Près d’Angers, un centre dentaire spécialisé dans l’accueil des personnes handicapées. Dans le secteur privé, il est unique en France…!

Dans le secteur privé, il est unique en France.

Le service d’odontologie, installé au sein de la clinique Saint-Léonard de Trélazé, près d’Angers (Maine-et-Loire), accueille des patients porteurs de tout handicap.

Avec beaucoup d’humanité.

Au centre d’odontologie installé à la clinique Saint-Léonard de Trélazé (Maine-et-Loire), quelque 2 500 patients en situation de handicap sont accueillis chaque année.

Julien a de magnifiques yeux bleus. Qui ne quittent pas un instant Sandra Zalinski et son assistante. Les deux femmes rivalisent de douceur pour amadouer ce jeune homme, emmailloté pour éviter qu’il ne bouge. Comme tous les patients accueillis au cabinet d’odontologie de la clinique Saint-Léonard, à Trélazé (Maine-et-Loire), Julien est porteur d’un handicap.

« Tu m’aides, s’il te plaît, Julien ? », insiste Sandra, en lui caressant le visage. Bercé par une musique apaisante, Julien obtempère, sous le regard attentif de Yann Léon, le moniteur éducateur de la maison d’accueil spécialisée qui l’accompagne ce jour-là. « C’est dommage que ce genre de service ne soit pas multiplié par dix dans toute la France », regrette-t-il.

« Apprendre les spécificités de chaque pathologie »

Adossé à une clinique – qui a remis à jour les locaux – ce centre d’odontologie est unique en France, dans le secteur privé (les centres hospitaliers qui forment les futurs dentistes peuvent proposer les mêmes soins). Il est né de la volonté et de l’engagement – y compris financier – de Sandra Zalinski et Laurence Williamson.

En plus de leurs six années de formation de chirurgien-dentiste, elles ont intégré l’internat pour se spécialiser dans la médecine bucco-dentaire. Sans compter de nombreux stages et formations annexes. « Il y a beaucoup de choses qui ne s’apprennent pas, et qui se vivent. Nous apprenons les spécificités de chaque pathologie », complète Laurence Williamson.

Ce patient est délicatement emmailloté pour éviter des mouvements brusques au moment où il va bénéficier de soins dentaires.

« Parfois, on est en échec de soins »

Patients autistes, trisomiques, atteints de troubles psychiatriques ou de malformations congénitales, d’un cancer ou de crises d’épilepsie – mais aussi personnes âgées dépendantes – sont soignés ici en « second recours ». C’est-à-dire quand un dentiste classique n’arrive pas à leur prodiguer des soins.

Dans les 550 m² inaugurés en octobre, tout a été pensé par l’architecte Nicolas Prevel et le personnel pour fluidifier la circulation des fauteuils et brancards. Et pour apaiser les patients.

Des écrans au-dessus des sièges, de la musique, des locaux spacieux, mais aussi du gaz hilarant ou de l’hypnose médicale, permettent « au temps de se distendre, d’apporter le calme, de rendre les choses plus légères ». Ce qui n’est pas toujours le cas : « On peut se faire mordre, ou taper. Parfois, on est en échec de soins », témoigne Sandra Zalinski.

Les locaux, spacieux, ont été aménagés pour apporter une forme d’apaisement.

« On est une vraie famille de jour »

L’arme fatale de ce service d’une grande humanité, c’est son personnel. « On est une vraie famille de jour », définit joliment Laurence Williamson. Une famille où l’on cultive la différence : l’une des quatre assistantes est atteinte de surdité, et Marie-Laure Ducottet, l’aide-dentaire – en charge de la stérilisation – est trisomique.

Marie-Laure Ducottet, aide-dentaire spécialisée dans la stérilisation, et le docteur Laurence Williamson.

« J’ai rencontré Laurence sur une plage. Je ne trouvais pas de travail, personne ne voulait de moi », témoigne Marie-Laure Ducottet. « Et moi, je ne trouvais personne pour la stérilisation », lui répond en écho Laurence Williamson. Cette petite famille est complétée par deux chirurgiens-dentistes généralistes, qui soignent les familles des patients.

Ce père, qui accompagne son enfant pour la première fois, loue la prise en charge « très conviviale et très humaine ». Christine Coutant, aide-soignante et accompagnatrice, apprécie cette équipe « extraordinaire. Ici, on se sent presque chez nous ».

