Reims : sourd et chef cuisinier, Grégoire raconte son parcours exceptionnel et sa fierté…

Malentendant, Grégoire Ferrier est avant tout chef cuisinier, mais il a dû se battre pour diriger la brigade d’un restaurant.

Il nous explique son histoire, les embûches qu’il a surmontées, sa pugnacité : une bonne claque aux préjugés.

Le chef Grégoire Ferrier dans la cuisine du restaurant Le Champ du Coq

 

« Merci de ne pas écrire que je suis sourd et muet ». Quand nous prenons contact avec Grégoire, il nous prévient qu’il veut bien parler de son métier, mais sous condition.  Grégoire Ferrier se qualifie de malentendant. Il ne peut comprendre une conversation qu’en lisant sur les lèvres et il n’entend que les bruits très forts. Bref, son handicap est invisible mais omniprésent.

Malentendant de naissance, Grégoire s’est battu contre les préjugés pour vivre de sa passion : la cuisine. Aujourd’hui, ses plats font le succès du restaurant Le Champ du coq , premier établissement à lui proposer la toque de chef.

À l’école déjà, il lutte contre une certaine forme de discrimination et se forge un mental. Sa passion pour la cuisine lui est venue à l’adolescence lorsqu’il observe sa mère et sa grand-mère aux fourneaux. Il se met alors à participer à des challenges de cuisine dont deux où il sort lauréat, puis enchaîne les stages et formations jusqu’à son entrée en BEP dans une école parisienne.  « La formation n’a pas été facile la première année […].  O n me disait que j’allais échouer aux examens. Je leur ai répondu que j’avais toutes les capacités. »

Une rencontre

Prétendre au poste de chef cuisinier n’est pas une mince affaire, un rêve qui peut s’avérer d’autant plus compliqué à concrétiser pour une personne en situation de handicap. « J’ai eu beaucoup de refus de la part de restaurateurs qui ne voulaient pas embaucher un malentendant, ça m’a beaucoup frustré. J’ai eu du mal, ce n’est pas facile, on est confronté à énormément de difficultés, raconte Grégoire sur le plateau de l’émission Vous êtes formidables. Je proposais même des essais d’un mois, mais j’étais assez vite évincé, comme si mon niveau n’était pas similaire à celui d’un autre. Je ne voulais pas travailler dans un self mais dans un vrai restaurant. Je me suis battu pour ça. »

Bien qu’il enchaîne les expériences de cuisinier dans plusieurs restaurants, le parcours pour devenir chef semble interminable. Pourtant, au mois de septembre 2021, un ami lui fait rencontrer la restauratrice Nathalie Lallouette alors à la recherche d’un chef cuisinier pour son établissement  Le Champ du coq à  Witry-lès-Reims (Marne). « Grégoire est venu se présenter et ça a été le coup de foudre de suite. Il est entré dans la cuisine et en a pris possession en un quart d’heure. Quelques jours après il faisait son premier service de 120 couverts. » Une intégration  presque naturelle après un court entretien et sans même un essai.

Une petite révolution pour lui et ceux qui ont osé lui faire confiance. Cependant, le cas de Grégoire reste une exception dans le secteur de la restauration. Du  « jamais vu en plus de trente ans de carrière » pour Nathalie Lallouette, un pari que ses confrères restaurateurs n’auraient guère risqué nous affirme-t-elle .

Sixième sens

Il n’entend presque rien mais ressent tout et prouve à ceux qui doutent encore qu’être chef ne dépend pas de sa capacité à entendre. « J’ai mes mains pour travailler, je peux faire des choses. C’est la première fois pour moi. On me l’a proposé, j’ai essayé et on a réussi. Ça m’a vraiment touché, j’étais très ému » , raconte le chef Grégoire Ferrier.

Une prouesse qui donne une claque aux préjugés. Sa responsable nous l’assure, il ne sera pas la dernière personne en situation de handicap à être embauchée. « Je pense que quand on a un souci comme ça, on développe d’autres choses encore plus fortes. […] Je n’ai jamais vu un chef avec une telle concentration et sincèrement, il arrive à se faire comprendre de tous, je n’ai même pas l’impression qu’il a un handicap. »

Je n’ai jamais vu un chef avec une telle concentration et sincèrement, il arrive à se faire comprendre de tous, je n’ai même pas l’impression qu’il a un handicap.

Nathalie Lallouette

Cette absence quasi totale d’audition lui confèrerait presque un sixième sens. « Il a des yeux dans le dos, on ne peut pas faire une bêtise sans qu’il nous voie, plaisante Nathalie pour souligner la grande concentration dont il fait part. Il surveille tout, il n’y a pas un plat qui sort de la cuisine sans qu’il ait le regard dessus, et il donne des conseils à tout le monde. »

Des plats remarquables

« J’ai un petit carnet avec des idées de recettes […] j’en parle avec ma femme et mes collègues, et mon imagination fait le reste du travail. » Des sources d’inspirations diverses qui mènent quelquefois à des associations insolites. Avant de proposer un gâteau au chocolat et à la courgette à la carte du restaurant, le chef a testé l’idée avec ses proches, « ma fille à beaucoup aimée, donc je me suis dit que ça doit marcher ».

