Handicap : un fauteuil ergonomique qui fait des heureux…

Sympathique intermède solidaire à l’Adapei Éveil avec la remise par l’association Axel’Aire d’un fauteuil Lalloo pour polyhandicapés.

Une demoiselle dans le fauteuil Lalloo (au centre) entourée des ses petits copains du service le Bel Aubépin et (de g. à dr.) d’Axel Dumon et Françoise Deruelle, de l’association Axel’Aire, et de Nathalie, Carole et Aziza, les éducatrices du service.  Photo ER

Une demoiselle dans le fauteuil Lalloo (au centre) entourée des ses petits copains du service le Bel Aubépin et (de g. à dr.) d’Axel Dumon et Françoise Deruelle, de l’association Axel’Aire, et de Nathalie, Carole et Aziza, les éducatrices du service. Photo ER

 

Que du bonheur ce jeudi au service “le Bel Aubépin” de l’Adapei Éveil, quand Vanessa Dumon et Françoise Deruelle, respectivement trésorière et secrétaire de l’association Axel’Aire présidée par Martine Troup, ont remis un fauteuil ergonomique Lalloo. « Un fauteuil enveloppant très confortable et pas discriminatoire, qui est adapté aux jeunes polyhandicapés du groupe », explique Carole, éducatrice. Elle ajoute : « Il permet aux utilisateurs de se tenir assis en tailleur sans être attaché. Bien installés, ils sont plus disponibles et plus à l’écoute quand on leur fait écouter de la musique ou quand on leur raconte des histoires. »

Un second fauteuil à venir

« C’est d’une grande aide pour les jeunes, nécessaire et très cher », confie la directrice, Anne Fesquet. « Un don d’une valeur de 1 000 €, plus des appareils photos, dont nous sommes fiers car la solidarité et l’engagement pour Axel’Aire jouent à plein », déclare Vanessa Dumon. Elle annonce la donation d’un second fauteuil Lalloo très prochainement.

Des couturières solidaires

L’entité a été créée en septembre 2020 par des couturières bénévoles amies de Martine Troup, patronne de la boutique De Toile à Soie, avenue Léon Jouhaux à Héricourt. Partageant la passion de la couture elles confectionnent une kyrielle d’articles en tissu, à partir de restes de rouleaux et de chutes d’étoffes donnés par les clientes du magasin de Toile à Soie.

Elles créent et cousent des balles de préhension, des hochets, des fruits et légumes pour dînette… et aussi des vêtements pour enfants pour bébés et jeunes enfants. Des articles qui sont exposés et vendus dans la vitrine de la boutique. L’intégralité des ventes est donnée à Axel’Aire dont le but est de financer des structures de l’Aire urbaine (Belfort, Montbéliard, Héricourt) accueillant des enfants et jeunes adultes polyhandicapés.

Source EST REPUBLICAIN.

 

Handicap. Les places manquent et les listes d’attente s’allongent dans le Finistère, l’Adapei alerte…

L’Adapei 29 s’inquiète et le fait savoir : dans le Finistère, les listes d’attente s’allongent pour accueillir au mieux les personnes handicapées mentales.

Jean-François Marandola (vice-président de l’Adapei 29), Jacques Michel (président de l’association), Cécile Le Saout (maman d’une jeune femme autiste), et Daniel Brenterch (secrétaire de l’association).

 

Alors que les élections départementales se profilent, les 20 et 27 juin 2021, l’Adapei 29 (association départementale de parents et amis de personnes en situation de handicap mental du Finistère, qui regroupe 1 000 familles) interpelle les candidats : « dans le département, 2 000 personnes (1 300 adultes et 700 enfants) sont soit en attente d’une place dans une structure soit ont une place mais elle est en inadéquation avec leur situation », déplorent d’une même voix Jacques Michel, Jean-François Marandola, Daniel Brenterch, respectivement président, vice-président et secrétaire de l’association. Le Collectif des associations de personnes handicapées du Finistère (Caph 29) avait fait de même il y a quelques jours.

