EHPAD : Un tiers des résidents puisent dans leur épargne ou leur patrimoine pour pouvoir payer…!

FINANCEMENT Ces difficultés s’expliquent par le prix élevé des maisons de retraite, dont le montant médian est de 1.850 euros par mois et peut monter beaucoup plus haut dans les établissements privés…

Ehpad: Un tiers des résidents puisent dans leur épargne ou leur patrimoine pour pouvoir payer. Illustration d'une maison de retraite.

Si la France compte près de 1,5 million de personnes âgées de plus de 85 ans, une grande partie d’entre eux vivent en maison de retraite. Et pour un tiers de ces résidents, ils doivent puiser dans leur épargne ou vendre une partie de leur patrimoine pour payer cet hébergement, révèle une étude, publiée ce mardi, par la Drees.

Près de 11 % des seniors interrogés ont sollicité l’aide de leurs proches pour payer les frais d’Ehpad, et 16 % pensent qu’ils devront le faire ultérieurement, selon cette étude réalisée fin 2016 par le service statistique des ministères sociaux. Ces difficultés s’expliquent par le prix élevé des maisons de retraite, dont le montant médian est de 1.850 euros par mois.

« Une durée de séjour moyenne de trois ans et quatre mois »

Mais dans la moitié des cas, le prix demandé est supérieur à cette somme, comme dans les établissements privés à but lucratif où la participation financière médiane atteint même 2.420 euros par mois. Ce prix médian, obtenu après déduction des allocations et des contributions éventuelles des « obligés alimentaires » (enfants ou petits-enfants), est nettement supérieur à la pension moyenne perçue par les retraités vivant en France​, soit 1.500 euros net mensuels. Cette difficulté financière peut devenir de plus en plus aiguë, à mesure que le séjour en Ehpad se prolonge et que l’épargne du senior se tarit.

Or « les résidents décèdent à 89 ans en moyenne, après une durée de séjour moyenne de trois ans et quatre mois », révèle une autre étude publiée également mardi par la Drees. « Pour une majorité des résidents », l’Ehpad est «leur dernier lieu de vie» et donc «le lieu de leur décès», pointe ce document. Ainsi, en 2015, un quart des décès enregistrés sur le territoire français, soit 150.000, concernaient des personnes résidant en maison de retraite. Si l’on considère uniquement les décès de personnes âgées de plus de 75 ans, ce taux atteint même 35 %.

D’ici à 2050, la France comptera près de 5 millions de plus de 85 ans

Le gouvernement a lancé début octobre une concertation «d’ampleur inédite» sur le financement de la dépendance, avec l’objectif de proposer une loi sur cette question avant fin 2019. D’ici à 2050, la France comptera près de 5 millions de plus de 85 ans, contre 1,5 aujourd’hui.

Face à ce choc démographique, les dépenses liées à la dépendance, estimées aujourd’hui à près de 30 milliards d’euros annuels (24 milliards d’euros en dépenses publiques, le reste reposant sur les ménages), pourraient exploser. Selon une étude de la Mutualité française, publiée le 1er octobre, les frais d’hébergement qui restent à la charge des résidents sont supérieurs à leurs ressources dans plus de la moitié des cas.

Source 20 Minutes.

Scandale ! Envoyé spécial” sur les EHPAD : le groupe Orpéa a tenté en vain d’interdire la diffusion de l’enquête…

Jusqu’au bout, le groupe Orpéa aura tenté de bloquer la diffusion d’un reportage d’“Envoyé spécial” consacré aux EHPAD, “Maison de retraite : derrière la façade”.

En vain, le tribunal a jugé jeudi dernier qu’il n’y avait pas matière à une telle interdiction. Réaction à chaud de la journaliste Julie Pichot, qui signe une enquête aussi dure et édifiante que nécessaire.

“Envoyé spécial” sur les EHPAD : le groupe Orpéa a tenté en vain d’interdire la diffusion de l’enquête

La journaliste Julie Pichot signe, ce 20 septembre au soir dans Envoyé spécial, une enquête édifiante, “Maison de retraite : derrière la façade”, tournée dans des EHPAD (Etablissements d’hébergement pour personnes âgées) du secteur privé. Craignant sans doute que le film ne porte atteinte à son image, un des deux plus grands groupes de propriétaires et gestionnaires de maisons de retraite, Orpéa, a tenté de bloquer la diffusion du film quelques heures avant qu’il ne soit mis à l’antenne. En vain, le tribunal de grand instance de Nanterre a jugé ce jeudi à 14h00 qu’il n’y avait pas lieu à référé. L’enquête d’Envoyé spécial sera bien diffusée. Réactions à chaud de Julie Pichot.

