Parcoursup : les aménagements pour les étudiants en situation de handicap…

Les formations présentes sur Parcoursup prévoient des dispositifs pour les élèves en situation de handicap ou atteints d’un trouble de santé invalidant.

La procédure étape par étape

 

Cela commence par l’obligation de désigner en leur sein un référent handicap, qui peut être votre interlocuteur (si vous le souhai­tez) et répondre à des questions précises: possibilités d’aménagement du cursus, équipements des locaux, modalités d’accueil, etc. Vous trouverez ses coordonnées facilement sur chaque fiche formation.

Comment expliquer ma situation ?

Vous avez toujours le choix de communiquer ou non vos besoins aux établissements. De leur côté, ces derniers s’engagent à ne jamais en faire un critère discriminant dans leur sélection.

Pour expliquer votre cas, vous trouverez un document appelé «fiche de liaison», disponible dans la rubrique «Mon profil», sous l’onglet «Handicap». Vous pouvez la renseigner jusqu’au 7 avril, totalement ou en partie. En effet, il vous sera possible d’apporter plus de précisions une fois votre formation choisie.

Aménager les épreuves

Lorsque vous devez passer des épreuves orales ou écrites, vous pouvez demander des aménagements en remplissant un formulaire mis à disposition par la formation qui organise l’examen.

Si vous en avez déjà bénéficié pour passer votre bac, vous pouvez simplement lui transmettre le document qui les précise, sans avoir à refaire une demande.

Réexamen du dossier

À partir du 2 juin, si vous n’avez trouvé aucune formation, vous pouvez demander un réexamen de votre dossier auprès du rectorat, dans la rubrique «Contact» de Parcoursup.

Gardez en tête que la plate-forme garantit la confidentialité de toute information personnelle, qu’il s’agisse de handicap ou de tout autre sujet.

Pour finir, voici un site bien utile et très complet pour vous accompagner dans l’enseignement supérieur : monparcourshandicap.gouv.fr.

Sujet LE PARISIEN.

Paraplégique après un accident de vélo, Max galère pour trouver un appartement adapté à Lyon…

Depuis sa chute à vélo en mai dernier, Max Méroth est paraplégique.

Après avoir obtenu une licence de géographie à Lyon, Max aimerait retourner vivre dans cette ville qu’il connaît bien.  « Je veux retrouver un peu ma vie d’avant. J’ai mes amis et mes repères dans cette ville. Retourner à Lyon c’est aussi un moyen d’être un peu moins perdu ».

 

À sa sortie du centre de rééducation prévue en février, le jeune Savoyard de 21 ans aimerait retourner vivre à Lyon où il faisait ses études. Mais trouver un appartement adapté est un vrai défi.

Une route déformée par les racines des arbres. Cycliste expérimenté, Max Méroth chute 25 mètres après la première racine lors d’une sortie avec son club de vélo en mai dernier à Uzès (Gard). Après un mois d’hospitalisation, le jeune Savoyard de 21 ans est diagnostiqué paraplégique.

Depuis, il se bat en centre de rééducation pour réapprendre l’autonomie. À sa sortie en février Max aimerait retourner vivre à Lyon, où il faisait ses études. Mais il ne parvient pas à trouver un logement adapté.

Un sportif sans limite

8000 kilomètres annuels de vélo au compteur. Dans la famille Méroth, le cyclisme est une passion entre père et fils. « Encore ce matin il m’a envoyé un message pour me montrer une photo Instagram d’un vélo couché pour paraplégique » témoigne son père François qui a démissionné de son poste pour être à ses côtés.

Pour Max, rouler à nouveau est devenu un objectif : « maintenant que je ne peux plus bouger par moi-même, j’ai envie de bouger par tous les autres moyens y compris le vélo. J’aimerais beaucoup rouler en Haute-Savoie comme avant. Ce n’est pas gagné mais c’est un projet ».

Vélo, escalade, photographie animalière en montagne … Pour ses proches Max était un battant avant même l’accident. « Il était capable de rester trois jours non-stop dans la neige sans tente juste en grignotant pour photographier des animaux. Aujourd’hui, il a encore cette volonté de ne rien lâcher. Moi je le trouve courageux, même s’il n’aime pas qu’on le dise » insiste son père.

Une parenthèse avant le grand départ

Étape par étape, il réapprend les gestes du quotidien. Séances de kiné, travail avec l’ergothérapeute, activités sportives ou soirées entre amis au centre de rééducation à Montpellier, Max a un programme bien chargé.

Après l’accident sa famille a créé une cagnotte pour permettre à ses amis de se déplacer de Lyon ou de la Haute-Savoie au centre de rééducation. « Pendant les vacances d’été, il avait un agenda de ministre. Il avait des visites presque tous les jours » se souvient François.

