Son chien guide d’aveugle lui a sauvé la vie…

« Je lui fais entièrement confiance ». Reggae, un chien guide d’aveugle et Anna, une Vençoise malvoyante depuis 10 ans, sont désormais inséparables. 

Reggae est un golden retriever âgé de deux ans. Il est dressé pour être chien guide d'aveugle

 

Cette belle histoire, c’est France Bleu Azur qui vous la raconte. Anna est malvoyante et habite à Vence dans les Alpes-Maritimes. Il y a dix ans elle a perdu la vue progressivement à cause d’un glaucome.  Depuis quelques semaines, elle est accompagnée par un chien guide d’aveugle, Reggae, un golden retriever couleur caramel.

Une connexion parfaite

« Il apprend très vite. Pour lui c’est un jeu. Je peux lui demander de chercher une marche ou un stop. Il connait aussi sa droite et sa gauche », explique Anna. « Quand il arrive devant une porte : si elle est ouverte il entre. Si elle est fermée il met sa truffe au niveau de la poignée pour lui indiquer où elle est », ajoute Sandie, l’éducatrice qui a dressé Reggae.

Sérénité et protection

Quand un vélo frôle Anna, Reggae ralentit. Il s’arrête, la regarde et lui a même déjà sauvé la vie. « L’autre jour un camion est arrivé, enfin je pense que c’était un camion, et il m’a fait passer à côté. C’est lui qui m’a protégé », raconte Anna. Avant d’avoir Reggae elle utilisait une canne électronique mais ce chien a changé son quotidien et cette Vençoise confie qu’elle aurait du mal à s’en passer désormais. « Je lui fais totalement confiance. Un chien c’est fidèle. »

Reggae a été donné à Anna. Son éducation a été financée en partie par des dons effectués auprès de la Fédération française des associations de chiens guides d’aveugles.

Source FRANCE BLEU.

Il invente un harnais intelligent pour aider les personnes aveugles ou malvoyantes à se déplacer…

HANDICAP – Installé en Suisse, le Breton Maël Fabien a développé un dispositif fonctionnant sur le même principe que les voitures autonomes.

Il invente un harnais intelligent pour aider les personnes aveugles ou malvoyantes à se déplacer

 

  • Originaire du Finistère, Maël Fabien a développé un harnais intelligent pour aider les personnes aveugles ou malvoyantes à se déplacer.
  • Fonctionnant sur le même principe que les voitures autonomes, le dispositif permet de détecter les obstacles et d’anticiper les trajectoires.
  • Biped, la start-up suisse qui le développe, a reçu deux prix lors du dernier CES de Las Vegas.

Qu’on le veuille ou non, l’intelligence artificielle a déjà largement envahi nos vies. Si certains s’en inquiètent, l’avancée de ces technologies est porteuse d’espoir pour les personnes en situation de handicap. De nombreuses applications sur smartphone permettent déjà aux personnes aveugles ou malvoyantes de gagner en autonomie. Des cannes blanches connectées détectant les obstacles sont également apparues ces derniers mois sur le marché. A l’avenir, un harnais pourrait aussi faciliter leurs déplacements.

On doit cette invention à la start-up suisse Biped, basée à Lausanne, qui a été cofondée par Bruno Vollmer et Maël Fabien. Originaire du Finistère, ce dernier était à Las Vegas en début d’année pour participer au CES, la grand-messe de la tech. Un voyage couronné de succès pour le jeune entrepreneur qui est reparti du Nevada avec deux prix dans les valises : « l’Innovation Award décerné par le journal International Business Times et le prix de la start-up suisse de l’année », se félicite-t-il.

Il détecte les obstacles et anticipe les trajectoires

Habitant près de l’hôpital ophtalmique de Lausanne, c’est en voyant les patients galérer sur le site que Maël Fabien, alors plongé dans une thèse sur l’intelligence artificielle, a eu le déclic en 2020. « En les aidant à traverser ou en échangeant avec eux, j’ai pris conscience des difficultés que rencontrent ces personnes quand elles se déplacent », souligne le jeune homme, âgé de 25 ans. Après avoir mis ses études entre parenthèses, il s’est donc lancé, avec son binôme, dans la conception de ce harnais intelligent.

