Insultes, dépression, angoisse… : les caissiers épuisés par seize mois de Covid-19…

Il est loin, le temps du premier confinement où des clients les remerciaient. Seize mois après le début de la crise sanitaire, de nombreux hôtes et hôtesses de caisse de la région rennaise (Ille-et-Vilaine) ont atteint le point de rupture.

Insultes, dépression, angoisse… : les caissiers épuisés par seize mois de Covid-19

 

Il garde un souvenir ému des « clients qui achetaient des gâteaux dans le magasin et les déposaient en salle de pause » ou de ceux « qui avaient applaudi les caissières » au premier confinement. Mais progressivement, « ce climat s’est atténué, rapporte Rémi (1), agent de sécurité qui travaille dans différentes grandes surfaces de la métropole rennaise (Ille-et-Vilaine). « Les gens en ont eu marre du masque et étaient moins sympas ».

« Des hôtesses craquent presque tous les jours »

« La reconnaissance des clients a duré quelques semaines, confirme Steeven, hôte de caisse. Ensuite, la clientèle est devenue de plus en plus impatiente, désagréable, en oubliant souvent le bonjour. » « Les clients sont encore plus irrespectueux qu’avant, abonde Océane. La moitié est exécrable, et quand nous les reprenons pour le masque mal mis ou l’oubli du gel, on se fait insulter. »

« Je fais en sorte de garder ma bonne humeur mais je suis au bout du rouleau. Et quand je vois le variant Delta qui arrive, j’ai peur de revivre ça. ».  (Photo : Franck Dubray / Ouest-France)

« Je fais en sorte de garder ma bonne humeur mais je suis au bout du rouleau. Et quand je vois le variant Delta qui arrive, j’ai peur de revivre ça. ». (Photo : Franck Dubray / Ouest-France) 

« Des hôtesses craquent presque tous les jours, poursuit Steeven. Elles fondent en larmes après des insultes de clients mécontents parce qu’ils ne veulent pas suivre les consignes Covid, que le pain est trop cuit ou une erreur de code-barres. Certaines qui sont présentes depuis 15 ou 20 ans veulent partir, elles sont à bout de nerfs. La direction nous dit qu’elle nous comprend mais ne fait rien. »

Nolwenn est encore « traumatisée par les clients qui se ruaient sur les pâtes, la farine et papiers toilette au début du premier confinement. Je passais des chariots à plus de 500 euros, on aurait dit qu’une guerre se préparait. À chaque annonce du gouvernement, je suis angoissée à l’idée d’aller au travail. La peur que ça recommence m’envahit. »

Nolwenn est encore « traumatisée par les clients qui se ruaient sur les pâtes, la farine et papiers toilette au début du premier confinement. On aurait dit qu’une guerre se préparait. » (Thomas Brégardis / Archives Ouest-France)

Un mal-être exacerbé par un vrai manque de reconnaissance. « Nous sommes pris pour des moins que rien, poursuit-elle. Je trouve que notre mérite n’est pas à la hauteur de ce qu’on devrait avoir. Beaucoup de collègues sont en dépression. J’ai moi-même été arrêtée, envahie par la peur, le stress, la fatigue… Aujourd’hui je n’ai qu’une envie : changer de métier. Je suis moralement et physiquement épuisée. »

« Je n’ai qu’une envie : changer de métier »

Au printemps dernier, Antoine (1) a lui aussi a craqué. Cet hôte de caisse et personnel d’un drive a « très mal vécu le coup de bourre terrible du premier confinement et la peur de contaminer ma femme et ma fille. » Il a lui aussi été arrêté une semaine.

Dans les mois qui suivent, il doit faire la police « pour demander aux gens de porter le masque. Une fois, on m’a même menacé ». Du coup, « je fais de moins en moins la remarque aux clients. Je fais en sorte de garder ma bonne humeur mais je suis au bout du rouleau. Et quand je vois le variant Delta qui arrive, j’ai peur de revivre ça. »

(1) prénom d’emprunt

Source OUEST FRANCE.

Coronavirus : Six Français sur dix craignent un rebond de l’épidémie d’ici à septembre…

Et alors que la circulation du Covid-19 n’a pas été aussi basse depuis août 2020, 61 % des personnes sondées anticipent une nouvelle vague.

Pour 13 % dès cet été, et pour 48 % en septembre.

Coronavirus : Six Français sur dix craignent un rebond de l’épidémie d’ici à septembre

 

Retourner en terrasse, au théâtre, à la salle de sport, se promener sans masque, faire la fête sans regarder sa montre… Depuis quelques semaines, la France retrouve un semblant de vie d’avant, avec la levée progressive des restrictions. Depuis le 17 juin, le masque n’est plus obligatoire à l’extérieur et depuis une semaine, les Français ne sont plus contraints par un couvre-feu.

Pourtant, si ces allégements sont vécus comme un soulagement pour certains, beaucoup restent sur leurs gardes. C’est en tout cas les enseignements que l’on peut tirer de notre dernier baromètre* de la santé YouGov, réalisé en partenariat avec Doctissimo. Chaque mois, depuis novembre 2020, 20 Minutes sonde ainsi les connaissances et comportements des Français vis-à-vis du Covid-19.

