Ségur des travailleurs sociaux. « Nous espérons que cette revalorisation salariale nous permettra de garder nos employés, » se félicite le directeur de l’ADAPEI 35…

L’annonce du gouvernement d’augmenter de 183 € nets les salaires du médico-social à partir d’avril devrait faciliter les embauches de personnel qualifié.

Avec des métiers difficiles pour des salaires proches du SMIC, le secteur n’attirait pas.

Une revalorisation des salaires bienvenue dans les métiers médico-sociaux dès avril 2022.

 

183 € nets mensuels d’augmentation de salaire pour les travailleurs socio-éducatifs à partir d’avril. Une enveloppe totale de 1,3 milliard d’euros.

Fidéliser les salariés

Cette annonce faite ce jeudi 17 février et confirmée le lendemain par le Premier ministre a été saluée par les premiers concernés. A l’ADAPEI 35 (Association départementale de parents et d’amis des personnes handicapées mentales), le directeur, Matthieu Thiébault, par ailleurs délégué régional du syndicat des employeurs du secteur (NEXEM) se dit heureux. Il y voit une manière d’attirer du personnel dans un secteur où les budgets dépendent directement des financements publics.« Nous espérons que cette revalorisation salariale va permettre à un éducateur ou à un surveillant de nuit de travailler chez nous avec un meilleur salaire et donc de ne pas partir dans d’autres secteurs d’activité qui avaient déjà le Ségur et qui avaient déjà des augmentations de salaire », projette-t-il. Et Matthieu Thiébault sait de quoi il parle puisqu’à l’Adapei 35, 120 postes sont vacants obligeant la direction à réorganiser ou fermer certaines activités. Devant l’urgence des personnels peu qualifiés sont parfois sollicités.

« Métiers formidables, salaires fort minables »

Même problématique à Chavagne, en Ille-et-Vilaine. Sur un grand drap blanc tendu à l’entrée de la maison d’accueil spécialisée, la situation est résumée en quelques mots : « Métiers formidables, salaires fort minables ».
Ici, infirmières, aides-soignantes mais aussi éducateurs ou moniteurs spécialisés s’occupent de 36 personnes handicapées, de jour comme de nuit. Des métiers difficiles et indispensables et pourtant très mal payés : moins de 1300 euros nets par mois pour certaines professions.

Patricia Drouet, éducatrice spécialisée témoigne : « C’est usant physiquement, c’est usant moralement. On prend sur nous, on y laisse notre santé. »

Négociations sur les grilles de salaire dans les prochains mois

Des discussions s’ouvriront dans les prochains mois entre partenaires sociaux, avec pour objectif de revoir notamment les grilles de salaires et les qualifications des métiers des secteurs du social et du médico-social. Les syndicats se disent attentifs à ce que toutes les grilles soient évaluées et augmentées de manière équitable et pas uniquement les métiers en tension.

Source FR3.

Loire-Atlantique. « Une situation intenable pour les personnes en situation de handicap »…

Dans un courrier aux élus et sénateurs, les associations Adapei et Apei de Loire-Atlantique alertent sur la situation des associations qui accompagnent et soignent les personnes handicapées.

Dans un courrier aux élus, les associations Adapei et Apei alertent sur la situation des associations qui assurent l’accompagnement, les soins et l’accueil des personnes handicapées.

 

Les présidentes de l’Adapei de Loire-Atlantique et de l’Apei Ouest 44 ont écrit aux députés et sénateurs de Loire-Atlantique pour dénoncer « une situation intenable et maltraitante pour les personnes en situation de handicap confiées à leurs associations qui assurent une mission de service public et pour les professionnels qui les accompagnent ».

Faute de reconnaissance des professionnels qui travaillent dans ce secteur, les recrutements sont devenus quasiment impossibles dans de nombreux métiers et les départs volontaires de personnels se multiplient,disent les deux associations. Mettant en péril, à certains endroits, « la continuité des soins et la qualité des accompagnements qui ne sont plus garanties ».

​En décidant de ne revaloriser que les professionnels soignants, le gouvernement crée une nouvelle inégalité en renvoyant aux départements et aux partenaires sociaux le « soin » de négocier les revalorisations des autres salariés non soignants, estiment l’Adapei et l’Apei. « Et pour couronner le tout, les ARS (Agence régionale de santé) et Départements n’ont même pas reçu les sommes nécessaires pour honorer la promesse faite aux soignants ».

