Près d’Angers, un centre dentaire spécialisé dans l’accueil des personnes handicapées. Dans le secteur privé, il est unique en France…!

Dans le secteur privé, il est unique en France.

Le service d’odontologie, installé au sein de la clinique Saint-Léonard de Trélazé, près d’Angers (Maine-et-Loire), accueille des patients porteurs de tout handicap.

Avec beaucoup d’humanité.

Au centre d’odontologie installé à la clinique Saint-Léonard de Trélazé (Maine-et-Loire), quelque 2 500 patients en situation de handicap sont accueillis chaque année.

Julien a de magnifiques yeux bleus. Qui ne quittent pas un instant Sandra Zalinski et son assistante. Les deux femmes rivalisent de douceur pour amadouer ce jeune homme, emmailloté pour éviter qu’il ne bouge. Comme tous les patients accueillis au cabinet d’odontologie de la clinique Saint-Léonard, à Trélazé (Maine-et-Loire), Julien est porteur d’un handicap.

« Tu m’aides, s’il te plaît, Julien ? », insiste Sandra, en lui caressant le visage. Bercé par une musique apaisante, Julien obtempère, sous le regard attentif de Yann Léon, le moniteur éducateur de la maison d’accueil spécialisée qui l’accompagne ce jour-là. « C’est dommage que ce genre de service ne soit pas multiplié par dix dans toute la France », regrette-t-il.

« Apprendre les spécificités de chaque pathologie »

Adossé à une clinique – qui a remis à jour les locaux – ce centre d’odontologie est unique en France, dans le secteur privé (les centres hospitaliers qui forment les futurs dentistes peuvent proposer les mêmes soins). Il est né de la volonté et de l’engagement – y compris financier – de Sandra Zalinski et Laurence Williamson.

En plus de leurs six années de formation de chirurgien-dentiste, elles ont intégré l’internat pour se spécialiser dans la médecine bucco-dentaire. Sans compter de nombreux stages et formations annexes. « Il y a beaucoup de choses qui ne s’apprennent pas, et qui se vivent. Nous apprenons les spécificités de chaque pathologie », complète Laurence Williamson.

Ce patient est délicatement emmailloté pour éviter des mouvements brusques au moment où il va bénéficier de soins dentaires.

« Parfois, on est en échec de soins »

Patients autistes, trisomiques, atteints de troubles psychiatriques ou de malformations congénitales, d’un cancer ou de crises d’épilepsie – mais aussi personnes âgées dépendantes – sont soignés ici en « second recours ». C’est-à-dire quand un dentiste classique n’arrive pas à leur prodiguer des soins.

Dans les 550 m² inaugurés en octobre, tout a été pensé par l’architecte Nicolas Prevel et le personnel pour fluidifier la circulation des fauteuils et brancards. Et pour apaiser les patients.

Des écrans au-dessus des sièges, de la musique, des locaux spacieux, mais aussi du gaz hilarant ou de l’hypnose médicale, permettent « au temps de se distendre, d’apporter le calme, de rendre les choses plus légères ». Ce qui n’est pas toujours le cas : « On peut se faire mordre, ou taper. Parfois, on est en échec de soins », témoigne Sandra Zalinski.

Les locaux, spacieux, ont été aménagés pour apporter une forme d’apaisement.

« On est une vraie famille de jour »

L’arme fatale de ce service d’une grande humanité, c’est son personnel. « On est une vraie famille de jour », définit joliment Laurence Williamson. Une famille où l’on cultive la différence : l’une des quatre assistantes est atteinte de surdité, et Marie-Laure Ducottet, l’aide-dentaire – en charge de la stérilisation – est trisomique.

Marie-Laure Ducottet, aide-dentaire spécialisée dans la stérilisation, et le docteur Laurence Williamson.

« J’ai rencontré Laurence sur une plage. Je ne trouvais pas de travail, personne ne voulait de moi », témoigne Marie-Laure Ducottet. « Et moi, je ne trouvais personne pour la stérilisation », lui répond en écho Laurence Williamson. Cette petite famille est complétée par deux chirurgiens-dentistes généralistes, qui soignent les familles des patients.

Ce père, qui accompagne son enfant pour la première fois, loue la prise en charge « très conviviale et très humaine ». Christine Coutant, aide-soignante et accompagnatrice, apprécie cette équipe « extraordinaire. Ici, on se sent presque chez nous ».

