À Épernay, leur handicap les réunit dans une maison partagée…

Depuis deux mois, quatre adultes en situation de handicap psychique vivent ensemble dans une colocation.

Un premier pas vers l’autonomie et une vie normale, après des années de prise en charge médicale et de longs séjours en hôpital psychiatrique.

À Épernay, leur handicap les réunit dans une maison partagée

 

« Voilà la salle à manger, la cuisine, une chambre… » Mathilde est heureuse de faire découvrir l’endroit où elle vit depuis deux mois. Enthousiaste car « à 30 ans, c’est la première fois que je ne suis pas avec mes parents ». Cette première expérience de l’autonomie est commune aux quatre colocataires d’une maison située dans une rue tranquille d’Épernay.

Avec Mathilde, il y a Baptiste, 35 ans, « heureux » d’avoir quitté le logement de sa mère. Dominique, 48 ans, qui jusque-là vivait dans la maison communautaire d’un hôpital psychiatrique. Pascal, 35 ans, qui goûte « au calme et à la liberté », après six années en hôpital psychiatrique.

Mathilde, Baptiste, Dominique et Pascal sont les habitants de la première maison partagée pour personnes en situation de handicap psychique, ouverte par l’association Vivre et devenir dans la Marne. « Une passerelle vers l’autonomie, qui les rapproche de la vie de citoyen, hors du milieu médico-social », résume Céline Bouillet, responsable du Dispositif habitat inclusif Marne de l’association. Trois fois par semaine, elle leur rend visite pour s’assurer que tout se passe bien, « faire le lien avec les professionnels de santé, gérer la logistique, participer à leur réunion hebdomadaire ».

Au quotidien, Émilie Desaintmartin, aide médico-psychologique, joue le rôle de maîtresse de maison, guidant les colocataires dans la découverte de l’autonomie. « Elle est là pour les aider, leur montrer les gestes du quotidien », glisse Céline Bouillet qui précise que s’ils sont jugés aptes pour l’autonomie, orientés par le centre médico psychologique, les habitants de la maison partagée ont presque tout à apprendre : les règles d’hygiène, la composition des repas, les horaires… Durant la semaine, Émilie Desaintmartin établit avec eux les menus de la semaine, les accompagne pour les courses, s’assure que chacun assure ses tâches ménagères.

« En dehors des règles de colocation qui par exemple imposent de prendre les repas en commun pour éviter le risque de repli sur soi, les colocataires sont libres et peuvent sortir quand ils le veulent », insiste Céline Bouillet.

Un vrai chez-soi pour la première fois

Mathilde, Baptiste, Dominique et Pascal apprécient tout particulièrement cette liberté, le fait de prendre leurs propres décisions, « aller au cinéma, à la piscine », donne en exemple Mathilde, « boire un café dans un bar, rencontrer des filles », sourit Pascal, ou encore « décider d’économiser sur le budget pour faire des activités ensemble », fait savoir la maîtresse de maison. Car s’ils ne se connaissent que depuis deux mois, ils forment déjà « un groupe d’entraide », constate-elle. « On peut compter sur les autres, ne pas être seul dans les moments difficiles, comme la semaine dernière, lorsque ma maman est décédée », glisse Dominique.

La première maison partagée de la Marne s’inscrit dans le programme mené par Vivre et devenir depuis une vingtaine d’années, pour l’inclusion et l’autonomie des personnes souffrant de handicap psychique. Une expérience dont l’un des bénéfices notables est la diminution du recours aux hospitalisations. L’association a prévu d’ouvrir deux autres logements à Épernay d’ici la fin de l’année.

Source L’UNION.

Une assistance, payée par l’état, pour aider les personnes atteintes de déficience mentale, dans leur vie quotidienne, dés janvier…

Les personnes porteuses d’une déficience intellectuelle pourront bénéficier à partir de janvier 2023 d’une aide humaine pour effectuer certains actes de la vie quotidienne, comme faire leurs courses ou des démarches administratives, a annoncé ce mercredi 20 avril le gouvernement.

