Covid-19 : comment les résidents des Ehpad vont pouvoir « retrouver une vie sociale »…

Le gouvernement a annoncé un assouplissement des restrictions dans les Ehpad. Ce nouveau protocole sanitaire entre en vigueur dès le samedi 13 mars.

Covid-19 : comment les résidents des Ehpad vont pouvoir "retrouver une vie sociale" (FRANCOIS NASCIMBENI / AFP)

 

C’est une « première phase d’assouplissement ». La ministre chargée de l’Autonomie a annoncé, vendredi 12 mars, un allègement du protocole sanitaire mis en place dans les Ehpad pour lutter contre le Covid-19. « Les résidents vaccinés vont pouvoir retrouver une vie sociale », s’est félicitée Brigitte Bourguignon dans un entretien au Parisien.

Sorties avec ou sans période d’isolement, reprise des activités collectives, suppression des parois en plastique lors des visites… Franceinfo fait le point sur les nouvelles préconisations dans ces établissements.

Les sorties à nouveau possibles

Le nouveau protocole applicable dans les Ehpad permet aux résidents de sortir pour voir leurs proches, dès le samedi 13 mars. « Quel que soit leur statut vaccinal et immunitaire, [ils] doivent retrouver les mêmes droits que le reste de la population, comme la possibilité de voir leurs proches, à l’extérieur ou à l’intérieur de l’établissement », a expliqué Brigitte Bourguignon dans un communiqué.

Les résidents vaccinés (c’est-à-dire ceux qui ont reçu deux injections il y a plus de 15 jours) « pourront se rendre chez leurs proches, sans se faire tester avant et après et s’isoler sept jours dans leurs chambres », précise la ministre dans Le Parisien. Et de rappeler que « 87% [des résidents en Ehpad] ont reçu une première dose, 62% les deux et 50% bénéficient d’une couverture maximale ». 

Les personnes âgées non vaccinées seront elles aussi autorisées à sortir. Ces résidents devront toutefois respecter le précédent protocole : ils devront ainsi se faire tester et s’isoler durant sept jours à leur retour.

« Certains n’ont pas pu recevoir de doses parce qu’ils étaient souffrants au moment de la campagne ou parce qu’il y avait un cluster dans leur établissement. Ce n’est souvent pas volontaire, on ne peut donc pas introduire une discrimination, ce serait une double peine. »

Brigitte Bourguignon, ministre déléguée en charge de l’Autonomie

dans « Le Parisien »

Selon la ministre, c’est « la seule distinction » entre résidents vaccinés et non vaccinés. « Il est hors de question d’exclure [ces derniers] des activités dans les Ehpad. Il serait inhumain de dire : ‘Tu n’es pas vacciné, tu restes dans ta chambre' », ajoute Brigitte Bourguignon dans les colonnes du Parisien.

Les activités collectives « réautorisées »

Les conditions de vie et de visite à l’intérieur des Ehpad sont, elles aussi, assouplies. « Maintenant qu’elles sont protégées [par le vaccin], les personnes âgées veulent pouvoir toucher leurs enfants, les prendre dans les bras, leur parler sans barrière… Elles ont besoin de retrouver une vie plus normale et je vais les y aider ! » promet Brigitte Bourguignon. Les activités collectives seront à nouveau autorisées, tout comme les visites des familles dans les chambres.

« Beaucoup m’ont dit : ‘Ma mère, mon père est sourd, je suis obligé de hurler dans un salon’. Ils en souffrent beaucoup. Leur redonner ces moments d’intimité est primordial. »

Brigitte Bourguignon

dans « Le Parisien »

La ministre demande également la suppression des parois en Plexiglas, qui « posent problème, surtout aux personnes avec des troubles cognitifs qui ont besoin de toucher, d’avoir un contact humain pour se repérer ». Les seniors « ont perdu les repères de leur domicile, de leurs habitudes, de leurs voisins, alors si en plus elles doivent voir leur propre famille derrière un plastique, ce n’est pas possible », souligne Brigitte Bourguignon.

La situation réévaluée tous les 15 jours

Cet assouplissement n’est qu’une « première phase », prévient toutefois la ministre, alors que le Haut Conseil de la santé publique s’est opposé à un allègement des mesures dans les Ehpad. « On reste très prudent », assure-t-elle, ajoutant que « ces recommandations pourront être adaptées ». « Tous les quinze jours, nous ferons un bilan, avec les fédérations et les acteurs, pour savoir si [cet assouplissement] est perçu comme trop souple ou trop rigide, poursuit-elle. Certains établissements n’ont pas attendu pour alléger les règles mais il est important de leur donner un cadre. Certains le demandent, ils ont besoin d’être sécurisés. »

Chaque direction d’établissement doit élaborer ces mesures d’assouplissement, selon la situation épidémique locale et l’avancement de la campagne vaccinale, en lien avec l’Agence régionale de santé. Le ministère des Solidarités et de la Santé précise en outre à France Bleu que « les sorties dans la famille ne sont pas autorisées dans les zones où un confinement local est en vigueur sauf dérogations exceptionnelles ».

Les mesures sanitaires plus générales continueront évidemment de s’appliquer. Et le ministère de citer : « gestes barrières, isolement des cas contacts pendant 7 jours, isolement des cas confirmés pendant 10 jours, dépistage régulier des résidents et des professionnels ». Les visiteurs doivent présenter un test négatif de moins de 72 heures et les résidents devront se faire tester après une visite, ajoute France Bleu. Enfin, l’assouplissement des restrictions « doit être remis en cause dès la présence d’un cas confirmé au sein de l’établissement ».

