Guingamp. Une maison de retraite qui vit au rythme de ses résidents…

Dans un secteur secoué par plusieurs révélations, et des soupçons de maltraitance, il fait figure d’établissement modèle. L’EHPAD municipal de Guingamp vit au rythme de ses résidents.

Du petit matin au coucher du soleil, les habitants choisissent leurs horaires, décident de leurs activités et de leurs menus.

Atelier percussion au réveil pour celles et ceux qui en ont envie

 

C’est une maison de retraite atypique. Pas un Ehpad aux cadences infernales. Non, une maison où les retraité(e)s prennent le temps de vivre.

Au réveil, quand certain(e)s commencent la journée par un atelier percussions, d’autres préfèrent prolonger leur grasse matinée.

Dans cet EHPAD municipal, les levers à 6h du matin ou les toilettes à la chaîne en quelques minutes ont été bannis. Une liberté savourée par toutes et tous.

Je pense que la vie est belle. Je suis la reine ici

Elisa, résidente centenaire

Ici, il n’y a pas d’horaires imposés. Caroline Dagorgne, aide-soignante, s’occupe des résidents quand ils sont prêts. Tant qu’ils dorment, leur sommeil fait loi.

« On peut les lever à 14h, 15h, 16h… On attend qu’ils soient bien réveillés pour s’occuper d’eux. Pour nous, c’est le rythme des résidents en priorité ». 

Vivre au rythme de chacun, la philosophie de cette maison de retraite

Pour que les 72 pensionnaires se sentent bien, le lieu a été pensé comme un village. On trouve un café où les joueuses de belottes prennent leurs quartiers. Mais aussi un restaurant, une épicerie. Où chacun(e) peut circuler librement.

Il y a même un facteur maison. Marcel, 87 ans, est volontaire pour livrer le courrier à tous les étages. Il toque aux portes et fait la conversation.

« Ca rend service, ça nous permet d’avoir des contacts avec tout le monde, on essaye de faire marcher les neurones aussi » souffle-t-il.

Guingamp. Une maison de retraite qui vit au rythme de ses résidents

Une atmosphère familiale aux bienfaits visibles

Au 3ème étage où vivent les résidents les plus dépendants, l’heure est aux tâches quotidiennes : plier du linge, couper les légumes. Ici chacun a son rôle à jouer.

Evidemment, mes collègues pourraient plier les draps plus rapidement. Mais il y a un lien fort qui va se tisser entre l’habitant et le soignant et ça leur permet de se dire : je sers à quelque chose

Corinne Antoine Guillaume directrice de la Résidence Kersalic

Au restaurant du rez-de-chaussée, les résident(e)s peuvent s’inviter, convier leur famille, les soignants qui les accompagnent au quotidien.

Au menu, beaucoup de produits locaux cuisinés maison. Rien n’est imposé. Il y a une carte, les convives choisissent. « Ils ont même doit à l’apéro et à un verre de vin » précise Ronan Hellec, aide-soignant maître d’hôtel.

Au restaurant, menu à la carte pour tout le monde

Au restaurant, menu à la carte pour tout le monde

Cette atmosphère familiale apporte beaucoup aux résidents comme aux soignants.

On a diminué de moitié les anxiolytiques, les neuroleptiques, les antidépresseurs

Corinne Antoine Guillaume directrice de la Résidence Kersalic

Moins d’absentéisme, moins de turn-over. Le maire de Guingamp précise qu’il n’y a aucune difficulté à recruter,  « ce qui est aujourd’hui une particularité« .

A Kersalic où il fait bon vieillir, la liste d’attente ne cesse de s’allonger. 150 personnes sont déjà  inscrites pour profiter jusqu’au bout de sa douceur de vivre et de sa liberté.

Source FR3.

 

Orpea : l’ex-patron a vendu des milliers d’actions juste avant le scandale…

Yves Le Masne a vendu 5456 de ses titres Orpea pour la coquette somme de 588.157 euros, trois semaines après avoir appris la prochaine publication du livre choc Les Fossoyeurs.

L'action d'Orpea s'établit à présent à 40 euros, en baisse de 60% par rapport à cet été.

 

Les révélations sur le groupe Orpea n’en finissent plus… Yves Le Masne, ancien directeur général limogé dimanche soir, a vendu 5456 de ses actions d’Orpea trois semaines après avoir appris la préparation du livre Les Fossoyeurs du journaliste Victor Castanet, selon Le Canard Enchainé. Des informations que confirment les registres de l’Autorité des marchés financiers, consultables en ligne.