Vous attendiez-vous à une telle offensive d’Orpéa ? 
Honnêtement, je suis étonnée qu’on en soit arrivé à un référé qui demande l’interdiction du film. Nous recevons de temps en temps des référés, mais en général, les entreprises demandent à diffuser un communiqué avant ou après le film, ou à visionner une séquence pour tenter d’en obtenir le floutage ou de la faire enlever, ou encore d’en modérer les propos. Mais, demander l’interdiction intégrale de la diffusion, c’est assez extrême.

“Cela prouve que la liberté de la presse et d’informer reste un droit fondamental en France”

Etes-vous satisfaite de la décision du tribunal ? 
A la fois satisfaite et très rassurée. On a mené une enquête solide, malgré les pressions. Cela prouve que la liberté de la presse et d’informer reste un droit fondamental en France.

Vous avez débuté votre enquête il y a quatre mois, comment s’est-elle déroulée ?
Les portes se sont assez vite fermées. Nous avions demandé aux groupes Orpéa et Korian des autorisations de tournage dans leurs établissements. Nous étions très ouverts puisque nous avons proposé à Orpéa de tourner dans n’importe lequel de leurs trois cent cinquante-sept structures.
Leur réponse a été négative comme celle d’ailleurs du groupe Korian alors même que nous étions prêts à tourner dans un établissement de leur choix, y compris dans ceux considérés comme « modèles ». J’ai trouvé leur position très regrettable.
Nous nous sommes par ailleurs invités aux assemblées générales des actionnaires des deux groupes [la société de production a acquis des actions de ces sociétés cotées en bourse, ndlr]. Comme le montre le film, nous en avons profité pour interpeller les dirigeants à la fois en tant qu’actionnaires mais aussi bien sûr comme journalistes.

“Un côté lavage de cerveau…”

Vous avez contourné cette interdiction de filmer, en confiant des téléphones à du personnel et à des familles pour tourner en caméra discrète. On sent chez tous la crainte de s’exprimer ouvertement… 
Tous les aides-soignants, médecins et infirmiers que j’ai pu rencontrer avaient effectivement très peur de témoigner. Il en allait déjà de même lors de mon enquête sur l’hôpital public [diffusé en septembre 2017 dans Envoyé spécial, ndlr]. On met une pression monstre sur le personnel des EHPAD. L’encadrement leur répète que « nous sommes là pour montrer le mauvais coté des choses, qu’il ne faut pas écouter ce que dit la presse ». Une aide-soignante a évoqué, je cite ses mots, « un côté lavage de cerveau » pour dissuader le personnel de s’exprimer.
Je pense, pour ma part, le contraire : il y a un intérêt public à réaliser ce sujet. On a essayé d’être justes et équilibrés dans ce qu’on montrait. Il y a certes des séquences et des images dures, mais c’est important de rappeler que cela ne se passe pas ainsi partout, comme on le voit à la fin du film, dans un EHPAD privé associatif de Nancy : un autre modèle organisationnel est possible ; plus de bienveillance à l’égard des résidents aussi.

Et du côté des familles ?  
Leurs réactions m’ont vraiment étonnée. Elles sont tétanisées à l’idée de parler quand leurs proches sont encore dans les EHPAD. Elles craignent des répercussions, voire des représailles sur eux. J’ai cherché des groupes de familles qui se révoltaient un peu et, là encore, je n’en ai pas trouvé beaucoup. En fait, les familles ne sont réellement prêtes à parler que lorsque leur parent est décédé. C’est plus facile pour eux.

Source TELERAMA.

80.000 seniors dépendants dans le Grand Est…

L’Insee s’est penché sur les situations de perte d’autonomie au sein de la population des plus de 60 ans vivant à leur domicile, autrement dit 95 % des 1.356.000 seniors de la région.