Des aides pour les déficients mentaux

 

Un décret paru mercredi 20 avril, au Journal officiel a élargi les critères ouvrant droit à la « prestation de compensation du handicap » (PCH) afin que cette aide puisse être octroyée aux personnes présentant un handicap psychique, mental, cognitif ou un trouble du neurodéveloppement.

L’aide humaine pourra être octroyée si la personne éprouve des difficultés à « gérer son stress » face à l’imprévu ou à effectuer des « tâches multiples » de la vie quotidienne, comme les tâches successives nécessaires pour préparer un repas (préparer les aliments, réaliser la cuisson), selon le décret.

Les personnes éligibles pourront bénéficier d’une aide humaine pour soutenir leur « autonomie globale » (aide pour faire les courses, prendre les transports, participer à la vie en société, etc.).

Le dispositif a été testé l’an dernier dans trois départements : les Ardennes, la Gironde et les Vosges, selon un communiqué des services de la secrétaire d’Etat chargée des Personnes handicapées, Sophie Cluzel.

Le collectif Handicaps a salué la publication tant attendue de ce texte

Le collectif Handicaps, qui regroupe 51 associations, a salué sur Twitter « la publication tant attendue de ce texte, fruit d’une mobilisation de plusieurs associations ». « Il met fin à une discrimination que nous avons dénoncée collectivement » avec Autisme France, HyperSupers TDAH France, l’Unafam et l’Unapei.

Selon les associations représentant les personnes concernées et leurs familles, les critères d’attribution de la PCH – qui permet depuis 2005 de financer une aide humaine pour certains gestes du quotidien – excluaient de facto les personnes porteuses d’un handicap mental.

Pour en bénéficier, il fallait jusqu’à présent que la personne soit dans l’incapacité d’effectuer seule des activités quotidiennes essentielles comme se laver, s’habiller, aller aux toilettes, manger, se déplacer dans son logement.

Or de nombreuses personnes porteuses d’un handicap psychique ne sont pas entravées pour ces gestes quotidiens mais pour d’autres démarches – faire ses courses, aller chez le médecin, prendre l’autobus… – pour lesquelles elles n’avaient droit jusqu’à présent à aucune aide.

Avec AFP.

Source  WHATSUPDOC.

Journée des troubles bipolaires : « Le diagnostic nous a rendu notre liberté », raconte Laetitia Payen, maman d’un garçon bipolaire…

Laetitia Payen est maman de deux enfants, dont un garçon bipolaire, et présidente de l’association Bicycle, qui aide les familles d’enfants touchés par les troubles de l’humeur.

Journée des troubles bipolaires : « Le diagnostic nous a rendu notre liberté », raconte Laetitia Payen, maman d’un garçon bipolaire... (Photo d'illsutration)

 

  • Le mercredi 30 mars, c’était la Journée mondiale des troubles bipolaires.
  • L’occasion de mettre en lumière le récit de Laëtitia Payen, mère d’un garçon diagnostiqué bipolaire à 5 ans, après des années d’errance thérapeutique et d’enfer familial.
  • Pour 20 Minutes, elle raconte en vidéo comment elle est arrivée au diagnostic de bipolarité, alors qu’en France, la maladie psychiatrique reste taboue, surtout chez les enfants.

Des colères assourdissantes, des insultes qui pleuvent, des coups qui ne s’arrêtent pas… et subitement, une avalanche de câlins et d’excuses. Dès ses premières années, Stanislas a désarçonné ses parents et sa grande sœur par un comportement hors des clous. Autisme, troubles dys, hyperactivité, hypersensibilité ? Après bien des rendez-vous médicaux et des dizaines de fausses pistes, la mère de Stanislas, Laëtitia Payen, est arrivée à une conclusion surprenante : son fils de 5 ans souffrait de troubles bipolaires. Une maladie psychique handicapante, surtout quand elle n’est pas diagnostiquée, qu’il est rare de reconnaître chez un enfant.

