TEMOIGNAGE : à Reims, Lucile mère d’un enfant atteint de Trisomie 21, « Louis peut avoir un parcours comme tout le monde »…

Le 15 novembre prochain sera la journée nationale de la trisomie 21. A cette occasion, la maman de Louis a souhaité apporter son témoignage, sur le parcours de son petit garçon, et partager ses émotions.

TEMOIGNAGE : à Reims, Lucile mère d'un enfant atteint de Trisomie 21, "Louis peut avoir un parcours comme tout le monde". Louis et ses parents.

A Reims, Louis aura un an, le 24 décembre 2020. Les cadeaux sont déjà prêts. Sa maman, Lucile Garcia espère qu’à ce moment- là, on ne sera plus confiné… Le dernier Noël de Lucile et de Julien, le papa de Louis, a été particulier. « Ce jour-là « , se souvient Lucile, «  j’ai accouché de Louis, par césarienne, en urgence, car le rythme cardiaque du bébé diminuait. J’étais complètement endormie. Du coup, je ne l’ai pas vu naître. C’est le plus traumatisant. » Lucile Garcia est suivi sur Instagram par mille deux cent quarante personnes. Elle a également ouvert une page Facebook qui compte sept cent quatre- vingt abonnés. Elle entend ainsi faire partager sa vie de famille et les évolutions de Louis. Elle confie que :  » Beaucoup ont peur du handicap, mais on peut y arriver. Je veux le montrer aux autres. »

Une grossesse sans problème

Lucile Garcia se souvient qu’on lui avait juste annoncé qu’elle aurait un petit bébé. Etant elle-même petite, elle ne s’était pas inquiétée. « A la polyclinique de Bezannes, j’étais bien suivie, dit-elle. J’avais fait un test avec une prise de sang, et je n’atteignais pas le seuil d’alerte. Lors d’une échographie au premier trimestre de grossesse, on a mesuré la clarté nucale du fœtus. Une clarté nucale, au niveau de la nuque, supérieure à trois millimètres, signale un risque de développer une trisomie 21. Pour moi, le résultat était bon, puisqu’à 1,1 millimètre. Par la suite, les échographies ne montraient rien d’inquiétant. Louis devait naître le 21 janvier, mais c’est donc le 24 décembre qu’il est venu au monde, en urgence. Deux jours après sa naissance, le pédiatre m’a indiqué qu’il y avait une suspicion de trisomie 21, sur le faciès de Louis. Pendant la nuit, qu’il passait en couveuse, il a régurgité des glaires vertes. Les radios ont fait apparaître des trous noirs. La suspicion s’est accrue. Le bébé a été transféré au CHU, puis moi aussi. L’échographie du cœur du bébé ne faisait apparaître aucun problème. Pendant quatre jours, en réanimation, il fallait aspirer les glaires. Il était alimenté par perfusions. Au bout de quatre jours, on a été réuni dans une chambre kangourou. Je pouvais lui donner le biberon. Mais le 2 janvier, la généticienne est venue confirmer que Louis était porteur d’une trisomie 21 « .

Un « accident » de la vie

Lucile n’avait pourtant pas d’appréhension. « On ne suspectait rien. Je n’y croyais pas, et ça ne me faisait pas peur. Mais quand les résultats sont tombés, les larmes ont coulé pendant quinze minutes… Puis, je l’ai regardé, je l’ai pris dans mes bras. J’ai accepté les nouvelles. Les trois premiers jours ont été compliqués pour le papa. C’était moi alors qui lui remontais le moral. Cela a été un choc pour ma famille, où il y avait des cas de différents handicaps, mais pas de trisomie 21. C’était une première pour ma belle-famille. »

Mais finalement, la famille a montré soutien. Passé le choc, la vie et l’amour ont repris le dessus. « Tout le monde a très vite accepté la situation. Ils nous ont apporté des encouragements. Après avoir arrêté la pilule, ça faisait trois ans qu’on espérait un enfant et il n’y avait aucun problème. Les médecins m’ont expliqué qu’il s’agissait d’une trisomie libre, qui n’est pas génétique. C’est un accident de la vie. Je n’aime pas ce terme. »

« Pendant ma grossesse, si les tests avaient été positifs, j’aurais gardé l’enfant. Le papa, lui avait peur. Aujourd’hui, tout ça a solidifié notre couple. Depuis le 17 janvier 2020, Louis est suivi au centre d’action médico- social précoce de Reims. L’établissement accueille les enfants, porteurs de handicaps, de la naissance à six ans. Kinés, médecins, orthophonistes, ophtalmologues, entre autres, accompagnent ces enfants. Louis a des rendez-vous une fois par semaine, ou tous les quinze jours. Certains ont lieu une fois par mois ou tous les six mois selon les spécialités. On avait besoin de cet accompagnement, d’être orientés. On souhaitait que ça commence le plus tôt possible pour que plus tard, Louis soit plus autonome « .