Plus d’un quart des seniors de la région Grand Est déclarent être touchés par une difficulté, qu’elle soit d’ordre sensoriel, moteur ou cognitif.  Photo d’archives Alexandre MARCHI

En 2014, le Grand Est comptait 1.356.000 habitants de plus de 60 ans, soit une augmentation de plus de 10 % depuis 2009. Parmi ces seniors représentant un quart de la population régionale, 556.200 Lorrains étaient recensés.

Dans une enquête qu’il vient de publier, l’Insee se penche sur la perte d’autonomie des personnes âgées vivant à domicile, soit 95 % des seniors du Grand Est. Il en ressort que 80.000 d’entre eux sont touchés par une dépendance, à des degrés divers : besoin de l’aide de l’entourage, besoin d’une aide extérieure ou encore des deux types d’aide. Et la perte d’autonomie touche davantage les femmes, un écart qui se manifeste très significativement notamment chez les plus de 85 ans.

Les difficultés d’ordre sensoriel (vue, audition), moteur ou cognitif impactent petit à petit le quotidien et la vie sociale des personnes âgées jusqu’à les faire basculer dans la perte d’autonomie quand elles se cumulent : c’est le cas de 6,4 % des seniors du Grand Est, un taux quasiment équivalent au taux national. La perte d’autonomie concerne 2 % des moins de 75 %, plus de 20 % les 85 ans et plus.

L’aide des proches est prépondérante

L’entrée dans la dépendance est souvent progressive. Plus d’un quart des seniors de la région, note l’Insee dans son document, déclare être touché par au moins une difficulté : problèmes de vue ou d’audition, problèmes moteur, ou cognitifs (concentration, mémoire…) : « Les atteintes motrices sont les plus fréquentes (plus d’une personne sur cinq), suivies des atteintes sensorielles (11,6 %) et des atteintes cognitives (7,1 % des seniors) ». Dès lors qu’ils souffrent d’une de ces difficultés, trois quarts des seniors se déclarent limités dans leurs activités quotidiennes, selon cette enquête.

Dans 90 % des cas, les seniors en perte d’autonomie recourent à leur entourage pour être aidés, note l’Institut. Ces personnes âgées bénéficient par ailleurs d’aides de professionnels, d’aides techniques à la mobilité ou encore d’aménagements de leur lieu de vie. Mais, note l’Insee, « l’aide des proches » dans ces situations de perte d’autonomie, « reste prépondérante ». On compte, selon l’enquête vie quotidienne et santé 2014, 101.250 personnes âgées de plus de 60 ans dans les Vosges, 242.309 en Moselle, 49.530 dans la Meuse et 169.128 en Meurthe-et-Moselle.

Source EST REPUBLICAIN.

Le gouvernement dévoile ses pistes pour soulager les Ehpad…

La ministre de la Santé Agnès Buzyn a détaillé les mesures du gouvernement pour «mieux prendre en charge la dépendance» et répondre à la crise dans les établissements pour personnes âgées.

Astreintes de nuit, rénovation d’Ehpad, télémédecine, recrutements… Agnès Buzyn, ministre de la santé, a détaillé les mesures gouvernementales pour soigner les maux du secteur de la dépendance. Cette «feuille de route» a la «double vocation d’améliorer dans l’immédiat la qualité de vie des personnes âgées et d’anticiper la perte d’autonomie», a expliqué la ministre de la Santé devant les membres de la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA).

Très attendu après deux journées de mobilisation inédite en début d’année dans les établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) et les services d’aide à domicile, le plan promet des mesures «immédiates». La ministre a notamment dévoilé des actions pour «améliorer la qualité des soins et des accompagnements en établissement».

Pour renforcer la présence médicale de nuit et réduire «les hospitalisations d’urgences évitables», les personnels d’Ehpad pourront faire appel à une astreinte infirmière mutualisée entre plusieurs établissements. Déjà votée dans la loi de financement de la Sécurité sociale 2018 et dotée de 10 millions d’euros, cette mesure sera sanctuarisée en 2019 et 2020.

Places en Ehpad, télémédecine, rénovation matérielle… les mesures immédiates

Pour désengorger les services d’urgences – et éviter le traumatisme d’une hospitalisation chez des personnes fragiles – le développement de l’hospitalisation au sein même des Ehpad est évoqué, ainsi que la création de 1000 places en Ehpad, facturées au même prix qu’à l’hôpital, pour raccourcir les séjours et préparer le retour à domicile.

