Handicap – Pâques : l’ancienne miss Sophie Vouzelaud, pâtissière d’un jour dans un restaurant de Saint-Junien…

Le temps d’un week-end, Sophie Vouzelaud, pâtissière autodidacte, signe le dessert du restaurant le Lauryvan, à Saint-Junien.

Sa mission ?

Réaliser un œuf de Pâques. Chocolat blanc, mangue et fruit de la passion, un mélange qui a séduit les fins gourmets.

Le temps d'un week-end, Sophie Vouzelaud s'improvise pâtissière dans un restaurant de Saint-Junien.

 

Qui dit Pâques, dit œufs. Pas n’importe quel œuf. À Saint-Junien, ce dimanche 17 avril, c’est celui qu’a concocté Sophie Vouzelaud, ancienne miss, qui séduit les fins gourmets.

Sophie Vouzelaud, sourde et muette de naissance, figure parmi les personnalités mobilisées sur la question du handicap, en Limousin notamment.

Chocolat blanc en extérieur, l'oeuf de Pâques signé Sophie Vouzelaud contiendra à l'intérieur, une surprise.

Pâtissière autodidacte

Depuis le premier confinement, elle s’initie à la pâtisserie : inserts aux fruits, charlottes, Saint-Honoré… Un nouveau talent que le directeur du restaurant Lauryvan, à Saint-Junien, a vite remarqué sur les réseaux sociaux. « J’ai trouvé que ce qu’elle réalisait au niveau des desserts était très joli, sophistiqué, avec une belle présentation. Je me suis dit qu’un partenariat serait bien, de proposer un dessert à nos clients pour faire découvrir son talent« , confie Laurent Breuil.

Mission acceptée. Sophie Vouzelaud a imaginé entièrement un œuf de Pâques au chocolat blanc. Surprise à l’intérieur : une délicate mousseline vanille, mangue et fruit de la passion. Ce dimanche midi, pour les 90 couverts prévus, elle a été aidée de près par la pâtissière de l’établissement.

Quinze ans après son couronnement de première dauphine au concours de beauté Miss France, Sophie Vouzelaud a encore de nombreuses cordes à son arc. Alors qu’elle pâtisse dans sa cuisine au quotidien, elle découvre aujourd’hui les coulisses d’un restaurant bistronomique, le temps d’un week-end. Une première. « Je suis contente d’être ici, j’ai un peu peur aussi. C’est ma passion que j’ai voulu transmettre… Mais est-ce que les clients vont aimer ou pas ? »

Chocolat blanc, mangue et fruit de la passion

Ses craintes vont rapidement être levées avec les premiers avis. En salle, c’est carton plein. « Ce dessert est excellent, il respecte bien l’œuf. On a la coquille en chocolat, on a le blanc, le jaune avec mangue, le gâteau, c’est super. Il faut qu’elle continue comme ça et surtout qu’elle reste ici ! » confie une cliente qui s’est visiblement régalée.

Quinze ans après son aventure de première dauphine de Miss France, Sophie Vouzelaud se découvre une passion pour la pâtisserie.

Si la recette de cet œuf a une saveur bien particulière pour Sophie Vouzelaud, ses autres créations, tout aussi bien réalisées, sont visibles sur son compte Instagram.

Source FR3.

TikTok : Sourdes et/ou malentendantes, elles racontent leur quotidien sur les réseaux sociaux…

Plus de 360 millions de personnes – ce qui correspond à 5 % de la population mondiale ! – souffrent d’un déficit auditif invalidant. TikTok : Sourdes et/ou malentendantes, elles racontent leur quotidien sur les réseaux sociaux...

 

Et qu’elles soient sourdes ou malentendantes, toutes rencontrent les mêmes difficultés lorsqu’il s’agit d’effectuer des gestes « simples » comme se réveiller ou se servir d’un robinet.

Certaines d’entre elles ont donc décidé d’expliquer leur pénible quotidien sur la plateforme TikTok.

Langue des signes et appareils auditifs

Une malentendante américaine raconte par exemple qu’un homme l’a interpellée puis braquée avec un revolver alors qu’elle échangeait en langue des signes avec une amie. « Il pensait qu’on se faisait des signes de gang », raconte-t-elle, encore effrayée. Une autre raconte qu’elle a toutes les peines du monde à se réveiller le matin car elle ne perçoit pas les sonneries de son réveil, même si elle a essayé « les pires : alarme incendie, sirène de police, trompette militaire ».

D’autres expliquent combien leur vie a changé depuis qu’elles portent des appareils auditifs comme les implants cochléaires, qui transforment les sons en signaux électriques. Attentif à ces témoignages, TikTok, leur réseau préféré, a offert aux créateurs sourds une plateforme visant à « expliquer comment être plus inclusif vis-à-vis des malentendants ».

Découvrez l’intégralité de ces touchants témoignages dans cette vidéo dans Brut.

Source 20 MINUTES.

Reims : sourd et chef cuisinier, Grégoire raconte son parcours exceptionnel et sa fierté…

Malentendant, Grégoire Ferrier est avant tout chef cuisinier, mais il a dû se battre pour diriger la brigade d’un restaurant.