« On se marre bien avec les autres jeunes du centre. Des fois, on rigole même de nos accidents et de la situation dans laquelle on se retrouve maintenant » détaille Max. Cette parenthèse avant le grand départ prendra fin en février.

Un appartement équipé pour retourner à Lyon

Après avoir obtenu une licence de géographie à Lyon, Max aimerait retourner vivre dans cette ville qu’il connaît bien.  « Je veux retrouver un peu ma vie d’avant. J’ai mes amis et mes repères dans cette ville. Retourner à Lyon c’est aussi un moyen d’être un peu moins perdu ».

Mais trouver un appartement en ville équipé et adapté aux déplacements en fauteuil relève du défi pour ses proches. Pour que Max puisse être entièrement autonome, il faudrait un T1, sans marche, une douche qui ne soit pas surélevée, au rez-de-chaussée ou avec ascenseur.

En attendant, le jeune Savoyard continue de progresser dans chacun de ses mouvements et espère rouler au plus vite avec ses amis du club de vélo. « On ne se rend pas compte quand tout va bien. Maintenant que je suis en fauteuil, je me dis qu’il faut profiter de tous les instants ».

Source FR3.

Harcèlement, discriminations… Une étudiante en droit en situation de handicap a témoigné auprès de Médiapart du calvaire que lui a fait vivre l’université Paris-Descartes. Une voix nécessaire…

Des violences et humiliations de la part de l’université Paris Descartes et de son service médical, subies depuis quatre ans déjà.

C’est ce dont témoigne Julie, 31 ans (un prénom d’emprunt, l’étudiante voulant rester anonyme) sur le média en ligne Médiapart.

Julie, étudiante handicapée, raconte le cauchemar qu'elle vit à l'université Paris-Descartes

 

Atteinte d’une longue maladie et d’une insuffisance rénale, sous oxygénothérapie permanente, cette étudiante en Master 2 de droit aurait subi de nombreuses violences.

« Véritable calvaire, « discriminations » et « harcèlement moral » sont des termes qui reviennent volontiers dans la bouche de celle qui souhaite devenir avocate. L’équipe médicale de l’université serait allée « jusqu’à menacer de débrancher sa bouteille d’oxygène » (qu’elle porte avec elle quotidiennement), relate l’enquête. L’étudiante a également été la cible de moqueries et insultes diverses de la part de certains soignants.

L’université n’aurait quant à elle jamais vraiment pris en compte les difficultés qu’a pu rencontrer la jeune femme afin d’obtenir des aménagements pour passer ses examens correctement suivant sa situation, « une obligation pourtant légale », rappelle le site d’informations. Un témoignage accablant.

« Cassos », « enfant sauvage »

Parmi les abus énoncés se côtoient difficultés d’aménagement (l’université ayant insisté pour que l’étudiante passe ses épreuves à l’hôpital, alors que cette dernière souhaitait les passer à la fac, « mais en ayant plus de temps pour composer » : l’université ne l’autorisera finalement pas à passer les épreuves prévues en septembre) et propos violents, comme ceux, rapportés par plusieurs témoins, de la directrice de l’IEJ (l’Institut d’études judiciaires de la faculté) Clothilde Grare-Didier, qui lors d’une réunion d’enseignants aurait déclaré à propos desdits aménagements : « Si elle claque, moi je fais quoi ? ». Puis : « On ne sait même pas si c’est vrai, cette histoire de maladie ».

« Cela n’avait pas de sens, il n’y a qu’à voir Julie pour savoir qu’elle est dans un état assez critique », a témoigné l’un des participants de cette réunion auprès de Médiapart. Un autre approuve : « Je n’ai pas compris pourquoi la directrice ne croyait pas que Julie était malade. Elle est sous oxygène, c’est visible, et elle avait des hémorragies et des malaises réguliers. Les pompiers venaient plusieurs fois et je pense que l’administration était agacée par le fait d’avoir à gérer tout ça ».

Enregistrements à l’appui, l’étudiante en droit rapporte également des menaces (comme celle de l’ancien président de l’université Paris-Descartes, Frédéric Dardel, qui aurait prévenue Julie « d’une éventuelle action en justice contre elle pour diffamation non publique »), mais aussi des moqueries et propos insultants, notamment de la part de secrétaires médicales officiant pour le service de médecine préventive de l’université (« Tu fais quoi l’année prochaine ? Parce qu’il va falloir se mettre à bosser un peu », « J’arrête le boulot si j’ai que des ‘cassos’ comme ça », une autre la traitant encore « d’enfant sauvage à qui on a toujours tout permis à cause de sa maladie »).