Pour limiter des déplacements en consultation, la télémédecine devra être généralisée d’ici 2022, une mesure chiffrée à 40 millions d’euros sur cinq ans.

La ministre prévoit en outre un plan d’investissement de 100 millions d’euros pour la rénovation des infrastructures et du matériel. Pour les personnels, des actions de prévention pour améliorer la qualité de vie au travail seront multipliées.

Accélérer les recrutements

Se disant «à bout», des milliers de personnes avaient manifesté en janvier et mars devant le ministère pour dénoncer la «maltraitance institutionnelle» des personnes âgées et réclamer «plus de moyens». Le gouvernement avait nommé fin janvier un médiateur et annoncé des crédits de 50 millions d’euros en 2018 pour les Ehpad en difficulté, une «broutille» pour les représentants des personnels. Une partie de la contestation visait aussi une réforme controversée votée sous le quinquennat précédent, qui consiste à faire converger entre 2017 et 2023 les budgets des Ehpad publics et ceux du privé concernant les enveloppes «soins» (financées par l’Assurance maladie) et «dépendance» (financées par les départements)

Côté «dépendance», une enveloppe de 47 millions d’euros permettra de compenser les pertes de certains Ehpad pour 2018 et 2019.

Côté «soins», le plan propose d’accélérer la convergence sur cinq ans au lieu de sept, en apportant «143 millions d’euros supplémentaires» aux 217 millions déjà prévus sur cette période pour «favoriser des recrutements» dans les Ehpad. Une somme à rapporter aux 7573 Ehpad répartis sur le territoire, qui comptaient fin 2017 608.000 résidents et 400.000 employés.

Débat sur une 2e journée de solidarité ou autre solution de financement

Reste que la majorité des personnes vieillissent à leur domicile et près de 750.000 bénéficient d’un service d’aide et d’accompagnement chez elles. Le plan prévoit d’accompagner financièrement une restructuration des services d’aide et d’accompagnement à domicile (Saad), pour les rendre plus «accessibles financièrement et géographiquement». Il en appelle au développement d’habitats «alternatifs», par exemple intergénérationnels ou inclusifs (plusieurs personnes âgées vivant dans un même ensemble de logements avec une aide quasi-permanente).

Soins de santé, perte d’autonomie, hébergement… Le financement de la dépendance est estimé à près de 24 milliards d’euros annuels en dépenses publiques (État et départements). D’ici 2050, la France comptera près de 5 millions de personnes de plus 85 ans, contre 1,5 aujourd’hui. Instauration d’une deuxième journée de solidarité? D’un cinquième risque de la Sécurité sociale? Agnès Buzyn n’a pas tranché la question des politiques publiques du financement du vieillissement et dit vouloir «ouvrir le débat». Des propositions doivent être faites «début 2019».

Source LE FIGARO.

Cher : prévoir la dépendance pour la retarder le plus possible…

La dépendance liée au vieillissement n’est pas une fatalité. Pour le prouver, un dispositif particulièrement novateur vient de se mettre en place dans le Cher (depuis le 16 avril).

Prévoir la dépendance pour la retarder le plus possible

Une infirmière peut se rendre chez vous pour évaluer votre risque de dépendance à quatre ans, et une équipe médicale vous proposera un projet personnalisé de prévention. Le but, c’est de favoriser le maintien à domicile et de rester évidemment le plus longtemps possible en bonne santé chez vous. Il suffit de changer parfois quelques petites choses très simples dans votre vie. Les personnes de plus de 60 ans seront ciblées prioritairement.

Cette infirmière vous propose un questionnaire et des tests destinés à évaluer votre risque de devenir dépendant. Il y a des signes qui ne trompent pas, explique le docteur, Vianney Bréard, médecin coordinateur du dispositif : « On évalue tout le système pour que la personne soit prise en charge dans sa globalité : elle-même et son environnement. Il faut changer de paradigme. La vieillesse n’est pas forcément un naufrage, n’en déplaise au général de Gaule. »

On peut agir contre la dépendance car certains certains critères sont réversibles. L’idée, c’est de définir le risque de fragilité qui va conduire à cette dépendance. On estime que 40 % des plus de 60 ans, présentent ces critères que nous décrit le docteur Bréard :  » Il y a la perte de poids involontaire, 4 à 5 kilos sur un an ; la sensation suggestive d’être épuisé ; la baisse de force musculaire que l’on mesure avec un dynamomètre à la main dominante ; le ralentissement de la vitesse de marche et la sédentarité. «   Si une personne réunit trois de ces cinq critères, elle est particulièrement exposée à devenir dépendante dans les 4 ans qui suivent. Il faut donc intervenir. Cela peut passer par la modification de certains médicaments, par plus de marche, ou de vie sociale, revoir les repas.

