Handicap et accessibilité en Lorraine : « C’est toujours compliqué dans les villes petites et moyennes »…

Pour le coordinateur de l’association France Handicap Lorraine, il est toujours difficile de se déplacer dans les transports en commun des communes petites et moyennes dans la région.

Une réunion sur les questions de handicap et accessibilité se tient ce mardi à Thionville.

La Secrétaire d'Etat auprès des personnes en situation de handicap, Sophie Cluzel, était en Meurthe-et-Moselle ce vendredi 30 août

La ville de Thionville met en place des permanences pour les personnes en situation de handicap ou à mobilité réduite ce mardi 8 décembre salle Veymerange. Thierry Desbonnets, coordinateur de l’APF France Handicap en Lorraine, invité de France Bleu Lorraine, estime que sur la question des transports en commun, « c’est toujours compliqué dans les villes petites et moyennes« . Il reconnait que la situation est meilleure à Metz, avec des efforts sur le Mettis, le bus à haut niveau de service : un arrêt sur deux est accessible aux personnes à mobilité réduite. « Un arrêt sur deux, cela pose quand même des problèmes pour les personnes pas seulement en fauteuil mais qui ont des déambulateurs ou des cannes« , tempère Thierry Desbonnets.

Seulement 20% des logements neufs accessibles aux personnes à mobilité réduite

Concernant l’accessibilité au logement, le coordinateur de l’APF France Handicap en Lorraine, rappelle le rétropédalage des pouvoirs publics : en 2005, une loi a été votée prévoyant que tous les logements neufs seraient accessibles aux personnes à mobilité réduite, mais en 2018, le chiffre est tombé à seulement 20%. « Il y a quand même des petites avancées, comme sur les douches à l’italienne, sans rebord« , note l’invité de France Bleu Lorraine.

Beaucoup de retard dans les dossiers administratifs en Moselle

Thierry Desbonnets regrette par ailleurs la lenteur administrative des dossiers déposés auprès des maisons départementales pour les personnes en situation de handicap. En Moselle notamment, il y a beaucoup de retard, « 10 à 12 mois de retard pour être déclaré en situation de handicap, alors que le délai n »est que de deux, trois mois dans la Meuse« . Le 57 se trouve donc en bas du tableau. Le coordinateur de l’APF France Handicap rappelle de manière générale qu‘il ne faut pas se garer sur une place handicapée : « Même si vous restez 2 minutes, c’est deux minutes de trop pour la personne handicapée qui va devoir stationner plus loin, ça pourrit sa  vie« .

Source FRANCE BLEU.

 

Toulouse : Il reprochait à la SNCF de le faire voyager dans des conditions indignes, un usager handicapé perd son combat…

JUSTICE L’étudiant en fauteuil de 28 ans veut continuer à se battre pour l’accessibilité, partout.

Toulouse : Il reprochait à la SNCF de le faire voyager dans des conditions indignes, un usager handicapé perd son combat

Il raconte des trajets en train entre Toulouse et Paris qui virent au cauchemar parce que la porte des toilettes n’est pas assez large pour son fauteuil. Kévin Fermine, qui reprochait à la SNCF de le faire voyager « dans des conditions indignes », est presque arrivé au bout de son combat judiciaire. Et il n’a pas tourné en sa faveur. La Cour de cassation​ a annulé lundi la décision de la Cour d’appel de Toulouse qui avait condamné la compagnie ferroviaire à verser 5.000 euros de dommages et intérêts à l’étudiant de 28 ans.

« Cette décision, rendue par la plus haute juridiction française, ne fait que renforcer mon sentiment que dans ce pays les personnes handicapées sont considérées comme des citoyens de seconde zone », a réagi le fervent militant pour l’accessibilité.

« Une défaite qui cache une grande victoire »

Son avocat, Pascal Nakache, est plus optimiste : « C’est une défaite apparente qui cache une grande victoire », assure-t-il, affirmant que « la Cour de cassation dit également que la SNCF ne peut se prévaloir d’aucun délai pour mettre en accessibilité [aux personnes handicapées] ses trains ».

Kévin Fermine n’entend pas abandonner sa lutte. Il ira « s’il le faut, devant la Cour européenne des droits de l’Homme ».

Source 20 MINUTES.