Tous les âges concernés

Cécile Le Saout, maman d’Enora, autiste, témoigne : « Enora a 22 ans ; elle est en IME (Institut médico-éducatif) grâce à l’amendement Creton (qui permet, pour les plus de 20 ans, de rester dans un établissement médico-social en attendant une autre solution adaptée). Elle a une orientation pour un Foyer d’accueil médicalisé (Fam) mais quand on visite des établissements, on nous annonce quinze à vingt ans d’attente… Si on me disait un jour qu’elle doit retourner à la maison, ça serait dramatique : pour elle car elle régresserait, mais aussi pour moi et pour son entourage. »

Au niveau du schéma départemental, il est prévu « 120 places de plus en foyers de vie d’ici 2024 ; or le besoin est de 480 places », pointe l’Adapei 29.

Au niveau de l’Agence régionale de santé (ARS), « aucune création de place n’est prévue d’ici 2022 ». Ils rappellent aussi que « le tout inclusif a ses limites » et que « le médico-social prendre de plus en plus en charge des personnes atteintes de maladies psychiques et psychiatriques. Nous ne sommes pas contre mais cela se fait sans moyens supplémentaires… »

Source OUEST FRANCE.

Bretagne : depuis neuf ans, elle demande le rapprochement de son frère atteint de trisomie…

Jérôme est atteint de trisomie 21. Il vit depuis plusieurs années en foyer de vie à Taulé dans le Finistère.

Sa sœur Sophie demande son placement dans un foyer de vie à Rennes depuis neuf ans sans obtenir satisfaction.

Elle a décidé de lancer un appel sur Facebook.

Sophie Plassart a posté un message sur les réseaux sociaux, "une bouteille à la mer".

 

« Franchement, ce que je fais c’est une bouteille à la mer ! » Sophie Plassart garde le sourire mais elle est épuisée. Depuis neuf ans, elle se bat pour que son frère Jérôme, 47 ans, atteint de trisomie 21, soit déplacé de son foyer de vie à Taulé dans le Finistère. Elle aimerait qu’il se rapproche d’elle et de sa famille à Rennes. Pour sensibiliser le public à sa situation, elle a réalisé une publication sur Facebook, partagée des milliers de fois.

Un éloignement de plus en plus pesant

« Jérôme est placé en institut depuis l’âge de deux ans. Nous avons perdu nos parents il y a 22 ans et depuis je suis sa tutrice. En 2012, il a été hospitalisé et on s’est rendu compte que l’éloignement était pesant, » raconte Sophie qui travaille et vit à Rennes depuis 2004. Jérôme demande alors à déménager pour rejoindre un foyer en Ille-et-Vilaine.

« A l’époque, on m’a dit que le délai était de quatre à cinq ans d’attente. Tous les ans, je renvoie un dossier pour relancer la demande, » poursuit Sophie. A l’issue du premier confinement passé en compagnie de son frère, la quinquagénaire envoie un nouveau courrier à l’Adapei (Association départementale de parents et d’amis des personnes handicapées mentales) afin de trouver une solution. « Au mois de juillet, après un passage en commission, on m’a expliqué qu’au regard des différents critères, notre situation n’était pas critique. »

Jérôme, 47 ans, ne serait pas prioritaire

Invitée à contacter les communautés 360, un dispositif mis en place pour accompagner les aidants, Sophie apprend que son frère ne sera jamais prioritaire. « On m’a dit que les personnes privilégiées étaient celles qui n’avaient pas de place en foyer d’hébergement, mais Jérôme a 47 ans, il est plutôt sur la fin de sa vie et nous voulons l’avoir plus près de nous. Il rate de nombreux fêtes de famille. On se rend de plus en plus compte que l’éloignement nous pèse. » 

Samedi dernier, comme lors de chaque vacances scolaires, la Bretonne est allée chercher son frère dans le Finistère. « Avec le confinement j’ai fait un aller-retour dans la journée, j’ai mangé un sandwich dans le froid en un quart d’heure et je me suis dit que je ne pouvais plus supporter cette situation… j’ai fait un post sur Facebook. » Sa publication a été partagée des milliers de fois et commentée des centaines d’autres. Un soutien qui fait chaud au cœur de Sophie mais ne règle pas sa solution.

