Près d’Angers, un centre dentaire spécialisé dans l’accueil des personnes handicapées. Dans le secteur privé, il est unique en France…!

Dans le secteur privé, il est unique en France.

Le service d’odontologie, installé au sein de la clinique Saint-Léonard de Trélazé, près d’Angers (Maine-et-Loire), accueille des patients porteurs de tout handicap.

Avec beaucoup d’humanité.

Au centre d’odontologie installé à la clinique Saint-Léonard de Trélazé (Maine-et-Loire), quelque 2 500 patients en situation de handicap sont accueillis chaque année.

Julien a de magnifiques yeux bleus. Qui ne quittent pas un instant Sandra Zalinski et son assistante. Les deux femmes rivalisent de douceur pour amadouer ce jeune homme, emmailloté pour éviter qu’il ne bouge. Comme tous les patients accueillis au cabinet d’odontologie de la clinique Saint-Léonard, à Trélazé (Maine-et-Loire), Julien est porteur d’un handicap.

« Tu m’aides, s’il te plaît, Julien ? », insiste Sandra, en lui caressant le visage. Bercé par une musique apaisante, Julien obtempère, sous le regard attentif de Yann Léon, le moniteur éducateur de la maison d’accueil spécialisée qui l’accompagne ce jour-là. « C’est dommage que ce genre de service ne soit pas multiplié par dix dans toute la France », regrette-t-il.

« Apprendre les spécificités de chaque pathologie »

Adossé à une clinique – qui a remis à jour les locaux – ce centre d’odontologie est unique en France, dans le secteur privé (les centres hospitaliers qui forment les futurs dentistes peuvent proposer les mêmes soins). Il est né de la volonté et de l’engagement – y compris financier – de Sandra Zalinski et Laurence Williamson.

En plus de leurs six années de formation de chirurgien-dentiste, elles ont intégré l’internat pour se spécialiser dans la médecine bucco-dentaire. Sans compter de nombreux stages et formations annexes. « Il y a beaucoup de choses qui ne s’apprennent pas, et qui se vivent. Nous apprenons les spécificités de chaque pathologie », complète Laurence Williamson.

Ce patient est délicatement emmailloté pour éviter des mouvements brusques au moment où il va bénéficier de soins dentaires.

« Parfois, on est en échec de soins »

Patients autistes, trisomiques, atteints de troubles psychiatriques ou de malformations congénitales, d’un cancer ou de crises d’épilepsie – mais aussi personnes âgées dépendantes – sont soignés ici en « second recours ». C’est-à-dire quand un dentiste classique n’arrive pas à leur prodiguer des soins.

Dans les 550 m² inaugurés en octobre, tout a été pensé par l’architecte Nicolas Prevel et le personnel pour fluidifier la circulation des fauteuils et brancards. Et pour apaiser les patients.

Des écrans au-dessus des sièges, de la musique, des locaux spacieux, mais aussi du gaz hilarant ou de l’hypnose médicale, permettent « au temps de se distendre, d’apporter le calme, de rendre les choses plus légères ». Ce qui n’est pas toujours le cas : « On peut se faire mordre, ou taper. Parfois, on est en échec de soins », témoigne Sandra Zalinski.

Les locaux, spacieux, ont été aménagés pour apporter une forme d’apaisement.

« On est une vraie famille de jour »

L’arme fatale de ce service d’une grande humanité, c’est son personnel. « On est une vraie famille de jour », définit joliment Laurence Williamson. Une famille où l’on cultive la différence : l’une des quatre assistantes est atteinte de surdité, et Marie-Laure Ducottet, l’aide-dentaire – en charge de la stérilisation – est trisomique.

Marie-Laure Ducottet, aide-dentaire spécialisée dans la stérilisation, et le docteur Laurence Williamson.

« J’ai rencontré Laurence sur une plage. Je ne trouvais pas de travail, personne ne voulait de moi », témoigne Marie-Laure Ducottet. « Et moi, je ne trouvais personne pour la stérilisation », lui répond en écho Laurence Williamson. Cette petite famille est complétée par deux chirurgiens-dentistes généralistes, qui soignent les familles des patients.

Ce père, qui accompagne son enfant pour la première fois, loue la prise en charge « très conviviale et très humaine ». Christine Coutant, aide-soignante et accompagnatrice, apprécie cette équipe « extraordinaire. Ici, on se sent presque chez nous ».