Louis aura un an le 24 décembre prochain.

Louis va à la crèche

« Dans la salle d’attente, c’est bref, mais on échange avec les parents. C’est important. D’ailleurs, si je suis présente sur les réseaux sociaux, c’est pour montrer aux autres, qu’on peut y arriver, car beaucoup ont peur du handicap. Pour moi, Louis est avant tout un être humain. C’est notre enfant. La trisomie, c’est ce qu’il porte, pas ce qu’il est. La trisomie fait partie de sa vie, mais ça ne le définit pas. Louis fréquente la crèche municipale Bienfait, à Reims, à mi-temps, pour l’instant. Cela permet son inclusion. Il est avec d’autres enfants. On a été très bien accueilli. Tout le personnel est à l’écoute. Il s’adapte à tous les enfants, quels qu’ils soient, et aux parents également. »

« Louis est déjà très sociable. Dans la famille, il a quatre cousins, bientôt cinq, et c’est le chouchou, car c’est le dernier né. Si je devais donner un conseil à d’autres parents, je dirais qu’il ne faut pas avoir peur d’aller chercher de l’aide, de demander…Un autre enfant ? On en parle. Si on se décide, je ferai une amniocentèse. Pour Louis, il n’y avait pas de raison d’y recourir. Enceinte, j’avais 29 ans et les examens étaient bons. Seulement, les résultats ne sont pas fiables à 100%. »

« Aujourd’hui, je recherche un emploi, et c’est compliqué. Ma spécialité, c’est le recrutement. Alors, je sais ce que recherchent les dirigeants. Annoncer que je serai absente pour accompagner Louis à tous ses rendez-vous, ne simplifie pas les choses. Louis peut avoir un parcours comme tout le monde. Je l’imagine plus tard, autonome, avec un chez soi, un travail. Il aime les plantes. Je le vois bien devenir jardinier ou paysagiste « . Pour l’heure, ses parents songent à son premier anniversaire, dans quelques semaines. Pour cette famille, plus sans doute que pour beaucoup d’autres, le 24 décembre sera toujours un jour particulier.

Depuis janvier 2019, l’Assurance maladie  prend en charge le test ADN libre circulant dans le sang, qui permet de dépister la trisomie 21. En janvier 2020, la Haute Autorité de Santé indiquait que la trisomie 21 concerne une grossesse sur 400.

Source FR3.

 

Hillion. Un projet de danse autour du handicap…

Ce projet de danse pour tous est né d’un échange entre la professeure de danse et l’une de ses élèves, Stéphanie Desbois, qui est maman d’un petit Luis, porteur d’une trisomie 21.

Les danseuses et porteurs du projet entourent le petit Luis, porteur d’une trisomie 21.

« Au contact de son fils, j’ai pu voir que la différence n’était en aucun cas un obstacle dans l’échange », raconte Justine Biard, professeure.

Le projet réside dans le partage par le biais de la danse entre les élèves de cap danse et des personnes en situation de handicap.

La chorégraphie sera le langage de ces rencontres, qui permettront d’identifier des émotions au travers du mouvement. « La danse est en effet une expérience intime à chacun, qui nous fait réfléchir sur le rapport à soi et à l’autre. Elle nous permet d’habiter pleinement son corps et d’expérimenter des sensations… »

Grâce à cette passerelle, les différences s’effaceront et tous les danseurs pourront grandir ensemble.

Ces ateliers se dérouleront dans un climat d’écoute, de confiance, de partage, de conscience et de découverte. Ils pourront réunir des enfants, adolescents, adultes et parents, soucieux de faire tomber les barrières de la différence.

Renseignements, justinebccj061089@gmail.commail.com

Source OUEST FRANCE.

Rennes : Atteint de trisomie 21, Louis découvre l’autonomie dans sa colocation…

Le jeune homme occupe un appartement en habitat inclusif, une offre alternative pour les personnes dépendantes qui se développe un peu partout comme à Rennes.

Rennes : Atteint de trisomie 21, Louis découvre l’autonomie dans sa colocation

  • L’offre d’habitat inclusif se développe un peu partout pour les personnes dépendantes.
  • A Rennes, Louis, atteint de trisomie 21, partage un grand appartement avec deux autres personnes porteuses d’un handicap cognitif.
  • Cette alternative à l’hébergement en institution permet aux personnes handicapées de gagner en autonomie.

