Handicap : à 16 ans, Ryann invente un clavier pour les élèves DYS et le vend partout en France. Vidéo…

Le jeune Breton Ryann Dubois a inventé un clavier pour les élèves DYS, souffrant de troubles de l’apprentissage.

Plébiscité, son kit est en vente chez Boulanger. 

Avec son invention pour clavier d’ordinateur, Ryann Dubois (Côtes-d’Armor) apporte un sacré soutien aux élèves DYS qui souffrent de troubles de l’apprentissage. Son kit est commercialisé dans toute la France (©La Presse d’Armor)

Avec son invention pour clavier d’ordinateur, Ryann Dubois (Côtes-d’Armor) apporte un sacré soutien aux élèves DYS qui souffrent de troubles de l’apprentissage. Son kit est commercialisé dans toute la France (©La Presse d’Armor)

Créé dans sa chambre durant les confinements, l’invention du jeune Breton Ryann Dubois est aujourd’hui commercialisée dans toute la France, dans les rayons de l’enseigne d’électroménager et multimédia Boulanger.

Âgé de 16 ans, le lycéen vivant à Binic-Etables-sur-Mer (Côtes-d’Armor) a conçu un kit pour clavier d’ordinateur, adapté aux enfants qualifiés de « DYS ».  C’est-à-dire, ceux qui doivent faire face à des troubles d’apprentissage comme la dyslexie, la dysorthographie, la dyspraxie, etc., et pour qui écrire est une souffrance.

Ils ne peuvent le faire à la même vitesse que leurs camarades et se servent d’un ordinateur portable pour prendre des notes en cours.

Inventé dans sa chambre d’adolescent

Concerné depuis son CM2 par l’un de ces troubles, et à force de consultations chez des spécialistes, Ryann Dubois a appris la dactylo avec un code couleur.

Une technique souvent recommandée par les ergothérapeutes, qui consiste à mettre des couleurs sur les touches d’un clavier d’ordinateur, mais qui n’avait pas de solution dans le commerce.

D’où l’idée de Ryann de proposer un nouvel outil adapté aux ordinateurs avec cette technique.

« Avec les plaques de lettres que j’ai créées, on apprend plus vite à écrire sur un ordinateur sans presque regarder les touches. Avec les couleurs, l’œil, le cerveau et les doigts ne font plus qu’un. Les couleurs permettent à l’œil d’apprendre à localiser plus vite la lettre que l’on cherche. »

Ryann Dubois

De simples étiquettes autocollantes à découper et à coller sur le clavier, Ryann Dubois a imaginé en effet un équipement plus maniable et durable : un kit qu’il a baptisé le clavier Keydys. Ryann voulait le mettre largement à disposition de tous les DYS, enfants comme adultes.

L’adolescent est aujourd’hui à la tête d’une petite entreprise, R2Dtooldys, qui fait sacrément parler d’elle…

Engouement sur les réseaux et un message du président de la République

Depuis la mise au grand jour de son innovation au printemps 2021, journaux, émissions de télévision, radios ont relayé abondamment la création de son clavier Keydys, qui permet de mieux saisir et plus vite les cours sur ordinateur.

Sur les réseaux aussi, l’engouement a aussi été fulgurant. De 400 abonnés, sa page Facebook en compte aujourd’hui plus de 7 000, avec de nombreux messages postés de félicitations et d’encouragements.

Les amis de sa communauté sont partout en France et dans le monde : au Mexique, Suisse, Qatar, Roumanie, Espagne, Italie, Canada, etc.

Même le président de la République Emmanuel Macron lui a formulé ses félicitations.

En rayon chez Boulanger

Pour faire évoluer cette aventure, « il a fallu la détermination et le soutien de mes parents Solène et Olivier. Avec eux, nous sommes allés chercher des soutiens », souligne Ryann Dubois.

