Depuis 2004, le lundi de Pentecôte est synonyme de journée de solidarité.
Une mesure entrée en vigueur un an après la canicule, qui avait coûté la vie à plus de 19.000 personnes et attiré l’attention sur la nécessité de mieux gérer la question de la dépendance en France.
Même si dans les faits, cette journée reste fériée pour de nombreux salariés, elle reste une source de financement de la dépendance. Elle peut certes prendre la forme d’un lundi de Pentecôte travaillé, mais aussi et plus souvent de quelques heures en plus pendant l’année, voire d’une RTT annulée.
Initiée par une loi de juin 2004 votée par la majorité de Jean-Pierre Raffarin, cette participation solidaire était une réponse à la canicule de l’été 2003, qui avait fait plus de 19..000 morts en France. En 2008, la journée de solidarité est devenue indépendante du lundi de Pentecôte, ouvrant la voie à des aménagements plus confortables pour les salariés et les entreprises.
Environ 3 milliards d’euros récoltés chaque année
Cette journée de solidarité rapporte chaque année environ 3 milliards d’euros aux comptes sociaux. Une somme issue des contributions versées par les employeurs, en échange de cette journée de travail supplémentaire, quand il n’en font pas cadeau aux salariés, soit 0,3% de leur masse salariale.
Les retraités sont également mis à contribution, avec une ponction de 0,3% sur leur pension.
Une partie des sommes (quasiment 1 milliard d’euros) est reversée aux départements, qui financent notamment l’Allocation personnalisée d’autonomie, ou encore la Prestation de compensation du handicap… Un autre milliard est fléché vers les établissements et services médico-sociaux destinés aux personnes âgées.
Source FRANCE INTER.