Doté de caméras 3D, il fonctionne sur le même principe que les voitures autonomes. Il détecte ainsi les obstacles qui se trouvent sur le chemin et anticipe les trajectoires des voitures ou des vélos. En cas de danger imminent, l’utilisateur est prévenu quelques secondes en avance par un signal sonore, plus ou moins fort en fonction de la proximité de l’obstacle. « Chaque son est différent pour la vingtaine d’objets que le harnais est capable d’identifier, précise le cofondateur de Biped. Cela permet de mieux comprendre son environnement et de découvrir de nouveaux endroits de manière autonome ».

Un dispositif médical qui pourra être remboursé

Ce « copilote » pour les personnes aveugles et malvoyantes n’en est pour l’heure qu’à la phase de prototype. Mais le projet avance bien, la start-up venant de boucler un tour de table d’un million de dollars. Courant mai, l’industrialisation devrait ainsi démarrer avec une commercialisation des premiers harnais prévue en septembre.

Source  20 MINUTES.

Cette invention pourrait révolutionner le quotidien des personnes malvoyantes…

Des chercheurs de l’Université de Munich, en Allemagne, ont mis au point un dispositif permettant aux personnes malvoyantes de se déplacer en évitant les obstacles.

Les lunettes 3D permettent de cartographier l’espace pour repérer les obstacles sur un parcours.

 

Aujourd’hui encore, la canne blanche reste la meilleure alliée des personnes malvoyantes pour se déplacer. Si elle permet de détecter les obstacles à proximité immédiate, en revanche, difficile de repérer les plus éloignés. Des chercheurs de l’Université de Munich, en Allemagne, ont développé un outil qui pourrait permettre de résoudre ce problème.

« Jusqu’ici, la plupart des systèmes échouaient à renvoyer les données tridimensionnelles en fonction des conditions lumineuses. Nous avons mis au point un dispositif qui utilise une caméra 3D, combinée à une manchette « haptique (1) ». Il a été testé sur un parcours dans des conditions de basse luminosité. Tous les utilisateurs ont réussi à terminer le circuit, améliorant même leur performance après plusieurs essais », explique les chercheurs dans un article publié en janvier.

La manchette « haptique » qui permet aux personnes malvoyantes de percevoir les vibrations.

Se déplacer en fonction de vibrations

Le prototype est composé de lunettes-caméra 3D, dont la vision est similaire aux casques de réalité virtuelle. Elles permettent de cartographier l’environnement du porteur. Puis, grâce à un algorithme informatique, les informations visuelles sont transmises sous forme de vibrations jusqu’à la manchette haptique. « L’image est échantillonnée sur un tableau divisé en cases, cinq par cinq. Chacun des éléments correspondant à une zone de vibration sur l’avant-bras », précise les inventeurs du dispositif.

Représentation de la vision cartographiée des lunettes correspondant aux vibrations.

Des vibrations plus ou moins puissantes, en fonction de la distance des obstacles et de leur répartition dans l’espace. « Un couloir étroit va générer des vibrations intenses sur chaque côté de la manchette, l’intensité diminuant quand le porteur se dirigera bien au centre de la zone », indique les chercheurs. Les utilisateurs pourront donc se déplacer suivant la sensibilité des tremblements.

Une invention qui pourrait révolutionner le quotidien de millions de personnes alors que près de 36 millions de personnes dans le monde sont aveugles, selon les estimations de l’Organisation mondiale de la santé. En France, la Fédération nationale des aveugles de France estime que près d’1,7 million de personnes sont atteintes de troubles de la vision. Parmi lesquelles, 207 000 personnes aveugles et 932 000 malvoyants moyens.

(1) Qui concerne le sens du toucher.

Source OUEST FRANCE.

Incontournable en milieu scolaire, l’interface Pronote est « une barrière de plus » pour les non-voyants…

C’est le plus répandu des outils numériques utilisés dans les collèges et les lycées : Pronote comptabilise 17 millions d’utilisateurs.

Problème : l’interface n’est pas conçue pour être accessible aux déficients visuels.

Une association envisage un recours devant la justice. 