Ardennes : une rampe en Lego pour améliorer l’accessibilité des personnes à mobilité réduite…

La délégation APF France handicap des Ardennes se lance dans la construction de rampes d’accessibilité pour les personnes en situation de handicap et les personnes à mobilité réduite construites… en Lego. Un prototype a été réalisé et l’association lance un appel aux dons de briques.

Le prototype de rampe d'accessibilité réalisé par l'association APF France handicap Ardennes.

« Les Lego ça parle à tout le monde », souligne d’emblée Emmanuelle Pascal, salariée de la délégation APF France Handicap des Ardennes qui présente ce mercredi 30 septembre son projet de rampes d’accès pour les personnes en situation de handicap ou à mobilité réduite construites en Lego -baptisé « Rampego »-. Une petite marche en petites briques qui peut changer la vie par exemple à l’entrée d’un magasin, quand on sait que 9 personnes sur 10 éprouvent des difficultés d’accessibilité lors de leurs déplacements malgré une loi qui date de 2005 sur l’accessibilité des établissements recevant du public.

Des points de collecte de Lego à Charleville et Reims

« On imagine construire plusieurs rampes donc on lance dès aujourd’hui un appel aux dons au grand public, tout le monde a sûrement des Lego qui traînent dans le grenier !… », explique Emmanuelle Pascal, chargée de développement de la délégation APF France Handicap des Ardennes.

Des points de collecte sont mis en place dans les locaux de l’association à Charleville-Mézières et Reims, et d’autres points de collecte pourraient être mis en place. « On peut faire des rampes sur mesure pour les établissements qui le souhaitent, partout où il y a des marches, c’est utile pour un magasin, une boulangerie, une pharmacie, ou une mairie et c’est esthétique aussi parce qu’on peut faire un dessin et un logo ».  

Un peu plus de 1.500 Lego pour le prototype

Et l’expert en Lego c’est Emmanuel Trusardi, un adhérent de l’association âgé de 60 ans. Il s’est inspiré d’un modèle déjà réalisé en Allemagne pour faire un prototype de rampe, avec un peu plus de 1.500 Lego de toutes les couleurs. « C’est une rampe en forme d’escalier, on a réalisé la surface de la rampe, puis une couche de Lego, et 4 couches au total », explique le concepteur. Le résultat c’est une petite marche de 4 cm de hauteur, avec une pente à 11 degrés, qui peut faciliter bien des accès à un fauteuil roulant.

Au total : 15 h de travail pour Emmanuel Trusardi, lui même diminué par un handicap -une maladie dégénérative- et qui ne travaille plus depuis 20 ans : « J’ai le temps ! je peux en faire des quantités phénoménales et ça me permet de travailler ma dextérité ». 

L’initiative existe aussi en Allemagne, une sexagénaire construit des rampes en Lego pour aider les personnes en fauteuil roulant. Cette habitante de Hanau se fait aider par son mari. Son objectif est là aussi de sensibiliser l’opinion publique à l’accessibilité des lieux publics.

Source FRANCE BLEU.

 

 

Handivisible, un dispositif pour faciliter les sorties des personnes en situation de handicap … Vidéo.

Pour passer en priorité dans les files d’attente, les personnes en situation de handicap — surtout lorsque celui-ci est invisible – doivent souvent se justifier voire faire face à des situations conflictuelles.

L’Auboise Maïté Ferdinand a donc conçu un dispositif technologique pour signaler aux hôtesses de caisse la présence d’une personne prioritaire.

le prototype du produit Handivisible

Un premier test concluant

Le projet, baptisé Handivisible, a obtenu en septembre 2018 le prix du Lions Club Saint-Dizier 2000, permettant le financement d’un premier prototype. Maïté Ferdinand a donc pu effectuer un test entre mars et mai 2019 au Leclerc de Saint-Dizier (Haute-Marne). « J’avais remis 25 télécommandes à des personnes en situation de handicap, dont dix du Bois-l’Abbesse. Le but était de savoir si cela apportait un vrai plus à la personne, si ça la soulageait », a-t-elle expliqué au Journal de la Haute-Marne.