Mediapart conclut son enquête : « Si l’université conteste toutes les accusations, une enquête du Défenseur des droits [qu’elle avait saisi en 2018, ndlr] établit clairement que Julie a fait l’objet d’une discrimination en raison du handicap ».

Source TERRAFEMINA.

Des étudiants handicapés racontent les discriminations à l’université : « Je passe plus de temps à me battre pour mes droits »…

Sous le hashtag #NousEtudiantEsHandiEs, de nombreux étudiants handicapés racontent sur Twitter les difficultés qu’ils affrontent lors de leurs études.

Franceinfo a recueilli leurs témoignages.

Sur Twitter, des étudiants témoignent des discriminations qu'ils subissent à l'université en raison de leur handicap. (ANDERSEN ROSS PHOTOGRAPHY INC / DIGITAL VISION / GETTY IMAGES)

 

« J’ai été maltraité, humilié et harcelé pendant ma prépa. Par les profs et les élèves », raconte Artémis sur Twitter. Depuis plusieurs jours, à la suite d’une enquête de Mediapart sur les violences subies par une étudiante handicapée à l’université Paris-Descartes, de nombreuses personnes handicapées témoignent sur le réseau social de leur vécu lors de leurs études. Avec le hashtag #NousEtudiantEsHandiEs, elles dénoncent un système peu adapté à leurs diverses situations.

« L’accessibilité à la fac est absolument atroce », dénonce Helios. Dans un bâtiment où il est censé y avoir trois ascenseurs, un seul fonctionne. » Par conséquent, cet étudiant de 19 ans en première année d’études de langues étrangères à Strasbourg ne peut pas accéder à tous les étages, « pour aller voir les responsables », ni même le service de la scolarité pour sa carte d’étudiant. Helios, autiste, présente aussi des troubles dys (qui induisent des troubles de l’apprentissage) et souffre de douleurs chroniques permanentes. « Et quand c’est adapté, c’est fait de façon excluante. Dans l’amphithéâtre, les étudiants handicapés en fauteuil sont placés dans un rang séparé, donc on n’est pas en contact avec les autres », déplore-t-il.

Des salles de cours « inaccessibles en fauteuil »

Dans son université du sud de la France, Lucas*, étudiant en troisième année de droit, se bat également sans cesse pour accéder aux locaux de sa fac. « Depuis la rentrée en septembre, mes cours ont eu lieu à deux reprises dans une salle non accessible par l’ascenseur. Pourtant, je ne suis pas nouveau, l’administration sait que je suis en fauteuil », pointe cet étudiant de 30 ans. Depuis l’âge de 6 mois, Lucas est atteint du syndrome de Little, qui provoque une infirmité motrice cérébrale et des troubles associés, comme la dyspraxie (trouble du développement moteur), et des difficultés à se concentrer. « Je leur ai écrit pour leur dire que je n’ai pas pu assister au cours, mais c’était toujours pareil la semaine d’après », déplore-t-il.

A la question de l’accessibilité du bâtiment, s’ajoute celle du mobilier des salles de classes et amphithéâtres. Roxanne, 20 ans, qui souffre notamment d’une dyspraxie majeure, déplore l’inadaptation de la lumière et du bruit aux personnes autistes ou épileptiques.

« Quand j’étais en BTS informatique à Reims, il y avait des néons avec une lumière blanche extrêmement forte qui faisait du bruit. C’est très usant pour les personnes épileptiques. Ils pourraient mettre une lumière plus chaude ou réglable. »

Roxanne

à franceinfo

« Pour les personnes ayant des troubles de l’attention, les cours en amphithéâtre ne sont pas toujours faciles : 200 personnes qui grattent, tapent, les strapontins qui bougent, quand on n’arrive pas à filtrer le moindre son, au bout de 4 heures on est juste effondré », illustre-t-elle.

« L’impression d’être déconsidéré en permanence »

Les étudiants interrogés par franceinfo doivent également négocier en permanence l’organisation de leur scolarité. « J’ai besoin d’un preneur de notes, que quelqu’un puisse assister aux cours et me les transmettre ensuite car je suis très souvent épuisé », reprend Helios. En général, les universités demandent à d’autres élèves d’exercer cette fonction, mais la mise en place n’est pas toujours faite dans les temps, quand elle ne se révèle pas impossible. « Il faudrait me trouver quelqu’un de disponible dans la promotion pour chaque cours magistral et chaque travail dirigé. »

« On est mi-octobre et je n’ai toujours pas de preneur de notes. Donc je n’ai toujours pas accès à une grande partie des cours. »

