Des heures d’AVS refusées car « la scolarité d’un enfant trisomique de trois ans et demi n’est pas la priorité »..

Léo est un petit garçon de 3 ans et demi. A cause de sa trisomie, il ne peut aller à l’école maternelle que trois matinées par semaine, en présence d’une auxiliaire de vie scolaire, et c’est parce que ses parents se sont battus.

Aujourd’hui, ils font font face à un nouveau mur.

Des heures d'AVS refusées car "la scolarité d'un enfant trisomique de trois ans et demi n'est pas la priorité"

Des heures d’AVS refusées car « la scolarité d’un enfant trisomique de trois ans et demi n’est pas la priorité »

epuis décembre, Léo va a l’école 3 matinées par semaine, dont deux en présence d’une auxiliaire de vie scolaire, une AVS. Pour son père, Julien Fouquer, les progrès sont flagrants.  « On est passé d’un enfant qui était parfois un peu en retrait dans la classe, ou qui avait un peu de mal à s’intégrer, à un Léo qui s’assoit avec les autres, qui participe, qui connait toutes les comptines de l’école, _qui arrive à participer aux jeux dans la cour de récréation_. Toute cette évolution, l’a vraiment observé, mesuré. On la voit ! »

Deux matinées supplémentaires

Après une première évaluation en janvier, le personnel éducatif et médical est unanime : des heures supplémentaires à l’école seraient bénéfiques pour Léo. La famille, qui habite à Bennetot, près de Fauville-en-Caux, se tourne vers la maison des personnes handicapées. « Ce qu’on demande nous, ce serait deux matinées supplémentaires pour que son intégration se fasse encore mieux, pour préparer sa moyenne section, et plus tard sa scolarité. »

La MDPH dit qu’il faudrait qu’on s’estime heureux d’avoir ces six heures d’accompagnement »

Malheureusement, Julien et Anne-Sophie font face à un mur. « La réponse de la Maison des personnes handicapées a été qu’il faudrait déjà qu’on s’estime heureux d’avoir ces six heures d’accompagnement, et que pour Léo, l’école n’était pas une priorité du fait de son âge et de sa trisomie« , explique Anne-Sophie. « Ce qu’ils m’ont fait comprendre, c’est que dans la case « trisomie » et « trois ans et demi », il n’y a pas besoin, c’est pas si grave. »

Julien et Anne-Sophie sont désemparés, il se sentent trahis.

Les parents de Léo ont interpellé leurs élus locaux et ont pris rendez-vous avec le défenseur des droits, pour faire valoir leur cause, mais aussi pour une meilleur intégration des enfants handicapés.

Source FRANCE BLEU.

Droit à l’école pour tous…Et les enfants handicapés ?…

Quand certains enfants pleurent parce qu’ils ne veulent pas aller à l’école, d’autres enfants handicapés trépignent et voudraient y aller, mais sont refusés faute d’AVS à leur côté.

C’est quoi un AVS ? Quel est son rôle et sa formation?

enfants handicapés - droit à l'école

Un handicap moteur, un retard cognitif, un syndrôme autistique chez un enfant et la vie bascule. Pour lui et ses parents. Le simple fait d’aller à l’école devient compliqué, voire impossible. Il existe pourtant un métier qui peut tout changer pour eux. Celui d’auxiliaire de vie scolaire. Ce sont des hommes et des femmes prêts à se former pour accompagner ces enfants dans leur salle de classe, à les assister sans trop en faire mais juste assez pour leur permettre de s’épanouir, de s’intégrer aux autres élèves et de progresser.
Parmi les AVS, il y a ceux qui s’occupent exclusivement d’un enfant, les AVS individuels et ceux qui s’occupent de plusieurs enfants en même temps, les AVS collectifs.
A l’école Ampère de Strasbourg, cinq enfants bénéficient de l’aide d’un ou une avs, individuellement ou collectivement. Aboubacar Kaba est l’un d’entre-eux. Depuis un an il fait équipe avec une enseignante qui en est à sa troisième année de travail avec un AVS. Pour rien au monde, elle ne reviendrait en arrière.