Les soignants appelés à se faire vacciner

Dans Le Parisien, la ministre en charge de l’Autonomie relève « qu’il reste de gros efforts à faire » sur la vaccination des soignants. « Dans certains établissements, 50% des soignants sont vaccinés, dans d’autres, seulement 19%, ce n’est pas tolérable », regrette-t-elle, appelant ces professionnels à leur « responsabilité ».

« Si j’aime mieux inciter qu’obliger, la vaccination relève de l’acte citoyen que l’on doit presque aux personnes avec qui l’on vit. »

Brigitte Bourguignon, ministre déléguée en charge de l’Autonomie

dans « Le Parisien »

« C’est paradoxal, le personnel a parfois choisi de s’enfermer avec les résidents lors de la première vague par peur que le virus n’entre dans l’Ehpad et aujourd’hui, ils refusent le vaccin. Il y a de la peur, engendrée par les réseaux sociaux, et on préfère relever le moindre petit incident alors que 4 millions ont déjà reçu au moins une première dose, c’est incroyable », déplore-t-elle. Pour tenter de convaincre ces soignants, la ministre Brigitte Bourguignon compte sur les directions d’établissement chargées par l’exécutif de « persuader » et d’« expliquer ».

Source FRANCE INFO.

Corps, handicap et sexualité : quelle posture soignante adopter ? …

Certaines personnes en situation de handicap ne sont pas libres d’accéder au corps d’autrui, ni quelquefois à leur propre corps.

Corps, handicap et sexualité : quelle posture soignante adopter ?

 

Or d’après la pyramide de Maslow, la sexualité constitue un besoin fondamental. Certains pays tels que la Suisse, le Danemark ou les Pays-Bas répondent à l’entrave de la sexualité par des assistants sexuels formés et agrées. En France, où cette pratique est interdite, comment l’infirmier peut-il réagir face à des patients confrontés à cette situation ?

Alors que l’idée que notre corps nous appartient est relativement répandue, le principe d’indisponibilité du corps humain serait une règle non écrite mais dont l’existence est affirmée depuis 1975 par la Cour de cassation. Il s’agit d’un principe de non-patrimonialité, ce qui veut dire finalement que le corps ne peut faire l’objet d’un contrat ou d’un commerce. Du point de vue strictement juridique donc, notre corps ne nous appartient pas.

Que l’infirmier peut-il répondre ?

La question éthique se pose face aux besoins et aux libertés en termes de sexualité des personnes atteintes de handicap ne pouvant les satisfaire seules. Quelle posture soignante adopter ? Alain Laugier* énonce que de l’envie de savoir à celle de partager, il n’y a souvent qu’un pas. De l’envie de soutenir ou pas, il n’y a parfois qu’un trait. De l’envie de suivre à celle de comprendre, il y a des hommes. Nous avons choisi cette citation car la dernière phrase peut insinuer que l’assimilation entre la prostitution et l’assistance sexuelle perdure. Alors que si nous nous penchons sur les droits et besoins de chacun, les hommes pourraient faire évoluer ces opinions.

Périmètre de l’assistance sexuelle

Car de la prostitution, définie comme le fait de se livrer ou d’inciter autrui à se livrer aux désirs sexuels d’une personne pour en tirer profit, l’assistant sexuel se veut éloigné. La loi française interdit le recours aux services d’une personne qui se prostitue. Alors que le terme de prostitution englobe l’idée de pénétration, l’assistance sexuelle exclut cette pratique, de même qu’elle exclut la fellation et le cunnilingus.

Elle cherche à préserver la personne en tant que sujet en répondant à ses besoins et attentes et est en capacité de rapprocher des corps de personnes handicapées, promouvant ainsi des actes sexuels entre deux personnes consentantes. L’assistance sexuelle offre des caresses pouvant aller jusqu’à l’orgasme et des corps à corps dans la nudité. Les missions de l’assistant sexuel consistent à accompagner le plaisir sensuel, érotique ou sexuel des personnes en situation de handicap qui en font la demande. En France, les lois n’ont pas évolué et les avis quant à ce sujet encore tabou entraînent le blocage de l’autorisation d’exercer cette profession malgré l’existence d’une autorisation pour une formation spécifique.

Un consentement primordial

Il existe cependant des limites à cette pratique. Les besoins sont relatifs et propres à chacun. Ainsi, il ne faudrait pas infliger cette pratique à une personne en situation de handicap dans l’incapacité de communiquer. Le consentement est primordial pour que le sujet soit acteur de sa vie. Ainsi, l’assistant sexuel ne doit pas porter atteinte à l’intimité ni à l’intégrité de celui-ci. Comme dans tout soin, l’instauration d’un cadre évite les confusions et pose des limites dans la relation.

La question centrale devient alors celle-ci : l’assistance sexuelle doit-elle être considérée comme un soin, donc un recours duquel l’infirmier devrait être informé et en capacité de parler librement ?  Si l’on fait référence au concept d’équanimité, autrui est notre semblable malgré sa différence et nous avons tous les mêmes besoins fondamentaux. Alors comment équilibrer cette relation pour apaiser les esprits ?  Et vous, soignant, comment répondriez-vous aux besoins des personnes handicapées en demande d’assistance sexuelle ?

*Pr Alain Laugier Radiothérapeute professeur émérite.

Source Infirmiers.com

« Six centimes d’augmentation en dix ans » : les travailleurs sociaux du Calvados crient leur colère…

Ils se surnomment les « invisibles ». Les salariés du secteur de l’action sociale se sont rassemblés ce lundi midi devant les locaux de l’institut régional du travail social à Hérouville-saint-Clair près de Caen.

Ils dénoncent une baisse de leur pouvoir d’achat et des conditions de travail dégradées.

Une centaine de salarié.es du secteur social du Calvados se sont rassemblé.es devant le siège de l'Institut régional du travail social à Hérouville-saint-Clair.