Helios

à franceinfo

Lucas a mis énormément de temps aussi à avoir un preneur de notes. « J’ai dû me battre, je suis allé voir le délégué du Défenseur des droits dans ma région, me déplacer dans une autre ville… C’était un vrai cheval de bataille, tout le monde se renvoyait la balle. Et puis à l’université, les référents au handicap sont vacataires, changent tout le temps… Il n’y a aucune politique stable sur le handicap », déplore l’étudiant. « Je passe plus de temps à me battre pour mes droits qu’à étudier, regrette-t-il, j’ai l’impression d’être déconsidéré en permanence. »

« Le problème n’est pas la volonté individuelle des personnes, c’est le système qui empêche toute avancée. »

Lucas

à franceinfo

Les emplois du temps et la charge de travail sont également inadaptés, selon ces étudiants. « Mes professeurs me demandent de lire 3 à 4 livres par matière, mais quand on fatigue très vite comme moi, il est compliqué d’accumuler autant de savoir en si peu de temps », déplore Eden, étudiant de 25 ans en histoire de l’art. Il y a un an et demi, les médecins lui ont diagnostiqué le syndrome d’Ehlers-Danlos, qui engendre « beaucoup de douleurs, de fatigue chronique, des troubles de l’attention et des difficultés à écrire », explique-t-il.

« Pour les examens, j’ai besoin d’un tiers-temps, mais parfois les contrôles s’enchaînent sans me donner cette possibilité. »

Eden

à franceinfo

« J’ai une capacité de concentration inférieure aux personnes valides, j’aurais besoin de pouvoir me reposer après deux heures de travail, mais ce n’est pas possible, poursuit Lucas. Je n’arrive pas à faire les choses dans une extrême vitesse, je me sens très très mal pendant ces examens et mes résultats sont en dents de scie. »

« Le pire sentiment c’est de savoir qu’on a les connaissances, mais qu’on est pas capable de le démontrer lors des examens car leur organisation est inadaptée. On se sent dépossédé de ses capacités. »

Lucas

à franceinfo

Un système qui « met les étudiants handicapés à l’écart »

Face à ces discriminations, certains étudiants se voient contraints d’abandonner leurs études. « J’ai abandonné cette année, car à force de me battre, ma santé ne suit plus. Il y a eu une accumulation de choses matérielles, morales », dépeint Roxanne, qui a également reçu des remarques transphobes.

« Je n’ai eu aucun contact cette année avec des étudiants. L’année dernière, il y a même eu un début de harcèlement avec les élèves. On se moquait de ma manière de parler, de ma manière de fonctionner. »

Roxanne

à franceinfo

Pour lutter contre ce « système validiste », qui met « sciemment les étudiants handicapés à l’écart », Lucas aimerait créer une association d’étudiants handicapés. « J’ai déjà demandé à des gens s’ils voulaient me rejoindre. Mais le problème c’est que le bureau des associations se trouve dans un endroit auquel je n’ai pas accès avec mon fauteuil, glisse-t-il. Mais je ne me résigne pas. La lutte contre le validisme est un combat politique. »

* Le prénom a été changé à la demande de l’intéressé

Source FRANCE INFO.

À Lescar, une résidence « inclusive et partagée » pour jeunes déficients intellectuels, seniors et étudiants …

Le projet devrait voir le jour au premier semestre 2023 après sept ans de préparation.

Un projet « innovant », jamais vu ailleurs en France, pour permettre à des jeunes déficients intellectuels et des personnes âgées de vivre de manière autonome, autour d’activités et de lieux communs.

Les présidents de l'association l'Ostalada ont présenté le projet cette semaine avec la maire de Lescar Valérie Revel et le bailleur social Office 64.

 

Cela fait cinq ans que Pascal Rupert et Pascal Leblond travaillent sur le projet. Tous deux membres de l’association de parents d’enfants porteurs de handicap mental « Grandir Ensemble », ils ont imaginé une résidence « inclusive et partagée », où cohabiteront des jeunes déficients intellectuels, des seniors autonomes et des étudiants. « L’Ostalada », ‘la maisonnée’ en Béarnais, devrait voir le jour en 2023 à Lescar (Pyrénées-Atlantiques).

37 logements

Sur ce foncier communal de 5.800 mètres carrés, à l’entrée de la ville, rue de Lacaussade, une quinzaine d’appartements seront destinés à des personnes de 20 à 50 ans, porteurs d’un handicap mental léger/moyen. Une quinzaine de logements seront attribués à des personnes âgées et cinq appartements seront disponibles pour des étudiants. Les deux derniers seront réservés à des personnes qui souhaitent tester la cohabitation. Ils partageront des espaces communs et des activités : un jardin partagé, une mini-ferme, une ludothèque, un café associatif tenu par les résidents, un espace de jeux pour enfants ou encore des agrès de sport « spécial senior ». « L’idée, expliquent les deux Pascal, est de permettre à nos jeunes de quitter le cocon familial, de travailler sur l’autonomie, la relation à l’autre, d’apprendre à entretenir leur logement, de prendre part à des ateliers, informatiques par exemple, partagés avec des seniors, d’apprendre à rendre la monnaie [au café, par exemple]… »