La première à réagir a été Nadège Delmotte, de la Fondation Boulanger. Des échanges de mails et quelques réunions en visio plus tard, elle a interrogé Ryann Dubois sur ses intentions quant à son innovation : vendre le brevet ou la développer lui-même.

« J’avais toujours à l’esprit que Keydys devait rester accessible à tous. La fondation a contacté le PDG Boulanger France, et celui-ci m’a ouvert les portes du soutien. Au final, l’enseigne m’a mis gratuitement à disposition tout le matériel informatique que je souhaitais et une vingtaine d’experts dans tous les domaines, juridique, fiscal, de création d’entreprise… »

Ryann Dubois

L’enseigne nationale l’a même mis en relation avec un imprimeur spécialisé dans le nord de la France : « C’en était donc fini pour nous les séances d’impression jusque tard dans la nuit ! »

Pour les élèves de l’académie

Depuis l’été 2021, les lignes ont bougé.

« Notre avocat nous a fait signer la création de notre entreprise en juillet, le jour de mes 16 ans. Depuis, l’académie de Nancy Metz m’a commandé un Keydys par ordinateur qu’ils prêtent aux élèves DYS. »

Ryann Dubois

De la même façon, le recteur de l’académie de Rennes est venu le voir au lycée le 27 novembre 2021 : « Il m’a assuré vouloir faire de même pour tous les élèves DYS de l’académie de Rennes. »

Les produits sont disponibles dans tous les magasins Boulanger (24 euros), proposés par des personnels formés. On peut aussi toujours les commander sur le site internet de l’entreprise de Ryann.

Sur le site de Ryann on retrouve des tutos et 12 modèles différents pour claviers Azerty, Qwerty, Qwertz, pour MAC, pour Androïd. Facebook et Instagram. Mail : R2Dtooldys@gmail.com.
Source ACTU.FR

Des cours de code de la route adapté pour les troubles cognitifs à Cognac en Charente…

Permettre à des jeunes adultes souffrant de troubles cognitifs de passer le Code de la Route, c’est le but de l’association « Atouts et compétences ».

Cette filiale de la MSA va préparer une dizaine de jeunes à la partie théorique de l’examen du permis de conduire.

Par ces cours de code, les jeunes adultes veulent dire "Stop" à l'échec au permis de conduire

 

A l’institut médico-éducatif Fraineau à Cognac, le dispositif « Dysgoroute » (comme « dys » troubles cognitifs, et « Go » pour « En route ! ») va permettre à une dizaine de jeunes de préparer l’examen du Code de la Route. Il s’agit d’un code « adapté » : c’est le même examen que pour tout le monde, mais chaque image, chaque question va être décortiquée par le moniteur d’auto-école qui va encadrer les jeunes.

Un code de la route innovant

Le premier atelier avait lieu ce lundi. Dix-sept suivront jusqu’au mois de juin, à raison d’une séance de deux heures et demie tous les lundis après-midis. Les onze élèves termineront leur formation au mois de juin, avec l’assurance de passer l’examen du code avant la fin de l’année. L’association « Atouts et compétences », basée à Saintes et spécialisée dans la recherche d’emplois et de formations, voudrait reproduire l’exemple de l’IME Fraineau de Cognac dans d’autres établissements de Charente et de Charente-Maritime.

Source FRANCE BLEU.

Manon Courtin transmet la guitare à des personnes handicapées au Pilier Rouge à Brest…

Une belle initiative en ce mois de janvier 2022, pour l’accès de la musique aux personnes en situation de handicap, avec des cours de musique donnés par une musicienne récemment installée en Finistère.

La guitariste Manon Courtin

 

La désormais Finistérienne Manon Courtin, chanteuse et guitariste venue du jazz (Iziak), des musiques traditionnelles latines et orientales (Quatuor Fawaz Baker), formée à Toulouse et récemment parisienne, propose aujourd’hui à Brest des cours de guitare à la MJC du Pilier Rouge (Rue Fleurus), adapté à tous.