Des patients venus de toute la France

Quelque 2 500 à 3 000 personnes handicapées ou âgées dépendantes sont accueillies chaque année au centre de Trélazé, en provenance principalement d’établissements spécialisés.

Une immense majorité est issue de la région des Pays de la Loire et des départements limitrophes. Le centre trélazéen rayonne jusqu’au Cotentin, la Drôme et même jusqu’à la Belgique – avec des patients issus d’un même Ehpad.

Source OUEST FRANCE.

Côte-d’Or : 300 personnes âgées ou handicapées vont raconter leur quotidien…

Comment vivent les personnes âgées ou les personnes en situation de handicap ?

Les aides qui leurs sont offertes sont elles pertinentes ?

L’Insee lance une grande enquête pour y voir plus clair. 300 personnes vont être interrogées en Côte-d’Or. 

300 personnes en situation de dépendance seront interrogées en Côte-d'Or

 

Comment  les personnes âgées ou les personnes en situation de handicap arrivent-elles à se débrouiller au quotidien ? Est-ce que les aides auxquelles elles ont droit correspondent vraiment à leurs besoins ? Pour le savoir l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) débute ce 20 avril une vaste étude qui va durer jusqu’en décembre. Des enquêteurs vont se rendre au domicile de 1300 Bourguignons pour évaluer des conditions de vie des personnes dépendantes. 

300 personnes vont être interrogées en Côte-d’Or .« On cherche à mesurer leur qualité de vie, à détailler les aides financières, techniques ou humaines qu’elles peuvent décrocher » explique Robert Viatte, chef du service statistique de l’Insee à Dijon. « Comment vivent ces personnes, qui les aident , quel est leur quotidien ? C’est une enquête qui se déroule au domicile des personnes, et qui peut prendre une heure à une heure et demie d’entretien. »

« Je dois remplir sept dossiers pour changer de fauteuil » – Martine, membre de l’APF

En Côte-d’Or, 300 personnes ont été tirées au sort sur des listes. Elles sont averties par courrier, puis par téléphone par l’enquêteur ou l’enquêtrice qui viendra chez elles.  Les personnes sondées ont l’obligation de répondre mais elles ne devraient pas se faire prier car visiblement elles ont beaucoup de choses à faire remonter : « Moi par exemple, je suis en fauteuil roulant, et si je veux en changer, je dois remplir sept dossiers différents » déplore Martine Cuenot qui œuvre au sein de l’Association des Paralysés de France (APF) à Dijon. « J’ai du recourir à trois assistants sociaux, auxquels il faut à chaque fois répéter ses malheurs. C’est vraiment lourd. Il manque un guichet unique pour effectuer ces démarches. »

« On renonce a certains droits, car tout est très complexe » – Olivier Bertat, un aidant

L’enquête de l’INSEE va aussi donner la parole aux aidants, celles et ceux qui accompagnent les personnes en situation de dépendance. Olivier Bertat préside à Dijon l’association « Envie d’aller plus loin avec mon handicap » et lui aussi a des choses à dire : « Selon la CAF, j’ai droit dans toute ma vie à 66 jours de congés pour assister ma compagne qui est en fauteuil. 66 jours sur 40 ans de carrière alors qu’elle a besoin d’une présence quotidienne » souligne-t-il. « De plus pour poser ces jours, les modalités changent souvent, la France est un pays qui aime la paperasse et il faut remplir des dossiers papiers, c’est loin d’être moderne et efficace. Au bout du compte, on finit par renoncer à ce droit car tout cela devient trop complexe. »

Même écho pour Martine Cuenot qui déplore des aides qui varient « considérablement » du jour au lendemain quand on devient adulte ou quand on dépasse les 60 ans. « Tout cela, alors que notre quotidien lui ne change pas. Bref on raisonne beaucoup trop avec des barèmes et pas avec de l’humain. » L’enquête de l’Insee, conduite au niveau national, sera publiée dans le courant de l’année 2023. Elle devrait alors aider les élus et les pouvoirs publics à affiner le système d’aides en France et le rendre plus pertinent.

Source FRANCE BLEU.

 

Ehpad : Atteinte d’Alzheimer, Françoise, 92 ans, vit désormais… en colocation…

Brut, partenaire de « 20 Minutes », visite une sympathique structure pour personnes âgées dépendantes.

Ehpad : Atteinte d’Alzheimer, Françoise, 92 ans, vit désormais… en colocation...