« Agir rapidement »

Dans son courrier, L’Adapei rappelle qu’en 2021, elle a reçu, de la part de l’ARS, 108 000 € au lieu des 300 000 € nécessaires et zéro euro de la part du conseil départemental, au lieu des 114 000 nécessaires. En 2022, rien de l’ARS au lieu des 108 000 € nécessaires, et zéro euro de la part du conseil départemental, au lieu des 680 000 € nécessaires.

Même scénario pour l’Apei qui en 2021 et 2022 n’a rien reçu du conseil départemental, et, pour les deux années, un peu plus de 94 000 € pour un besoin de 104 000 €.

Les deux présidentes demandent aux élus « d’agir rapidement pour que soit honorée l’annonce du gouvernement et que les ARS et Département reçoivent le plus rapidement possible les moyens nécessaires à la revalorisation due ».

Source OUEST FRANCE.

Cholet. Avec les vélos fauteuils, ils font le bonheur de personnes en situation de handicap…

Grâce à un défi vélo et à une aide de la Mutuelle La Choletaise, le foyer « La Longue Chauviere » de l’ADAPEI s’est équipé de deux vélos fauteuils et d’un triporteur.

Ils servent aux balades des résidents et à ramasser les déchets. Les vélos pourront aussi profiter à toutes les personnes en situation de handicap qui le souhaitent.

Cholet, Foyer Adapei de La Longue Chauvière, le lundi 17 janvier 2022.  Agnès Quenet, directrice générale MLC, François, animateur à l’ADAPEI, Frédérick Guillaume, directeur du développement MLC, Sandra Dirard, directrice du foyer de Longue Chauvière, Solveig Lemaitre, un des deux participants au défi sportif. Devant, Pascal, utilisateur du vélo.

 

Solveig Lemaitre et Gaël Derré, adhérents de l’Adapei, avaient réalisé un beau défi solidaire en avril 2020. 150 kilomètres à vélo et à pied pour le handicap mental. Il avait permis de récolter 19 000 € de dons de particuliers, d’entreprises et de mutuelles. Derrière, un projet s’en est suivi. Le foyer La Longue Chauvière de l’Adapei a pu s’équiper de vélos fauteuils. La Mutuelle La Choletaise a financé intégralement l’achat d’un des vélos pour un montant de 6 000 €.

Sentiment de liberté

Nous souhaitions remercier ce partenaire ​lancent Solveig Lemaitre et Sandra Girard, directrice du foyer de Longue Chauvière. Cela s’inscrit pleinement dans notre objet social, nous souhaitons faire évoluer l’image du handicap ​explique Agnès Quenet, directrice générale de la Mutuelle La Choletaise. Les deux vélos fauteuils proviennent des Pays-Bas. Un triporteur vient en complément pour les personnes en situation de handicap qui ne sont pas en fauteuil, mais qui demeurent dans l’incapacité de pédaler. Sur les 50 résidents, trois seulement peuvent faire du vélo en autonomie ​rappelle François, animateur au foyer. Son coût ? 5 000 €. « Le matériel handisport est toujours très onéreux » déplore Sandra Girard.

Des vélos pour tous

Pascal, installé à l’avant du vélo, dans son fauteuil, s’en réjouit. Se promener donne un sentiment de liberté, nous souhaitons faciliter l’inclusion par le sport. Et grâce à ces vélos, nous avons pu ramasser 16 kg de déchets ​explique François. Cet animateur promène les résidents au minimum trois fois par semaine. Une belle façon de montrer que derrière le handicap, il y a des projets et des opportunités. À vélo, tout le monde est heureux, les passants rendent de nombreux sourires aux résidents ​se réjouit-il.

L’ADAPEI recherche des bénévoles pour pouvoir leur offrir plus de sorties. Les compétences demandées ? De la bonne humeur et un bon coup de pédale. Nous avons un partenariat avec l’Établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) du Val de Moine. Mais les vélos pourront aussi servir à toutes personnes en situation de handicap. L’idée, c’est que tout le monde puisse en profiter ​conclut la directrice du foyer.

Contact : animateursflc@adapei49.asso.fr

Source OUEST FRANCE.

Éducation : une classe élémentaire pour jeunes élèves autistes inaugurée à Biguglia …

Lancée officiellement le 8 novembre, une classe de huit élèves âgés de 6 à 11 ans de l’école élémentaire Simone-Peretti à Biguglia est la première de Haute-Corse à faire partie d’une unité d’enseignement élémentaire autisme (UEEA).

Une classe de huit élèves d'unité d’Enseignement en Élémentaire Autisme (UEEA) à l'école élémentaire Simone-Peretti de Biguglia.