 

Éducateurs spécialisés, aides soignants… ils travaillent auprès de personnes handicapées ou de jeunes en rupture familiale. Dans le département du Calvados, cela représente plus de 5000 salarié.es. Un métier dur, éprouvant et qui ne cesse de se dégrader, selon les syndicats qui appelaient à la mobilisation. Une centaine de personnes se sont rassemblées à la mi journée devant le siège de l’IRTS, l’institut régional du travail social, à Hérouville-saint-Clair. La CGT, FO et Sud dénoncent une baisse de 30% du pouvoir d’achat en 20 ans.

Beaucoup de travailleurs pauvres parmi les salariés du secteur social

Aurélien Syren est délégué CGT à l’Oeuvre Notre Dame, foyer de protection de l’enfance à Troarn. « C’est un secteur où les temps partiels sont légions, et quand on est à 70% du SMIC, on se retrouve dans la catégorie des travailleurs pauvres » dénonce-t-il.Selon les syndicats, ces dégradations ne sont pas uniquement liées aux politiques nationales. « Elles sont aussi le fait du Syndicat Employeur du secteur« . Une délégation a été reçue par la direction.

« Les travailleurs sociaux ont du mal à se mobiliser pour dénoncer leur propre situation »

Dehors devant un brasero, la colère gronde. Frédéric Motel est éducateur spécialisé à l’institut de Démouville. Il s’occupe de jeunes en difficulté. « Ce n’est pas évident pour nous de débrayer, car on ne veut pas laisser ces jeunes » s’excuse-t-il. Mais face à des salaires bloqués depuis des années, il tenait à venir manifester. « Six centimes d’augmentation en 10 ans c’est scandaleux ! » s’emporte-t-il. Il dénonce aussi un secteur de plus en plus soumis aux contraintes administratives, « alors que notre cœur de métier c’est l’humain« .

Sylvie Ledunois est elle venue avec ses collègues du foyer de vie de l’ACSEA à Saint-Loup-Hors, près de Bayeux. « Je travaille dans ce secteur depuis 37 ans et j’ai vu les conditions de travail se dégrader » raconte cette aide-soignante. Et elle ne comprend pas qu’elle et ses collègues aient été exclus du Ségur de la santé. « Nous avons fait face à la pandémie, il y a eu un cluster dans notre foyer avec neuf cas positifs, et nous avons dû nous battre pour avoir la prime ! Alors que les personnes dont nous nous occupons sont dépendantes et que nous leur prodiguons des soins, c’est anormal. »

Source FRANCE BLEU.

Combien de temps dure l’immunité chez les soignants infectés par le coronavirus ?…

Après une infection par le coronavirus, sommes-nous protégés contre une recontamination ?

Une question pertinente pour la population générale, mais qui devient primordiale chez les soignants.
Combien de temps dure l’immunité chez les soignants infectés par le coronavirus ?
Or une récente étude montre que la protection immunitaire diminue au cours du temps chez les professionnels de santé ayant fait une forme modérée de Covid-19.

 

Les professionnels de santé sont une population particulièrement exposée au risque d’infection SARS-CoV-2 (et potentiellement de réinfection) du fait de la prise en charge de patients Covid-19. Au moment de la première vague, très peu de données étaient connues sur la réponse immunitaire après l’infection et nous nous posions notamment la question de l’immunité protectrice chez des professionnels de santé après une forme modérée de Covid-19.

L’objectif de notre étude auprès de soignants, publiée le 8 février dans la revue Nature Communications, était donc de déterminer si dans ces formes modérées il y avait bien apparition de différents types d’anticorps (ou immunoglobulines) : IgM, IgA et IgG, s’ils pouvaient avoir un caractère protecteur et surtout combien de temps ils pouvaient persister après l’infection.

Les IgG sont les immunoglobulines les plus abondantes (75 à 80 % des anticorps circulants). Elles sont fabriquées lors d’un contact avec un antigène (corps étranger pour l’organisme). Elles protègent l’organisme contre les bactéries, les virus, et les toxines qui circulent dans le sang. Elles participent également à la réponse mémoire, base de l’immunité sur laquelle repose le mécanisme de la vaccination.

Les IgM sont des immunoglobulines sécrétées lors du premier contact de l’organisme avec un antigène. C’est la première classe d’immunoglobulines libérée et leur présence dans le sang indique une infection en cours.

Les IgA participent à l’élimination des antigènes qui auraient franchi la paroi intestinale. Elles se trouvent essentiellement dans les sécrétions comme la salive, les sécrétions respiratoires et digestives et le lait maternel. Le rôle essentiel des IgA est d’empêcher les agents pathogènes de se lier à la cellule et plus spécifiquement aux cellules constituant les muqueuses et l’épiderme (couche superficielle de la peau).

Un suivi des soignants ayant eu une forme légère du Covid-19

Pour répondre à ces objectifs, nous avons étudié au cours du temps l’apparition et la persistance de ces anticorps à l’aide de différentes techniques sérologiques, ainsi que leur caractère protecteur. Nous avons donc suivi 26 professionnels de santé qui ont présenté une forme modérée de Covid-19. C’est un petit nombre de sujets, mais nous avons fait des explorations fines de la réponse anticorps.

Nous avons montré que dès 21 jours après le début des signes cliniques, tous les professionnels de santé étaient séroconvertis, c’est-à-dire qu’ils présentaient des anticorps anti-SARS-CoV-2 de type IgA, M et G démontrant bien une réponse immunitaire contre le virus.

Nous nous sommes intéressés aux anticorps dirigés contre la protéine S du virus et plus particulièrement, le receptor binding domain (RBD), responsable de l’interaction avec l’angiotensin converting enzyme 2 (ACE2), le récepteur cellulaire du virus (qui lui permet de s’arrimer aux cellules pour les infecter) car c’est majoritairement contre ce type de protéine que les anticorps neutralisants sont dirigés.