L'interface Pronote joue désormais un rôle de carnet de correspondance numérique, permettant d'accéder aux notes des élèves et aux informations relatives à leur scolarité

L’interface Pronote joue désormais un rôle de carnet de correspondance numérique, permettant d’accéder aux notes des élèves et aux informations relatives à leur scolarité 

Les confinements l’ont ancrée dans le quotidien des professeurs, des élèves et de leurs parents. L’interface Pronote joue désormais un rôle de carnet de correspondance numérique, permettant d’accéder aux notes des enfants et aux informations relatives à leur scolarité. Sauf que l’outil n’est pas conçu pour être accessible aux déficients visuels. Ce qui pénalise une partie de la population en situation de handicap.

« La difficulté que je rencontre avec Pronote, c’est son manque d’accessibilité avec les lecteurs d’écran« , explique Yannick, mal-voyant, et père de deux lycéens. « Nous utilisons des logiciels qui nous permettent d’avoir toutes les informations qui sont écrites, vocalisées ou renvoyées vers une plage braille. Lorsque l’on est sur une plateforme, sur un téléphone ou sur un site web, l’idée est de récupérer des informations écrites.« Avec Pronote, même la première étape n’est pas possible sans aide : pour se connecter, il faut scanner un QR code et donc viser l’image.

« Dépendance »

Autre exemple donné par Yannick : « Si on veut contacter un professeur, il y a un tableau dans lequel on peut cliquer sur un nom. Là, c’est pareil, on ne peut pas cliquer sur le nom ou bien on n’est pas sûr du bon professeur auquel écrire. Cela nous met dans un état de dépendance vis-à-vis de nos enfants parce que, souvent, on passe par eux pour avoir des informations. » 

« Cela nous empêche de jouer notre rôle de parents. « 

Ses enfants n’ont pas de problème de vue, ils sont scolarisés dans un lycée qui utilise Pronote, comme la majorité des établissements. Mais ce papa avoue perdre le fil, surtout depuis le début de la crise sanitaire. Il ne peut plus suivre en autonomie la scolarité de ses enfants. « J’ai tendance à leur demander, donc s’ils ont envie de me donner les informations, ils me les donnent mais on peut très bien imaginer qu’ils n’aient pas envie de le faire, pour une mauvaise note par exemple. On est sur une relation de confiance avec eux mais on pourrait très bien se retrouver avec des enfants qui n’ont pas envie de dire des choses qui les concernent ou alors qui minimisent des informations jugées peu importantes. »

« Aujourd’hui les professeurs n’utilisent plus que ce type d’interface »

Gaétan et Anthony, les deux garçons de Yannick, sont en classes de seconde et de terminale cette année. Mais leur père est confronté au problème depuis leur entrée au collège. Selon les mises à jour du site, certaines fonctionnalités sont parfois accessibles, mais d’autres ne le sont plus. La généralisation de Pronote dans le quotidien des élèves et des enseignants depuis deux ans lui complique encore la tâche.

« Aujourd’hui les professeurs n’utilisent plus que ce type d’interface« , constate Yannick. « Quand vous leur demandez leur adresse mail pour pouvoir échanger, ils vous disent, non, il faut communiquer par Pronote. Cela nous met une barrière de plus, pour échanger sur le suivi de la scolarité de nos enfants. À l’heure où l’on dit qu’il faut que les parents s’investissent dans le suivi de leurs enfants, moi j’ai le sentiment que je ne peux pas le faire, à cause du manque d’accessibilité d’un outil qui est quand même utilisé par l’État et pour lequel on pourrait attendre quand même un minimum de prise en compte de tous les publics, d’autant qu’il y a des lois sur l’accessibilité numérique. »

Vers un recours en justice ?

Les sites de service public ont en effet l’obligation d’être lisibles par tous, ce qui n’est pas le cas de Pronote, qui est un site privé. Hervé Rihal, de l’association Accompagner, promouvoir, intégrer les déficients visuels (ApiDV) est lui même non-voyant et ancien professeur de droit public à l’université d’Angers. Il a saisi à deux reprises la secrétaire d’État aux personnes handicapées Sophie Cluzel, et envisage maintenant un recours devant le tribunal administratif de Paris.

« Un site internet, pour qu’il soit accessible pour nous, déficients visuels et surtout non-voyants, c’est un peu comme un escalier pour un handicapé moteur« , explique-t-il. « S’il y a un obstacle qui vous empêche d’y aller, vous ne pouvez pas y aller. C’est ce qui nous arrive avec Pronote. Les professeurs déficients visuels ne peuvent pas consulter Pronote et, surtout, ne peuvent pas rentrer de données, ce qui est un considérable préjudice pour eux et pour leurs élèves. C’est la même chose pour les parents déficients visuels qui ne peuvent pas contrôler les notes de leurs enfants et aussi pour les élèves qui ne peuvent pas vérifier les notes qu’ils ont obtenues. »

Source FRANCE INTER.

