Même inadapté pour un handicapé, un logement peut lui être vendu…!

La Cour de cassation estime qu’un logement doit présenter un défaut d’«une gravité suffisante» pour que la vente soit annulée.

L’absence d’accessibilité ne rentre pas dans ce cadre, selon la Justice.

Même inadapté pour un handicapé, un logement peut lui être vendu

 

Si l’appartement neuf n’est pas entièrement utilisable par un handicapé, cela ne justifie pas nécessairement l’annulation de la vente.La Cour de cassation exige que ce défaut présente «une gravité suffisante», c’est-à-dire qu’il ne soit pas possible de le supprimer par un «aménagement simple». La Cour semble cependant avoir une conception large de l’«aménagement simple».

Par exemple, les acquéreurs d’un appartement faisaient valoir qu’une marche de 21 centimètres devait être franchie pour se rendre du séjour à la terrasse, mais la justice leur a répondu qu’il suffisait d’installer une plate-forme élévatrice amovible, ce qui constituait selon elle un «aménagement simple». Afin que le logement soit considéré comme accessible à un handicapé, cette notion est prévue par le Code de la construction pour les accès aux balcons et terrasses ainsi que pour l’accès à une douche.

Par ailleurs, selon les juges, l’acheteur doit prouver, pour réclamer l’annulation de la vente, que ces difficultés d’utilisation pour une personne en fauteuil roulant étaient déterminantes pour lui. Et s’agissant d’un appartement acquis en vue de la location, elle a considéré que l’acquéreur ne prouvait pas qu’il n’aurait pas acheté s’il avait connu le problème.

Dans le même arrêt, la Cour a jugé que même si le garage vendu était inutilisable pour un handicapé, il n’y avait pas de critique à formuler dès lors que 5% au moins des places du parc de stationnement étaient adaptées pour les personnes handicapées.

Source LE FIGARO.

Une locataire handicapée réclame d’être relogée le temps que l’ascenseur soit changé…

Cette habitante n’a plus accès à l’ascenseur de l’immeuble, en travaux durant 15 semaines, et se dit mécontente du service de portage proposé par le bailleur social.

Une locataire handicapée réclame d’être relogée le temps que l’ascenseur soit changé

 

«Ma situation est devenue stressante. Je n’en dors plus». Cynthia, 40 ans, est handicapée de naissance et en fauteuil roulant. Début janvier, cette formatrice de français pour les étrangers a appris, comme les autres locataires d’un immeuble du 15e à Paris, que les ascenseurs allaient être remplacés. Jusque-là, rien de dramatique.

Mais là où le bât blesse, c’est que les travaux, qui coûteuront près de 7 millions d’euros (HT), sont censés durer 15 semaines, jusqu’à fin juillet. Impensable pour cette habitante qui vit dans cet immeuble de 9 étages depuis 17 ans! «Les travaux auraient duré deux ou trois semaines, je me serais arrangée mais là, c’est n’est pas tenable!», raconte-t-elle au Figaro.

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Même la solution de portage proposée par Paris Habitat, principal bailleur social de la capitale, ne lui convient pas. «Les premiers jours ont été un vrai calvaire! J’ai été mal accueillie par le service d’assistance de Paris Habitat. On m’a fait comprendre que c’était le portage ou rien et que j’avais de la chance qu’on me propose cette solution. Mais cette pratique est dangereuse. Je ne me suis pas sentie en sécurité, témoigne la quadragénaire.

Des porteurs m’ont même confié qu’ils n’avaient pas l’habitude de se déplacer plusieurs fois par jour». Car, entre les allers-retours pour se rendre à son travail et les sorties, Cynthia, qui vit au 5e étage avec sa sœur, son proche aidant, se déplace beaucoup. Sinon, «je suis condamnée à être à nouveau confinée». Il arrive que les porteurs aient eu près de 2 heures de retard ou oublié de venir la chercher comme ce mardi 3 mai.