Nous avons montré que les IgA, les anticorps impliqués dans la protection des muqueuses (et notamment la muqueuse respiratoire, qui est la voie d’entrée du SARS-CoV-2) étaient les principaux anticorps neutralisants dans les semaines qui suivent l’infection, mais qu’ils n’étaient plus présents que chez 38 % des professionnels 3 mois après le début des signes cliniques et que cela était aussi associé à une diminution des anticorps neutralisants présents dans le sang dès deux mois.

Structure simplifiée du coronavirus SARS-CoV-2 et représentation de la protéine S indispensable à l’entrée du virus dans la cellule. (Source : Jean‑Christophe Avarre et Anne-Sophie Gosselin-Grenet / via Biorender / The Conversation)

Structure simplifiée du coronavirus SARS-CoV-2 et représentation de la protéine S indispensable à l’entrée du virus dans la cellule. (Source : Jean‑Christophe Avarre et Anne-Sophie Gosselin-Grenet / via Biorender / The Conversation) 

Les anticorps neutralisants sont des anticorps particuliers permettant de prévenir l’infection en bloquant l’entrée du virus dans les cellules cibles. Ils sont très fortement associés aux corrélats de protection, c’est-à-dire à des marqueurs nous permettant de déterminer l’existence d’une protection immunitaire contre une maladie infectieuse. À l’heure de la vaccination, les corrélats de protection contre le SARS-CoV-2 ne sont pas encore clairement définis et posent la question du taux minimal d’anticorps nécessaire afin d’être protégé de l’infection par le SARS-CoV-2.

Dans le but d’étudier ces anticorps particuliers, nous avons développé un test qui permet de mesurer la capacité neutralisante des anticorps présents dans le sérum vis-à-vis du virus complet réplicatif. L’avantage de notre test réside dans le fait qu’il est basé sur du « vrai » virus et non pas sur du virus artificiel ou reconstruit, donc plus proche de ce qui se passe physiologiquement.

Les résultats de notre étude montrent que l’ensemble des professionnels étudiés a développé des anticorps neutralisant le SARS-CoV-2 entre 2 et 4 semaines après le début des signes cliniques. Par ailleurs, cette réponse neutralisante précoce était principalement liée aux IgA présentes dans le sérum, puis diminuait rapidement dès deux mois après le début des signes cliniques, avec même une disparition chez 15 % des professionnels en lien avec le déclin et à la disparition des IgA dans le sérum.

Il y a clairement une diminution de la réponse neutralisante liée la disparition des anticorps IgA, cependant le taux des anticorps IgG dirigés contre le domaine RBD de la protéine S du virus considérés également comme protecteurs et à longue durée de vie se maintenait entre deux et trois mois après le début des signes cliniques. Cela ne veut donc pas dire que les personnes ne sont plus du tout protégées, mais que la protection diminue au cours du temps chez les professionnels de santé ayant fait une forme modérée de Covid-19.

Ces travaux sont donc en faveur d’un maintien des mesures de protection et des gestes barrières et de l’intérêt de la vaccination même pour les professionnels de santé ayant fait une forme symptomatique de Covid-19. En effet comme dit précédemment c’est une population particulièrement exposée au risque d’infection et potentiellement de réinfection par le SARS-CoV-2. C’est un message très important, car actuellement, nous constatons un relâchement des mesures de protection et des gestes barrières. Les professionnels de santé sont fatigués, sous pression depuis bientôt un an et la lassitude s’installe. Il n’est pas question ici d’être culpabilisant, mais de renforcer les messages de prévention.

Actuellement, les professionnels de santé (de plus de 50 ans ou de moins de 50 ans avec facteurs de risques) qui ont eu le Covid-19 peuvent se faire vacciner s’ils le souhaitent (avec un délai de 3 mois après l’infection). Avec l’arrivée du vaccin Astra-Zeneca, la vaccination va être étendue à tous les professionnels de santé de moins de 65 ans.

Peut-on établir des liens entre vaccination et immunité naturelle ?

La protection qu’une personne obtient en cas d’infection varie d’une personne à l’autre et en fonction de la sévérité l’infection. D’autres études ont montré que de nombreuses personnes (environ 30 %) n’ont plus d’anticorps détectables quelques mois après une infection bénigne ou asymptomatique. Malgré cela il n’y a que de rares cas de réinfection décrits pour le moment. En revanche, les personnes qui ont fait une infection plus grave ont presque toutes des anticorps détectables au moins 6 mois plus tard.

La vaccination entraîne une immunité (pour les anticorps IgG) qui semble initialement comparable à celles des personnes qui ont fait une forme grave, mais on ne sait pas dans quelle mesure cette immunité persiste au-delà de six mois et si cette vaccination va induire l’apparition d’anticorps IgA.

La plupart des essais cliniques vaccinaux ont choisi comme critère de jugement la survenue d’une Covid-19 symptomatique. Il existe peu de données avec une recherche systématique de SARS-CoV-2 chez les volontaires des essais cliniques permettant d’identifier les infections asymptomatiques. Le vaccin Moderna semble réduire le risque d’infection asymptomatique dès la première dose, mais ces résultats sont à confirmer.

Les résultats de notre étude portent exclusivement sur l’immunité humorale (anticorps) et ne prennent pas en compte l’immunité cellulaire générée en réponse à l’infection par le SARS-CoV-2. Or on sait bien que l’immunité cellulaire joue également un rôle primordial dans les défenses de l’hôte vis-à-vis du SARS-CoV-2.

La version originale de cet article a été publiée dans The Conversation.