Il nous explique son histoire, les embûches qu’il a surmontées, sa pugnacité : une bonne claque aux préjugés.

Le chef Grégoire Ferrier dans la cuisine du restaurant Le Champ du Coq

 

« Merci de ne pas écrire que je suis sourd et muet ». Quand nous prenons contact avec Grégoire, il nous prévient qu’il veut bien parler de son métier, mais sous condition.  Grégoire Ferrier se qualifie de malentendant. Il ne peut comprendre une conversation qu’en lisant sur les lèvres et il n’entend que les bruits très forts. Bref, son handicap est invisible mais omniprésent.

Malentendant de naissance, Grégoire s’est battu contre les préjugés pour vivre de sa passion : la cuisine. Aujourd’hui, ses plats font le succès du restaurant Le Champ du coq , premier établissement à lui proposer la toque de chef.

À l’école déjà, il lutte contre une certaine forme de discrimination et se forge un mental. Sa passion pour la cuisine lui est venue à l’adolescence lorsqu’il observe sa mère et sa grand-mère aux fourneaux. Il se met alors à participer à des challenges de cuisine dont deux où il sort lauréat, puis enchaîne les stages et formations jusqu’à son entrée en BEP dans une école parisienne.  « La formation n’a pas été facile la première année […].  O n me disait que j’allais échouer aux examens. Je leur ai répondu que j’avais toutes les capacités. »

Une rencontre

Prétendre au poste de chef cuisinier n’est pas une mince affaire, un rêve qui peut s’avérer d’autant plus compliqué à concrétiser pour une personne en situation de handicap. « J’ai eu beaucoup de refus de la part de restaurateurs qui ne voulaient pas embaucher un malentendant, ça m’a beaucoup frustré. J’ai eu du mal, ce n’est pas facile, on est confronté à énormément de difficultés, raconte Grégoire sur le plateau de l’émission Vous êtes formidables. Je proposais même des essais d’un mois, mais j’étais assez vite évincé, comme si mon niveau n’était pas similaire à celui d’un autre. Je ne voulais pas travailler dans un self mais dans un vrai restaurant. Je me suis battu pour ça. »

Bien qu’il enchaîne les expériences de cuisinier dans plusieurs restaurants, le parcours pour devenir chef semble interminable. Pourtant, au mois de septembre 2021, un ami lui fait rencontrer la restauratrice Nathalie Lallouette alors à la recherche d’un chef cuisinier pour son établissement  Le Champ du coq à  Witry-lès-Reims (Marne). « Grégoire est venu se présenter et ça a été le coup de foudre de suite. Il est entré dans la cuisine et en a pris possession en un quart d’heure. Quelques jours après il faisait son premier service de 120 couverts. » Une intégration  presque naturelle après un court entretien et sans même un essai.

Une petite révolution pour lui et ceux qui ont osé lui faire confiance. Cependant, le cas de Grégoire reste une exception dans le secteur de la restauration. Du  « jamais vu en plus de trente ans de carrière » pour Nathalie Lallouette, un pari que ses confrères restaurateurs n’auraient guère risqué nous affirme-t-elle .

Sixième sens

Il n’entend presque rien mais ressent tout et prouve à ceux qui doutent encore qu’être chef ne dépend pas de sa capacité à entendre. « J’ai mes mains pour travailler, je peux faire des choses. C’est la première fois pour moi. On me l’a proposé, j’ai essayé et on a réussi. Ça m’a vraiment touché, j’étais très ému » , raconte le chef Grégoire Ferrier.

Une prouesse qui donne une claque aux préjugés. Sa responsable nous l’assure, il ne sera pas la dernière personne en situation de handicap à être embauchée. « Je pense que quand on a un souci comme ça, on développe d’autres choses encore plus fortes. […] Je n’ai jamais vu un chef avec une telle concentration et sincèrement, il arrive à se faire comprendre de tous, je n’ai même pas l’impression qu’il a un handicap. »

Je n’ai jamais vu un chef avec une telle concentration et sincèrement, il arrive à se faire comprendre de tous, je n’ai même pas l’impression qu’il a un handicap.

Nathalie Lallouette

Cette absence quasi totale d’audition lui confèrerait presque un sixième sens. « Il a des yeux dans le dos, on ne peut pas faire une bêtise sans qu’il nous voie, plaisante Nathalie pour souligner la grande concentration dont il fait part. Il surveille tout, il n’y a pas un plat qui sort de la cuisine sans qu’il ait le regard dessus, et il donne des conseils à tout le monde. »

Des plats remarquables

« J’ai un petit carnet avec des idées de recettes […] j’en parle avec ma femme et mes collègues, et mon imagination fait le reste du travail. » Des sources d’inspirations diverses qui mènent quelquefois à des associations insolites. Avant de proposer un gâteau au chocolat et à la courgette à la carte du restaurant, le chef a testé l’idée avec ses proches, « ma fille à beaucoup aimée, donc je me suis dit que ça doit marcher ».