1.000 personnes en attente à l’Adapei 35

Joint par nos soins, le conseil départemental d’Ille-et-Vilaine indique que la demande de Jérôme ne relève pas des compétences des maisons départementales des personnes handicapées. « Les MDPH font des propositions d’ouverture de droits mais ne sont pas compétentes pour la mise en œuvre de ces droits. Le ou la directeur.rice de l’établissement d’accueil est seul(e) souverain(e) dans la décision d’admission de la personne. »

De son côté, l’Adapei explique que plus de 1.000 personnes « souhaiteraient être accompagnées par les services de l’association sur le territoire d’Ille-et-Vilaine, dont certaines sans solution d’accueil, prioritaires, » mais elle ne semble pas en mesure pour le moment de fournir une solution à Jérôme. « La proposition d’échanges de places entre personnes d’établissements et services qui en expriment le souhait où qui pourraient être intéressées est pertinente. L’ARS, la MDPH, le Département et l’ensemble des acteurs du médico-social travaillent sur ces problématiques pour répondre au mieux à l’ensemble des besoins des personnes en situation de handicap et des familles. »

Source FRANCE BLEU.

Handicap : à Chambray-lès-Tours, un peu de répit pour les parents…

L’IME Les Tilleuls, à Chambray-lès-Tours, a décidé de rouvrir pour une semaine afin de permettre aux parents d’enfants en situation de handicap mental de souffler un peu.

Moment de détente pour un enfant en situation de handicap avec une éducatrice spécialisée.

 

« Je respire, je souffle et j’ai à nouveau une vie sociale », confie Karine, mère d’Alex, atteint d’un autisme sévère. Depuis lundi 19 avril, Karine amène son enfant à 9 h devant les grilles de l’IME Les Tilleuls. Elle le récupère en fin de journée, à 16 h 30. Une pause indispensable qui s’est d’autant plus fait ressentir avec la crise sanitaire : « Je passais mon temps uniquement à m’occuper de mon enfant, c’était un vrai marathon ». Les insultes, la violence s’immiscent dans le quotidien des parents, un contexte éprouvant.
« Ils ont juste envie d’être parents » Pour répondre rapidement à la détresse de ces parents, l’Adapei 37 (1) a rapidement réagi pour proposer une solution : un séjour de répit. « Ils ont juste envie d’être parents. Ils n’ont pas envie d’être des techniciens du handicap. Nous, on a les codes pour répondre à une crise », révèle Lounis Boulaouche, directeur adjoint du dispositif Éducation, apprentissage et scolarisation de l’Adapei 37.

Pour Alex et les dix autres enfants accueillis à l’IME Les Tilleuls, les journées se rythment d’activités en tout genre : activité manuelle et sensorielle, balade, vélo, poterie, jeux… Un programme digne de vraies vacances !

Parents et enfants sortent de leur isolement

Quant au personnel soignant et éducatif, c’était une évidence. Il a répondu tout de suite présent à cette initiative comme le souligne Christelle, éducatrice spécialisée en accueil de jour : « On est volontaire et nous sommes là pour les enfants mais aussi pour les familles ».

Pour le directeur général de l’Adapei 37, le but était de trouver « une réponse globale » où parents et enfants puissent sortir de leur isolement. Ainsi Karine est épanouie et peut se reposer à présent mais toujours avec ce souci de bien-être pour son fils : « Ça permet pour lui de passer une bonne journée et moi de faire ce que j’ai à faire ». Pour Maxime (2), lui aussi atteint d’autisme, c’est le même plaisir de venir passer ses vacances dans l’enceinte de l’établissement : « Ça fait du bien d’être ici, de retrouver mes camarades ! ».

(1) Association départementale de parents et d’amis des personnes handicapées mentales.

(2) Prénom modifié.

en savoir plus

Fort de son succès et pour répondre à la demande, l’Adapei 37 ne s’arrête pas là et se prépare déjà pour cet été avec l’organisation de nouvelles formules de répit.
La métropole tourangelle n’est pas la seule à proposer ce type d’aide aux familles de personnes en situation de handicap.

À l’IME Les Altéas à Beaulieu-lès-Loches, quatre enfants ont été accueillis entre le lundi 19 avril et le mercredi 21 avril en internat.

Renseignements : adapei37.fr

Source LA NOUVELLE REPUBLIQUE.

Covid-19 : la crise sanitaire a désorienté les publics handicapés…

À l’image de ce qu’ont vécu les personnes suivies par l’Adapei du Doubs, la crise sanitaire que le pays traverse depuis un an n’a pas été facile à vivre pour les personnes en situation de handicap.