Et le test a selon elle été concluant : « Avec le dispositif, c’est la caissière qui demande aux autres clients de céder le passage. C’est beaucoup plus facile et cela évite à la personne d’avoir à avouer son handicap. Car bien souvent, pour les gens, si vous n’êtes pas en fauteuil roulant, vous n’êtes pas handicapé. »

Une campagne de  financement participatif

Le 14 septembre, Handivisible a lancé sa campagne de financement participatif sur Ulule afin de faire avancer le projet. L’objectif est triple : Maïté Ferdinand souhaite tester un nouveau prototype pendant deux mois, faire connaître le dispositif avec une campagne de communication et créer l’application Handivisible. Cette dernière doit également permettre aux personnes en situation de handicap de préparer leurs sorties en repérant les lieux équipés du dispositif autour d’elles. À terme, Maïté Ferdinand souhaite développer Handivisible partout où cela est  possible. « Tous les lieux publics susceptibles d’avoir une file d’attente sont concernés », souligne-t-elle.

« Dans les supermarchés, il y a des caisses prioritaires, mais tout le monde peut y aller. Si vous êtes en situation de handicap, vous devez présenter votre carte et quémander votre place aux personnes devant vous. C’est très gênant et compliqué, surtout si votre handicap est invisible. Je suis moi-même concernée par le handicap et cette situation me pesait. »

L’Auboise Maïté Ferdinand, accompagnante d’élèves en situation de handicap (AESH) dans les écoles, a donc voulu mettre au point une solution facilitant le passage des personnes en situation de handicap visible ou non dans les lieux publics. Il s’agit d’un récepteur installé à la caisse des supermarchés et autres magasins ou lieux de loisirs, que les personnes en situation de handicap peuvent actionner via une application ou une télécommande dédiées. L’hôte·sse de caisse et les gens dans la queue sont ainsi prévenu·e·s par un signal lumineux et sonore qu’une personne prioritaire est là, et peuvent la laisser passer.

Un premier test concluant

Le projet, baptisé Handivisible, a obtenu en septembre 2018 le prix du Lions Club Saint-Dizier 2000, permettant le financement d’un premier prototype. Maïté Ferdinand a donc pu effectuer un test entre mars et mai 2019 au Leclerc de Saint-Dizier (Haute-Marne). « J’avais remis 25 télécommandes à des personnes en situation de handicap, dont dix du Bois-l’Abbesse. Le but était de savoir si cela apportait un vrai plus à la personne, si ça la soulageait », a-t-elle expliqué au Journal de la Haute-Marne.

Et le test a selon elle été concluant : « Avec le dispositif, c’est la caissière qui demande aux autres clients de céder le passage. C’est beaucoup plus facile et cela évite à la personne d’avoir à avouer son handicap. Car bien souvent, pour les gens, si vous n’êtes pas en fauteuil roulant, vous n’êtes pas handicapé. »

Une campagne de  financement participatif

Le 14 septembre, Handivisible a lancé sa campagne de financement participatif sur Ulule afin de faire avancer le projet. L’objectif est triple : Maïté Ferdinand souhaite tester un nouveau prototype pendant deux mois, faire connaître le dispositif avec une campagne de communication et créer l’application Handivisible. Cette dernière doit également permettre aux personnes en situation de handicap de préparer leurs sorties en repérant les lieux équipés du dispositif autour d’elles. À terme, Maïté Ferdinand souhaite développer Handivisible partout où cela est  possible. « Tous les lieux publics susceptibles d’avoir une file d’attente sont concernés », souligne-t-elle.

Source CARENEWS.

L’émission « N’oubliez pas les paroles » offre 10.000 euros à une Mayennaise et sa fille handicapée…!

Justine Brunet n’a pas gagné sa place à « N’oubliez pas les paroles » sur France 2, le lundi 7 septembre.

Mais l’histoire de cette infirmière mayennaise, mère d’une petite fille en situation de handicap, a beaucoup touché la candidate victorieuse et l’émission qui lui ont offert 10.000 euros.

Justine Brunet sur le plateau de N'oubliez pas les paroles.

Le 7 septembre dernier, Justine Brunet participait à l’émission « N’oubliez pas les paroles » en prime-time sur France 2. Cette infirmière, vivant à Chantrigné, dans le bocage mayennais, a raconté sur le plateau vouloir gagner pour financer l’aménagement de son logement et l’adapter à sa fille qui vit avec un lourd handicap. Justine n’a pas gagné, mais la maestro et la production de l’émission ont décidé de lui faire un don de 10.000 euros.