Des légumes aux fruits, le chef Ferrier ne travaille que des produits frais de saison . « On a déjà accueilli des clients qui n’aimaient pas les endives, manger les endives braisées de Grégoire » nous raconte Nathalie , la gérante. Un talent sur lequel l’établissement a tenu à rester discret au départ. Ce sont d’après Nathalie les savoureux plats de l’équipe qui o nt attiré l a clientèle aux portes de la cuisine. « Les clients, contents de manger de bonnes choses, nous ont demandés s’ils pouvaient aller féliciter le chef, et c’est là qu’on les a prévenus. Maintenant, ils sont tous au courant. »

De la toque de cuisinier à celle du chef, il faut ajouter à la technique la coordination d’une brigade de douze personnes, une tâche compliquée pour une personne malentendante comme Grégoire.

« Au début, je ne les connaissais pas mais j’arrivais à communiquer avec eux. Si mes collègues ne connaissent pas une recette, je leur explique et leur montre, et ensuite ils le font de manière autonome. […] Le souci que nous avons actuellement, c’est le port du masque car j’ai besoin de lire sur les lèvres de mes collègues pour les comprendre. Il faut baisser le masque en gardant une distanciation sociale, il faut faire du mime, de l’écrit. Mais on s’y est habitué très vite. »

Une brigade qui obéit au doigt et à l’œil

Une méthode visuelle qui, en dépit des gestes barrières, permet à Grégoire de réduire la portée de son handicap. Son secret pour motiver et conseiller son équipe ? « Tout est dans la préparation. Il faut être bien organisé pour être prêt. Tout le monde sait ce qu’il a à faire, il ne faut pas qu’à la dernière minute il y ait des imprévus. » Concentré sur l’organisation de sa brigade, il met tout en œuvre que chacun puisse donner le meilleur.

Grégoire Ferrier et Franck Buchmann communiquent en cuisine

Ce n’est pas Franck Buchmann, cuisinier depuis plus de trente ans, qui nous en dira le contraire. « Avec le nombre d’années dans le métier, on arrive à se comprendre sans vraiment avoir besoin de s’écrire. On s’organise, on sait où on va et ce que l’on fait. »

Outre la disposition de la cuisine et d’un réfrigérateur, l’arrivée de Grégoire Ferrier a bouleversé toute l’équipe du restaurant. « On a soif d’apprendre cette langue maintenant, mais aussi la clientèle de l’établissement. Beaucoup de clients vont le féliciter, tous arrivent à se faire comprendre. »

Entre collègues justement, l’ambiance semble être sympathique en cuisine. « C’est un bonheur de travailler avec lui tous les jours, c’est quelqu’un qui amène une belle joie de vivre avec beaucoup d’humour », témoigne Jean-Marc, le barman.

Avec le bouche-à-oreille, des dizaines de messages lui ont déjà été adressés pour le féliciter, lui et son équipe, mais aussi plus personnellement pour le remercier de « donner de l’espoir aux enfants ». Le chef fait figure d’exemple à suivre et prouve qu’être malentendant n’empêche pas d’aller au bout de ses rêves.

« Il faut laisser sa chance à tout le monde. La preuve. Là le handicap, il n’y en a pas, témoigne William, un client du restaurant. Ça se voit qu’il a envie de faire plaisir aux gens, il a des idées qui sortent vraiment de l’ordinaire, ça se retrouve à travers ses plats très colorés et bien assaisonnés qui ne sont pas habituels dans des restaurants »,  raconte à son sujet Maëlle, la compagne d’un serveur. « Hormis qu’il soit très bon cuisinier, c’est une belle personne comme il n’y en a plus beaucoup. Ça nous donne une joie incroyable », conclut Nathalie.

À 37 ans, Grégoire a su attendre son heure avec obstination. Après seize ans de carrière, il décroche enfin son premier poste de chef, une fierté et un rêve d’enfance réalisé. « Ça me touche beaucoup qu’ils aient confiance en moi. Je remercie Nathalie de m’avoir embauché, de m’avoir permis de réaliser mon rêve d’être chef, et en tant que personne malentendante, de montrer que je peux être chef. »

Source FR3.

Son livre sur le handicap à l’école…

Maurice Marqués, habitant de Mauzé-sur-le-Mignon, vient d’écrire un livre consacré à la prise en charge du handicap en milieu scolaire.

Son livre sur le handicap à l’école... Maurice Marqués.

 

Originaire de Béziers, il a commencé sa carrière au centre de Chizé comme électronicien pour les biologistes en 1969, après ses études de docteur ès  sciences, avant de devenir chef de projet chez Philips.