Sa passion pour le football est visible sur les murs de sa chambre où sont accrochés des posters de Messi et de Mbappé. A 26 ans, Louis n’est pas peu fier de nous faire découvrir son chez-lui. Cela fait un an que le jeune homme, atteint de trisomie 21, a emménagé dans un grand appartement de 200 m² situé dans le quartier de la Courrouze au sud-ouest de Rennes. Il le partage avec deux autres locataires, porteurs eux aussi d’un handicap cognitif. Ses parents ne sont jamais non plus très loin puisqu’ils disposent d’une chambre indépendante au sein de la colocation.

C’est le bailleur Espacil Habitat qui est derrière ce projet d’habitat inclusif, une offre alternative à l’hébergement en institution qui se développe un peu partout en France. « Cela lui permet d’acquérir de l’autonomie sans être seul », indiquent Dominique et Michel, les parents de Louis. Ces derniers hébergeaient auparavant leur fils chez eux. Mais les années passant, ils ont envisagé de lui trouver une place dans un foyer spécialisé. « Mais ce n’est pas facile de trouver une place », reconnaît le père du jeune homme. « Surtout que Louis n’avait pas forcément envie de quitter la maison », sourit sa maman.

Les tâches quotidiennes partagées entre colocataires

Ayant eu vent de ce projet d’habitat inclusif, ils ont alors sauté sur l’occasion. « Cela nous semblait la solution la plus adaptée pour Louis, indique Dominique. Cela lui permet de vivre une vie presque normale sans que l’on soit très loin ». Travaillant toute la semaine dans un établissement et service d’aide par le travail, Louis partage chaque soir les tâches quotidiennes avec ses colocataires, gagnant ainsi en autonomie. « Il n’est pas encore autonome dans les transports mais cela peut-être une phase de transition avant d’imaginer un jour qu’il s’installe dans son propre logement », estime la maman du jeune homme.

Dans un mois, trois nouvelles personnes porteuses d’un handicap cognitif découvriront elles aussi les joies de la colocation avec un nouvel appartement inclusif qui sera mis en service, toujours par Espacil Habitat, dans le quartier de la Mabilais à Rennes.

Source 20 MINUTES.

Ce soir à la télé. Apprendre à t’aimer, un téléfilm sur la trisomie…

M6 consacre sa soirée à la trisomie 21 avec un film inédit de Stéphanie Pillonca qui montre la perception du handicap dans une famille.

Stéphanie Pillonca sur le tournage avec Ary Abittan qui joue le rôle du père de Sara, porteuse de trisomie 21.

Apprendre à t’aimer c’est l’histoire de Cécile (Julie de Bona) et Franck (Ary Abittan). Trentenaires, métier stable, ils décident d’avoir un enfant.

Cécile mène une grossesse sans complications. Mais, après avoir accouché, le docteur décide de réaliser des examens sur le bébé. Sara est porteuse de trisomie 21, nouvelle qui bouleverse les parents et le reste de la famille.

Ce n’est pas la première fois que Stéphanie Pillonca aborde le sujet du handicap à l’écran : Je marcherai jusqu’à la mer (2016) raconte la vie d’une femme qui accumule des années de rééducation pour dépasser la paralysie et regagner un peu d’autonomie pour vivre pleinement sa vie. Dans Laissez-moi aimer (2019), la documentariste filme des personnes en fauteuil roulant travaillant avec des danseurs professionnels.

Le regard des autres

Avec Apprendre à t’aimer, Stéphanie Pillonca se lance dans la fiction et choisit d’évoquer le handicap à partir du regard des autres. «  Quand on ne connaît pas quelque chose, notre premier réflexe est de le rejeter parce qu’on en a peur  », explique-t-elle.

Sans tomber dans le mélodrame ni dans la victimisation, la réalisatrice montre assez naturellement les réactions qui peuvent se déclencher quand le handicap touche directement les familles. «  Les mamans et papas d’enfants en situation de handicap ont connu l’aridité de la vie. J’ai essayé de refléter leur réalité.  »

Au départ, Franck, ancien champion de judo et entraîneur reconnu, n’ose pas présenter Sara à ses collègues. Il a peur de leur réaction.

Cécile accepte sa fille. Mais elle souffre quand elle voit le comportement méprisant de sa mère, partageant la mentalité d’une époque où les personnes en situation de handicap étaient cachées pour éviter le jugement des autres.

