, le rapport de la France sur la mise en œuvre de la CIDPH. Selon le rapport remis le 17 août 2021 par la Défenseure des droits(nouvelle fenêtre), la France a réalisé de « nombreux progrès » mais « d’importantes lacunes subsistent ». Il existe encore de nombreux freins à l’autonomie et à l’inclusion des personnes handicapées.

Une situation sociale qui reste alarmante

Les femmes handicapées sont très touchées par les discriminations à l’emploi, elles sont confrontées à une double exclusion, handicap et genre. La Défenseure des droits met en évidence les violences faites aux femmes handicapées. Malgré des avancées, elles restent alarmantes. Le rapport regrette un manque de connaissances et de données statistiques en la matière.

Quant à l’accès à l’emploi, s’il est « un axe majeur des politiques du handicap », aujourd’hui la situation reste préoccupante. Le faible niveau de qualification des personnes handicapées demeure un frein à l’accès et au maintien dans l’emploi. La Défenseure des droits insiste sur la nécessité de sortir de la précarité les personnes handicapées.

La crise sanitaire a dévoilé les difficultés des personnes handicapées à accéder au numéro national d’appel d’urgence. Celui-ci dispose d’une plateforme appropriée pour une personne ayant des troubles auditifs ou de communication pour pouvoir l’utiliser uniquement depuis février 2019 et il n’est toujours pas accessible aux personnes sourds, aveugles et aphasiques.

La Défenseure déplore le retard important pris par la France en matière d’accessibilité. La loi de 2005 avait prévu que les établissements recevant du public et les transports collectifs devaient être rendus accessibles en 2015. Cette accessibilité n’est toujours pas réalisée. La Défenseure recommande l’abrogation des dispositions de la loi ELAN qui méconnaissent les principes d’accessibilité et de conception universelle édictés par la CIDPH.

Revoir la définition du handicap

La Défenseure des droits salue les avancées réalisées lors des dernières années comme le droit de se marier, de se pacser, de divorcer sans autorisation préalable du juge et le droit de vote à tous les majeurs protégés. Cependant, les enfants handicapés éprouvent encore des difficultés pour accéder à leurs droits.

Cependant, la France n’a pas pleinement pris en compte l’approche de la CIPDH dans ses politiques publiques. Des obstacles existent encore dans l’accès à la justice en raison de l’inaccessibilité des infrastructures abritant des tribunaux. Le rapport souligne également des carences dans l’accès aux soins pour les personnes handicapées.

Plus largement, la définition du handicap introduite par la loi de 2005 ne correspond pas aux attendus de la CIDPH. Il faudrait revoir cette définition en y incluant la nécessaire transformation de l’environnement et la mise en œuvre du principe de conception universelle dans un objectif de société inclusive ouverte à tous.

Source VIE PUBLIQUE.