Des actions sont définies pour changer le cours des choses, en associant évidemment le médecin traitant qui reste la clef de voûte du dispositif : « Le problème, dans des départements comme les nôtres, c’est que de plus en plus de personnes âgées n’ont plus de médecin référent ! Evidemment, rien ne peut se faire sans lui, car le protocole sera mis en place avec lui et son patient. » Le but est de proposer un projet personnalisé de prévention à 15.000 personnes dans le département. La dépendance et sa prévention sont un enjeu majeur de société. L’équipe mobile gérontologique territoriale du Cher est joignable au 02 48 48 47 51 ou emgt18@ch-bourges.fr.

Source France Bleu.

Agnès Buzyn évoque la mise en place d’une deuxième journée de solidarité…

Jean-Pierre Raffarin avait inventé la journée de solidarité active, le lundi de Pentecôte férié, en 2004. 14 ans plus tard, son fonctionnement reste flou.

Agnès Buzyn évoque la mise en place d'une deuxième journée de solidarité

« Toutes les pistes existent », souligne Agnès Buzyn. Face au vieillissement de la population et à l’augmentation du coût de la dépendance des personnes âgées, la ministre des Solidarités et de la Santé a expliqué sur BFMTV/RMC, jeudi 12 avril, avoir « plusieurs pistes » pour trouver « un nouveau financement ».

Parmi les diverses mesures envisagées, la ministre a évoqué la mise en place de « deux lundis de Pentecôte travaillés ». « Jean-Pierre Raffarin avait inventé la journée de solidarité active, le lundi de Pentecôte férié », a rappelé Agnès Buzyn, avant d’ajouter qu’elle ne souhaitait pas donner son opinion sur cette option.

Qu’est-ce que la journée de solidarité active ?

Créée par la loi du 30 juin 2004 par l’ancien Premier ministre de Jacques Chirac, la journée de solidarité active prévoit d’assurer « le financement des actions en faveur de l’autonomie des personnes âgées et handicapées ».

A la suite de la canicule de l’été 2003, l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) avait noté une surmortalité de 70% chez les plus de 75 ans et ainsi mis en lumière la problématique de la dépendance des personnes âgées.

Depuis, les employeurs doivent reverser une « contribution solidarité autonomie », explique le ministère du Travail sur son site officiel. Elle s’élève à 0,3% de la masse salariale de l’entreprise. Pour les salariés, cette journée de solidarité se matérialise le plus souvent par une journée de travail supplémentaire, non rémunérée. 

Sont également concernés par cette contribution les revenus du capital. Le 1er avril 2013, le dispositif a été étendu aux retraités imposables.

Selon les prévisions de la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA), en 2017, la journée de solidarité devrait rapporter 2,37 milliards d’euros.

Les entreprises fixent les modalités de la journée

« Les recettes de ce jour travaillé contribueront […] à recruter le personnel nécessaire à l’accompagnement des personnes résidant en maison de retraite ou en structure spécialisée, à financer des heures d’aide à domicile pour les personnes âgées en perte d’autonomie et pour les personnes handicapées », détaille le CNSA. 

Dans les faits, cette journée de solidarité ne se traduit pas toujours par une journée travaillée non payée pour les salariés. Le lundi de Pentecôte est en effet de nouveau férié depuis 2008 : les entreprises − sous décision de l’employeur ou d’un accord collectif −, ont donc la possibilité de choisir n’importe quel jour férié ou un jour de RTT, un jour de congés payés, le fractionnement du temps sur l’année… ou d’offrir gracieusement une journée aux salariés.

La législation en vigueur prévoit également que si un employé a déjà effectué une journée de solidarité et change d’entreprise au cours de l’année, les heures travaillées ce jour-là seront rémunérées. Il pourra aussi bénéficier d’un repos obligatoire.