 

Alors que le gouvernement a annoncé, suite au scandale des Ehpad Orpea, un «  plan de contrôle des établissements », les alternatives d’hébergement pour  personnes âgées dépendantes ne sont pas légion. D’autant moins quand ces dernières souffrent de problèmes de santé invalidants. La famille de Françoise, atteinte d’ Alzheimer, a heureusement trouvé une solution : la dame de 92 ans vit désormais… en colocation.

Un lieu plus adapté et plus convivial

Il ne s’agit évidemment pas d’une colocation classique puisque si le logement collectif est occupé par Françoise, Salvatore et Marie-Pierre (tous trois malades Alzheimer), ils y sont constamment secondés par des  auxiliaires de vie, l’un d’eux étant même présent « 6 nuits par semaine, selon un système de « loyer contre service » ».

Françoise, elle, a retrouvé sa joie de vivre après une mauvaise expérience en Ehpad : « Ça n’était pas du tout adapté à maman, se souvient Sophie, sa fille. Ici, elle est à la fois en sécurité physiquement, parce qu’il y a une surveillance, et mentalement, parce qu’elle est rassurée ».

Découvrez son nouveau – et convivial – lieu de vie dans cette vidéo de notre partenaire Brut.

Source 20 MINUTES.

Dans cette petite commune du Sud-Manche ces seniors ont choisi la colocation plutôt que l’EPHAD…

Depuis les révélations du livre « les Fossoyeurs », les EHPAD sont dans le viseur du gouvernement. Mais il existe des alternatives : coup de projecteur ce lundi matin sur la colocation pour personnes âgées en perte d’autonomie qui séduit des communes manchoises. 

La colocation entre seniors c'est "8 à la maison"

 

Le livre « les Fossoyeurs » a jeté un pavé dans la mare ces dernières semaines. Des EHPAD sont aujourd’hui accusés de maltraitance, manque de soin, d’hygiène…Plusieurs  enquêtes sont en cours et des inspections dans des établissements vont avoir lieu. Mais il existe des alternatives à ces grosses structures : la colocation pour personnes âgées en perte d’autonomie. Des initiatives qui séduisent des communes manchoises.  Exemple ce matin avec l’association « Ages et vie » qui depuis 2008 a construit 150 petites maisons en France. Le principe c’est  : « comme à la maison », 8 résidents ont une chambre mais partagent des espaces communs. Les deux premières maisons en Normandie ont ouvert en août dernier à Roncey dans le Coutançais..

Les résidents participent à la vie quotidienne

 

Il y a 6 auxiliaires de vie qui se relaient (6 pour 16 résidents de 80 à 95 ans). Elsa Cunci est la référente Ages et Vie pour la Normandie à Caen « chaque résident a sa chambre de 30 m2 avec salle d’eau, il peut y apporter ses meubles et même un animal de compagnie, c’est convivial et rassurant à taille humaine. Les médecins et infirmières viennent de l’extérieur mais sur les 6 auxiliaires de vue une habite avec sa famille dans le logement. Il y a une présence 24H sur 24. » 

Les repas sont pris en commun avec les auxiliaires de vie

Sonia est l’une des auxiliaires de vie : « j’ai travaillé 10 ans en EPHAD, je n’en pouvais plus là j’ai le temps avec les résidents, c’est mille fois plus intéressant. » Sa collègue Sylvie approuve « on partage nos repas avec eux, on parle de tout de la guerre, du service militaire, de leur famille, de leur vie d’avant…Les résidents qui le peuvent et qui le veulent nous aide dans la maison pour éplucher les légumes, plier le linge, préparer les repas, faire du ménage « . Il y a aussi des activités comme le jardinage, des activités manuelles, des jeux de société… Coût en moyenne 1600 euros par mois avec les aides.

Il y a une présence 24H/24

Portes ouvertes de la prochaine maison à Lessay le 23 mars avant son ouverture en avril  

Marie-Thérèse 90 ans nous présente sa chambre

Source FRANCE BLEU.

 

Scandale Orpea : comment sont contrôlés les EHPAD en France ? Des établissements insuffisamment contrôlés selon la Défenseure des droits Claire Hédon… 

Dans un livre publié ce mercredi, le journaliste Victor Castanet met en cause le groupe Orpea, responsable selon lui de mettre en place une maltraitance systémique dans ses EHPAD.

Des établissements insuffisamment contrôlés selon la Défenseure des droits Claire Hédon. 

