MODE. « Ouais et alors » : la marque rouennaise inclusive qui bouscule les différences…

Laëtitia Henry est une maman rouennaise de 2 enfants handicapés : Elias, autiste, et Raphaëlle, trisomique. Elle a lancé en 2020 « Ouais et alors », une ligne de vêtements pour changer les regards.

Laëtitia Henry créatrice de "Ouais et alors" et ses deux enfants : Elias, 8 ans et Raphaëlle, 5 ans

Laëtitia Henry créatrice de « Ouais et alors » et ses deux enfants : Elias, 8 ans et Raphaëlle, 5 ans

 

Son but : valoriser toutes les différences, mais dans une démarche écoresponsable, avec une fabrication et un savoir-faire français.

C’est après un regard de trop porté sur sa fille Raphaële, atteinte de trisomie 21, que Laëtitia Henry a trouvé son moyen à elle de communiquer de façon positive pour valoriser les différences. Elle a créé sa marque de prêt-à-porter au slogan accrocheur, comme un coup de gueule : « Ouais et alors » !

Une marque au triple engagement

En créant « Ouais et alors », Laëtitia a choisi de s’engager pour 3 causes qui lui tiennent à cœur. La première est évidemment la valorisation de chaque différence et ce, quelle qu’elle soit. La seconde est l’aspect éco-responsable puisque chaque vêtement est entièrement produit en France dans des matières respectueuses de l’environnement. Enfin, la troisième concerne la lutte contre le harcèlement scolaire, sujet auquel tient énormément Laëtitia.

« Soyez fiers de ce que vous êtes et n’ayez pas peur de le dire ! »

Laëtitia Henry

L’importance d’être soi-même

La marque veut valoriser toutes les différences et revendique de casser les codes afin de refléter la société telle qu’elle existe; Et que chacun s’y retrouve. Un engagement qui prône une société inclusive et respectueuse des différences de chacun.

le message de " Ouais et alors " : valoriser les différences

le message de  » Ouais et alors  » : valoriser les différences

Laëtitia Henry, qui avait travaillé dans le milieu pharmaceutique et les assurances, ne connaissait rien à la mode. Aidée par des partenaires locaux, elle lance sa marque de vêtements en ligne début 2021 : tee-shirts, sweats, tote bags en coton… Tout est fabriqué en France dans le respect de l’environnement et du savoir-faire français. La ligne est déclinée pour les hommes, femmes et enfants, du 2 ans à la taille XXXL, là encore le respect de la différence. Certaines collections sont entièrement composées de coton 100% biologique ou en matières recyclées.

L’esprit positif et joyeux de la marque se retrouve dans les broderies colorées qui sont réalisées au sein d’un atelier normand.

Le succès est au rendez-vous !

Une capsule Saint-Valentin prônant l’amour sous toutes ses formes est venue rejoindre le leitmotiv de la marque normande : toujours casser les codes, valoriser les différences, la mixité, toutes les sexualités, tous les genres… Tout ce qui fait la société d’aujourd’hui, dans un esprit de tolérance.

En parallèle de son activité, Laëtitia Henry est très engagée puisque elle est vice-présidente de l’association Trisomie 21 Rouen. Ce qui lui permet de lutter bien sûr encore d’avantage pour l’inclusion des handicapés particulièrement dans le milieu scolaire mais aussi professionnel.

« Il y a encore beaucoup à faire »

Comme elle le confie à Anne Boétie, dans l’émission  » Vous êtes formidables  » du 27 avril, « il y a des avancées en matière de handicap, mais aussi des reculs… certains parents disent parfois que cela était plus facile il y a 20 ans ». Le combat continue.

Laëtitia a aussi participé à la création du restaurant inclusif  » Le XXI  » rue aux Ours à Rouen. C’est un établissement qui emploie en grande majorité des personnes en situation de handicap. Et comme le dit Laëtitia :  » on y vient par soutien, et en général on y retourne parce que c’est bon !  »

Un ambassadeur tout trouvé

« Ouais et alors » a permis à Laëtitia de rencontrer une autre personne  » formidable  » (Qui sera l’invité d’Anne Boétie le 12 mai) , également rouennais : Quentin Ratieuville.