Source OUEST FRANCE.

Handicap : les oubliés du Ségur demandent à bénéficier des revalorisations salariales…

Les établissements pour personnes handicapées risquent de graves problèmes d’effectifs si le secteur ne bénéficie pas à son tour de la revalorisation salariale octroyée aux personnels des Ehpad et des hôpitaux dans le cadre du « Ségur de la Santé », se sont alarmées lundi les principales fédérations du secteur privé non lucratif.

Les établissements pour personnes handicapées risquent de graves problèmes d’effectifs si le secteur ne bénéficie pas à son tour de la revalorisation salariale octroyée aux personnels des Ehpad et des hôpitaux dans le cadre du «Ségur de la Santé». (Photo archives Matthieu Botte / La Voix du Nord)

 

Dans les structures privées accueillant des personnes handicapées, mais aussi des publics précaires ou des mineurs en difficulté, « la colère monte » et les salariés « ont le sentiment d’être humiliés et discriminés », a expliqué lors d’une conférence de presse Alain Raoul, président de Nexem, une organisation qui regroupe des employeurs associatifs du secteur médico-social.

En conséquence, certains « cherchent à aller ailleurs, dans des structures où les salaires ont été revalorisés ».

Les accords dits du « Ségur de la Santé », conclus l’été dernier, prévoient une augmentation de 183 € nets mensuels pour l’ensemble des personnels des hôpitaux et des maisons de retraite (publics et privés non lucratifs). Mais les établissements sociaux et médico-sociaux autres que les Ehpad ont été laissés de côté.

Les soignants migrent vers l’hôpital public

Des négociations sont en cours avec le gouvernement pour combler ce manque. Elles sont sur le point d’aboutir en ce qui concerne le secteur public, mais un accord semble encore loin pour le privé à but non lucratif, qui pèse pourtant 75 % du secteur, a déploré lundi Marie-Sophie Desaulle, présidente de la Fehap, une autre organisation professionnelle.

« Nous voulons une revalorisation pour tout le monde et dans le même calendrier que le secteur public », a-t-elle martelé.

En attendant, la situation est très préoccupante dans certaines structures : « À Paris, dans un de nos établissements accueillant des personnes avec un handicap lourd, 30 % des soignants sont partis », notamment à l’hôpital public où les salaires ont été augmentés, a déploré M. Raoul.

« Certaines offres ne débouchent sur aucune candidature »

Il faudrait 1,9 milliard d’euros par an pour élargir aux quelque 600 000 salariés du secteur les avantages salariaux du « Ségur », mais cette somme « doit être relativisée, elle n’est pas si élevée quand on la compare au plan de relance, par exemple », a argué Jean-Christophe Combe, directeur général de la Croix-Rouge française.

En janvier, la Fédération Paralysie cérébrale, qui gère 128 établissements pour personnes handicapées, s’était déjà publiquement inquiétée de graves problèmes de recrutement, en soulignant que le « Ségur » avait « exacerbé les difficultés ».

« Certaines offres d’emploi ne débouchent sur aucune candidature. C’est un défi du quotidien pour garantir un minimum de qualité dans nos accompagnements », avait expliqué cette fondation.

Source LA VOIX DU NORD.

Coronavirus : Des étudiants en médecine et élèves infirmiers ne toucheront pas la prime Covid-19… Obligés de rembourser !

A Saint-Etienne, environ 70 étudiants doivent rembourser la prime Covid, attribuée par erreur.

Coronavirus : Des étudiants en médecine et élèves infirmiers ne toucheront pas la prime Covid-19

Ils n’auront pas droit à la prime attribuée aux soignants. Des dizaines d’élèves infirmiers et étudiants en médecine, qui ont prêté main forte pendant la crise, ne pourront pas toucher la récompense promise aux soignants après l’épidémie de coronavirus. En cause ? Des critères trop sélectifs, auxquels ils ne sont pas éligibles.

D’après le décret paru au Journal officiel le 13 juin, rappelle BFMTV, les personnels engagés dans la lutte contre l’épidémie peuvent recevoir une prime exceptionnelle entre 1.000 et 1.500 euros. Mais le versement de cette prime est soumis à conditions : les personnels concernés doivent avoir travaillé au moins cinq demi-journées par semaine entre le 1er mars et le 30 avril, avec moins de 15 jours calendaires d’absence pendant cette période. Les étudiants qui sont sous ce seuil de 30 jours sont donc privés de cette gratification.

Une mesure « injuste »

C’est le cas d’environ 70 étudiants de la faculté de médecine de Saint-Etienne (Loire), qui devront rembourser la prime Covid accordée par erreur fin juin par le CHU local. « Plus de 150 étudiants de la réserve sanitaire, 600 en comptant les internes, vont percevoir cette prime », a toutefois précisé le CHU.

Idem à Angers (Maine-et-Loire), où une trentaine d’étudiants infirmiers ont bien apporté leur aide, mais entre le 30 mars et le 27 avril, soit bien après les dates fixées par le décret. « Ces étudiants se retrouvent sans rien, alors qu’ils étaient tous mobilisés en secteur Covid au CHU. C’est tout simplement injuste », a commencé Emmanuel Dubourg-Davy, secrétaire général Force ouvrière, auprès de nos confrères de Ouest-France.

Source 20 MINUTES.

Coronavirus : Convaincre les soignants de se faire vacciner, un enjeu de taille…

EPIDEMIELa Haute Autorité de Santé a dévoilé les cinq phases de la future campagne de vaccination contre le Covid-19, et les soignants seront prioritaires.