Le groupe Orpea est accusé de maltraitance systémique de ses résidents. Image d'illustration.

 

Après les révélations concernant Orpea, leader mondial des maisons de retraite, accusé dans le livre « Les Fossoyeurs » de Victor Castanet, de maltraiter ses résidents, la ministre déléguée chargée de l’Autonomie, Brigitte Bourguignon, va convoquer le directeur général du groupe et « demander à l’administration une enquête flash« . « Je convoque la direction d’Orpéa pour des explications et, avec Olivier Véran, on se réserve la possibilité d’une enquête indépendante de l’IGAS [l’Inspection générale des affaires sociales] sur ces faits graves s’ils sont avérés », a précisé Brigitte Bourguignon sur RMC mercredi. « Si ces faits sont avérés, ils sont extrêmement graves et nous les condamnons fermement », a-t-elle déploré, tout en se disant « remuée » par les témoignages recueillis dans le livre.

Selon ses informations, la situation « a été signalée en 2018 » et « il y a eu des contrôles ». Elle souhaite donc « s‘assurer que ces contrôles ont été suivis d’effets par l’établissement en question » et « accélérer la manière de contrôler ». Toutefois, la ministre a appelé « à ne pas faire de généralités », car il s’agit « d’un seul groupe », Orpéa, et « d’un établissement en particulier ». « On est face à un problème sur un groupe donné, qui est un scandale, nous allons faire tout ce que nous pouvons pour vérifier cette situation, avec des enquêtes approfondies, mais je ne souhaite pas que cela jette l’opprobre sur les 7 400 établissements en France« , a-t-elle conclu.

Des contrôles insuffisants

Les maisons de retraite privées sont régulièrement au cœur de scandale en France, déjà épinglées dans un reportage d’Envoyé Spécial en 2018. Elles sont insuffisamment contrôlées, regrette la Défenseure des droits Claire Hédon dans un rapport de 2021.

Dans le document, Claire Hédon dénonce notamment le manque des moyens pour effectuer les inspections, mais aussi l’absence de bases communes pour ces contrôles.

Inspection de la répression des fraudes

Les inspections dans les maisons de retraite sont principalement menées par les ARS (Agence régionale de santé), et les conseils départementaux. La DGCCRF (Direction générale de la concurrence de la consommation et de la répression des fraudes), mène aussi des vérifications dans les maisons de retraite, pour s’assurer de l’absence de clauses abusives dans les contrats.

En 2017 et 2018, l’organisme a ainsi contrôlé 549 établissements, ce qui a débouché sur un rappel à la loi pour deux structures sur trois.

Les députés socialistes veulent un droit de visite des parlementaires

À l’Assemblée nationale mardi, les élus socialistes ont demandé que les parlementaires puissent disposer d’un droit de visite dans les Ehpad sur le modèle de ce qui se pratique pour les lieux de privation de liberté. « Ces visites peuvent faire bouger les choses. En cas de dysfonctionnements les groupes privés risquent le ‘name and shame’ et cela peut avoir un effet bénéfique sur la prise en charge des résidents », a défendu la députée Christine Pires Beaune.

Depuis 2000, la loi permet aux parlementaires de visiter à l’improviste les locaux de garde à vue, les centres de rétention, les zones d’attente et les établissements pénitentiaires. En 2015, ce droit a été élargi aux centres éducatifs fermés.

La droite réclame des États généraux de la dépendance

De son côté, le patron des députés LR, Damien Abad a demandé la mise en œuvre d’États généraux de la dépendance. « On ne peut pas continuer comme ça », a-t-il affirmé en épinglant la gestion par le gouvernement de la crise sanitaire dans les Ehpad. « Elle a été une catastrophe absolue. Les portes des réanimations ont été fermées pour les patients des Ehpad », a-t-il critiqué.

Emmanuel Macron avait promis en 2018 une loi sur la dépendance des personnes âgées, avant que ce projet ne soit remisé dans les cartons. Des mesures pour le grand âge ont été votées dans le cadre du budget 2022 de la Sécurité sociale.

Source FRANCE BLEU.

Alzheimer : avoir un proche à l’écoute permet de ralentir le déclin cognitif…

D’après une nouvelle étude, avoir un confident permettrait de freiner le vieillissement cérébral et ainsi de lutter contre les troubles cognitifs. On vous explique.

Alzheimer : avoir un proche à l’écoute permet de ralentir le déclin cognitif...