Un public qui manque toujours de considération et de visibilité.

Covid-19 : la crise sanitaire a désorienté les publics handicapés

 

« Cette crise sanitaire nous a rappelé que l’inclusion des handicapées dans la société était loin d’être acquise. » Responsable de l’Atlas, une structure bisontine de l’Adapei 25 (association départementale de parents et d’amis de personnes handicapées mentales) qui s’occupe du temps libre de personnes handicapées intellectuelles, Romaric Vieille n’a pu que constater le mal-être et les difficultés de ces gens qu’ils côtoient au quotidien.

Covid-19 : la crise sanitaire a désorienté les publics handicapés

Au service L’Atlas, à Besançon, les personnes handicapées suivies par l’Adapei peuvent venir se ressourcer. Une structure indispensable pour maintenir du lien social, alors que certains travailleurs en Esat ont perdu leur activité professionnelle pendant la crise sanitaire. Photo ER /Ludovic LAUDE 

« La plupart des personnes que nous suivons, qui sont assez autonomes, ont mal vécu le premier confinement. Du jour au lendemain, leur vie sociale, s’est quasi arrêtée. Et ces personnes ont manqué d’informations claires et accessibles. »

Privés de travail

Exemple avec les attestations de sortie, que raconte Marilyne Jeannier, 42 ans, mère de famille bisontine suivie par l’Adapei : « L’an dernier, nous avons dû faire des attestations faciles à lire et à comprendre car celle de l’État n’était pas compréhensible pour de nombreuses personnes handicapées. » Souhaitant agir, Marilyne Jeannier a créé l’association « Droits devant 25 » en juin dernier, juste après le premier confinement.

Olivier Piard, un Bisontin de 55 ans, l’a aidée. Travaillant en Esat (établissement de service d’aide par le travail), lui aussi n’a pas bien vécu le confinement : « Ne pas aller au boulot pendant trois mois, ç’a été très dur », confirme ce Bisontin qui travaille en sous-traitance industrielle pour l’Adapei 25.

Il fallait maintenir un lien

« Certaines personnes suivies à l’Adapei vivent seules et pour eux, le travail en Esat représente un véritable lien social », enchaîne Thierry Del’Hozanne. Le directeur du pôle travail et insertion professionnelle de l’Adapei précise que les travailleurs handicapés qui œuvrent dans les Esat peuvent être des déficients intellectuels, ou des personnes ayant développé des troubles psychiques.

Lors de la fermeture des Esat, les structures accompagnantes ont mis en place des organisations pour maintenir le lien avec les travailleurs, mais aussi pour assurer la continuité de l’activité.Illustration à l’Adapei, les écoles étant fermées, la production de repas par la cuisine centrale de l’association est soudainement passée de 6 000 à 400 repas par jour.

Covid-19 : la crise sanitaire a désorienté les publics handicapés

L’Adapei 25 accueille 867 enfants et adolescents dans le Doubs. En tout, elle suit 3 600 personnes handicapées, polyhandicapés, autistes. Photo ER /Ludovic LAUDE

Un personnel obligé de s’adapter

« Malgré les difficultés, on a pu compter sur la capacité d’adaptation de nos personnels », ajoute Thierry Del’Hozanne. « Pour appeler le plus souvent possible nos bénéficiaires qui pouvaient souffrir d’une forme d’isolement, mais aussi afin de changer d’emploi au pied levé. »

Preuve que tous les employés de l’Adapei ont dû s’adapter : « Un jour, pendant le premier confinement, seuls 36 de nos 210 salariés bisontins occupaient leur poste d’origine », explique Thierry Del’Hozanne.

Inclusion

Des efforts ont été faits, mais les professionnels sont toujours unanimes : la prise en charge du handicap et de la déficience intellectuelle en France n’est pas assez développée.

Le directeur général de l’Adapei cite l’exemple de la vaccination  : « Les handicapés, notamment ceux que nous hébergeons, n’ont pas eu le même traitement que les résidents d’Ehpad qui ont bénéficié d’une campagne de vaccination », explique Franck Aigubelle. « Le parcours pour se faire vacciner est beaucoup plus dur pour les publics que nous aidons. Ce qui n’est pas juste au regard de leur handicap. »

Et Romaric Vieille de conclure sur la notion d’inclusion, si chère aux défenseurs de la prise en charge de la déficience mentale : « L’inclusion c’est très bien, mais pour y parvenir, il faut absolument que la société s’adapte aux personnes en situation de handicap. » Et pas l’inverse.