Depuis, cette iconographe est devenue présidente de l’association Bicycle, qui accompagne les familles d’enfants et adolescents souffrant de troubles de l’humeur. Après des années de crises, de doutes, de culpabilité, de méthodes faites maison, de lectures et de rencontres, Laëtitia Payen a voulu raconter son vécu dans Mon enfant cyclone, le tabou des enfants bipolaires*, qui vient de paraître.

Une piste « trop souvent exclue d’emblée en France »

L’objectif n’est pas de donner un diagnostic, mais de suggérer une piste « trop souvent exclue d’emblée en France à tous les parents désemparés qui ont tout essayé, qui ont cherché, consulté, sans trouver de solutions ». A l’occasion de la  Journée mondiale des troubles bipolaires, 20 Minutes a rencontré Laëtitia Payen.

Elle le reconnaît : rien n’est facile dans ce parcours du combattant. Pourtant, Stanislas a été diagnostiqué dès ses 5 ans. Et aujourd’hui à 13 ans, il va bien et il est scolarisé. Mais est-ce trop tôt pour enfermer un enfant dans une case et lui donner des médicaments ? « Ça a été un soulagement pour lui, le diagnostic. Il m’a dit « c’est pas moi qui suis méchant ». L’avantage du diagnostic précoce est de reculer la prise de médicament et en donner le moins possible. Quand on pense à troubles bipolaires, tout de suite, on pense médicament. Or, c’est l’inverse. De toute façon, ces enfants vont avoir des étiquettes et recevoir des traitements, mais souvent pas les bons, à haute dose, avec des hospitalisations. Et des drames : tentative de suicide pour les enfants, pour les parents des signalements et ça peut aller jusqu’au placement. »

Voilà pourquoi elle se bat avec son association Bicycle pour accompagner les parents… et sensibiliser les soignants. « Aucun parent n’a envie de psychiatriser son enfant ! Comme beaucoup de parents de l’association, le diagnostic nous a rendu notre liberté. C’est un problème pour les gens qui ne sont pas confrontés à cette maladie. »

Mais l’autrice rassure : « tous les enfants qui ont des problèmes de comportement ne sont pas bipolaires ! La crise d’opposition ou d’adolescence, ça passe. Chez l’enfant bipolaire, non seulement ça ne va pas passer, mais ça va s’aggraver. »

* Mon enfant cyclone, Laëtitia Payen avec Catherine Siguret, Flammarion, 16 mars 2022, 19€.

Source 20 MINUTES.

Handicap : dans l’Eure, un premier concours de cuisine inclusif !…

Chefs, apprentis et travailleurs handicapés se sont unis pour remporter les prix de « l’H’apprenti cuistot » organisé par le CFAIE (Centre de formation des apprentis interconsulaire de l’Eure) à Val-de-Reuil.

Chefs, apprentis et personnes en situation de handicap ont conçu en commun un menu pour le jury de l’H’apprenti cuistot » organisé par le CFAIE (Centre de formation des apprentis interconsulaire de l’Eure) à Val-de-Reuil. FRED.D / #PRESSE30

 

La journée du lundi 22 novembre au CFAIE (Centre de formation des apprentis interconsulaire de l’Eure) à Val-de-Reuil ne pourra se résumer que par deux mots : « sourire et lien ». Alors que le métier de la restauration est sous tension face à leurs besoins de main-d’œuvre et que les personnes en situation de handicap ne trouvent pas facilement des emplois ou n’osent pas pousser les portes alors qu’elles ont la capacité, l’organisme de formation s’est associé à l’AKTO, opérateur de compétences et l’association CAP EMPLOI 27 qui accompagne des personnes et des employeurs sur la question du handicap pour organiser les 1ère Gourman’hand’ise, un concours de cuisine inclusif.