 

Celle-ci a été inaugurée, mardi 25 novembre, par plusieurs représentants institutionnels et partenaires de l’initiative.

Une nouvelle structure d’accueil pour accompagner et intégrer des élèves en situation de handicap en milieu scolaire ordinaire. Huit élèves de cycle 2 allant du CP au CE2 et âgés de 6 à 11 ans avec un diagnostic d’autisme reconnu font désormais partie de l’école élémentaire Simone-Peretti à Biguglia. L’inauguration par des institutionnels a eu lieu, mardi, en la présence du personnel pédagogique et médico-social.

Une première au niveau élémentaire sur la Haute-Corse, une deuxième dans la région avec une autre classe à Ajaccio, pour des enfants pouvant venir de tout le département. Un accompagnement à la fois sur le plan psycho-éducatif, pédagogique et thérapeutique dans des locaux modernes et adaptés.

Une structure aménagée et qui s’inscrit donc dans une approche « neuro-développementale » pour des élèves n’ayant pas suffisamment acquis d’autonomie, de langage et qui peuvent présenter des difficultés « substantielles » dans leurs relations sociales, la communication ou le comportement.

Accroître la scolarisation des élèves handicapés dans les milieux « ordinaires »

Suivie par une équipe pluridisciplinaire avec des professionnels venant de l’Éducation nationale, cette classe est issue d’un long processus de développement et de réflexion auprès des différents partenaires. « On poursuit le développement d’unités d’enseignement en élémentaire qui est un enjeu majeur au niveau de l’Éducation nationale. Nous essayons d’accompagner au mieux les élèves handicapés avec un service autour de l’école inclusive dans chaque département et des pôles inclusifs d’accompagnements locaux (PIAL) », explique Bruno Benazech, directeur académique des services de l’Éducation nationale de Haute-Corse.

Dans le même sens, l’Agence régionale de santé de Corse a mis en avant la coopération des professionnels de l’Éducation nationale et du médico-social avec l’Adapei de Haute-Corse. Pour sa directrice Marie-Hélène Lecenne, « cette externalisation et ce modèle d’accompagnement entre l’équipe pédagogique et les spécialistes médico-sociaux représentent ce qu’il faut développer à l’avenir pour tous les enfants en situation de handicap. Cela va dans le sens de l’inclusion des enfants en milieu scolaire ordinaire ».

Un suivi scolaire continu à développer dans le futur

Un projet déjà mis en place dans d’autres départements de la métropole et qui permet à des enfants autistes de suivre une scolarisation à plein temps, y compris les temps de récréation et de restauration. Une victoire pour Véronique Cuvillier-Lugarini, présidente de l’association Eveil, qui se félicite d’avoir « réalisé en co-construction ce challenge qui n’était pas gagné d’avance. Tout cela dans le but de satisfaire des familles jusque-là dans le désespoir de voir leurs enfants sans aucun espoir ni avenir ».

Un chantier de l’inclusion sociale des personnes handicapés dans le milieu scolaire qui est « encore vaste mais qui prouve que la création de cette unité d’enseignement peut aboutir à de grandes avancées dans le futur », a déclaré Marcelle Nutti, référente départementale pour les troubles du spectre de l’autisme. 

Avant d’ajouter que ces « deux mondes de l’Education nationale et du médico-social peuvent fonctionner ensemble. L’essentiel étant de sensibiliser et former du personnel à la prise en charge des troubles du spectre de l’autisme ».

Un suivi scolaire qui entend s’élargir désormais avec les mêmes moyens à disposition dans le milieu secondaire et l’enseignement supérieur.

Le renforcement de l’offre de scolarisation adaptée s’inscrit donc dans l’idée de pouvoir réinsérer pleinement les élèves au sein de leurs classes de référence. Des objectifs et de nouvelles perspectives « qui ont besoin de se mettre en place de manière plus importante dans le temps pour ne plus laisser d’élèves avec un diagnostic d’autisme dans l’impasse » pour Geneviève Paoli, directrice de l’école Simone-Peretti.

Source FR3.

Face au manque de personnel soignant, l’impossible quotidien des familles de personnes handicapées…

Les associations du réseau de l’Unapei sont confrontées à une pénurie de professionnels médico-sociaux qualifiés. Avec des conditions de travail difficiles et des salaires peu élevés, ces « oubliés du Ségur de la Santé » déclinent peu à peu les offres d’emploi pour se tourner vers d’autres secteurs, laissant les personnes handicapées et leur famille sur le carreau. 