Affiche du One man show de Quentin Ratieuville

Affiche du One man show de Quentin Ratieuville

C’est un jeune humoriste qui a fait de son handicap et de son parcours de vie le cœur de ses spectacles. Il souffre de deux syndromes- Marfan et Loeys-Dietz – qui entraînent des malformations cardiaques et osseuses. Son humour décapant lui a permis à 19 ans de se faire une place dans le milieu des humoristes avec presque 15 millions de vues pour l’un de ses sketchs. Julie Howlett l’a récemment reçu dans l’émission Bavette normande sur France 3.

Quentin Ratieuville est devenu un ami de Laetitia et un sacré ambassadeur pour sa marque. Tous deux partagent la même motivation de casser les codes en grattant un peu voire beaucoup là où ça dérange. Ben… Ouais et alors ?

Source FR3.

Toulouse : Elle conçoit des vêtements pratiques et adaptés au handicap des tout-petits…

CREATION – Confrontée à des difficultés pour habiller sa propre fille souffrant d’un pied bot, une aide-soignante toulousaine a eu l’idée de créer des vêtements adaptés aux nourrissons souffrant d’un handicap ou hospitalisés.

Toulouse : Elle conçoit des vêtements pratiques et adaptés au handicap des tout-petits

 

  • Pour habiller sa petite fille née avec un pied bot, une aide-soignante toulousaine a eu l’idée de créer une collection de vêtements adaptés aux bébés ayant un handicap.
  • Atypik’Baby propose des habits pour nourrissons plus large, qui s’ouvrent complètement et proposent même des fenêtres pour les perfusions.

Habiller son bébé quand il a des attelles ou une sonde gastrique est souvent un parcours du combattant pour les jeunes parents. Angélique Maurat, une aide-soignante toulousaine, en a fait l’amère expérience à la naissance de sa petite fille, il y a quinze mois. Dès la grossesse, on lui avait diagnostiqué un pied bot varus équin congénital. Et lorsque Mandy est née, il a fallu lui poser des plâtres qu’elle a conservés plusieurs semaines, puis des attelles jour et nuit. Et enfiler des babygros s’est avéré très compliqué, voire impossible.

Pour l’habiller, elle a donc bricolé, élargi les pantalons pour pouvoir passer les plâtres. Loin des petites tenues sympas qu’elle imaginait faire porter à son bébé. Et en discutant avec d’autres parents, elle s’est rendu compte qu’elle n’était pas la seule confrontée à cette difficulté.

Ce qui a donné l’idée à Angélique de créer des vêtements adaptés pour simplifier le quotidien des parents et améliorer le confort des enfants. « J’ai rencontré des problèmes, surtout dans les tailles de 0 à 12 mois, car la majorité des pyjamas ne s’ouvrent pas sur l’avant et ont des pieds. Je galérais vraiment à changer ma fille alors je me suis dit : “Pourquoi pas ne créer une collection spécifique ?” », raconte cette soignante en neurologie vasculaire.

« Normaliser le handicap »

C’est ainsi qu’est né Atypik’Baby, des vêtements conçus pour répondre à certains handicaps, mais aussi pour le « normaliser en proposant de jolis produits », loin de ceux que portent les tout-petits dans les services hospitaliers. « Ils sont agrandis de 3 à 4 cm au niveau des jambes et des chevilles et peuvent s’ouvrir complètement au niveau de l’entrejambe, ce qui facilite l’habillage, surtout quand il ne faut pas trop bouger les enfants. Il y en a aussi avec une fenêtre au niveau de l’estomac pour les gastrotomies », détaille la jeune femme qui a créé une autoentreprise à côté de son travail.

C’est une couturière installée dans la périphérie de Toulouse, ancienne infirmière de métier, qui fait les patrons et les assemble, avant que les vêtements soient vendus par Angélique, aux alentours de 40 euros pour un pyjama made in France. Cette dernière échange régulièrement avec les parents pour améliorer les modèles, changer des boutons-pressions pour les rendre plus esthétiques par exemple. Pour rendre la marque plus accessible, un site Internet marchand va voir d’ici au mois de mai et vendra la future collection d’été.