Des patients venus de toute la France

Quelque 2 500 à 3 000 personnes handicapées ou âgées dépendantes sont accueillies chaque année au centre de Trélazé, en provenance principalement d’établissements spécialisés.

Une immense majorité est issue de la région des Pays de la Loire et des départements limitrophes. Le centre trélazéen rayonne jusqu’au Cotentin, la Drôme et même jusqu’à la Belgique – avec des patients issus d’un même Ehpad.

Source OUEST FRANCE.

Le poney Jonquille donne le sourire aux résidents en EHPAD dijonnais…

Depuis mai 2022, l’EHPAD Notre-Dame de la Visitation à Dijon propose à ses résidents de participer à des activités avec Jonquille, un poney.

Pendant deux heures, la ponette et que sa propriétaire Elsa Huet, rencontrent les personnes qui le souhaitent. Un moment de détente mais aussi thérapeutique.

Elsa Huet et Jonquille travaillent dans huit EHPAD autour de Dijon

 

En Côte-d’Or, on connaissait déjà Peyo, le cheval qui allait dans les EHPAD, voici maintenant Jonquille, le modèle du dessous. La ponette est transportée dans huit EHPAD à Dijon et autour, par sa propriétaire Elsa Huet. Depuis le mois de mai 2022, l’EHPAD Notre-Dame de la Visitation à Dijon propose l’intervention du duo pour des séances de médiation équine. Il s’agit en fait de faire interagir un poney ou un cheval avec des personnes isolées socialement, qui se déplacent difficilement ou atteintes d’un handicap. En l’occurrence, l’objectif des visites en EHPAD c’est de créer un moment convivial pour les résidents.

Le sourire d’abord

Dans la cour de l’EHPAD, les résidents sont rassemblés autour de Jonquille. La ponette a su convaincre Jeanine : « elle n’est pas rebelle, on s’arrête quand on veut, elle n’est pas exigeante, on s’arrête quand on veut ».  Au programme, caresses mais aussi brossage du poil de la ponette. Une activité qui sort du quotidien de Claude : « c’est agréable de voir des animaux, des collègues du sport équestre sont passés et m’ont dit que j’avais de la chance ».  

Si l’activité peut paraitre simpliste, ce n’est pas le sentiment d’Aline Ferrière, la directrice de l’EHPAD : « ce n’est pas du tout infantilisant, au contraire c’est valorisant. Ils créent du lien sur plusieurs semaines avec l’animal. »

Un intérêt thérapeutique

Elsa Huet, la propriétaire de Jonquille est monitrice équestre de formation, son activité est centrée sur la médiation équine. Elle propose ce type d’activités dans huit EHPAD. Elle voit le poney comme une motivation pour les résidents : « j’essaye souvent de mobiliser les personnes pour qu’elles viennent marcher à côté de Jonquille ». 

Pour les personnes qui ont du mal à bouger, c’est aussi un effort physique qui, a répétition, peut permettre de gagner en autonomie: « une personne qui peut se lever, se mobiliser, c’est plus facile pour les soins et même dans sa vie de tous les jours, si elle peut marcher c’est génial », explique la monitrice.

Source FRANCE BLEU.

Scandale des Ehpad : Orpea a «péché par manque de rigueur», estime son PDG, qui annonce une opération «portes ouvertes»…

Le groupe est sous le feu des critiques depuis la publication fin janvier du livre enquête du journaliste indépendant Victor Castanet Les Fossoyeurs.

Le PDG d'Orpea, Philippe Charrier.

 

Le PDG d’Orpea, Philippe Charrier, affirme dans un entretien au JDD que le groupe, qui présente ses résultats vendredi et organise à partir de la mi-mai une opération portes ouvertes pour tenter de rassurer sur ses pratiques, a «péché par manque de rigueur».

«Le moment est venu de bâtir le nouvel Orpea, dans la transparence», assure le PDG. «C’est pourquoi nous lançons les états généraux d’Orpea, l’idée étant d’ouvrir, entre le 13 mai et le 11 juin, les portes de nos Ehpad aux familles des résidents, aux élus, au monde associatif, aux journalistes et à tous les citoyens intéressés par la question du grand âge», précise-t-il.