Elle sera relogée

La jeune femme, qui affirme être la seule dans la copropriété à être en fauteuil roulant, réclame d’être relogée le temps des travaux. Dans ce but, elle a adressé deux lettres avec accusé de réception à Paris Habitat. Sans réponse. Contacté par Le Figaro, le bailleur social, après avoir étudié sa situation, a accepté de la loger ailleurs.

«Nous allons lui faire une proposition de relogement dans les prochains jours, affirme Paris Habitat. Le bien sera situé dans le même quartier de son actuel domicile et aura les mêmes caractéristiques. À défaut, ce sera un hôtel. Quoi qu’il en soit, cette solution sera conforme à sa recherche et adapté à sa situation de handicap».

Le bailleur précise que «si cette dame continue à payer le loyer de son actuel logement, nous prendrons en charge les frais de l’hébergement temporaire (sur notre parc ou en hôtel)». «La situation est malheureusement très particulière.

Le bâtiment de l’immeuble où elle vit ne comporte qu’un ascenseur alors que les autres bâtiments en ont deux qui sont indisponibles par alternance», précise Paris Habitat qui gère 5400 ascenseurs sur les 30.000 dans le parc social en Ile-de-France et au regard des 12.000 cabines dans le parc des copropriétés en région parisienne. La jeune femme espère que la solution de relogement proposée par le bailleur social sera conforme à ses vœux. «Sinon j’irai loger à l’hôtel la semaine prochaine et j’engagerai une procédure judiciaire. Mon avocat a écrit à Paris Habitat pour les prévenir», avertit Cynthia.

Source LE FIGARO.

À Épernay, leur handicap les réunit dans une maison partagée…

Depuis deux mois, quatre adultes en situation de handicap psychique vivent ensemble dans une colocation.

Un premier pas vers l’autonomie et une vie normale, après des années de prise en charge médicale et de longs séjours en hôpital psychiatrique.

À Épernay, leur handicap les réunit dans une maison partagée

 

« Voilà la salle à manger, la cuisine, une chambre… » Mathilde est heureuse de faire découvrir l’endroit où elle vit depuis deux mois. Enthousiaste car « à 30 ans, c’est la première fois que je ne suis pas avec mes parents ». Cette première expérience de l’autonomie est commune aux quatre colocataires d’une maison située dans une rue tranquille d’Épernay.

Avec Mathilde, il y a Baptiste, 35 ans, « heureux » d’avoir quitté le logement de sa mère. Dominique, 48 ans, qui jusque-là vivait dans la maison communautaire d’un hôpital psychiatrique. Pascal, 35 ans, qui goûte « au calme et à la liberté », après six années en hôpital psychiatrique.

Mathilde, Baptiste, Dominique et Pascal sont les habitants de la première maison partagée pour personnes en situation de handicap psychique, ouverte par l’association Vivre et devenir dans la Marne. « Une passerelle vers l’autonomie, qui les rapproche de la vie de citoyen, hors du milieu médico-social », résume Céline Bouillet, responsable du Dispositif habitat inclusif Marne de l’association. Trois fois par semaine, elle leur rend visite pour s’assurer que tout se passe bien, « faire le lien avec les professionnels de santé, gérer la logistique, participer à leur réunion hebdomadaire ».

Au quotidien, Émilie Desaintmartin, aide médico-psychologique, joue le rôle de maîtresse de maison, guidant les colocataires dans la découverte de l’autonomie. « Elle est là pour les aider, leur montrer les gestes du quotidien », glisse Céline Bouillet qui précise que s’ils sont jugés aptes pour l’autonomie, orientés par le centre médico psychologique, les habitants de la maison partagée ont presque tout à apprendre : les règles d’hygiène, la composition des repas, les horaires… Durant la semaine, Émilie Desaintmartin établit avec eux les menus de la semaine, les accompagne pour les courses, s’assure que chacun assure ses tâches ménagères.