Auxerre : un service pour mieux accompagner les enfants avec un handicap visuel…

L’inclusion des personnes en situation de handicap s’améliore dans l’Yonne pour les enfants et les jeunes malvoyants ou aveugles. 

L'inclusion des personnes en situation de handicap s'améliore dans l'Yonne pour les enfants et les jeunes malvoyants ou aveugles. . Carmela Boschet

 

Depuis deux ans, un S3AS , un service d’accompagnement à l’acquisition de l’autonomie et à la scolarisation, s’est installé à Auxerre. Il intervient auprès des enfants de 3 à 20 ans dans leur école et dans leur vie quotidienne pour les aider à s’épanouir. Un institut qui change la vie des familles concernées comme celle de Carmela. Julie Boschet sa maman, habite Val-de-Mercy et pendant des années, elle a du faire la  navette entre l’Yonne et l’Essonne pour accompagner sa fille aujourd’hui âgée de sept ans.

Un service d’accompagnement à l’acquisition de l’autonomie et à la scolarisation pour les enfants déficients visuels

Désormais, tout a changé. Carmela est scolarisée en milieu ordinaire, dans son village, et reçoit tout l’accompagnement nécessaire grâce au S3AS d’Auxerre. « Je me suis vraiment battue pour qu’elle aille à l’école même si c’est encore parfois difficile aujourd’hui sur certaines choses, on ne va pas se mentir car on manque de moyens. L’année dernière nous avons eu enfin une bande podotactile pour permettre à notre fille de se repérer dans la cour de récréation et de ne pas tomber.  Je suis bien consciente que ce n’est pas facile  pour les professeurs et les mairies de s’adapter mais le besoin existe donc il faut encourager le développement d’installations comme celle-ci ». 

Sept éducateurs, ergothérapeutes ou psychomotriciennes suivent Carmela tout au long de l’année

Sept éducateurs, ergothérapeutes ou psychomotriciennes suivent Carmela tout au long de l’année dans sa vie quotidienne dans un environnement normal. « Chaque jour de la semaine, elle a un rythme avec une psychomotricienne, une ergothérapeute qui vient à l’école et à la maison. Nous avons aussi une enseignante spécialisée en braille qui se déplace deux à trois fois par semaine à l’école. Nous avons une équipe incroyable. On revit » déclare, soulagée, Julie Boschet.

Car effectivement, selon Minerva Zenati, chef de service du S3AS, « l‘idée est de favoriser la vie de l’enfant dans son milieu habituel plutôt que d’adapter l’enfant à l’environnement ». Le S3AS à Auxerre s’occupe actuellement de dix enfants ou adolescents malvoyants ou aveugles. Aujourd’hui, une dizaine d’enfants bénéficient dans l’Yonne de ces actions, financées par l’Agence Régionale de Santé.

Source FRANCE BLEU.

Finistère. Elle lance un SOS pour trouver un logement adapté à sa mère en situation de handicap…

Nina a 20 ans et vit avec sa maman qui est en situation de handicap depuis mai 2021, à Landivisiau (Finistère).

Nina, 20 ans, dans sa maison de Landivisiau, inadaptée pour le handicap de sa maman, Laëtitia.

 

Leur logement n’est plus du tout conforme à leur situation et la jeune femme a lancé une bouteille à la mer pour trouver quelque chose d’adapté, ne voyant pas leur situation évoluer. Sa demande a été partagée des milliers de fois sur les réseaux sociaux.

« Je lance un SOS… », introduit Nina, dans son post Instagram. La jeune fille de 20 ans a vu l’état de sa maman, Laëtitia, se dégrader brutalement, à Landivisiau (Finistère). « En mai 2021, elle a perdu la vue progressivement. Jusqu’ici, elle vivait normalement », raconte la jeune femme.