Des légumes aux fruits, le chef Ferrier ne travaille que des produits frais de saison . « On a déjà accueilli des clients qui n’aimaient pas les endives, manger les endives braisées de Grégoire » nous raconte Nathalie , la gérante. Un talent sur lequel l’établissement a tenu à rester discret au départ. Ce sont d’après Nathalie les savoureux plats de l’équipe qui o nt attiré l a clientèle aux portes de la cuisine. « Les clients, contents de manger de bonnes choses, nous ont demandés s’ils pouvaient aller féliciter le chef, et c’est là qu’on les a prévenus. Maintenant, ils sont tous au courant. »

De la toque de cuisinier à celle du chef, il faut ajouter à la technique la coordination d’une brigade de douze personnes, une tâche compliquée pour une personne malentendante comme Grégoire.

« Au début, je ne les connaissais pas mais j’arrivais à communiquer avec eux. Si mes collègues ne connaissent pas une recette, je leur explique et leur montre, et ensuite ils le font de manière autonome. […] Le souci que nous avons actuellement, c’est le port du masque car j’ai besoin de lire sur les lèvres de mes collègues pour les comprendre. Il faut baisser le masque en gardant une distanciation sociale, il faut faire du mime, de l’écrit. Mais on s’y est habitué très vite. »

Une brigade qui obéit au doigt et à l’œil

Une méthode visuelle qui, en dépit des gestes barrières, permet à Grégoire de réduire la portée de son handicap. Son secret pour motiver et conseiller son équipe ? « Tout est dans la préparation. Il faut être bien organisé pour être prêt. Tout le monde sait ce qu’il a à faire, il ne faut pas qu’à la dernière minute il y ait des imprévus. » Concentré sur l’organisation de sa brigade, il met tout en œuvre que chacun puisse donner le meilleur.

Grégoire Ferrier et Franck Buchmann communiquent en cuisine

Ce n’est pas Franck Buchmann, cuisinier depuis plus de trente ans, qui nous en dira le contraire. « Avec le nombre d’années dans le métier, on arrive à se comprendre sans vraiment avoir besoin de s’écrire. On s’organise, on sait où on va et ce que l’on fait. »

Outre la disposition de la cuisine et d’un réfrigérateur, l’arrivée de Grégoire Ferrier a bouleversé toute l’équipe du restaurant. « On a soif d’apprendre cette langue maintenant, mais aussi la clientèle de l’établissement. Beaucoup de clients vont le féliciter, tous arrivent à se faire comprendre. »

Entre collègues justement, l’ambiance semble être sympathique en cuisine. « C’est un bonheur de travailler avec lui tous les jours, c’est quelqu’un qui amène une belle joie de vivre avec beaucoup d’humour », témoigne Jean-Marc, le barman.

Avec le bouche-à-oreille, des dizaines de messages lui ont déjà été adressés pour le féliciter, lui et son équipe, mais aussi plus personnellement pour le remercier de « donner de l’espoir aux enfants ». Le chef fait figure d’exemple à suivre et prouve qu’être malentendant n’empêche pas d’aller au bout de ses rêves.

« Il faut laisser sa chance à tout le monde. La preuve. Là le handicap, il n’y en a pas, témoigne William, un client du restaurant. Ça se voit qu’il a envie de faire plaisir aux gens, il a des idées qui sortent vraiment de l’ordinaire, ça se retrouve à travers ses plats très colorés et bien assaisonnés qui ne sont pas habituels dans des restaurants »,  raconte à son sujet Maëlle, la compagne d’un serveur. « Hormis qu’il soit très bon cuisinier, c’est une belle personne comme il n’y en a plus beaucoup. Ça nous donne une joie incroyable », conclut Nathalie.

À 37 ans, Grégoire a su attendre son heure avec obstination. Après seize ans de carrière, il décroche enfin son premier poste de chef, une fierté et un rêve d’enfance réalisé. « Ça me touche beaucoup qu’ils aient confiance en moi. Je remercie Nathalie de m’avoir embauché, de m’avoir permis de réaliser mon rêve d’être chef, et en tant que personne malentendante, de montrer que je peux être chef. »

Source FR3.

Avec cette appli, les enfants sourds peuvent apprendre à lire plus facilement…

La marque Huawei propose aux enfants sourds ou malentendants de pouvoir apprendre à lire avec des livres traduits en langue des signes, via son application StorySign.

Avec cette appli, les enfants sourds peuvent apprendre à lire plus facilement

 

Pour certains enfants, apprendre à lire n’est pas une partie de plaisir. Mais ceux qui sont sourds ou malentendants doivent, en plus, relever un obstacle supplémentaire.

Pour les aider dans leur apprentissage de la lecture, la marque Huawei a développé une appli gratuite, StorySign, qui traduit des livres en langue des signes française (LSF) et américaine (ASL).

