Journée mondiale des mobilités : le Covid-19, « une double peine » pour les personnes à mobilité réduite… La situation en Corse…

A l’occasion de la journée mondiale des mobilités, ce 30 avril, Florian L’Autellier, directeur territorial d’APF France Handicap, témoigne des conséquences du Covid-19 sur le quotidien des personnes à mobilité réduite.

Il évoque également les progrès encore à faire pour l’accessibilité en Corse.

Illustration. Le 30 avril marque la journée mondiale des mobilités et de l'accessibilité.

 

Quelles conséquences ont eu les confinements sur le quotidien des personnes à mobilité réduite ?

Les confinements ont aggravé la situation de certaines personnes en situation de handicap. Les confinements à répétition ont accentué leur isolement. Cela a été une double peine pour elles.

En France, il y a 12 millions de personnes en situation de handicap et seulement, 9 millions d’aidants. Ils sont nécessaires aux personnes en situation de handicap pour pouvoir fonctionner au quotidien. Mais, avec le confinement, beaucoup de ces aidants ont resserré leur lien à leur famille et à leur cercle proche. En Corse, ce phénomène s’est particulièrement illustré, avec la notion de la famille qui est très importante.

Les problématiques de confinement ont forcément touché les aidants. Et cela a donc eu des conséquences sur la vie des personnes dépendantes.

Les personnes en situation de handicap ont donc perdu en lien social, selon vous ?

Oui, il y a vraiment eu une problématique liée à l’isolement. Mais cette solitude ne date pas du confinement non plus.

On avait réalisé un spot publicitaire à ce sujet. Un individu était filmé chez lui, à sa fenêtre. Il ne pouvait pas sortir, pas avoir accès à l’éducation, à la culture. Avec un mouvement de caméra, on finissait par découvrir qu’il s’agit d’une personne en situation de handicap. On voulait interpeller les pouvoirs publics et les personnes valides, leur dire : « Regardez, quand vous nous avez placés en confinement, vous avez touché du doigt la situation de ceux qui ne peuvent pas se déplacer« .

Pratiquement chaque personne en situation de handicap doit avoir un aidant au quotidien pour pouvoir fonctionner dans sa journée. En Corse, on a donc essayé de maintenir ce lien. Malgré les confinements, on s’est débrouillé pour procurer des petites aides, faire des courses ou des réparations à domicile quand la personne ne pouvait pas se déplacer…

Au niveau de l’accessibilité des personnes en situation de handicap, quelle conséquence a eu la crise sanitaire ?

En Corse, l’accessibilité aux bâtiments n’a pas été aggravée par le confinement, vu qu’elle n’existe pratiquement pas. Très peu de choses ont été réalisées ces dernières années pour permettre aux personnes handicapées d’accéder à un lieu physique ou à des informations.

Quand vous regardez la Corse maintenant, elle est constituée de villes à trois étages, avec des dénivelés importants, des géographies urbaines parfois anarchiques, comme à Bastia. Ce sont autant d’éléments qui favorisent la rupture de la chaîne d’accessibilité.

Cette chaîne d’accessibilité se définit par l’ensemble des services mis à disposition d’une personne en situation de handicap pour lui permettre de relier un point A à un point B sans recourir à l’aide d’une personne extérieure. En Corse, cette chaîne est trop souvent cassée.

Il suffit d’un défaut pour rompre cette chaîne. Il peut être lié au trottoir, à certaines parties de la voie publique qui ne sont pas aménagées, des erreurs de conception ou un mobilier urbain qui a été posé sans concertation…

Rien n’est fait pour remédier à cette situation ?

Ce n’est pas encore parfait mais des progrès ont été accomplis ces dernières années. Par exemple, dans le domaine des transports en commun, je pense que près de 90 % des bus insulaires sont désormais dotés d’une rampe. Mais certains problèmes persistent. Là est l’objectif de notre semaine d’action pour la journée mondiale de l’accessibilité.

On veut dénoncer les problématiques actuelles : le peu de mise en accessibilité, malgré la loi de 2015 (loi pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées, ndlr). A partir de cette loi, tous les propriétaires ou exploitants d’ERP (Etablissement recevant du public) devaient présenter un Agenda d’Accessibilité Programmée et s’engager à réaliser des travaux dans un délai donné.

Mais aujourd’hui en France, il y a 4 millions d’ERP en France. Seulement 400 000 sont vraiment accessibles, malgré la loi. On est loin du compte.

En Corse, quelle est la situation ?

Il existe 15 000 ERP sur l’île. Bien sûr, tous sont loin d’être accessibles. Il existe des sanctions pour les établissements qui manquent à leur obligation. Mais elles ne sont pas appliquées.

En 2018, nous avions poussé la direction départementale des territoires et de la mer, (DDTM) dans leur retranchement pour faire bouger les choses. Le service est chargé de l’aménagement des territoires. Alors, on leur avait envoyé 50 courriers en un an pour rappeler que certains ERP avaient un devoir de mise en accessibilité.