Une telle solidarité fait chaud au cœur, c’est beau »

Justine Brunet a participé à l’émission musicale de France 2, lundi 7 septembre, finalement elle est partie bredouille, battue par la candidate Valérie qui reste « maestro » comme le veut le principe de l’émission. Pourtant le lendemain, le mardi 8, Valérie demande à Justine de revenir sur le plateau et lui annonce qu’elle lui donne 5.000 euros issus de sa cagnotte, auxquels le présentateur Nagui annonce ajouter 5.000 euros.

« J’ai fondu en larmes, se souvient cette infirmière en Ehpad, une telle solidarité ça fait chaud au coeur c’est beau, je ne m’y attendais pas du tout ». Justine était venu avant tout pour le plaisir, mais elle a raconté sa situation sur le plateau de l’émission, une situation qui a beaucoup ému la production et les spectateurs.

La fille de Justine, Louise qui a bientôt quatre ans, est née avec un lourd handicap, elle souffre d’arthrogrypose. La maladie empêche l’enfant d’utiliser ses bras et rend toutes ses activités quotidiennes compliquées voire impossibles. « Nous devons toujours la porter pour changer de pièce, elle n’a que quatre ans, mais quand elle en aura 12 comment ferons-nous ? Et puis elle aura envie de se débrouiller ».

Justine Brunet devant la future maison que le couple fera adapter pour leur fille Louise.

Justine et son mari ont donc décidé d’aménager la maison qu’ils sont en train de rénover pour l’adapter au handicap de leur enfant. Ils souhaitent installer un système de domotique qui permette d’ouvrir les portes, ou encore les volets, avec la voix. Un aménagement qui coûte entre 15 et 20.000 euros.

« Cette générosité va beaucoup nous aider », conclut Justine, qui retient surtout cet élan de solidarité d’une quasi inconnue : « c’est bon de voir qu’on peut penser à l’autre, sans même le connaître ».

Source FRANCE BLEU.

Les personnes handicapées encore largement privées de baignades dans les lacs de Haute-Savoie…

Seulement deux plages de Haute-Savoie arborent le label Tourisme et Handicap, et proposent des aménagements et équipements adaptés: Excenevex en bordure du Léman, et Saint-Jorioz (Haute-Savoie) sur la rive ouest du lac d’Annecy, où la secrétaire d’État Sophie Cluzel a effectué une visite ce mardi.

A Saint-Jorioz, le Tiralo permet aux personnes handicapées de goûter et partager les plaisirs du lac

Tout autour de nos lacs savoyards, les plages sont bondées. Les vacanciers profitent des joies de la baignade, des balades au bord de l’eau, des plaisirs nautiques. Mais si vous regardez bien, il y a bien peu de personnes handicapées parmi ces estivants.

Et pour cause, seules quelques plages leur sont accessibles, en fauteuil notamment, et deux seulement possèdent le label tourisme et handicap. L’une à Excenevex sur les bords du Léman, la seconde à Saint-Jorioz sur la rive ouest du lac d’Annecy. Saint-Jorioz où s’est rendue cet après-midi la secrétaire d’état chargée des personnes handicapées.

C’est énorme, pour la première fois depuis qu’elle est en fauteuil, ma fille a eu le droit à des vraies vacances. Depuis Paris où elle habite avec sa famille, Latifa a choisi Saint-Jorioz en cherchant sur internet une commune avec le label Tourisme et handicap. Depuis presque deux ans, sa fille Sarah se déplace en fauteuil et jusqu’à cette semaine ne s’était plus baignée.

Source FRANCE BLEU.

Plainte déposée à Castres après la vidéo virale d’une personne handicapée…

Une plainte a été déposée à Castres apprend France Bleu Occitanie ce mardi, alors qu’une vidéo virale a été postée sur les réseaux sociaux par une personne en situation de handicap qui estime s’être vue refuser l’accès à un salon de thé.

Une enquête est en cours.

Handicapée, un café refuse de la laisser entrer avec son chien

Que s’est-il passé devant un salon de thé du centre-ville de Castres récemment ? Une vidéo virale a été postée lundi sur les réseaux sociaux par une femme, Mathilde, en situation de handicap. Elle estime s’être vue refuser l’accès à l’établissement alors qu’elle était accompagnée d’un chien d’assistance.

