ROUEN – Handicap auditif : un service adapté de contact avec la Ville…

Désormais, la Ville propose aux personnes sourdes et malentendantes un service gratuit de mise en relation adaptée avec la mairie, la police municipale et le Centre Communal d’Action Sociale (CCAS). Via Rouen.fr.

Un service sur mesure pour l'accueil des personnes sourdes ou malentendantes

 

La Ville de Rouen rejoint des collectivités comme Paris, Grenoble, Poitiers ou Brest, qui ont adopté la solution Elioz pour franchir une étape dans l’accessibilité du service public : ce nouveau dispositif d’accueil s’adresse aux personnes sourdes, malentendantes, aphasiques ou ayant des difficultés d’élocution.

L’usager doit passer par le canal de Rouen.fr et activer sa webcam et son micro. Il est alors mis en contact gratuitement, via la plateforme d’interprétation Elioz Connect, avec l’un des trois pôles clés de l’administration municipale :

  • la mairie
  • la police municipale
  • le Centre Communal d’Action Sociale

Un opérateur-relais de Elioz Connect prend l’appel et assure le lien avec ces services municipaux. Trois modes de communication sont possibles :

  • Langue des Signes Française (LSF) avec un interprète
  • Transcription en Temps Réel de la Parole (TTRP) avec un transcripteur
  • Langue Parlée Complétée (LPC) avec un codeur

Le temps d’attente avant l’intervention de l’opérateur ne dépasse pas deux minutes ; idem pour la mise en relation avec le service municipal demandé une fois l’appel établi.

Source VILLE DE ROUEN.

Handicap et appels : Orange, Bouygues et SFR proposent un nouveau mode de communication gratuit et enrichissent leur offre…

Les trois opérateurs proposent via l’application Rogervoice aux personnes touchées par un handicap auditif ou visuel de pouvoir passer un appel téléphonique avec une solution adaptée, et l’adapte pour les personnes sourdes et aveugles.

Handicap et appels : Orange, Bouygues et SFR proposent un nouveau mode de communication gratuit et enrichissent leur offre

 

Reconnaissance vocale et accompagnement des utilisateurs : les personnes atteintes de surdicécité, soit d’une combinaison d’un handicap visuel et auditif plus ou moins prononcé, peuvent désormais passer des appels téléphoniques. Le service Rogervoice, proposé gratuitement aux abonnés Orange, SFR et Bouygues Telecom, intègre désormais un nouveau mode de communication inédit pour celà. “Ce mode compatible avec les plages braille disponibles dans le commerce repose sur l’accompagnement des utilisateurs par des professionnels de l’écrit, mais également sur des systèmes de reconnaissance vocale et de navigation adaptée au sein de l’application” explique la Fédération Française des télécoms.

Ce mode a été conçu en collaboration avec le Réseau National des SourdAveugles (RNSA) et l’Association Nationale pour les Personnes SourdAveugles (ANPSA). Une fois l’application téléchargée, la personne atteinte de surdicécité peut désormais utiliser la plage braille pour naviguer sur cette dernière. Lorsqu’elle désire passer un appel, il suffit de composer le numéro de son interlocuteur ou de le sélectionner dans le répertoire et de lancer l’appel via sa page braille.

Un intervenant vient ainsi prendre en charge l’appel et retranscrit les propos de l’interlocuteur sous forme de sous-titres sur l’application. En utilisant les technologies “VoiceOver” sur iOS ou “TalkBack” sur Android, l’utilisateur peut lire ces derniers directement sur sa plage braille. Il peut ensuite choisir de répondre oralement ou de taper ses réponses sur son clavier braille. Ses réponses seront transcrites en texte et le copilote Rogervoice pourra les répéter à l’oral au destinataire de l’appel.

Un service offert et un forfait enrichi

Pour rappel, toute personne disposant d’un forfait auprès d’un opérateur membre de la Fédération Française des Télécoms, c’est-à-dire Orange, La Poste Mobile, SFR, Bouygues Telecom et Bouygues Telecom Business Distribution (Auchan Télécom, Cdiscount Mobile, CIC Mobile, Crédit Mutuel Mobile ou NRJ Mobile) dispose d’une heure de communication offerte chaque mois (renouvellement automatique) depuis l’application Rogervoice. La FFT annonce d’ailleurs qu’à partir du 1er octobre 2021, le forfait passera à 3 heures par mois.