Lancée en décembre 2018 sur Android, elle est disponible depuis le 23 septembre 2019 également sur iOS, en 13 langues, avec de nouveaux livres proposés. Pour le moment, seulement cinq sont disponibles, à savoir :

  • Où est Spot, mon petit chien ?, Eric Hill, Nathan.
  • Un peu perdu, Chris Haughton, éditions Thierry Magnier.
  • Oh Non, George ! Chris Haughton, éditions Thierry Magnier.
  • Il y a un dragon dans ce livre, Tom Fletcher, éditions Milan.
  • Au lit, Petite Licorne !, Rhiannon Fielding, éditions Gründ.

Comment ça marche ?

L’appli vise à faciliter le quotidien de « 32 millions d’enfants sourds à travers la planète atteints d’une surdité sévère ou profonde », pour qui l’apprentissage de la lecture « peut représenter un défi de taille », avance la marque chinoise Huawei sur son site Internet.

En tenant le téléphone, application ouverte, un avatar nommé Star signe l’histoire qui y est racontée. L’application identifie chaque mot signé en le mettant en surbrillance, en bleu. Un moyen pour l’enfant sourd d’apprendre à identifier les mots. Et donc apprendre à lire.

Sourd ou malentendant ?
Selon Surdi-Info, le centre national d’information sur la surdité, une personne est considérée comme sourde si elle est née sans rien entendre, ou bien si elle a perdu son audition avant l’acquisition de la parole, dans la petite enfance. Il existe différents degrés de surdité (légère, moyenne, sévère, profonde, totale).
Une personne est dite malentendante lorsqu’elle présente des déficiences auditives « légères ou moyennes voire sévères, sans préjuger de l’âge d’apparition de la surdité ».Selon une étude quantitative sur le handicap auditif, il y avait en 2014, 216 000 personnes âgées entre 6 à 25 ans scolarisées alors qu’elles présentent « des limitations fonctionnelles auditives moyennes à totales », y compris avec une perte auditive faible (inférieure à 40 db).
En France, le nombre de personnes présentant un trouble de l’audition est estimé à 10 millions. Chaque année, près de 1000 enfants naissent sourds ou sont dépistés avant leur deux ans, soit l’équivalent de 700 enfants par an.

Un manque de ressources

Pour les besoins de l’application, la Fédération Nationale des Sourds de France (FNSF) a apporté son expertise à Huawei. Une collaboration dont se réjouit Ronit Laquerrière-Leven, vice-présidente de la FNSF, qui constate que les enfants souffrant de ce handicap n’ont en général « pas les ressources suffisantes » pour apprendre la lecture dans de bonnes conditions.

Les méthodes pour l’acquisition du français ne sont pas adaptées et les enseignants font avec les moyens du bord.

Pourtant la vice-présidente explique que pour des enfants sourds, « leur langue naturelle, c’est la langue des signes, le français est une deuxième langue ».

Le manque de méthodes adaptées, c’est aussi ce que déplore Mélanie Hamm. L’enseignante en sciences de l’éducation à Strasbourg, malentendante de naissance, explique :

Un enfant sourd ou malentendant qui arrive à l’école doit malheureusement s’attendre à rencontrer un très grand nombre de problèmes : qui l’accueille ? dans quelle langue ? qui va l’accompagner ? qui va lui traduire ce que dit l’enseignant ? comment va-t-il suivre les cours ? avec quelles aides ? Et l’enseignant ? est-il prêt à s’occuper de lui ? Il reste encore beaucoup à faire…

Quelle scolarité pour les enfants sourds ou malentendants dans l’Education nationale ?
Dans le Code de l’éducation, l’article L. 112-3 pose le principe « de la liberté de choix entre une communication bilingue (langue des signes et langue française) et une communication en langue française ».
Pour accompagner au mieux l’élève dans ses choix et parce que « les élèves sourds, comme les autres élèves, ont un droit fondamental à l’éducation », l’Education nationale a établi un parcours de formation du jeune sourd, qui propose, en fonction des cas, soit une scolarisation en classe ordinaire (avec ou sans accompagnement spécifique), soit un parcours en classe Ulis (unité localisée pour l’inclusion scolaire), ou alors une scolarisation en unité d’enseignement dans un établissement médico-social (UE), ou en pôle d’enseignement pour les jeunes sourds (PEJS).

Un niveau de pratique « très bas »

Auteure d’ouvrages et d’une thèse de doctorat sur le sujet, Mélanie Hamm se remémore sa propre expérience, auprès de son frère jumeau, entendant :

Nous étions toujours ensemble l’un à côté de l’autre. Sur les bancs de l’école, je ne comprenais pas ce que disait l’enseignant, mais je copiais sur mon frère et je prenais ses cahiers de travail pour réviser les leçons. C’est ainsi que j’ai tracé mon chemin.

La spécialiste rappelle que la langue des signes est reconnue comme langue à part entière depuis la loi du 11 février 2005. Pourtant, « s’il y a un effort d’acceptation de cette langue dans les écoles « spécialisées », les enseignants qui se « dévouent » à leur éducation n’ont pas toujours une bonne pratique », regrette-t-elle.