Des patients venus de toute la France

Quelque 2 500 à 3 000 personnes handicapées ou âgées dépendantes sont accueillies chaque année au centre de Trélazé, en provenance principalement d’établissements spécialisés.

Une immense majorité est issue de la région des Pays de la Loire et des départements limitrophes. Le centre trélazéen rayonne jusqu’au Cotentin, la Drôme et même jusqu’à la Belgique – avec des patients issus d’un même Ehpad.

Source OUEST FRANCE.

Spay, au sud du Mans : la belle histoire de Louis, atteint de trisomie, et qui a trouvé une place de serveur dans un restaurant. Voir la Vidéo…

Il s’appelle Louis, a 24 ans et est atteint de trisomie 21.

Il vient d’être embauché pour un apprentissage dans un restaurant à Spay.

Une belle histoire entre un restaurateur et le jeune homme.

Louis, atteint de trisomie 21, est apprenti serveur au restaurant Le Prélandon, à Spay, en Sarthe, France 3

 

Il en rêvait déjà tout petit, son voeu est exaucé.
A 24 ans, Louis atteint de trisomie 21 entame sa première semaine comme apprenti serveur au Prélandon, à Spay, tout proche du Mans.

Sa place, Louis l’a mérité. Après des mois recherches sans succès, sa soeur, désespérée, publie une annonce sur les réseaux sociaux. Elle sera partagée par plus de 5 800 personnes !

Touché, Sebastien Semonin décide de lui donner sa chance.

« Il a fait un stage d’un mois, et en trois semaines, il a avait déjà fait de nets progrès, et ça se ressentait visiblement aussi à la maison, c’est pour ça qu’on a décidé de le prendre », explique Sebastien Semonin, restaurateur  et patron du « Prélandon ».

Un soulagement pour les parents.

« Louis, le premier jour, quand il est revenu, il a dit, j’ai des copains et des copines, se réjouit Pascal Robert, le papa de Louis, après, c’est une façon pour lui de dire que le lien s’est fait avec les personnes ».

Louis, atteint de trisomie 21, est apprenti serveur au restaurant Le Prélandon, à Spay, en Sarthe

Petit à petit : Louis prend ses marques.

« Il est assez à l’aise avec tout le monde mais avec les clients c’est pareil, ils commencent à le connaitre en plus, raconte Emmanuelle Guerrier, l’une des serveuses du restaurant.

Le rythme de travail a été adapté à ses besoins : 3 jours par semaine de 10h à14h. Et toujours accompagné.

« Des fois, quand ça va un peu plus vite, où nous on l’habitude d’aller vite, il faut lui dire un peu ce qu’il faut faire, explique Mélanie Marquis, serveuse, et puis des fois de lui-même, il va voir qu’il faut remettre du pain ou des choses comme ça ».

A termes, l’équipe en est persuadée, Louis sera très vite autonome. Un serveur passionné, pleinement intégré dans le milieu de la restauration.

Source FR3.

Trisomie 21 : « Nous sommes une famille ordinaire », clame la mère de l’Extraordinaire Marcel…

Sur les réseaux sociaux, Carole Deschamps raconte la vie de son fils atteint de trisomie 21.

La famille de l'extraordinaire Marcel au grand complet.

 

« Un message à faire passer. » Carole Deschamps est la mère de Marcel, atteint de trisomie 21, et Basile. Sur Facebook et Instagram, elle raconte sa vie de famille et a publié un livre-témoignage, L’Extraordinaire Marcel (éd. Flammarion).

Avant d’avoir vos enfants, étiez-vous déjà instagrameuse ?

Absolument pas ! Au contraire, nous trouvions ridicule le fait de raconter sa vie sur les réseaux. Maintenant que je suis maman, je suis comme tout le monde, j’ai envie de les montrer parce qu’ils sont beaux. Mais nous avons surtout un message à faire passer. Avec ce compte, l’idée est de montrer comment la vie s’organise avec un enfant trisomique, que nous sommes une famille ordinaire.

Une famille ordinaire avec un enfant extraordinaire ?

Exactement. Nous racontons le quotidien de Marcel (à la première personne, car c’est lui que je fais parler), avec tout ce que cela contient de difficile aussi. Nous sommes des parents normaux, parfois épuisés, énervés. Tous les moments ne sont pas roses, je ne vais pas mentir. Je me bats d’ailleurs contre les photos parfaites et les filtres.