Les premières conclusions des deux audits externes diligentés par le groupe pointent des failles dans la prise en charge des patients. «Les signalements d’événements indésirables graves liés aux soins, en particulier, étaient trop lents; il y a pu avoir des omissions», reconnait Philippe Charrier. Les audits montrent aussi l’existence de remises de fin d’année de la part de fournisseurs de produits financés par des fonds publics. «Orpea a péché par manque de rigueur. Aujourd’hui, on sait, donc on corrige», assure Philippe Charrier.

Payer les heures supplémentaires

Pour lutter contre les sous-effectifs, le groupe, qui présentera vendredi ses résultats annuels, va «désormais payer les heures supplémentaires, étudier la possibilité d’offrir de meilleures mutuelles à ses collaborateurs, faciliter leurs évolutions de carrière et changements de statut», poursuit-il. Le groupe privé a récemment déposé plainte contre X pour abus de biens sociaux.

Cette plainte contre personnes non dénommées porte sur des faits et des opérations passés – sans aucun lien avec les conditions d’accueil et de soins des résidents – susceptibles de poser question au regard de l’intérêt social d’Orpea et découverts à la suite d’investigations internes, avait expliqué le groupe début mai.

Le groupe est sous le feu des critiques depuis la publication fin janvier du livre enquête du journaliste indépendant Victor Castanet Les Fossoyeurs. Un rapport commandé par le gouvernement a pointé début avril de graves dysfonctionnements. Et le groupe fait depuis fin avril l’objet d’une enquête judiciaire, ouverte à Nanterre, sur des soupçons de maltraitance institutionnelle ou d’infractions financières.

Source LE FIGARO.

 

Nantes. Alzheimer : quand soignants et menuisiers créent une table d’activités pour les patients…

Santé. Pour aider des patients ayant la maladie d’Alzheimer, souvent ex-bricoleurs, soignants et services techniques ont une solution à la maison Pirmil de Saint-Jacques (CHU).

La table d’activités est née d’une réflexion commune entre les soignants et les services techniques de la maison Pirmil au sein de Saint-Jacques (CHU de Nantes).

 

Poignée de porte, cadenas avec une clé, télécommande, robinet, cône à tourner,… Tout est rassemblé sur une table d’activités disponible pour les patients des soins de suite gériatriques de la maison Pirmil au sein de l’hôpital Saint-Jacques (CHU). Une nouveauté qui plaît aux malades souffrant de troubles cognitifs.

Cette idée a été donnée lors d’une formation, ​explique Catherine Boulinguiez, cadre santé au sein de la maison Pirmil (pôle gériatrique clinique).Nous avions eu le cas d’un patient qui était un ancien bricoleur et aimait beaucoup démonter dans sa chambre.

Ni une, ni deux, avec Thomas, aide-soignant, qui a aussi été formé, cette dernière contacte les services techniques de Saint-Jacques.

« Cela fait appel à la gestuelle. Le patient doit réfléchir à la façon de faire les choses »

Le projet est lancé entre les soignants et les menuisiers. Aurélien Padioleau, des services techniques, l’a alors créée, en lien avec Benoît Derredinguer, le responsable, et les soignants de la maison Pirmil.
Le résultat comble toute l’équipe.Cela fait appel à la gestuelle. Le patient doit réfléchir à la façon de faire les choses. Il fait alors travailler sa mémoire exécutive. Cela rappelle des souvenirs, ​indique Catherine Boulinguiez. Cette table d’activités permet d’instaurer un dialogue entre la famille et le patient, ce qui n’est pas toujours simple.

Cette réalisation crée aussi du lien entre les services. C’est réalisé avec de la récupération et tout est sécurisé. Nous avons l’habitude avec les services de psychiatrie. Nous avons des demandes d’autres services​, note Benoît Derredinguer. Cette table d’activités pourrait évoluer. Dans notre service hospitalier, c’est une activité occupationnelle pour les patients qui fait travailler leurs fonctions cognitives​, selon Fabienne Pesle, médecin.

« On sécurise tout »

Ce style de table d’activités, qui est parfois à vendre sur le net dans des modalités différentes, intéresse d’autres établissements de santé ou d’Ehpad. Ces professionnels du CHU ont eu plusieurs demandes de renseignements. Une jeune femme nous a écrit en disant que son père était un grand bricoleur et que ce genre d’activités l’aurait bien aidé », note Catherine Boulinguiez​.

