Somme. Deux aides-soignantes condamnées pour des violences sur une pensionnaire d’Ehpad…

Deux aides-soignantes ont été condamnées, jeudi 12 novembre, à une amende avec sursis pour violences sur une octogénaire d’un Ehpad de Bray-sur-Somme (Somme).

Deux aides-soignantes de la maison de retraite de Bray-sur-Somme ont été condamnées pour des violences sur une pensionnaire.

Le réveil avec caméra espion placé dans la chambre avait filmé des gestes et paroles de maltraitance : deux aides-soignantes ont été condamnées jeudi 12 novembre à une amende avec sursis pour violences sur une octogénaire d’un Ehpad de Bray-sur-Somme (Somme).

Le tribunal correctionnel d’Amiens a reconnu les deux femmes, âgées de 41 et 50 ans, coupables de violences sur personne vulnérable, leur infligeant 800 euros d’amende avec sursis, a-t-on appris auprès des avocats, confirmant une information du Courrier Picard.

« Insultes, humiliations, brimades »

Entre 2016 et 2017, le fils et tuteur de la pensionnaire, atteinte de la maladie d’Alzheimer, avait placé dans la chambre un réveil avec une caméra à l’intérieur qui a capté « le son et l’image » des « insultes, humiliations, brimades » que la vieille femme avait subies, selon l’avocat de la famille, Pierre-Henri Delarue.

« Ce qui est scandaleux dans cette affaire, c’est que le parquet n’ait pas raccroché (aux poursuites) les dirigeants de l’Ehpad qui portent une responsabilité bien plus lourde », a-t-il réagi. Pour lui, ce dossier rappelle que certaines maisons de retraite sont « en fait des boîtes à fric où le personnel est traité de manière abjecte ».

« Cadences infernales »

« Tout le monde aurait pu avoir à s’expliquer », a également déclaré l’avocat des prévenues, Stéphane Daquo, mettant en avant « les cadences infernales » pour les toilettes et les repas imposées par la direction de la résidence Louise Marie d’Arc.

« Un rapport de l’inspection générale des services a montré que leur protocole n’était pas adapté. Il y a une responsabilité collective », a-t-il ajouté, rappelant qu’une dizaine d’autres membres du personnel avaient écopé d’un rappel à la loi dans cette enquête.

Source OUEST FRANCE.

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