Le 29 juillet, Yves Le Masne a mis en vente, en trois opérations distinctes, 5456 titres Orpea au prix de 107,80 euros chacun. Conformément à la législation, en tant que mandataire social d’une société cotée, il en informe l’AMF le 4 août 2021. Grâce à cette cession, il empoche 588.157 euros. À cette période, l’action Orpea valait en effet pas moins de 107 euros. Une valeur qui a dévissé depuis la sortie du livre de Victor Castanet, pointant de graves dysfonctionnements au sein de l’entreprise et qui a provoqué un tollé dans l’opinion. L’action s’établit à présent à 40 euros, en baisse de 60% par rapport à cet été.

«Les autorités examineront ce cas avec l’intéressé»

Mais ce joli coup de Bourse pourrait s’apparenter à un « délit d’initié ». Il est tout de même nécessaire de rappeler qu’Yves Le Masne vendait régulièrement des titres Orpea, selon les registres de l’AMF. Il en avait notamment vendu 750 actions en avril 2020 à 94 euros ou encore 2725 actions à 111 euros en novembre 2019. D’après le document d’enregistrement universel 2020 d’Orpea, Yves Le Masne détenait 20.000 actions au 31 décembre 2020. Contactée par Le Figaro, Orpea se désolidarise de son ex-patron : « Il ne fait plus partie de la société. On ne s’exprime pas sur ce sujet», précise l’entreprise.

Interrogé à ce propos sur BFM TV, son successeur à la tête d’Orpea, Philippe Carrier ne s’est pas prononcé sur la question : «C’est une question qui touche Yves Le Masne, mais pas la société. (…) Les autorités examineront ce cas avec l’intéressé, il avait peut-être de bonnes raisons mais je ne vais pas le juger à la place des autorités». De son côté, Philippe Charrier, a quant à lui acheté 600 actions Orpea les 11 et 15 octobre 2021. Le prix de l’action s’élevait alors à un prix élevé de 94 euros en moyenne.

Le gouvernement a annoncé, ce mardi, le lancement de deux enquêtes sur Orpea. L’une est confiée à l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS), focalisée sur les actes de maltraitance et les ressources humaines ; l’autre à l’Inspection générale des finances (IGF), axée sur l’utilisation des fonds publics et les soupçons de pratiques financières troubles.

Source LE FIGARO.

« Ça fait vingt ans qu’on se bat » pour dénoncer la maltraitance en Ehpad, selon une association tourangelle…

Les faits dénoncés dans le livre-enquête « Les fossoyeurs », faits de maltraitance dans certaines maisons de retraite, n’étonnent malheureusement pas l’association ADIR MR en Indre-et-Loire.

L’une de ses membres assure que cela fait vingt ans qu’elle les dénonce auprès des pouvoirs publics. 

Un rapport transmis en 2016 au conseil départemental d'Indre-et-Loire faisait état de cas de maltraitance dans 20 Ehpad tourangeaux

 

Le livre-enquête « Les Fossoyeurs » a produit la déflagration attendue. Dans cet ouvrage publié ce mercredi, mais dont les bonnes feuilles sont déjà parues dans le journal Le Monde, l’auteur dénonce des faits de maltraitance au sein des maisons de retraite, notamment celles gérées par Orpea, le leader mondial des Ehpad. Le ministre de la santé Olivier Véran a dit ce mardi ne pas exclure une enquête de l’inspection générale sur l’ensemble de ce groupe privé.

Le livre fait notamment état de personnes âgées rationnées, avec par exemple trois couches par jour seulement, des résidents abandonnés dans leurs excréments ou encore laissés sans soin pendant des jours dans des établissements où le loyer peut pourtant aller de 6.500 euros à 12.000 euros par mois. Des accusations qu’Orpea a contestées dans un communiqué.

« La maltraitance, elle existe depuis vingt ans »

Ces faits présumés révoltent, mais n’étonnent malheureusement pas Françoise Duchemin. Elle est membre de l’ADIR MR 37, l’Association départementale des intérêts des résidents en maison de retraite. Sa mère, aujourd’hui décédée, a elle-même été victime de maltraitance dans un Ehpad d’Indre-et-Loire. Elle le déplore, rien n’a changé par rapport à la situation qu’elle dénonçait déjà en 2016 dans un rapport transmis au conseil départemental. Des cas de maltraitance lui avaient alors été signalés dans 20 Ehpad tourangeaux, publics comme privés.