Source OUEST FRANCE.

 

TÉMOIGNAGES. Malgré la maladie d’Alzheimer, ils gardent leur joie de vivre…

C’est une lutte de chaque instant pour que la maladie n’ôte pas à ces aidants ce qui leur reste : le partage de bons moments avec leurs proches.

Patricia Herrscher a customisé un triporteur en y intégrant un fauteuil crapaud pour se balader avec Michel, son père, et Poutsch, le chien. « Quand les gens nous voient passer, ils ont le sourire. ».

Patricia Herrscher a customisé un triporteur en y intégrant un fauteuil crapaud pour se balader avec Michel, son père, et Poutsch, le chien. « Quand les gens nous voient passer, ils ont le sourire. ».

« Je suis dans le présent, je connais l’avenir, alors je me dis : tant qu’on peut rire, rions ! » Depuis quatre ans et demi, Patricia Herrscher vit avec son père Michel à Longny-les-Villages (Orne), dans le Perche ornais. Michel, 88 ans, souffre de la maladie d’Alzheimer. Malgré les difficultés liées à cette pathologie, Patricia s’efforce d’aborder le quotidien avec bonne humeur. Une philosophie qu’elle partage au sein d’un groupe qu’elle a créé sur Facebook.

« L’important, c’est le partage »

Brigitte Cazenave, accueillante familiale dans les Pyrénées-Atlantiques, a rejoint ce petit collectif où astuces, conseils et traits d’humour s’échangent. Chez elle, vit Germaine, 92 ans. « J’évite tout ce qui la met dans l’échec, je fais attention à ses envies d’avant. Je lui mets du rouge à lèvres tous les jours et elle sourit lorsqu’on lui dit qu’elle est jolie. »

« On me dit que ma maison est joyeuse, continue-t-elle. Je joue de l’accordéon, j’aime beaucoup rire. L’important, c’est le partage. » «Je plaisante beaucoup, reconnaît Patricia, l’Ornaise. Lorsque mon père me voit sourire, même s’il ne comprend pas pourquoi, ça l’apaise. Je cultive la joie de vivre car, en retour, je le vois heureux et ça me fait du bien. »

« Des moments magiques »

« Une tante m’a dit qu’elle n’avait jamais vu ma mère rire autant », confie Isabelle Ryba. Près de Paris, elle s’occupe d’Elsa, sa maman de 86 ans, installée dans un studio en face de son appartement. « Elle ne parle plus et ne marche plus. » Pourtant, Isabelle parvient à lui apporter de la joie. « Je fais pas mal le clown, je mets de la musique disco et je danse devant elle », raconte-t-elle.

« Même s’il y a des moments où les difficultés prennent le dessus, il y a ces instants absolument magiques de tendresse, de complicité, d’amour, qui existent encore et dont nous profitons, ma mère et moi, poursuit Isabelle. Bien sûr, j’imagine que, pour certaines personnes, ces moments n’existent pas ou plus. »

Engranger de bons souvenirs

Christine Jean, qui vit dans le Rhône et s’occupe d’Éliane, 83 ans, est dans ce cas. « Je n’ai jamais accepté la maladie, ce qu’elle a fait de maman. » Fille unique et célibataire, elle reconnaît que la colère, l’amertume et le stress l’ont emporté. « Aujourd’hui, je ne parviens même plus à communiquer avec elle, mais je serai à ses côtés jusqu’au bout. »

Parce que le lien s’amenuise entre le malade et ses proches, il est important de profiter de l’instant présent et d’engranger de bons souvenirs. « Je fais des vidéos où elle rit aux éclats », avoue Isabelle. Patricia, elle aussi, filme Michel lorsqu’elle le taquine et qu’il s’en amuse. « Mon père était très solitaire, introverti. J’ai tissé avec lui une relation nouvelle.

« Une belle fin de vie »

L’une des clefs de cette complicité, c’est sa capacité à entrer dans l’univers de son père. Ainsi, lorsqu’il demande : « Je veux bien descendre les escaliers, mais qui va les remonter ? », Patricia lui répond sans sourciller. Et quand il lui dit : « Mon lit est mouillé, je vais me réveiller en fleurs demain », elle s’émerveille de la poésie de ses mots qu’elle immortalise d’ailleurs dans un petit livre.