Doubs – Publics handicapés dans le Doubs : quelques repères

Un poulailler qui a fait mieux que résister

L’Adapei 25 est financée par le Département, l’agence régionale de santé (ARS) mais aussi par ses activités de production. Ses Esat proposent de la sous-traitance industrielle, des activités de blanchisserie, de préparation et livraison de repas et même de l’agroalimentaire. Si la plupart de ces activités ont vu leur chiffre d’affaires baisser durant le premier confinement, d’autres secteurs ont fait mieux que résister. C’est le cas du poulailler de Pelousey. « Certains clients ont eu des problèmes d’approvisionnement et ont été contents de nous acheter nos volailles produites localement », explique-t-il. « Notre activité a augmenté de 20 % en 2020. La difficulté a été de maintenir l’activité de l’abattoir en l’absence des 23 personnes handicapées qui le font tourner en temps normal, mais qui n’étaient pas là durant le premier confinement. »

Des masques produits à l’Esat de Pontarlier

C’est une nouveauté de 2021 : l’Esat de Pontarlier de l’Adapei produit des masques chirurgicaux. Le pôle enfance-adolescence en commande 150 000 par mois.

Fin de prises en charge

Durant cette période de crise sanitaire dure à vivre pour certains travailleurs d’Esat, il est arrivé que les troubles psychiques prennent le dessus. « Nous avons enregistré cinq arrêts de prise en charge en un an », regrette Thierry Del’Hozanne. Autant de personnes qui n’ont pas été en mesure de reprendre leur activité professionnelle après les différents arrêts d’activité liés à la crise de la Covid.

160 adultes handicapés suivis pendant le confinement

Dans la région de Besançon, l’Adapei fait travailler 350 personnes en Esat. Dès le 17 mars, les Esat ont fermé. Mais les services de l’association ont assuré un suivi par téléphone, ou à domicile, pour 160 personnes.

Des personnels éprouvés

« La crise sanitaire a été éprouvante pour les personnels qui ont beaucoup travaillé, et dont les emplois n’ont pas été valorisés comme ils le souhaitaient », résume Franck Aigubelle. Le directeur de l’Adapei 25 fait référence au mouvement du médico-social privé pour obtenir notamment les augmentations de salaires qui ont été accordées aux soignants de l’hôpital public , dans le cadre du Ségur de la Santé. Des revalorisations qu’ils n’ont pas obtenues.

Source EST REPUBLICAIN.

Romans-sur-Isère : un snack géré par des personnes handicapées ouvre à la Cité de la chaussure …

Un snack « engagé et solidaire » ouvre ses portes à la Cité de la chaussure de Romans-sur-Isère dans la Drôme.

Cet espace est géré par l’Adapei 26 (Association départementale de parents et d’amis des personnes handicapées mentales).

Fabienne, professionnelle de la restauration, va encadrer les travailleurs de l'Adapei au snack "Etic et Croq".

 

« C’est une grande fierté pour l’Adapei, lance Jean-Luc Chorier, président de l’association dans la Drôme, nous accueillons déjà du public dans les cafétérias de nos établissements, mais tenir un snack en plein centre-ville, c’est une première ! », explique-t-il. Paninis, bagels, ravioles…  Le menu est varié. Aux commandes : Nathalie et Mohamed, respectivement 19 et 21 ans. Ils ont déjà travaillé en cuisine mais jamais au contact du public. « Ça me plaît beaucoup de servir des clients. Avant j’étais timide mais j’ai appris à me laisser aller… Et puis, c’est rassurant de travailler dans un endroit adapté et bienveillant », raconte Mohamed.

Mohamed et Nathalie se sont entraînés en condition réelle pendant une dizaine de jours, avant l'ouverture du snack au public.