61 % des Français craignent une nouvelle vague

Le chiffre marquant de ce baromètre, et qui dit combien le temps de l’insouciance n’est pas encore d’actualité, concerne le futur : 61 % des Français craignent une résurgence de l’épidémie. Plus en détail, 13 % anticipent une quatrième vague dès cet été, 48 % en septembre… et seulement 8 % pensent qu’il n’y aura pas de remontée des contaminations. « C’est logique d’avoir cette perspective, car une nouvelle vague est possible, admet Pierre Parneix, médecin de Santé Publique et d’Hygiène Hospitalière au CHU de Bordeaux. Mais savoir quand exactement… On peut y lire une vision pragmatique : les gens ont acquis une connaissance de l’incertitude liée à ce coronavirus capable de multiples mutations. Et ils sont encore continuellement abreuvés d’actualités internationales peu rassurantes. »

La diffusion extrêmement rapide du variant Delta au Royaume-Uni ou au Portugal laisse en effet planer une chape de plomb. « Il faut tout de même profiter de cette période d’accalmie, conseille Pierre Parneix. Si cette inquiétude est transformée en élan vaccinal, tant mieux. Si elle gâche l’été, c’est dommage ».

63 % des Français continuent à mettre le masque en extérieur

Autre illustration de la méfiance actuelle : le masque. Jean Castex avait surpris les Français le 16 juin avec (pour une fois) une bonne nouvelle. Il annonçait alors qu’au vu de la faible circulation du virus, le port du masque était levé à l’extérieur (et pas à l’intérieur), sauf exceptions (regroupements, files d’attente, marchés, stades…). Une décision qui ne convainc pas tout le monde. En effet, toujours selon notre baromètre, 20 % des Français désapprouvent cet allègement. Plus étonnant encore, 63 % des personnes interrogées continuent à porter le masque en extérieur, même quand ce n’est pas obligatoire. Et une sur quatre indique le faire de manière systématique. « Des chiffres pas forcément attendus, reconnaît le médecin. Cela traduit une anxiété. »

Comment l’expliquer ? L’annonce n’est tout d’abord pas vieille, et finalement, après trois confinements et des milliers de plans annulés, certains ont du mal à être totalement rassurés. « Ce n’est pas incohérent, on sort d’une longue période très anxiogène, reprend le médecin. Est-ce de la bonne inquiétude ou un excès de prudence ? Les gens peuvent avoir confiance : si l’épidémie décroît, on peut limiter les contraintes. A condition que les gens portent bien le masque là où c’est obligatoire. » Lui voit le côté positif. « Le risque d’être contaminé, même faible, perdure. Donc il faut garder certaines mesures barrières : la distanciation avec quelqu’un qu’on ne connaît pas, une bonne hygiène des mains. L’arrêt des masques en extérieur ne veut pas dire l’arrêt de tout. »

De là à penser que les Français seront plus réceptifs aux mesures de prévention à l’avenir ? « La santé publique devrait sortir renforcée de cette crise, s’enthousiasme Pierre Parneix. Si le contexte s’assainissait, on verra l’hiver prochain comment les gens adhéreront à la vaccination grippale, s’ils continuent à porter le masque dans les transports, si on garde les distributeurs de gel dans les rues. On a fait un bond en avant énorme. On fera un pas en arrière, forcément, mais de quelle ampleur ? »

23 % sont retournés au cinéma, 13 % dans une salle de sport

Dernier signe que les réticences restent nombreuses : les Français, après huit mois de disette culturelle, ne se précipitent pas dans les salles obscures. Seuls 23 % sont retournés au cinéma ou au théâtre, et 13 % dans les salles de sport. Et on ne voit pas d’immense différence par rapport à l’âge : cela concerne 36 % des 18-24 ans pour la culture et 23 % pour les salles de sport. Seul « loisir » qui attire davantage les foules, les restaurants : 59 % des personnes interrogées se sont offert un dîner, dont 76 % des 18-24 ans. « Ce qui est étonnant, c’est qu’on pourrait croire qu’ils seraient plus réticents à aller au restaurant, où on ne porte pas de masque, qu’au cinéma, où c’est très sécurisé, reprend Pierre Parneix. Je pense que le restaurant a été davantage un manque que le cinéma, car on a accès chez soi à quantité de films. D’ailleurs, les restaurateurs assurent que les premières semaines, c’était la folie, avec des gens qui mangeaient debout, sous la pluie… »

Le médecin estime que des Français ont pu se « déshabituer » à sortir le soir. « On le voit dans le monde du travail, certains ont adopté le télétravail. » Sans compter que tous les théâtres n’ont pu rouvrir en respectant les jauges et les restrictions. Et que les prix des sorties culturelles restent un frein pour certains. Qui n’ont en plus pas forcément envie de s’enfermer dans une salle obscure au mois de juin, après des mois d’hibernation. « Le port de masque un peu long peut également être un frein », conclut le médecin de santé publique.

* L’enquête a été réalisée sur 1.005 personnes représentatives de la population nationale française âgée de 18 ans et plus. Le sondage a été effectué en ligne, sur le panel propriétaire YouGov France du 22 au 23 juin 2021.

Source 20 MINUTES.

Déconfinement : « On reprend goût à la vie », témoignent les nageurs, heureux de retrouver leur piscine…

Des impatients très matinaux attendaient devant les piscines couvertes pour plonger dans les bassins en ce mercredi de réouverture.

Nageur débutant dans une piscine publique pour apprendre à nager et ne plus avoir peur de l'eau, le 10 octobre 2019. (XAVIER GRUMEAU / FRANCE INFO)

 

« 6h37 à ma montre », lâche Geoffrey, tout heureux. Moins d’une demi-heure avant l’ouverture de la piscine Georges Vallerey, dans le 20e arrondissement de Paris, le nageur très impatient est seul devant les portes. La réouverture des bassins est permise par l’avant-dernière phase du déconfinement, mercredi 9 juin.