Source 20 MINUTES.

Handicap : une Toulousaine crée des vêtements adaptés aux bébés différents…

Angélique Maurat est la maman d’une petite fille de 15 mois atteinte d’un pied bot. Ne trouvant pas de vêtements adaptés au handicap de son bébé, cette aide-soignante a lancé sa propre marque, Atypik’Baby.

Les pyjamas créés par Angélique peuvent s’ouvrir plus largement aux mollets, les pantalons sont extensibles afin de convenir à un pied bot.  LP/Rémy Gabalda

 

Comment habiller son nourrisson quand il souffre d’un handicap à la naissance ? Confrontée à la difficulté de trouver des vêtements adaptés à sa fille aînée de 15 mois atteinte d’un pied bot, Angélique Maurat, une Toulousaine de 29 ans a lancé mi-février la marque Atypik’Baby, destinée aux enfants d’un à 24 mois souffrant d’un handicap.

C’est à sept mois de grossesse que cette aide-soignante au service de neurologie vasculaire cérébrale au CHU de Purpan apprend la malposition d’un pied de sa fille Mandy. Deux semaines après son accouchement, l’une des jambes de son bébé est plâtrée. « Un mois plus tard, les médecins m’ont informée qu’elle avait des pieds bots varus équins congénitaux, c’est-à-dire que ses pieds sont tournés vers l’intérieur, raconte Angélique Maurat.

« Des attelles ont été installées sur les deux jambes de ma fille jusqu’à ses six mois. C’est difficile d’encaisser une telle nouvelle et en plus, on a des difficultés au quotidien car aucun vêtement n’est adapté. » Pour habiller son bout de chou, la jeune maman est obligée de découper le bas des pyjamas, trop étroit pour laisser passer les plâtres. Faute de vêtements pratiques au quotidien, elle décide alors de créer sa marque.

Ses vêtements peuvent s’ouvrir plus largement aux mollets, les pantalons sont extensibles afin de convenir à un pied bot et les pyjamas sont munis d’une ouverture de poche pour passer une sonde gastrique en cas de gastrostomie. La Toulousaine crée les patrons, achète les tissus 100 % français et confie la confection à une couturière. Les vêtements d’Atypik’Baby sont vendus entre 27 et 39 euros dans toute la France via Instagram et bientôt un site Internet. La Toulousaine lance actuellement sa seconde collection.

Source LE PARISIEN.

La retouche de vêtements se met (aussi) au service du handicap…

Un ancien employé d’Uniqlo vient de lancer le tout premier service de réparation de vêtements en ligne au Japon entièrement dédié aux personnes handicapées.

La marque Kiyasuku

L’idée ?

Permettre au plus grand nombre de profiter d’un dressing désirable – et désiré – et non simplement articulé autour de pièces faciles à porter.

Non contente de répondre à des préoccupations environnementales, la réparation de vêtements pourrait également se révéler inclusive et aider les personnes ayant un handicap physique à porter toutes les tenues qu’ils leur font envie. Un employé japonais, qui a longtemps travaillé pour la marque Uniqlo, a planché sur le sujet pendant des années pour aboutir au lancement d’un service innovant permettant à tous de retoucher leurs vêtements pour qu’ils s’adaptent à leur(s) handicap(s).

C’est à Teppei Maeda que l’on doit cette idée ingénieuse. Après avoir abordé le sujet avec un collègue malentendant, l’entrepreneur a décidé d’oeuvrer pour une mode plus inclusive. S’il a d’abord pensé à créer une marque en propre, cet ex-employé d’Uniqlo a finalement fait le choix de la retouche après avoir interrogé près de 800 personnes handicapées lui ayant fait part de leurs préoccupations au quotidien. L’idée était de faire en sorte que ces personnes ne choisissent plus leurs vêtements parce que ceux-ci étaient faciles à porter, mais pour des questions esthétiques, comme l’ensemble des consommateurs.