Dans les deux cuisines du centre de formation, huit brigades se sont retrouvées tôt le matin. Composée par un chef d’un restaurant local, d’un apprenti en brevet professionnel et d’une personne en situation de handicap sélectionnée par les missions locales, l’équipe a dû, en deux heures, réaliser un menu composé d’une goujonnette de poulet sauce curry et sa mousseline de carotte et d’une tarte normande. Un concours pour apprendre à travailler ensemble, communiquer et partager une passion.

Après quelques de minutes pour repérer les lieux, toutes et tous se sont attelés à la tâche toujours avec bienveillance. Vers 13 heures, huit juges choisis parmi les partenaires ont goûté tous les plats avec des présentations différentes et quelques ajouts gustatifs comme de la truffe, fruits ou fleurs comestibles pour décerner le prix de la créativité, le prix gastronomique et le prix esthétique. Des choix difficiles tant la qualité fut au rendez-vous.

Poser un cadre rassurant

Mais au-delà de ces prix « symboliques », pour les organisateurs, c’est le retour d’expérience le plus important : « connaître vos besoins pour recruter des travailleurs handicapés ». C’est aussi la prise de conscience des deux parties. Pour Benjamin Revel, chef et gérant de La Musardière à Giverny, « cela me parle complètement ce côté inclusif et formation. L’idée de ce concours est très sympa. Il permet de voir comment faire dans la cuisine, alors que nous venons d’embaucher un premier apprenti, Mathis porteur de trisomie pour la salle.

Ici, il a fallu mettre la personne en confiance, car ça chauffe, ça brûle, il y a du bruit. Cela peut être déstabilisant. Il faut poser d’abord un cadre rassurant, poser des questions, vraiment faire sentir que la personne est intégrée. Et puis, ça fonctionne, car je suis persuadé qu’importe sa situation, on peut faire presque tous les métiers. C’est une histoire de motivation et le manager doit s’adapter ». À 21 ans, Kevin Duval est apprenti à La Chaîne d’Or aux Andelys.

En 2e année de brevet professionnel, « c’est mon premier concours et c’était magnifique. Il restera gravé dans ma mémoire et inscrit sur mon CV. Dans ce trio, avec ma patronne et Zoé, on a tous eu notre rôle à jouer. Plus tard, je veux ouvrir ma propre entreprise et devenir chef. Il est clair que je trouverais toujours une place pour les personnes en situation de handicap ». Avec son handicap dit psychique, Chloé Cauchois est détentrice d’un CAP Cuisine obtenu au lycée Jean-Baptiste d’Écretot à Louviers. Elle a accepté de venir, « car je suis à la recherche d’un emploi. C’est dur pour moi alors que j’ai la formation. On m’a proposé ce concours et franchement, je suis tombée sur une équipe très gentille.

Mon handicap n’est pas géant, mais pour certaines personnes excluant. Cette journée restaure une confiance en moi. J’espère qu’elle va permettre aux professionnels de comprendre la situation des travailleurs handicapés. J’y ai pris du plaisir et de la motivation pour poursuivre ce métier ». La journée s’est terminée bien entendu par une remise de diplômes et de lots, mais surtout « pour montrer que cette action est une démonstration que tous les liens sont possibles », a conclu le chef Benjamin Revel.

Source LE PARISIEN.

Épargne handicap: qui est concerné, et quelles sont les modalités d’obtention ? Les avantages particuliers ?…

L’épargne handicap est un contrat destiné aux personnes handicapées uniquement et leur permet de bénéficier de conditions avantageuses.

Découvrez les modalités de ce contrat…

Epargne-handicap-comment-faire ?

 

L’épargne handicap est un dispositif uniquement destiné aux personnes en situation de handicap. Ce contrat peut être souscrit par la personne elle-même ou assistée par son accompagnant légal si cela est nécessaire. Cependant, toutes les personnes handicapées ne peuvent pas prétendre à ce type de contrat. En effet, il faut être dans l’incapacité de travailler dans des conditions normales. Ceci implique d’avoir des revenus bas par rapport à une personne qui n’est pas en situation de handicap. L’épargne est un droit essentiel cher aux Français qui ont massivement utilisé les comptes d’épargne depuis le début de la pandémie. Des solutions d’épargne plus audacieuse et plus rémunératrice sont d’ailleurs de plus en plus sollicitées. Un dispositif pour les personnes en situation de handicap était donc très attendu et nécessaire. Peu connue, l’épargne handicap gagnerait pourtant à l’être davantage.