Le besoin de partager vos moments avec lui est-il né instantanément ?

Dès la naissance de Marcel, nous nous sommes demandé comment communiquer. Quand j’ai créé la page Facebook, Marcel avait 4 mois. C’était pour le 21 mars, Journée de la trisomie 21, une journée au cours de laquelle on arbore des chaussettes dépareillées pour montrer la différence. L’engouement a été tel qu’on a gardé la page et ouvert le compte Instagram. Il y a cinq ans, nous étions peu nombreux à faire cela, mais, aujourd’hui, il y a des dizaines de comptes comme le nôtre.

Est-ce le signe que le sujet est aujourd’hui abordé plus facilement ? 

Ça évolue petit à petit, mais c’est tout frais. En septembre, la diffusion [sur M6] du téléfilm Apprendre à t’aimer, qui a été visionné des millions de fois, y a aussi contribué. Le fait de mettre des visages sur nos histoires, sur ces enfants, est hyper important. C’est aussi pour cela que j’ai voulu témoigner de notre expérience dans L’Extraordinaire Marcel.

Recevez-vous de nombreux messages ?

Sur Instagram, c’est énorme. J’ai déjà dû supprimer les messages des « storys » parce qu’on en recevait près de 500 par jour et que je ne pouvais pas gérer ce flux. Ceux qui nous écrivent nous interrogent sur des choses concrètes relatives à la trisomie. D’autres nous remercient, car ce que l’on raconte les rassure. Certains ont des enfants atteints d’autres handicaps et se demandent comment surmonter cela.

Comment va Marcel, aujourd’hui ?

Très bien. Il fête ses 5 ans ce mois-ci et est en grande section de maternelle, avec l’aide d’une AESH [accompagnant d’élèves en situation de handicap] douze heures par semaine. La trisomie 21 est un syndrome bien pris en charge, avec peu d’inconnues. C’est un peu la Rolls-Royce du handicap !

Source 20 MINUTES.

Handicap : dans l’Eure, un premier concours de cuisine inclusif !…

Chefs, apprentis et travailleurs handicapés se sont unis pour remporter les prix de « l’H’apprenti cuistot » organisé par le CFAIE (Centre de formation des apprentis interconsulaire de l’Eure) à Val-de-Reuil.

Chefs, apprentis et personnes en situation de handicap ont conçu en commun un menu pour le jury de l’H’apprenti cuistot » organisé par le CFAIE (Centre de formation des apprentis interconsulaire de l’Eure) à Val-de-Reuil. FRED.D / #PRESSE30

 

La journée du lundi 22 novembre au CFAIE (Centre de formation des apprentis interconsulaire de l’Eure) à Val-de-Reuil ne pourra se résumer que par deux mots : « sourire et lien ». Alors que le métier de la restauration est sous tension face à leurs besoins de main-d’œuvre et que les personnes en situation de handicap ne trouvent pas facilement des emplois ou n’osent pas pousser les portes alors qu’elles ont la capacité, l’organisme de formation s’est associé à l’AKTO, opérateur de compétences et l’association CAP EMPLOI 27 qui accompagne des personnes et des employeurs sur la question du handicap pour organiser les 1ère Gourman’hand’ise, un concours de cuisine inclusif.

Dans les deux cuisines du centre de formation, huit brigades se sont retrouvées tôt le matin. Composée par un chef d’un restaurant local, d’un apprenti en brevet professionnel et d’une personne en situation de handicap sélectionnée par les missions locales, l’équipe a dû, en deux heures, réaliser un menu composé d’une goujonnette de poulet sauce curry et sa mousseline de carotte et d’une tarte normande. Un concours pour apprendre à travailler ensemble, communiquer et partager une passion.

Après quelques de minutes pour repérer les lieux, toutes et tous se sont attelés à la tâche toujours avec bienveillance. Vers 13 heures, huit juges choisis parmi les partenaires ont goûté tous les plats avec des présentations différentes et quelques ajouts gustatifs comme de la truffe, fruits ou fleurs comestibles pour décerner le prix de la créativité, le prix gastronomique et le prix esthétique. Des choix difficiles tant la qualité fut au rendez-vous.