Des repas pas donnés, du ménage pas fait, des douches toutes les trois semaines

« Des repas qui ne sont même pas donnés, des médicaments abandonnés sur la table ou par terre, des personnes qui n’arrivent pas à manger tout seul, le ménage qui n’est pas fait, certains établissements où les toilettes complètes, la douche, sont données toutes les trois semaines, vous imaginez? » détaille Françoise Duchemin.

« Des directeurs « qui ont envie de faire du bien et pas de faire du chiffre »

« Je ne veux pas accabler le personnel. Mais si on mettait plus de personnel et qu’on embauchait du personnel compétent, formé, suivi ! Je suis infirmière, je sais de quoi je parle. La maltraitance, elle existe depuis vingt ans, dans la plupart des maisons de retraite, il y en a de très bien. Il y a des maisons de retraite admirables avec du personnel formidable. Ces directeurs sont des gens compétents qui ont envie de faire du bien et pas de faire du chiffre ».

Elle assure n’avoir eu aucun retour du conseil départemental suite au rapport qu’elle lui a transmis en 2016. De notre côté, nous avons sollicité les services du département. Nous n’avons eu aucune réponse nous non plus.

Source FRANCE BLEU.

Scandale Orpea : comment sont contrôlés les EHPAD en France ? Des établissements insuffisamment contrôlés selon la Défenseure des droits Claire Hédon… 

Dans un livre publié ce mercredi, le journaliste Victor Castanet met en cause le groupe Orpea, responsable selon lui de mettre en place une maltraitance systémique dans ses EHPAD.

Des établissements insuffisamment contrôlés selon la Défenseure des droits Claire Hédon. 

Le groupe Orpea est accusé de maltraitance systémique de ses résidents. Image d'illustration.

 

Après les révélations concernant Orpea, leader mondial des maisons de retraite, accusé dans le livre « Les Fossoyeurs » de Victor Castanet, de maltraiter ses résidents, la ministre déléguée chargée de l’Autonomie, Brigitte Bourguignon, va convoquer le directeur général du groupe et « demander à l’administration une enquête flash« . « Je convoque la direction d’Orpéa pour des explications et, avec Olivier Véran, on se réserve la possibilité d’une enquête indépendante de l’IGAS [l’Inspection générale des affaires sociales] sur ces faits graves s’ils sont avérés », a précisé Brigitte Bourguignon sur RMC mercredi. « Si ces faits sont avérés, ils sont extrêmement graves et nous les condamnons fermement », a-t-elle déploré, tout en se disant « remuée » par les témoignages recueillis dans le livre.

Selon ses informations, la situation « a été signalée en 2018 » et « il y a eu des contrôles ». Elle souhaite donc « s‘assurer que ces contrôles ont été suivis d’effets par l’établissement en question » et « accélérer la manière de contrôler ». Toutefois, la ministre a appelé « à ne pas faire de généralités », car il s’agit « d’un seul groupe », Orpéa, et « d’un établissement en particulier ». « On est face à un problème sur un groupe donné, qui est un scandale, nous allons faire tout ce que nous pouvons pour vérifier cette situation, avec des enquêtes approfondies, mais je ne souhaite pas que cela jette l’opprobre sur les 7 400 établissements en France« , a-t-elle conclu.

Des contrôles insuffisants

Les maisons de retraite privées sont régulièrement au cœur de scandale en France, déjà épinglées dans un reportage d’Envoyé Spécial en 2018. Elles sont insuffisamment contrôlées, regrette la Défenseure des droits Claire Hédon dans un rapport de 2021.

Dans le document, Claire Hédon dénonce notamment le manque des moyens pour effectuer les inspections, mais aussi l’absence de bases communes pour ces contrôles.

Inspection de la répression des fraudes

Les inspections dans les maisons de retraite sont principalement menées par les ARS (Agence régionale de santé), et les conseils départementaux. La DGCCRF (Direction générale de la concurrence de la consommation et de la répression des fraudes), mène aussi des vérifications dans les maisons de retraite, pour s’assurer de l’absence de clauses abusives dans les contrats.

En 2017 et 2018, l’organisme a ainsi contrôlé 549 établissements, ce qui a débouché sur un rappel à la loi pour deux structures sur trois.