Ce cours individuel pour enfant ou adulte a lieu le lundi pendant une 1/2 heure dans le créneau de 17h à 19h. Des séances adaptées qu’elle que soit le handicap : trouble de l’attention, autisme, DYS ou pour les malvoyants. Manon doit faire un vrai travail d’adaptation, un apprentissage basé sur l’écoute, la relation, les émotions. Une approche qu’elle a acquise auprès de l’association « Apte autisme », qui enseigne les arts aux personnes autistes.

Manon Courtin intervient aussi en ce mois de janvier et février auprès d’enfants en groupe, au sein de l’IME (Institut Médico-Educatif) Jean Perrin à Brest, dans le cadre du projet de l’association quimpéroise Aménote, créée avec des médecins, anesthésistes et musiciens, pour rendre la musique accessible à tous, comme c’est encore peu le cas dans les écoles de musique ou les conservatoires.

Source FRANCE BLEU.

Souffrant de troubles muti-dys, son enfant va être privé de personnel aidant à l’école : la colère d’une maman …

L’histoire de Lucas, 9 ans, ce pourrait être l’histoire d’un autre gamin souffrant de troubles « dys ».

Un enfant qui, d’ici quelques jours n’aura plus d’AESH pour l’aider à l’école.

Aujourd’hui, sa maman, Julie, pousse un cri du cœur pour faire entendre sa colère et ses difficultés.

Souffrant de troubles muti-dys, son enfant va être privé de personnel aidant à l’école : la colère d'une maman

 

L’histoire de Lucas, ce pourrait être celle de Johann, Marie, Juliette… Bref, ce pourrait être celle de n’importe quel autre enfant confronté aux mêmes difficultés.

Multi « dys », Lucas est aujourd’hui scolarisé en CE2 dans une école du centre-ville de Lunéville. Sa maman, Julie, a connu, durant des mois, la longue traversée du désert face à des bilans orthophoniques et des diagnostics qui tardent à arriver. Avant que les mots ne tombent sur les maux.

Lucas, 9 ans, est dyslexique, dysgraphique et souffre de troubles dyspraxiques. Autrement dit, il a du mal à lire, à écrire et ne coordonne pas ses gestes comme un enfant de son âge doit savoir le faire. « Aujourd’hui, il n’arrive pas encore à faire du vélo », explique Julie.

« Mon fils, ce n’est pas juste un numéro de dossier »

Lucas rencontre régulièrement orthophoniste et ergothérapeute mais aussi un neuropsychologue. « J’ai avec moi un petit garçon qui n’a pas confiance en lui, qui se rend compte qu’il n’est pas comme les autres et qui ne cesse de me dire qu’il est trop nul ».

Les enfants dys sont vraiment les oubliés de la France. Tout n’est qu’une question d’argent.

Julie, la maman de Lucas

Aujourd’hui, Julie est une maman blessée. Face à la détresse de son petit garçon mais aussi face à l’absence de réponses. Depuis quelques semaines, Lucas bénéficie néanmoins d’une AESH partielle (accompagnant des élèves en situation de handicap) « pour lui donner un coup de main en classe. Il est moins stressé ». Sauf que cette AESH ne sera plus là d’ici quelques jours. « Elle va être en arrêt maladie et Lucas n’aura plus personne pour l’aider. Cette situation, nous sommes plusieurs familles à la vivre. Et ça me rend furieuse. Mon fils, ce n’est pas juste un numéro de dossier ».

« Nous, les parents d’enfants dys, on est en burn-out »

Aujourd’hui, Julie, qui a même un temps pensé à arrêter de travailler pour faire l’école à la maison, se sent « abandonnée. Les enfants dys sont vraiment les oubliés de la France. Tout n’est qu’une question d’argent. Je veux que mon fils réussisse. Il n’est pas bête et je ne veux pas qu’il soit en échec scolaire, qu’on le mette en Segpa (Section d’enseignement général et professionnel adapté, qui accueille des élèves présentant des difficultés d’apprentissage graves et durables), parce qu’on ne sait pas quoi en faire. Nous, les parents d’enfants dys, on est en burn-out ».