Il en avait tiré son premier livre, Évaluation des projets industriels, suivi d’un autre consacré aux sujets de société, Thérapie de choc pour une société injuste.
Son dernier essai, Le handicap à l’école, vient du constat de l’auteur que, dans les écoles, les intervenants extérieurs viennent, en plus des enseignants, pour détecter les enfants en difficulté de handicap intellectuel ou autre et voir comment les aider.

Des demandes sont faites entre enseignants et parents à la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH), des équipes pluridisciplinaires sont chargées d’évaluer les besoins. En 2017, il y avait près de 390.000 enfants en France qui souffraient de surdité, de troubles visuels, de handicaps moteurs et de différentes déficiences, indique Maurice Marqués.

Il destine son livre, édité chez « Connaissances et savoirs », aux parents concernés en détaillant les différents organismes, associations, professionnels, financements pour les soins, maisons d’accueil et foyers d’hébergement. L’écrivain y rassemble les informations et conseils utiles afin de mieux comprendre ce qu’est le handicap en milieu scolaire. Il souhaite aider à mieux appréhender la prise en charge des élèves handicapés et aider les familles face aux difficultés rencontrées.

Renseignements : m.a.marques@wanadoo.fr

Source LA NOUVELLE REPUBLIQUE.

Carrefour met en place une formation en langue des signes pour ses salariés…

En présence de Sophie Cluzel, Carrefour a lancé, lundi 11 octobre 2021 en Essonne, un dispositif national de formation et de sensibilisation à la langue des signes française.

Carrefour met en place une formation en langue des signes pour ses salariés. Sophie Cluzel, Alexandre Bompard

 

Lundi 11 octobre 2021, la secrétaire d’Etat auprès du Premier ministre chargée des personnes handicapées, Sophie Cluzel, s’est rendue au magasin Carrefour de La Ville-du-Bois (Essonne).

Cette dernière est venue assister au lancement d’un plan d’action au sein de l’enseigne visant à développer l’apprentissage de la langue des signes française dans tous ses magasins. L’objectif : proposer la meilleure expérience aux clients sourds ou malentendants.

Dix signes pour faciliter l’accueil

Développée en partenariat avec l’Association Régionale pour l’Intégration des Sourds (ARIS), cette campagne doit sensibiliser et former les salariés du groupe à la langue des signes française.

Pour ce faire, Carrefour vient donc de lancer le dispositif « Oui » qui prévoit l’apprentissage de dix expressions par le personnel de chaque magasin.

Entre « bonjour », « oui », « merci » ou « ticket de caisse », ces signes serviront à accueillir correctement la personne sourde ou malentendante. « Un simple geste en langue des signes française constitue un premier pas vers le client », explique Bertrand Swiderski, le directeur développement durable et RSE.

Pour perfectionner cet accueil, une fiche mémorielle sera également installée à chaque caisse des magasins. Elle rappellera les dix signes enseignés pour faciliter le passage.

Un salarié formé dans chaque magasin d’ici 2022

Pour faciliter cet apprentissage, l’enseigne se propose d’organiser des séances de sensibilisation et de formation pour les salariés volontaires. « Le but est qu’au moins un collaborateur par magasin puisse être formé à l’accueil en langue des signes française d’ici fin 2022 », précise Bertrand Swiderski.

Si « un pas » est fait vers les clients sourds ou malentendants, le plan d’action du groupe Carrefour est également à destination des salariés victimes de surdité. Pour cela, une journée de formation aura lieu dans chaque hypermarché de la marque embauchant une personne sourde.

Source ACTU.

Épargne handicap: qui est concerné, et quelles sont les modalités d’obtention ? Les avantages particuliers ?…

L’épargne handicap est un contrat destiné aux personnes handicapées uniquement et leur permet de bénéficier de conditions avantageuses.

Découvrez les modalités de ce contrat…

Epargne-handicap-comment-faire ?

 

L’épargne handicap est un dispositif uniquement destiné aux personnes en situation de handicap. Ce contrat peut être souscrit par la personne elle-même ou assistée par son accompagnant légal si cela est nécessaire. Cependant, toutes les personnes handicapées ne peuvent pas prétendre à ce type de contrat. En effet, il faut être dans l’incapacité de travailler dans des conditions normales. Ceci implique d’avoir des revenus bas par rapport à une personne qui n’est pas en situation de handicap. L’épargne est un droit essentiel cher aux Français qui ont massivement utilisé les comptes d’épargne depuis le début de la pandémie. Des solutions d’épargne plus audacieuse et plus rémunératrice sont d’ailleurs de plus en plus sollicitées. Un dispositif pour les personnes en situation de handicap était donc très attendu et nécessaire. Peu connue, l’épargne handicap gagnerait pourtant à l’être davantage.

Comment souscrire à l’épargne handicap?