Si la mesure proposée n’est, pour l’heure, qu’au stade de l’hypothèse, Agnès Buzyn a expliqué vouloir « proposer une solution d’ici la fin de l’année ». « Je souhaiterais qu’il y ait un débat sociétal, avec notamment les élus », a-t-elle poursuivi. D’après les projections de l’Insee, en 2060, 23,6 millions de Français seront âgés de plus de 60 ans, soit une personne sur trois.

Source L’OBS.

Une mission parlementaire demande un congé « indemnisé » du proche aidant….

Une mission parlementaire a proposé de créer un « statut spécifique » afin d’indemniser le congé du proche aidant et de prendre en compte cette tâche « invisible et gratuite » dans les droits à la retraite.

Une mission parlementaire demande un congé \"indemnisé\" du proche aidant

Une mission parlementaire demande un congé « indemnisé » du proche aidant

Selon un rapport réalisé en 2014 par la CNSA (Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie), 8.3 millions de personnes aident un proche malade, âgé ou handicapé en France. Parmi elles, 57 % étaient des femmes.

Depuis des années, des organisations telles que l’Association Française des aidants ou encore France Alzheimer militent pour la reconnaissance et l’indemnisation officielle des aidants. C’est sur cette question que se penche actuellement une mission parlementaire rapportée par le communiste Pierre Dharréville.

Un travail représentant au total entre 12 et 16 milliards d’euros 

« Il est nécessaire de mettre en place un statut du proche aidant qui lui confère des droits« , car « il a besoin de temps, de ressources et d’accompagnements » a déclaré ce mardi le député des Bouches-du-Rhône Pierre Dharréville, devant la commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale.

Selon des économistes cités dans les conclusions de la mission, le travail des aidants familiaux représenterait entre 12 et 16 milliards d’euros au total, soit 0,6 à 0,8 % du PIB.

D’après le député communiste, « les proches aidants fournissent un travail gratuit, un travail informel qui vient au mieux en complément, au pire en palliatif, d’une réponse publique qui n’est pas à la hauteur ». Pour ce dernier, cela explique que le « congé du proche aidant » instauré par la loi d’adaptation de la société au vieillissement (ASV) de 2016, devrait être « indemnisé« . A ce jour, il juge qu’il est « trop faiblement reconnu« , « ne fait l’objet d’aucune indemnisation« , a une « durée insuffisante » et « manque de souplesse« .

30 000 aidants potentiellement concernés

Le rapporteur de la mission a préconisé que le montant de l’indemnisation soit « identique à celui de l’allocation journalière de présence parentale soit 43,14 euros par jour« . Il a notamment cité un rapport rendu en décembre dernier par le Haut conseil à la famille, à l’enfance et à l’âge, qui avait estimé le nombre de bénéficiaires potentiels de ce congé à 30.000 personnes.

Par ailleurs, afin de « prendre en compte une réalité invisible« , la mission recommande d’étendre la majoration de la durée d’assurance vieillesse aux proches aidants de personnes en situation de dépendance. Actuellement, cela se fait uniquement pour les aidants de personnes handicapées, qui bénéficient d’une majoration à hauteur d’un trimestre par période de prise en charge de 30 mois, dans la limite de huit trimestres.

La commission des affaires sociales s’est prononcée mardi pour adresser un courrier avec ces propositions à la ministre des Solidarités et de la Santé, Agnès Buzyn.

Source FRANCE TV.

Hausse de la CSG : un geste pour les aidants…

La majorité va adapter le dispositif de compensation de la hausse de la CSG lors du vote en seconde lecture du projet de loi de financement de la Sécurité sociale.

CSG

On ne ficelle pas d’un seul coup une opération aussi complexe que la hausse de la CSG, et  sa compensation sous forme de baisse des cotisations sociales . Après le  geste pour les pensionnaires des maisons de retraite , le gouvernement et la majorité parlementaire comptent apporter de nouvelles retouches à cette réforme, lors de l’examen en deuxième lecture du projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2018, la semaine prochaine à l’Assemblée. Ils veulent éviter de commettre  une injustice envers les aidants familiaux d’une part, et les artistes auteurs d’autre part.

Pas d’exonération de hausse de CSG

Les aidants familiaux, ce sont 7 à 10 millions de personnes qui s’occupent de leurs proches âgés ou handicapés. Certains ont dû réduire voire cesser leur activité professionnelle, et peuvent être rémunérés via la prestation de compensation du handicap que perçoit la personne dépendante. Au maximum, ils touchent 1.143 euros par mois.