Pour les encadrer, Fabienne, une professionnelle de la restauration, a été recrutée. « Je ne connaissais pas le monde du handicap, explique la Drômoise, j’ai l’habitude de parler et de travailler très vite, ici, j’apprends à ralentir, à prendre le temps d’expliquer les choses en donnant des détails. C’est une très belle aventure, et les jeunes sont extrêmement motivés », détaille Fabienne. La restauratrice a d’ailleurs déjà constaté des progrès chez Nathalie. « Au début, certaines tâches la paniquaient et elle rougissait quand je lui parlais, maintenant elle me fait des blagues, elle gagne en confiance ! »

Insertion professionnelle

Cet emploi peut servir de tremplin professionnel pour les personnes en situation de handicap, selon le président de l’Adapei, Jean-Luc Chorier. « Cela fait de nombreuses années que nous proposons des formations à l’école hôtelière de Tain-l’Hermitage mais c’est parfois compliqué pour les personnes handicapées de trouver un travail, de subir la pression du milieu de la restauration. Ce snack peut faire office de marche intermédiaire, pour se familiariser en douceur avec le métier, avant de travailler en milieu ordinaire », précise-t-il. 

Les plats et sandwiches sont confectionnés dans les cuisines de l’établissement et service d’aide par le travail (ESAT) « La Salamandre » à Romans, avec des produits frais et locaux.

Source FRANCE BLEU.

 

Handicap : les blanchisseries de l’Adapeim obtiennent une certification de qualité…

Les blanchisseries de l’Association départementale des amis et parents d’enfants inadaptés de la Meuse ont obtenu la norme Iso 9001. Cette norme apporte des garanties en matière de qualité du travail et d’organisation. Elle signe ici la reconnaissance des travailleurs en situation de handicap.

 À gauche, Cyril Glanz, responsable de la blanchisserie de l’Adapeim à Bar-le-Duc.   Photo ER /Jean-Noël PORTMANN

 

« C’est une fierté. » Cyril Glanz, le responsable de la blanchisserie de l’Adapei (Association départementale des amis et parents d’enfants inadaptés) de la Meuse à Bar-le-Duc traduit le sentiment partagé par les travailleurs de l’ESAT (établissement et service d’aide par le travail) et les salariés en poste.

À Bar-le-Duc comme à Verdun, leur engagement a permis aux blanchisseries de l’Adapeim d’obtenir la certification Iso 9001, une norme « du management de qualité ». Elle vient s’ajouter à une première certification de qualité bactériologique du linge traité, le RABC.

Haut niveau de professionnalisation

« Nous en avons fait la demande. Un évaluateur a passé une semaine ici », rapporte Didier Rambeaux, le directeur du pôle industriel de l’Adapei de la Meuse.

Cette certification, réévaluée chaque année, Didier Rambeaux la qualifie « de prix d’excellence », distinctif sur un marché concurrentiel. « La norme Iso 9001 reconnaît la qualité d’organisation du travail et la capacité à la reproduire à un niveau constant d’exigence. Elle signe le haut niveau de professionnalisation des personnes qui sont chez nous. »

Baisse de 40 % sur le Nord meusien

Les blanchisseries de l’Adapeim emploient 70 personnes et traitent 500 tonnes de linge par an, sites de Bar-le-Duc et Verdun confondus.

À Bar-le-Duc, les principaux clients sont les EHPAD (établissements hospitaliers pour personnes âgées dépendantes). À Verdun, l’Adapeim a plus un marché d’entreprises, hôtels et restaurants qui sont actuellement fermés. « Sur le Nord meusien, c’est une perte de 40 % du chiffre d’affaires », observe Didier Rambeaux.

Un tiers des effectifs est en réserve

Pour assurer la continuité de l’activité en période d’épidémie de coronavirus, un tiers des effectifs est en réserve. « Nous avons un taux de service de 100 % et un taux de satisfaction de 99 % », se félicite Didier Rambeaux.

« Pour faire le travail, il faut peut-être trois personnes ici contre une en entreprise », convient le directeur du pôle industriel de l’Adapeim. Ce n’est pas à cela qu’il demande qu’on juge. « Voyez la performance, c’est ce qui nous intéresse. »

Source EST REPUBLICAIN.

Habitat inclusif et handicap : le choix de la liberté… Vidéo.

L’Association Départementale de Parents et Amis de Personnes Handicapées mentales (ADAPEI) de la Creuse porte depuis un an un projet d’habitats inclusifs.

Cela permet à des personnes handicapées, de quitter le giron familial pour vivre seules, mais jamais isolés, dans des appartements.