Plus qu’une création artistique, la réalisation est, pour Stéphanie Pillonca, une façon de sensibiliser le public. Critique avec la société qu’elle considère « peu inclusive  », elle « offre de la visibilité aux personnes porteuses de handicap. Car, pour qu’une société vous considère, elle doit vous voir. »

Pour mieux toucher le grand public, elle a « voulu des acteurs très populaires et légitimes dans le monde du cinéma et de la télé. Que M6 s’attelle à un projet comme celui-ci est formidable », s’enorgueillit-elle.

M6, 20 h 50, suivi d’un un plateau présenté par Flavie Flament et de deux documentaires sur le handicap.

Source OUEST FRANCE.

Pour sa nouvelle campagne, Gucci Beauty choisit une mannequin atteinte de trisomie 21 comme égérie…

Pour la première fois de son histoire, Gucci a choisi comme visage de son nouveau mascara « L’Obscur » une mannequin handicapée atteinte de trisomie 21.

Une manière pour la marque de promouvoir la diversité.

Pour sa nouvelle campagne, Gucci Beauty choisit une mannequin atteinte de trisomie 21 comme égérie. Enseigne Gucci. (Photo illustration)

C’est une première pour la marque… et une révolution pour le monde de la Mode. Pour la toute première fois de son histoire, Gucci Beauty a choisi de prendre pour égérie de sa nouvelle campagne une mannequin atteinte de trisomie 21.

Aux côtés du français Jahmal Baptiste, de la mannequin queer Enam Asiama et de Ruoyi Yi, Ellie Goldstein est désormais l’un des nouveaux visages de la campagne Unconventional Beauty de Gucci Beauty pour son mascara L’Obscur.

Ellie- Gucci

Avant cela, la jeune mannequin aux yeux verts, signée au sein d’une agence britannique consacrée aux talents h

Premiers pas dans la mode de luxe

À seulement 18 ans, Ellie Goldstein fait ainsi ses premiers pas dans la mode de Luxe. Une victoire pour la jeune fille tout comme pour la marque qui promettait de promouvoir la diversité et l’inclusivité.

C’est une première pour la marque… et une révolution pour le monde de la Mode. Pour la toute première fois de son histoire, Gucci Beauty a choisi de prendre pour égérie de sa nouvelle campagne une mannequin atteinte de trisomie 21.

Aux côtés du français Jahmal Baptiste, de la mannequin queer Enam Asiama et de Ruoyi Yi, Ellie Goldstein est désormais l’un des nouveaux visages de la campagne Unconventional Beauty de Gucci Beauty pour son mascara L’Obscur.

Premiers pas dans la mode de luxe

À seulement 18 ans, Ellie Goldstein fait ainsi ses premiers pas dans la mode de Luxe. Une victoire pour la jeune fille tout comme pour la marque qui promettait de promouvoir la diversité et l’inclusivité.

Avant cela, la jeune mannequin aux yeux verts, signée au sein d’une agence britannique consacrée aux talents handicapés, avait déjà participé à des campagnes des marques Nike et Superdrug.

Passionnée de danse, de théâtre et de lecture, Ellie Goldstein espère montrer aux femmes atteintes de handicap que tout est possible, même briller sur les podiums des marques de luxe. Un événement jadis impensable dans le monde impitoyable et très “normé” de la haute-couture.

Source OUEST FRANCE.

Rennes : Maman de « l’Extraordinaire Marcel », elle veut faire changer le regard sur la trisomie 21…

Carole Deschamps raconte le quotidien de son fils de quatre ans et demi sur les réseaux et dans un livre qui vient de paraître chez Flammarion.

La famille Deschamps affiche son bonheur sur les réseaux sociaux.

  • Maman de Marcel, Carole Deschamps raconte le quotidien de son fils porteur de trisomie 21.
  • Les comptes Facebook et Instagram de l’Extraordinaire Marcel affichent chacun près de 50.000 abonnés.
  • La maman vient également de sortir un livre chez Flammarion dans lequel elle raconte sans tabou le quotidien de son extraordinaire famille.

« Il y a encore des gens qui en doutent mais nous sommes vraiment heureux ». Malgré le handicap de leur fils Marcel, porteur de trisomie 21, la famille Deschamps, qui habite Saint-Jacques-de-la-Lande près de Rennes, affiche son bonheur sur les réseaux sociaux. Lancés il y a quatre ans, les comptes Facebook et Instagram de l’Extraordinaire Marcel affichent chacun près de 50.000 abonnés. On y découvre toute la joie de vivre et l’insouciance d’un enfant de quatre ans et demi et de son frère Basile, âgé de deux ans. « J’avais envie de montrer le quotidien de Marcel afin de le normaliser et de sensibiliser les familles sur la trisomie 21 », raconte la maman du petit garçon, âgée de 35 ans.