Il n’y a aucun motif de satisfaction ?

Si, bien sûr ! En Corse, aujourd’hui, tout ce qui est neuf répond aux normes d’accessibilité, notamment grâce à la loi ELAN. On peut tout de même regretter que l’obligation de 100 % de logements accessibles au handicap moteur dans l’immobilier neuf ait été supprimée et remplacée par un seuil de 10 %. Cela montre, en quelque sorte, la considération que l’on porte à notre combat.

Malgré tout, le logement doit pouvoir se rendre accessible avec des travaux simples. Globalement, pour ce qui est du neuf, tout est mis en accessibilité, au moins sur les accès à l’immeuble, les largeurs de porte, le hall, les ascenseurs…

En ce qui concerne les ERP dans le secteur public, des efforts ont été faits. Mais parfois avec beaucoup de maladresse. Je pense par exemple à l’académie de Corse à Ajaccio. Il y a des escaliers à l’entrée et aucun panneau qui indique que l’entrée pour les personnes en situation de handicap se trouve sur le côté. Si vous regardez un petit peu, vous trouvez cette entrée. Mais, après, vous avez la surprise de découvrir que l’interphone ne fonctionne pas. Cela illustre les progrès encore à faire en Corse. Si aucune sanction n’est appliquée, il n’y a pas de réel effort.

Source FR3.

Journée mondiale des mobilités et de l’accessibilité : des balises sonores dans le métro et le RER pour mal-voyants…

Pour les déficients visuels, il n’est pas toujours évident de prendre les transports en commun franciliens.

Pour faciliter leurs déplacements, la RATP a installé dans le métro et le RER des balises sonores qui se déclenchent à la demande.

Le 30 avril se tient la journée mondiale des mobilités et de l'accessibilité.

 

Christine est déficiente visuelle depuis sa naissance. Se déplacer dans le métro ou le RER a longtemps été un calvaire. « J’étais toujours obligée de demander aux gens où se trouvent telles ou telles choses, où se trouvent les bonnes sorties« , explique-t-elle.

Aujourd’hui équipée d’un petit boîtier portatif, elle peut « se débrouiller seule » grâce à une télécommande qui déclenche des balises. Celle-ci émettent des messages sonores, l’informant des entrées, des sorties ou des lignes qu’elle va trouver en gare ou en station. « Je peux trouver les guichets, les bornes d’informations ainsi que les distributeurs de tickets« , se réjouit-elle.

2000 balises dans le métro ou RER

La RATP a équipé les salles d’accueil, les couloirs, les stations, les bouches d’entrée ou de sortie du métro ou RER de 2000 balises sonores. L’aboutissement du programme Equisens destiné à aider des personnes déficientes sensorielles et développé par la RATP depuis plusieurs années. Bandes d’éveil et de vigilance en haut des escaliers, bandes d’interception sur les quais, nez de marche refaits et rampes rallongées ou encore ces fameuses balises qui envoient des messages sonores.

Ces projets technologiques et numériques sont issus de la collaboration avec les associations de personnes en situation de handicap qui ont apporté leur expertise. Mais pour Manuel Perreira, le Responsable du pôle Accessibilité de l’association Valentin Haüy, le dispositif peut être amélioré pour apporter encore plus d’autonomie aux personnes déficientes visuelles. Par exemple :« Je pense qu’il faut aller encore plus loin dans cette démarche parce que quand on est sur une station avec plusieurs sorties, il est important pour nous de connaître la rue sur laquelle débouche la bouche de métro« , regrette-t-il.

Des innovations techniques sont en cours d’élaboration selon le concepteur des balises. « Le système peut évoluer avec le smartphone mais également à travers un guidage dans un environnement complexe grâce à la voix pour toutes les personnes en situation de handicap« , explique Sylvain Denoncin, Directeur Général Okeenea Tech & Okeenea Digital.

Ce vendredi 30 avril se tient la journée mondiale des mobilités et de l’accessibilité. En France, malgré la loi, l’accessibilité aux établissements recevant du public, à la voirie, aux transports en commun, aux sports et lieux culturels, à l’enseignement, aux soins et aux outils numériques n’est pas encore gagnée pour les 12 millions de personnes porteuses d’un handicap.

Source FR3.

 

Rennes. Handiaccès 35 facilite l’accès aux soins aux personnes en situation de handicap… Comment bénéficier de ce service ?…

L’accès aux soins des personnes en situation de handicap complexe reste souvent difficile. Encore plus pendant cette période de crise sanitaire.

D’où la mise en place du dispositif handiaccès 35, qui facilite la prise de rendez-vous et le parcours de soins.

Au pôle Saint-Hélier, l’accès aux soins dentaires des personnes en situation de handicap est facilité par du personnel qualifié et des infrastructures adaptées.

