L’accueil du handicap en entreprise par l’exemple…

Pour la Semaine européenne pour l’emploi des personnes handicapées, Cap emploi et Pôle emploi ont invité Éric Laviolette, malvoyant, à témoigner.

Guillaume Dudoigt (à gauche) et Éric Laviolette qui présente son parcours.

 

Dans le cadre de la 25e édition de la Semaine européenne pour l’emploi des personnes handicapées, Guillaume Dudoigt (Cap emploi) et Alice Camus (Pôle emploi) étaient les organisateurs d’une matinée de rencontre, vendredi 19 novembre à Civray. Ils avaient réuni des demandeurs d’emploi handicapés et les personnes qui les accompagnent dans une table ronde.

L’idée était de faire la promotion de l’apprentissage en alternance ce qui permet d’acquérir une expérience et une formation. Ces atouts seront par la suite un tremplin pour l’emploi.
« Me confronter à la réalité pour ne plus dépendre des autres » Plutôt que de prêcher la bonne parole, les organisateurs se sont appuyés sur l’exemple d’Éric Laviolette, malvoyant, venu présenté son parcours, sa démarche de reconstruction et sa réussite. Éric est actuellement en BTS en alternance à la résidence autonomie des Coudrais à Civray comme assistant de direction et prouve ainsi que l’insertion c’est possible.

Il explique son parcours sans minimiser les obstacles, les doutes, les phases de deuil et d’acceptation qui bouleversent le quotidien et l’équilibre familial. En 2015, Éric est victime d’un grave accident qui lui laisse un handicap visuel très important. « Lorsque je suis enfin en capacité d’envisager un avenir, dit-il, il me faut accepter les limites, me confronter à la réalité pour ne plus dépendre des autres. »
Sa mobilité devient alors problématique, lui qui habite un village de campagne doit déménager à Civray. Il est accepté dans des stages en collectivité territoriale, en entreprise.

« Est-ce que je vais donner une bonne image dans l’entreprise, est ce que je vais assurer un travail correct et suffisant ? » Ses employeurs sont unanimes, le handicap n’enlève pas les compétences. Ces aménagements mènent à la réflexion et les autres employés peuvent en bénéficier. À 50 ans il décroche donc cette formation en alternance en deux ans, il fait passer le message à l’assistance « l’âge et la maturité peuvent être une force à la disposition de l’employeur. »

« J’ai eu la chance ou la malchance de rencontrer Guillaume Dudoigt », plaisante-t-il pour souligner l’importance de l’accompagnement et l’intervention de nombreux organismes qui lèvent un à un tous les obstacles.

Source LA NOUVELLE REPUBLIQUE.

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