Si le ton se veut léger et positif, Carole Deschamps ne cache pas non plus les difficultés qu’elle a vécues avec son mari. « Nous avons dû faire le deuil de l’enfant idéalisé, indique-t-elle. C’est très dur de se dire que son enfant n’est pas comme tout le monde ». Mais le couple, soutenu par la famille et les proches, a vite trouvé les ressources pour aller de l’avant. « On s’est dit que notre vie n’était pas foutue, il fallait juste la réadapter », confie la maman.

Un quotidien rythmé par les rendez-vous médicaux

Le plus pesant pour la famille est sans conteste la lourdeur des démarches administratives. « Tout est plus long et plus compliqué quand on a un enfant handicapé », soupire la maman, qui espère que les démarches seront un jour simplifiées. Chaque semaine, il faut aussi veiller au suivi médical de Marcel. « Il a beaucoup de mérite car il a toutes les semaines trois rendez-vous médicaux en moyenne », souligne Carole Deschamps. Le reste du temps, Marcel, qui rentrera en grande section de maternelle à la rentrée, suit une scolarité classique, très bien entouré. « Il est un peu chouchouté en classe, notamment par les filles qui s’occupent beaucoup de lui », sourit la maman. A la maison, c’est avec son petit frère Basile que Marcel vit sa vie d’enfant, tout simplement.

Partagés sur les réseaux sociaux, ces petits moments de bonheur ont été couchés sur papier avec un livre sorti courant mars chez Flammarion. Avec humour et tendresse, Carole raconte sans tabou le quotidien de son « extraordinaire » famille. « C’est moi qui parle cette fois alors que sur les réseaux sociaux, j’exprime plus le point de vue de Marcel. Il m’a fallu aller plus loin dans la confidence et dans la réflexion. Mais cela m’a fait beaucoup de bien d’écrire, j’ai exprimé des émotions enfouies », indique la maman, qui espère que son livre aidera des familles à surmonter l’épreuve du handicap.

Source 20 MINUTES.

 

Laval : un food-truck solidaire tenu par des personnes porteuses de trisomie ou atteintes d’autisme…

A Laval, l’entreprise Sicomen spécialisée dans le travail adapté lance un projet de food-truck solidaire.

A partir du mois de septembre, ce camion va sillonner l’agglomération de Laval.

Particularité, il sera tenu par des personnes atteintes de trisomie et de troubles autistiques.

Geoffroy D'Hueppe est à l'origine de ce projet de food truck solidaire.

C’est une initiative inédite en France que l’on doit à l’entreprise lavalloise, Sicomen spécialisée dans le travail adapté. L’idée est de proposer un food-truck dont les repas seront fournis par un traiteur mayennais (son nom sera dévoilé prochainement). Et ce camion itinérant sera géré par trois personnes dont deux sont en situation de handicap : une personne porteuse de trisomie et une autre atteinte de troubles autistiques. Des personnes souvent loin du marché du travail.

Un visuel du futur food truck de l'entreprise lavalloise Sicomen.

Le projet s’appelle « Le Sourire qui régale ». Le recrutement des trois personnes est en cours. Elles seront formées courant août et l’objectif de Sicomen est de démarrer l’activité du food-truck dès le 1er septembre.

Source FRANCE BLEU.

Trisomie 21 : Le documentaire « J’irai décrocher la lune » dresse le portrait de six adultes en quête d’autonomie…

A l’occasion de la sortie en salles le mercredi 24 juin du documentaire « J’irai décrocher la lune », « 20 Minutes » a rencontré le réalisateur et l’un des protagonistes, Robin, un trentenaire atteint de trisomie 21 qui rêve de devenir chanteur.

 

Trisomie 21 : Le documentaire « J’irai décrocher la lune » dresse le portrait de six adultes en quête d’autonomie

Ils travaillent, boivent des coups en terrasse et partagent leurs rêves. Eléonore Laloux, Robin Sevette, Stéphanie Gabé, Mario Huchette, Gilles-Emmanuel Mouveaux et Elise Wickart sont les protagonistes du documentaire J’irai décrocher la lune, qui sort ce mercredi en salles. Un film qui donne la parole à ces trentenaires atteints de trisomie 21 et dévoile leur quotidien. Et qui espère faire évoluer le regard du grand public sur ce handicap.