 

Pour le commun des mortels, prendre un rendez-vous pour des soins dentaires, ophtalmologiques, gynécologiques ou autres peut déjà relever du parcours du combattant. Mais pour les personnes en situation de handicap physiques et/ou neurologiques ou psychiatriques, ça peut carrément devenir très compliqué, comme l’explique le docteur Aurélie Duruflé, spécialisé en médecine physique et de réadaptation au pôle Saint-Hélier de Rennes.

Jusqu’à 2 à 3 fois plus de temps qu’une consultation classique

Il y a une complexité car il faut tenir compte du handicap sensoriel, moteur ou psychique. Ce sont des consultations qu’il faut donc préparer en amont et qui demandent une organisation d’accueil. Par exemple, certains patients peuvent nécessiter une sédation consciente avant le soin. ​Moralité, ça ne s’improvise pas et surtout, il faut que les médecins acceptent de gérer certaines contraintes. Une consultation pour une personne aux handicaps lourds peut demander deux à trois fois plus de temps qu’une consultation classique.

Coordonner et faciliter

Elle évoque l’exemple de personnes atteintes de troubles autistiques. Nous avions une jeune fille dont nous avons dû faire la consultation dans la voiture de son père qui était sur le parking car elle était terrorisée à l’idée d’aller dans un lieu qu’elle ne connaissait pas. ​Ou l’exemple d’une personne atteinte de paralysie cérébrale et qui avait besoin d’une consultation gynécologique dont elle avait été privée pendant des années. Lors de la prise de rendez-vous, on s’est aussi aperçu qu’elle nécessitait une consultation dentaire. L’avantage, c’est que l’on pouvait les réaliser toutes les deux dans nos locaux. ​Des exemples parmi d’autres.

D’où la création en juillet 2019, avec le soutien de l’Agence régionale de santé de Bretagne, du dispositif Handiaccès 35. Son but est vraiment de coordonner et faciliter le parcours de soins et aussi de faire de la prévention ​précise le Dr Benoît Nicolas, président de la commission médicale d’établissement du pôle Saint-Hélier. Une infirmière coordinatrice est chargée de préparer le parcours de soins, d’évaluer les besoins, et surtout de planifier la ou les consultations au pôle Saint-Hélier ou vers des établissements de santé partenaire à travers le département d’Ille-et-Vilaine. Nous pouvons aussi proposer un accompagnement infirmier si besoin pendant les soins.

Le Dr Nicolas Benoit et le Dr Céline Duruflé dans le cabinet d’ophtalmologie adapté aux personnes en situation de handicap au pôle Saint-Hélier. | OUEST-FRANCE

« On s’adapte au patient »

Rien n’est laissé au hasard et les salles de consultations ont aussi été adaptées aux handicaps et au passage de fauteuils motorisés. Par exemple, dans notre cabinet d’ophtalmologie, les appareils sont mobiles. Ce sont eux qui s’adaptent aux patients et pas l’inverse. ​Des aménagements et des astuces qui font toute la différence.

Après la consultation, nous mettons aussi en place des réunions pluridisciplinaires pour orienter le suivi médical éventuel à mettre en place ​ajoute le Dr Aurélie Duruflé. Sont aussi intégrés dans le processus les aidants et les familles des patients.

Un dispositif en expérimentation depuis deux ans et qui devrait l’être encore durant une année avec de nouvelles idées possibles. Dont une unité mobile de soins.

Comment bénéficier de ce service ? C’est simple, il y a un numéro unique à contacter : le 02 99 29 53 07.

Source OUEST FRANCE.

Handicap : une entreprise de l’Yonne propose des camping-cars adaptés…

Comment partir en vacances quand on est en situation de handicap ? C’est dans l’Yonne que se trouve l’une des rares entreprises proposant des campings-cars adaptés.

Chaque mois, Accessoires Loisirs Ycaunais reçoit un véhicule équipé, réalise les derniers aménagements et le vend à un particulier.

3 jours de travaux et 2 personnes sont nécessaires à réaliser les derniers aménagements.

 

Ce vendredi 30 avril marquera la Journée internationale des Mobilités et de l’accessibilité. En France, on compte près de 12 millions de personnes en situation de handicap. Seules 6 structures proposent dans l’hexagone de vendre des camping-cars adaptés pour leur permettre de partir normalement et de manière autonome en vacances. L’une de ces entreprises, Accessoires Loisirs Ycaunais, est basée à Sens dans l’Yonne.

L’entreprise s’occupe des finitions

« L’adaptation de la table est spécifique, pareil pour la cuisine et la salle de bain, détaille Sandrine Schlernitzauer, responsable de l’entreprise Accessoire Loisirs Icaunais qui propose ces véhicules. Le frigo est en général en bas et pas en haut, les placards aussi ».

Le principe de ces véhicules adaptés est simple : faciliter l’accès des personnes en situation de handicap et fluidifier la circulation, notamment en fauteuil roulant. Dans l’habitacle, tout doit être à portée de main du propriétaire pour lui permettre d’être parfaitement autonome au moment de prendre la route des vacances. Pas toujours facile dans des véhicules conçus pour être compacts.