« Et pourtant !

On entend une partie de l’argumentaire du propriétaire des lieux : LE BISTROT DES SAVEURS à CASTRES “Quelle que soit la réglementation madame, je suis chez moi ici” lance-t-il. “C’est moi qui vais porter plainte contre vous, vous m’empêchez de travailler”, ajoute une femme qui semble travailler dans ce café. “Vous ne rentrerez pas chez moi, avec ou sans chien. J’ai le droit de refuser des clients. Donc quoi qu’il arrive, vous ne rentrez pas, alors hop”, conclut le propriétaire en refermant la porte de son commerce. » HANDICAP INFO.

Sur la vidéo, la jeune femme, en fauteuil roulant, est accompagnée d’un chien revêtu d’une cap bleue. Il s’agit d’un moyen d’identifier les chiens d’assistance, qui accompagnent les personnes en situation de handicap.

On entend une partie de l’argumentaire du propriétaire des lieux : “Quelle que soit la réglementation madame, je suis chez moi ici” lance-t-il. “C’est moi qui vais porter plainte contre vous, vous m’empêchez de travailler”, ajoute une femme qui semble travailler dans ce café. “Vous ne rentrerez pas chez moi, avec ou sans chien. J’ai le droit de refuser des clients. Donc quoi qu’il arrive, vous ne rentrez pas, alors hop”, conclut le propriétaire en refermant la porte de son commerce.

Sur la vidéo, la jeune femme, en fauteuil roulant, est accompagnée d’un chien revêtu d’une cap bleue. Il s’agit d’un moyen d’identifier les chiens d’assistance, qui accompagnent les personnes en situation de handicap.

On entend une partie de l’argumentaire du propriétaire des lieux : “Quelle que soit la réglementation madame, je suis chez moi ici” lance-t-il. “C’est moi qui vais porter plainte contre vous, vous m’empêchez de travailler”, ajoute une femme qui semble travailler dans ce café. “Vous ne rentrerez pas chez moi, avec ou sans chien. J’ai le droit de refuser des clients. Donc quoi qu’il arrive, vous ne rentrez pas, alors hop”, conclut le propriétaire en refermant la porte de son commerce.

Sur la vidéo, la jeune femme, en fauteuil roulant, est accompagnée d’un chien revêtu d’une cap bleue. Il s’agit d’un moyen d’identifier les chiens d’assistance, qui accompagnent les personnes en situation de handicap.

On entend une partie de l’argumentaire du propriétaire des lieux : “Quelle que soit la réglementation madame, je suis chez moi ici” lance-t-il. “C’est moi qui vais porter plainte contre vous, vous m’empêchez de travailler”, ajoute une femme qui semble travailler dans ce café. “Vous ne rentrerez pas chez moi, avec ou sans chien. J’ai le droit de refuser des clients. Donc quoi qu’il arrive, vous ne rentrez pas, alors hop”, conclut le propriétaire en refermant la porte de son commerce.

Sur la vidéo, la jeune femme, en fauteuil roulant, est accompagnée d’un chien revêtu d’une cap bleue. Il s’agit d’un moyen d’identifier les chiens d’assistance, qui accompagnent les personnes en situation de handicap.

Une vidéo vue presque deux millions de fois

Sur la vidéo, qui a été vue presque 1 900 000 de fois, et qui est devenue rapidement virale, on voit plusieurs personnes dont un commerçant sommant à la femme en fauteuil roulant de ne pas rentrer. Ce mardi, France Bleu Occitanie apprend qu’une plainte a bien été déposée au commissariat de Castres par la personne en situation de handicap.

Mais rien ne prouve pour l’heure que la jeune femme a bien été empêchée de rentrer à cause de la présence de son chien, ou à cause de son handicap, comme l’affirment des milliers d’internautes qui se sont emparés de l’affaire. Une enquête est en cours.

« L’article 88 de la loi du 30 juillet 1987 garantit l’accès “aux lieux ouverts au public”, dont font partie les cafés, aux chiens guides d’aveugle ou d’assistance accompagnant les personnes titulaires de la carte “mobilité inclusion” portant les mentions “invalidité” et “priorité”. Refuser l’accès à une personne accompagnée d’un chien d’assistance est un délit qui peut être verbalisé par une amende allant de 150 à 450 euros. » HANDICAP INFO.