Poser un cadre rassurant

Mais au-delà de ces prix « symboliques », pour les organisateurs, c’est le retour d’expérience le plus important : « connaître vos besoins pour recruter des travailleurs handicapés ». C’est aussi la prise de conscience des deux parties. Pour Benjamin Revel, chef et gérant de La Musardière à Giverny, « cela me parle complètement ce côté inclusif et formation. L’idée de ce concours est très sympa. Il permet de voir comment faire dans la cuisine, alors que nous venons d’embaucher un premier apprenti, Mathis porteur de trisomie pour la salle.

Ici, il a fallu mettre la personne en confiance, car ça chauffe, ça brûle, il y a du bruit. Cela peut être déstabilisant. Il faut poser d’abord un cadre rassurant, poser des questions, vraiment faire sentir que la personne est intégrée. Et puis, ça fonctionne, car je suis persuadé qu’importe sa situation, on peut faire presque tous les métiers. C’est une histoire de motivation et le manager doit s’adapter ». À 21 ans, Kevin Duval est apprenti à La Chaîne d’Or aux Andelys.

En 2e année de brevet professionnel, « c’est mon premier concours et c’était magnifique. Il restera gravé dans ma mémoire et inscrit sur mon CV. Dans ce trio, avec ma patronne et Zoé, on a tous eu notre rôle à jouer. Plus tard, je veux ouvrir ma propre entreprise et devenir chef. Il est clair que je trouverais toujours une place pour les personnes en situation de handicap ». Avec son handicap dit psychique, Chloé Cauchois est détentrice d’un CAP Cuisine obtenu au lycée Jean-Baptiste d’Écretot à Louviers. Elle a accepté de venir, « car je suis à la recherche d’un emploi. C’est dur pour moi alors que j’ai la formation. On m’a proposé ce concours et franchement, je suis tombée sur une équipe très gentille.

Mon handicap n’est pas géant, mais pour certaines personnes excluant. Cette journée restaure une confiance en moi. J’espère qu’elle va permettre aux professionnels de comprendre la situation des travailleurs handicapés. J’y ai pris du plaisir et de la motivation pour poursuivre ce métier ». La journée s’est terminée bien entendu par une remise de diplômes et de lots, mais surtout « pour montrer que cette action est une démonstration que tous les liens sont possibles », a conclu le chef Benjamin Revel.

Source LE PARISIEN.

Un couple rallie Blois-Nouméa à vélo pour parler de la trisomie 21…

Davy et Emilie Sanchis, grands habitués des périples à travers le monde, ont pour nouvel objectif : rejoindre Nouméa (Nouvelle-Calédonie) à vélo, tout en interpellant la population sur la trisomie 21.

Ils ont fait escale à Besançon.

Un couple rallie Blois-Nouméa à vélo pour parler de la trisomie 21

 

Davy et Emilie Sanchis, grands habitués des périples à travers le monde, se lancent dans un nouveau défi : rejoindre Nouméa (Nouvelle-Calédonie) à vélo.

Partis de Blois (41), le 13 juin dernier, ces grands voyageurs ont fait une halte forte appréciée à Besançon, pour rencontrer les gens, découvrir le patrimoine, mais surtout parler du projet accompagnant ce long, très long voyage de près de 17 000 kilomètres.

Le couple s’est fixé un objectif tout au long des 18 prochains mois, celui de parler et agir pour le handicap mental, plus particulièrement la trisomie 21.

Soutenus par Trisomie 21 France et Down Syndrom International

Tout est parti de leur rencontre avec un athlète américain, Chris Nikic qui, à 21 ans, est devenu le premier sportif trisomique à terminer un triathlon Ironman. Derrière cet exploit, c’est surtout la vision sur le handicap mental qui a interpellé les deux Blésois.

Notre rencontre avec Chris a été une belle rencontre

« Nous avons participé à nombre de triathlons dans le monde, mais jamais nous n’avions vu de sportifs handicapés mentaux engagés. Notre rencontre avec Chris a été une belle rencontre. C’est pour cela que nous avons choisi cette cause. Nous sommes soutenus par Trisomie 21 France et Down Syndrom International. Ces deux associations comptent sur notre périple, qui s’appelle « Bike UP & Down », pour aider à une meilleure inclusion des personnes atteintes de trisomie 21.

Animer des actions

Sur tout le parcours, 18 pays, nous allons rencontrer des associations œuvrant pour les personnes souffrant d’un handicap mental mais aussi animer des actions avec elles, inciter les personnes à rejoindre ces associations pour les aider déjà, mais aussi apporter un regard neuf sur ces handicaps. En 500 kilomètres, nous avons déjà vécu quelques beaux moments.