Free pour sa part propose sa propre solution dédiées aux personnes sourdes et malentendantes avec le Relais téléphonique Free. Le service permet aux Freenautes porteurs d’un handicap (sourds, malentendants et sourdaveugles) de bénéficier d’un service d’interprétation en français – langue des signes française (LSF), de codage en langage parlé complété (LPC) ou de transcription automatique instantanée.

Source UNIVERSFREEBOX.

7 chaînes YouTube qui sensibilisent au handicap en toute sincérité… 7 Vidéos…

Lorsqu’on pousse les portes de YouTube, on tombe dans une spirale envoûtante. On enchaîne les tutoriels, on se délecte devant des recettes, on s’inspire des dernières tendances mode…

7 chaînes YouTube qui sensibilisent au handicap en toute sincérité... 7 Vidéos...

 

Mais au milieu de ce brouhaha virtuel, certaines voix hissent le drapeau de la tolérance. Dans cette caverne d’Ali Baba 2.0, ces youtubeur·euse·s bienveillants s’apparentent à des pierres précieuses d’une grande rareté. Pour les dénicher, il suffit de taper les bons mots clefs. Sur YouTube, le handicap est leur cheval de bataille et il.elle.s entendent bien mettre K.O les idées préconçues.

12 millions de personnes en situation de handicap

Malentendant, malvoyant, autiste asperger, tétraplégique… tou.te.s muni.e.s de leur signature et de leur particularité, il.elle.s prouvent que le handicap est loin d’être un frein. L’an dernier, la France comptait près de 12 millions de personnes en situation de handicap. Sous-représenté.e.s dans la sphère publique, il.elle.s restent volontairement laissé.e.s dans l’ombre. Mais YouTube est devenu un terrain de jeu favorable pour leur donner de la résonance.

Armé.e d’une grande éloquence et d’une énergie débordante, ces as de la vidéo jonglent avec les mots et transforment les « maux » pour les rendre plus beaux. Aux antipodes des discours dramatiques que les médias adoptent, ces vidéos résonnent comme des hymnes à la vie. Prenez une belle dose d’optimisme.

1 – Mélanie Deaf : l’art de démystifier la surdité

Avec ses 65 900 abonné.e.s au compteur, Mélanie est l’incarnation même de la positivité. Avec son visage solaire et son sourire angélique, sur YouTube elle désamorce les idées préconçues qui entourent le handicap et notamment la surdité. Elle-même sourde de naissance, elle apprend la langue des signes (LSF) à l’âge de 16 ans. Pour la jeune Normande, c’est une révélation : elle veut propulser sa carrière dans cette voix et devenir professeure de LSF.

C’est principalement pour se débarrasser de cette phrase « Une personne sourde est forcément muette », qu’elle a créé sa chaîne « Mélanie Deaf ». À travers des vidéos pédagogiques et sur un ton presque amical, elle détache ces étiquettes qui lui collent à la peau. Avec les internautes, elle partage des moments de son quotidien, cocasses et drôles, mais aussi des détails plus poignants sur sa vie personnelle comme le harcèlement.

2 – Zaroule : croquer la vie à pleine dent en fauteuil roulant

Isabelle, connue sous le pseudo comique « Zaroule » est une femme pleine de vie, toujours à la conquête de nouvelles aventures. Née avec un Spina Bifida, une malformation de la colonne vertébrale, elle n’hésite cependant pas à se lancer dans des activités pimentées. La Québecquoise dynamique affiche toujours un sourire communicatif dans ses vidéos.

Relativiser, profiter et savourer chaque instant… un crédo omniprésent dans chaque contenu. Malgré son handicap, elle prouve que rien n’est impossible. Tantôt au sport d’hiver, en kayak, en randonnée, au camping… avec son allié à quatre roues, elle tord le cou aux clichés. Sa chaîne est un condensé de joie et d’optimisme.

3 – Just One Hand : le gamer à la main d’argent

Flavien Gelly s’est créé une identité virtuelle à son image : sincère et bienveillante. Atteint d’une atrophie congénitale du bras, cet as de la manette partage sa passion pour les jeux vidéo. Son handicap ne l’empêche pas de multiplier les parties et c’est ce qu’il prouve sur YouTube. Cependant, il regrette le manque de matériel adapté pour les gamers dans la même situation que lui. La route vers le progrès est encore longue. En lançant « Just One Hand » sur YouTube, il ouvre donc le dialogue et raconte ses expériences personnelles face aux jeux et aux consoles.