Source FRANCE BLEU.

Son handicap, son combat : un conseiller municipal de Cossé témoigne…

Alors que la Mayenne se lance dans une démarche Territoire 100% inclusif, un élu de Cossé-le-Vivien (Mayenne) dénonce le manque de considération envers les personnes handicapées.

Son handicap, son combat : un conseiller municipal de Cossé témoigne

La Mayenne s’est lancée dans une démarche “Territoire 100% inclusif”. Des ateliers sont ouverts pour débattre sur ce qui pourrait être fait dans le département en faveur des personnes handicapées. Pour Jean-Charles Houssemagne, conseiller municipal à Cossé-le-Vivien (Mayenne) et tétraplégique, on en est encore « loin mais on y travaille».

Dans la rue, le handicap ne se voit pas. Jean-Charles explique pourquoi :

« Rien n’est adapté alors on reste chez nous. Depuis mon accident, il y a quatre ans, j’ai peur de sortir seul. »

Le handicap est une détresse invisible. Les gestes qui paraissent anodins ne le sont pas tant que ça lorsqu’on est handicapé à 80 %. Si Jean-Charles est bien entouré, certains, délaissés par leur propre famille, se retrouvent complètement démunis, limités dans leur mouvement. Et les auxiliaires de vie ne viennent que quelques heures par jour, en fonction des départements.  confie Jean-Charles. Une situation qui pousse certains au suicide.

Conseiller municipal depuis mai

Avec son association T’tralala, le trentenaire et sa famille veulent changer la donne et viennent en aide aux personnes handicapées : travaux à la maison, récoltes de fonds pour des projets tournés vers le handicap ou achat de matériel ou de fauteuil. Jean-Charles soutient :

« Je veux prouver qu’on peut réaliser des projets même en situation de handicap. Il faut juste nous en donner la possibilité »

Pour aller plus loin dans sa démarche, Jean-Charles est entré au conseil municipal de Cossé-le-Vivien, en mai. Il se charge de la communication.

Assister les collectivités

Un autre projet lui tient plus à cœur :

« J’adore l’eau. Avant, j’allais souvent me baigner. Mais depuis mon accident de plongée, je suis privé de ce plaisir. J’aimerais y remédier »

En lien avec le directeur de la piscine de Craon, le conseiller municipal va tester les nouveaux équipements mis en place pour les personnes handicapées. Cependant, Jean-Charles réalise que parfois, les aménagements menés par les collectivités ne sont pas à la hauteur : cabines trop étroites, accès limité, etc. Selon lui, pour remédier à ce décalage, il faudrait se concerter avec les premiers intéressés.
Dans cette optique, il souhaite partager son expérience de personne en fauteuil roulant avec les communes du Pays de Craon mais aussi bien au-delà.

«J’aimerais accompagner les collectivités dans leur démarche. Le but est de voir si les aménagements prévus sont adaptés »

Conscient que tout ne peut pas être accessible, le conseiller souhaite juste sortir, sereinement, comme tout le monde.

Source ACTU.

 

Le masque : un calvaire pour Malo, jeune autiste…!

Alors que l’obligation du port du masque se généralise, Malo vit de plus en plus contraint dans les espaces publics.

Il doit fournir une dérogation et affronter l’incompréhension. Cela bouscule son intégration sociale, acquise difficilement.

Ses parents plaident pour plus de tolérance.

Malo Kerouédan,dispensé de porter le masque dans une jardinerie à Quimper, entouré de ses parents et de sa soeur, Solenn

« Le port d’un masque pour Malo est impensable. Il en fait un rejet physique et psychique. Enfant déjà, il ne supportait pas de porter des lunettes ou des chapeaux. Il est hypersensible. »

Pour Bernard Kerouédan, son père, Malo ne comprend pas non plus l’intérêt et la nécessité du masque. « Pour lui, les personnes avec un masque sont tels des fantômes autour de lui » ajoute-t-il.

Or, le port du masque est obligatoire dans les lieux publics clos, depuis le 20 juillet dernier. C’est l’une des mesures gouvernementales pour freiner le retour du Coronavirus en France.