Les députés socialistes veulent un droit de visite des parlementaires

À l’Assemblée nationale mardi, les élus socialistes ont demandé que les parlementaires puissent disposer d’un droit de visite dans les Ehpad sur le modèle de ce qui se pratique pour les lieux de privation de liberté. « Ces visites peuvent faire bouger les choses. En cas de dysfonctionnements les groupes privés risquent le ‘name and shame’ et cela peut avoir un effet bénéfique sur la prise en charge des résidents », a défendu la députée Christine Pires Beaune.

Depuis 2000, la loi permet aux parlementaires de visiter à l’improviste les locaux de garde à vue, les centres de rétention, les zones d’attente et les établissements pénitentiaires. En 2015, ce droit a été élargi aux centres éducatifs fermés.

La droite réclame des États généraux de la dépendance

De son côté, le patron des députés LR, Damien Abad a demandé la mise en œuvre d’États généraux de la dépendance. « On ne peut pas continuer comme ça », a-t-il affirmé en épinglant la gestion par le gouvernement de la crise sanitaire dans les Ehpad. « Elle a été une catastrophe absolue. Les portes des réanimations ont été fermées pour les patients des Ehpad », a-t-il critiqué.

Emmanuel Macron avait promis en 2018 une loi sur la dépendance des personnes âgées, avant que ce projet ne soit remisé dans les cartons. Des mesures pour le grand âge ont été votées dans le cadre du budget 2022 de la Sécurité sociale.

Source FRANCE BLEU.

Ehpad Orpéa : « On néglige les résidents », témoigne un ancien médecin coordonnateur du Nord…

Alors que le groupe privé Orpéa est en pleine tempête, les témoignages affluent pour dénoncer les mauvais traitements réservés aux résidents de certains Ehpad du groupe.

Un ancien médecin coordonnateur d’un établissement nordiste témoigne également en ce sens. 

Les dirigeants du groupe Orpéa ont été convoqués par le gouvernement.

 

Il y est resté 10 ans, entre 2005 et 2015. Et pendant cette période, Dominique Leblanc, ancien médecin coordonnateur d’un Ehpad du groupe Orpéa dans le Nord, a aussi constaté des dysfonctionnements. « Au niveau de la nourriture, certains demandaient une patate en plus, on ne pouvait pas leur donner. Il y avait de problèmes la nuit, une équipe ne travaillait pas, ne faisait pas ce qu’il fallait, et la direction ne faisait rien« , raconte-t-il.

Dans un livre-enquête publié aujourd’hui, le journaliste Victor Castanet décrit un groupe dans lequel les aînés sont « maltraités », avec des Ehpad qui rationnent couches et nourriture pour les résidents. « Je me suis reconnu dans tout cela« , explique Dominique Leblanc, désormais médecin généraliste dans un commune voisine.

Quand on demande qu’on ne mette que quelques euros de nourriture pour une personne âgée sur toute une journée, comment voulez-vous qu’il puisse être nourri correctement ? Ce n’est possible !

Pour lui, les résidents sont « négligés« . « La plupart d’entre eux ont des problèmes cognitifs, et ils ne se souviennent pas, ils mangent, mais ils ne s’en rappellent pas« , abonde le médecin, ce qui favorise selon lui ces mauvais traitements.

Rentabilité à tout prix

Ces situations difficiles pour les personnels soignants s’explique en premier lieu par la recherche d’une rentabilité à tout prix selon Dominique Leblanc. « Ca reste quelque chose qui est purement financier, le but c’est d’avoir une rentabilité au minimum à deux chiffres« , regrette-t-il. Il explique avoir dénoncé à plusieurs reprises ces situations, auprès de la direction, « j’ai même été voir l’ARS« , mais ces alertes sont restées sans réponse.

Le gouvernement a convoqué le directeur général d’Orpéa, pour faire la lumière sur les faits dénoncés. « Nous sommes choqués, c’est absolument faux« , a-t-il réagi après ses révélations, reconnaissant que des « dysfonctionnements » étaient possibles.

Source FRANCE BLEU.

Ségur de la Santé. Jean Castex annonce des revalorisations pour 20 000 soignants supplémentaires…

Cette revalorisation salariale s’appliquera aux soignants travaillant dans des établissements pour personnes handicapées financées par les départements.

Une enveloppe de 120 millions d’euros va être débloquée par le gouvernement.

Jean Castex à Fontevraud, le 27 septembre 2021.

 

Le gouvernement va étendre les revalorisations salariales accordées lors du Ségur de la santé à quelque 20 000 soignants supplémentaires, salariés des établissements pour personnes handicapées financés par les départements, a annoncé ce lundi 8 novembre 2021, le Premier ministre Jean Castex, qui entend ainsi répondre aux difficultés de recrutement du secteur.