« Cela fait huit mois que je n’ai pas nagé et je voulais être le premier, je voulais être sûr d’ouvrir la saison. Si on veut rentrer dans son maillot, il faut se dépêcher », poursuit le sportif. « Travailler le bikini-body ? Pourquoi pas. Un string ficelle ça peut passer, plaisante Geoffrey. C’est pas parce que je fais 1m88 et que je suis un peu barbu que ça passe pas, je travaille aussi mon summer-body. »

« Cela me manquait d’extérioriser, de faire un petit peu d’activité et on a quelques kilos en trop à perdre avant l’été. »

Geoffrey, nageur

franceinfo

Malgré l’excitation, Geoffrey ne veut pas prendre de risque pour cette reprise. « Je vais essayer de faire 20 minutes, parce que d’habitude j’en fais une quarantaine, mais comme là c’est une reprise, je vais essayer de ne pas me blesser bêtement et échelonner ça tous les deux jours. On reprend goût à la vie », conclut-il, radieux.

Jean-Pierre est tout aussi matinal. Il a ressorti son sac-à-dos de piscine resté au placard depuis huit mois. « J’ai hâte. Je ne sais pas combien de temps elle ouvre. Ah, ce n’est qu’une heure ? Je nagerai donc une heure », enchaîne-t-il sans que la nouvelle ne semble doucher son enthousiasme.

Un nouveau protocole à respecter

Quand les portes s’ouvrent enfin, ils sont plus d’une dizaine. Tous se soumettent aux nouvelles règles : QR code à scanner à l’entrée pour être alerté en cas de cas de Covid-19, masque à garder jusqu’aux vestiaires. Après quoi, le grand bassin de 50 mètres est tout à eux pendant une heure.

Après avoir enchaîné les longueurs, Jean-Pierre livre ses premières impressions. « Cela fait du bien ! C’est frustrant, parce qu’on ne nous a donné qu’une heure, mais c’est déjà ça de pris. Cela fait plaisir de retrouver le bassin, l’eau, les nages, on retrouve les repères. Il fallait reprendre le souffle, mais ça y est », glisse-t-il.

Même son de cloche du côté d’Anthony, un nageur en manque : « Je suis très heureux, ça faisait six mois que je n’avais pas nagé, donc c’est une vraie émotion, une vraie joie, une vraie excitation. Par contre, au début, ça prend un petit temps avant de se remettre dans le bain, mais au bout de quinze minutes, j’étais très heureux. Et je vais revenir très vite. »

« Il ne faut pas trop forcer, essayer de nager entre trente minutes et une heure, privilégier le dos, la brasse. Faire des petits exercices de fractionnés pour réhabituer le cœur à l’effort. »

Hugo, maître-nageur

franceinfo

Un plaisir partagé par Hugo, le maître-nageur, qui conseille tout de même une reprise en douceur. « On est très content de reprendre les cours avec les enfants, les adultes, les cours d’aquagym. On est tous très heureux de retrouver le public. » Les nageurs semblent comblés. La piscine est désormais accessible à tous, mais avec une jauge de 50% dans le bassin à respecter. Le retour à la normale devrait se faire fin juin, si la situation sanitaire le permet.

Source FRANCE INFO.

Couvre-feu, restaurants, télétravail…. Ce qui va changer pour les Français ce 9 juin…

Le couvre-feu sera décalé à 23 heures et plusieurs restrictions jusqu’alors en vigueur seront assouplies pour cette nouvelle étape du déconfinement.

Les terrasses de bars et restaurants pourront être occupées à 100%.

 

La France enclenche une nouvelle étape de son plan de déconfinement. Ce 9 juin, de nouvelles règles s’appliqueront aux bars, restaurants mais aussi aux commerces non essentiels ou encore sur le lieu de travail. Couvre-feu, sport, cinéma, théâtre, télétravail, cérémonies : Le Figaro fait le point de ce qui va changer ou non.

Le couvre-feu décalé

Premier changement à prendre en compte, et non des moindres: le couvre-feu sera décalé de 21 heures à 23 heures. Les clients des terrasses de bars et restaurants pourront rester plus longtemps attablés. Le couvre-feu ne sera définitivement levé qu’à la fin du mois, le 30 juin.

Les bars et restaurants ouverts en intérieur

Les terrasses de bars et restaurants, rouvertes depuis le 19 mai avec une jauge de 50%, pourront accueillir davantage de monde. Toutes pourront être remplies à 100%, en prévoyant des tablées de six personnes maximum. Les bars et restaurants pourront également accueillir des clients à l’intérieur. La jauge fixée en la matière sera de 50%, toujours avec des tablées de six personnes maximum. Certains restaurants ont ainsi attendu ce 9 juin pour rouvrir, faute d’espace pour proposer une terrasse.

Le 9 juin marque également un tournant en matière de protocole sanitaire. Le carnet de rappel – papier ou numérique – sera dès cette date obligatoire à l’entrée des bars, restaurants et salles de sport, qui feront elles aussi leur réouverture. En l’occurrence, une jauge de 50% devra être respectée et les sports de contact seront uniquement autorisés en extérieur. Une distanciation de 2 mètres entre chaque sportif devra être observée.

Les jauges plus souples dans les cinémas et musées

La capacité d’accueil des cinémas va presque doubler, avec une jauge étendue à 65%. Les séances du soir, le décalage du couvre-feu aidant, feront elles aussi leur retour. Dans les musées, les règles de distanciation seront réduites à une personne tous les 4 m², contre 8m² auparavant. Ces règles vaudront également pour les commerces et rayons non essentiels.