L’épargne handicap va de pair avec un contrat d’assurance-vie. L’épargne handicap s’active uniquement si le bénéficiaire du contrat souscrit pour une durée minimale de six mois. Pour pouvoir bénéficier de ce type de prestation, la personne handicapée doit fournir des justificatifs tels que la carte d’invalidité, l’AAH ou autre… Grâce à cela, la personne en situation de handicap a des garanties spécifiques qui ne sont habituellement pas comprises dans un contrat d’assurance-vie classique.

Du point de vue de la loi, le handicap est avéré lorsqu’il empêche d’accéder à une activité professionnelle de façon totalement valide. L’invalidité est d’au moins 80% pour être reconnue par la Commission des Droits et de l’Autonomie des Personnes Handicapées (CDAPH). Le souscripteur doit également être âgé d’au moins 16 ans. Il est intéressant de noter que même si l’épargne handicap n’est pas souscrite au moment de la création du contrat d’assurance-vie, le contractant peut à tout moment la mettre en place dès lors qu’il était éligible au moment où il a souscrit.

Quels sont les avantages d’ajouter l’option épargne handicap à un contrat d’assurance-vie?

Ils sont tout d’abord de nature fiscale. En effet, les fonds placés en épargne handicap bénéficient d’une réduction d’impôt pouvant couvrir jusqu’à 25% des sommes investies dans la limite de 1.525 euros. Les personnes en situation de handicap qui sont parents voient le montant être majoré de 300 euros par enfant à charge. Autre avantage notoire, par rapport à une assurance-vie classique, il n’y a pas de prélèvements sociaux sur les intérêts.

Si les Français sont de plus en plus nombreux à chercher des astuces pour réussir à épargner, ce n’est pas un hasard. L’épargne est un moyen simple et sûr de faire fructifier son argent. Avec l’épargne handicap, vous avez une grande liberté dans le choix de placement. Plusieurs options vous seront proposées, sicav, actions, placement immobilier… à vous de définir le ratio bénéfice/risque qui vous correspond le mieux et ainsi faire fructifier vos revenus.

Sources VALEURS ACTUELLES.

TARN – Lautrec. L’office de tourisme décroche le label « Tourisme et Handicap »…

L’office de tourisme peut désormais accueillir et satisfaire tous les publics non-voyants, malentendants, etc. 

Le label présenté par Lucie et Véronique et l’appareil  boucle magnétique. Photo DDM GC

 

Soucieux d’accueillir au mieux tous les visiteurs, l’Office de Tourisme Intercommunal du Lautrécois-Pays d’Agout, vient d’obtenir le logo distinctif « Tourisme et Handicap ». La CCLPA possède deux bureaux d’informations mais seul le bureau principal situé à Lautrec* a reçu le label qui récompense les efforts faits pour que chacun puisse profiter et partager les informations touristiques du territoire.

Cette nouvelle compétence concerne trois types de déficiences : mentale, auditive et visuelle. Pour ce faire Lucie la référente qui a œuvré pour obtenir cette distinction, nous explique les changements « j’ai dû entièrement repenser la signalétique sur les présentoirs. Par exemple la documentation triée par catégories et par secteurs géographiques a été écrite en grands caractères et traduite en pictogrammes. L’affichage des produits en vente également. Un comptoir d’accueil pour les fauteuils roulant a été aménagé avec un plan du village simplifié et imprimé en grand format en version « Facile à Lire et à Comprendre ».

Les plans et documents de visite sont traduits en braille et peuvent être prêtés sur demande. Les malentendants, qu’ils soient appareillés ou non, auront une boucle magnétique adaptée pour recevoir plus facilement les informations souhaitées. Enfin, un support vocal a été créé afin de rendre la visite de Lautrec accessible aux déficients visuels ». Sur le site internet de l’Office (www.lautrectourisme.com) une page dédiée rassemble toutes ces informations, et ce afin que les visiteurs puissent préparer leur visite en amont s’ils le souhaitent.

Le bureau annexe situé à Saint Paul Cap de Joux n’a pas le label « Tourisme et Handicap ».

* jardin de la mairie rue du Mercadial – 81440 Lautrec – Tél. : 05 63 97 94 41 ; Ouverture jours et horaires d’octobre à avril : mardi au samedi 9 h – 12 h 30 et 14 h – 17 h 30. – Email : lautrectourisme81@gmail.com

Quand le handicap dope l’innovation : le cas de Rogervoice pour faciliter les communications téléphoniques…

Olivier Jeannel a lancé l’application Rogervoice pour faciliter les communications téléphoniques pour les personnes sourdes ou malentendantes.

Disponible en plusieurs langues, toutes les conversations sont automatiquement sous-titrées avec l’application.

 

Par la suite, Olivier Jeannel décide d’élargir l’offre de Rogervoice aux personnes sourdaveugles dont la conversation est retranscrite sur une interface en braille et la réponse vocalisée. La vocalisation des propos permet également à des personnes avec des troubles de la parole (mutisme, aphasie, bégaiement, etc.) de faciliter leurs appels. Zoom sur cette belle aventure entrepreneuriale où handicap, créativité et détermination sont source d’innovation.