Ancien sportif et formateur sportif, Boubakar Kaba apprécie aussi pleinement ce travail d’ auxiliaire de vie scolaire collectif.

Dans cette classe, qui accueille plusieurs enfants en situation de handicap, une avs individuelle les rejoint régulièrement. Ils sont donc trois adultes à devoir s’entendre, coordonner leurs actions et trouver le bon équilibre.

L’académie de Strasbourg forme actuellement 850 personnes à ce métier, car les demandes sont très nombreuses. La formation s’étale sur 60 heures pendant une année. Ces sont des ateliers pratiques, des conférences, des débats entre autres. Pour postuler à cette formation, aucun niveau d’étude particulier n’est requis, si ce n’est la maîtrise du français, puisque l’accompagnement peut aller jusqu’au BTS. Des tests de pré-sélections sont organisés par Pôle emploi et l’inspection académique insistent surtout sur le bon sens des candidats.

Les bénéficiaires de cette formation sont plus nombreux que jamais. Pour cette conférence-débat animée par deux spécialistes de l’accompagnement et du soin aux enfants en situation de handicap, ils étaient près d’une centaine dans les locaux de Canope, le centre de création et d’accompagnement pédagogique à Strasbourg.

Débloquer des fonds pour former encore plus de candidats et toujours mieux, un défi à relever rapidement. En effet le gouvernement vient d’annoncer qu’il créera 4800 postes d’AVS supplémentaires pour la rentrée 2018. Ce qui fera grimper le chiffre total des AVS en France à 11200. Un progrès certain mais encore insuffisant pour faire en sorte qu’un jour prochain, plus aucun parents d’enfant handicapé ne soit obligé de grimper sur une grue pour obtenir à corps et à cris le droit de scolariser son enfant, comme le prévoit la loi depuis 12 ans.

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Source FR3.

Hausse de la CSG : un geste pour les aidants…

La majorité va adapter le dispositif de compensation de la hausse de la CSG lors du vote en seconde lecture du projet de loi de financement de la Sécurité sociale.

CSG

On ne ficelle pas d’un seul coup une opération aussi complexe que la hausse de la CSG, et  sa compensation sous forme de baisse des cotisations sociales . Après le  geste pour les pensionnaires des maisons de retraite , le gouvernement et la majorité parlementaire comptent apporter de nouvelles retouches à cette réforme, lors de l’examen en deuxième lecture du projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2018, la semaine prochaine à l’Assemblée. Ils veulent éviter de commettre  une injustice envers les aidants familiaux d’une part, et les artistes auteurs d’autre part.

Pas d’exonération de hausse de CSG

Les aidants familiaux, ce sont 7 à 10 millions de personnes qui s’occupent de leurs proches âgés ou handicapés. Certains ont dû réduire voire cesser leur activité professionnelle, et peuvent être rémunérés via la prestation de compensation du handicap que perçoit la personne dépendante. Au maximum, ils touchent 1.143 euros par mois.

Or ces aidants perçoivent un dédommagement sous forme de revenus du patrimoine, et non un salaire, avec un taux de CSG élevé (8,2 %, contre 7,5 % pour les salariés du privé). De plus, en 2018, ils ne pourront pas compenser le passage à une CSG de 9,9 % par une baisse de leurs cotisations salariales. « L’heure d’aide humaine de base sera rémunérée à 3,36 EUR nets avant impôt sur le revenu et non plus à 3,42 EUR », s’émeut l’Association des paralysés de France.

Pour remédier à cet oubli, le député LREM Adrien Taquet a proposé deux solutions : exonérer cette population de la hausse de CSG, ou bien changer la nature de la rémunération des aidants afin qu’ils paient moins de CSG. Le Sénat a adopté l’exonération, après que le gouvernement s’en est remis à la « sagesse » des parlementaires.

Cependant, le ministre des Comptes publics, Gérald Darmanin, n’a pas caché qu’il préférait la deuxième option, qui coûterait 5 millions au lieu de 30 millions d’euros. Surtout, Bercy n’a pas envie d’ouvrir la boîte de Pandore des dispenses de hausse de CSG, et devrait donc pousser la deuxième option dans l’Hémicycle.