« J’aime voyager dans ce monde surréaliste. Il dit des phrases qui me font rire ou frissonner de beauté, admet Patricia. S’il était en Ehpad, je n’aurais pas partagé tout ça. Je sais que j’aurai mal quand ça va s’arrêter mais je suis fière de donner une belle fin de vie à mon père. Cela me prépare à le laisser partir doucement. »

Source OUEST FRANCE.

 

Fake news, arnaques : les personnes âgées ne sont pas si faciles à duper…

Une nouvelle étude montre que les personnes âgées ne sont pas forcément plus susceptibles de se laisser prendre aux fausses informations que les jeunes adultes.

Fake news, arnaques : les personnes âgées ne sont pas si faciles à duper

 

L’ESSENTIEL
  • Des chercheurs ont voulu savoir s’il y avait une différence d’âge pour déterminer si une nouvelle est vraie ou fausse
  • Certaines capacités de traitement de l’information sont préservées, voire améliorées, chez les personnes âgées

On pourrait croire qu’avec le déclin des capacités cognitives lié à l’âge, les personnes âgées seraient automatiquement plus susceptibles de se faire avoir. Or ce n’est pas le cas d’après une étude menée par des chercheurs de l’Université de Floride.

Base de connaissances plus large

En effet, il est également vrai que l’âge s’accompagne d’une base de connaissances plus large, d’une plus grande expérience de la vie et, souvent, d’un affect plus positif.

D’autant plus que les adultes plus âgés ont tendance à consommer plus de nouvelles que les jeunes adultes. Ces facteurs permettent de contextualiser leur rapport à l’information qui a pu provoquer des inquiétudes pendant la pandémie de Covid-19 avec l’augmentation spectaculaire de la désinformation et le fait que le virus a été particulièrement mortel pour les personnes âgées.

Sujets Covid et non Covid

D’après l’étude, menée entre mai et octobre 2020 sur des personnes âgées de 61 à 87 ans et de jeunes adultes, ce n’est peut-être qu’à un âge très avancé, où le déclin des capacités cognitives ne peut plus être compensé par des gains d’expérience de vie et de connaissance du monde, que les individus deviennent particulièrement vulnérables à la tromperie par le biais de la désinformation et des fake news, ont indiqué les chercheurs dans leur étude.

Les participants ont lu et évalué 12 articles de nouvelles complets sur des sujets Covid et non Covid, avec six histoires réelles et six fausses dans chaque catégorie. Après avoir lu un article, les participants devaient répondre à des questions comme celle de savoir si l’article était vrai ou faux et dans quelle mesure ils étaient confiants dans leur décision.

Les chercheurs ont ensuite mesuré les capacités de raisonnement analytique des participants, leur affect et leur fréquence de consommation des nouvelles.

Différences entre les individus

Ils en ont tiré plusieurs conclusions: déterminer qu’un article était faux était lié à des différences de capacités de raisonnement analytique entre les individus dans les deux groupes d’âge.

De plus, les jeunes comme les adultes plus âgés avaient du mal à détecter les fausses nouvelles sur le Covid par rapport aux fausses nouvelles de tous les jours, ce qui peut s’expliquer par le fait que personne n’était familiarisé avec les informations relatives au Covid au début de la pandémie.

Capacité réduite

Cependant, il reste que les individus âgés de 70 ans ou plus, qui avaient un affect plus positif et qui consommaient fréquemment des nouvelles, étaient plus susceptibles de s’engager dans un traitement « superficiel » de l’information, en ne regardant pas aussi attentivement les informations ou en ne prêtant pas attention aux détails

Or ne pas être capable de distinguer les fausses nouvelles des vraies peut avoir de graves conséquences sur le bien-être physique, émotionnel et financier d’une personne – en particulier pour les personnes âgées, qui disposent généralement de plus d’actifs financiers et doivent prendre davantage de décisions de santé à fort enjeu.

« Il s’agit d’une population particulièrement à risque, avec des enjeux élevés en cas de mauvaise prise de décision, non seulement pour eux-mêmes mais aussi pour la société dans son ensemble », a déclaré Natalie Ebner, co-auteur et professeur de psychologie à l’Université de Floride.