Nous avons remarqué que nos jeunes s’entendent particulièrement bien avec les seniors, qui sont bienveillants et à l’écoute, et avec les jeunes, qui ne les voient pas du tout comme des personnes en situation de handicap mais bien comme des personnes

Les différents publics, seniors et étudiants, n’ont pas été choisis au hasard. « Nous avons remarqué que nos jeunes s’entendent particulièrement bien avec les seniors, qui sont bienveillants et à l’écoute, et avec les jeunes, qui ne les voient pas du tout comme des personnes en situation de handicap mais bien comme des personnes ». Des animateurs, un agent d’entretien et des aides à domicile seront sur place quotidiennement pour accompagner les résidents.

Un intermédiaire entre la maison et l’Ehpad

Pour la maire de Lescar Valérie Revel, ce dossier ouvert par l’ancien maire Christian Laine, qu’elle a « mis sur le haut de sa pile dès le lendemain de son élection », répond à une demande des Lescariens âgés. Celui d’un intermédiaire « entre la maison ou l’appartement classique, et l’Ehpad, que nous avons également à Lescar ». Elle souhaiterait également que l’Ostalada ne soit que « la première pierre d’un projet d’éco-quartier en entrée de ville », sur lequel elle travaille.

La construction de la résidence, entreprise par le bailleur social Office 64 et largement soutenue par le Conseil départemental, devrait commencer d’ici la fin de l’année. Les seniors et étudiants intéressés pour y emménager peuvent prendre contact avec l’association l’Ostalada ou Grandir Ensemble. Une liste d’attente est déjà ouverte pour les jeunes en situation de handicap.

Source FRANCE BLEU.

Manche : en situation de handicap, Chloé reçoit un nouvel ordinateur après s’être fait voler le sien…

Quelques jours après le vol dont elle avait été victime, l’étudiante cherbourgeoise Chloé Hébert a reçu un nouvel ordinateur par l’Education nationale.

Chloé Hébert a également bénéficié de la solidarité de ses camarades.

 

Tout est bien qui finit bien pour Chloé Hébert, étudiante en BTS au lycée Thomas-Helye à Cherbourg, qui s’était récemment fait voler l’ordinateur qu’utilise son AESH (NDLR, Accompagnant des élèves en situation de handicap) pour prendre des notes en raison de son handicap.

Vite remplacé

L’ordinateur volé qui avait été prêté par l’Éducation nationale a été rapidement remplacé par l’institution. Ce qui devrait permettre à la jeune étudiante de passer son BTS gestion de la PME (petite ou moyenne entreprise) dans deux mois sans prendre de retard.

« Nous avons été sensibles à sa démarche. De nombreuses personnes nous ont aussi contactés pour nous demander comment ils pouvaient nous venir en aide. C’est énormément touchant. On peut vraiment passer d’un extrême (le vol) à l’autre (la générosité). »

La maman de Chloé

Suite à l’information diffusée via les réseaux, un formidable élan de solidarité s’était organisé pour venir en aide à l’étudiante. Un retraité tourlavillais a notamment pris contact avec la famille de Chloé pour lui offrir un ordinateur portable.

Source ACTU.

 

Valentin, Haïfa, Camille… Avoir 20 ans en cité universitaire à Nice à l’heure du Covid….

Avoir 20 ans en 2021… Une de nos équipes a passé plusieurs jours avec trois étudiants dans leur cité universitaire de Nice, dans les Alpes-Maritimes.

Ils ont accepté de nous faire partager leur quotidien marqué par l’épidémie de Covid.

Camille Erhart, Haïfa Guedri et  Valentin Pizzolorusso, trois étudiants de Nice.

 

Au pied de l’une des collines de Nice, coincée entre le campus de la faculté de droit et la voie rapide qui traverse la ville, la cité universitaire des Colinettes. En temps normal, 253 étudiants peuvent loger là-bas mais avec le Covid, c’est plus compliqué.

Certains des ces étudiants ont décidé de revenir chez leurs parents, la plupart sont restés. Nous avons rencontré trois voisins d’étage de cette cité des Colinettes et parmi eux, Valentin Pizzolorusso.

Cet étudiant en sport passe sa 4e année en « cité U ». Avec un large sourire, il nous ouvre la porte de son logement : 9 m2, une chambre standard, avec douche et toilettes incorporées.

Valentin Pizzolorusso dans sa chambre de la cité des Colinettes.