Dans les lieux de culte

Dans les lieux de culte ou pour les cérémonies comme les mariages, un emplacement sur deux pourra être occupé – contre un emplacement sur trois en quinconce entre chaque rangée jusqu’à présent. Les enterrements seront limités à 75 personnes.

Le thermalisme

Le thermalisme est de nouveau pleinement autorisé, et ce sans restriction de capacité d’accueil.

Les piscines

À partir de ce mercredi 9 juin, les piscines couvertes, fermées depuis septembre dernier, rouvrent pour tout le monde, avec une jauge à 50%. Elles avaient rouvert depuis le 19 mai, mais uniquement pour le public jugé prioritaire. L’entrée sur le bassin se faisait ainsi sur présentation d’un certificat médical.

Le retour des parcs d’attraction

Juin rimera avec une réouverture progressive des parcs d’attractions. Après plus de sept mois de fermeture, le Parc Astérix et le Futuroscope rouvriront dès le 9 juin. Ils seront suivis par Disneyland Paris, qui pourra à nouveau accueillir du public dès le 17 juin. Le parc d’attractions vendéen du Puy du Fou va rouvrir quatre jours par semaine à partir du 10 juin.

Cette reprise s’effectuera dans le strict respect d’un protocole dédié: Disneyland Paris impose ainsi des règles de distanciation physique dans ses attractions et files d’attente, ainsi que le port du masque obligatoire à partir de six ans. L’accès au Parc Astérix se fera uniquement sur réservation. Le port du masque y sera obligatoire à partir de 11 ans.

Le pass sanitaire

Le 9 juin marque également l’entrée en vigueur du pass sanitaire. Ce document conditionnera l’accès aux rassemblements de plus de 1000 personnes. Il comportera une preuve de non-contamination à la Covid-19, qu’il s’agisse d’un certificat de vaccination, d’un test PCR négatif ou encore d’un certificat d’immunité, délivré par un médecin.

«Il ne sera pas obligatoire et ne sera pas nécessaire pour toutes les activités relevant de la vie quotidienne : lieu de travail, grandes surfaces, services publics ou encore restaurants et cinémas. Il sera exigé pour participer à des événements accueillant plus de 1 000 personnes où le brassage du public est plus à risque au plan sanitaire : grandes salles de spectacle, événements sportifs ou culturels, festivals, foires et salons», fait savoir le gouvernement.

Un assouplissement du télétravail

Le télétravail sera assoupli à compter du 9 juin. Un nouveau protocole national en entreprise (PNE) entrera en vigueur à cette date. Un nombre de jours minimal de télétravail par semaine, pour les activités qui le permettent, devra ainsi être défini par dialogue social au sein de chaque entreprise. Tout employeur qui demanderait à l’ensemble de ses salariés d’abandonner le télétravail pour revenir sur site à 100 % dès le 9 juin «n’appliquerait pas le protocole», a prévenu la rue de Grenelle. Le ministère n’a pas fixé lui-même de nombre minimal de jours de télétravail. Le vrai retour à la normale est attendu pour septembre.

Les règles relatives au respect des gestes barrière demeurent inchangées. Le texte précise que l’employeur «doit prendre toutes les mesures d’organisation nécessaires pour limiter le risque d’affluence, de croisement (flux de personnes) et de concentration (densité) des personnels et des clients afin de faciliter le respect de la distanciation physique». Surtout, «chaque collaborateur doit pouvoir disposer d’un espace lui permettant de respecter la règle de distanciation physique d’au moins un mètre par rapport à toute autre personne (ex. autre salarié, client, usager, prestataire, etc.) associée au port du masque». Les réunions en audio ou en visioconférence sont à privilégier.

Du nouveau aux frontières françaises

La France va assouplir les règles d’accès à son territoire. Dès le 9 juin, tous les Européens vaccinés – soit à partir de deux injections – pourront franchir les frontières françaises sur présentation d’un certificat de vaccination papier, ou du pass sanitaire validé par l’Union européenne. Ces documents viendront ainsi remplacer le test PCR négatif de moins de 72 heures, qu’il fallait jusqu’à présent présenter à l’entrée du territoire.

Source LE FIGARO.

 

Déconfinement : Légère embellie pour la santé mentale des Français…

MORAL La proportion de Français évoquant des états dépressifs baisse pour la première fois depuis cet automne.

Déconfinement : Légère embellie pour la santé mentale des Français

 

Une légère embellie de la santé mentale des Français a été observée mi-mai, avec une « diminution significative » de la proportion de la population souffrant d’états dépressifs pour la première fois depuis l’automne, a annoncé vendredi Santé publique France.

Quelque 19 % des personnes interrogées ont déclaré un état dépressif, selon l’enquête réalisée par l’agence sanitaire entre le 17 et le 19 mai, contre 22 % lors de la vague précédente de cette étude, effectuée du 21 au 23 avril, période de strictes mesures de restriction (limitation des déplacements, fermeture d’établissements scolaires et de commerces…).

L’effet de la levée des restrictions

Cette baisse coïncide avec la première étape du déconfinement, le 19 mai, avec la réouverture de tous les commerces, des établissements culturels et des terrasses des cafés et restaurants. « Cela reste supérieur à ce qu’on observait avant l’épidémie », souligne toutefois Santé publique France.

La proportion de Français évoquant des états dépressifs, qui oscillait autour de 19 % pendant le premier confinement, était retombée à moins de 11 % pendant l’été 2020 avant de remonter à partir d’octobre et d’atteindre un niveau record de 22,7 % en février.