Le réseau de l'Unapei est confronté à une pénurie de professionnels médico-sociaux. En Haute-Savoie, 120 postes sont vacants.

 

« On ne peut pas reprendre nos chers handicapés à la maison ». Véronique, 51 ans, et son époux, 53 ans, s’occupent de leur fils Loris, atteint du syndrome de Pitt Hopkins, une maladie génétique orpheline. À 19 ans, le jeune homme a un âge cognitif de 6 à 12 mois. « En comptant son frère aîné, ça fait 21 ans que l’on change des couches tous les jours et parfois avant même le petit déjeuner ». Jusqu’à présent, la famille a pu compter sur la prise en charge de leur cadet par le foyer des Mésanges, en Haute-Savoie, 3 nuits par semaine. Mais, faute d’effectifs, ces périodes se sont successivement réduites. « À cinquante ans, on ne peut pas s’organiser un week-end », regrette Véronique. « Il y a pire, mais c’est lourd à porter ».

Depuis la rentrée, le secteur médico-social subit une « crise profonde, sans pareille, représentant un grave danger pour l’accompagnement des personnes en situation de handicap », alerte l’association de parents d’enfants inadaptés (APEI) dans une pétition signée plus de 50.000 fois. « Rien qu’à l’APEI de Chambéry, on a 50 postes vacants », regrette François Cleyet-Merle, représentant au conseil de vie sociale. Cette baisse d’effectif demande un effort supplémentaire aux familles qui s’épuisent au fil des années.

Colette a 73 ans. Depuis 50 ans, elle s’occupe de Pierre, son fils unique. Ce dernier, victime d’un accident lors de la naissance, n’est pas autonome. « Il doit suivre une routine, sinon il a de fortes angoisses », explique Colette. « On cherche pour son enfant ce qu’il y a de mieux », raconte la retraitée qui n’a pas hésité à quadriller la région de la Seine et Marne pour dénicher un établissement qui corresponde aux besoins de son fils. Après avoir quitté un IMPro à 22 ans, Colette a inscrit son fils en Esat. « Il faisait 2h15 aller et 2h15 retour par jour », souligne-t-elle. Puis elle trouve une place dans un foyer en novembre après être restée sur liste d’attente. Pour l’instant, Pierre peut dormir la semaine sur place, mais il passe le week-end chez sa mère obligeant cette dernière à parcourir les 70 kilomètres en voiture. Si pour l’instant, elle est en capacité de les effectuer, cette solution n’est pas pérenne. « Ca fait peur pour la suite », conclut-elle

« Il ne faut pas que ça devienne du gardiennage » 

« La crise du Covid-19 a été le détonateur », précise François Cleyet-Merle, « elle a mis le doigt sur les disparités salariales que subit le milieu médico-social ». Malgré la présence d’infirmiers, de dentistes, ces « oubliés du Ségur de la Santé » n’ont pas reçu de prime, les établissements de l’Unapei relevant du secteur privé. « Aujourd’hui, un moniteur éducateur touche 1,17 fois le Smic (1.736 euros) pour des horaires et des conditions de travail difficiles, touchant à l’humain. En 1989, pour le même poste, le professionnel touchait 1,8 fois le Smic, (à l’époque 1.242 euros) », rapporte François Cleyet-Merle.

Pour pallier le manque de personnel, certains centres se sont tournés vers des intérimaires moins qualifiés entraînant des accidents tels que des chutes de fauteuil ou des soins de moins bonne qualité. « Un jeune homme dont la main est détraquée s’est blessé à l’intérieur sur la paume. Le temps que le personnel s’en rende compte, des asticots rongeaient la plaie », raconte Véronique, membre de l’association A bout de Souffle, créée quelques semaines auparavant. « Les professionnels n’ont pas les moyens de faire leur travail », soupire la quinquagénaire. « Mon fils mérite une vraie vie, mais à force de couper les financements, ça ne sera plus que du gardiennage ».

Source ETXSTUDIO.

Nantes : une brigade de travailleurs en situation de handicap valorisent les invendus alimentaires…

L’association Handicap Travail Solidarité a lancé un concept inédit en France.

A Nantes, des travailleurs handicapés transforment les invendus alimentaires d’un magasin en jus et biscuits.

Les produits sont préparés et vendus sur place. 

Une brigade de travailleurs handicapés transforme les invendus alimentaires en jus de fruits et légumes

 

La brigade anti gaspi quitte en bus l’ESAT de la Cholière à Orvault. Gilles, Noémie, Aymeric et Ophélie, travailleurs en situation de handicap, rejoignent chaque mercredi les ateliers d’un hypermarché situé à Saint-Herblain, au nord de Nantes.