Pour proposer ce produit, l’entreprise icaunaise reçoit une fois par mois un modèle de la marquer italienne Blucamp, déjà équipe à 80%. Elle réalise sur place les derniers aménagements adaptés à la pathologie du client qui souhaite se procurer le véhicule spécial. Les équipements sont donc disposés pour notamment permettre un accès facilité aux différents espaces de vie, notamment la salle de bain comme on peut le voir sur cette photo.

Handicap : une entreprise de l’Yonne propose des camping-cars adaptés

« Le véhicule arrive avec une plateforme et on installe des accessoires spécifiques. On peut mettre de la climatisation, placer le siège conducteur en fonction de la personne qui va acheter le camping-car et ce qu’il veut pour la conduite, mettre un rail pour qu’il puisse avoir son fauteuil où il le souhaite. On fait les finitions », décrit la cheffe d’entreprise.

Une structure familiale

L’occasion donc de permettre à des personnes en situation de handicap de partir de manière autonome en voyage sur les routes et les aires dédiées au camping. Plus besoin de chercher un établissement mis aux normes d’accessibilité ! « Je n’ai pas la sensation de faire une bonne action, ou que ce soit un engagement de ma part. Je pense juste qu’il faut parler de la possibilité d’avoir des véhicules pour les personnes à mobilité réduite. En France, c’est très peu diffusé », explique Sandrine Schlernitzauer.

Mais la structure familiale travaille encore avec ses propres moyens et est d’ailleurs à la recherche de 2 collaborateurs pour renforcer ses activités. Au total, 2 techniciens et 3 jours de travail sont nécessaires pour apporter les accessoires spécifiques au handicap du futur acquéreur du camping-car.

Un coût total de 70 000 euros

Mais cette liberté a un prix. Un véhicule adapté coûte au final 70 000 euros, dont 40 000 de matériels spécifiques. Pour comparaison, il faut débourser au minimum 35 000 euros pour s’offrir un camping-car classique sur le marché.

« Généralement, les gens qui achètent sont super contents, même si ce n’est jamais parfait. Il y a toujours des adaptations que l’on ne peut pas faire. »

Sandrine Schlernitzauer, responsable de l’atelier

Trois personnes sont actuellement inscrites sur liste d’attente pour obtenir leur propre camping-car spécifique. La structure à taille humaine leur offre la possibilité de venir voir un véhicule disponible pour déterminer s’il est adaptable à leur handicap.

Une activité proposée depuis juin 2020

Sandrine Schlernitzauer gère avec son fils la petite structure familiale qui met sur le marché les camping-cars adaptés depuis juin 2020. Depuis plusieurs années, Accessoires Loisirs Ycaunais était spécialisée dans l’entretien de voitures.

« On a un atelier de réparation de véhicule de loisirs à Sens. Et il y avait une entreprise de vente de camping-cars à Véron dont le propriétaire partait à la retraite. On a racheté cette entreprise avec mon fils », détaille la responsable de la société. Depuis ce rachat en juin 2020, Accessoires Loisirs Ycaunais propose 3 types de véhicules à la vente, dont les camping-cars adaptés Blucamp.

Source FR3.

 

Une semaine de mobilisation pour APF France handicap…

Du 26 au 30 avril, APF France handicap se mobilise, partout en France, pour mener des actions en faveur de l’accessibilité.

Une semaine de mobilisation pour APF France handicap

 

C’est à l’occasion de la Journée mondiale des mobilités et de l’accessibilité, le 30 avril, que la délégation APF France handicap du Cher se mobilise. « Nous avons plusieurs thématiques chaque jour, indique Linda Gomant, représentante APF départementale. Il faut mener des actions pour rendre effectif le droit au logement car, à l’heure actuelle, ils ne sont pas conçus pour les personnes handicapées ».

Double direction et des projets pour APF France Handicap Cher et Indre

Plus de 50 % des communes du Cher hors la loi

« Garantir l’accès de toutes et tous aux services de proximité par l’accessibilité, c’est aussi ça l’accès à la citoyenneté », précise Pascal Bureau, membre du conseil départemental APF. Plus de la moitié des communes du département manquent d’accessibilité pour les personnes handicapées. « Certains bâtiments de la ville de Bourges ne sont pas (ou mal) accessibles. On est carrément face à un manque de volonté politique », se désole Linda Gomant.

Rendre les transports plus accessibles

57 % des arrêts de bus sont accessibles au sein de l’agglomération. Il y a toutefois des problèmes de fiabilité et de maintenance. Et de formation, estime l’APF. « Rendez-vous compte, les chauffeurs ne peuvent même pas m’aider à monter dans un bus, faute de formation et d’habilitation », confie-t-elle.