« En dehors des règles de colocation qui par exemple imposent de prendre les repas en commun pour éviter le risque de repli sur soi, les colocataires sont libres et peuvent sortir quand ils le veulent », insiste Céline Bouillet.

Un vrai chez-soi pour la première fois

Mathilde, Baptiste, Dominique et Pascal apprécient tout particulièrement cette liberté, le fait de prendre leurs propres décisions, « aller au cinéma, à la piscine », donne en exemple Mathilde, « boire un café dans un bar, rencontrer des filles », sourit Pascal, ou encore « décider d’économiser sur le budget pour faire des activités ensemble », fait savoir la maîtresse de maison. Car s’ils ne se connaissent que depuis deux mois, ils forment déjà « un groupe d’entraide », constate-elle. « On peut compter sur les autres, ne pas être seul dans les moments difficiles, comme la semaine dernière, lorsque ma maman est décédée », glisse Dominique.

La première maison partagée de la Marne s’inscrit dans le programme mené par Vivre et devenir depuis une vingtaine d’années, pour l’inclusion et l’autonomie des personnes souffrant de handicap psychique. Une expérience dont l’un des bénéfices notables est la diminution du recours aux hospitalisations. L’association a prévu d’ouvrir deux autres logements à Épernay d’ici la fin de l’année.

Source L’UNION.

Ehpad : Atteinte d’Alzheimer, Françoise, 92 ans, vit désormais… en colocation…

Brut, partenaire de « 20 Minutes », visite une sympathique structure pour personnes âgées dépendantes.

Ehpad : Atteinte d’Alzheimer, Françoise, 92 ans, vit désormais… en colocation...

 

Alors que le gouvernement a annoncé, suite au scandale des Ehpad Orpea, un «  plan de contrôle des établissements », les alternatives d’hébergement pour  personnes âgées dépendantes ne sont pas légion. D’autant moins quand ces dernières souffrent de problèmes de santé invalidants. La famille de Françoise, atteinte d’ Alzheimer, a heureusement trouvé une solution : la dame de 92 ans vit désormais… en colocation.

Un lieu plus adapté et plus convivial

Il ne s’agit évidemment pas d’une colocation classique puisque si le logement collectif est occupé par Françoise, Salvatore et Marie-Pierre (tous trois malades Alzheimer), ils y sont constamment secondés par des  auxiliaires de vie, l’un d’eux étant même présent « 6 nuits par semaine, selon un système de « loyer contre service » ».

Françoise, elle, a retrouvé sa joie de vivre après une mauvaise expérience en Ehpad : « Ça n’était pas du tout adapté à maman, se souvient Sophie, sa fille. Ici, elle est à la fois en sécurité physiquement, parce qu’il y a une surveillance, et mentalement, parce qu’elle est rassurée ».

Découvrez son nouveau – et convivial – lieu de vie dans cette vidéo de notre partenaire Brut.

Source 20 MINUTES.

Indre-et-Loire : les résidences « Comme Toit » une solution pour les personnes en situation de handicap. Vidéo…

Les résidences comme toit prévoient de nouvelles implantations en Touraine.

Une solution pour trouver un appartement adapté à son handicap et devenir locataire. 

Des logements adaptés aux besoins des personnes en situation de handicap

 

Le projet Résidences Comme Toit est né de la volonté  d’une aidante et d’un groupement d’investisseurs privés. Leur idée mettre en commun leurs compétences pour faire de l’immobilier adapté à toutes les situations. C’est aujourd’hui toute une équipe composée _d’une  ergothérapeute, d’une infirmière, d’un ingénieur, d’architectes, d’une  décoratrice d’intérieur, d’un médecin et d’un promoteur qui travaillent ensemble au développement de logements adaptés aux besoins des personnes en situation de handicap, partout en France. Les résidences comme toit prévoient de s’implanter en Touraine avec des projets à Vendôme et à Blois.