Ces troubles sont mesurés à l’aide d’un questionnaire standardisé de 14 questions, couramment utilisé pour dépister les troubles anxieux et dépressifs.

La santé mentale des Français reste dégradée

« La santé mentale des personnes interrogées reste cependant dégradée sans évolution significative sur les autres indicateurs (satisfaction de vie, états anxieux, problèmes de sommeil et pensées suicidaires) », ajoute Santé publique France.

80 % des répondants se déclarent ainsi actuellement satisfaits de leur vie (soit cinq points de moins par rapport au niveau hors épidémie), 21 % souffrent d’un état anxieux (+6 points), 64 % évoquent des problèmes de sommeil au cours des huit derniers jours (+14 points) et 8,5 % ont eu des pensées suicidaires au cours de l’année (+4 points).

Les personnes avec une situation financière très difficile, les étudiants et les femmes font partie des profils de population avec une santé mentale particulièrement dégradée.

Moins d’hostilité face au vaccin

Dans cette enquête menée régulièrement depuis le début de l’épidémie, l’agence met aussi en évidence une baisse continue de la part de la population hostile à la vaccination contre le Covid-19.

« La proportion de participants déclarant ne pas avoir l’intention de se faire vacciner diminuait ainsi de 31 % » fin avril « à 24 % » mi-mai.

Cette évolution de l’adhésion à la vaccination touche toutes les classes d’âge, alors que la moitié de la population adulte a désormais reçu au moins une dose de vaccin.

En revanche, « seuls 47 % de parents d’enfants interrogés auraient l’intention de faire vacciner leurs enfants si un vaccin était disponible ».

Déconfinement : Télétravail, réunions et pots en présentiel… Le nouveau protocole sanitaire en entreprises dévoilé…

CONDITIONS DE TRAVAIL Les pots de départ son à nouveau autorisés, mais limités.

Déconfinement : Télétravail, réunions et pots en présentiel… Le nouveau protocole sanitaire en entreprises dévoilé

 

Les potins à la machine à café vont pouvoir reprendre. Le ministère du Travail a publié mercredi sur son site le tout nouveau protocole national en entreprise. Un document visant à assurer la santé et la sécurité des salariés face à l’épidémie de  Covid-19, tout en assurant la poursuite de l’activité économique.

Certaines règles en matière de télétravail, sur la possibilité d’organiser des réunions en présentiel ou des moments de convivialité ont été mises à jour. Elles seront applicables par les employeurs à partir du mercredi 9 juin.

Télétravail assoupli

Comme le prévoit l’accord national interprofessionnel (ANI) du 26 novembre 2020, le télétravail reste le « cadre de référence ». En revanche, les employeurs pourront « fixer dans le cadre du dialogue social de proximité, un nombre minimal de jours de télétravail par semaine, pour les activités qui le permettent ».

L’annonce avait déjà été faite le 26 mai dernier par l’exécutif. Jusqu’à présent, le télétravail était recommandé à 100 %, avec depuis janvier, une petite « soupape » permettant de revenir un jour par semaine sur son lieu de travail.

Réunions et pots en présentiel

Concernant les règles encadrant le retour des employés sur leur lieu de travail, il y a aussi du changement. Si les réunions en audio ou en visioconférence « restent à privilégier », il est désormais possible de les tenir en présentiel. Durant ces moments, les gestes barrières devront être respectés, « notamment le port du masque, les mesures d’aération/ventilation des locaux ainsi que les règles de distanciation », précise le texte.

Le protocole fait aussi référence aux pots d’entreprises. Même consigne que pour les réunions, ces « moments de convivialité » réunissant les salariés dans le cadre professionnel peuvent être organisés « dans le strict respect des gestes barrières, notamment le port du masque, les mesures d’aération/ventilation et les règles de distanciation ». Le ministère du Travail recommande que ces événements « se tiennent dans des espaces extérieurs et ne réunissent pas plus de 25 personnes ». Pour les pots de départ, il faudra donc faire des choix… (On vous a dit qu’il y aurait des potins à la machine à café).

Source 20 MINUTES.

Covid-19 : ces « signaux d’alerte » peuvent contrarier l’été… et les plans du gouvernement….

Emboîtant le pas aux scientifiques qui les ont repérés depuis plusieurs jours, le gouvernement évoque des « signaux d’alerte » sur le front épidémique et appelle à « ne pas baisser la garde ».

Covid-19 : ces "signaux d'alerte" peuvent contrarier l'été... et les plans du gouvernement

 

Le déconfinement se poursuit, en France, à mesure que la vaccination progresse. Mais le gouvernement l’a rappelé ce mercredi matin: pour le moment, « nous ne pouvons pas baisser la garde ».

Le Sud-Ouest particulièrement concerné

Selon Gabriel Attal, porte-parole du gouvernement, « des signaux d’alerte » apparaissent « dans certains territoires », notamment dans le sud-ouest du pays:

En Occitanie, en Nouvelle-Aquitaine, nous constatons des hausses parfois sensibles de la circulation du virus. En Nouvelle-Aquitaine, l’épidémie gagne de nouveau du terrain

Gabriel Attal

Une évolution « particulièrement marquée dans le département des Pyrénées-Atlantiques, selon M. Attal.

80 %

Dans ce département, le taux d’incidence s’est envolé de 80% en seulement une semaine.

Mais pas seulement: ces derniers jours, les départements de la Charente, de la Charente-Maritime, des Landes, de la Gironde ou encore du Lot-et-Garonne ont subi des hausses plus ou moins fortes de la circulation du virus, après des semaines de baisse.