Fabrice Giordano, directeur territorial APF du Cher, rappelle : « Nous sommes tous concernés par le handicap. Cela peut arriver à tout le monde. »

Onze millions de personnes sont en situation de handicap (visible et invisible) en France, dont 10.5 millions vivent en société, chez eux. « Il faut sensibiliser au fait que nous vivons tous ensemble », précise-t-il. n

Pratique. APF France Handicap, 81, rue Ernest-Renan à Bourges.  Tel : 02.48.20.12.12.

Source LE BERRY REPUBLICAIN.

Handicap : 15000 briques, 50 heures de travail… une rampe d’accès en Lego installée à Charleville-Mézières…

APF France Handicap avait lancé une collecte de Lego à l’automne dernier.

L’objectif est rempli : plus de 15 000 petites briques ont été collectées et ont servi à améliorer l’accessibilité d’un bar de cette ville des Ardennes.

Les Lego utilisés pour construire cette rampe, installée devant un bar de Charleville-Mézières, ont été collectés par la délégation APF France Handicap des Ardennes. LP/Marie Blanchardon

 

Devanture bleu ciel, avec une double porte aux carreaux vitrés, la Bourbonade, bar situé dans une rue piétonne de Charleville-Mézières, a exceptionnellement ouvert ses portes, ce lundi, pour une installation inédite. Une rampe en Lego, baptisée RampEgo, a été mise en place par la délégation APF France Handicap des Ardennes. L’association avait présenté son prototype de rampe construite à base de briques colorées en octobre 2020 et une trentaine de points de collecte avaient été ouverts au même moment.

Sept mois plus tard, la première voit le jour grâce aux dons de Lego. « On a utilisé 15 000 briques, car elle fait 12 cm de haut et 80 cm de large. Ça a nécessité près de cinquante heures de travail par nos bénévoles, détaille Emmanuelle Pascal, chargée de développement. Le but, c’est de sensibiliser au handicap, mais aussi de soutenir un engagement sur l’accessibilité. »

L’opération prend une tournure nationale

Car la gérante du bar ne compte pas en rester là : son objectif est de faire construire une rampe pérenne quand elle aura obtenu le crédit pour poursuivre le chantier initié. « Jusqu’ici on se débrouillait, on portait les fauteuils avec les autres clients. Mais ça devenait compliqué, j’ai donc décidé de faire installer une rampe à l’intérieur du bar pour accéder aux toilettes que j’ai mis aux normes d’accessibilité aux personnes handicapées. Il me manque 40 000 euros pour finir, mais ma banque ne m’a pas suivie à cause du Covid. D’ici deux ans, j’espère y arriver. »

Quant à l’association APF France Handicap, elle donne rendez-vous à Reims en juin, puisque la ville a financé un premier projet de rampe. « Les restaurants, les écoles, les magasins nous sollicitent et on va devoir refaire un stock de briques Lego », souligne Emmanuelle Pascal. Dans les semaines à venir, l’opération va prendre une tournure nationale grâce à un partenariat mis en place avec la Mutuelle générale de l’Education nationale. Une cinquantaine de points de collecte de Lego vont ainsi fleurir en Auvergne-Rhône-Alpes, Paca, Centre Val-de-Loire, ou encore Normandie et Ile-de-France.

Source LE PARISIEN.

Handicap : un trompe-l’œil choc pour sensibiliser les passants à l’inaccessibilité de l’espace public…

Trottoirs trop hauts ou trop étroits, nombreux escaliers, circuler dans l’espace public s’avère encore souvent un parcours du combattant.

D’où l’opération #MarchesAttaque menée par APF France Handicap à Paris et dans d’autres grandes villes.

Cette énorme faille qui est apparue sur les marches de l'escalier qui mène au Sacré-Cœur n'est qu'un trompe-l’œil réalisé par un collectif d'artistes de rue pour dénoncer les contraintes auxquelles doivent faire face les personnes en situation de handicap. LP/Jean-Baptiste Quentin

 

L’événement n’a causé ni chute ni dégât matériel. Au réveil, les habitants du quartier du Sacré-Cœur à Montmartre (Paris XVIIIe) ont découvert l’un de leur escalier fétiche sous un jour nouveau. Dans la nuit de jeudi à vendredi, un collectif d’artistes de rue s’est emparé des marches de la rue de la Bonne qui mènent vers la fameuse basilique, deuxième monument le plus visité de France. En trompe-l’œil, une large fissure recouvre désormais l’escalier historique. « C’est un arbre ? Une grosse racine ? », interroge Camilla, interloquée. Je n’y comprends rien mais c’est très joli », opine la sexagénaire qui se promène ici avec son chien tous les matins.

« On la voit de loin. Visuellement, c’est frappant ! », assure Corentin, son fils de 15 mois dans les bras avant de lire la petite pancarte explicative située à côté. « Je me fais souvent la réflexion que cette ville est mal faite pour les personnes âgées et handicapées », opine le jeune père. Mission accomplie pour l’association APF France Handicap (anciennement « association des paralysés de France ») qui entend, à travers cette œuvre de rue, sensibiliser les passants et les pouvoirs publics à la question de l’accessibilité de l’espace public.