Hospitalisée, sa mère apprend que ses nerfs optiques sont touchés de manière irréversible. « J’ai senti des fourmillements aux pieds, puis c’est remonté, souligne Laëtitia. Il y a quatre mois encore, je pouvais encore bouger. Mais là, c’est fini. » Aucun diagnostic ne correspond à ses douleurs. « En sortant de l’hôpital, personne ne s’est inquiété de notre situation », balbutie sa fille, Nina.

Coincée au premier étage

Diplômée dans l’accompagnement éducatif et social, elle met sa vie entre parenthèses, pour s’occuper de sa maman. Problème : leur maison ne convient plus. Laëtitia est coincée dans son lit médicalisé au premier étage, là où se trouve la salle de bains. Le rez-de-chaussée « est trop petit ». Et impossible de trouver un kiné localement. « Aucun ne veut se déplacer à domicile… »

La mairie de Landivisiau les a aidées dans leurs démarches, et la Maison départementale des personnes handicapées a reconnu la situation de handicap. Un dossier a été déposé à Finistère Habitat. Selon le bailleur social, une proposition leur a été faite à Landivisiau, ce que la famille dément. « Nous sommes attentifs à ces situations. On n’a pas beaucoup de rotations dans le parc immobilier en ce moment, mais nous allons les recontacter prochainement », souligne Finistère Habitat.

« On a juste besoin d’un endroit où un fauteuil peut passer pour être autonome », complète Laëtitia. « J’espère que les réseaux sociaux feront bouger les choses », ajoute sa fille. Sa bouteille à la mer virtuelle a été partagée plus de 21 000 fois.

Source OUEST FRANCE.

Manon Courtin transmet la guitare à des personnes handicapées au Pilier Rouge à Brest…

Une belle initiative en ce mois de janvier 2022, pour l’accès de la musique aux personnes en situation de handicap, avec des cours de musique donnés par une musicienne récemment installée en Finistère.

La guitariste Manon Courtin

 

La désormais Finistérienne Manon Courtin, chanteuse et guitariste venue du jazz (Iziak), des musiques traditionnelles latines et orientales (Quatuor Fawaz Baker), formée à Toulouse et récemment parisienne, propose aujourd’hui à Brest des cours de guitare à la MJC du Pilier Rouge (Rue Fleurus), adapté à tous.

Ce cours individuel pour enfant ou adulte a lieu le lundi pendant une 1/2 heure dans le créneau de 17h à 19h. Des séances adaptées qu’elle que soit le handicap : trouble de l’attention, autisme, DYS ou pour les malvoyants. Manon doit faire un vrai travail d’adaptation, un apprentissage basé sur l’écoute, la relation, les émotions. Une approche qu’elle a acquise auprès de l’association « Apte autisme », qui enseigne les arts aux personnes autistes.

Manon Courtin intervient aussi en ce mois de janvier et février auprès d’enfants en groupe, au sein de l’IME (Institut Médico-Educatif) Jean Perrin à Brest, dans le cadre du projet de l’association quimpéroise Aménote, créée avec des médecins, anesthésistes et musiciens, pour rendre la musique accessible à tous, comme c’est encore peu le cas dans les écoles de musique ou les conservatoires.

Source FRANCE BLEU.

Dans ce village normand de 62 habitants, la maire non-voyante siège dans sa propre maison…

​Maire du village de Gerrots, dans le Calvados, Sylvie Pesnel a toujours le sourire aux lèvres. Non-voyante depuis 2012, elle dit avoir appris l’humilité, mais aussi développé l’écoute…

Et ses électeurs le lui rendent bien.

Dans ce village normand de 62 habitants, la maire non-voyante siège dans sa propre maison

 

Une longue rade conduit à la mairie de Gerrots (Calvados). Labour d’un côté, jeunes bêtes de l’autre… La commune est rurale à n’en pas douter. Pas de pancarte pour annoncer les frontières… « Sans bourg, pas de panneaux », sourit Sylvie Pesnel, première magistrate d’une commune normande de « 62 âmes » où les sept conseillers sont en majorité des femmes.

« Il n’y avait pas vraiment de candidats, et mon beau-père, qui était maire depuis quarante-neuf ans, était un peu dépassé par l’informatique… » Le mari ne voulait pas continuer la dynastie engagée par son grand-père alors elle a dit oui. « J’étais personnel administratif dans l’Éducation nationale alors, forcément, l’informatique je connaissais. »

La mairie n’a jamais bougé

Elle est élue en 2008 et comme elle et son mari partagent la maison familiale du beau-père depuis 2001, date à laquelle il rachète le corps de ferme manoir, la mairie reste là où elle est… « On met la photo du président sur le rebord de la cheminée, et c’est notre salle de conseil, le salon c’est le secrétariat ! » sourit Sylvie Pesnel.