C’est la cause qui nous fait pédaler

Comme cette course entre enfants valides et personnes handicapées mentales, des échanges simples, émouvant d’humanité. Où ces acteurs d’associations investis tout entier dans ce qu’ils font ».

Direction les Vosges avant le Territoire de Belfort, l’Alsace et l’Allemagne…

Le couple a quitté Besançon ce mercredi matin pour rejoindre les Vosges. Nouméa est encore loin, et il faudra encore bien des coups de pédales pour arriver à l’arrivée. Si leur trajet est bien écrit, leurs journées s’écrivent au gré des rencontres « au départ nous pédalions pour une cause, après ce que nous vivons au quotidien, c’est la cause qui nous fait pédaler ».

Source EST REPUBLICAIN.

Rentrée 2021 : Quelles mesures sont prévues pour la scolarité des enfants handicapés ?…

EDUCATION – Le nombre d’accompagnants d’enfants en situation de handicap a beaucoup augmenté sous cette mandature, mais des soucis demeurent sur le terrain.

Rentrée 2021 : Quelles mesures sont prévues pour la scolarité des enfants handicapés ?

 

  • Autour de Jean Castex, une dizaine de ministres, mais aussi des représentants d’associations, se sont réunis ce lundi pour le 5e comité interministériel du handicap (CIH) de cette mandature.
  • L’occasion d’aborder les conditions de la rentrée scolaire pour les enfants concernés.
  • Le gouvernement se félicite d’avancées sur les recrutements d’accompagnants des élèves en situation de handicap (AESH) et sur la formation des enseignants dans ce domaine, mais les associations en demandent davantage.

« Va-t-il trouver sa place à l’école ? », « Sera-t-il aidé au quotidien ? »… Telles sont les questions que se posent les parents d’élèves en situation de handicap à chaque rentrée. La scolarisation de ces enfants a été abordée ce lundi, une dizaine de ministres s’étant réunis à Matignon autour de Jean Castex, pour le 5e comité interministériel du  handicap (CIH) de cette mandature.

En septembre, plus de 400.000 élèves en situation de handicap seront scolarisés. Et ils disposeront de 125.500 accompagnants des élèves en situation de handicap (AESH), puisque 4.000 supplémentaires seront recrutés. Un chiffre dont se félicite le ministère de l’Education, soulignant que leur nombre a augmenté de 35 % entre 2017 et 2021. Mais selon Nicolas Eglin, président de la Fédération nationale des associations au service des élèves présentant une situation de handicap (Fnaseph), cette hausse des AESH ne se perçoit pas toujours sur le terrain : « Les notifications des maisons départementales des personnes handicapées [courriers qui spécifient le nombre d’heures d’accompagnement auxquelles l’élève à droit] ne sont pas toujours respectées. Car les AESH sont parfois en arrêt maladie et de nouvelles demandes d’accompagnement d’élèves tombent tout au long de l’année ».

Le nombre d’heures d’accompagnement encore trop variable

Même son de cloche chez Arnaud de Broca, président du Collectif HandicapS, qui représente 49 associations : « On peut saluer l’effort inédit, mais la scolarisation reste encore un leurre pour des enfants handicapés à chaque rentrée », souligne-t-il. « Certains feront encore leur rentrée en décalé, faute d’accompagnant », anticipe aussi Jean-Louis Garcia, président de la fédération APAJH (Association pour adultes et jeunes handicapés). Pour Caroline Boudet, mère de Louise, porteuse de trisomie 21*, le compte n’y est pas non plus : « Nous aimerions réellement comprendre pourquoi le nombre d’heures d’aide humaine pour les élèves avec un même handicap peut différer énormément entre départements – ce que tous les parents concernés savent très bien ».

Et si les AESH ont changé de statut – ils sont passés de contrats aidés à des CDD de trois ans renouvelables une fois et transformables en CDI –, seulement 5 % sont pour l’heure en CDI. Leur rémunération est toujours peu attractive, ce qui ne permet pas toujours de les fidéliser. Quant aux Pial (Pôle inclusif d’accompagnement localisé), qui organisent le travail des AESH pour les répartir en fonction des besoins et des emplois du temps des élèves concernés, ils vont encore être développés. Mais ne font pas l’unanimité. « Leur fonctionnement est très disparate. Nous plaidons pour qu’ils soient à taille humaine et qu’ils ne gèrent qu’une trentaine d’AESH », indique Nicolas Eglin.