A 23 ans, il veut devenir boxeur professionnel. Même s’il a l’habitude d’évoluer entre les cordes du ring, Valentin Pizzolorusso est un peu groggy : il ne peut plus combattre. Avec le Covid, tout affrontement officiel est interdit, le jeune homme a seulement le droit de s’entraîner.

« La faculté m’a donné un statut de sportif de haut niveau qui fait que j’ai le droit de manquer des cours pour pouvoir m’entraîner mais seulement pour pouvoir m’entraîner.
Ça fait un an que je n’ai pas bossé (en combat). C’est super dur parce que là on s’entraîne dur, » reconnait-il.

« S’entraîner sans vraiment savoir quand est-ce que tu vas combattre, c’est dur, surtout si c’est pour passer professionnel. J’ai 23 ans et il faut que je me dépêche… »

précise Valentin Pizzolorusso.

La distance et le contact

« Dans la définition même du testament, il y a la révocabilité », la voix du professeur  de Camille Erhart résonne dans sa chambre de cité U. Elle aussi loge aux Colinettes, juste à côté de la faculté de droit où elle est inscrite en Master I de droit privé.

« C’est sûr que j’ai l’impression que l’on m’a volé un an de ma vie. Mais c’est un petit peu le cas pour tout le monde aussi

confie-t-elle quand on lui demande comment elle a vécu cette épidémie. »

Camille Erhart assiste à un cours de droit en visioconférence.

Même si elle est à quelques minutes à pied des amphithéâtres, depuis le premier confinement, presque tous ses cours sont en visioconférence. Une règle qui s’est un peu assouplie, Camille a droit aujourd’hui à un cours en amphithéâtre, une seule fois par semaine.

À l’intérieur, le nombre de personnes est limité, les étudiants sont espacés et le port du masque y est obligatoire. Prendre un café avec ses amis avant le cours, revenir sur les lieux de la faculté et surtout sortir de sa chambre, la jeune fille de 22 ans profite de ce moment éphémère qui était avant son quotidien.

« Moi je préfère venir ici, largement. C’est vrai que l’on retrouve plus le côté humain, on a un échange avec le professeur, on est aussi content de se retrouver entre nous donc c’est beaucoup plus agréable pour moi de suivre le cours en amphi ».

S’adapter pour tenir

Dans cette chambre de la cité universitaire des Colinettes, la poêle crépite. À l’intérieur, des légumes vont et viennent et dégagent un parfum qui change du riz ou des pâtes habituellement préparés par les étudiants. À la manœuvre, Haïfa Guedri profite de la chance que d’autres locataires n’ont pas, un coin cuisine dans sa studette de 13 m2.

Cette chance n’a pas vraiment souri à la jeune tunisienne qui a très mal vécu le 1er confinement. Pour elle, tout s’est arrêté, même les virements bancaires de sa famille.

Plus rien ne fonctionnait comme l’explique Haïfa Guedri :

« C’est inquiétant de voir que l’on a plus d’argent sur notre compte bancaire. C’est un stress de plus, le stress de la situation sanitaire, le stress du confinement… On peut pas sortir, on a peur, on ne savait pas c’était quoi ce virus. C’était étrange, on ne comprenait rien et en plus de ça, j’avais un blocage par rapport au virement bancaire… C’était vraiment très dur pour moi. »

Un an après, nous en sommes au 3e confinement et ça va beaucoup mieux pour Haïfa. Titulaire en Tunisie d’un diplôme de pharmacienne, elle se spécialise en France en ingénierie de la santé en master 2.

« Bonjour », Haïfa sort de la cité des Colinettes pour travailler. Le Crous (Centre régional des œuvres universitaires et scolaires) lui a proposé de travailler quelques heures par semaine à l’accueil.

Parmi ses missions, appeler les étudiants des autres résidences et leur famille. La liste est longue et les appels s’enchaînent : « Oui, ma fille va très bien merci. Elle est à la résidence », répond la mère d’une étudiante de Nice.

Haïfa Guedri, étudiante tunisienne, échange avec sa mère qu'elle n'a pas vu depuis un an et demi lors d'un appel vidéo.

Quelqu’un à qui parler

Dans la cité universitaire des Colinettes, il y a toujours quelqu’un à qui parler. Un voisin de chambre qui passe ou du monde à l’accueil, c’est l’occasion d’engager une discussion.

Et pour ceux qui sont loin de leurs proches comme Haïfa Guedri il y a les appels vidéos. La nuit est tombée sur Nice, le couvre-feu empêche tout le monde de sortir et c’est à cette heure-ci que l’étudiante tunisienne prend des nouvelles de sa mère restée au pays.