Direction Arras et l’association Down Up, fondée par des parents de personnes atteintes de trisomie 21 il y a une quarantaine d’années, qui se bat pour leur inclusion en crèche, à l’école, en entreprise, en formation, et pour leur accès au logement… Et propose des ateliers pour aider les adultes atteints de trisomie 21 à compter, à exprimer leurs joies et leurs peines. L’occasion aussi, pour eux, de se rencontrer et de nouer des amitiés. Ainsi, Robin apprend à Elise à se servir du lave-linge, et Eléonore aide Stéphanie à lire. On suit ces trentenaires qui tentent de vivre seuls dans leur appartement, de travailler, d’apprendre à faire la cuisine ou leurs comptes. Et parlent – non sans émotion – de leur adoption pour certains, de leur passion pour la musique pour d’autres, de leur travail qui les épanouit…

« On ne fait pas à leur place, mais avec eux »

« On a reconnu dans ce film notre enfant, son humour, sa sensibilité, se réjouit Martine, mère de Robin et membre de cette association. On a été bluffé par la véracité du documentaire. Qui donne une image positive de ces adultes, sans cacher les difficultés des situations. Ce n’est pas le monde de Oui-Oui ! » La philosophie de Down Up, c’est d’intégrer les personnes en situation de handicap dans le milieu qu’on appelle ordinaire. Et surtout, « on ne fait pas à leur place, mais avec eux », résume Martine. L’association a d’ailleurs reçu la visite ce mois-ci du sénateur Denis Piveteau, qui planche sur une mission sur l’habitat inclusif. « On croise les doigts pour que ça donne un cahier des charges ambitieux », souffle-t-elle.

Le documentariste Laurent Boileau a épousé cette attitude respectueuse et encourageante de l’association, laissant à ces adultes le temps et la place d’exprimer leurs souhaits, leurs doutes, leurs peines. Elise aime faire de la peinture avec les enfants de l’école dans laquelle elle s’épanouit en tant qu’auxiliaire. Gilles-Emmanuel, lui, accepte de rejoindre, en tant que salarié payé, l’association Down Up. Et Robin travaille à la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH), à Arras, mais hésite à signer un nouveau contrat. Car son rêve, à lui, ce serait de chanter. « Finalement, tu fais les deux, ce n’est pas forcément l’un ou l’autre », le console le réalisateur lors de notre entretien commun.

Robin Sevette, l'un des protagonistes de J'rai décrocher la lune, ici dans les transports.

Le droit à la différence

A la fin du documentaire, Robin confie face caméra à Laurent Boileau, qu’il hébergeait pendant le tournage : « Tu vois le vrai Robin, pas la personne atteinte de trisomie 21. » Un hommage qui colle parfaitement à l’envie du réalisateur. « C’est le plus beau cadeau que tu puisses me faire de me dire cela, insiste le documentariste auprès de Robin, lors de notre rencontre. J’ai plus appris sur ces personnes que sur la trisomie 21, assure-t-il. Car le handicap est différent chez chaque personne. Or, on a tendance à globaliser. On voit par exemple certains des protagonistes qui parlent très bien, d’autres qui passent par l’écriture ou la musique pour s’exprimer. J’ai dû m’adapter pour trouver le dispositif adapté. Car c’était souvent quand on éteignait la caméra qu’il se passait quelque chose… »

Si le réalisateur sort des clichés, met en valeur des adultes assez autonomes, il ne gomme pas les difficultés et ne cherche pas faire un film militant. « Aujourd’hui, le militantisme sur cette question se cristallise autour de la question de l’avortement, des pro-life. Ici, ce n’est pas le débat, tranche-t-il. Ce film m’a changé. Je pense que si j’apprenais aujourd’hui que j’attends un enfant atteint de trisomie 21, je le garderai, alors que quand j’ai eu mes enfants, je ne sais pas ce que j’aurais fait. »

« Cette aventure valorisante, cela fait du bien »

« Lors des projections, certains parents de tout jeunes enfants atteints de trisomie nous disent que cela leur donne de l’énergie, de l’espoir, l’envie de continuer à se battre », témoigne Martine, la mère de Robin. Pour ce dernier, la première projection a été intense. « J’ai été choqué et ému, avoue-t-il. C’était la première fois que je me voyais en plein écran. » Et le réalisateur de lui rappeler qu’il avait également été vexé quand le public riait. « Cela m’a blessé le cœur, j’avais l’impression que les gens se moquaient de moi », reprend Robin. Pourtant, le jeune homme sait manier l’humour et faire l’acteur dans certaines scènes.