Le jeune homme donne des clefs pour appréhender le jeu de façon décomplexée. Il lève aussi le voile sur d’autres formes de handicap en parlant de surdité par exemple. Porte-voix des personnes rendues invisibles par la société, il mêle pédagogie et expérimentation. Plus récemment, il a publié des capsules vidéos remplies d’humanité qui mettent en relation e-sport et handicap.

4 – La vie ordinaire d’une personne de petite taille : 1m30 de bonne humeur

Sur fond d’humour et d’autodérision, Bernard appréhende le handicap sereinement. Né avec une achondroplasie, maladie génétique qui se manifeste par une « petite carrure », le quarantenaire a transformé sa particularité physique en emblème de caractère. Il mesure 1m30 et par le biais de ses vidéos décontractées, le youtubeur lyonnais nous rappelle que chaque être humain est unique. La normalité est un mythe.

Pour délier les paroles et enfin mettre en lumière les questions que tout le monde se pose, mais que personne n’ose prononcer à haute voix, Bernard se met à nu et se confie sans filtre. « Comment fais-tu pour retirer de l’argent au distributeur automatique ? », « Comment fais-tu pour conduire ? », « Tu arrives à t’habiller ailleurs que dans le rayon enfant ? »… autant d’interrogations « atypiques » qui trônent dans l’esprit des internautes. Au fond, Bernard éduque les mentalités et met un « stop » devant les préjugés.

5 – Vivien apprendre à écouter : une chaîne pour se faire entendre

Vivien, trentenaire, tient les rênes de cette chaîne YouTube, presque d’utilité publique tant elle est enrichissante. Sourd de naissance, Vivien n’a pas appris la langue des signes, mais l’oralité. Un parcours qui dénote aux yeux du grand public. Pourtant, comme il l’explique dans sa première vidéo : « Un sourd peut aussi parler, signer, lire sur les lèvres… Il peut aussi utiliser plein de moyens de communication pour se faire comprendre ». Dans cette logique, l’éducateur spécialisé multiplie les vidéos explicatives pour que les internautes posent un regard plus juste sur ce handicap.

Sa chaîne est un vivier d’informations utiles. Le youtubeur explore des thèmes variés : dans « Allô, ici un sourd à l’appareil », il donne des renseignements sur l’appareil auditif. Dans « Un sourd, pas un idiot », il explique ainsi aux entendants les sons et tonalités que les personnes sourdes perçoivent mal.

6 – Vivre avec : le poids des maux en vidéo

La cohabitation d’un jeune homme qui vit avec le Syndrome d’Ehlers Danlos : c’est le fil rouge de la chaîne « Vivre avec ». Après des années d’errance médicale, Matthieu, a découvert cette maladie chronique à l’âge de 16 ans. Il s’agit d’une maladie génétique rare qui touche le tissu conjonctif et provoque une anomalie du collagène.

Des douleurs articulaires, une grande fatigue, une peau fragile… les répercussions sur le corps et l’esprit sont nombreuses. Pourtant, Matthieu a longtemps souffert du regard méprisant de ses camarades. « T’es juste un peu fatigué », « Il n’y a pas de quoi en faire des tonnes, tu pourrais faire des efforts »… une minimisation qui pèse sur Matthieu. Pour lui, YouTube fait ainsi office de défouloir où il peut s’exprimer en toute liberté. Son but ? Éveiller les esprits sur cette forme de handicap encore méconnue.

7 – Fashioneyesta : la mode sous un nouveau jour

Malvoyante de naissance, Emily Davidson se lance sur YouTube pour prouver que la mode peut s’apprécier par le biais de nos quatre autres sens. Munie d’une douceur inégalable, la jeune femme fait tomber les préjugés sur les déficients visuels. Aussi, selon elle, la vue n’est que secondaire dans l’achat d’un vêtement, ce qui compte ce sont toutes les sensations qu’il procure. La youtubeuse explique également que cette forme de handicap n’est pas une barrière au style et que la mode peut s’apprécier sous toutes ses coutures.

De fil en aiguille, on devine son quotidien presque poétique. On sent l’odeur du cuir, les couleurs qui glissent sous les doigts, la finesse des broderies… Avec un brin d’humour, elle donne aussi des conseils pour mieux appréhender le handicap. « À quoi ça ressemble d’avoir ses règles quand on est malvoyant ? », « Comment un malvoyant utilise-t-il les nouvelles technologies »… Des thématiques aussi originales que salutaires.