« Ça va ? Qu’est-ce que tu as fait aujourd’hui ? « , sa mère lui répond : »il y a eu beaucoup de vent, je suis restée à la maison ». Un échange banal entre un enfant et sa mère mais une discussion essentielle au bien-être quotidien de ces étudiants.
L’étudiante n’a pas vu sa mère depuis 1 an et demi, elle l’appelle tous les soirs :

– « Tu me manques toujours ma fille. »

– « Merci maman ».

L’appel est terminé. Ce soir Haïfa Guedri ne veut pas rester seule, elle a décidé d’inviter ses voisins à partager un repas dans la cuisine commune.

Valentin et Camille partagent avec Haïfa le repas qu'elle leur a préparé.

Poulet au menu pour le sportif Valentin Pizzolorusso et l’étudiante en droit Camille Erhart. « Je suis allé courir, il y avait du vent…. Je ne te raconte pas ». « Où ? Sur la promenade des Anglais ? » Un moment de partage au cours duquel chacun raconte sa journée.

Après le repas, le silence s’installe dans la cuisine, mais pas dans les couloirs. La musique de la Ligue des champions de football résonne, on entend le générique d’une série derrière une autre porte… Chacun rompt la solitude comme il peut.

Le jour s’est levé. Et cette fois-ci, une drôle de musique résonne partout dans la cité des Collinettes. Une batucada a été invitée et le rythme des percussions brésiliennes chasse un peu le ciel gris qui a recouvert Nice ce jour-là.

On voit des étudiants sourire, d’autres danser derrière leur fenêtre même si peu d’entre eux sont sortis dehors pour profiter du spectacle.

Une batucada fait résonner ses percussions dans la cité des Colinettes.

Un dôle de rythme

Camille Erhart va de temps en temps passer le week-end dans sa famille à Roubion, petit village de montagne des Alpes-Maritimes. Elle revient toujours aux Collinettes avec plaisir et l’année prochaine, elle y préparera le concours de l’École nationale de la magistrature.

De son côté, Valentin Pizzolorusso ne sait pas s’il restera en cité universitaire. Il espère pouvoir boxer très vite pour débuter sa carrière de sportif professionnel.

Haïfa Guedri est aussi dans l’incertitude. Elle a postulé dans de plusieurs laboratoires de recherches et attend des réponses.

Une chose est sûre, quand, plus tard tous les trois se souviendront de leurs 20 ans, ils n’oublieront pas leur cité des Collinettes et cette drôle d’ambiance qui y régnait. Ils n’oublieront pas non plus ces échanges et cette solidarité qui leur a permis de surmonter cette épreuve en plein cœur de leur jeunesse.

Source FR3.

 

Avoir 20 ans en 2020 – Mathilde, étudiante :  » Ce n’est pas parce qu’on est handicapé qu’on ne peut rien faire « …

Rencontre aujourd’hui avec Mathilde, étudiante en psychologie et porteuse d’un handicap, suite à sa naissance prématurée.

Mathilde, 22 ans, est étudiante en première année de psychologie.

 

 » Maintenant ça va mieux, mais il y a eu une époque où le regard des autres était très compliqué pour moi  » . À seulement 22 ans, Mathilde aborde librement le sujet de son handicap. Un handicap qu’elle porte depuis sa naissance et qui la contraint aujourd’hui à se déplacer en fauteuil roulant.

Un handicap apparu à la naissance

 » Je suis née prématurée, j’ai manqué d’oxygène à la naissance ce qui fait que j’ai des problèmes d’équilibre, explique la jeune femme. Il y a aussi des troubles associés : j’ai des difficultés à me repérer dans l’espace, une certaine lenteur dans les gestes. Pour écrire par exemple. J’ai une main qui a plus de mal que l’autre. « 

Depuis sa naissance, Mathilde apprend à vivre avec son handicap. Elle se démène pour vivre une vie  » normale  » et poursuivre des études. Son rêve : devenir psychologue. ​​​​​​ » Ce qui m’énerve un peu et que j’essaie de valoriser c’est que ce n’est pas parce que l’on est handicapé que l’on ne peut rien faire « . 

 » On a déjà du mal à se déplacer donc si on ne voit plus le monde qui nous entoure… « 

Actuellement étudiante en première année de psychologie, Mathilde suit les cours depuis chez elle, distanciel oblige. Pour l’accompagner, elle peut compter sur l’aide d’une  » preneuse de note  » , une étudiante de sa promotion rémunérée par l’université pour venir en aide aux personnes porteuses de handicap en les accompagnant dans la prise de notes des cours.

 » Le distanciel m’apporte quand même un certain apaisement au niveau des cours. Au niveau logistique et au niveau du transport ça m’a permis de ne pas avoir cette contrainte en plus  » explique la Dijonnaise.