Brutalement, de nombreux endroits sont devenus difficiles d’accès pour Malo, ce jeune autiste de 24 ans, qui vit à Douarnenez avec ses parents. Il lui faut montrer patte blanche, régulièrement.

Malo et sa famille doivent se heurter à l’incompréhension du personnel, dans bien des cas, qui semble ne pas connaître l’existence d’une dérogation possible.
« Il faut toujours se justifier, présenter un certificat médical, qui nous a été fourni par le médecin généraliste. C’est ingrat. Vu la surprise qu’on génère, on a l’impression d’être des extra-terrestres ! », regrette le père de Malo.

Les supermarchés, les cafés et restaurants, les boutiques deviennent des forteresses pour Malo, alors qu’il affectionne tant ces lieux publics.
Comme dans cette jardinerie, à Quimper, qu’il fréquentait assidûment avant le confinement. Le gérant, qu’ils ont été obligés de solliciter à l’entrée du magasin, a donné son accord, sans attendre. Ce qui n’est pas toujours le cas.

« On a l’impression de régresser. On a eu tellement de mal à faire entrer Malo dans les magasins. Aujourd’hui, il faut supplier pour qu’il puisse entrer. On marche sur la tête ! », poursuit-il. Sa mère ajoute : « C’est comme si tout était remis à plat. Alors que Malo a gagné en autonomie et en aisance dans les lieux publics ! Il avait appris à s’affranchir du regard des autres ».

Cette petite famille a l’impression de ne plus pouvoir rien faire comme avant. Leurs habitudes, calquées sur celles de leur fils, sont toute chamboulées. « C’est un peu lui, la météo de la maison ! »

Ses parents précisent que ce frein social peut être, de plus, générateur de troubles du comportement.

« Malo est, en général, très patient et accepte de jouer le jeu. Mais s’il est arrêté un peu plus brutalement par un vigile ou si on lui impose de faire demi-tour, il peut exprimer sa frustration avec des cris, des mouvements ou de l’auto mutilation ». Une souffrance pour ce jeune et sa famille et ses quatre frères et sœurs.

Ses parents n’osent pas imaginer comment se profilera la rentrée. Malo travaille à l’Esat d’Ergué-Gabéric, où son poste a été aménagé pour qu’il puisse y travailler sans masque. En septembre prochain, ses parents ne seront plus disponibles pour l’y déposer. Il sera alors confronté au problème des transports communs, où le port du masque y est aussi obligatoire.

« Ce masque constitue une véritable entrave dans sa vie de jeune adulte », pour ses parents.

Une vie sociale essentielle à l’équilibre de Malo

« Pourtant, ces sorties sont de véritables rituels pour Malo. Elles sont nécessaires à son équilibre psychique »

« Les journées doivent être rythmées.  On doit le solliciter et l’occuper, tout comme il est nécessaire de le lever, le matin. Il ne prend que très peu d’initiatives ».
Depuis plus de vingt ans, l’accompagnement de Malo dans les actes de sa vie nécessite beaucoup d’énergie et de sacrifices de la part de ses parents.

Il progresse et s’intègre mieux grâce à cet entourage bénéfique. Des acquis précieux, sans-cesse fragilisés par les nouvelles contraintes.

Le confinement a été éprouvant pour Malo. Ses parents ont dû rivaliser d’imagination pour revoir l’organisation familiale, ce qui a obligé sa mère à arrêter son travail ponctuellement.

Le gouvernement a concédé que lui et les autres personnes autistes bénéficient d’une sortie quotidienne plus longue en temps et en distance. Un aménagement spécifique salvateur.

Mais, hormis la dérogation du médecin généraliste, le port du masque se généralise, en tenant compte des spécificités de chacun.

Le droit à la différence

« On n’est pas tous égaux devant ce masque. Même s’il nous uniformise tous, on peut être différent, sous le masque » insiste Bernard Kerouédan.

Ce père de famille souhaiterait que le logo « port du masque obligatoire » soit agrémenté de cette mention « sauf dérogation ». Pour lui, cela permettrait « d’ouvrir les esprits et les portes, tout simplement ! ». Et que ce ne soit plus vécu comme un dictat. « Pour l’instant, on stigmatise une différence, alors qu’on avait réussi à la gommer, après tant d’années d’efforts ».
Un affichage qui n'intègre pas la différence, d'après les parents de Malo

Il veut apporter des solutions constructives.

