Tours : des jeunes atteints de handicap et leurs proches accompagnés pour assister ensemble à un concert…

Huit jeunes atteints de troubles psychiques ont assisté à un concert, samedi 9 octobre, pris en charge par une association.

Leurs proches ont pu les accompagner et profiter de cette parenthèse culturelle.

Sonia Pareux, en compagnie d’enfants atteints de handicaps, de familles et de sept autres bénévoles pour assister au « Requiem » de Mozart, samedi, au Vinci.

 

Dans le cadre des Concerts d’automne, organisés du 8 au 17 octobre à Tours, une représentation du Requiem de Mozart était donnée samedi 9 octobre au palais des congrès, par un imposant collectif tchèque de soixante musiciens.

Un public souvent délaissé de ces lieux où la musique se fait solennité a eu la chance de profiter du concert. Huit jeunes atteints de divers troubles psychiques (troubles du spectre autistique, troubles du comportement…) ont pu assister à l’évènement, accompagnés de leur famille et de l’association Autrement dit. « Sûrement une première dans le département », se réjouissait Sonia Pareux, présidente de l’association et salariée du Pôle ressources handicap 37.

Avec son expertise d’éducatrice spécialisée, elle a créé l’association il y a quelques années avec deux buts : valoriser le rôle des personnes atteintes de handicap dans la culture, et rapprocher ce public de l’offre culturelle. C’est donc à la confluence de ces deux objectifs que cette soirée a été mise sur pieds, pour la joie des jeunes et de leurs parents.
« D’habitude, on s’en empêche » Dans le prolongement des « accueils répit » créés pendant le premier confinement par Sonia, permettant aux parents d’enfants atteints de handicaps de faire garder leurs enfants sur des demi-journées ou des week-ends, le but ici était de « sécuriser les parents et les enfants », afin qu’ils puissent profiter ensemble et de manière égale du concert.

Encadrées par huit bénévoles issus du secteur sanitaire et social mais aussi d’ailleurs, les familles, dont certaines n’avaient pas pu renouer avec les salles de spectacle depuis longtemps, ont pu jouir de la représentation avec une charge mentale amoindrie par l’équipe qui « peut intervenir si jamais un petit commence à faire une crise » ou si un spectateur mal avisé venait faire une réflexion quant au comportement des jeunes.

« Je pense que c’est bon pour tous, commentait Medhi, père de Joshua, atteint d’un syndrome autistique. On est dans une logique inclusive. Oui, il se peut que nos enfants soient un peu bruyants. Mais c’est déjà comme ça dehors et les gens doivent s’habituer à faire avec dans une salle de spectacle aussi. D’habitude, on s’en empêche, alors c’est une chance d’être accompagnés par Autrement dit ».

« Montrer que la culture leur est accessible » Pour Sandra, bénévole issue du secteur de la communication, c’est « un cadeau pour nous et pour les parents de voir ça. C’est aussi l’occasion de montrer aux personnes atteintes de ce type de troubles que des choses leur sont accessibles, même si ça reste marginal pour le moment ».

Néanmoins, cela représente une organisation assez lourde, notamment pour Sonia Pareux qui a mis « plus d’un mois » à monter cette sortie. Une initiative d’abord lancée par l’entreprise jocondienne Valeurs Culinaires, qui s’était fait offrir une trentaine de places, et qu’elle a souhaité donner à l’association.

Source LA NOUVELLE REPUBLIQUE.

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