Un collectif de street-artistes a réalisé ce trompe-l'oeil sur les marches de la rue Bonne du quartier Montmartre.

« Le chemin de nombreux citoyens reste semé d’embûches. Pour certains, c’est une forme d’exclusion de l’espace public. C’est un enjeu de société et de droits de l’homme et ça ne peut plus durer ! », martèle Pascale Ribes, présidente d’APF France handicap.

9 personnes sur 10 en difficulté lors de leurs déplacements

Escaliers, trottoirs trop hauts, trop étroits, encombrés, pavés, absence de bancs publics, entrées trop étroites, portes trop lourdes… l’association entend dénoncer toute forme d’entraves à la liberté de circuler qui peut se dissimuler sur le parcours des femmes enceintes, familles avec poussettes, personnes âgées et handicapées… Ce vendredi, l’opération suscitait même de petits débats de rue. « Cette ville, c’est l’enfer ! », lance Rebecca, 30 ans accompagnée, en poussette, de sa fille de 9 mois. « J’ai vécu à Londres et je peux le dire. La France a du retard sur ce type de sujets », assure-t-elle quand Camilla, elle, semble peu encline à voir sa rue changer d’allure : « Vous ne voulez tout de même pas installer des ascenseurs ici ? Il y a le funiculaire déjà ! ».

Source LE PARISIEN.


« Je me suis cogné partout, c’était horrible » : en fauteuil roulant, il raconte sa venue à La Poste…

Las d’être entravé dans ses déplacements, le Breton Armel Guéguen a affiché sa colère sur la porte vitrée du bureau de poste de Plourin-lès-Morlaix (Finistère), d’où il est difficilement sorti, jeudi 15 avril 2021.

Des aménagements améliorant l’accessibilité sont prévus d’ici la fin de l’année.

En réaction à ses difficultés, Armel Guéguen a placardé un sens interdit sur la porte vitrée du bureau de poste.

 

En fauteuil roulant depuis 2017 à cause d’une maladie génétique héréditaire, Armel Guéguen ne cesse depuis lors de dénoncer les problèmes d’accessibilité rencontrés par les personnes handicapées dans l’espace public. Jeudi 15 avril 2021, il a placardé un sens interdit sur la porte vitrée du bureau de poste de Plourin-lès-Morlaix (Finistère), accompagné du texte « Inaccessible, interdit en fauteuil roulant ».

Le jeune homme explique s’être rendu à l’agence postale un peu plus tôt dans l’après-midi, « en sachant que ça allait être sportif ». Habituellement, le Plourinois privilégie en effet le site de La Boissière, à Morlaix, « le seul accessible sur le secteur ».

« Humilié »

Il indique être entré sans encombre « grâce à quelqu’un m’ayant ouvert les deux portes en bois très lourdes, sas de sécurité oblige », mais les choses se sont corsées à la sortie. « Ça a été horrible. Je n’arrivais pas à ouvrir la porte et à avancer avec mon fauteuil en même temps. » Armel Guéguen dit s’être fait mal « en [se] cognant aux murs et aux battants de porte », et être rentré chez lui « humilié ».

S’il a choisi « d’afficher [sa] colère » sur la façade du bureau de poste, c’est pour « que cesse cette discrimination qui dure depuis plus de 45 ans (N.D.L.R. : la ​première loi sur l’accessibilité des lieux publics aux personnes handicapées remonte à 1975). »

Mise en conformité fin 2021

« La Poste a neuf ans à compter de 2015 pour réaliser l’ensemble des aménagements en termes d’accessibilité intérieure, répond le service communication du groupe. Sur le bureau de poste de Plourin-lès-Morlaix, il est prévu une mise en conformité d’ici fin 2021, une étude technique sera réalisée, avec une attention particulière à porter sur la suppression du SAS. » Et de préciser que « dans le Finistère, 60 % des bureaux de poste ont été mis en conformité et le déploiement se poursuit progressivement jusqu’à 2024 ».

En ce qui concerne l’accessibilité extérieure, « nous travaillons en étroite collaboration avec les bailleurs car la mise en conformité relève de leur responsabilité. C’est le cas du bureau de poste de Plourin-lès-Morlaix, dont la mairie est propriétaire ».

Source OUEST FRANCE.

Stationnement à Paris pour les personnes en situation de handicap….

Le stationnement sur la voie publique est gratuit sur les places spécifiquement réservées aux personnes en situation de handicap, ainsi que sur l’ensemble des places de stationnement ouvertes au public pour les titulaires de la CMI-S ou la CES / CSPH.

Le stationnement pour les personnes en situation de handicap

 

Le stationnement sur la voie publique est gratuit sur les places spécifiquement réservées aux personnes en situation de handicap ainsi que sur l’ensemble des places de stationnement ouvertes au public.
Information : des places de stationnement sont aménagées et réservées dans les parcs de stationnement concédés de la Ville de Paris. Certains parcs proposent des tarifs spéciaux.