 

« Qu’un ami véritable est une douce chose », disait Jean de La Fontaine. De nombreuses études ont déjà montré les bienfaits de l’amitié, et plus largement des relations sociales, sur notre bien-être, aussi bien physique que psychologique. Mais ce n’est pas tout. Selon une récente étude, publiée dans la revue JAMA Network Open, le simple fait d’avoir une personne à qui se confier permettrait de prévenir le déclin cognitif en freinant le vieillissement cérébral.

Quatre ans en moins

Pour mener à bien leur étude, des chercheurs de la faculté de médecine NYU Grossman School de New York ont analysé les données de santé de près de 2171 participants, âgés en moyenne de 63 ans. Au cours de ces travaux, les volontaires ont été amenés à répondre à différentes questions portant sur leurs relations sociales. Les scientifiques ont également pris en compte leur niveau d’éducation ainsi que la présence ou non de symptômes dépressifs. Neuf mois après le début des recherches, les participants se sont livrés à toute une série d’examens (IRM cérébrale, tests neuropsychologiques). Résultat, les personnes n’ayant pas la chance d’avoir un proche à qui se confier présentaient un âge cognitif de quatre ans de plus que les autres, bien entourés. Or, on le sait, le vieillissement cérébral est la première cause des troubles cognitifs voire de maladies neurodégénératives comme Alzheimer.

« Ces quatre années peuvent être incroyablement précieuses. […] Chacun peut ainsi prendre de bonnes résolutions, pour soi-même ou pour ses proches, afin de tenter de ralentir le vieillissement cognitif ou d’empêcher le développement des symptômes de la maladie d’Alzheimer, ce qui est d’autant plus important étant donné que nous n’avons toujours pas de remède contre la maladie », explique le Dr Salinas, professeur de neurologie et auteur de l’étude. Compte tenu des résultats de ces travaux, les auteurs de l’étude appellent les médecins à considérer davantage les antécédents sociaux des patients lors du diagnostic et/ou du traitement. D’autres études seront nécessaires pour en savoir plus. En attendant, restez entourés !

Source FEMME ACTUELLE.

Accueil Santé Famille Séniors Avec le programme « vieillir en bonne santé » le Gérontopôle de Toulouse a déjà dépisté 15 000 seniors…

Un an après son lancement, le programme ICOPE a réalisé près de 15 000 dépistages. Mené par le Gérontopole du CHU de Toulouse, il promeut le «vieillissement en bonne santé » grâce à un suivi de six fonctions essentielles avec l’appui d’outils numériques et la formation de professionnels.

Des facteurs de l’ouest toulousain ont participé au programme ICOPE de prévention de la perte d’autonomie en réalisant des évaluations au domicile de seniors.

 

Le neuvième congrès francophone portant sur « la fragilité du sujet âgé » a permis de mettre en lumière les déclinaisons du programme ICOPE (Soins intégrés pour les personnes âgées) voulu par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). En région Occitanie, il est porté par le Gérontopôle du Centre hospitalier universitaire (CHU) de Toulouse. L’enjeu est de faire de la médecine préventive : éviter aux plus de 65 ans de basculer dans la fragilité et, pour ceux déjà dans la fragilité, mettre en place des mesures pour rendre ce basculement réversible.

Objectif : suivre 200 000 seniors en 2025 en Occitanie

En un an, grâce à la formation de plus de 1500 professionnels (infirmiers, pharmaciens, médecins mais aussi des facteurs dans le cadre d’un partenariat avec La Poste) et le support d’outils numériques (l’application pour smartphone, ICOPE Monitor, le robot conversationnel ICOPEBOT), 15 000 dépistages ont été réalisés. 94 % des seniors présentent une « anomalie » au dépistage. Sans surprise, la vision est le domaine le plus touché (71 %), suivi par la cognition (57 %) et l’audition (49 %)
L’objectif, ambitieux, lancé par le Pr Bruno Vellas, gériatre coordonnateur du Gérontopôle, est de suivre 200 000 personnes de plus de 60 ans en Occitanie pour faire baisser de 15 000 le nombre de personnes âgées dépendantes en 2025.

« Les personnes âgées dépendantes, dont on parle le plus, ne représentent qu’entre 5 % et 10 % des plus de 65 ans. Avant, il y a 50 % de ‘‘robustes’’ et 35 % à 45 % de ‘‘pré-fragiles’’ ou ‘‘fragiles’’. Par des actions, des suivis réguliers, on peut faire revenir des fragiles dans la catégorie robuste et faire que les robustes le restent le plus longtemps possible », explique le Dr Catherine Tadeka, gériatre au Gérontopôle de Toulouse.