Retour sur la genèse du projet

Olivier Jeannel est sourd profond depuis l’âge de 2 ans. Pour communiquer, il porte un appareil auditif et pratique la lecture labiale, mais rencontrait des problèmes pour avoir des conversations téléphoniques. « Le téléphone n’a pas de lèvres », rappelle-t-il avec malice. Il s’intéresse alors aux technologies de reconnaissance vocale qui connaissent une évolution considérable, notamment avec l’intelligence artificielle, qui permet de proposer des services sur mesure, selon les besoins. Le projet Rogervoice est en marche. Il entreprend tout de suite de passer à l’étude de faisabilité pour tester et valider la capacité de la reconnaissance vocale à transcrire une conversation sans faute ni délai. « Il fallait avant tout tester et avec ma surdité, j’étais à même de comprendre les attentes », souligne-t-il. Les premiers essais étant concluants, une campagne de financement est lancée pour réunir les fonds nécessaires et faire connaître plus largement le projet. Preuve de l’intérêt pour une telle solution, la campagne permet de collecter le double de la somme initialement fixée et de développer la première version de l’application.

 

Olivier Jeannel

Un succès qui encourage l’entrepreneuriat et l’inclusion

Rogervoice rencontre un vif succès avec pas moins de 2 millions d’appels rendus accessibles et le soutien de l’ensemble des opérateurs téléphoniques pour lancer et gérer, depuis 2018, l’accessibilité de leur offre de téléphonie pour tous leurs clients. Mais plus que des chiffres, ce qui touche Olivier Jeannel, ce sont les nombreux témoignages reçus qui témoignent de la pertinence de la solution. « Soulagement, liberté… Beaucoup d’utilisateurs nous remercient car Rogervoice leur permet de ne pas être dépendant des autres et donc d’avoir une vie personnelle et professionnelle plus épanouie » se réjouit-il. L’application satisfait les particuliers mais aussi les entreprises, qui peuvent favoriser l’inclusion de collaborateurs sourds ou malentendants.
L’équipe Rogervoice compte quatre personnes sourdes qui utilisent aussi l’application dans le cadre de leur travail, que ce soit pour des conversations téléphoniques ou des réunions en visio. « C’est là où le numérique, qui peut parfois être excluant pour les personnes en situation de handicap, se révèle un formidable levier d’inclusion avec le développement de solutions simples et innovantes pour leur faciliter le quotidien », explique-t-il.
Pour les entreprises, ce type d’innovation permet également de penser et concevoir différemment leurs produits et leurs services, en profitant de l’expérience de profils divers. Pour Olivier Jeannel, cette diversité doit d’ailleurs être perçue comme un avantage et encourager l’entrepreneuriat.

Source ORANGE.

ROUEN – Handicap auditif : un service adapté de contact avec la Ville…

Désormais, la Ville propose aux personnes sourdes et malentendantes un service gratuit de mise en relation adaptée avec la mairie, la police municipale et le Centre Communal d’Action Sociale (CCAS). Via Rouen.fr.

Un service sur mesure pour l'accueil des personnes sourdes ou malentendantes

 

La Ville de Rouen rejoint des collectivités comme Paris, Grenoble, Poitiers ou Brest, qui ont adopté la solution Elioz pour franchir une étape dans l’accessibilité du service public : ce nouveau dispositif d’accueil s’adresse aux personnes sourdes, malentendantes, aphasiques ou ayant des difficultés d’élocution.

L’usager doit passer par le canal de Rouen.fr et activer sa webcam et son micro. Il est alors mis en contact gratuitement, via la plateforme d’interprétation Elioz Connect, avec l’un des trois pôles clés de l’administration municipale :

  • la mairie
  • la police municipale
  • le Centre Communal d’Action Sociale

Un opérateur-relais de Elioz Connect prend l’appel et assure le lien avec ces services municipaux. Trois modes de communication sont possibles :

  • Langue des Signes Française (LSF) avec un interprète
  • Transcription en Temps Réel de la Parole (TTRP) avec un transcripteur
  • Langue Parlée Complétée (LPC) avec un codeur

Le temps d’attente avant l’intervention de l’opérateur ne dépasse pas deux minutes ; idem pour la mise en relation avec le service municipal demandé une fois l’appel établi.

Source VILLE DE ROUEN.

Handicap et appels : Orange, Bouygues et SFR proposent un nouveau mode de communication gratuit et enrichissent leur offre…

Les trois opérateurs proposent via l’application Rogervoice aux personnes touchées par un handicap auditif ou visuel de pouvoir passer un appel téléphonique avec une solution adaptée, et l’adapte pour les personnes sourdes et aveugles.