Le groupe Résidences Comme Toit travaille en étroite collaboration avec Terralia Immobilier  pour l’étude de chaque nouvelle résidence adaptée : planification, recherche de terrains, permis de construire, démarches administratives et études techniques. Avec une expérience de plus de 17 ans dans l’aménagement du territoire et une équipe composée de 40 collaborateurs, le groupe Terralia Immobilier veille également au bon déroulement des chantiers lors de la phase de construction : maîtrise d’œuvre, réalisation des travaux, suivi technique, mise en conformité et livraison.

Résidences Comme Toit a aussi décidé de créer le label H&H  (Habitat et Handicap). Il s’agit de déterminer avec précision les  points essentiels à garantir à leurs locataires en situation de handicap.

L’implantation géographique de chaque nouvelle résidence, sa proximité avec les lieux de vie, les  transports en commun, le choix des matériaux de construction et des équipements, l’aménagement intérieur et le choix des prestataires associés au projet sont autant de critères à respecter pour répondre aux exigences du label H&H (Habitat et Handicap).

Source FRANCE BLEU.

ALZHEIMER – Il paie deux fois la même maison et va finalement en être expulsé…!

Fabrice a acheté sa maison en 1995 avec sa conjointe. Il a déposé le bilan après une liquidation judiciaire et sa maison a été saisie.

Après l’avoir rachetée en contractant un crédit au nom de sa compagne, il va devoir quitter les lieux.

En février 2022, nouveau rebondissement, Fabrice reçoit une ordonnance stipulant qu’il doit quitter les lieux dans les deux mois, d’ici le 8 avril.

 

Rocambolesque. L’histoire de Fabrice est pleine de rebondissements, plus surprenants les uns que les autres. Il a acheté non pas une fois mais deux la même maison. Et à présent, il va en être expulsé, selon Actu.fr.

Tout commence lorsque Fabrice et sa conjointe Colette font l’achat d’une maison à Saint-Jean-des-Essartiers dans le Calvados (14), en 1995. Fabrice, peintre en bâtiment, effectue de nombreux travaux pour embellir la maison en pierre. Mais il dépose le bilan après une liquidation judiciaire en mai 2001. Il avait enregistré son entreprise à son nom et n’avait pas créé de Société à responsabilité limité (SARL). Sa maison est alors saisie.

Le couple décide ensuite de la racheter en contractant un crédit, au nom de Colette. Il y a 8 ans, Colette découvre qu’elle est atteinte de la maladie d’Alzheimer. Ils font le choix de se marier, «lorsqu’elle avait encore toute sa tête», selon Fabrice. Colette est placée sous la tutelle de l’Union départementale des associations familiales (Udaf) de Caen qui leur annonce, trois ans après leur mariage en 2014, que leur union est annulée au motif que Colette a signé l’acte de mariage alors qu’elle souffrait d’un trouble mental.

Une procédure d’expulsion

En mars 2021, l’Udaf fait assigner Fabrice devant le tribunal de Vire pour qu’il soit reconnu comme simple occupant de la maison, «sans droit ni titre». Il est alors condamné à verser à Colette un loyer de 380 € par mois, une décision qu’il respecte.

En février 2022, nouveau rebondissement, il reçoit une ordonnance stipulant qu’il doit quitter les lieux dans les deux mois, d’ici le 8 avril. L’Udaf parle de «procédure d’expulsion» à Actu.fr. Fabrice consulte les annonces de locations dans l’urgence mais avec 1200 € de retraite, il peine à se trouver un logement seul. Christophe Niel, directeur de l’Udaf de Caen, assure qu’ils font «un travail de représentation des droits à la personne», en parlant de Colette.

Source LE FIGARO IMMOBILIER.

« Enfin chez soi » : à Guéret, une résidence « inclusive » pour les personnes en situation de handicap…

Une résidence de cinq logements va être ouverte par l’Apajh à Guéret. Dans cet immeuble, les personnes en situation de handicap auront chacune leur appartement, tout en étant accompagnées au quotidien. 