 

Coronavirus : Convaincre les soignants de se faire vacciner, un enjeu de taille

 

  • Les soignants et personnels des établissements médico-sociaux devraient être parmi les premiers à recevoir les injections d’un vaccin anti-Covid.
  • Mais pour le moment, beaucoup d’entre eux se méfient et sont indécis, ce qui n’a rien d’étonnant puisqu’il reste beaucoup d’interrogations sur ces vaccins.
  • Ces soignants seront les premiers à convaincre si le gouvernement veut réussir sa campagne de vaccination, qui pourrait s’appuyer sur leur exemple et la confiance qu’ils inspirent à la population.

« Me faire vacciner ? Je ne sais pas ce qu’il va y avoir dans ce vaccin, ni les conséquences qu’il peut avoir sur ma santé. Non, je vais attendre et laisser les autres servir de cobayes », prévient Morgane, 27 ans, infirmière en Ehpad, qui a répondu à notre appel à témoignages.

Ce lundi, la Haute Autorité de Santé (HAS) a défini les différentes phases de la campagne de vaccination en France. Les résidents, de même que les professionnels de santé des Ehpad les plus âgés et ceux souffrant de comorbidités, feront partie de la première vague. Les autres soignants pourraient faire partie des phases 2 et 3 du plan.  Emmanuel Macron a par ailleurs bien précisé que le vaccin contre le Covid-19 ne serait pas obligatoire.

Pas assez de recul

D’ici à ce qu’arrivent les premières doses du ou des vaccins qui auront obtenu le feu vert de l’Union européenne, il risque d’y avoir un gros travail de pédagogie si le gouvernement souhaite que les soignants soient d’accord pour se faire vacciner. Lucas, kinésithérapeute de 25 ans, « ne souhaite pas être vacciné suite à la rapidité de la mise en place du vaccin, qui ne permet pas encore de voir les effets secondaires à long terme ». De même Mélodie, qui travaille en Ehpad, questionne la priorisation des publics. « Je n’ai aucune confiance en l’État et encore moins dans les laboratoires pharmaceutiques. Le fait de se servir de notre situation professionnelle pour nous inviter à passer à l’acte, je ne suis pas du tout fan. D’autres branches sont aussi à risques, les restaurateurs, par exemple ».

Si certains regrettent les pressions de leur hiérarchie, et parfois même une culpabilisation, d’autres nuancent. « Je suis pour les vaccins, mes enfants et moi-même sommes vaccinés, explique Céline, 47 ans. Pour le Covid-19, quand il y aura un recul suffisant, j’y songerai, mais pas pour cette année ». Annie, 48 ans et soignante en Ehpad, tient un tout autre discours. « Je veux me faire vacciner, je le fais contre la grippe depuis au moins trente ans. Je trouve normal de protéger les résidents. Mais je sais, hélas, que 90 % de mes collègues ne le feront pas… Ils seront plus aptes à se faire vacciner si les compagnies aériennes l’imposent, car les vacances comptent plus que les résidents… »

Trop d’incertitudes pour tirer des conclusions

On l’a vu, l’acceptabilité ne semble pas gagnée. Peu surprenant étant donné qu’on en sait encore très peu sur ces vaccins anti-Covid. Alexis Spire, sociologue au Centre national de la recherche scientifique (CNRS), mène un projet de recherche sur la confiance des soignants dans les institutions étatiques en temps de Covid-19. Pendant dix-huit mois et jusqu’à septembre 2021, il enquête dans deux hôpitaux d’Ile-de-France et du Grand-Est. « La plupart de ceux qu’on a vus ne sont pas antivaccins, explique-t-il. Dans les entretiens, on a eu très peu de réponses fermes et définitives sur le vaccin contre le Covid-19, c’est trop tôt parce qu’il y a énormément d’incertitudes. Dire aujourd’hui ce qu’il en est de l’acceptabilité par rapport à ce vaccin me semble très fragile. »

Le vaccin contre la grippe, exemple révélateur

Il resterait donc énormément d’indécis. Mais l’exemple du vaccin contre la grippe semble révélateur. « Les problématiques sont assez similaires avec le Covid-19, souligne Alexis Spire. Les personnes qui refusent de se vacciner contre la grippe refuseront également de le faire contre le Covid ». Ce qui a de quoi inquiéter. « Les taux de vaccination contre la grippe chez les personnels soignants sont très limités, y compris dans des services en contact avec des personnes à risque, en gériatrie par exemple, analyse-t-il. Et il est plus bas chez les infirmières et les aides-soignants que chez les médecins et les cadres de santé. »

Ce que confirment les derniers chiffres de Santé Publique France. Lors de la saison 2018-2019, 35 % des soignants dans les établissements de santé étaient vaccinés, (67 % des médecins, 48 % des sages-femmes, 36 % des infirmiers et 21 % des aides-soignants). Ils étaient 32 % en Ehpad (75 % pour les médecins, 43 % pour les infirmiers, 27 % pour les aides-soignants et 34 % pour les autres paramédicaux). La question de rendre obligatoire le vaccin contre la grippe avait émergé en septembre 2020. « Il vaut mieux compter sur l’incitation que sur la contrainte », préconise Alexis Spire.

Pourquoi certains soignants refusent-ils de se faire vacciner ?

Comment expliquer que des soignants, qui ont un minimum de bagage scientifique et passent leurs journées au contact de patients, soient si récalcitrants ? Plusieurs explications émergent des entretiens menés par le chercheur. « Celle qui revient le plus souvent, et qui est commune aux paramédicaux et médecins, c’est qu’ils n’ont pas peur d’être malades parce qu’ils pensent être immunisés à force d’être au contact des malades, explique-t-il. La deuxième raison, c’est qu’il serait absurde de vouloir s’inoculer une maladie, d’autant que le vaccin n’est pas toujours efficace. Enfin, troisième justification, qui revient plutôt chez les infirmières et aide-soignantes : comme l’hôpital encourage à se faire vacciner, il est soupçonné de vouloir limiter les arrêts maladies ».