Handicap et appels : Orange, Bouygues et SFR proposent un nouveau mode de communication gratuit et enrichissent leur offre

 

Reconnaissance vocale et accompagnement des utilisateurs : les personnes atteintes de surdicécité, soit d’une combinaison d’un handicap visuel et auditif plus ou moins prononcé, peuvent désormais passer des appels téléphoniques. Le service Rogervoice, proposé gratuitement aux abonnés Orange, SFR et Bouygues Telecom, intègre désormais un nouveau mode de communication inédit pour celà. “Ce mode compatible avec les plages braille disponibles dans le commerce repose sur l’accompagnement des utilisateurs par des professionnels de l’écrit, mais également sur des systèmes de reconnaissance vocale et de navigation adaptée au sein de l’application” explique la Fédération Française des télécoms.

Ce mode a été conçu en collaboration avec le Réseau National des SourdAveugles (RNSA) et l’Association Nationale pour les Personnes SourdAveugles (ANPSA). Une fois l’application téléchargée, la personne atteinte de surdicécité peut désormais utiliser la plage braille pour naviguer sur cette dernière. Lorsqu’elle désire passer un appel, il suffit de composer le numéro de son interlocuteur ou de le sélectionner dans le répertoire et de lancer l’appel via sa page braille.

Un intervenant vient ainsi prendre en charge l’appel et retranscrit les propos de l’interlocuteur sous forme de sous-titres sur l’application. En utilisant les technologies “VoiceOver” sur iOS ou “TalkBack” sur Android, l’utilisateur peut lire ces derniers directement sur sa plage braille. Il peut ensuite choisir de répondre oralement ou de taper ses réponses sur son clavier braille. Ses réponses seront transcrites en texte et le copilote Rogervoice pourra les répéter à l’oral au destinataire de l’appel.

Un service offert et un forfait enrichi

Pour rappel, toute personne disposant d’un forfait auprès d’un opérateur membre de la Fédération Française des Télécoms, c’est-à-dire Orange, La Poste Mobile, SFR, Bouygues Telecom et Bouygues Telecom Business Distribution (Auchan Télécom, Cdiscount Mobile, CIC Mobile, Crédit Mutuel Mobile ou NRJ Mobile) dispose d’une heure de communication offerte chaque mois (renouvellement automatique) depuis l’application Rogervoice. La FFT annonce d’ailleurs qu’à partir du 1er octobre 2021, le forfait passera à 3 heures par mois.

Free pour sa part propose sa propre solution dédiées aux personnes sourdes et malentendantes avec le Relais téléphonique Free. Le service permet aux Freenautes porteurs d’un handicap (sourds, malentendants et sourdaveugles) de bénéficier d’un service d’interprétation en français – langue des signes française (LSF), de codage en langage parlé complété (LPC) ou de transcription automatique instantanée.

Source UNIVERSFREEBOX.

7 chaînes YouTube qui sensibilisent au handicap en toute sincérité… 7 Vidéos…

Lorsqu’on pousse les portes de YouTube, on tombe dans une spirale envoûtante. On enchaîne les tutoriels, on se délecte devant des recettes, on s’inspire des dernières tendances mode…

7 chaînes YouTube qui sensibilisent au handicap en toute sincérité... 7 Vidéos...

 

Mais au milieu de ce brouhaha virtuel, certaines voix hissent le drapeau de la tolérance. Dans cette caverne d’Ali Baba 2.0, ces youtubeur·euse·s bienveillants s’apparentent à des pierres précieuses d’une grande rareté. Pour les dénicher, il suffit de taper les bons mots clefs. Sur YouTube, le handicap est leur cheval de bataille et il.elle.s entendent bien mettre K.O les idées préconçues.

12 millions de personnes en situation de handicap

Malentendant, malvoyant, autiste asperger, tétraplégique… tou.te.s muni.e.s de leur signature et de leur particularité, il.elle.s prouvent que le handicap est loin d’être un frein. L’an dernier, la France comptait près de 12 millions de personnes en situation de handicap. Sous-représenté.e.s dans la sphère publique, il.elle.s restent volontairement laissé.e.s dans l’ombre. Mais YouTube est devenu un terrain de jeu favorable pour leur donner de la résonance.

Armé.e d’une grande éloquence et d’une énergie débordante, ces as de la vidéo jonglent avec les mots et transforment les « maux » pour les rendre plus beaux. Aux antipodes des discours dramatiques que les médias adoptent, ces vidéos résonnent comme des hymnes à la vie. Prenez une belle dose d’optimisme.

1 – Mélanie Deaf : l’art de démystifier la surdité

Avec ses 65 900 abonné.e.s au compteur, Mélanie est l’incarnation même de la positivité. Avec son visage solaire et son sourire angélique, sur YouTube elle désamorce les idées préconçues qui entourent le handicap et notamment la surdité. Elle-même sourde de naissance, elle apprend la langue des signes (LSF) à l’âge de 16 ans. Pour la jeune Normande, c’est une révélation : elle veut propulser sa carrière dans cette voix et devenir professeure de LSF.