Le niveau de la plupart de ces écoles reste toujours très bas, ce qui fait que les élèves sourds ou malentendants les plus adroits – et souvent les plus privilégiés d’un point de vue socioculturel – finissent par entrer dans une école ordinaire, malgré les difficultés que cela représente pour eux.

Limites de l’appli

Si Mélanie Hamm reconnaît que Storysign, comme une autre appli, Inclood, peut avoir son utilité pour disposer d’un large « accès à des contes et des histoires traduits en langue des signes », elle pointe du doigt une limite :

Encore faut-il que les enfants sourds soient signeurs, ce qui n’est pas forcément le cas. Ce sont des outils formidables favorisant l’activité de la lecture, mais pas l’activité d’écriture, ni par conséquent l’apprentissage de l’écriture et de la lecture.

Or, la jeune femme le rappelle : « l’activité d’écriture a un rôle crucial dans l’apprentissage du langage chez les sourds. Celle-ci apparaît, très souvent, comme la grande oubliée dans l’enseignement et la vie de tous les jours ».

Infos pratiques : 
L’application peut être téléchargée gratuitement sur Google Play, Apple App Store ou Huawei AppGallery.

Source ACTU.FR

Nancy : après le buzz de sa vidéo pour dénoncer ses difficultés à trouver un emploi, un jeune sourd décroche son premier CDI…

Yasin Celik, ancien pensionnaire de l’Institut des jeunes sourds à Nancy, qui avait fait le buzz sur Internet avec une vidéo qui racontait la galère d’un jeune sourd pour trouver un emploi en pleine pandémie, vient de décrocher un CDI après avoir reçu une trentaine de propositions.

Yasin Celik a décroché un CDI

 

Dans une vidéo postée le 17 janvier 2022 sur les réseaux sociaux, Yasin Celik laisse éclater toute sa joie après avoir décroché un contrat en CDI en décembre 2021. Il faut dire que ce jeune homme singulier n’avait pas ménagé sa peine. Il a fait de son handicap une force.

« Je n’ai eu que des refus avec des motifs discriminants comme la peur d’employer un sourd en cas d’incendie et d’autres raisons plus incroyables encore »

Yasin Celik

La surdité ne l’empêche pas de poursuivre ses rêves, bien au contraire. Après avoir obtenu son diplôme, il avait réussi à décrocher un contrat en CDD en 2020 dans sa branche quand l’épidémie de Covid-19 est venue tout remettre en question. L’entreprise dans laquelle il travaillait, comme beaucoup, a mis fin à tous les contrats CDD et a fermé ses portes pendant un mois au premier confinement.

Yasin s’est alors retrouvé sans emploi, confronté à la difficulté de se faire recruter en période de pandémie avec un handicap supplémentaire, celui de sa surdité. Mais, il a fallu aussi faire face à l’absurdité de la situation : impossible de lire sur les lèvres en raison des masques, impossible d’être convié à un entretien d’embauche en visioconférence, impossible d’accéder à une entreprise, car il fallait passer par un interphone, etc.

Il en a fait une vidéo grinçante et drôle postée sur les réseaux sociaux. Nous l’avions interviewé en mars 2021 et il nous avait dit vouloir dénoncer cette discrimination qui s’ajoutait à d’autres. Yasin n’a pas baissé les bras. Il s’est battu avec son énergie et les outils de son époque. Il nous a confié : « je n’ai rien lâché. Je n’ai eu que des refus avec des motifs discriminants comme la peur d’employer un sourd en cas d’incendie et d’autres raisons plus incroyables encore. »

« Yasin a été embauché pour ses compétences de technicien en courants faibles. Quand j’ai lu son CV, son parcours, j’ai compris qu’il avait travaillé plus dur que n’importe qui d’autre »

Olivier Poyard, responsable des travaux chez EIMI

« Après le buzz fait par la vidéo, j’ai reçu une trentaine de propositions de partout en France, et même du Luxembourg et de Suisse. Mais j’ai choisi l’entreprise EIMI à Etupes dans le Doubs, où j’avais travaillé avec un contrat CDD. J’ai signé un CDI en décembre. J’ai réalisé un de mes rêves : avoir un travail comme n’importe qui. Je suis heureux. Ma famille est fière de moi, de mon parcours ».

Yasin est  reconnaissant à l’entreprise qui l’a recruté. Du côté de l’entreprise, embaucher Yasin n’a rien d’une faveur comme nous l’explique Olivier Poyard, responsable des travaux : « Yasin a été embauché pour ses compétences de technicien en courants faibles. Quand j’ai lu son CV, son parcours, j’ai compris qu’il avait travaillé plus dur que n’importe qui d’autre. Je savais que la motivation était là. Malgré les difficultés, il arrive toujours avec le sourire. Il a une joie de vivre communicative. »

Yasin Celik signe son contrat avec EIMI en décembre 2021

« Nous utilisons une application « transcription instantanée » qui permet de communiquer avec lui »