Autonomes mais jamais isolés.

 

Victor Tournaud, 18 ans, est élève en terminale STMG au lycée d’Aubusson. Depuis le 18 décembre dernier, il vit seul dans un appartement de 55m² du centre-ville.

Presque banal, si ce n’est que Victor est autiste, atteint du syndrome d’Asperger. C’est lui qui a voulu quitter la maison familiale, un choix qu’il ne regrette absolument pas : « Je m’en sors bien globalement, je sais me faire à manger, la vaisselle, j’assure mon ménage. Je me rend à l’école tous les jours pour suivre mes études. J’ai besoin d’aide pour des tâches complexes ou qui demandent beaucoup d’énergie, mais dans l’ensemble je me débrouille seul. »

Avec sa maman, dès qu’ils ont entendu parler de ce projet d’habitat inclusif, porté par l’ADAPEI de Creuse, ils ont postulé.

Certes, le loyer et les charges sont de près de 500€, il y a bien sûr des aides, mais la maman de Victor est elle aussi ravie, sidérée des progrès réalisés par son fils en à peine un mois : « C’est hyper positif, déjà un mieux-être pour lui, parce qu’il se sent beaucoup mieux qu’à la maison, il peut vivre à son rythme. Il est beaucoup plus apaisé, il peut se ressourcer parce qu’ici c’est le silence et il en a vraiment besoin. Et puis c’est très positif aussi au niveau de son autonomie. »

Particularité de ces habitats inclusifs : aussi bien à Aubusson qu’à Guéret, il y a au cœur des résidence un appartement supplémentaire, commun à tous.

Ainsi à Guéret, quand les jeunes mariés Leatitia et Fabrice d’un côté, et Jean-Jacques de l’autre, veulent se retrouver, ils viennent là, pour un repas, des ateliers ou des discussions, avec leur animatrice. Cela, pour lutter contre l’isolement.

« L’appart collectif permet de se retrouver, on arrive là on boit un café, on programme ce qu’on va faire sur la semaine, on change des choses si on a envie de les changer, ça permet de garder toujours du lien sociale. » Explique Charlotte Poiret, animatrice Habitat Inclusif ADAPEI Guéret.

L’ADAPEI de la Creuse espère pouvoir proposer 18 appartements de ce type, d’ici la fin de l’année 2021.

Source FR3.

 

Clermont-Ferrand : pourquoi 300 salariés de l’ADAPEI ont manifesté …?

Lundi 11 janvier, près de 300 salariés de l’ADAPEI (Association départementale de parents et d’amis des personnes handicapées mentales) ont manifesté devant les bureaux de leur employeur à Clermont-Ferrand.

Ils refusent la remise en cause de l’accord organisant leur temps de travail.

Lundi 11 janvier, à Clermont-Ferrand, une manifestation a rassemblé 300 salariés de l'ADAPEI.

 

C’est un bras de fer qui débute pour plusieurs semaines entre les salariés et leur employeur, l’ADAPEI (Association départementale de parents et d’amis des personnes handicapées mentales). Ils étaient près de 300, sur les 1 000 salariés du Puy-de-Dôme, à manifester à Clermont-Ferrand devant les bureaux de leur employeur, ce lundi 11 janvier. L’association qui regroupe plus de 800 familles. Une nouvelle organisation du temps de travail est au cœur des débats.

« C’est une remise en cause de tous nos acquis sociaux »

Chantal Randon, déléguée syndicale CGT, explique : « On veut négocier l’organisation du temps de travail sur celui existant. Notre employeur a dénoncé notre accord validé depuis 1999. Depuis le 26 novembre, il n’y a pas eu de négociation. Les 8 et 9 décembre, ils nous ont dévoilé la feuille de route, soit-disant blanche, sauf que ça ne correspond pas du tout à nos aspirations. C’est une dégradation de nos conditions de travail et c’est une remise en cause de tous nos acquis sociaux. Il s’agit de journées discontinues, de la perte de 5 jours ADAPEI, de la remise en cause des jours enfants malades.  C’est du travail à la carte et une flexibilité qui n’est pas possible pour les salariés. Ca conduit à une dégradation de la prise en charge au niveau des résidents. On n’est pas contre une renégociation mais on ne veut pas tirer un trait sur ce qu’on avait ».