« Pour certains protagonistes, il y a un avant et un après ce documentaire. Car après trente années durant lesquelles on porte globalement un regard négatif sur vous, cette aventure valorisante, cela fait du bien », assure Laurent Boileau. « J’espère que le film va passer à la télé, que je pourrais raconter mon histoire partout », insiste Robin. Même s’il se montre pessimiste à l’idée que la société change de perception. « Peut-être que toi aussi, il faudrait que tu changes ton regard par rapport aux autres. Quand nous marchions dans les rues d’Arras, je ne remarquais pas de regards malveillants », nuance le documentariste. « Je vais essayer », promet Robin.

Source 20 MINUTES.

À 20 ans, il rêve d’être le premier athlète atteint de trisomie à terminer un Ironman…

Atteint de trisomie 21, le jeune Américain Chris Nikic a pour objectif de terminer un Ironman.

Il serait alors le premier athlète avec ce handicap à venir à bout d’une épreuve de ce genre.
Un but qu’il compte bien atteindre, en refusant d’utiliser sa différence comme excuse.

Parfois, les rêves que l’on pense inaccessibles sont à portée de main. Quand on a une motivation profonde, ni le regard des autres ni les obstacles ne sauraient vous empêcher d’atteindre votre but.

Le jeune Américain Chris Nikic a un rêve, qui pourrait se concrétiser très bientôt. En novembre 2020, quand aux États-Unis, tous les yeux seront tournés vers les résultats de l’élection présidentielle, lui aura son esprit tourné vers Panama City Beach. Son objectif ? Un Ironman. Une course composée de 3,8 km de natation, 180,2 km de vélo et d’un marathon.

Chris Nikic a 20 ans et vit en Floride. Son objectif semble a priori banal. Mais ce jeune homme est atteint du syndrome de Down, plus connu en France sous le nom de trisomie 21. S’il atteint son objectif, Chris serait donc le premier athlète porteur de cette anomalie chromosomique à boucler une telle épreuve.

Son expérience de la vie lui sera utile pour atteindre son but, explique-t-il à USA Today : « Avoir le syndrome de Down signifie que je dois travailler plus dur que tout le monde, […] cela m’a aidé à être prêt pour un Ironman. »

Accomplir des objectifs avant ses 21 ans

Et pour cela, Chris Nikic s’inflige de lourdes charges de travail. Il s’entraîne quatre heures par jour, à raison de six jours par semaine. Et ce n’est pas la pandémie de coronavirus qui frappe le monde entier qui entame sa motivation. Même si les piscines et autres complexes sportifs ont dû fermer leurs portes.

Son premier objectif, le half-Ironman (la moitié d’un Ironman) de Panama City Beach, prévu en mai, a été reporté. Mais il ne s’est pas résigné pour autant. Le jeune homme a réalisé sa propre épreuve dans son État, l’Orlando Covid 70.3, qu’il a terminée. Un espoir qu’il souhaite transmettre : « Si vous connaissez une famille où quelqu’un a le syndrome de Down, s’il vous plaît, partagez ceci pour leur faire voir que tout est possible pour leurs enfants », a-t-il écrit sur son compte Instagram.

Lui sait où il veut aller. Il a d’ailleurs formulé plusieurs objectifs qu’il souhaite réaliser avant ses 21 ans. En plus des épreuves à Panama City Beach, il veut publier un livre, intitulé 1 % Better, comprenez « 1 % meilleur ». Un objectif « en cours », selon son site internet. Ce titre reflète sa philosophie, celle qu’il expose devant le public lors de conférences : comment être, chaque jour, 1 % meilleur que la veille pour atteindre ses objectifs. Une source de motivation qui l’aide lui-même, mais aussi d’autres personnes.

Quant au sport, il le pratique depuis de nombreuses années. Opéré du cœur à l’âge de 5 mois, Chris Nikic a intégré à l’âge de 9 ans le programme Special Olympics. Des compétitions faites pour les personnes ayant des déficiences mentales. Il a commencé par le golf, avant de se lancer également dans la natation, la course, le basket-ball, puis le triathlon.

« J’aime tous les événements sportifs, expliquait-il sur le site du programme. Plus que les événements en tant que tels, j’aime les interactions sociales qu’ils procurent : être avec des amis et aller danser quand c’est terminé. » Une proximité avec les gens qu’il confirme sur le site de l’équipe USA Triathlon qu’il a intégrée : « J’aime être auprès des gens et les encourager. »

« Je ne doute plus de mes rêves »

Véritable modèle pour certains, il dégage une énergie et une bonne humeur contagieuses. « Il apporte le soleil dans une pièce », résume Nik Nikic, son père, sur le site d’USA Triathlon.