Six fonctions essentielles au maintien de l’indépendance et au vieillissement en bonne santé sont ainsi surveillées : mobilité, nutrition, vision, audition, humeur et cognition.
« Elles sont toutes étroitement imbriquées. Si on n’entend pas bien, on peut avoir des troubles cognitifs ; si on n’a pas les lunettes adaptées, on rate une marche et c’est la chute ; si on mange moins, on possède moins d’énergie ; si on n’a pas le moral, on sort moins et on est moins stimulé, etc. Tout ça est nouveau car on a longtemps raisonné par pathologies d’organes et les rendez-vous médicaux n’étaient pris que dans les phases aiguës. Même quand tout va bien, il est important d’être suivi. On peut le faire en s’auto-évaluant avec ICOPE Monitor (1), en parler à son médecin, son infirmière, son pharmacien, etc », souligne encore le Dr Catherine Tadeka.

(1) ICOPE Monitor est téléchargeable gratuitement sur Apple Store et Google Play. Il permet de mesurer les fonctions essentielles en 10 minutes.
Source LA DEPÊCHE.

Département 90 – Une mamie de 94 ans violemment agressée par son voisin de chambre dans un Ehpad de Bavilliers…

Une résidente de 94 ans a été frappée, dans son lit, mardi soir, par un autre pensionnaire de l’Ehpad du Chênois, à Bavilliers, qui venait de changer de chambre.

Choquée, la famille de la victime témoigne.

Une mamie de 94 ans violemment agressée par son voisin de chambre dans un Ehpad de Bavilliers

 

« Traumatisme facial important avec plaies et hématomes » au niveau des yeux et tempes, traces de strangulation. C’est le bilan médical effectué mardi soir par les urgences de l’HNFC (Hôpital Nord Franche-Comté) sur une femme de 94 ans.

Résidente de l’Ehpad du Chênois à Bavilliers depuis octobre 2016, la nonagénaire a été violemment agressée par un autre résident, arrivé le matin même dans la chambre voisine. « Mon beau-frère a été prévenu par l’Ehpad à 23 h 45 », témoigne l’une des filles de la victime. Immédiatement, avec ses sœurs, elle se rend à l’hôpital, où la nonagénaire a été transférée en raison de ses blessures. « Quand on a vu dans quel état elle était, on a été profondément choquées ! Maman ne bouge plus de son lit depuis quatre ans, elle ne peut pas se débattre ni crier. »

Il ferme à clé la chambre de la victime

Au milieu de la nuit, vers 3 h du matin, les Belfortaines prennent la direction de l’Ehpad, pour demander des explications. « On nous a dit qu’un résident du rez-de-chaussée, où déambulent des personnes atteintes de démences ou Alzheimer, se montrait agressif avec les autres pensionnaires. La décision a été prise de faire descendre le monsieur, très calme, voisin de notre maman, pour le mettre à sa place, au 1er étage. »

Vers 22 h 45, l’homme de 72 ans s’enferme dans la chambre de la victime et la frappe. C’est la personne de garde ce soir-là, alertée par le bruit, qui est intervenue. Elle lui a demandé d’ouvrir, ce qu’il a fait. « L’agression aurait duré une vingtaine de minutes. Un peu plus et il étranglait notre mère… »

« Nous avons perdu confiance »

Le visage tuméfié pour plusieurs semaines, la nonagénaire a réintégré l’établissement mercredi matin. « Profondément choquée, paniquée et terrorisée ». Ses filles ont porté plainte contre le résident.

« Nous voulons que notre maman ait une fin de vie tranquille, pas qu’elle se fasse frapper dans son lit. Nous avons perdu confiance en l’Ehpad… » La famille va alerter diverses instances au niveau local et national.

« Il y a 390 résidents au Chênois », explique Pascal Mathis, directeur général de l’HNFC, qui gère l’Ehpad. « Les chambres sont considérées comme un domicile et peuvent donc être fermées à clé, mais le personnel dispose du pass ». La nuit, la procédure prévoit la présence de « deux agents pour 60 à 80 résidents. Au Chênois, nous avons deux infirmières supplémentaires, sur place. »

« Le risque fait partie de notre métier »

« Les déplacements de résidents permettent de les changer d’environnement » pour tenter de résorber les troubles, lorsqu’ils surviennent. Le septuagénaire « était arrivé au début de l’année et n’avait jamais commis de tels faits », assure Pascal Mathis.