Une réunion prévue le 13 janvier

L’accompagnement des personnes en situation de handicap mental a évolué répond la direction. L’inclusion en milieu ordinaire est aujourd’hui privilégiée : c’est toute l’institution qui doit s’adapter selon elle. Myriam Viala, directrice générale de l’ADAPEI 63, déclare : « Cela fait 22 ans que l’organisation du temps de travail n’a pas été mise à jour à l’ADAPEI. Cela fait 22 ans que les besoins et les attentes des personnes en situation de handicap et de leur famille ont évolué. Je crois qu’il est nécessaire aujourd’hui de repenser cette organisation du temps de travail ». Dans un communiqué elle précise : « Un dialogue social ouvert et constructif permettra d’entamer ces démarches sur des bases solides et transparentes pour l’ensemble des salariés. L’ADAPEI 63 est confiante dans l’avancée des négociations, confiante dans le dialogue social et consciente que la qualité de vie au travail des salariés participe au bien-être des personnes accompagnées ». La première réunion entre direction et organisations syndicales est prévue dans 2 jours, mercredi 13 janvier.

Source FR3.

Ces voitures brûlées qui nuisent gravement à la santé de l’Adapei …

Montbéliard – Doubs. Huit véhicules mis à feu en l’espace d’un an et ses locaux de la Petite-Hollande dégradés, l’association qui vient en aide aux personnes handicapées mentales est l’une des premières victimes des violences urbaines dans le quartier.

Et ça coûte cher à plusieurs titres.

Ces voitures brûlées qui nuisent gravement à la santé de l’Adapei

Tout commence en juin 2019. Cette nouvelle flambée de violences à la Petite-Hollande s’enracine, pour la première fois, du côté de l’Adapei où deux voitures partent en fumée. Avec début de propagation au bâtiment de l’association qui œuvre en faveur des personnes handicapées mentales, installé rue Vivaldi à Montbéliard.

« Nous n’avions jamais eu de problème depuis notre implantation ici en 2015 », relève le directeur général, Franck Aigubelle. Début juin, une nouvelle voiture est incendiée. Et puis, dans la nuit de samedi à dimanche, cinq autres sont, à leur tour, détruites par le feu.

Éviter «  »

Entre-temps, la consigne est passée de ne plus stationner de véhicules à proximité de l’immeuble et de les espacer de façon à éviter la diffusion des flammes. « On se demande désormais si nous n’allons pas aller nous garer ailleurs. »

Le parking privatif de l’Adapei est certes fermé par une barrière, mais il reste très facile d’accès. « Et on ne va pas construire un grillage de je ne sais quelle hauteur, installer des caméras ou je ne sais quoi car sinon, c’est la course à l’armement… », soupire le patron de l’Adapei du Doubs.

« On ne se sent pas directement visés »

Ici, à la Petite-Hollande, quartier choisi pour sa centralité, l’association y développe ses services d’accompagnement à la vie sociale et d’éducation spéciale et de soins à domicile (Sessad). On y compte une vingtaine de salariés qui interviennent essentiellement à domicile. D’où le nombre de voitures.

« On ne se sent pas directement visés par ces actes, les équipes n’ont pas plus peur que cela. Nous sommes une proie facile, installée sur zone, mais il est d’autant plus dommage de s’en prendre à nous que nous intervenons dans le champ du social, notamment pour les populations du quartier où nous travaillons beaucoup. »

Surprimes d’assurance

Alors, si ces actes ne remettent pas en cause l’implantation de l’Adapei au cœur de la Petite-Hollande, ils nuisent, cependant, à ses actions. « Nous comptons, au niveau du département, un parc de quatre cents voitures donc nous allons procéder à un redéploiement en attendant d’en commander de nouvelles, mais ce sont toujours des moyens en moins pour mener à bien nos missions » Et surtout des coûts supplémentaires en termes de surprimes d’assurances.

« C’est d’autant plus triste que, pour nous, ça a vraiment du sens d’être implanté dans les quartiers. »

À Planoise, territoire bisontin régulièrement agité par les violences urbaines et où l’on compte aussi les morts, jamais l’Adapei n’a eu à déplorer l’incendie d’un de ses véhicules.

Source EST REPUBLICAIN.