De nombreux autres profils ingénieux et admirables mettent sur YouTube à plat les tabous qui planent encore au-dessus du handicap. En appuyant sur « play », on reçoit une bonne piqûre de rappel. Ainsi, grâce à ces chaînes YouTube, les « invisibles » sortent de l’ombre et tous les pans du handicap sont décortiqués.

 

Âge et perte d’audition : Pourquoi il est primordial de réagir dès les premiers symptômes ?…

 OUÏE – Une gériatre explique l’intérêt d’une prise en charge précoce des troubles auditifs.

Âge et perte d’audition : Pourquoi il est primordial de réagir dès les premiers symptômes ?

 

  • La perte d’audition liée à l’âge et ses conséquences peuvent être prévenues, compensées et prises en charge, selon notre partenaire The Conversation.
  • La prévention est d’autant plus importante que les troubles de l’audition constituent un facteur de risque de maladie d’Alzheimer ou apparentée.
  • L’analyse de ce phénomène a été menée par Anaïs Cloppet-Fontaine, gériatre.

La surdité est un des handicaps les plus répandus dans l’Hexagone : 7,6 millions de Français adultes déclarent souffrir de déficience auditive, soit 12,7 % des plus de 18 ans. À partir de 74 ans, cette proportion passe à 31 %, dont une grande partie relève de la presbyacousie.

Ce trouble auditif commence très tôt, dès 25 ans, mais devient généralement observable à partir de 55 ans. Or même si elle est inévitable, la perte d’audition liée à l’âge et ses conséquences peuvent être prévenues, compensées et prises en charge.

Parlez plus fort, mais pas seulement…

La presbyacousie est due à la dégradation de l’organe auditif, notamment de la cochlée, où sont situées les cellules sensorielles, mais aussi au niveau des voies et centres nerveux qui conduisent l’information auditive au cerveau. Le tympan et les osselets, qui transmettent mécaniquement l’onde sonore dans l’oreille interne, perdent par ailleurs leur souplesse et leur élasticité.

À côté des causes génétiques, le principal facteur de risque de survenue de la presbyacousie est l’exposition répétée à des traumatismes sonores. Sa prévention passe donc avant tout par la diminution de l’exposition à ces traumatismes, qu’elle soit professionnelle ou, et surtout, liée à l’usage des casques connectés à une source sonore, en durée, en fréquence d’utilisation, et en intensité.

Figure 2 : Coupe transversale de l’oreille © JNA Association pour le développement de la santé auditive pour tous (via The Conversation)

Survenant progressivement, la perte d’audition concerne principalement les sons aigus. La presbyacousie touche en effet principalement les cellules à l’œuvre dans la perception de ces sons. Ce faisant, elle altère la faculté à distinguer les différentes composantes sonores de la parole. Dans les environnements saturés en bruits parasites et agressifs, tenir une conversation devient difficile, parfois même impossible, car à la difficulté d’entendre s’ajoute celle de comprendre.

Paradoxalement, l’un des premiers signes de la presbyacousie est une hypersensibilité voire une intolérance aux environnements bruyants, et plus simplement aux bruits.

Influence de l’âge sur le degré de perte auditive © Cochlea (via The Conversation)

Stratégies de compensation

Les personnes presbyacousiques entendent mais ne comprennent pas. Chaque interaction est coûteuse en attention et en concentration, à tel point que le plaisir de la communication en pâtit. Pour éviter de faire répéter trop souvent ou de se retrouver rapidement dans l’incompréhension, elles ont tendance à user et abuser d’une stratégie de compensation qui consiste à conserver la parole.

Localisation des phonèmes de la parole sur les courbes de pertes auditives © André Chays/CHU Reims (via The Conversation)

À force de malentendus et d’incompréhensions dans les échanges, les presbyacousiques manifestent parfois des comportements agressifs et finissent par s’isoler. La presbyacousie est également associée à la survenue de syndromes dépressifs, de chutes et à la perte d’autonomie.

De plus, les troubles de l’audition constituent un facteur de risque de maladie d’Alzheimer ou apparentée. Des données récentes ont par ailleurs montré que le port d’un appareil auditif contribuerait à réduire le risque de déclin cognitif.

Dépistage, diagnostic, réhabilitation

Il est important de dépister précocement une éventuelle perte d’audition sur les fréquences aiguës, avant que ne surviennent les premiers signes d’une gêne sociale. Actuellement, il est recommandé de consulter un oto-rhino-laryngologiste (ORL) en cas de perte d’audition, mais aucun dépistage systématique n’est préconisé.