Une enveloppe de 120 millions d’euros débloquée

Il n’est pas concevable de conserver ces inégalités de traitement entre deux soignants exerçant le même métier, au seul prétexte que leurs établissements respectifs ne sont pas financés de la même manière », ​a observé Jean Castex lors d’un déplacement dans une maison d’accueil spécialisée (MAS) à Châtenay-Malabry (Hauts-de-Seine).

Cette revalorisation, qui concernera plus de 20 000 professionnels », ​sera inscrite sous forme d’amendement au projet de loi de financement de la Sécurité sociale en cours de discussion au Sénat, a précisé le chef du gouvernement, accompagné de la secrétaire d’État en charge du handicap, Sophie Cluzel. Selon l’entourage du Premier ministre, elle représente une enveloppe de 120 millions d’euros.

Pénurie de personnel dans le secteur médico-social

Depuis plusieurs mois, le secteur médico-social, qui comprend l’aide aux personnes âgées et handicapées, mais également aux sans-abri ou aux enfants en danger, alerte sur ses graves difficultés de recrutement.

Cette pénurie de personnel s’explique en partie par des disparités de traitement entre salariés : les hausses de rémunération de 183 € par mois, octroyées à l’été 2020 lors du Ségur de la santé aux personnels des hôpitaux et des maisons de retraite, n’ont ensuite été étendues que progressivement et partiellement à d’autres secteurs, entraînant une fuite des compétences pour les secteurs mieux rémunérés.

Pour répondre à cette problématique, les revalorisations en faveur des établissements pour personnes handicapées financées par la Sécurité sociale interviendront dès ce mois de novembre et non, comme prévu initialement, le 1er janvier 2022, a annoncé M. Castex, pour un coût de 60 millions d’euros.

Pour aider les établissements à recruter, les agences régionales de santé (ARS) vont par ailleurs se doter d’une cellule exceptionnelle d’appui RH », et les agences Pôle emploi proposeront des formations courtes qualifiantes, financées par le gouvernement, a précisé Jean Castex.

L’exécutif va aussi lancer une campagne de communication pour attirer de nouveaux professionnels au service des personnes handicapées et organisera avant le 15 janvier uneconférence des métiers de l’accompagnement social et médico-social ».

Dans ce cadre, si les départements, financeurs d’une partie du secteur, et les partenaires sociaux font preuve de responsabilité », nous serons prêts à mobiliser de nouveaux moyens », a assuré le Premier ministre.

Source OUEST FRANCE.

Covid-19 : les autorités de santé recommandent une troisième dose de vaccin pour les soignants…

La Haute autorité de santé ouvre également la voie à une généralisation du rappel à tous les adultes, même si elle juge la mesure encore prématurée.

Des soignants dans un hôpital de Guyane française.

 

Tous les soignants devraient pouvoir recevoir une «troisième dose» de vaccin anti-Covid 19, ainsi que l’entourage des personnes immuno-déprimées et les personnels du transport sanitaire, ont estimé mercredi 6 octobre les autorités sanitaires françaises, ce rappel étant jusqu’alors réservé aux personnes âgées et à risque.

La Haute autorité de santé (HAS) recommande d’étendre ce rappel aux «soignants, transports sanitaires et professionnels du secteur médico-social», annonce-t-elle dans un communiqué, deux jours après que son homologue européenne a ouvert la voie à une généralisation de la troisième dose. «Elle préconise également de le proposer à l’entourage des personnes immunodéprimées», ajoute-t-elle dans cet avis que le gouvernement doit désormais choisir de suivre ou non.

En France, une campagne de rappel est déjà en cours depuis septembre, face à la perte d’efficacité des vaccins anti-Covid au cours du temps, malgré une protection toujours élevée contre les formes graves de la maladie. Mais jusqu’à maintenant, seuls les plus de 65 ans et les personnes à risque, comme les diabétiques, pouvaient en bénéficier. Cela concernait 18 millions de personnes.

Près de quatre millions de personnes concernées

L’Autorité européenne du médicament a changé la donne mercredi. Elle a autorisé la généralisation d’un rappel à tous les adultes, laissant aux autorités de chaque pays de l’Union européenne (UE) le choix précis des personnes concernées. Cette dose de rappel doit pour l’heure forcément venir d’un vaccin Pfizer/BioNTech, basé sur la technologie de l’ARN messager.