Un effort de formation qui reste à confirmer

Pour le gouvernement, le mois de septembre devrait signer une autre amélioration : à partir de la rentrée, « tous les nouveaux enseignants seront systématiquement formés à l’école inclusive (soit un module de 25 heures) », a rappelé Jean-Michel Blanquer. Par ailleurs, une formation de 60 heures est prévue pour tous les nouveaux AESH, et les enseignants déjà en poste pourront, comme chaque année, être formés à cette thématique. Selon le ministère, le nombre de stages de formation continue sur la scolarisation des élèves handicapés a d’ailleurs été multiplié par deux et demi depuis 2017.

Un effort qui est tout de même à tempérer, selon Caroline Boudet : « Les mentalités n’évoluent pas aussi vite que les discours officiels. En ce qui concerne notre fille, par exemple, qui est seulement en grande section de maternelle, on a déjà pu ressentir une forte pression pour l’orienter en milieu spécialisé, alors même que nous envisageons un dispositif de scolarisation en Ulis ». Nicolas Eglin reste également prudent : « Certaines formations dispensées aux AESH ne sont pas toujours de qualité. Et il va falloir être vigilant sur le contenu de la formation proposée par les Inspé (Institut national supérieur du professorat et de l’éducation) aux nouveaux enseignants. Quant à la formation continue, il faudrait imposer un minimum d’heures consacrées à l’école inclusive et non attendre que ce soit l’enseignant qui en fasse la demande ». Car cette rentrée encore des enseignants se retrouveront devant des élèves en situation de handicap, sans savoir comment les accompagner au mieux.

Source 20 MINUTES.

Une Rouennaise crée une marque de vêtement inclusive pour faire accepter la différence…

Faire accepter la différence à travers des vêtements. C’est le défi que s’est fixé Laetitia Henry. Cette Rouennaise est mère d’une petite fille trisomique.

Un handicap qui suscite souvent des regards déplacés. Pour y répondre, elle a fondé sa marque de prêt-à-porter inclusive : « Ouais et alors ».

Laëtitia Henry a fondé sa marque de vêtements inclusive pour sensibiliser à la différence.

 

C’est dans sa maison de Saint-Jacques-sur-Darnétal, que Laëtitia Henry stocke les T-shirt de sa marque « Ouais et alors. » La jeune femme a fondé sa ligne de vêtement inclusive en réaction aux regards parfois noirs lancés à  sa fille Raphaëlle, quatre ans, atteinte de trisomie 21.

L’idée est née alors que la famille était en sortie à la piscine. « Un couple fixait ma fille avec un regard insistant, comme une bête de foire. Avec mon compagnon on avait vraiment envie de répondre : « Ouais et alors » Ce slogan, c’est une réponse aux regards portés sur la différence », explique-t-elle.

Deux ans plus tard, le slogan se retrouve sur des T-shirts. Après avoir lancé une cagnotte en ligne et démarché des artisans, Laëtitia Henry a fondé sa marque intégralement fabriquée en France. « Je voulais que ce projet ait du sens c’est pour cela que j’ai voulu fabriqué en France. Les T-shirts viennent d’un atelier dans les Hauts-de-France et sont ensuite brodés en Normandie. »

Près de 600 T-shirts vendus

Les ventes ont commencé à la mi-décembre et Laëtitia Henry a déjà vendu plus de 600 T-shirts. « C’est très encourageant et beaucoup de personnes me partagent leurs témoignages. Certaines ont aussi des enfants atteints de handicap et m’envoient des photos de leurs enfants. Je reçois aussi beaucoup de messages de personnes métisses. J’avais vraiment envie que chacun puisse s’approprier ce slogan à sa façon. »

Désormais, la créatrice espère trouver des boutiques pour mettre en vente ses T-shirts avant de se lancer dans la fabrication d’accessoires.

Source FRANCE BLEU.

Bretagne : depuis neuf ans, elle demande le rapprochement de son frère atteint de trisomie…

Jérôme est atteint de trisomie 21. Il vit depuis plusieurs années en foyer de vie à Taulé dans le Finistère.

Sa sœur Sophie demande son placement dans un foyer de vie à Rennes depuis neuf ans sans obtenir satisfaction.