« On a toujours été les premiers à défoncer les portes, pour que les autres suivent derrière. C’est comme ça depuis vingt ans ».

Ils appellent, avec sa femme, à plus de tolérance et de bienveillance à l’égard de Malo.

« On s’expose au regard des gens, aux interrogations. Une personne qui se promène dans un supermarché ou dans un magasin sans masques est forcément regardée. C’est dur, même si Malo a appris à vivre avec ce regard-là ».
Ils dénoncent une certaine promptitude de certains à faire la morale. « Il ne faut pas juger sans essayer de comprendre » s’empresse-t-il de dire.

Gaëlle Ansquer, la gérante du café Le Poullig, que Malo fréquente avec plaisir avec sa famille, reconnaît qu’il faut faire preuve d’un peu d’indulgence : « Ici, pour moi, ce n’est pas un souci, parce que je le connais. Donc évidemment, je vais le laisser entrer dans le bar sans masque, mais ailleurs, effectivement, ça peut être un sacré problème. Je suis ravie quand je les vois arriver, c’est une famille magnifique ! ».

A Douarnenez, à la terrasse d'un café, Malo en train de passer sa commande, détendu. Le masque n'y est pas obligatoire

Les parents de Malo sont prêts à s’adapter, comme ils l’ont toujours fait. Mais, ils ne sont pas très sereins, à l’aube de leurs prochaines vacances qu’ils partageront avec Malo.

A l’heure où des communes étendent l’obligation du port du masque en extérieur, quelle sera la marge de manœuvre de Malo et de ses parents, dans cette période des plus complexes ?

Source FR3.
 

Une « conférence nationale du handicap » annoncée 5 mois après la précédente…

Jean Castex craint que les personnes en situation de handicap soient davantage touchées par la crise économique que les autres.

Une "conférence nationale du handicap" annoncée 5 mois après la précédente

POLITIQUE – Une nouvelle conférence pour calmer les inquiétudes? Le Premier ministre Jean Castex a annoncé l’organisation d’une “conférence nationale du handicap” lors de sa déclaration de politique générale ce jeudi 16 juillet au Sénat, sans en préciser la date.

“Nous ne retrouverons pas l’unité sans une attention accrue aux plus vulnérables d’entre nous. Ils ont été davantage touchés par la crise sanitaire” et “ils seront également, avec les jeunes, les plus fortement affectés par la crise économique, à commencer par les personnes en situation de handicap”, a déclaré le nouveau Premier ministre devant les sénateurs.

“Nous réunirons une conférence nationale du handicap consacrée à ces sujets”, a-t-il ajouté sans préciser de date mais alors que la dernière en date s’est tenue à l’Élysée il y a quelques mois, en février.

“Constat “particulièrement préoccupant”

De quoi rassurer les premiers concernés, alors que ces conférences sont normalement organisées tous les trois ans? Le président du Conseil national consultatif des personnes handicapées (CNCPH), Jérémie Boroy regrettait à l’AFP le 9 juillet dernier “l’absence d’un ministère délégué au handicap” dans le nouveau gouvernement. Il se disait “inquiet d’une relégation” de ce sujet qui concerne au sens large près de 12 millions de personnes.

Pour lui, le “gouvernement a fait des choix politiques et pris des orientations qui donnent un mauvais signal”. Il s’étonnait notamment de l’existence d’un “ministère délégué à la Mer, mais pas aux Personnes handicapées”. “On ne peut pas renoncer à une politique globale concernant le handicap”, estimait-il, rappelant qu’Emmanuel Macron avait justement annoncé le 11 février une série de mesures “pour améliorer la vie des personnes handicapées.”

Dans son dernier rapport publié au début du mois de juillet, le Défenseur des droits avait pour sa part dressé un constat “particulièrement préoccupant” de la France en matière d’accessibilité. Il pointait les “réticences persistantes des pouvoirs publics” à l’appréhender comme une “condition préalable essentielle à la jouissance effective des droits par les personnes handicapées”.

Reste donc désormais à savoir si la dernière salve du remaniement consacrera un secrétariat d’État particulier à ces 12 millions de citoyens. Et le cas échéant, qui portera la nouvelle Conférence du handicap.

Source Huffingtonpost.