Elle explique : « Gerrots n’a jamais eu de mairie car, en 1914, la commune a préféré investir dans l’aide aux familles victimes de la guerre plutôt que dans une mairie. » Un petit parking est aménagé dans cette cour augeronne typique et la mairie est ouverte une fois par semaine, le mardi après-midi.

En 2012, coup de théâtre personnel. La très dynamique maire de Gerrots connaît la maladie. Une maladie auto-immune… La vascularité touche son nerf optique. « Je ne dormais plus, je faisais trop de choses, mon corps a dit stop, ça suffit. » La résilience d’aujourd’hui n’était pas de mise alors, « en trois mois j’ai été aveugle ».

Trois mois de cauchemar, suivis d’une grave dépression. « La mairie m’a aidée à passer le cap. Cette activité d’élue m’a permis de m’en sortir… Ma secrétaire de mairie a été une alliée précieuse » , ne cache pas celle qui fait aujourd’hui l’admiration de tous. « Cela a été très difficile, il me fallait faire le deuil de mon ancienne vie. » Quatre mois de rééducation à Paris pour réapprendre l’autonomie n’y suffiront pas : « Il m’a fallu trois ans et demi pour reprendre goût à la vie. »

Sylvie Pesnel s’amuse des regards qu’elle ressent encore se détourner d’elle… « Je comprends la difficulté. La première fois que je suis retournée au conseil communautaire, personne n’a osé s’asseoir près de moi. » Elle en rit aujourd’hui, et elle prend les devants : en assemblée plénière, lors de conseil renouvelé, elle explique son handicap.

Patience, humilité et acceptation

« La maladie m’a appris l’humilité et la patience. » Des qualités que n’avait pas l’hyperactive : « Travail, enfants, maison, vie associative, vie professionnelle et mairie ! » La charge mentale s’est allégée par la force des choses. « Je ne peux pas tout faire, mais pour les prises de décision, les projets… je n’en manque pas. »

Son mari, premier adjoint, est ses yeux sur les chantiers de la petite commune prospère grâce à ses pylônes d’EDF. « À l’époque, on ne demandait pas notre avis, aujourd’hui ce ne serait pas pareil », dit-elle. Puis, ajoute, avec un fatalisme souriant : « Cela ne voudrait pas dire que notre avis serait pris en compte ! »

Elle est heureuse de ce que sont devenus l’église du village et ses abords. « Vous avez vu, c’est beau ! » s’amuse-t-elle. Elle a le projet de l’ouvrir plus souvent pour des rendez-vous culturels. Elle aimerait aussi que la motte castrale, aujourd’hui à l’abandon de son propriétaire, vienne dans le giron municipal pour devenir une attraction touristique.

L’occasion de saluer le travail intercommunal de l’office de tourisme de Normandie Cabourg Pays d’Auge : « On a plus de touristes qu’avant », reconnaît celle qui aurait préféré se marier avec Cambremer et rejoindre la communauté de communes de Pont-l’Évêque. « On n’a pas eu le choix… » Elle fait avec, sans amertume, la maladie lui a appris cela aussi. L’acceptation.

Source OUEST FRANCE.

 

L’accueil du handicap en entreprise par l’exemple…

Pour la Semaine européenne pour l’emploi des personnes handicapées, Cap emploi et Pôle emploi ont invité Éric Laviolette, malvoyant, à témoigner.

Guillaume Dudoigt (à gauche) et Éric Laviolette qui présente son parcours.

 

Dans le cadre de la 25e édition de la Semaine européenne pour l’emploi des personnes handicapées, Guillaume Dudoigt (Cap emploi) et Alice Camus (Pôle emploi) étaient les organisateurs d’une matinée de rencontre, vendredi 19 novembre à Civray. Ils avaient réuni des demandeurs d’emploi handicapés et les personnes qui les accompagnent dans une table ronde.