Deux différences de taille empêchent cependant de transposer ce rapport au vaccin contre la grippe au coronavirus. La première, c’est l’efficacité : on sait que le vaccin contre la grippe, qu’il faut refaire chaque année, n’est efficace qu’à 60 à 70 %. Le deuxième point concerne l’innocuité : on ne sait pas du tout quels seraient les effets secondaires des vaccins contre le Covid-19, à la différence de celui contre la grippe, connu et maîtrisé depuis des décennies.

Un levier pour renouer la confiance

La partie va être serrée pour le gouvernement. « Il y a la conjugaison de deux choses en France : on est le pays champion de la défiance à l’égard des élites politiques et à l’égard de la vaccination, reprend Alexis Spire. Par ailleurs, les injonctions contradictoires depuis mars face au coronavirus ont nourri un peu plus cette défiance. Les Français qu’on a interrogés, soignants ou non, peuvent comprendre qu’il y ait eu une part de surprise, d’impréparation face à l’épidémie. Ce qui est très mal perçu, c’est le mensonge et le fait que les erreurs n’aient pas été reconnues. » Voilà pourquoi, dans ce contexte assez tendu, la campagne de vaccination ne pourra pas se faire sans ou contre les soignants.

Au-delà de la responsabilité qui leur incombe, il y a également un enjeu d’exemplarité. « Un des résultats de notre enquête, c’est que pour qu’il y ait une forme de confiance dans ce vaccin, il faut des intermédiaires entre des pouvoirs publics qui envoient un message et les personnes qui mettent en place cette campagne, insiste Alexis Spire. Les soignants sont très à l’écoute des médecins, des chefs de clinique de leur service, avec lesquels ils sont directement en contact. Convaincre les médecins de l’hôpital, c’est crucial pour toucher les soignants. Tout comme convaincre les généralistes est crucial pour rassurer la population générale. »

D’autant que le gouvernement veut à tout prix éviter le fiasco de la campagne de vaccination contre le H1N1 en 2009. Les nombreux stocks n’avaient en effet pas trouvé preneurs… « On a fait à l’époque des vaccinodromes et on a complètement évincé les généralistes, rappelle Alexis Spire. Vacciner à la chaîne, c’est peu propice pour apaiser les craintes… »

Source 20 MINUTES.

Somme. Deux aides-soignantes condamnées pour des violences sur une pensionnaire d’Ehpad…

Deux aides-soignantes ont été condamnées, jeudi 12 novembre, à une amende avec sursis pour violences sur une octogénaire d’un Ehpad de Bray-sur-Somme (Somme).

Deux aides-soignantes de la maison de retraite de Bray-sur-Somme ont été condamnées pour des violences sur une pensionnaire.

Le réveil avec caméra espion placé dans la chambre avait filmé des gestes et paroles de maltraitance : deux aides-soignantes ont été condamnées jeudi 12 novembre à une amende avec sursis pour violences sur une octogénaire d’un Ehpad de Bray-sur-Somme (Somme).

Le tribunal correctionnel d’Amiens a reconnu les deux femmes, âgées de 41 et 50 ans, coupables de violences sur personne vulnérable, leur infligeant 800 euros d’amende avec sursis, a-t-on appris auprès des avocats, confirmant une information du Courrier Picard.

« Insultes, humiliations, brimades »

Entre 2016 et 2017, le fils et tuteur de la pensionnaire, atteinte de la maladie d’Alzheimer, avait placé dans la chambre un réveil avec une caméra à l’intérieur qui a capté « le son et l’image » des « insultes, humiliations, brimades » que la vieille femme avait subies, selon l’avocat de la famille, Pierre-Henri Delarue.

« Ce qui est scandaleux dans cette affaire, c’est que le parquet n’ait pas raccroché (aux poursuites) les dirigeants de l’Ehpad qui portent une responsabilité bien plus lourde », a-t-il réagi. Pour lui, ce dossier rappelle que certaines maisons de retraite sont « en fait des boîtes à fric où le personnel est traité de manière abjecte ».

« Cadences infernales »

« Tout le monde aurait pu avoir à s’expliquer », a également déclaré l’avocat des prévenues, Stéphane Daquo, mettant en avant « les cadences infernales » pour les toilettes et les repas imposées par la direction de la résidence Louise Marie d’Arc.

« Un rapport de l’inspection générale des services a montré que leur protocole n’était pas adapté. Il y a une responsabilité collective », a-t-il ajouté, rappelant qu’une dizaine d’autres membres du personnel avaient écopé d’un rappel à la loi dans cette enquête.

Source OUEST FRANCE.

Marseille : le doigt d’une enfant amputé par erreur ?…

Les parents d’une fillette de quatre ans se battent pour faire reconnaître ce qu’ils pensent être une erreur médicale.

Lina a été amputée de deux phalanges de son doigt à l’hôpital de la Timone à Marseille.

Marseille : le doigt de la fillette de quatre ans amputé suite à une erreur médicale.

Sandra et Mohamed vivent un cauchemar depuis le 10 juin. Ce jour-là, ils emmènent leur fille de quatre ans à l’hôpital de la Timone à Marseille. Elle s’est blessée au doigt avec son vélo. Une simple entaille pour eux mais le chirurgien des urgences décide d’opérer la fillette. Suite à des complications, le doigt se nécrose. Finalement, c’est l’amputation de deux phalanges.

Les parents réclament justice

La mère de la petite Lina ne parvient pas à accepter cette situation.

Je normalise la chose, mais arrivée au soir, quand je vois ma fille et que je dois lui masser ses doigts, j’ai les larmes qui coulent, je ne contrôle plus rien.