Un père qui a mis du temps avant de voir ce dont son fils était capable, alors que sa fille avait, elle aussi, des prédispositions. « Ma fille était une athlète douée et je l’ai considérée comme telle alors que je traitais Chris comme quelqu’un de différent , confie-t-il à USA Today. Je ne lui ai pas donné la même chance qu’à sa sœur parce que je voulais le protéger. Mais, il y a deux ans, j’ai commencé à le traiter comme quelqu’un de doué. »

Pour le plus grand bien de son fils, qui ne veut pas se cacher derrière son handicap pour se trouver des excuses. « Je n’utilise pas ma condition comme excuse, martèle-t-il à USA Today. Au lieu de ça, je travaille plus dur. Mon père m’a dit : « Ne doute jamais de tes rêves, Chris. » […] Je n’en doute plus, maintenant. »

« On fait attention à tout comportement inhabituel » : la difficile lutte contre le Covid-19 dans les centres d’accueil des personnes déficientes intellectuellement…

À l’institut Saint-André de Cernay, qui accueille des personnes déficientes intellectuellement dans le Haut-Rhin.

La lutte contre l’épidémie de Covid-19 sont compliqués par les pathologies des résidents, la grande majorité d’entre eux n’ayant pas accès au langage verbal, il leur est souvent impossible de dire s’ils se sentent mal.

"On fait attention à tout comportement inhabituel" : la difficile lutte contre le Covid-19 dans les centres d'accueil des personnes déficientes intellectuellement. L.'institut Saint-André à Cernay (Haut-Rhin).

La crise du coronavirus Covid-19 rend de plus en plus difficile l’accompagnement des patients dans les établissements médico-sociaux comme celui de la maison d’accueil spécialisée de l’institut Saint-André de Cernay. Situé dans le Haut-Rhin, l’institut accueille, de jour comme de nuit, 115 résidents déficients intellectuels sévères à profonds. Des adultes souvent polyhandicapés qui ont besoin d’une aide dans l’ensemble des actes de la vie quotidienne. Cet établissement a dû isoler plusieurs résidents après le décès d’un des leurs des suites du Covid-19.

Rien que pour obtenir des masques, l’institut Saint-André de Cernay a dû faire appel à la solidarité. « Ce sont des familles, des gens qui habitent dans le coin qui ont entendu l’appel aux dons, explique Caroline Dietrich, la directrice. C’est effectivement de la débrouille, on fait ce qu’on peut pour compenser ce que nous vivons actuellement. »

Des difficultés liées au manque de matériel, de tests notamment, qui ont conduit cette maison d’accueil spécialisée à mettre des résidents à l’écart sans savoir précisément de quoi ils sont atteints. « Ces tests, on ne les voit pas arriver, déplore Caroline Dietrich. Alors dans le doute, on met en place des confinements. »

Au-delà du handicap dont elles sont porteuses, les personnes que nous accueillons ont souvent des fragilités en plus, notamment sur le plan respiratoire. Caroline Dietrichà franceinfo

Le problème est que la grande majorité des résidents n’a pas accès au langage verbal et il est souvent impossible pour eux de dire s’ils se sentent mal. C’est donc l’observation des professionnels qui permet d’identifier les cas suspects. Marie Springer est aide-soignante et Carine Datung éducatrice spécialisée. « On est encore plus observatrices que d’habitude. On fait attention au moindre comportement inhabituelOn remarque très rapidement quand quelque chose ne va pas », explique la première. « Quelqu’un qui est d’ordinaire très actif qui s’arrête de bouger, par exemple. Ou qui dort alors que ce n’est pas l’heure de sa sieste… Là, c’est clair qu’on va agir », complète sa collègue.

30% des effectifs en arrêt pour maladie

Il y a désormais sept résidents totalement isolés des autres. Pour les lever, les nourrir ou les vêtir, ces professionnels ont donc besoin d’un équipement complet. De renforts aussi, car 30% des effectifs est en arrêt maladie. Aussi, des volontaires d’autres établissements de l’association Adèle de Glaubitz, qui gère cet institut Saint-André de Cernay, sont arrivés il y a deux semaines. « C’est ce qui nous aide aujourd’hui à garder un peu d’humanité avec les gens qu’on accueille« , explique la directrice de l’établissement. Et encore, elle estime avoir de la chance : ici, les résidents sont sereins, ce qui n’est pas le cas d’autres établissements où le confinement génère d’importants troubles du comportement.

Source FRANCE INFO.