Les résultats de l’étude pourraient permettre de trouver des canaux d’aide à l’accès et à la compréhension de l’information de cette population en particulier, et à réduire la désinformation tout au long de la vie et au cours du vieillissement.

Source POURQUOI DOCTEUR.

Trottoirs, bancs, escalators: nos villes doivent s’adapter aux personnes âgées. On estime que d’ici à 2050, près d’un citoyen de l’UE sur trois aura plus de 65 ans !…

Face à la hausse du vieillissement de la population européenne, les spécialistes alertent sur la nécessité de réviser les infrastructures urbaines.

On estime que d'ici à 2050, près d'un citoyen de l'UE sur trois aura plus de 65 ans.

On estime que d’ici à 2050, près d’un citoyen de l’UE sur trois aura plus de 65 ans.

En novembre 2021, l’Insee publiait de nouvelles projections quant à l’évolution de la population française d’ici à 2070. Parmi les conclusions de ce rapport, on observait une hausse importante du vieillissement démographique en France dans les cinquante prochaines années. Ce phénomène démographique ne sera par ailleurs pas cantonné à l’Hexagone, mais se répandra sur tout le continent européen. Selon les projections des Nations unies rapportées par Politico, «d’ici 2050, près d’un citoyen de l’UE sur trois appartiendra à la tranche d’âge [des plus de 65 ans]».

«La pandémie de Covid-19 a été un signal d’alarme pour les villes, car cela les a obligées à prêter attention aux personnes âgées», explique à Politico Kira Fortune, conseillère régionale du réseau Healthy Cities de l’Organisation mondiale de la santé. «Les dirigeants locaux se rendent compte qu’ils doivent travailler avec les urbanistes et réviser les politiques publiques afin que ces personnes ne soient pas laissées pour compte.»

Autrement dit, l’un des grands challenges de cette évolution démographique sera d’adapter nos métropoles au nombre croissant de citadins âgés. Cela pourra se traduire par des trottoirs plus accessibles pour limiter les cas de chutes, ou encore par l’installation d’un plus grand nombre de bancs dans les villes.

Surtout, les spécialistes alertent sur les questions de mobilité et donc d’amélioration de l’accès aux transports. Cette accessibilité peut être améliorée via l’installation d’escalators fonctionnels dans chaque station de métro, ou encore par la révision des bus et des tramways. «Les mesures qui facilitent l’accès aux transports sont essentielles pour maintenir les personnes âgées actives et engagées dans la vie publique», souligne Kira Fortune.

Parer à l’isolement des personnes âgées

Cette hausse du vieillissement de la population dans les années à venir soulève en effet une autre question: celle de l’isolement des personnes âgées, grand fléau de nos sociétés occidentales. Car au-delà d’une plus grande accessibilité des milieux urbains, garantissant par la même occasion une plus grande indépendance pour les personnes âgées, les experts soulignent également la nécessité de créer des espaces communs et des services d’aides pour les citadins âgés.

«La plupart de nos résidents âgés sont des femmes qui vivent seules, et nous sommes sensibles au fait que la solitude peut contribuer à des problèmes de santé comme la démence», explique Stefania Pascut, coordinatrice du projet Healthy Cities à Udine, en Italie. «Nous avons donc créé des structures pour nous assurer que quelqu’un surveille ces personnes et les aide à faire des courses ou à effectuer de petites réparations à la maison.»

Enfin, la pandémie de Covid-19 ayant parfois exacerbé les conflits générationnels, Politico souligne la nécessité de remettre au goût du jour les interactions entre les jeunes et les personnes âgées qui sont, selon le journal, «mutuellement bénéfiques».

«Les adultes plus âgés ressentent de la joie lorsqu’ils rencontrent les jeunes, et les jeunes ont accès aux expériences et aux connaissances traditionnelles des aînés, et voient par la même occasion des exemples de personnes qui vieillissent bien», conclut Stefania Pascut.

Source SLATE.

 

Maladie d’Alzheimer : la culinothérapie pour soulager les patients et leurs aidants…

A Montpellier, l’association France Alzheimer organise des ateliers de cuisine pour les couples « aidants-aidés ».

Une façon de briser la solitude mais aussi de stimuler le cerveau. 