« Cela prouve que je peux sortir à l’extérieur de l’ESAT et que je peux apprendre à faire autre chose qu’être en atelier », explique Ophélie Raballand, travailleuse en situation de handicap

Encadrée par l’association HTS, Handicap Travail Solidarité, la mission de la brigade est écologique et solidaire : sauver des fruits et légumes trop abimés pour rester en rayon, mais bien trop beaux pour être jetés à la benne. Chaque semaine, cette grande surface donne entre 50 et 100 kilos de produits frais.

Je suis contente d’être ici, j’apprends à couper des légumes. Cela me permet d’apprendre, pour plus tard, quand je vais prendre mon indépendance, mon appartement, un jour.

Ophélie Raballand

Des outils adaptés

Pour tous, il a fallu trouver des outils adaptés et penser différemment certains process de fabrication. Pour la confection des cookies, la pesée est ainsi simplifiée.

« On leur met une marge de tolérance, on n’est pas au gramme près », explique Aziliz Le Talludec, chargée de projet R&D à Handicap Travail Solidarité. « S’ils ont 79 ou 81 grammes, c’est bon pour leur pesée, pour qu’ils ne soient pas stressés. »

La recette des futurs cookies est simple. Du pain de la veille broyé, du beurre, beaucoup de chocolat et une bonne dose d’esprit d’équipe.

« Le fait de se retrouver dans un environnement autre que l’ESAT, dans un milieu ordinaire, les relations humaines se tissent », confirme Noémie Caquineau, directrice du projet SoliFoodWaste.

La suite logique, ce sont des gâteaux tout chauds et des jus de fruits originaux pressés à la demande, vendus à l’espace snacking du magasin, qui se transforme pour quelques heures en un lieu de vente anti-gaspi et solidaire unique en France.

Les invendus alimentaires n’ont pas fait un seul kilomètre

« On réduit le gaspillage alimentaire. On est sur une fabrication très locale, artisanale, de bonne qualité », explique Christophe Jolivet, directeur de l’hypermarché Auchan Saint-Herblain.

« On est sur de l’inclusion de personnes en situation de handicap. Quoi de mieux que travailler devant tout le monde et avec tout le monde. Cette démarche est très positive ».

Trouver sa place dans le monde du travail. Evoluer, progresser, c’est tout l’enjeu de ce genre d’expérience, qui permet à ces salariés de sortir un peu des établissements médicaux sociaux.

« On fait les choses de manière graduelle. Savoir qu’ils peuvent revenir en atelier, c’est aussi important pour eux, pour revoir les collègues. L’atelier est aussi un lieu de repli, pour revenir dans un environnement connu », confirme Gwenaël Madec, responsable production et commercialisation à l’ESAT de la Cholière.

Plus on a de monde à l’extérieur, plus cela a des effets d’entrainement auprès des autres.

L’ADAPEI de Loire-Atlantique accompagne vers l’emploi près de 3 000 personnes en situation de handicap. La loi de 1987 oblige les entreprises de plus de 20 salariés à embaucher au moins 6% de travailleurs handicapés. Mais le taux de chômage de cette population reste démesuré, à plus de 15%.

Source FR3.

Saumur. Handicap : le partenariat entre l’IME et l’école du Clos Coutard fait classe…

Sept élèves en situation de handicap de l’IME de Chantemerle sont inclus à l’école du Clos Coutard depuis sept ans.

D’autres initiatives de la part de la Ville entendent favoriser l’inclusion des élèves handicapés.

En 2015, l’école du Clos Coutard accueillait pour la première fois à Saumur une classe avec des enfants de l’Institut médico-éducatif de Chantemerle.

 

À l’occasion du renouvellement de la convention pour la scolarisation d’enfants de l’IME Chantemerle à l’école du Clos Coutard, la Ville de Saumur, l’ADAPEI 49 et les services de l’Éducation nationale se sont félicités ce lundi 11 octobre 2021 de la volonté d’inclusion des élèves souffrant de handicap dans le milieu scolaire classique. À Clos Coutard, sept élèves de 6 à 11 ans de l’IME (Institut médico-éducatif) font partis des 250 enfants scolarisés depuis six ans.

S’ils sont suivis par un professeur et deux personnels éducatifs dédiés au sein d’une classe particulière, ils partagent les projets culturels de l’établissement, notamment autour de la musique, avec les autres enfants. C’est du sur-mesure en termes d’accompagnement : on est vigilant à ce que cette inclusion soit profitable au développement de l’élève. Il y a des passerelles et des allers-retours possibles entre l’IME et l’école​, précise Christian Javelle, directeur de l’IME Chantemerle.