L’idée était de faire la promotion de l’apprentissage en alternance ce qui permet d’acquérir une expérience et une formation. Ces atouts seront par la suite un tremplin pour l’emploi.
« Me confronter à la réalité pour ne plus dépendre des autres » Plutôt que de prêcher la bonne parole, les organisateurs se sont appuyés sur l’exemple d’Éric Laviolette, malvoyant, venu présenté son parcours, sa démarche de reconstruction et sa réussite. Éric est actuellement en BTS en alternance à la résidence autonomie des Coudrais à Civray comme assistant de direction et prouve ainsi que l’insertion c’est possible.

Il explique son parcours sans minimiser les obstacles, les doutes, les phases de deuil et d’acceptation qui bouleversent le quotidien et l’équilibre familial. En 2015, Éric est victime d’un grave accident qui lui laisse un handicap visuel très important. « Lorsque je suis enfin en capacité d’envisager un avenir, dit-il, il me faut accepter les limites, me confronter à la réalité pour ne plus dépendre des autres. »
Sa mobilité devient alors problématique, lui qui habite un village de campagne doit déménager à Civray. Il est accepté dans des stages en collectivité territoriale, en entreprise.

« Est-ce que je vais donner une bonne image dans l’entreprise, est ce que je vais assurer un travail correct et suffisant ? » Ses employeurs sont unanimes, le handicap n’enlève pas les compétences. Ces aménagements mènent à la réflexion et les autres employés peuvent en bénéficier. À 50 ans il décroche donc cette formation en alternance en deux ans, il fait passer le message à l’assistance « l’âge et la maturité peuvent être une force à la disposition de l’employeur. »

« J’ai eu la chance ou la malchance de rencontrer Guillaume Dudoigt », plaisante-t-il pour souligner l’importance de l’accompagnement et l’intervention de nombreux organismes qui lèvent un à un tous les obstacles.

Source LA NOUVELLE REPUBLIQUE.

Des sneakers marquées en braille pour changer le regard sur le handicap…

La marque Caval poursuit sa collaboration de longue date avec Handicap International sur le thème de l’inclusion avec une nouvelle collection de sneakers engagées.

La marque Caval s'associe à Handicap International et au street-artist The Blind pour créer une paire de sneakers intégrant du braille.

 

Le duo s’est associé au street-artist The Blind pour créer deux paires de sneakers intégrant du braille, invitant hommes et femmes à s’engager pour l’inclusion des personnes handicapées.

Comme son nom l’indique, l’inclusion vise à casser certains stéréotypes qui ont longtemps laissé de côté celles et ceux qui ne rentraient pas dans les cases définies par la société. On le voit depuis plusieurs mois, ces stéréotypes se brisent doucement et sûrement au fur et à mesure que les voix s’élèvent pour les dénoncer, la Gen Z en tête, obligeant certains acteurs de l’industrie à se réinventer. C’est le cas dans la mode avec des collections qui se veulent aujourd’hui accessibles au plus grand nombre, que ce soit en termes de taille, de genre, de culture, ou de handicap.

La marque Caval s’engage depuis plusieurs années déjà à concevoir des produits que l’on qualifie aujourd’hui d’inclusifs. En témoignent ses baskets dépareillées, ou plus précisément asymétriques, justement conçues pour mettre en lumière, magnifier, les différences. Aujourd’hui, la griffe renouvelle son partenariat avec Handicap International, pour sensibiliser le public à l’inclusion des personnes handicapées. En collaboration avec le street-artist The Blind, dont les œuvres sont toutes réalisées en braille, elle a imaginé deux paires de sneakers dotées d’une semelle marquée en braille pour mettre en avant les mots « Humanité » et « Inclusion ».

« La paire est un appel à changer de regard sur le handicap, fil rouge créatif de The Blind. (…) Cette collaboration a pour objectif de collecter des dons pour Handicap International », souligne la marque dans un communiqué. Et pour cause, 40 euros seront reversés à Handicap International pour chaque paire vendue, soit l’intégralité des bénéfices générés par la collection.

Fabriquée en Europe, la collab’ se décline en deux modèles, total look noir pour le premier avec un marquage blanc en braille, tandis que le second se pare de bleu et de blanc. Le tout est conçu – pour ne rien gâcher – à partir de matières recyclées ou éco-responsables, et ce jusqu’au bout des lacets. Les deux paires de sneakers sont proposées au prix de 149 euros.

Source LA DEPECHE.