Au niveau national, la tendance reste baissière: autour de 91, le taux d’incidence affiche son plus bas niveau depuis début septembre 2020.

Il reste toutefois supérieur à 100 dans trois régions: Île-de-France, Hauts-de-France et Normandie.

Du mieux à l’hôpital, mais pas partout

Le système hospitalier respire enfin, un peu: 16 000 patients hospitalisés pour Covid, dont moins de 3 000 en réanimation et soins intensifs, on n’avait plus vu ça depuis des mois.

Là encore, au niveau national, seul un ralentissement de cette baisse est détectable: les soignants redoutent un « plancher », haut, qui les maintiendrait sous pression.

Dans certains départements, encore peu nombreux, le rebond est déjà là: Bouches-du-Rhône, Hérault, Ille-et-Vilaine, Rhône, Essonne et Nord affichent depuis une semaine une augmentation du nombre de patients en réanimation, comme le rappelle le biologiste Claude-Alexandre Gustave.

Une vaccination toujours insuffisante

Les scientifiques l’ont rappelé: un taux d’incidence à 91, cela correspond encore à environ 10 000 nouveaux cas chaque jour, et la vaccination reste encore insuffisante pour compter sur l’immunité collective: seul un Français sur six a reçu deux doses de vaccin.

Une partie d’entre eux ne sont pas pleinement protégés, si leur seconde dose a moins de quinze jours.

16,7%

16,7% de la population pleinement vaccinée, au mieux, c’est loin, très loin de l’immunité collective. Les variants diminuent à peine l’efficacité du vaccin à deux doses, mais beaucoup plus celle de la première dose.

Encore trop de cas

Selon l’épidémiologiste Arnaud Fontanet, membre du conseil scientifique, les Français pourront compter sur un été « normal » si la baisse de l’épidémie et le rythme de la vaccination se poursuivent jusqu’à la mi-juin.

Objectif: « tomber » sous les 5 000 contaminations quotidiennes, signe que le virus ne circulerait plus que faiblement. Un objectif fixé en octobre dernier par Emmanuel Macron… et jamais atteint depuis.

Dans le cas contraire, un rebond épidémique est à redouter. Pas forcément puissant, mais suffisant pour mettre à mal le déconfinement… et les vacances d’été.

Inquiétude outre-Manche

La situation du Royaume-Uni inquiète: plus massivement vacciné que la France, le pays affiche un taux d’incidence inférieur à 35, et n’a enregistré aucun décès dû au Covid-19 lundi.

Pourtant, sous la pression du variant « delta » (dit « indien »), l’épidémie repart à la hausse: en une semaine, le nombre de nouveaux cas s’est envolé de 50 % au niveau national, avec des hausses bien plus fortes par endroits. Le variant delta représente désormais plus de 75 % des nouvelles contaminations.

Conséquence attendue: de nombreux scientifiques appellent le gouvernement à reporter la dernière échéance du déconfinement, prévue le 21 juin.

Source EST REPUBLICAIN.

Coronavirus : Les cures thermales rouvriront le 19 mai après six mois de fermeture… Des informations pratiques sur les cures thermales….

DECONFINEMENT Les établissements thermaux, qui représentent 10.000 emplois directs et 100.000 emplois indirects, ont enregistré 110 millions d’euros de pertes en 2020.

Coronavirus : Les cures thermales rouvriront le 19 mai après six mois de fermeture

Des informations sur les cures thermales ? Cliquez ici.

 

Les cures thermales, qui sont fermées depuis six mois à cause de la pandémie de Covid-19, pourront rouvrir le 19 mai avec une jauge de 50 % de curistes. « A la suite d’un arbitrage du Premier ministre et du président de la République ce jour, le ministère de l’Économie et des Finances nous informe que les 113 établissements thermaux, fermés depuis le 25 octobre dernier, sont autorisés à rouvrir à compter du mercredi 19 mai avec une jauge de 50 % de curistes », a annoncé ce lundi le CNETh (Conseil national des établissements thermaux) dans un communiqué.

Un secteur en souffrance après deux période de fermeture

Ces derniers mois, le secteur du thermalisme s’est alarmé à plusieurs reprises des conséquences des deux périodes de fermeture (de mars à juin pour le premier confinement puis depuis fin octobre).

Selon le CNETh, les établissements thermaux, qui représentent 10.000 emplois directs et 100.000 emplois indirects, ont enregistré 110 millions d’euros de pertes en 2020. Leur fréquentation a chuté de près des deux tiers (580.000 curistes en 2019 contre 200.000 en 2020).

Ils bénéficient toutefois du fonds de solidarité et ont été inscrits sur la liste des activités pour lesquelles les coûts fixes peuvent être pris en charge, à l’image des stations de ski.

Le 19 mai est la date prévue pour la deuxième étape de l’allègement des mesures de restriction annoncé la semaine dernière ( couvre-feu repoussé à 21h, réouverture limitée des commerces, cinémas, musées, théâtres et terrasses des bars).

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Covid-19 : à quoi pourraient ressembler nos vacances d’été ?…

Après une année de confinement, couvre-feu et autres restrictions, il nous est enfin permis d’envisager nos vacances d’été.

Masque sur la plage, voyage en Europe, annulation des billets : à quoi doit-on se préparer ?

Covid-19 : à quoi pourraient ressembler nos vacances d'été ?