Bientôt une classe pour les autistes

Pour répondre au besoin d’accompagnement scolaire et thérapeutique d’élèves en situation de handicap, il faut un parcours particulier. Cette inclusion repose au quotidien sur des enseignants et éducateurs mais il faut un partenariat pérenne pour le développer. Ce qui se décante à Saumur, ce serait bien de le développer davantage à l’échelon départemental​, complète Marie Hélène Chautard, présidente de l’Adapei 49.

Saumur compte aujourd’hui 48 élèves repartis dans quatre classes Ulis (trois dans le public, une dans le privé) et devrait ouvrir à la rentrée 2022 une classe dédiée pour sept enfants souffrant d’autisme, certainement à l’école des Récollets (la 5e en Maine-et-Loire). Une deuxième classe externalisée avec cinq élèves de l’IME vient d’ouvrir au sein de l’école privée Saint-André à Saumur.

Du plus jeune aux plus vieux

La Ville est volontariste sur les problématiques liées au handicap dans sa globalité​, assure Astrid Lelièvre, première adjointe de Saumur en citant l’accueil d’enfants souffrant de handicap en crèche, au centre de loisirs mais aussi de personnes âgées dans la future maison de retraite de la Sagesse avec des logements réservés pour les travailleurs de l’Esat. Un accord de principe a aussi été trouvé pour que les élèves soient accompagnés par les mêmes personnes dans la tranche périscolaire, notamment sur la pause méridienne. Cette prise en charge a évidemment un coût pour la collectivité mais changer le regard de la société sur ces enfants qui sont dits différents ​n’a pas de prix pour Astrid Lelièvre.

Source OUEST FRANCE.

Handicap : les familles en colère contre le manque d’enseignants dans les instituts médico-éducatifs…

Pour l’Unapei, principale association de familles de personnes avec handicap intellectuel ou psychique, de nombreux enfants « sont toujours privés de scolarisation adaptée à leurs besoins ».

Handicap : les familles en colère contre le manque d’enseignants dans les instituts médico-éducatifs

 

Porteur d’un handicap intellectuel, Bastien, 15 ans, n’a bénéficié l’an dernier que de deux heures de classe par semaine dans son institut médico-éducatif (IME). Une situation anormale, dénoncent les associations qui, à l’approche de la rentrée, demandent davantage d’enseignants pour les enfants « à besoins particuliers »

Comme chaque année, le gouvernement aborde cette rentrée scolaire en vantant les progrès de « l’école inclusive », qui accueille plus de 400 000 élèves handicapés (en hausse de 4 % en un an et de 19 % en cinq ans), épaulés par 125 500 accompagnants (AESH). Cependant, pour l’Unapei, principale association de familles de personnes avec handicap intellectuel ou psychique, le compte n’y est pas : de nombreux enfants « sont toujours privés de scolarisation adaptée à leurs besoins », dénonce le mouvement, qui a recueilli et publié sur un site web dédié 675 témoignages de familles en colère.

Les difficultés, pointe du doigt l’Unapei, ne concernent pas que l’école proprement dite, mais aussi les IME : dans ces structures dépendant du ministère de la Santé, l’Éducation nationale doit en théorie détacher des enseignants pour faire classe aux enfants handicapés qui, le reste du temps, sont pris en charge par des ergothérapeutes, kinés et autres orthophonistes.

Mais à l’IME René-Coutant d’Évreux, où est accueilli Bastien, une seule enseignante doit faire classe à 34 enfants et adolescents, se désole Jacques Serpette, le directeur général de l’Adapei 27, qui gère la structure. Pour être efficace, les cours ne peuvent avoir lieu que par petits groupes, si bien que les enfants ne voient l’enseignante que quelques heures par semaine.

« Les derniers servis »

L’Éducation nationale est certes constamment sollicitée, reconnaît-il, « mais nous, on est toujours les derniers servis. Comme si l’administration pensait que ces enfants ne peuvent pas apprendre, ou que ce n’est pas si grave que ça », enrage-t-il. « Ce sont des enfants qui ont besoin d’être stimulés plus que les autres », souligne Florence Alavin, la mère de Bastien, inquiète que son fils « perde ses acquis ». « J’aimerais qu’il puisse se débrouiller au moins pour la lecture et l’écriture, mais je sens que ça va être compliqué ».