Romain et Virginie se préparent à vivre seuls en appartement.

 

On sera plus tranquilles qu’au foyer ! » Romain et Virginie visitent les appartements de la résidence inclusive de l’Association pour adultes et jeunes handicapés (Apajh), et s’y imaginent déjà. Dans quelques semaines, les deux amoureux, tous deux en situation de handicap, vont emménager dans un des cinq logements de cet immeuble. Chez eux pour la première fois, mais pas tout à fait seuls. Ils auront la possibilité d’être accompagnés au quotidien par Mathis Portail, l’animateur socio-culturel recruté pour l’occasion.

Une présence rassurante

« Je serai présent six jours par semaine en moyenne, en fin d’après-midi et le soir », explique le jeune homme. Son rôle : « faire de la veille, s’assurer que tout le monde est bien chez soi, assurer une présence et aider dans la vie quotidienne ». Mais pas question de faire à la place des résidents, l’objectif est de les accompagner vers l’autonomie. « S’ils ne savent pas changer une ampoule, je leur montre, mais je ne le fais pas à chaque fois ! »

Une présence qui rassure Romain. « Mathis pourra nous aider si on a un souci, pour la cuisine ou d’autres choses ». L’animateur proposera aussi des ateliers, des animations dans l’espace commun de l’immeuble, un ancien appartement transformé en cuisine et salon. « Chacun aura la possibilité d’y participer, ou pas. L’objectif étant quand même d’avoir un minimum de vie en commun ». 

Les candidatures toujours ouvertes

« La résidence est pensée comme un sas entre l’hébergement collectif, et l’appartement totalement individuel », ajoute Magalie Garcia, directrice adjointe des foyers d’hébergement de l’Apajh. « Quand on ferme la porte on est chez soi, en même temps le semi-collectif permet d’éviter la solitude, et de s’entraider. » Certains resteront ici quelques mois, le temps de s’adapter à leur nouveau quotidien. D’autres peut-être toute la vie. « Il n’y a pas de règle, tout dépend du projet », ajoute Magali Garcia.

Les futurs habitants sont sélectionnés selon le profil et le projet de vie. Six à huit personnes au total peuvent vivre ici. Pour l’instant, l’APAJH a reçu une dizaine de candidatures, et les dossiers peuvent être déposés auprès de l’association en continu.

Source FRANCE BLEU.

Maisons partagées : des personnes touchées par la maladie d’Alzheimer en colocation à l’Haÿ-les-Roses…

C’est un type de résidence présenté comme une alternative aux Ehpad. A l’Haÿ-les-Roses (Val-de-Marne), une colocation intergénérationnelle qui a ouvert cette année accueille huit personnes touchées par la maladie d’Alzheimer.

Elles y vivent en compagnie d’étudiants.

La maison partagée est située à l'Haÿ-les-Roses.

 

Elle aime « vivre ici tranquille« , en se sentant « chez elle« . Françoise Thémire habite dans une maison partagée à l’Haÿ-les-Roses, dans le Val-de-Marne. La résidente y vit avec d’autres colocataires, notamment Marie-Pierre : une quinquagénaire touchée par la maladie d’Alzheimer, qui a rejoint les lieux depuis le début de l’année.

« L’avantage ici, c’est que c’est une petite maison où il y a huit colocataires, explique Clément Saint-Olive, cofondateur de l’entreprise « Biens communs ». On retrouve les codes de là où l’on a habité. On connaît les gens, on connaît les moindre recoins. Donc c’est un lieu où l’on peut vivre sans être désorienté, sans perdre ses repères, comme c’est le cas en Ehpad. »

Dans un contexte de scandale dans certains Ehpad, la maison partagée est présentée comme une alternative. Ici, les instants partagés entre les résidents – comme les repas ou la télé, par exemple – sont intergénérationnels. Françoise et Marie-Pierre vivent en effet avec Omar Niño, un étudiant colombien de 39 ans.