En recommandant la troisième dose aux soignants, à d’autres professions semblables et aux proches des immunodéprimés, la HAS l’ouvre à près de quatre autres millions de personnes en France. Surtout, l’autorité de santé ouvre la voie à une généralisation du rappel à tous les adultes, même si elle juge la mesure encore prématurée. Même si les circonstances ne «justifient pas à ce stade de recommander l’administration d’une dose supplémentaire en population générale, (…) la HAS souligne toutefois que l’administration d’une dose de rappel deviendra probablement nécessaire au cours des mois qui viennent».

La nécessité d’une dose de rappel fait encore l’objet de nombreux débats dans le monde scientifique, son intérêt restant à évaluer pour l’ensemble de la population. Pour prendre sa décision, la HAS cite principalement une étude menée en Israël, pays où la vaccination a commencé très tôt. Elle témoigne d’une nette réduction des risques de forme grave chez les personnes ayant reçu une dose de rappel, mais l’étude ne concerne que les plus de 60 ans.

Source LE FIGARO.

Coronavirus : Le statut de « mort pour le service de la République » créé en hommage aux soignants décédés…

HOMMAGE Il concernera les agents publics décédés « dans des circonstances exceptionnelles ».

Coronavirus : Le statut de « mort pour le service de la République » créé en hommage aux soignants décédés

 

Les agents publics décédés « dans des circonstances exceptionnelles », tels que les soignants pendant la pandémie de Covid-19, se verront bientôt, honorés par un statut spécial, « Mort pour le service de la République », a annoncé Emmanuel Macron ce vendredi.

« Je souhaite que nous donnions à notre reconnaissance un ancrage solide dans la loi, que l’on accorde aux agents publics décédés dans des circonstances exceptionnelles au service du bien commun un statut spécifique, celui de mort pour le service de la République, qui permette à leurs fils, leurs filles de devenir des pupilles de la République » et bénéficier ainsi d’un « soutien matériel et moral pour les aider à se relever », a détaillé le président de la République dans une vidéo postée sur Twitter.

Ce statut concernera par exemple ceux qui « en pleine pandémie (de Covid-19) prennent soin de la vie des autres », a expliqué le chef de l’Etat, pour lequel sa création est « un acte de justice, de fraternité ».

Sont également concernées les « situations récurrentes de décès en service dans des circonstances échappant aux dispositions normales du droit du travail (décès lors d’opérations de sauvetage ou de secours, accidents à l’entraînement pour les militaires…) », précise l’Elysée.

Un amendement prévu la semaine prochaine

« La République doit beaucoup à ceux qui la servent et plus encore à ceux qui ont donné leur vie pour elle. Les enfants des soignants décédés pendant la pandémie seront pupilles de la République, comme le proposaient François Jolivet et les députés LREM il y a un an », a expliqué dans un tweet Christophe Castaner, le président du groupe LREM à l’Assemblée nationale.

Les députés LREM avaient alors fait voter une résolution en ce sens. Elle va être traduite dans un amendement dans la proposition de loi sur le modèle de sécurité civile et le volontariat des sapeurs-pompiers au menu de l’Assemblée nationale la semaine prochaine, selon des sources parlementaires.

La mention « Mort pour le service de la République » complètera la mention « Mort pour la France », dédiée essentiellement aux décès des militaires morts au combat, et la mention « Mort pour le service de la Nation », conçue pour reconnaître l’engagement des personnels assurant des missions de sécurité et « victimes d’une agression reconnue comme étant une agression contre la France, contre la Nation toute entière », rappelle l’Elysée.

Source 20 MINUTES.

Covid-19 : la crise sanitaire a désorienté les publics handicapés…

À l’image de ce qu’ont vécu les personnes suivies par l’Adapei du Doubs, la crise sanitaire que le pays traverse depuis un an n’a pas été facile à vivre pour les personnes en situation de handicap.

Un public qui manque toujours de considération et de visibilité.

Covid-19 : la crise sanitaire a désorienté les publics handicapés

 

« Cette crise sanitaire nous a rappelé que l’inclusion des handicapées dans la société était loin d’être acquise. » Responsable de l’Atlas, une structure bisontine de l’Adapei 25 (association départementale de parents et d’amis de personnes handicapées mentales) qui s’occupe du temps libre de personnes handicapées intellectuelles, Romaric Vieille n’a pu que constater le mal-être et les difficultés de ces gens qu’ils côtoient au quotidien.