Il existe toutefois des tests auditifs qu’il est possible de mettre en œuvre seul, via des applications ou en ligne. C’est par exemple le cas du test Höra de la Fondation pour l’audition, ou du Digit Triplet Test. Néanmoins, à l’issue de ces autotests, une éventuelle suspicion ne se substituera pas à un diagnostic. Des examens complémentaires seront donc nécessaires. En effet, seul un ORL est habilité à poser un diagnostic de presbyacousie à partir d’une série d’examens spécifiques :

  • un examen otoscopique, pour ausculter la partie externe et moyenne de l’oreille.
  • une audiométrie tonale, pour mesurer la perception pure des sons.
  • une audiométrie vocale, pour mesurer la compréhension de la parole.

Ces examens ont pour objectif de confirmer le diagnostic de presbyacousie et d’éliminer les autres pathologies à l’origine d’une perte d’audition, telles que bouchon de cérumen, otite chronique, ou tumeur bénigne du nerf auditif par exemple. En fonction des résultats de ces examens, l’ORL peut alors recommander et prescrire un appareillage auditif.

Ledit appareillage sera mis en place par un audioprothésiste, qui opérera les différents réglages permettant un confort et une réhabilitation auditive optimum, et se charger du suivi. Il existe de nombreux appareils auditifs permettant de retrouver un niveau d’audition confortable. Dans cette démarche de réhabilitation, des séances d’orthophonie peuvent être prescrites.

Dans le cas des surdités profondes, lorsque certaines conditions sont rassemblées, la pose d’un implant cochléaire peut être envisagée. Cet appareil convertit les sons environnants, captés par un micro, en signaux numériques (des impulsions électriques), lesquels stimulent directement le nerf auditif via des électrodes insérées dans la rampe tympanique de la cochlée. Le cerveau les interprète alors comme des sons.

Tabous et résistances tenaces

On l’a vu, le bénéfice de la réhabilitation s’étend au-delà du simple gain d’audition. 82 % des personnes appareillées expriment une satisfaction quant aux apports de leurs aides auditives. Pourtant, seuls 41 % de Français malentendants seraient appareillés.

Différents types de prothèses auditives selon les degrés de surdité © https://lanielaudio.com/ (via The Conversation)

Les principaux freins à l’appareillage sont liés à la perception des troubles auditifs dans notre société – image négative du vieillissement, fonctions cognitives amoindries – ainsi qu’aux idées préconçues quant à l’efficacité des appareils auditifs et leur remboursement.

La situation pourrait toutefois évoluer : depuis le 1er janvier 2021, la réforme « Reste à charge zéro » améliore l’accessibilité à un appareillage de qualité en permettant une prise en charge à 100 % par l’ Assurance maladie et les complémentaires santé ou par la complémentaire santé solidaire.

Source 20 MINUTES.

Nîmes équipe ses monuments d’une signalétique pour les personnes en situation de handicap…

Dans le cadre de la labellisation « Destination pour tous », la Ville a installé sept nouveaux panneaux devant la Tour Magne, la Maison carrée et les Arènes.

Ils permettent la découverte de ces sites historiques pour les personnes à mobilité réduite, malvoyantes, ou malentendantes.

Le maire Jean-Paul Fournier et ses adjoints ont pu essayer le QR code sur un des panneaux de la Maison Carrée.

 

C’est un pas de plus vers l’accessibilité des monuments romains à Nîmes. Sept panneaux signalétiques ont été remplacés devant la Maison Carrée, les Arènes et à la Tour Magne pour permettre aux personnes en situation de handicap de profiter de ce patrimoine. Sur chaque affichage, quelques lignes d’explications, mais aussi des textes en braille, un dessin du monument en relief et un QR code. Nîmois, comme touristes peuvent alors flasher le code sur leur téléphone portable. Et là, une page internet s’ouvre avec, des explications audio en cinq langues, et une vidéo.

« Il faut que nos monuments soient accessibles au plus grand monde »

Avec ces panneaux, la Ville s’engage pour les personnes à mobilité réduite, les mal-voyants et les personnes malentendantes. Ce dispositif s’inscrit dans la démarche de labellisation « Destination pour tous », qui œuvre à faciliter l’accès à tous à la culture. « Ça fait partie des éléments qu’il faut maintenant avoir dans une destination de première catégorie comme celle de Nîmes, explique Xavier Douai, adjoint délégué au tourisme. On ne peut laisser personne sur le côté. Il faut que nos monuments soient accessibles au plus grand nombre, et aux personnes en situation de handicap en particulier. »

Sur chaque panneau, des informations en braille, un dessin en 3D et un QR code à scanner pour lancer les explications audio et vidéo.