Toutefois, Mathilde subit également la détresse psychologique des étudiants de sa génération. Pour elle, le fait de ne plus aller à l’université  » enlève de la sociabilisation. Pour nous, les personnes porteuses de handicap, c’est encore plus dur. On a déjà du mal à se déplacer donc si on ne voit plus le monde qui nous entoure c’est encore plus compliqué « .

Depuis la rentrée, Mathilde suit ses cours en distanciel, depuis chez elle.

 » J’ai la chance d’être entourée « 

Malgré tous ces obstacles, Mathilde garde le cap. Pour mener à bien son  » combat « , elle peut compter sur ses proches.  » J’ai la chance d’être entourée par mon papa, ma maman et mon grand frère «  concède-t-elle.

Mathilde peut aussi compter sur son petit ami, Rémi, lui aussi porteur d’un handicap.  » Ça fait un an et demi que je suis avec Rémi. J’ai beaucoup de chances, il m’aide au quotidien, que cela soit dans les bons ou dans les mauvais moments. Je trouve que l’on se complète parce que lui ne voit pas et moi je ne marche pas. Des fois, c’est moi qui suis ses yeux et lui mes jambes  » sourit l’étudiante.

Son petit ami complète : » J’ai été séduit par sa force et son courage. Il y a bien des moments de doute, mais c’est courant dans le handicap et ça ne l’empêche pas d’avancer. C’est ce que j’admire chez elle. « 

Dans 20 ans, Mathilde se voit psychologue et mère de famille. Plus que tout elle souhaite continuer son combat pour l’intégration des personnes porteuses de handicap dans la société.  » C’est dommage de passer à côté de sa vie parce que l’on a un handicap  » conclut Mathilde.

Source FR3.

« Les étudiants sont en train de mourir » : une jeune Niçoise interpelle Macron sur les réseaux sociaux…

Pour mettre en lumière les difficultés rencontrés par les étudiants, touchés de plein fouet par la crise économique, une étudiante niçoise a publié un appel à l’aide sur les réseaux sociaux, en interpellant Emmanuel Macron.

Romane Deshayes a lancé un appel à l’aide sur les réseaux sociaux, en interpellant Emmanuel Macron sur la question des étudiants en situation de précarité. Nice, le 5 février .

 

Des jeunes isolés, dans la précarité, déprimés… L’épidémie de Covid et la crise économie qui en découlent ont mis en difficulté de nombreux étudiants en France. Face à cette détresse, une jeune niçoise a réussi à trouver les mots justes pour la retranscrire. Il y a une semaine, Romane Deshayes, 20 ans, a publié un message sur LinkedIn, un réseau social professionnel.

Elle y raconte son quotidien difficile en pleine pandémie. « Les étudiants sont en train de mourir… À l’aide », écrit-elle, en interpellant Emmanuel Macron. Et le post fait le buzz ! Il a été partagé plus de 39.000 fois en seulement quelques jours.

De nombreux messages de soutien

La jeune femme, étudiante en développement commercial à l’école Pigier en Nice, travaille en alternance dans une petite entreprise à Villeneuve-Loubet. Mais la crise sanitaire l’a mise en difficulté financière. « J’ai un salaire de 780 euros, mais j’ai le loyer à payer, l’essence, le péage, l’électricité, internet », raconte-t-elle, regrettant de ne plus pouvoir faire des missions d’intérim en plus, qui lui permettaient auparavant de mettre un peu de beurre dans les épinards.

Capture d'écran du post de Romane sur LinkedIn

« Avec le Covid et le couvre-feu, il n’y a quasiment plus de missions d’intérim. On ne m’appelle plus, donc c’est un peu compliqué ces temps-ci », confie Romane. D’autant plus qu’elle vient d’apprendre que ces APL (aides personnalisées au logement) étaient revues à la baisse.

« Je reçois plein de messages d’étudiants et d’étudiantes qui me donnent des bons plans »

Alors pour partager sa situation, pour demander de l’aide, l’étudiante niçoise a publié le message sur les réseaux sociaux. « Cet appel à l’aide, il n’est pas que pour moi, il est aussi pour tous les autres étudiants qui sont en situation de précarité », poursuit-elle. Une bouteille à la mer partagée massivement, alors depuis quelques jours, elle reçoit de nombreuses sollicitations dans sa boîte mail.

« Il y a plein de messages d’étudiants et d’étudiantes qui me donnent des conseils, des bons plans. Je leur réponds, je leur en donne aussi. Ça fait plaisir, on se serre les coudes. C’est important de s’aider entre jeunes, on comprend ce qu’on vit et on voit qu’on n’est pas seul. Psychologiquement, ça fait du bien », sourit Romane. Pour partager tous les conseils qu’on lui envoie, la Niçoise a créé un groupe d’entraide pour les étudiants sur le réseau social.

Source FRANCE BLEU.