Elle a décidé de lancer un appel sur Facebook.

Sophie Plassart a posté un message sur les réseaux sociaux, "une bouteille à la mer".

 

« Franchement, ce que je fais c’est une bouteille à la mer ! » Sophie Plassart garde le sourire mais elle est épuisée. Depuis neuf ans, elle se bat pour que son frère Jérôme, 47 ans, atteint de trisomie 21, soit déplacé de son foyer de vie à Taulé dans le Finistère. Elle aimerait qu’il se rapproche d’elle et de sa famille à Rennes. Pour sensibiliser le public à sa situation, elle a réalisé une publication sur Facebook, partagée des milliers de fois.

Un éloignement de plus en plus pesant

« Jérôme est placé en institut depuis l’âge de deux ans. Nous avons perdu nos parents il y a 22 ans et depuis je suis sa tutrice. En 2012, il a été hospitalisé et on s’est rendu compte que l’éloignement était pesant, » raconte Sophie qui travaille et vit à Rennes depuis 2004. Jérôme demande alors à déménager pour rejoindre un foyer en Ille-et-Vilaine.

« A l’époque, on m’a dit que le délai était de quatre à cinq ans d’attente. Tous les ans, je renvoie un dossier pour relancer la demande, » poursuit Sophie. A l’issue du premier confinement passé en compagnie de son frère, la quinquagénaire envoie un nouveau courrier à l’Adapei (Association départementale de parents et d’amis des personnes handicapées mentales) afin de trouver une solution. « Au mois de juillet, après un passage en commission, on m’a expliqué qu’au regard des différents critères, notre situation n’était pas critique. »

Jérôme, 47 ans, ne serait pas prioritaire

Invitée à contacter les communautés 360, un dispositif mis en place pour accompagner les aidants, Sophie apprend que son frère ne sera jamais prioritaire. « On m’a dit que les personnes privilégiées étaient celles qui n’avaient pas de place en foyer d’hébergement, mais Jérôme a 47 ans, il est plutôt sur la fin de sa vie et nous voulons l’avoir plus près de nous. Il rate de nombreux fêtes de famille. On se rend de plus en plus compte que l’éloignement nous pèse. » 

Samedi dernier, comme lors de chaque vacances scolaires, la Bretonne est allée chercher son frère dans le Finistère. « Avec le confinement j’ai fait un aller-retour dans la journée, j’ai mangé un sandwich dans le froid en un quart d’heure et je me suis dit que je ne pouvais plus supporter cette situation… j’ai fait un post sur Facebook. » Sa publication a été partagée des milliers de fois et commentée des centaines d’autres. Un soutien qui fait chaud au cœur de Sophie mais ne règle pas sa solution.

1.000 personnes en attente à l’Adapei 35

Joint par nos soins, le conseil départemental d’Ille-et-Vilaine indique que la demande de Jérôme ne relève pas des compétences des maisons départementales des personnes handicapées. « Les MDPH font des propositions d’ouverture de droits mais ne sont pas compétentes pour la mise en œuvre de ces droits. Le ou la directeur.rice de l’établissement d’accueil est seul(e) souverain(e) dans la décision d’admission de la personne. »

De son côté, l’Adapei explique que plus de 1.000 personnes « souhaiteraient être accompagnées par les services de l’association sur le territoire d’Ille-et-Vilaine, dont certaines sans solution d’accueil, prioritaires, » mais elle ne semble pas en mesure pour le moment de fournir une solution à Jérôme. « La proposition d’échanges de places entre personnes d’établissements et services qui en expriment le souhait où qui pourraient être intéressées est pertinente. L’ARS, la MDPH, le Département et l’ensemble des acteurs du médico-social travaillent sur ces problématiques pour répondre au mieux à l’ensemble des besoins des personnes en situation de handicap et des familles. »

Source FRANCE BLEU.

Rennes. Avec ces shooting photos, ils racontent le handicap en famille…

Prendre la pose, en famille, sous l’objectif, pour parler du handicap.

C’est l’idée de Nolwenn Saget, maman de Coline, une petite fille trisomique de quatre ans. En alliant photos et témoignages, elle aimerait sortir un livre.

Coline, entourée de sa famille, a pris la pose.

 

Des photos et des témoignages « pour montrer ce que c’est, le handicap dans une famille en 2021 », glisse Nolwenn Saget.