Sandra Bernon, la maman

Leur avocat porte plainte contre l’Assistance Publique des Hôpitaux de Marseille. L’administration a refusé de reconnaître sa responsabilité. Or, le professeur, chef de service et spécialiste de la main, avait reconnu au cours d’une réunion qu’il s’agissait bien d’une erreur médicale.

Maître Seroussi et les parents de Lina dénoncent un comportement irresponsable et déloyal de la part de l’APHM

Si cette reconnaissance de responsabilité avait été actée, enregistrée et écrite, nous n’en serions pas là. On aurait simplement saisi les organismes compétents pour faire indemniser l’enfant et clôturer ce dossier. L’erreur est humaine. Cette erreur aurait été admise avec difficulté par mes clients, mais pour autant on aurait été dans le cadre du respect des relations entre un usager des services publics et le service public lui-même.

Maître Seroussi, avocat des parents de la fillette dont le bout de doigt a été amputé suite à une erreur médicale à Marseille.

 

Réponse de l’Assistance Publique des Hôpitaux de Marseille

Nous avons sollicité l’APHM, voici leur réponse :

Au mois de juin 2020, une petite fille de 4 ans a été prise à charge au sein de l’Hôpital de la Timone pour une plaie à la main. L’examen clinique a révélé qu’une intervention chirurgicale était nécessaire. Cette intervention s’est bien déroulée, mais des complications sont apparues à la suite de son opération. Après la mise en place de plusieurs traitements et devant le manque d’amélioration, l’équipe médicale a été contrainte de procéder à l’amputation d’un doigt atteint de la jeune patiente. L’AP-HM s’associe à la douleur de la famille qui a été reçue à plusieurs reprises par l’équipe médicale. L’équipe a tenu aussi à répondre à toutes les questions des parents et les a associés à toutes ses recherches.

En effet, l’APHM a consulté les plus grands experts français dans ce domaine de la chirurgie de la main afin de comprendre les raisons de cette complication extrêmement rare et à ce jour, aucune explication scientifique n’a pu être obtenue.

En raison du secret médical, aucun élément sur le dossier médical de l’enfant ne sera donné.

Aucune autre demande ni aucune plainte en responsabilité n’a été reçue à ce jour par l’AP-HM. Si les parents décidaient d’engager la responsabilité de l’APHM, il va de soi que toutes les instructions seront données pour que les investigations soient engagées.Hervé Seroussi, avocat de la famille

Source FR3.

 

Manque de personnel dans les Ehpad : « Il est grand temps que nos métiers soient revalorisés », alerte une directrice… Vidéo.

Alors qu’on assiste à une recrudescence de cas positifs de coronavirus dans les Ehpad, certains établissements déplorent un manque de personnel.

A La Pommeraie en Charente-Maritime, la directrice lance un cri d’alarme pour alerter sur les difficultés de recrutement.

L'Ehpad La Pommeraie à l'heure du déjeûner.

Alors que les Ehpad se préparent à gérer une augmentation des cas de Covid dans les semaines qui viennent, certains établissements tirent déjà la sonnette d’alarme.
C’est le cas à « La Pommeraie » situé à Périgny près de La Rochelle. Dans cette structure qui emploie 50 salariés pour 70 résidents, la pression est permanente.

C’est clairement pas assez, on a besoin d’être plus nombreux pour accompagner 24 heures sur 24 et toute l’année, les 70 résidents.

Clarisse Reydant-Coupey Directrice de l’Ehpad « La Pommeraie »

« On a toujours beaucoup de travail, on fait face à des situations d’urgence parfois de manière quotidienne, on a besoin de personnel, on a besoin aussi d’être rassurés quand on est dans l’équipe, d’être sûr qu’on aura assez de monde le lendemain parce que sinon, on réajuste au coup par coup » se désole Katia Ruffin, infirmière de l’Ehpad.

Un courrier au ministère de la santé

La directrice a décidé d’alerter les autorités.  Avec d’autres directeurs d’établissements, elle a adressé un courrier au Ministère de la Santé, la semaine dernière. Les professionnels font part de leurs inquiétudes concernant la pénurie de personnel et les difficultés de recrutement.
« Habituellement, nous considérons que le taux d’encadrement est trop faible pour accompagner les personnes âgées mais en situation de crise avec le Covid, il est indispensable que nous puissions renforcer les équipes parce que les besoins vont être plus importants, la difficulté que nous rencontrons aujourd’hui, c’est la difficulté de recrutement, même par intérim, on a beaucoup de mal à trouver des professionnels qualifiés. Il y a un désengagement des métiers concernant la personne âgée qui nous inquiète » avertit la directrice de « La Pommeraie ».

Il est grand temps que nos métiers soient revalorisés. Lorsque nous recrutons pour un poste, nous avons peu ou pas de candidatures,et surtout peu de candidatures diplômées. C’est inquiétant.

Clarisse Reydant-Coupey Directrice de l’Ehpad « La Pommeraie »

Trois cas positifs

Alors que cet avertissement est resté sans réponse, l’Ehpad de Périgny se prépare à une possible nouvelle vague avec un assouplissement des mesures sanitaires.
Les nouvelles modalités de confinement ont été aménagées, elles seront beaucoup moins strictes que la première fois. En cas de covid, c’est la personne infectée qui sera isolée et non plus l’établissement en entier. « C’est seulement avec trois cas positifs que nous pratiquerons un isolemment total avec l’arrêt des sorties et les entrées, on isole tout le monde mais sur un temps court »explique la responsable de La Pommeraie. Au-delà de trois cas positifs avérés, l’établissement devra fermer ses portes pendant sept jours.

VIDEO – Ecoutez les témoignages des soignant(e)s

Source FR3.