Places de stationnement sur la voie publique

À Paris, des places de stationnement sont réservées aux personnes en situation de handicap. Mais pour utiliser ces places, le conducteur doit posséder :

  • la Carte Mobilité Inclusion (CMI) : usagers de la MDPH
  • ou la Carte de Stationnement pour Personnes Handicapées (CSPH) : invalides de guerre. Pour les invalides civils, les anciennes cartes sont valables jusqu’à leur date de fin de validité ou jusqu’au 31/12/2026.

Ces places réservées ainsi que toutes les places de stationnement ouvertes au public sont gratuites pour les personnes titulaires d’une CMI ou d’une carte européenne de stationnement, en application de la loi n° 2015-300 du 18 mars 2015, article L. 241-3-2 du code de l’action sociale et des familles : “La carte de stationnement pour personnes handicapées permet à son titulaire ou à la tierce personne l’accompagnant d’utiliser, à titre gratuit et sans limitation de la durée de stationnement, toutes les places de stationnement ouvertes au public. Toutefois, les autorités compétentes en matière de circulation et de stationnement peuvent fixer une durée maximale de stationnement qui ne peut être inférieure à douze heures. La carte de stationnement permet, dans les mêmes conditions, de bénéficier des autres dispositions qui peuvent être prises en faveur des personnes handicapées par les autorités compétentes en matière de circulation et de stationnement. Les mêmes autorités peuvent également prévoir que, pour les parcs de stationnement disposant de bornes d’entrée et de sortie accessibles aux personnes handicapées depuis leur véhicule, les titulaires de cette carte sont soumis au paiement de la redevance de stationnement en vigueur.”

Cependant, il existe une limite de la durée de stationnement sur un même emplacement :

  • 7 jours consécutifs sur les voies mixtes à Paris (voies identifiées par une pastille jaune sur les horodateurs) (arrêté n° 2017 P 12620)
  • 24 heures sur les voies rotatives (arrêté n° 2017 P 12620) contrôlées à l’aide du disque européen.

Places de stationnement dans les parking publics

Des places de stationnement sont également aménagées et réservées dans les parcs de stationnement concédés de la Ville de Paris. Pour les utiliser, le conducteur doit également posséder la CMI « stationnement » ou la carte européenne de stationnement pour les personnes en situation de handicap.

Pour les parkings privés, il convient de se renseigner si des places adaptées existent.


En savoir plus sur la CMI et la carte de stationnement

1 La CMI – Carte mobilité inclusion « stationnement »

  • La Carte Mobilité Inclusion (CMI) a été instituée par la loi du 7 octobre 2016 pour une République numérique.
  • Elle remplace progressivement les cartes de stationnement (ancien format) qui restent utilisables jusqu’à la date de fin de validité indiquée ou jusqu’au 31/12/2026 au plus tard pour les titres avec la mention « définitif ».
  • La face recto de la carte de façon visible derrière le pare-brise, à l’intérieur du véhicule.
  • Elle peut être délivrée de manière définitive ou pour une période donnée.
  • La MDPH décide de l’attribution de la carte mais c’est désormais l’Imprimerie Nationale qui la produit.

La Carte de Stationnement pour Personnes Handicapées (CSPH)

  • Pour les invalides civils, elle est remplacée par la CMI. Aucune nouvelle carte n’est désormais attribuée mais les anciennes cartes sont valables jusqu’à leur date de fin de validité ou jusqu’au 31/12/2026.
  • Pour les invalides de guerre, la carte de stationnement reste en vigueur. Les demandes doivent être adressées sur papier libre au service départemental de l’Office National des Anciens Combattants et victimes de guerre (ONAC). Elle peut être délivrée de manière définitive ou pour une période donnée.
  • La face recto de la carte doit être apposée de façon visible derrière le pare-brise, à l’intérieur du véhicule.
  • Elle est valable dans les pays de l’Union Européenne.
  • Les organismes utilisant un véhicule pour le transport collectif de personnes en situation de handicap peuvent également se voir accorder une carte de stationnement.

ATTENTION EN CAS DE CONTRÔLE, les documents ci-dessous ne sont pas valables :

  • une photocopie de la carte de stationnement ou de la CMI « stationnement » : il faut présenter l’original,
  • une carte « priorité » ou « invalidité » et une CMI « priorité » ou « invalidité ». Ces cartes n’ouvrent pas les mêmes droits que la carte de stationnement ou la CMI « stationnement ».

Veuillez signaler à la MDPH ou à la Mairie de Paris toute amende non justifiée. 

Démarches verbalisation abusive (Document pdf de 257,06 Ko)Ouvrez ce document avec ReadSpeaker docReader
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Pour les visiteurs européens et extra-européens

La carte européenne de stationnement est valable dans tous les pays de l’Union Européenne.