Des panneaux destinés aussi à tout à chacun

Même si les explications audio et vidéo sont à destination des personnes en situation de handicap, tout le monde peut en profiter. « La personne qui ne souhaite pas monter les marches de la Maison Carrée ou de la Tour Magne, pas parce qu’elle est handicapée mais parce qu’elle a le vertige ou peur du vide, peut utiliser ces panneaux, assure Véronique Jouve-Sammut, adjointe délégué au handicap et à l’accessibilité. C’est vraiment pour tout le monde ».

Porte Auguste et Temple de Diane

Dans les prochaines semaines, le dispositif va être élargi. D’autres panneaux doivent être installés au Temple de Diane et à la Porte Auguste.

Source FRANCE BLEU.

À Caen, une application pour faciliter le quotidien des personnes malentendantes…

À Caen, la communauté urbaine se dote d’Acceo, une application pour faciliter les échanges téléphoniques des personnes sourdes et malentendantes.

Le principe est simple : via un appel vidéo, un interprète se charge de faire le lien entre la personne qui n’entend pas et son interlocuteur.

Grâce à un interprète, les personnes sourdes ou malentendantes peuvent contacter par téléphone les services administratifs de la ville et de la communauté urbaine.

 

C’est une bonne nouvelle pour les personnes sourdes et malentendantes. Elles peuvent désormais contacter par téléphone les services administratifs de Caen et de la communauté urbaine, grâce à Acceo, une application disponible sur smartphone, tablette ou ordinateur.

À travers un appel vidéo, la personne qui n’entend pas est mise en relation avec un interprète. Ce dernier se charge alors de téléphoner au service concerné. Au fur et à mesure, la conversation est alors soit retranscrite, soit traduite en langue des signes ou en langue française parlée complétée (qui allie la langue des signes et la lecture labiale). « C’est une solution qui permet de pouvoir échanger efficacement avec une personne sourde ou malentendante », résume Stéphane Guiset, directeur des partenariats d’Acceo.

Avant de mettre en place le projet, plusieurs associations caennaises de personnes sourdes ou malentendantes ont été consultées. « Elles ont fait remonter le fait qu’il y a un besoin d’accueil, constate Karine Saliot, chargée de mission Ville-Handicap au CCAS de Caen. Cette solution permet de les accueillir comme tout un chacun ». 

L’application est gratuite pour les usagers et est déjà opérationnelle.

Source FRANCE BLEU.

Une conséquence inattendue de la crise sanitaire : de plus en plus d’acouphènes…

Des ORL ont noté une recrudescence des consultations pour des problèmes de surdité ou d’inconfort auditif.

Souvent, ce sont des acouphènes ou davantage de sensibilité au bruit. 

Des ORL ont remarqué une recrudescence des problèmes d'audition, par exemple d'acouphènes depuis le déconfinement et le retour à la vie bruyante.

 

Il n’y a pas que des conséquences économiques à la crise sanitaire : il y aussi des conséquences sur la santé. Et parmi elles, à laquelle on ne s’attendait pas forcément : celle de notre audition et de notre manière d’appréhender le bruit.

Vous avez peut-être remarqué qu’après le déconfinement, vous êtes plus sensibles au bruit et vous souffrez peut-être d’acouphènes.

Le port du casque pendant le télétravail : un facteur aggravant ?

Le Docteur Marie-Josée Fraysse, ORL au CHU de Purpan à Toulouse a raconté une recrudescence des consultations après le déconfinement.

« Du point de vue auditif, il y a peut-être davantage d’acouphènes et d’hypersensibilité chez des personnes de tout âge mais plutôt même,  de personnage jeunes ou d’âge moyen, surtout des personnes qui ont travaillé avec le casque de manière prolongée », explique Marie-Josée Fraysse.

« Le casque peut occasionner une forme de silence gêné qui fait que, quand on va reprendre la vie normale, on peut trouver le bruit plus fort et avoir une hypersensibilité au bruit ». Normalement, tout revient rapidement à la normale mais cela peut rester invalidant ou douloureux.

Au moindre doute, il faut consulter !

Pour d’autres, la période a permis de se rendre compte d’une éventuelle surdité. Hoang Le est audioprothésiste à Toulouse. Depuis le déconfinement il a noté que « plusieurs personnes se sont rendues compte qu’avec le port du masque, elles ne pouvaient plus s’appuyer sur la lecture labiale et donc qu’elles avaient un début de surdité ». 