 

« On peut commencer à se projeter sur les vacances d’été. » C’est Thierry Breton, le commissaire européen en personne qui le dit. Interrogé par BFMTV ce dimanche, celui-ci a salué l’accélération de la vaccination partout en Europe et parlé du « pass sanitaire » qui sera déployé en Europe, normalement, au mois de juin. Sur CBS, Emmanuel Macron a quant à lui expliqué qu’une levée progressive des restrictions de voyage aurait lieu à partir du mois de mai.

Suffisamment de bonnes raisons pour rêver à quelques jours de repos au soleil pour cet été. Toutefois, autant l’accepter, les vacances complètement « normales », ce ne sera pas pour tout de suite.

On peut réserver ses vacances, malgré les inconnues

Les incertitudes persistent : le confinement court encore jusqu’au 2 mai en France et le pays, qui a passé la barre des 100 000 morts dus au Covid-19, est submergé par une troisième vague. Pour ceux qui auraient du mal à se projeter d’ici à 3 mois, les professionnels du tourisme ont choisi de s’adapter.

Dans les clubs de vacances et gîtes de France, les offres permettant aux clients d’annuler leurs séjours sans frais, ni justification ont été prolongées.

Du côté d’Airbnb, la plateforme qui permet de réserver un logement à un particulier, les hôtes ont été invités à proposer des conditions flexibles, ce qui permet le remboursement intégral d’une réservation en cas d’annulation.

Souplesse est également le maître-mot pour réserver ses billets de train, puisque l’on peut les échanger ou les rembourser sans frais jusqu’à 3 jours avant le départ. De même chez Air France, qui propose une flexibilité pour les changements de tickets et autres remboursements.

On peut privilégier les destinations européennes

Difficile toutefois de s’imaginer partir à l’autre du bout monde. « On aspire tous à avoir des vacances. Sans doute seront-elles, comme l’année dernière, en Europe, il faut se le dire », a ainsi déclaré Thierry Breton. Dans ce sens, un « pass sanitaire » doit être déployé au cours du mois de juin dans les pays européens, ce qui devrait permettre de justifier sa situation sanitaire (vacciné, immunisé, détenteur d’un test négatif…)

Certains pays européens ont déjà indiqué leurs conditions pour accueillir les touristes : obligation d’un test PCR négatif, d’une période d’isolement ou les deux. Pour se rendre en Croatie ou en Roumanie, il faut par exemple justifier d’un certificat de vaccination alors que pour un séjour en Espagne, seul un test PCR de moins de 72 heures est demandé. En Grèce, qui ouvre son territoire à partir du 14 mai, les touristes seront accueillis s’ils ont été vaccinés, s’ils ont des anticorps ou un test négatif en leur possession.

On peut profiter, comme en 2020, du territoire français

Des campings en Bretagne, des balades dans les Cévennes et des parasols plantés au bord de la Méditerranée… Cette année encore, les Français pourraient privilégier les séjours à l’intérieur du territoire. En 2020, indique Le Parisien, le Routard avait constaté une hausse de 30 % de ses ventes sur ses guides intérieurs. C’est dire le succès de notre Hexagone.

Cet été encore, les gestes barrières devraient encore être d’actualité : c’est-à-dire masques et distanciation. Si aujourd’hui, le port du masque n’est pas obligatoire sur toutes les plages, il est possible que les préfets actent la décision. Il y a un mois, Jean Castex avait laissé entrevoir le retour de quelques libertés estimant qu’il ne « s’agira sûrement pas de vacances complètement normales », mais qu’à la différence de l’été 2020, au cours de l’été 2021, « on aura vacciné, et donc on aura retrouvé une partie de notre liberté ». Pour l’heure, près de 12 millions de Français ont reçu une première dose de vaccin anti-covid. L’objectif du gouvernement est d’atteindre d’ici mi-juin les 30 millions.

Le vrai retour à la normale ? Pas pour tout de suite

Il faudra néanmoins attendre encore un peu pour retrouver nos vacances de l’ère « de la vie d’avant ». D’après une étude de l’Institut Pasteur, publiée le 6 avril, un retour complet à la normale ne serait envisageable qu’à l’automne 2021. Et encore, cela « dépendra de la couverture vaccinale atteinte dans les différents groupes d’âge et des caractéristiques de transmission du virus dominant ».

Quant à l’immunité collective ? Il faudrait que 90% de la population adulte soit vaccinée pour l’atteindre, indiquent encore les scientifiques.

Source EST REPUBLICAIN.

Covid-19 : comment les résidents des Ehpad vont pouvoir « retrouver une vie sociale »…

Le gouvernement a annoncé un assouplissement des restrictions dans les Ehpad. Ce nouveau protocole sanitaire entre en vigueur dès le samedi 13 mars.

Covid-19 : comment les résidents des Ehpad vont pouvoir "retrouver une vie sociale" (FRANCOIS NASCIMBENI / AFP)

 

C’est une « première phase d’assouplissement ». La ministre chargée de l’Autonomie a annoncé, vendredi 12 mars, un allègement du protocole sanitaire mis en place dans les Ehpad pour lutter contre le Covid-19. « Les résidents vaccinés vont pouvoir retrouver une vie sociale », s’est félicitée Brigitte Bourguignon dans un entretien au Parisien.

Sorties avec ou sans période d’isolement, reprise des activités collectives, suppression des parois en plastique lors des visites… Franceinfo fait le point sur les nouvelles préconisations dans ces établissements.

Les sorties à nouveau possibles

Le nouveau protocole applicable dans les Ehpad permet aux résidents de sortir pour voir leurs proches, dès le samedi 13 mars. « Quel que soit leur statut vaccinal et immunitaire, [ils] doivent retrouver les mêmes droits que le reste de la population, comme la possibilité de voir leurs proches, à l’extérieur ou à l’intérieur de l’établissement », a expliqué Brigitte Bourguignon dans un communiqué.