Récemment, Julie est allée frapper à la porte du député Thibault Bazin pour lui faire part de ses difficultés, « et je traite beaucoup de demandes individuelles avec plusieurs d’autres cas identiques sur le territoire. Il y a un besoin en croissance et en face, un budget de l’éducation nationale à respecter. J’avais écrit au ministre sur cette problématique entre les manques de moyens et des postes non pourvus. La MDPH (Maison départementale des personnes handicapées), qui est chargée de décider des aides physiques attribuées, est très réactive et cette volonté d’accompagner les enfants dys répond à une logique nationale du tout inclusif. Mais sans forcément prendre en compte les spécificités de chaque enfant ».

Les spécificités de son fils, Julie a bien l’intention de les faire entendre.

Quitte, là encore, à déplacer des montagnes, comme ce fut le cas dernièrement pour une autre maman, du côté de Baccarat.

Source EST REPUBLICAIN.

Dyslexie, dyspraxie, dysphasie… comment détecter et guérir les DYS le plus tôt possible ?…

Comment aider les enfants qui souffrent de troubles de l’apprentissage comme par exemple la dyslexie, un trouble de la lecture et de l’écriture ?

La Journée des Dys est organisée tous les ans. Objectif : améliorer l’inclusion des Dys à l’école et dans la société.

Dyslexie, dyspraxie, dysphasie… comment détecter et guérir les DYS le plus tôt possible ?. © ALEXANDRE MARCHI - maxPPP

C’est quoi les Dys ?

Les troubles de l’apprentissage sont :

la dysphasie qui est un trouble du langage oral
la dysorthographie qui affecte la maîtrise de l’orthographe
la dyscalculie qui se manifeste lors de l’apprentissage de l’arithmétique
-les troubles de l’attention 

Parmi les Dys qui perturbent la scolarité, il y a aussi la dyspraxie qui impacte le développement de la coordination des mouvements.

Une Journée Nationale des Dys est organisée tous les ans pour informer le public. Le but est d’arriver à repérer les problèmes le plus tôt possible.
Ainsi, quand un enfant de 8 ans déchiffre mal les mots, n’aime pas lire, écrit avec difficulté et fait beaucoup de fautes d’orthographe, on ne dit pas « On attend, ça finira bien par venir » ou « Il est a déjà du soutien scolaire, c’est suffisant ».
Il faut en parler à son médecin.

Une fois les troubles identifiés, plusieurs dispositifs sont à la disposition des familles pour adapter la scolarité des enfants souffrant de Dys.

La réalité virtuelle pour se mettre dans la peau d’un élève dyslexique

« Du fait du caractère invisible de ce handicap, ces élèves sont rarement détectés. Lorsqu’ils le sont, le système éducatif a tendance à renvoyer au champ de la santé la responsabilité d’y apporter des réponses.

Les enseignants ne sont pas spécifiquement formés à prendre en charge ces troubles par une pédagogie adaptée et peuvent se sentir démunis, et dans certains cas, en nier le caractère véritable.

Pourtant, il existe des outils numériques, des ressources et des formations spécialisées qui permettent d’aider les enseignants à adapter leur pédagogie pour contourner ce handicap et offrir ainsi les mêmes chances de réussite à tous les élèves », indique le ministère de l’Education.

C’est dans ce cadre qu‘un dispositif de réalité virtuelle immersive, qui permet aux enseignants de vivre des situations de classe dans la peau d’un élève dyslexique, est en train d’être mis au point. 
Des tests ont été faits en Saône-et-Loire à l’école primaire Lucie Aubrac, à Blanzy, et au collège Jean Moulin, à Montceau-les-Mines.

Source FR3.