L’audioprothésiste toulousain recommande d’aller consulter un ORL « si vous êtes gêné dans le bruit, lors d’un repas de trois personnes par exemple, si vous faites répéter ou encore si vous montez le son de la télé », plus que quelqu’un d’autre.

Source FRANCE BLEU.

La surdité, handicap invisible : « On ne se rend pas compte à quel point cela peut être un calvaire »…

Nées malentendantes, Inès et Léa, originaires de Saint-Pierre-Église (Manche), nous racontent leurs difficultés quotidiennes.

Un calvaire parfois quand on a 16 et 19 ans…

Malendendantes de naissance, Léa et Inès, ici avec leur mère Isabelle, ont dû se rendre à Caen pour recevoir une éducation spécialisée au lycée.

 

Inès et Léa Morin-Colas, respectivement âgées de 16 et 19 ans, sont atteintes d’une surdité bilatérale progressive, maladie génétique. Cela signifie que leur audition, déjà d’une capacité de 60 % appareillée ,et 40 % sans appareil, risque de continuer à diminuer durant leur vie, voire de disparaître complètement.

Victimes de ce « handicap invisible », ces jeunes femmes de la Manche ont choisi de témoigner :

« Les gens ne se rendent pas compte à quel point cela peut être un calvaire. »

Inès et Léa

Les masques, « une catastrophe »

Léa a été appareillée dès l’âge de 3 ans.

« La première chose que ma fille m’a dite quand elle l’a mis, c’est : « Maman, les oiseaux chantent ! »

Isabelle Maman d’Inès et Léa

Cet appareil auditif coûte une fortune pour le petit budget familial : 4 000 €, remboursé 600 € par la mutuelle avant 20 ans, puis 200 €. Mais sans cet objet, impossible d’entendre l’environnement, les voitures, et même les conversations.

Il leur a fallu apprendre à lire sur les lèvres comme complément. Alors avec les masques, « c’est une catastrophe ».

Le matin, les deux sœurs ne peuvent pas entendre leur réveil. « Je le mets sous mon oreiller, il me réveille en vibrant et en faisant de la lumière », indique Léa. À leur domicile de Saint-Pierre-Église, les alarmes incendies sont toutes lumineuses et en réseau, sinon elles n’entendraient rien en cas d’urgence.

Harcelées au collège

Ce handicap a entraîné des complications durant leur scolarité, et notamment dans leur relation aux autres élèves. Léa confie avoir été harcelée au collège.

« Certains profitaient de ma surdité pour m’insulter, m’appelaient « la sourde » ou me disaient que je faisais semblant. Mais c’est surtout le regard des autres qui est compliqué. »

Léa

Pour ne rien arranger, « parfois les professeurs oubliaient la surdité ».

C’est seulement arrivées au lycée que la situation a pu s’améliorer. Mais il leur a fallu partir près de Caen, dans un lycée proposant une unité Ulis pour sourds ou malentendants. « Il n’y a pas ça dans la Manche. » Là, elles reçoivent le soutien d’un AVS (auxiliaires de vie scolaire), qui leur permet de suivre un parcours classique en apportant un soutien spécifique à leur handicap.

« On ne demande pas le bout du monde »

En plus de ce support, s’ajoutent quelques petits dispositifs « qui nous aident grandement ». Que ce soit l’installation de boucles magnétiques au théâtre, ou un dispositif Bluetooth relié à leurs appareils leur permettant d’écouter de la musique ou d’appeler leurs copines avec leurs téléphones. Ces mêmes copines qui font l’effort d’apprendre la langue des signes.

Car Inès et Léa ne bénéficient pas d’autres aides sociales mais, surtout, n’ont pas de carte d’invalidité.

« On ne demande pas le bout du monde ! Pas d’argent ! Juste une carte qui leur permettrait d’être identifiées facilement comme souffrant d’un handicap. »

Isabelle
Mais malgré toutes les commissions passées à la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH) depuis des années, rien. Cette carte leur permettrait pourtant « de justifier à tout moment qu’elles ont un handicap. Aujourd’hui, il peut se passer n’importe quoi d’urgent, elles ne peuvent pas le justifier ! »

Source LA PRESSE DE LA MANCHE.

Handicap : Metz-Nancy Sourds Football recherche des joueurs sourds ou malentendants…

Créée en 2020 de la fusion entre l’Association Sportive et Loisirs des Sourds de Nancy (ASLSN) et l’Union Sportive et Loisirs des Sourds de Metz (USLSM), Metz-Nancy Sourds Football recherche des joueurs, sourds ou malentendants, pour agrandir son équipe.