Un geste significatif pour les artistes

Par ailleurs, le Sénat a amendé le projet de loi pour que les artistes auteurs ne soient pas pénalisés par la hausse de la CSG. Ces derniers ne paient pas de cotisations salariales chômage, contrairement aux salariés qui versent 2,40 % de leur salaire brut, et qui vont voir cette cotisation disparaître en 2018. L’amendement de la sénatrice Catherine Morin-Dessailly permet d’alléger de 0,95 % le coût de leur cotisation retraite de base. Là aussi, Bercy n’est pas satisfait de la formulation.

« Le gouvernement travaille à un geste significatif pour les artistes auteurs, qui pourrait relever du projet de loi de financement de la Sécurité sociale ou du projet de loi de finances rectificative », explique le rapporteur du premier texte, Olivier Véran. Il pourrait prendre la forme d’une baisse d’autres cotisations salariales dues par les artistes auteurs.

Source LES ECHOS.

 

Trisomie – Une appli pour que les personnes trisomiques ne perdent pas leur « tribu »…

La société informatique Norsys a développé une application sur téléphone mobile à la demande de l’association « Down Up », qui rassemble des parents de personnes trisomiques. L’appli Jase’Up est un plus pour leur autonomie. Elle peut intéresser toutes les personnes fragiles, handicapées ou âgées, qui ont besoin de joindre facilement leur entourage proche.

Au centre de la tribu de Jase’Up, il y a le « favori », c’est-à-dire la personne fragile, un adulte trisomique dans le concept initial, mais ce peut être aussi un jeune autiste, une personne âgée, un enfant en bas âge… Autour de lui, une tribu qui rassemble son entourage proche, ceux qui interviennent régulièrement auprès de lui dont celui qui a le rôle de « chef de la tribu ». Ses parents, sa « tata », son médecin, son éducateur, sa femme de ménage, un voisin, un ami par exemple, bref un réseau de « personnes bienveillantes ». Cette tribu est reliée par l’application. Lorsque le « favori » a un moment de panique, il peut les alerter (c’est le principe de Jase’Up Alerte), simplement en appuyant sur un gros bouton sur son smartphone. La première personne d’une liste prédéfinie est alors contactée. Si elle n’est pas disponible, l’appli appelle la personne suivante, etc.

L’appli peut aussi servir à ce qu’un des membres prévienne toute la tribu en même temps, ou une partie, d’une information importante, via Jase’Up Réseau. Des objets connectés peuvent aussi s’ajouter : montre, réfrigérateur, ou encore le thermostat par exemple. «  Le thermostat peut informer d’une température élevée dans le logement et conseiller de s’hydrater  », détaille le président de Down Up, Emmanuel Laloux.

Tous les messages sont conservés, ce qui permet aussi de constater, par exemple, que la personne a un passage difficile tous les jours à la même heure, d’en trouver la cause et d’y remédier.

Bientôt disponible

Pierre Cambier, chargé de projet à la société Norsys, a piloté pendant un an et demi le développement de Jase’Up. «  Ça n’existait pas encore à ma connaissance. Ce qui est innovant, c’est que la tribu s’auto-organise, chacun définit ses disponibilités, il y a une gestion intelligente du planning  », note l’ingénieur.

« Ça n’existait pas encore à ma connaissance »

Norsys a contribué financièrement, via sa fondation, par des heures de travail offertes et de l’argent. D’autres entreprises ont également participé au mécénat (le groupe Apréva et Orthos), en plus des dons de particuliers. L’appli Jase’Up (en référence au verbe jaser) est déjà disponible sur les plates-formes de téléchargement pour Androïd. Pour l’Apple Store, il faut attendre quelques jours. L’appli est gratuite pour l’instant. Norsys et Down Up n’excluent pas de la rendre payante courant 2018, uniquement pour une tribu au-delà de trois personnes. En attendant, ils essaient de la faire connaître. Faut que ça « jase » !

Plus d’infos : www.jase-up.fr

Source LA VOIX DU NORD.