Olivier Poyard, reponsable des travaux chez EIME

EIMI est un groupe familial indépendant spécialisé dans les services d’efficacité énergétique et environnementale, dont le siège est à Etupes (Doubs). L’entreprise a été fondée en 1979 par Bartolino Nardis, père de Sandro Nardis, actuel Président. Elle compte aujourd’hui une trentaine de sites en France, dont un en Lorraine, mais aussi en Suisse et plus de 800 collaborateurs. La société n’a pas hésité à mettre en place des outils pour faciliter les échanges avec Yasin. « Nous utilisons une application « transcription instantanée »  qui permet de communiquer avec lui. Si nous sommes en réunion à l’extérieur, nous enlevons les masques pour qu’il puisse suivre en lisant sur les lèvres. Pour les grandes réunions, nous faisons appel à une interprète en langue des signes en visioconférence. »

« Transcription instantanée » est un « service d’accessibilité Android », une application capable de détecter des sons, des bruits ou des voix. Et dans ce dernier cas, elle les transforme en texte.  Mais, ce n’est pas tout, un groupe de six salariés volontaires a entamé une formation en langue des signes. « Ces personnes travaillent en contact direct avec Yasin. On a fait ce choix, car c’est une démarche qui a du sens. Elle permet une autre approche du handicap »Yasin est dans une bonne dynamique. Il poursuit ses rêves » conclu Olivier Poyard. Et  il ne croit pas si bien dire.

« Rien n’est impossible »

Yasin Celik

Yasin a d’autres rêves. Depuis de nombreuses années, il parvient à rencontrer ses idoles, des stars du football. Il réussit même à les convaincre de participer à des vidéos avec lui. Il se rêve aussi comédien et crée ses propres sketches qu’il publie sur les réseaux.

Il tire une leçon de cette aventure : « j’ai décroché un travail, car rien n’est impossible. Je vais continuer à faire mes vidéos avec de grands joueurs de foot même si pour le moment, c’est compliqué à cause de l’épidémie. Mes prochains défis : devenir comédien et participer à des programmes d’aventure à la télévision ».

Yasin s’est fait une liste de rêves à réaliser. Il n’exclut pas de revenir à Nancy, pourquoi pas comme prof de sport à l’Institut des jeunes sourds ou pour enseigner l’électricité. Lorsqu’il vient dans la cité ducale, c’est pour rendre visite à son frère et à ses amis et pour aller voir un match de l’ASNL.

Source FR3.

Thiberville. Des ateliers pour sensibiliser les enfants au handicap…

Vendredi 3 décembre, l’école maternelle de Thiberville (Eure) organisait une journée de sensibilisation à différents handicaps auprès des enfants.

Les enfants ont pu pousser mais aussi faire manœuvrer un fauteuil roulant.

 

À l’école maternelle de Thiberville (Eure), vendredi 3 décembre, une journée destinée à la sensibilisation aux différents handicaps était organisée par la directrice de l’établissement Pascale Legoût. Durant quelques heures, les différentes sections ont pu se glisser dans la peau de personnes malvoyantes, malentendantes ou à mobilité réduite à travers plusieurs ateliers réalisés en petits groupes.

Comprendre les différences

Franchir des obstacles avec un bandeau sur les yeux, saisir des objets sans utiliser ses mains ou conduire seul un fauteuil roulant, prêté par la pharmacie Trivini de Thiberville : ce sont autant d’exercices déstabilisants auxquels ont dû faire face les maternelles. L’objectif ? Réussir à se mettre à la place des personnes en situation de handicap, afin de mieux les comprendre et ainsi pouvoir les aider et les accompagner.

« Il est important de montrer aux petits toutes les sortes de différences qu’ils vont pouvoir rencontrer, d’échanger autour de ces sujets. Nous évoquons aussi bien le handicap, comme aujourd’hui, que le racisme mais aussi les questions de genre, par exemple »

Guylaine Genêt Enseignante à l’école maternelle

Après s’être confrontés à certaines invalidités, les enfants ont reçu la visite d’Elsa, intervenante en langue des signes, venue leur apprendre quelques mots à répéter, avec les mains.

Les enfants ont pu se mettre dans la peau de personnes malvoyantes.

Si ces derniers possédaient déjà quelques bases après avoir appris une chanson avec leur maîtresse qu’ils ont chantée pour Amandine Gauthier et Brigitte Langlais, deux personnes malentendantes de naissance présentes lors de cette journée, les enfants ont également pu enrichir leur vocabulaire en assimilant les reproductions de « bonjour », « papa » ou « maman », et ont également appris plusieurs couleurs en musique, le tout en restant très attentifs et curieux.

« Cela est très important à leur âge de découvrir la langue des signes. Elle développe énormément la communication et permet de ne pas frustrer l’enfant, qui n’a pas forcément toujours le vocabulaire pour exprimer ce qu’il ressent », conclut Elsa.

Source ACTU.FR

Carrefour met en place une formation en langue des signes pour ses salariés…

En présence de Sophie Cluzel, Carrefour a lancé, lundi 11 octobre 2021 en Essonne, un dispositif national de formation et de sensibilisation à la langue des signes française.