C’est principalement pour se débarrasser de cette phrase « Une personne sourde est forcément muette », qu’elle a créé sa chaîne « Mélanie Deaf ». À travers des vidéos pédagogiques et sur un ton presque amical, elle détache ces étiquettes qui lui collent à la peau. Avec les internautes, elle partage des moments de son quotidien, cocasses et drôles, mais aussi des détails plus poignants sur sa vie personnelle comme le harcèlement.

2 – Zaroule : croquer la vie à pleine dent en fauteuil roulant

Isabelle, connue sous le pseudo comique « Zaroule » est une femme pleine de vie, toujours à la conquête de nouvelles aventures. Née avec un Spina Bifida, une malformation de la colonne vertébrale, elle n’hésite cependant pas à se lancer dans des activités pimentées. La Québecquoise dynamique affiche toujours un sourire communicatif dans ses vidéos.

Relativiser, profiter et savourer chaque instant… un crédo omniprésent dans chaque contenu. Malgré son handicap, elle prouve que rien n’est impossible. Tantôt au sport d’hiver, en kayak, en randonnée, au camping… avec son allié à quatre roues, elle tord le cou aux clichés. Sa chaîne est un condensé de joie et d’optimisme.

3 – Just One Hand : le gamer à la main d’argent

Flavien Gelly s’est créé une identité virtuelle à son image : sincère et bienveillante. Atteint d’une atrophie congénitale du bras, cet as de la manette partage sa passion pour les jeux vidéo. Son handicap ne l’empêche pas de multiplier les parties et c’est ce qu’il prouve sur YouTube. Cependant, il regrette le manque de matériel adapté pour les gamers dans la même situation que lui. La route vers le progrès est encore longue. En lançant « Just One Hand » sur YouTube, il ouvre donc le dialogue et raconte ses expériences personnelles face aux jeux et aux consoles.

Le jeune homme donne des clefs pour appréhender le jeu de façon décomplexée. Il lève aussi le voile sur d’autres formes de handicap en parlant de surdité par exemple. Porte-voix des personnes rendues invisibles par la société, il mêle pédagogie et expérimentation. Plus récemment, il a publié des capsules vidéos remplies d’humanité qui mettent en relation e-sport et handicap.

4 – La vie ordinaire d’une personne de petite taille : 1m30 de bonne humeur

Sur fond d’humour et d’autodérision, Bernard appréhende le handicap sereinement. Né avec une achondroplasie, maladie génétique qui se manifeste par une « petite carrure », le quarantenaire a transformé sa particularité physique en emblème de caractère. Il mesure 1m30 et par le biais de ses vidéos décontractées, le youtubeur lyonnais nous rappelle que chaque être humain est unique. La normalité est un mythe.

Pour délier les paroles et enfin mettre en lumière les questions que tout le monde se pose, mais que personne n’ose prononcer à haute voix, Bernard se met à nu et se confie sans filtre. « Comment fais-tu pour retirer de l’argent au distributeur automatique ? », « Comment fais-tu pour conduire ? », « Tu arrives à t’habiller ailleurs que dans le rayon enfant ? »… autant d’interrogations « atypiques » qui trônent dans l’esprit des internautes. Au fond, Bernard éduque les mentalités et met un « stop » devant les préjugés.

5 – Vivien apprendre à écouter : une chaîne pour se faire entendre

Vivien, trentenaire, tient les rênes de cette chaîne YouTube, presque d’utilité publique tant elle est enrichissante. Sourd de naissance, Vivien n’a pas appris la langue des signes, mais l’oralité. Un parcours qui dénote aux yeux du grand public. Pourtant, comme il l’explique dans sa première vidéo : « Un sourd peut aussi parler, signer, lire sur les lèvres… Il peut aussi utiliser plein de moyens de communication pour se faire comprendre ». Dans cette logique, l’éducateur spécialisé multiplie les vidéos explicatives pour que les internautes posent un regard plus juste sur ce handicap.

Sa chaîne est un vivier d’informations utiles. Le youtubeur explore des thèmes variés : dans « Allô, ici un sourd à l’appareil », il donne des renseignements sur l’appareil auditif. Dans « Un sourd, pas un idiot », il explique ainsi aux entendants les sons et tonalités que les personnes sourdes perçoivent mal.

6 – Vivre avec : le poids des maux en vidéo

La cohabitation d’un jeune homme qui vit avec le Syndrome d’Ehlers Danlos : c’est le fil rouge de la chaîne « Vivre avec ». Après des années d’errance médicale, Matthieu, a découvert cette maladie chronique à l’âge de 16 ans. Il s’agit d’une maladie génétique rare qui touche le tissu conjonctif et provoque une anomalie du collagène.