Dans l’ensemble du pays, l’Éducation nationale déploie un peu plus de 3 500 enseignants dans les IME, pour environ 70 000 enfants et adolescents, selon le ministère. Des chiffres qu’il faut remettre en perspective, relève l’Unapei, puisque l’enseignement ne peut avoir lieu qu’en petits groupes.

L’administration « a une vision d’éducation de masse, mais pour ces enfants (handicapés), il faut faire du cas par cas », souligne Jean-Baptiste De Vaucresson, responsable de cinq IME dans le Val-de-Marne, qui comptent huit enseignants pour 450 enfants. « Bien sûr que ces jeunes ne pourront pas aller jusqu’au bac. Mais ils sont capables d’apprendre, il ne faut pas les ostraciser », insiste-t-il.

Pour beaucoup de familles, l’entrée à l’IME est certes souvent vécue comme un soulagement, après des années sans solution de prise en charge. Ce qui ne les empêche pas d’être « en colère » face au manque d’enseignants, observe Sabine Calarnou, dont le fils Titouan, 14 ans, atteint d’une maladie génétique, est accueilli dans un IME de Saint-Maur, dans le Val-de-Marne.

« Je n’attends plus qu’il sache lire et écrire, mais au moins qu’il acquière une autonomie fonctionnelle : aller acheter seul sa baguette, se débrouiller dans les transports en commun », résume la mère de famille, convaincue que son fils « aurait pu apprendre plus de choses » s’il avait bénéficié d’un temps d’enseignement plus conséquent.

« Tous les enfants ont le droit à la scolarisation, en milieu ordinaire ou pas », estime Sonia Ahehehinnou, de l’Unapei. Ce problème du manque d’enseignants, doublé d’une « disparité territoriale anormale », « ça fait longtemps qu’on le fait remonter à l’Éducation nationale, mais ça ne bouge pas beaucoup », se désole-t-elle.

Source SUD OUEST.

Hautes-Pyrénées : Laurent veut porter la cause du handicap au sommet…

À partir du 4 septembre, le traileur originaire des Hautes-Alpes va traverser le massif pyrénéen d’Ouest en Est.

827 km et 40 000 m de dénivelé pour l’Adapei 65. 

Plusieurs des personnes accompagnée0s par l’Adapei 65 ont déjà pris rendez-vous avec Laurent Lachaume afin de courir avec lui.

 

C’est un défi colossal. Mais finalement pas forcément plus difficile que ceux affrontés dans la discrétion du quotidien. Le 4 septembre, Laurent Lachaume s’élancera d’Hendaye. Devant lui, les 827 km du GR10 qui serpente le long du massif pyrénéen jusqu’à la Méditerranée et Banyuls que le traileur alpin compte atteindre le 30 septembre. « C’est un gros défi pour lequel je me suis préparé, j’ai beaucoup travaillé sur du longue distance, en cumulant 30000m de dénivelé cet hiver en ski de rando, explique Laurent Lachaume, qui avait déjà réalisé un tour de France à vélo, en 2013, pour l’association France Alzheimer dont sa mère était malade. J’avais fait le tour des courses. Je n’avais plus de plaisir à avoir un dossard. Là ça me motive et c’est un plaisir de prêter mes jambes pour l’association Adapei 65. »

Lui-même touché

Dans les Hautes-Pyrénées, la structure accompagne plus de 800 personnes vivant avec un handicap ou une fragilité, en proposant des dispositifs d’accompagnement adaptés au projet de vie de chacun. C’est par un jeu de rencontres que Laurent, 55 ans, a épousé la cause de l’Adapei 65, via Michel et Sylvie croisés à Arrens-Marsous en 2013. Une cause qui tient à cœur de ce sportif affirmé atteint de troubles cognitifs. « À force d’accumuler des mini-comas, je dois composer avec un handicap léger, qui fait qu’il y a des choses que je ne vais pas capter de suite. C’est pour ça que j’ai énormément d’empathie pour cette cause. Je sais comment ils peuvent percevoir certaines remarques, comment certains en viennent à déprimer. Ce sont des insultes légères, du genre « t’es con ou tu le fais exprès ». Ou alors quand on vous fait comprendre que tel ou tel poste n’est pas pour vous. Ça fait mal. »

Pour militer pour davantage d’intégration, d’inclusion et de respect, Laurent va accumuler les kilomètres, entrecoupés par eux journées de fête et de partage : la première à Arrens-Marsous le 11 septembre et la seconde le 17 septembre à Luchon. Un répit dans près d’un mois d’effort. « Bien sûr que ça fait peur, mais ça fait partie du défi. Même si les conditions peuvent être difficiles, j’aurais du monde avec moi. » À commencer par les agents et les bénéficiaires de l’Adapei 65 qu’il a rencontré à Lourdes il y a quelques semaines. « Mon aventure motive aussi des personnes en situation de handicap qui vont m’accompagner sur une partie du trajet. Ça aussi, c’est une récompense qui me poussera à aller plus loin. »