Or ces aidants perçoivent un dédommagement sous forme de revenus du patrimoine, et non un salaire, avec un taux de CSG élevé (8,2 %, contre 7,5 % pour les salariés du privé). De plus, en 2018, ils ne pourront pas compenser le passage à une CSG de 9,9 % par une baisse de leurs cotisations salariales. « L’heure d’aide humaine de base sera rémunérée à 3,36 EUR nets avant impôt sur le revenu et non plus à 3,42 EUR », s’émeut l’Association des paralysés de France.

Pour remédier à cet oubli, le député LREM Adrien Taquet a proposé deux solutions : exonérer cette population de la hausse de CSG, ou bien changer la nature de la rémunération des aidants afin qu’ils paient moins de CSG. Le Sénat a adopté l’exonération, après que le gouvernement s’en est remis à la « sagesse » des parlementaires.

Cependant, le ministre des Comptes publics, Gérald Darmanin, n’a pas caché qu’il préférait la deuxième option, qui coûterait 5 millions au lieu de 30 millions d’euros. Surtout, Bercy n’a pas envie d’ouvrir la boîte de Pandore des dispenses de hausse de CSG, et devrait donc pousser la deuxième option dans l’Hémicycle.

Un geste significatif pour les artistes

Par ailleurs, le Sénat a amendé le projet de loi pour que les artistes auteurs ne soient pas pénalisés par la hausse de la CSG. Ces derniers ne paient pas de cotisations salariales chômage, contrairement aux salariés qui versent 2,40 % de leur salaire brut, et qui vont voir cette cotisation disparaître en 2018. L’amendement de la sénatrice Catherine Morin-Dessailly permet d’alléger de 0,95 % le coût de leur cotisation retraite de base. Là aussi, Bercy n’est pas satisfait de la formulation.

« Le gouvernement travaille à un geste significatif pour les artistes auteurs, qui pourrait relever du projet de loi de financement de la Sécurité sociale ou du projet de loi de finances rectificative », explique le rapporteur du premier texte, Olivier Véran. Il pourrait prendre la forme d’une baisse d’autres cotisations salariales dues par les artistes auteurs.

Source LES ECHOS.

 

Le vieillissement préoccupe les Français…

Vieillissement – Selon une étude réalisée par HSBC, ils ne se sentent pas préparés à assumer financièrement ou n’ont rien mis en place pour faire face à leur vieillissement.

Le vieillissement préoccupe les Français

La santé, et plus précisément le vieillissement préoccupe les Français. Pour 66% d’entre eux, la santé est le thème le plus préoccupant, avant la qualité de vie ou la sécurité financière, indique une étude réalisée par HSBC.

Parmi les 1000 Français interrogés sur la confiance qu’il ont en leur avenir, quatre individus sur cinq (81%) estiment qu’un mauvais état de santé aurait un fort impact sur leur qualité de vie. 70% d’entre eux pensent que leur relation avec leur conjoint serait affectée, 65% imaginent qu’il y aurait des conséquences sur leur famille et à peine 56% sur leur vie sociale.

Source: HSBC

Mais ce qui préoccupe avant tout les Français dans leur santé, c’est le vieillissement avant l’accès aux soins, leur famille et le coût engendré.

Source: HSBC

Malgré cette inquiétude prégnante, 66% des Français interrogés déclarent qu’ils ne pourraient pas bien ou pas du tout assumer financièrement ou qu’ils n’ont rien mis en place pour parer un tel événement, selon l’étude.

Parmi les inquiétudes pour lesquelles les individus se sentent les moins préparés, 76% des personnes sondées pensent qu’elles ne sont pas préparées s’il arrivait quelque chose à leurs parents.

Source: HSBC

Méconnaissance de l’assurance décès

Afin d’anticiper ce qui pourrait leur arriver, certains considèrent la possibilité de souscrire une assurance décès. Mais le coût est un obstacle pour 55% d’entre eux. Parmi ceux qui en détiennent déjà une, 77% ne connaissent pas le montant de leurs indemnités ou doutent qu’elles seraient suffisantes. Quand l’assurance est souscrite par l’employeur, souligne l’étude, la proportion est légèrement supérieure (79%).

Source LE FIGARO.