Comment souscrire à l’épargne handicap?

L’épargne handicap va de pair avec un contrat d’assurance-vie. L’épargne handicap s’active uniquement si le bénéficiaire du contrat souscrit pour une durée minimale de six mois. Pour pouvoir bénéficier de ce type de prestation, la personne handicapée doit fournir des justificatifs tels que la carte d’invalidité, l’AAH ou autre… Grâce à cela, la personne en situation de handicap a des garanties spécifiques qui ne sont habituellement pas comprises dans un contrat d’assurance-vie classique.

Du point de vue de la loi, le handicap est avéré lorsqu’il empêche d’accéder à une activité professionnelle de façon totalement valide. L’invalidité est d’au moins 80% pour être reconnue par la Commission des Droits et de l’Autonomie des Personnes Handicapées (CDAPH). Le souscripteur doit également être âgé d’au moins 16 ans. Il est intéressant de noter que même si l’épargne handicap n’est pas souscrite au moment de la création du contrat d’assurance-vie, le contractant peut à tout moment la mettre en place dès lors qu’il était éligible au moment où il a souscrit.

Quels sont les avantages d’ajouter l’option épargne handicap à un contrat d’assurance-vie?

Ils sont tout d’abord de nature fiscale. En effet, les fonds placés en épargne handicap bénéficient d’une réduction d’impôt pouvant couvrir jusqu’à 25% des sommes investies dans la limite de 1.525 euros. Les personnes en situation de handicap qui sont parents voient le montant être majoré de 300 euros par enfant à charge. Autre avantage notoire, par rapport à une assurance-vie classique, il n’y a pas de prélèvements sociaux sur les intérêts.

Si les Français sont de plus en plus nombreux à chercher des astuces pour réussir à épargner, ce n’est pas un hasard. L’épargne est un moyen simple et sûr de faire fructifier son argent. Avec l’épargne handicap, vous avez une grande liberté dans le choix de placement. Plusieurs options vous seront proposées, sicav, actions, placement immobilier… à vous de définir le ratio bénéfice/risque qui vous correspond le mieux et ainsi faire fructifier vos revenus.

Sources VALEURS ACTUELLES.

Tours : des jeunes atteints de handicap et leurs proches accompagnés pour assister ensemble à un concert…

Huit jeunes atteints de troubles psychiques ont assisté à un concert, samedi 9 octobre, pris en charge par une association.

Leurs proches ont pu les accompagner et profiter de cette parenthèse culturelle.

Sonia Pareux, en compagnie d’enfants atteints de handicaps, de familles et de sept autres bénévoles pour assister au « Requiem » de Mozart, samedi, au Vinci.

 

Dans le cadre des Concerts d’automne, organisés du 8 au 17 octobre à Tours, une représentation du Requiem de Mozart était donnée samedi 9 octobre au palais des congrès, par un imposant collectif tchèque de soixante musiciens.

Un public souvent délaissé de ces lieux où la musique se fait solennité a eu la chance de profiter du concert. Huit jeunes atteints de divers troubles psychiques (troubles du spectre autistique, troubles du comportement…) ont pu assister à l’évènement, accompagnés de leur famille et de l’association Autrement dit. « Sûrement une première dans le département », se réjouissait Sonia Pareux, présidente de l’association et salariée du Pôle ressources handicap 37.