À Montpellier, l’association France Alzheimer organise des ateliers de culinothérapie

 

Quand les goûts et les saveurs réveillent les souvenirs. A l’occasion de la journée mondiale de la maladie d’Alzheimer, zoom sur la culinothérapie : des ateliers de cuisine pour stimuler le cerveau.

« Aujourd’hui, on va préparer une entrée et un plat, d’abord une quenelle de chèvre aux fleurs comestibles puis des ballotines de volaille », annonce le chef, Pierre Nail, devant ses fourneaux de l’ESAT La bulle bleue à Montpellier. Face à lui, trois couples « aidants-aidés ». Ils ont entre 75 et 85 ans et se battent au quotidien contre cette maladie neurodégénérative qui touche plus d’1,2 millions en France.

Les ateliers sont encadrés par une psychologue et un ergothérapeute

Les ateliers sont encadrés par une psychologue et un ergothérapeute

« Rappeler la fonction d’une fourchette ou d’un couteau »

Penché sur sa planche à découper, Michel émince les champignons avec beaucoup de précision. L’enjeu pour nous « c’est d’arriver à ce qu’il s’implique dans quelque chose », commente Dany en guidant son mari qui est malade.

« Peu importe si c’est bien fait ou non. Le simple fait qu’il s’intéresse à une tâche et qu’il fasse des efforts, c’est déjà énorme! »

Car à la maison, faire la cuisine, c’est plus compliqué, voire impossible : « chez nous, le temps est multiplié par deux, l’incompréhension est multipliée par deux. On pense pour deux, on fait pour deux », confie cette femme élégante dans un sourire.

Lors des ateliers de culinothérapie, les patients Alzheimer sont accompagnés par un ergothérapeute qui les aide à être autonome dans leurs gestes. « Un des syndromes de la maladies reste les troubles dits exécutifs. Les patients éprouvent des difficultés de planification, d’organisation car leur mémoire de travail est altérée », explique Alexandre Delarse qui est venu avec une sacoche pleine d’accessoires. « Pour les aider, il faut mettre en place des petites astuces. Les guider par la parole, utiliser des repères colorés pour rappeler la fonction par exemple d’une fourchette ou d’un couteau », poursuit l’ergothérapeute.

Les outils de l’ergothérapeute pour aider les malades à réaliser certains gestes devenus difficiles. Parmi eux, un dé à couper et un couteau à bascule

Les outils de l’ergothérapeute pour aider les malades à réaliser certains gestes devenus difficiles. Parmi eux, un dé à couper et un couteau à bascule

Mais ces techniques rencontrent parfois leurs limites, en fonction du stade avancé ou non de la maladie. De l’autre côté de la cuisine, Françoise voit bien que son mari Roger a du mal à rester en place. « C’est compliqué pour lui de rester concentré pendant deux heures. Là, il se promène pendant qu’on apprend à faire des ballotines. Il y a un manque de motivation, peut-être aussi une stratégie d’évitement, la peur d’être mis en difficulté », s’interroge cette aidante. « C’est pas facile pour lui, quand on n’a pas de mémoire, on n’a pas de passé et on n’a pas de futur ».

« Des rapprochements se font, grâce aux odeurs, aux sensations »

Et pourtant au cours de l’après-midi, le passé de cet ancien professeur de maths ressurgit, des souvenirs de sa jeunesse. « Je me souviens quand j’étais à la fac de ces repas qu’on prenait entre amis, du vin aussi… », raconte le septuagénaire à la psychologue qui encadre l’atelier.

« Visiblement, il y a des rapprochements qui se font, grâce aux odeurs, aux sensations, aux couleurs », commente la psy Mélanie Arnould-Roques, qui travaille pour l’association France Alzheimer Hérault. « C’est l’un des objectifs de ces ateliers :  stimuler les sens pour aider les personnes à retrouver des souvenirs anciens préservés par la maladie. » Des souvenirs comme des madeleines de Proust et qui remontent à la surface sans crier gare. Pour garder une trace de cet après-midi gastronomique, Françoise prend en photo les plats concoctés : « on essaiera de les refaire à la maison ».

Le chef a choisi de travailler avec des fleurs comestibles, une touche de couleur qui peut faire émerger des souvenirs

Le chef a choisi de travailler avec des fleurs comestibles, une touche de couleur qui peut faire émerger des souvenirs

Source FRANCE INTER.