Carrefour met en place une formation en langue des signes pour ses salariés. Sophie Cluzel, Alexandre Bompard

 

Lundi 11 octobre 2021, la secrétaire d’Etat auprès du Premier ministre chargée des personnes handicapées, Sophie Cluzel, s’est rendue au magasin Carrefour de La Ville-du-Bois (Essonne).

Cette dernière est venue assister au lancement d’un plan d’action au sein de l’enseigne visant à développer l’apprentissage de la langue des signes française dans tous ses magasins. L’objectif : proposer la meilleure expérience aux clients sourds ou malentendants.

Dix signes pour faciliter l’accueil

Développée en partenariat avec l’Association Régionale pour l’Intégration des Sourds (ARIS), cette campagne doit sensibiliser et former les salariés du groupe à la langue des signes française.

Pour ce faire, Carrefour vient donc de lancer le dispositif « Oui » qui prévoit l’apprentissage de dix expressions par le personnel de chaque magasin.

Entre « bonjour », « oui », « merci » ou « ticket de caisse », ces signes serviront à accueillir correctement la personne sourde ou malentendante. « Un simple geste en langue des signes française constitue un premier pas vers le client », explique Bertrand Swiderski, le directeur développement durable et RSE.

Pour perfectionner cet accueil, une fiche mémorielle sera également installée à chaque caisse des magasins. Elle rappellera les dix signes enseignés pour faciliter le passage.

Un salarié formé dans chaque magasin d’ici 2022

Pour faciliter cet apprentissage, l’enseigne se propose d’organiser des séances de sensibilisation et de formation pour les salariés volontaires. « Le but est qu’au moins un collaborateur par magasin puisse être formé à l’accueil en langue des signes française d’ici fin 2022 », précise Bertrand Swiderski.

Si « un pas » est fait vers les clients sourds ou malentendants, le plan d’action du groupe Carrefour est également à destination des salariés victimes de surdité. Pour cela, une journée de formation aura lieu dans chaque hypermarché de la marque embauchant une personne sourde.

Source ACTU.

Enfants malentendants : le langage des signes évite le retard de développement…

Communiquer aux enfants en utilisant le langage des signes est tout aussi “nourrissant” pour leur cerveau que communiquer par la parole.

Enfants malentendants : le langage des signes évite le retard de développement

 

Pour leur bon développement cognitif, les bébés ont besoin d’être nourris de parole. Pour certains enfants malentendants, leur condition provoque souvent un retard de développement. Mais des chercheurs américains estiment, dans une étude parue le 11 octobre dans la revue Child Development, que le langage des signes est tout aussi bénéfique pour le développement des enfants que la communication verbale.

La communication trop souvent associée à la parole

Les enfants malentendants ont souvent des retards de développement et des recherches précédentes ont établi un lien entre de tels retards et une exposition inadéquate au langage au début de la vie. La grande majorité de ces recherches, notent les auteurs de la nouvelle étude, ont associé le langage à la parole. “Presque aucun n’a étudié le développement cognitif des enfants sourds élevés avec la langue des signes, assure Corina Goodwin psycholinguiste et autrice principale de l’étude. Nous constatons qu’une exposition précoce à la langue, qu’elle soit signée ou parlée, favorise le développement de compétences cognitives typiques.”

Pour l’étude, les chercheurs ont recruté 123 enfants, âgés de 3 à 7 ans. Parmi eux, 46 avaient une bonne audition et 77 étaient sourds ou malentendants. Dans ce dernier groupe, 26 ont été exposés au langage des signes dès la naissance tandis que les autres ne l’ont été que plus tard dans la petite enfance. Les chercheurs ont demandé aux parents de répondre à des questions évaluant le fonctionnement exécutif des enfants, c’est-à-dire leur comportement, pensées et émotions devant de nouvelles situations.

Avoir un accès précoce au langage, quel qu’il soit

Les résultats n’ont montré aucune différence entre les enfants exposés à la langue à la naissance, qu’elle soit parlée ou faite avec des signes. Par contre, les enfants qui ont tardé à être exposés au langage avaient tendance à avoir plus de problèmes avec le fonctionnement exécutif. “Nous avons montré que les retards qui ont été observés dans les études précédentes ne concernent pas leur surdité, mais un accès précoce au langage, précise Marie Coppola, psychologue et co-autrice de l’étude.”

Source POURQUOI DOCTEUR.

TARN – Lautrec. L’office de tourisme décroche le label « Tourisme et Handicap »…

L’office de tourisme peut désormais accueillir et satisfaire tous les publics non-voyants, malentendants, etc. 

Le label présenté par Lucie et Véronique et l’appareil  boucle magnétique. Photo DDM GC

 

Soucieux d’accueillir au mieux tous les visiteurs, l’Office de Tourisme Intercommunal du Lautrécois-Pays d’Agout, vient d’obtenir le logo distinctif « Tourisme et Handicap ». La CCLPA possède deux bureaux d’informations mais seul le bureau principal situé à Lautrec* a reçu le label qui récompense les efforts faits pour que chacun puisse profiter et partager les informations touristiques du territoire.