Covid-19 : la crise sanitaire a désorienté les publics handicapés

Au service L’Atlas, à Besançon, les personnes handicapées suivies par l’Adapei peuvent venir se ressourcer. Une structure indispensable pour maintenir du lien social, alors que certains travailleurs en Esat ont perdu leur activité professionnelle pendant la crise sanitaire. Photo ER /Ludovic LAUDE 

« La plupart des personnes que nous suivons, qui sont assez autonomes, ont mal vécu le premier confinement. Du jour au lendemain, leur vie sociale, s’est quasi arrêtée. Et ces personnes ont manqué d’informations claires et accessibles. »

Privés de travail

Exemple avec les attestations de sortie, que raconte Marilyne Jeannier, 42 ans, mère de famille bisontine suivie par l’Adapei : « L’an dernier, nous avons dû faire des attestations faciles à lire et à comprendre car celle de l’État n’était pas compréhensible pour de nombreuses personnes handicapées. » Souhaitant agir, Marilyne Jeannier a créé l’association « Droits devant 25 » en juin dernier, juste après le premier confinement.

Olivier Piard, un Bisontin de 55 ans, l’a aidée. Travaillant en Esat (établissement de service d’aide par le travail), lui aussi n’a pas bien vécu le confinement : « Ne pas aller au boulot pendant trois mois, ç’a été très dur », confirme ce Bisontin qui travaille en sous-traitance industrielle pour l’Adapei 25.

Il fallait maintenir un lien

« Certaines personnes suivies à l’Adapei vivent seules et pour eux, le travail en Esat représente un véritable lien social », enchaîne Thierry Del’Hozanne. Le directeur du pôle travail et insertion professionnelle de l’Adapei précise que les travailleurs handicapés qui œuvrent dans les Esat peuvent être des déficients intellectuels, ou des personnes ayant développé des troubles psychiques.

Lors de la fermeture des Esat, les structures accompagnantes ont mis en place des organisations pour maintenir le lien avec les travailleurs, mais aussi pour assurer la continuité de l’activité.Illustration à l’Adapei, les écoles étant fermées, la production de repas par la cuisine centrale de l’association est soudainement passée de 6 000 à 400 repas par jour.

Covid-19 : la crise sanitaire a désorienté les publics handicapés

L’Adapei 25 accueille 867 enfants et adolescents dans le Doubs. En tout, elle suit 3 600 personnes handicapées, polyhandicapés, autistes. Photo ER /Ludovic LAUDE

Un personnel obligé de s’adapter

« Malgré les difficultés, on a pu compter sur la capacité d’adaptation de nos personnels », ajoute Thierry Del’Hozanne. « Pour appeler le plus souvent possible nos bénéficiaires qui pouvaient souffrir d’une forme d’isolement, mais aussi afin de changer d’emploi au pied levé. »

Preuve que tous les employés de l’Adapei ont dû s’adapter : « Un jour, pendant le premier confinement, seuls 36 de nos 210 salariés bisontins occupaient leur poste d’origine », explique Thierry Del’Hozanne.

Inclusion

Des efforts ont été faits, mais les professionnels sont toujours unanimes : la prise en charge du handicap et de la déficience intellectuelle en France n’est pas assez développée.

Le directeur général de l’Adapei cite l’exemple de la vaccination  : « Les handicapés, notamment ceux que nous hébergeons, n’ont pas eu le même traitement que les résidents d’Ehpad qui ont bénéficié d’une campagne de vaccination », explique Franck Aigubelle. « Le parcours pour se faire vacciner est beaucoup plus dur pour les publics que nous aidons. Ce qui n’est pas juste au regard de leur handicap. »

Et Romaric Vieille de conclure sur la notion d’inclusion, si chère aux défenseurs de la prise en charge de la déficience mentale : « L’inclusion c’est très bien, mais pour y parvenir, il faut absolument que la société s’adapte aux personnes en situation de handicap. » Et pas l’inverse.