Les résidents vaccinés (c’est-à-dire ceux qui ont reçu deux injections il y a plus de 15 jours) « pourront se rendre chez leurs proches, sans se faire tester avant et après et s’isoler sept jours dans leurs chambres », précise la ministre dans Le Parisien. Et de rappeler que « 87% [des résidents en Ehpad] ont reçu une première dose, 62% les deux et 50% bénéficient d’une couverture maximale ». 

Les personnes âgées non vaccinées seront elles aussi autorisées à sortir. Ces résidents devront toutefois respecter le précédent protocole : ils devront ainsi se faire tester et s’isoler durant sept jours à leur retour.

« Certains n’ont pas pu recevoir de doses parce qu’ils étaient souffrants au moment de la campagne ou parce qu’il y avait un cluster dans leur établissement. Ce n’est souvent pas volontaire, on ne peut donc pas introduire une discrimination, ce serait une double peine. »

Brigitte Bourguignon, ministre déléguée en charge de l’Autonomie

dans « Le Parisien »

Selon la ministre, c’est « la seule distinction » entre résidents vaccinés et non vaccinés. « Il est hors de question d’exclure [ces derniers] des activités dans les Ehpad. Il serait inhumain de dire : ‘Tu n’es pas vacciné, tu restes dans ta chambre' », ajoute Brigitte Bourguignon dans les colonnes du Parisien.

Les activités collectives « réautorisées »

Les conditions de vie et de visite à l’intérieur des Ehpad sont, elles aussi, assouplies. « Maintenant qu’elles sont protégées [par le vaccin], les personnes âgées veulent pouvoir toucher leurs enfants, les prendre dans les bras, leur parler sans barrière… Elles ont besoin de retrouver une vie plus normale et je vais les y aider ! » promet Brigitte Bourguignon. Les activités collectives seront à nouveau autorisées, tout comme les visites des familles dans les chambres.

« Beaucoup m’ont dit : ‘Ma mère, mon père est sourd, je suis obligé de hurler dans un salon’. Ils en souffrent beaucoup. Leur redonner ces moments d’intimité est primordial. »

Brigitte Bourguignon

dans « Le Parisien »

La ministre demande également la suppression des parois en Plexiglas, qui « posent problème, surtout aux personnes avec des troubles cognitifs qui ont besoin de toucher, d’avoir un contact humain pour se repérer ». Les seniors « ont perdu les repères de leur domicile, de leurs habitudes, de leurs voisins, alors si en plus elles doivent voir leur propre famille derrière un plastique, ce n’est pas possible », souligne Brigitte Bourguignon.

La situation réévaluée tous les 15 jours

Cet assouplissement n’est qu’une « première phase », prévient toutefois la ministre, alors que le Haut Conseil de la santé publique s’est opposé à un allègement des mesures dans les Ehpad. « On reste très prudent », assure-t-elle, ajoutant que « ces recommandations pourront être adaptées ». « Tous les quinze jours, nous ferons un bilan, avec les fédérations et les acteurs, pour savoir si [cet assouplissement] est perçu comme trop souple ou trop rigide, poursuit-elle. Certains établissements n’ont pas attendu pour alléger les règles mais il est important de leur donner un cadre. Certains le demandent, ils ont besoin d’être sécurisés. »

Chaque direction d’établissement doit élaborer ces mesures d’assouplissement, selon la situation épidémique locale et l’avancement de la campagne vaccinale, en lien avec l’Agence régionale de santé. Le ministère des Solidarités et de la Santé précise en outre à France Bleu que « les sorties dans la famille ne sont pas autorisées dans les zones où un confinement local est en vigueur sauf dérogations exceptionnelles ».

Les mesures sanitaires plus générales continueront évidemment de s’appliquer. Et le ministère de citer : « gestes barrières, isolement des cas contacts pendant 7 jours, isolement des cas confirmés pendant 10 jours, dépistage régulier des résidents et des professionnels ». Les visiteurs doivent présenter un test négatif de moins de 72 heures et les résidents devront se faire tester après une visite, ajoute France Bleu. Enfin, l’assouplissement des restrictions « doit être remis en cause dès la présence d’un cas confirmé au sein de l’établissement ».

Les soignants appelés à se faire vacciner

Dans Le Parisien, la ministre en charge de l’Autonomie relève « qu’il reste de gros efforts à faire » sur la vaccination des soignants. « Dans certains établissements, 50% des soignants sont vaccinés, dans d’autres, seulement 19%, ce n’est pas tolérable », regrette-t-elle, appelant ces professionnels à leur « responsabilité ».

« Si j’aime mieux inciter qu’obliger, la vaccination relève de l’acte citoyen que l’on doit presque aux personnes avec qui l’on vit. »

Brigitte Bourguignon, ministre déléguée en charge de l’Autonomie

dans « Le Parisien »

« C’est paradoxal, le personnel a parfois choisi de s’enfermer avec les résidents lors de la première vague par peur que le virus n’entre dans l’Ehpad et aujourd’hui, ils refusent le vaccin. Il y a de la peur, engendrée par les réseaux sociaux, et on préfère relever le moindre petit incident alors que 4 millions ont déjà reçu au moins une première dose, c’est incroyable », déplore-t-elle. Pour tenter de convaincre ces soignants, la ministre Brigitte Bourguignon compte sur les directions d’établissement chargées par l’exécutif de « persuader » et d’« expliquer ».

Source FRANCE INFO.