L’homme a été hospitalisé d’office. Reste à savoir où il sera admis à sa sortie. « Le risque fait partie de notre métier », reconnaît le directeur général de l’HNFC, « plusieurs résidents ayant des troubles cognitifs, des maladies neurodégénératives ou mentales. »

Un précédent il y a dix ans

Le 15 février 2011, à 16 h 45, une agression similaire s’était produite dans la résidence de soins de longue durée la Charmeuse, à Bavilliers , un établissement qui dépend du Chênois. Un homme de 70 ans, atteint de la maladie d’Alzheimer et en état de démence au moment des faits, était entré dans la chambre de sa voisine, une femme de 61 ans. Il l’avait saisie au niveau de la gorge et l’avait étranglée. Malgré l’intervention rapide du personnel, la sexagénaire était décédée.

Le résident avait été hospitalisé en psychiatrie, mais jugé irresponsable de son acte, en raison de son état de santé. Il présentait des troubles bipolaires, qui peuvent entraîner un comportement violent et impulsif.

Source EST REPUBLICAIN.

Pentecôte : que reste-t-il de la fameuse « journée de la solidarité » ?…

Depuis 2004, le lundi de Pentecôte est synonyme de journée de solidarité.

Une mesure entrée en vigueur un an après la canicule, qui avait coûté la vie à plus de 19.000 personnes et attiré l’attention sur la nécessité de mieux gérer la question de la dépendance en France.

La journée de solidarité rapporte 3 milliards d'euros pour aider les personnes âgées dépendantes

 

Même si dans les faits, cette journée reste fériée pour de nombreux salariés, elle reste une source de financement de la dépendance. Elle peut certes prendre la forme d’un lundi de Pentecôte travaillé, mais aussi et plus souvent de quelques heures en plus pendant l’année, voire d’une RTT annulée.

Initiée par une loi de juin 2004 votée par la majorité de Jean-Pierre Raffarin, cette participation solidaire était une réponse à la canicule de l’été 2003, qui avait fait plus de 19..000 morts en France. En 2008, la journée de solidarité est devenue indépendante du lundi de Pentecôte, ouvrant la voie à des aménagements plus confortables pour les salariés et les entreprises.

Environ 3 milliards d’euros récoltés chaque année

Cette journée de solidarité rapporte chaque année environ 3 milliards d’euros aux comptes sociaux. Une somme issue des contributions versées par les employeurs, en échange de cette journée de travail supplémentaire, quand il n’en font pas cadeau aux salariés, soit 0,3% de leur masse salariale.

Les retraités sont également mis à contribution, avec une ponction de 0,3% sur leur pension.

Une partie des sommes (quasiment 1 milliard d’euros) est reversée aux départements, qui financent notamment l’Allocation personnalisée d’autonomie, ou encore la Prestation de compensation du handicap… Un autre milliard est fléché vers les établissements et services médico-sociaux destinés aux personnes âgées.

Source FRANCE INTER.

 

[Sondage Adédom et Ocirp] Election Présidentielle 2022 : La question de la perte d’autonomie comptera dans le vote des 3/4 des électeurs…

À l’approche de la journée de la solidarité qui chaque année témoigne de l’attention portée par les Français à l’égard des personnes vulnérables, Adédom en partenariat avec l’Ocirp, dévoile les résultats d’un sondage mené par Odoxa sur ce qu’attendent les Français en matière de prise en charge de la dépendance.

 

De ce dernier nous pouvons en tirer plusieurs enseignements :

Les Français attendent un virage domiciliaire face à la perte d’autonomie :

•    Les Français sont unanimes : la perte d’autonomie est une question de société importante qui devient de plus en plus pressante avec la crise que nous traversons
•    80% des Français attendent que les politiques publiques incitent au maintien à domicile, une volonté de plus en plus marquée avec l’âge (92% chez les 65 ans et plus)

Les Français attendent une revalorisation des métiers et sur l’offre de services :

•    L’image des aides à domicile est excellente mais le métier souffre d’un manque de reconnaissance criant aux yeux des Français
•    94% des Français approuvent l’idée d’un panier de services qu’ils souhaitent voir financer par la collectivité

Source Adédom.