Le but du challenge est de sensibiliser aux attentes des personnes en situation de handicap. Les fonds récoltés serviront à développer des actions et projets en lien avec le sport pour les personnes accompagnées par l’Adapei des Hautes-Pyrénées. Une cagnotte est accessible sur le site de l’Adapei : www.adapei65.fr
Source LA DEPÊCHE.

ChickyPop, la marque de maroquinerie de l’ESAT du Territoire de Belfort, reçoit un prix régional …

L’ESAT du Territoire de Belfort a reçu vendredi matin le prix régional de l’économie sociale et solidaire (ESS) 2020 pour récompenser le lancement réussi de sa marque ChickyPop l’année dernière.

ESAT du Territoire de Belfort, atelier de Cravanche, 4 rue du Salbert.

 

ChickyPop, la marque de maroquinerie de l’ESAT du Territoire de Belfort, reçoit un prix régional ...

 

Quatre des huit artisans maroquiniers de l’ESAT étaient présents à l’atelier de Cravanche, vendredi matin, pour recevoir ce prix des mains de Tatiana Desmarets, président de la chambre régionale de l’ESS. Les quatre femmes ont été longuement applaudies et ont parfois paru gênées par tant de reconnaissance. « Ne dissimulez pas votre fierté, vous la méritez », leur a lancé Jean-Paul Granger, président de l’Adapei du Territoire de Belfort.

« On cherchait quelque chose de créatif »

Ce prix régional vient récompenser le lancement de la marque ChickyPop en octobre 2020. L’aboutissement d’un projet imaginé dès 2013 par les représentants de l’ESAT et développé en partenariat avec le CFA du pays de Montbéliard. « On avait envie de créer une nouvelle activité pour les travailleurs de l’ESAT, quelque chose de plus créatif et artisanal. Et on a pensé au cuir, la filière étant en plein développement dans le Nord Franche-Comté », explique la directrice Corinne Redersdorff.

Huit travailleurs ont été formés au métier de maroquinier dès 2018, en s’inscrivant dans un programme de cinq ans. Mais sans attendre la fin de cette formation, l’ESAT a créé ChickyPop pour commercialiser des petits objets de maroquinerie , comme des ceintures, des porte-monnaie et des porte-cartes. « ChickyPop car on a un assemblage de couleurs un peu pop, avec des produits qui restent chics », sourit la directrice, « fière du chemin parcouru ».

Journée portes ouvertes ce samedi

ESAT du Territoire de Belfort, atelier de Cravanche, 4 rue du Salbert.

La démarche se veut inclusive, forcément, mais aussi écoresponsable, avec la volonté de produire moins et mieux. « Ce prix récompense le professionnalisme de nos travailleurs et de nos formateurs. C’est très stimulant pour tout le monde », apprécie le président de l’Adapei 90 en regardant Samia, Julie, Kheira et Nathalie, pas peu fières de présenter leur savoir-faire vendredi matin, en retraçant le parcours de création d’un porte-cartes en cuir.

Une présentation qu’elles espèrent partager à un plus large public ce samedi, à l’occasion d’une journée portes ouvertes organisée de 10 h à 18 h.

ChickyPop crée un étui à lunettes

ChickyPop crée un étui à lunettes

Après les ceintures, les porte-cartes et les porte-monnaie, ChickyPop ajoute un nouveau produit à sa gamme avec un étui à lunettes. L’idée est née d’une rencontre avec l’opticien belfortain Jérôme Collard, lequel a décidé de commercialiser les trois modèles fabriqués par les maroquiniers de l’ESAT. « L’argent des ventes sera intégralement reversé à l’Adapei », précise l’opticien, « ravi de faire partie de cette aventure ».

« Presque tous les fabricants d’étuis sont partis en Chine. On manquait d’un vrai ancrage local », précise Jérôme Collard. Les étuis, disponibles dans divers coloris, sont vendus au prix de 30 € en magasin ou sur la boutique en ligne de l’ESAT ( www.chickypop.fr ). La marque sera aussi présente sur les marchés de Belfort Tourisme tous les mercredis d’été, ainsi qu’aux Flâneries d’été, partout dans le Département les mardis soir.

Source EST REPUBLICAIN.