Avec son expertise d’éducatrice spécialisée, elle a créé l’association il y a quelques années avec deux buts : valoriser le rôle des personnes atteintes de handicap dans la culture, et rapprocher ce public de l’offre culturelle. C’est donc à la confluence de ces deux objectifs que cette soirée a été mise sur pieds, pour la joie des jeunes et de leurs parents.
« D’habitude, on s’en empêche » Dans le prolongement des « accueils répit » créés pendant le premier confinement par Sonia, permettant aux parents d’enfants atteints de handicaps de faire garder leurs enfants sur des demi-journées ou des week-ends, le but ici était de « sécuriser les parents et les enfants », afin qu’ils puissent profiter ensemble et de manière égale du concert.

Encadrées par huit bénévoles issus du secteur sanitaire et social mais aussi d’ailleurs, les familles, dont certaines n’avaient pas pu renouer avec les salles de spectacle depuis longtemps, ont pu jouir de la représentation avec une charge mentale amoindrie par l’équipe qui « peut intervenir si jamais un petit commence à faire une crise » ou si un spectateur mal avisé venait faire une réflexion quant au comportement des jeunes.

« Je pense que c’est bon pour tous, commentait Medhi, père de Joshua, atteint d’un syndrome autistique. On est dans une logique inclusive. Oui, il se peut que nos enfants soient un peu bruyants. Mais c’est déjà comme ça dehors et les gens doivent s’habituer à faire avec dans une salle de spectacle aussi. D’habitude, on s’en empêche, alors c’est une chance d’être accompagnés par Autrement dit ».

« Montrer que la culture leur est accessible » Pour Sandra, bénévole issue du secteur de la communication, c’est « un cadeau pour nous et pour les parents de voir ça. C’est aussi l’occasion de montrer aux personnes atteintes de ce type de troubles que des choses leur sont accessibles, même si ça reste marginal pour le moment ».

Néanmoins, cela représente une organisation assez lourde, notamment pour Sonia Pareux qui a mis « plus d’un mois » à monter cette sortie. Une initiative d’abord lancée par l’entreprise jocondienne Valeurs Culinaires, qui s’était fait offrir une trentaine de places, et qu’elle a souhaité donner à l’association.

Source LA NOUVELLE REPUBLIQUE.

Handicap psychique: un logis pour une vie la plus douce possible…

Une unité pour personnes handicapées vieillissantes a ouvert, le 1 septembre 2021, à Mignaloux-Beauvoir. Le Logis accueille neuf personnes en situation de handicap psychique ou mental.

Handicap psychique: un logis pour une vie la plus douce possible...

 

Dans la salle à manger commune, certains déambulent. D’autres regardent la télévision. Dans le canapé ou autour de la table centrale, ils apprennent à vivre ensemble. Cela fait seulement quelques jours qu’ils cohabitent mais la bonne humeur est contagieuse. « Vous allez nous prendre en photo? » « Oui, avec les infirmières. » Tous se prêtent au jeu.

Chaque résident peut aller et venir à sa convenance

Dans une aile de l’Ehpad Le Petit clos à Mignaloux-Beauvoir, à une vingtaine de minutes de Poitiers, l’unité pour personnes handicapées vieillissantes (UPHV) se veut un cocon (1). « On l’a appelé le logis parce que c’est un lieu de vie, un espace à l’esprit familial de taille humaine », explique Jean-Michel Grimaud, directeur de l’établissement. En effet, ici, c’est un foyer qui se veut chaleureux. Chaque résident peut aller et venir à sa convenance. « Il n’y a pas d’heure de visite. Les proches viennent quand ils le souhaitent. »
La particularité se trouve dans « les pratiques professionnelles adaptées au maintien de leur état de santé, de leurs capacités et de leurs acquis, tout en veillant à leur bien-être au quotidien ». Le directeur ajoute: « Cette structure s’adresse à des personnes encore autonomes, ayant des besoins socio-éducatifs affirmés, sortant prioritairement d’établissements ou services d’aide par le travail (Esat) ou de foyer de vie. »
Six hommes et trois femmes cohabitent. Ils ont 55 ans ou un peu plus. Pas encore l’heure de s’installer en Ehpad, mais encore assez autonomes pour de ne pas être en maisons d’accueil spécialisé. Médecin coordonnateur du Logis, Alain Sheikhalishahi suit les résidents atteints de trisomie 21, de psychoses ou de troubles de l’humeur: « Certains ont des handicaps mentaux, d’autres des troubles psychiques pour lesquels il y a un suivi adapté. Mais ces handicaps ne les ont pas empêchés d’avoir une vie active. »