Des douleurs articulaires, une grande fatigue, une peau fragile… les répercussions sur le corps et l’esprit sont nombreuses. Pourtant, Matthieu a longtemps souffert du regard méprisant de ses camarades. « T’es juste un peu fatigué », « Il n’y a pas de quoi en faire des tonnes, tu pourrais faire des efforts »… une minimisation qui pèse sur Matthieu. Pour lui, YouTube fait ainsi office de défouloir où il peut s’exprimer en toute liberté. Son but ? Éveiller les esprits sur cette forme de handicap encore méconnue.

7 – Fashioneyesta : la mode sous un nouveau jour

Malvoyante de naissance, Emily Davidson se lance sur YouTube pour prouver que la mode peut s’apprécier par le biais de nos quatre autres sens. Munie d’une douceur inégalable, la jeune femme fait tomber les préjugés sur les déficients visuels. Aussi, selon elle, la vue n’est que secondaire dans l’achat d’un vêtement, ce qui compte ce sont toutes les sensations qu’il procure. La youtubeuse explique également que cette forme de handicap n’est pas une barrière au style et que la mode peut s’apprécier sous toutes ses coutures.

De fil en aiguille, on devine son quotidien presque poétique. On sent l’odeur du cuir, les couleurs qui glissent sous les doigts, la finesse des broderies… Avec un brin d’humour, elle donne aussi des conseils pour mieux appréhender le handicap. « À quoi ça ressemble d’avoir ses règles quand on est malvoyant ? », « Comment un malvoyant utilise-t-il les nouvelles technologies »… Des thématiques aussi originales que salutaires.

De nombreux autres profils ingénieux et admirables mettent sur YouTube à plat les tabous qui planent encore au-dessus du handicap. En appuyant sur « play », on reçoit une bonne piqûre de rappel. Ainsi, grâce à ces chaînes YouTube, les « invisibles » sortent de l’ombre et tous les pans du handicap sont décortiqués.

 

Handicap : Metz-Nancy Sourds Football recherche des joueurs sourds ou malentendants…

Créée en 2020 de la fusion entre l’Association Sportive et Loisirs des Sourds de Nancy (ASLSN) et l’Union Sportive et Loisirs des Sourds de Metz (USLSM), Metz-Nancy Sourds Football recherche des joueurs, sourds ou malentendants, pour agrandir son équipe.

Journée de détection au Metz-Nancy Sourds Football le 31 mai 2021.

 

Comme elle l’indique sur sa page Facebook, pour la saison 2021-2022, l’association Metz-Nancy Sourds Football est en quête des joueurs sourds, ou malentendants, à partir de 16 ans. MNSF peut accueillir des personnes sachant bien communiquer en langue des signes ou pas du tout, ou bien ayant une justification du handicap au minimum à cinquante-cinq décibels aux deux oreilles.

A sa création en 2020, par la fusion de l’Association Sportive et Loisirs des Sourds de Nancy (ASLSN) et de l’Union Sportive et Loisirs des Sourds de Metz (USLSM), Metz-Nancy Sourds Football comptait vingt joueurs. Le club a joué trois matchs malgré la saison blanche.
Pour 2021-2022, pour diverses raisons, au moins cinq des licenciés vont quitter le club. Composé de joueurs venant de Nancy, Metz, des Vosges, de Strasbourg et de Paris, MNSF peine à recruter et notamment des joueurs messins et nancéiens. Il a aussi perdu récemment quelques bons joueurs et le niveau risque de baisser la saison prochaine. MNSF n’a plus qu’un attaquant.

« On a appris qu’il y a des bons joueurs de haut niveau sourds ou malentendants, qui jouent dans les clubs entendants en Lorraine, mais qui ne connaissent pas la communauté sourde », explique le responsable, Ludovic Gérard. « Ils seront les bienvenus dans notre association, peu importe s’ils ne maîtrisent pas la langue des signes. »

Concilier foot et handicap

Aujourd’hui, certains sourds ont du mal à s’intégrer dans la société sportive car il y a la barrière de communication. Certains entraîneurs ne leur prêtent pas attention. Il en est de même parfois pour leurs coéquipiers. Le fait de ne pas entendre semble les exclure de facto.

« C’est important pour les jeunes sourds d’être bien dans leur peau. »

Ludovic Gérard

« Quand elle avait 6 ans, ma fille sourde adorait le football », ajoute Ludovic Gérard. « Elle a joué dans un club entendant, mais maintenant elle n’aime plus le foot, car elle se sent exclue : les cadres ne faisaient pas l’effort de communiquer en langue des signes et ses camarades non plus. »

Educateur spécialisé, Ludovic Gérard a décidé de se battre pour que les sourds puissent être mieux intégrés dans la société sportive, avec les entendants et voir leur niveau progresser. Sourd lui-même, il a joué dès tout petit dans un club, à Fléville-devant-Nancy et changé plusieurs fois d’équipe. Il n’a jamais eu de difficulté à s’intégrer, grâce à ses efforts.

« C’est important pour les jeunes sourds d’être bien dans leur peau », conclut-il, « et de ne pas se sentir exclus ».

Source FR3.