Maman de Coline, une petite fille trisomique de quatre ans, elle a organisé, samedi 13 mars à Rennes, un shooting photo avec « 14 familles », dont certains enfants sont atteints de « troubles du spectre autistique, de trisomie 21 ou encore des syndromes génétiques », détaille-t-elle.

« Que les gens intègrent nos réalités »

À terme, elle souhaiterait publier un livre « avec 14 photos et 14 textes », pour « parler du handicap dans la diversité, raconter comment les familles vivent avec des enfants en situation de handicap. Que les gens intègrent nos réalités », poursuit Nolwenn Saget. Sous l’objectif d’Elizabeth Lein, les familles ont pris la pose, avec le sourire.

Afin de rédiger les textes du livre, Nolwenn Saget a décidé de faire appel « à une psychologue, par exemple, et à la réalisatrice Stéphanie Pillonca ».

Dans cet ouvrage, « on en est encore au tout début », la maman aimerait aborder différentes thématiques telles que « l’école, l’adolescence, ou encore les études supérieures, l’entrée dans la vie active ». Elle souhaiterait ensuite proposer son projet à une maison d’édition. « On veut que nos enfants trouvent leur place dans la société, ils ne sont pas des citoyens de seconde zone », dit avec simplicité Nolwenn Saget. Elle envisage d’organiser d’autres shootings, avec d’autres familles, pour compléter le livre. Elle conclut : « C’est important de se dire que la vie n’est pas finie quand on a des enfants handicapés. C’est simplement un autre monde, plus complexe, qui s’ouvre. »

Source OUEST FRANCE.

Les seniors porteurs de trisomie 21 ont besoin de nouvelles structures…

Grâce à une meilleure prise en charge médicale et sociale, les personnes porteuses de trisomie 21 ont triplé leur espérance de vie en 50 ans.

Et ce sont maintenant de nouvelles prises en charge qui sont à inventer.

Grâce à une meilleure prise en charge médicale et sociale, les personnes porteuses de trisomie 21 ont triplé leur espérance de vie en 50 ans

 

Dans le 16e arrondissement de Paris, le centre d’accueil pour personnes âgées et vulnérables, Daélia, accueille depuis peu parmi ses bénéficiaires des seniors porteurs de trisomie 21.

Cet après-midi, Catherine et Caroline sont en petite forme. Les deux seniors, porteuses de trisomie 21, se sont endormies pendant le cours de sophrologie. Âgées d’une cinquantaine d’année, elles sont accueillies trois fois par semaine pour des activités de psychomotricité qu’elles partagent avec d’autres seniors autistes, ou atteint de la maladie d’Alzheimer.

L’espérance de vie des personnes porteuses de trisomie 21 est aujourd’hui de 60-65 ans contre une vingtaine d’années au siècle dernier. Une avancée due notamment à des prises en charge précoce de certaines pathologies et notamment des cardiopathies. Malheureusement, avec l’allongement de l’espérance de vie, d’autres pathologies ont fait leur apparition, constate Anne-Sophie Rebillat gériatre à l’Institut Jérôme Lejeune, un établissement spécialisé dans la recherche sur la trisomie 21. « Les personnes porteuses de trisomie 21 _ont des maladies liées au vieillissement qui surviennent de manière plus précoce_. En particulier, elles sont à risque de développer la maladie d’Alzheimer et donc, dans ce cas, ne peuvent plus travailler. Elles ont besoin d’une prise en charge spécifique, qui est un peu celle des malades d’Alzheimer jeune (qui ont moins de 60 ans). Mais ce qui est encore plus complexe c’est la présence du handicap intellectuel pour trouver des structures qui puissent les accueillir ». Elles sont en effet trop âgées pour certains établissement spécialisés, mais trop jeunes pour être admises dans un EHPAD (l’âge minimum des résidents est fixé à 60 ans).

Cet accueil de jour apporte donc un début de solution mais c’est aussi un relais pour leurs parents vieillissants. Célia Abita est la présidente du centre d’accueil Daélia. « Quand une personne porteuse de trisomie, devient âgée, elle se retrouve au domicile d’un proche et ce proche, lui, est dans le quatrième âge. Donc on se retrouve dans des situations familiales qui peuvent être extrêmement difficiles ». Devant la demande des aidants, l’accueil initialement prévu une fois par semaine a été augmenté à trois demi journées.

Source FRANCE INTER.