« Il faut  les stimuler pour éviter le vieillissement accéléré »

D’ailleurs, l’un d’eux travaille encore et se déplace en scooter. « Il est important de maintenir une activité pour garder leur autonomie », indique Marie, l’éducatrice spécialisée. Il y a le jardinage. « Hier, c’était piscine. » Le matin, ils dressent la table du buffet du petit-déjeuner. « Il faut les stimuler pour éviter le vieillissement accéléré. » Si l’un préfère rester dans sa chambre, il peut s’isoler. Le maître mot? « Le respect de l’autre comme dans tout lieu de cohabitation. » Restent aux soignants à « repérer le petit événement qui peut engendrer une frustration ». Au Logis, il faut trouver le bon équilibre pour que la vie soit douce.

(1) Il existe quatre UPHV dans la Vienne.

Source CENTRE PRESSE.

Des cours de gymnastique pour enfants atteints de handicap psychique à Villeparisis…

Dès la rentrée, le gymnase Géo André accueillera des cours de gymnastiques pour des enfants atteints de handicap psychique.

Une initiative soutenue par la mairie.

Des cours de gymnastique vont être ouverts pour des enfants atteints de handicap psychique.

 

Cindy Stinlet lance à la rentrée, avec deux autres associés, des cours de gymnastique pour des enfants atteints de handicap psychique. Aujourd’hui, la gymnastique reste un sport peu accessible pour ces jeunes.

La professeure espère faire changer les choses à son échelle.

Des cours adaptés aux enfants atteints de handicap psychique

Professeure en classe Ulis, Cindy Stinlet donne aussi des cours de gymnastique à Villeparisis.

Rapidement, un constat remonte : il n’existe pas de cours adaptés pour les enfants en situation de handicap psychique.

Elle se met donc en tête d’en créer : « les cours vont répondre aux besoins des enfants. Ils pourront évoluer dans un environnement calme, pensé pour eux » confirme la professeure.

Un cours sera réservé aux enfants atteints de handicap psychique, deux autres sessions seront-elles mixtes, avec des enfants neurotypiques, qui n’ont pas de troubles psychiques.

« Le but est aussi de créer une ambiance sociale entre tous les enfants et d’apporter un autre regard sur le handicap, ne plus en avoir peur. »

Cindy StinletProfesseure de gymnastique

Découverte des agrès

Que ce soit dans le cours spécifique ou mixte, les élèves auront à peu près le même niveau : « le but et de leur faire découvrir la poutre, le ruban et tous les autres agrès sans pression ».

Ainsi, pendant 45 minutes voire une heure, les enfants pourront évoluer à leur rythme.

« On va aussi mettre en place un coin à part si jamais l’enfant a besoin d’un retour au calme ». Pour chaque cours, 3 encadrants spécialisés dont Cindy seront présents.

Le gymnase est équipé de cordes, tapis et poutres.

Le soutien de la municipalité

La ville de Villeparisis approuve de son côté la démarche. Ce n’est d’ailleurs pas la première association qui permet à tous les enfants de faire du sport.

Le club de football de la ville accueille déjà des enfants atteints de handicap psychique.

« Malheureusement, la gymnastique reste un sport élitiste alors qu’il peut s’adapter. Il doit être ouvert à tous ».

La jeune femme espère que d’autres associations prendront exemple sur ces cours ouverts à tous.

Une journée Portes Ouvertes à lieu le 11 septembre de 9 h 30 à 12 h au gymnase Géo André – 1, rue de la division Leclerc – où vous pourrez inscrire votre enfant. Un parcours découverte sera organisé.
Source LA MARNE.