 

 

Un trail au profit de l’association France Alzheimer…

La virada do parc est le nom d’un défi que va relever Patrick Heyer au profit de l’association France Alzheimer. Un trail de 200km qui doit remplir plusieurs objectifs. 

Un trail au profit de l'association France Alzheimer  - Image d'illustration

 

Les 17 et 18 juin 2022 Patrick Heyer, le président de l’ACAP, le club de natation de Périgueux, va se lancer dans un défi incroyable : partir pour un trail de 200km de long au cœur du Parc Naturel Régional Périgord Limousin au nord du département. Un défi pour la bonne cause puisque Patrick va s’élancer pour ces 200km au profit de l’association France Alzheimer.

L’objectif : récolter des fonds bien évidemment, mais aussi faire connaitre le parc naturel et d’insister sur l’importance de pratiquer du sport régulièrement pour préserver sa santé.

Vous allez pouvoir suivre le défi de Patrick Heyer sur le site ok time car il sera équipé d’un GPS. Vous pourrez ainsi l’encourager ou venir partager un petit bout de chemin dans sa course.

  • L’association France Alzheimer

L’association compte une quarantaine de bénévole dans le département, et ils permettent d’aider et d’accompagner les personnes qui vivent avec la maladie grâce à des ateliers variés à travers le territoire : des ateliers mémoire, des ateliers d’art thérapie ou de musico-thérapie, des ateliers de sports adaptés etc.

L’association permet également d’accompagner les aidants ou les aimants comme ils sont appelés par France Alzheimer. Une aide à travers des groupes de parole, de formation / information avec des psychologues. Il existe également des moments de convivialité et de répits pour le couple aidant / aidé qui se manifestent par des « halte relais » installées à Mussidan et très prochainement à Plazac. Ces haltes relais doivent permettre de venir passer une après-midi par semaine pour se divertir, se former et échanger pour ne pas rester seul.

Source FRANCE BLEU.

Hacoopa propose aux seniors de « vivre chez soi, dans une maison partagée »…

Sortir les plus de 60 ans de l’isolement pour bien vieillir ensemble, telle est l’ambition de la coopérative Hacoopa qui imagine des maisons partagées.

Un premier projet se construit à Orvault. 

Laure Lacourt et Boris Couilleau devant la première maison du projet Hacoopa, avant sa rénovation. © Patrick Garçon

 

La façade de la future maison partagée entre seniors rue de la corniche à Orvault est encore recouverte des œuvres des artistes qui ont été invité à investir le lieu en attendant les travaux. Cette ancienne maison de religieuses va accueillir le premier projet d’Hacoopa, une coopérative qui propose une solution innovante de logement aux plus de 60 ans.

« L’objectif est de créer un collectif de seniors encore autonomes mais qui veulent sortir de l’isolement, retrouver du lien social, ne plus entretenir d’espace trop grand tout en gardant de l’intimité, explique Laure Lacourt, responsable du développement chez Hacoopa. Ce ne sera pas une colocation mais bien une maison partagée où chacun aura une chambre/studio de 20 à 25 m2. » Un référent de maison passera 2 à 3h par jour pour animer la vie collective et aider à la réalisation du projet de vie social partagé.

Emménagement en fin d’année

Les travaux rue de la corniche ont démarré à l’été 2020, l’emménagement est prévu fin 2022. Au début de ce printemps un parcours futurs habitants sera proposé aux seniors intéressés par le projet. « Il y aura un atelier par mois pour que les gens se rencontrent, se projettent dans l’habitat, adhèrent à la démarche… précise Laure Lacourt. L’objectif est de créer une dynamique collective pour que le partage de la maison fonctionne. »

En 2030, 30% de la population aura plus de 60 ans. En 2018, face à ce constat trois structures (le groupement Les Titis, l’association ADT 44 et Macoretz) se sont réunis pour réfléchir au « bien vieillir ensemble » et développer Hacoopa et son offre d’habitat partagé et inclusif.

Aujourd’hui plus de 70 citoyens ont rejoint la coopérative qui a reçu le prix de l’innovation sociale de la métropole en 2019 et le prix coup de cœur du Grand prix de la finance solidaire en 2021. Un deuxième projet a également démarré à Saint-Herblain avec deux maisons partagées et des habitats individuels. Pour ces constructions, l’emménagement est prévu fin 2024.

Source NANTES.FR