« J’ai l’impression d’être chez moi »

« Je passe ici pour prendre le petit-déjeuner avec eux, l’après-midi pour prendre le déjeuner… Même le soir. Je cuisine aussi, à côté des auxiliaires. C’est un peu en colocation« , raconte Omar Niño.

Dans cette maison, Isabelle Vignaud veille au confort des résidents. Elle décrit une expérience bien différente de celle qu’elle avait vécue en Ehpad au début de sa carrière. « Déjà le cadre est assez extraordinaire, vante l’animatrice de la maison partagée. Et j’ai l’impression d’être chez moi. C’est peut-être ma maison secondaire. »

Pour habiter sur place, les résidents payent entre 2000 et 3500 euros par mois. Les sommes varient en fonction des aides perçues.

Source FR3.

Témoignage. Amputé d’une jambe, il ne trouve pas de logement adapté à son handicap…

Amputé d’une jambe suite à un accident sur la voie publique en mars 2021, Steven Simon n’arrive pas à obtenir un logement adapté auprès des bailleurs privés et sociaux de Nancy.

Le jeune homme propose pourtant de payer un an de loyer d’avance.

Steven Simon a été amputé d’une jambe, suite à un accident sur la voie publique.

 

Au printemps 2021, alors âgé de 27 ans, Steven Simon est percuté par un véhicule sur la chaussée, ce qui entraîne l’amputation de sa jambe gauche. Depuis, il vit chez ses parents dans un appartement situé au troisième étage sans ascenseur. Son état physique nécessite un logement en rez-de-chaussée pour personne à mobilité réduite (PMR). Toutefois, ses recherches sont vaines, malgré l’assurance pour les loueurs d’une avance d’un an de loyers.

« Je vis très mal la situation. J’ai des images de l’accident qui me reviennent tout le temps », explique Steven. « On a beau chercher, c’est très compliqué de trouver un logement. »

Le jeune homme souffre d’une double fracture du tibia, qui ne guérit pas à force de s’appuyer sur sa jambe. Il doit se rendre chez le kiné tous les jours et apprendre à marcher avec une prothèse. Monter les étages sur une jambe lui demande beaucoup d’efforts pour rentrer chez lui. Et sa chaise roulante reste en bas car les portes sont trop étroites.

« Un logement au rez-de-chaussée me permettrait de reprendre une vie normale. De recommencer à marcher sans insister sur ma jambe et craindre les complications. »

Steven Simon

Assistance d’un avocat

Pour tenter de débloquer la situation, Steven Simon a fait appel à un avocat spécialiste en droit du dommage corporel, sur la problématique de l’accès au logement pour les personnes en situation de handicap.

« C’est malheureux, mais oui, on a besoin d’un avocat aujourd’hui pour faire valoir ses droits de personne handicapée. Comme un malheur ne vient jamais seul, après la violence de l’accident, s’ensuit la cohorte des problèmes administratifs », relate Maître Charles-Henri Coppet. « Clairement, combattre avec une assurance malgré sa solvabilité, aurait fini par démoraliser Monsieur Simon. »

Pour les bailleurs, Steven Simon ne rentre pas dans les cases prévues. Malgré la proposition de paiement d’un an de loyer, grâce aux premières provisions d’indemnisation, il n’aurait pas les moyens de régler ensuite la location.

Selon Maître Charles-Henri Coppet, il s’agit d’une discrimination. La santé physique et morale de Steven Simon se dégrade et son cas n’est pas isolé. Dans de nombreux dossiers,  le handicap est encore trop souvent lié à de la précarité et empêche de nombreuses victimes de reprendre le cours de leur vie, faute de pouvoir obtenir un logement adapté.

Source FR3.

Revel : un projet d’habitat partagé pour personnes en situation de handicap dans une ancienne ferme…

L’association Equipollence va aménager plusieurs logements dans une ancienne ferme de la ville.