Pour les visiteurs extra-européens ne possédant pas de carte de stationnement pour les personnes en situation de handicap, les conducteurs pourront utiliser les places réservées seulement :

  • si leur pays a un statut de membre associé à la Conférence Européenne des Ministres des Transports : Australie, Canada, Corée du Sud, Etats-Unis, Japon, Mexique et Nouvelle-Zélande,
  • si leur carte de stationnement fait figurer le logo “fauteuil roulant” et le nom du titulaire (à apposer de manière visible sur le tableau de bord).

Faire valoir le droit à la gratuité du stationnement : référencement « Handi’Stat » et « Ticket HANDI »

Enregistrer un véhicule pour vos droits à gratuité de stationnement : référencement « Handi’Stat »

La demande d’inscription à ce service s’effectue grâce à un formulaire accessible via le téléservice de stationnement résidentiel de Paris.

Les pièces justificatives pour effectuer votre demande doivent être numérisées et jointes à votre demande. Important : joindre la notification de décision MDPHVous trouverez la liste complète dans ce document :
Fiche modalités réferencement des droits de stationnement de personne en situation de handicap Handi’Stat màj mars 20 (Document pdf de 112,85 Ko)Ouvrez ce document avec ReadSpeaker docReader

Accéder au formulaire d’enregistrement

La démarche est volontaire, ce référencement est gratuit. Sa durée de validité est de 2 ans. Le référencement permet la prise en compte du droit de stationnement gratuit par les contrôleurs. Il dispense de la prise d’un ticket virtuel HANDI lors de chaque stationnement.

En savoir plus

« Ticket HANDI »

Il permet aux personnes en situation de handicap titulaires d’une CMI-S ou d’une CES / CSPH valide de bénéficier de la gratuité du stationnement si elles n’ont pas référencé leur véhicule dans la base Handi’Stat.

Le ticket virtuel HANDI est à prendre lors de chaque stationnement sur la bande de stationnement payant. Le ticket virtuel HANDI est disponible sur les applications mobiles (tarif dit « HANDI ») et leurs serveurs vocaux ou sur les horodateurs (tarif n°6 HANDI).

Attention : dans tous les cas, la Carte Mobilité Inclusion mention Stationnement (CMI-S) ou la Carte Européenne de Stationnement pour personne handicapée (CES / CSPH) originale doit être apposée de façon visible derrière le pare-brise.

Source La MDPH de Paris.

 

 

 

En fauteuil roulant, le retraité ne peut plus sortir de son immeuble à cause d’un escalier…

Bernard Granacher, 80 ans, ne peut se déplacer qu’en fauteuil roulant.

Mais entre l’ascenseur et la sortie de son immeuble, il faut descendre un escalier, empêchant toute sortie depuis plusieurs mois.

Sollicité pour installer un monte-escalier, le syndic ne propose que le silence comme seule réponse.

Sans l’installation d’un monte-escalier, Bernard Granacher ne peut plus avancer une fois sorti de l’ascenseur. Photo ER /Michael DESPREZ

 

Six marches peuvent pourrir la vie d’un couple de personnes âgées. Les Granacher sont bien placés pour en parler. Depuis plusieurs mois, Bernard, 80 ans, ne sort plus de l’appartement qu’il occupe depuis quatre ans avec son épouse, Irène, avenue Jean-Jaurès. Ils s’étaient installés ici, car avec la maladie de l’octogénaire, la vie dans la maison familiale de Cravanche était devenue trop pénible. Une maladie qui a gagné du terrain et qui oblige maintenant M. Granacher à se déplacer en fauteuil.

Le couple propose de payer le monte-escalier

Le retraité se console avec une vue imprenable sur le square Lechten , mais il vit mal cette situation. « Mon mari marchait beaucoup. Là, il est prisonnier, il le vit très mal », souffle Mme Granacher, elle-même très « stressée » par cette situation de blocage. Car entre l’entrée de l’immeuble et l’ascenseur, il faut grimper six hautes marches. La dernière fois que l’octogénaire a tenté sa chance, il est tombé. Hors de question, donc, de retenter le diable.

Alors Irène et ses enfants, qui vivent loin, ont eu l’idée d’installer un monte-escalier. Les autres propriétaires sont « presque tous d’accord ». Pour mâcher le travail au syndic, l’un des fils du couple a monté un dossier et fait venir une société spécialisée, qui a qualifié l’intervention de « jeu d’enfant ». Montant estimé de l’installation : 2 000 €, que les Granacher se proposent de prendre en charge entièrement.

Deux mois sans réponse du syndic

« J’ai appelé le syndic pour leur présenter notre projet. N’ayant pas de retour, j’ai envoyé un courrier avec accusé de réception pour demander la tenue d’une assemblée générale extraordinaire, aux frais du demandeur », indique Bertrand Granacher, expatrié en Suisse.

Deux mois après l’envoi de ce courrier, la réponse se fait toujours attendre. Nous avons, à notre tour, tenté d’avoir des explications sur ce mutisme embarrassant. Mais mercredi le syndic CGS, joint le matin et l’après-midi, n’a pas trouvé le temps de répondre à notre demande.

Source EST REPUBLICAIN.