Journée de détection au Metz-Nancy Sourds Football le 31 mai 2021.

 

Comme elle l’indique sur sa page Facebook, pour la saison 2021-2022, l’association Metz-Nancy Sourds Football est en quête des joueurs sourds, ou malentendants, à partir de 16 ans. MNSF peut accueillir des personnes sachant bien communiquer en langue des signes ou pas du tout, ou bien ayant une justification du handicap au minimum à cinquante-cinq décibels aux deux oreilles.

A sa création en 2020, par la fusion de l’Association Sportive et Loisirs des Sourds de Nancy (ASLSN) et de l’Union Sportive et Loisirs des Sourds de Metz (USLSM), Metz-Nancy Sourds Football comptait vingt joueurs. Le club a joué trois matchs malgré la saison blanche.
Pour 2021-2022, pour diverses raisons, au moins cinq des licenciés vont quitter le club. Composé de joueurs venant de Nancy, Metz, des Vosges, de Strasbourg et de Paris, MNSF peine à recruter et notamment des joueurs messins et nancéiens. Il a aussi perdu récemment quelques bons joueurs et le niveau risque de baisser la saison prochaine. MNSF n’a plus qu’un attaquant.

« On a appris qu’il y a des bons joueurs de haut niveau sourds ou malentendants, qui jouent dans les clubs entendants en Lorraine, mais qui ne connaissent pas la communauté sourde », explique le responsable, Ludovic Gérard. « Ils seront les bienvenus dans notre association, peu importe s’ils ne maîtrisent pas la langue des signes. »

Concilier foot et handicap

Aujourd’hui, certains sourds ont du mal à s’intégrer dans la société sportive car il y a la barrière de communication. Certains entraîneurs ne leur prêtent pas attention. Il en est de même parfois pour leurs coéquipiers. Le fait de ne pas entendre semble les exclure de facto.

« C’est important pour les jeunes sourds d’être bien dans leur peau. »

Ludovic Gérard

« Quand elle avait 6 ans, ma fille sourde adorait le football », ajoute Ludovic Gérard. « Elle a joué dans un club entendant, mais maintenant elle n’aime plus le foot, car elle se sent exclue : les cadres ne faisaient pas l’effort de communiquer en langue des signes et ses camarades non plus. »

Educateur spécialisé, Ludovic Gérard a décidé de se battre pour que les sourds puissent être mieux intégrés dans la société sportive, avec les entendants et voir leur niveau progresser. Sourd lui-même, il a joué dès tout petit dans un club, à Fléville-devant-Nancy et changé plusieurs fois d’équipe. Il n’a jamais eu de difficulté à s’intégrer, grâce à ses efforts.

« C’est important pour les jeunes sourds d’être bien dans leur peau », conclut-il, « et de ne pas se sentir exclus ».

Source FR3.

Une formation des postiers au langage des signes à Pons en Charente-Maritime…

Huit postiers du centre de courrier et colis de Pons, en Charente-Maritime, viennent de participer à une formation au langage des signes.

Il s’agit de faciliter la communication entre les agents et les clients malentendants.

C’est une association locale de sourds qui a eu l’idée de cette initiation.

Michaël Dessendier a créé il y a 12 ans à Pons l'association "Les deux mains papoteuses"

 

Michael Dessendier est sourd de naissance. Il a créé, il y a plus de dix ans à Pons, une association,  »Les deux mains papoteuses ». Il habite à Pons, et il a bien du mal à se faire comprendre des agents d’accueil, facteurs ou guichetiers du bureau de poste. Par petits ateliers entre stagiaires, ou directement avec Michael, les postiers ont appris les rudiments du langage des signes : comment on signe un carnet de timbres, une facture, un chéquier, une boîte aux lettres, ou un colis.

Des ateliers pour apprendre les signes nécessaires au bureau de poste

La formation a duré plus de 3 heures. Ce type de formation doit être expérimenté prochainement dans les Deux Sèvres. L’association  »Les deux mains papoteuses » a aussi proposé de telles initiations pour des infirmières. C’est surtout dans le domaine juridique que la méconnaissance du langage des signes pèse lourd, notamment lors des procès : il n’existe que quatre interprètes « signeurs » dans l’ancienne région Poitou-Charentes: deux à Pons, et deux à Cognac.

Le centre de distribution du courrier et des colis à Pons

Source FR3.