Ils seront occupés pour la majorité par des personnes en situation de handicap.

Le domaine de la Téoule qui doit accueillir plusieurs logements pour personnes en situation de handicap mais également des espaces de type tiers lieu.

 

C’est une initiative qui remonte à près de six ans et se concrétise aujourd’hui avec le lancement des premiers travaux. L’association Equipollence a pour projet d’aménager plusieurs logements dans les bâtiments du domaine de la Téoule, une ancienne ferme située à quelques centaines de mètres du hameau de Vaure, dans la commune de Revel.

Ces habitations seront pour la majorité occupées par des personnes en situation de handicap selon le modèle de l’habitat partagé. « Ce sont des adultes lourdement handicapés et leurs familles qui sont à l’origine de ce projet tourné vers l’inclusion et le partage. Ils avaient envie de vivre en société, au cœur de la cité, plutôt que dans des centres fermés. L’initiative est accompagnée bénévolement par des professionnels comme des anciens directeurs de centre ou des travailleurs du social », note Olivier Lebrun, l’un des membres de l’association.

Que prévoit le projet ?

Rendue possible grâce à une souscription d’épargne solidaire en lien avec les organismes Urban Solidarité Investissement et Urban Coop, l’opération consiste à créer un « lieu de vie et de rencontre » regroupant de l’habitat partagé pour adultes en situation de handicap, aussi des logements locatifs pour des habitants de Revel et un tiers lieu mis à disposition des associations et autres acteurs du territoire.

« Les travaux de rénovation ont commencé pour la mise à disposition des habitants de Revel de trois logements locatifs (T1, T2 et T3). Le site accueillera, sous l’ancien hangar un logement en colocation pour six personnes en situation de handicap et au premier étage, trois studios et une salle commune pour des personnes en situation de handicap plus autonomes. »

Association Equipollence

L’association Equipollence précise par ailleurs, toujours dans une optique de faire du site un lieu de vie et d’échanges, que le parc offrira également de multiples opportunités : organisation d’évènements culturels, maraichage, jardinage… « La partie tiers lieu verra le jour dans un second temps. La réflexion est engagée mais c’est un projet qui reste à construire notamment en lien avec les associations pour savoir ce qu’elles aimeraient faire de ces espaces qui pourront être mis à leur disposition », souligne Olivier Lebrun.

Pose de première pierre et point de rencontre

Samedi 19 mars, l’association a décidé à convier tout ceux qui peuvent être concernés de près comme de loin par ce projet (personnes en situation de handicap et leur famille, associations, habitants de Revel…) à une après-midi de rencontre organisée à l’occasion du démarrage des travaux. Celle-ci se déroulera de 14 h à 18 h.

L’association espère faire de ce moment une occasion de « discuter ensemble de ce que sera ce lieu d’échange et de rencontre ». Ainsi après un temps d’accueil et une cérémonie symbolique de pose de première pierre, trois points de rencontres seront organisés autour des thématiques suivantes :

  • « Habitat partagé et accompagné à la Téoule » : il concernera principalement les personnes en situation de handicap ou leurs familles intéressées par le projet et désireuses d’en savoir plus sur la vie en location dans l’habitat partagé et accompagné.
  • « Porteurs de projets » : il s’adressera principalement aux personnes désireuses de construire leur propre projet d’habitat partagé et accompagné en partageant l’expérience acquise par Équipollence à Revel.
  • « Faire ensemble et partenariats » : il réunira toutes les personnes physiques ou morales souhaitant échanger sur leur participation et leur apport possible au projet collectif de la Téoule.

Clôture du chantier prévue en fin d’année

L’association Equipollence précise que les travaux d’aménagement des bâtiments du domaine de la Téoule devraient être bouclés d’ici la fin de l’année 2022.

Actuellement, quelques places restent disponibles au sein de la future colocation et des logements sont aussi disponibles sur les différentes parties de l’opération.

Source ACTU.FR