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Un poulailler qui a fait mieux que résister

L’Adapei 25 est financée par le Département, l’agence régionale de santé (ARS) mais aussi par ses activités de production. Ses Esat proposent de la sous-traitance industrielle, des activités de blanchisserie, de préparation et livraison de repas et même de l’agroalimentaire. Si la plupart de ces activités ont vu leur chiffre d’affaires baisser durant le premier confinement, d’autres secteurs ont fait mieux que résister. C’est le cas du poulailler de Pelousey. « Certains clients ont eu des problèmes d’approvisionnement et ont été contents de nous acheter nos volailles produites localement », explique-t-il. « Notre activité a augmenté de 20 % en 2020. La difficulté a été de maintenir l’activité de l’abattoir en l’absence des 23 personnes handicapées qui le font tourner en temps normal, mais qui n’étaient pas là durant le premier confinement. »

Des masques produits à l’Esat de Pontarlier

C’est une nouveauté de 2021 : l’Esat de Pontarlier de l’Adapei produit des masques chirurgicaux. Le pôle enfance-adolescence en commande 150 000 par mois.

Fin de prises en charge

Durant cette période de crise sanitaire dure à vivre pour certains travailleurs d’Esat, il est arrivé que les troubles psychiques prennent le dessus. « Nous avons enregistré cinq arrêts de prise en charge en un an », regrette Thierry Del’Hozanne. Autant de personnes qui n’ont pas été en mesure de reprendre leur activité professionnelle après les différents arrêts d’activité liés à la crise de la Covid.

160 adultes handicapés suivis pendant le confinement

Dans la région de Besançon, l’Adapei fait travailler 350 personnes en Esat. Dès le 17 mars, les Esat ont fermé. Mais les services de l’association ont assuré un suivi par téléphone, ou à domicile, pour 160 personnes.

Des personnels éprouvés

« La crise sanitaire a été éprouvante pour les personnels qui ont beaucoup travaillé, et dont les emplois n’ont pas été valorisés comme ils le souhaitaient », résume Franck Aigubelle. Le directeur de l’Adapei 25 fait référence au mouvement du médico-social privé pour obtenir notamment les augmentations de salaires qui ont été accordées aux soignants de l’hôpital public , dans le cadre du Ségur de la Santé. Des revalorisations qu’ils n’ont pas obtenues.

Source EST REPUBLICAIN.

Test d’une combinaison de simulation du vieillissement : vingt minutes dans la vie d’un sénior…

Le réseau de résidences séniors Domitys a mis à disposition de son personnel et des personnels soignants de Vitry-Le-François pendant une quinzaine de jours, un kit de simulation de vieillissement.

Laurent Borde en combinaison de vieillissement à la résidence pour séniors Domitys de Vitry le François le 25 mars.

 

Imaginez vous beaucoup plus âgé, avec 20 ou 30 ans de plus. L’expérience est réalisable grâce à un kit de simulation de vieillissement de près de 20 kilos, avec altération de l’audition et de la vue, permettant de mieux comprendre les difficultés liées à l’âge. L’expérience est troublante. Nous l’avons testée.

Harnaché d’un gilet de 10 kilos qui coupe le souffle, des poids de plus de 2 kilos à chaque cheville qui ralentissent chaque pas, des avant bras très serrés, un casque auditif rendant quasiment sourd, des lunettes jaunies altérant fortement la vue, on se glisse dans la peau d’un sénior.

« Une expérience qui a du sens »

La démarche est mal assurée, le pas peu sûr, la respiration est parfois difficile. Pour Mélanie Grenier, directrice commerciale Grand Est chez Domitys, « c’est vraiment une expérience de sens. Ca va permettre à la fois aux professionnels du secteur et à nos collaborateurs de bien appréhender les difficultés liées à l’avancée en âge, d’échanger sur la situation, et d’adapter la façon de travailler avec les séniors pour mieux les accompagner au quotidien. »

La perte de repaires est totale

Outre la vue jaunie et déformée, qui fait un peu divaguer, certains gestes du quotidien pourtant simples deviennent compliqués. Se servir un verre d’eau est une véritable épreuve de force, avec l’obligation de tenir le verre à deux mains pour le porter à la bouche. Le geste pourtant anodin qui consiste à se relever d’un lit ressemble davantage à une épreuve de force. Quant à monter et descendre des escaliers, ou à marcher avec un déambulateur, cela relève par moments quasiment de l’exploit.

La difficulté de se servir un verre d'eau.

Cette expérience d’une vingtaine de minutes est à la fois troublante, enrichissante, et épuisante. Elle permet de mieux comprendre et surtout, de mieux appréhender, les conséquences, voire les affres de la vieillesse. Elle devrait également aider à modifier les habitudes de travail de certains soignants.

La société Domitys possède plusieurs kits expérimentaux qui peuvent être testés par les professionnels dans quelques unes de ses 140 résidences à travers la France.

Source FRANCE BLEU.