Cette nouvelle compétence concerne trois types de déficiences : mentale, auditive et visuelle. Pour ce faire Lucie la référente qui a œuvré pour obtenir cette distinction, nous explique les changements « j’ai dû entièrement repenser la signalétique sur les présentoirs. Par exemple la documentation triée par catégories et par secteurs géographiques a été écrite en grands caractères et traduite en pictogrammes. L’affichage des produits en vente également. Un comptoir d’accueil pour les fauteuils roulant a été aménagé avec un plan du village simplifié et imprimé en grand format en version « Facile à Lire et à Comprendre ».

Les plans et documents de visite sont traduits en braille et peuvent être prêtés sur demande. Les malentendants, qu’ils soient appareillés ou non, auront une boucle magnétique adaptée pour recevoir plus facilement les informations souhaitées. Enfin, un support vocal a été créé afin de rendre la visite de Lautrec accessible aux déficients visuels ». Sur le site internet de l’Office (www.lautrectourisme.com) une page dédiée rassemble toutes ces informations, et ce afin que les visiteurs puissent préparer leur visite en amont s’ils le souhaitent.

Le bureau annexe situé à Saint Paul Cap de Joux n’a pas le label « Tourisme et Handicap ».

* jardin de la mairie rue du Mercadial – 81440 Lautrec – Tél. : 05 63 97 94 41 ; Ouverture jours et horaires d’octobre à avril : mardi au samedi 9 h – 12 h 30 et 14 h – 17 h 30. – Email : lautrectourisme81@gmail.com

Quand le handicap dope l’innovation : le cas de Rogervoice pour faciliter les communications téléphoniques…

Olivier Jeannel a lancé l’application Rogervoice pour faciliter les communications téléphoniques pour les personnes sourdes ou malentendantes.

Disponible en plusieurs langues, toutes les conversations sont automatiquement sous-titrées avec l’application.

 

Par la suite, Olivier Jeannel décide d’élargir l’offre de Rogervoice aux personnes sourdaveugles dont la conversation est retranscrite sur une interface en braille et la réponse vocalisée. La vocalisation des propos permet également à des personnes avec des troubles de la parole (mutisme, aphasie, bégaiement, etc.) de faciliter leurs appels. Zoom sur cette belle aventure entrepreneuriale où handicap, créativité et détermination sont source d’innovation.

Retour sur la genèse du projet

Olivier Jeannel est sourd profond depuis l’âge de 2 ans. Pour communiquer, il porte un appareil auditif et pratique la lecture labiale, mais rencontrait des problèmes pour avoir des conversations téléphoniques. « Le téléphone n’a pas de lèvres », rappelle-t-il avec malice. Il s’intéresse alors aux technologies de reconnaissance vocale qui connaissent une évolution considérable, notamment avec l’intelligence artificielle, qui permet de proposer des services sur mesure, selon les besoins. Le projet Rogervoice est en marche. Il entreprend tout de suite de passer à l’étude de faisabilité pour tester et valider la capacité de la reconnaissance vocale à transcrire une conversation sans faute ni délai. « Il fallait avant tout tester et avec ma surdité, j’étais à même de comprendre les attentes », souligne-t-il. Les premiers essais étant concluants, une campagne de financement est lancée pour réunir les fonds nécessaires et faire connaître plus largement le projet. Preuve de l’intérêt pour une telle solution, la campagne permet de collecter le double de la somme initialement fixée et de développer la première version de l’application.

 

Olivier Jeannel

Un succès qui encourage l’entrepreneuriat et l’inclusion

Rogervoice rencontre un vif succès avec pas moins de 2 millions d’appels rendus accessibles et le soutien de l’ensemble des opérateurs téléphoniques pour lancer et gérer, depuis 2018, l’accessibilité de leur offre de téléphonie pour tous leurs clients. Mais plus que des chiffres, ce qui touche Olivier Jeannel, ce sont les nombreux témoignages reçus qui témoignent de la pertinence de la solution. « Soulagement, liberté… Beaucoup d’utilisateurs nous remercient car Rogervoice leur permet de ne pas être dépendant des autres et donc d’avoir une vie personnelle et professionnelle plus épanouie » se réjouit-il. L’application satisfait les particuliers mais aussi les entreprises, qui peuvent favoriser l’inclusion de collaborateurs sourds ou malentendants.
L’équipe Rogervoice compte quatre personnes sourdes qui utilisent aussi l’application dans le cadre de leur travail, que ce soit pour des conversations téléphoniques ou des réunions en visio. « C’est là où le numérique, qui peut parfois être excluant pour les personnes en situation de handicap, se révèle un formidable levier d’inclusion avec le développement de solutions simples et innovantes pour leur faciliter le quotidien », explique-t-il.
Pour les entreprises, ce type d’innovation permet également de penser et concevoir différemment leurs produits et leurs services, en profitant de l’expérience de profils divers. Pour Olivier Jeannel, cette diversité doit d’ailleurs être perçue comme un avantage et encourager l’entrepreneuriat.

Source ORANGE.