 

Un ancien employé d’Uniqlo vient de lancer le tout premier service de réparation de vêtements en ligne au Japon entièrement dédié aux personnes handicapées. L’idée ? Permettre au plus grand nombre de profiter d’un dressing désirable – et désiré – et non simplement articulé autour de pièces faciles à porter.

Non contente de répondre à des préoccupations environnementales, la réparation de vêtements pourrait également se révéler inclusive et aider les personnes ayant un handicap physique à porter toutes les tenues qu’ils leur font envie. Un employé japonais, qui a longtemps travaillé pour la marque Uniqlo, a planché sur le sujet pendant des années pour aboutir au lancement d’un service innovant permettant à tous de retoucher leurs vêtements pour qu’ils s’adaptent à leur(s) handicap(s).

C’est à Teppei Maeda que l’on doit cette idée ingénieuse. Après avoir abordé le sujet avec un collègue malentendant, l’entrepreneur a décidé d’oeuvrer pour une mode plus inclusive. S’il a d’abord pensé à créer une marque en propre, cet ex-employé d’Uniqlo a finalement fait le choix de la retouche après avoir interrogé près de 800 personnes handicapées lui ayant fait part de leurs préoccupations au quotidien. L’idée était de faire en sorte que ces personnes ne choisissent plus leurs vêtements parce que ceux-ci étaient faciles à porter, mais pour des questions esthétiques, comme l’ensemble des consommateurs.

Après un financement participatif couronné de succès, Tappei Maeda a officiellement lancé Kiyasuku, le premier service de retouches japonais permettant aux personnes touchées par un handicap physique d’adapter leurs vêtements à leur quotidien. Pour en profiter, il suffit de faire une demande en ligne avec la liste des vêtements à retoucher, de choisir le service adéquat, puis de discuter directement de la réparation/retouche souhaitée avec la personne qui sera en charge de transformer ledit vêtement. Ne reste plus qu’à envoyer les articles, et à attendre que ceux-ci reviennent entièrement métamorphosés au domicile du client.

Parmi les services proposés, figurent la possibilité d’intégrer une ouverture sur le devant d’un T-shirt ou d’un sweat, d’enlever les boutons ou fermetures éclair pour les remplacer par du velcro, ou encore d’ajuster/adapter les pantalons pour les personnes en fauteuil roulant. Plus d’informations : Kiyasuku.com.

 

Quand la mode s’adapte au handicap…

Jean scratché sur le côté ou robe cache-cœur à boutons-pressions cachés, fermetures aimantées ou coutures latérales…

L’Américain Tommy Hilfiger crée une ligne de vêtements pour personnes en situation de handicap, adultes comme enfants.

Fermetures auto-agrippantes sur un jean ou à l’arrière d’une chemise, taille ajustable ou pantalons à ouverture aimantée sur le côté sont des spécificités de la ligne Tommy Adaptive de Tommy Hilfiger.

 

Tout a commencé par une question, posée au beau milieu du repas, par Oliver, 8 ans. Pourrait-il lui aussi, comme ses copains, « avoir un jean normal » ? demande-t-il un jour à sa mère, Mindy Scheier. Afin de créer un modèle qui convienne à son fils, atteint d’une dystrophie musculaire qui limite sa mobilité et l’empêche de manipuler aisément boutons et zips, cette Américaine passe des heures à placer des bandes auto-agrippantes sous les coutures. Mais le résultat n’est jamais pleinement satisfaisant et, lors de sa pause déjeuner, Mindy Scheier doit parfois faire un saut à l’école pour aider Oliver à ouvrir son pantalon aux toilettes.

En 2015, un an après avoir lancé Runway of Dreams, fondation qui lutte contre l’invisibilisation des personnes handicapées dans la mode, c’est elle qui sollicite Tommy Hilfiger. Et va ainsi être à l’origine de Tommy Adaptive, initiative qui rend accessibles aux clients en situation de handicap les vêtements de la marque – une option disponible en France depuis avril.

Tommy Hilfiger est bien placé pour savoir combien « simplement vêtir ses enfants le matin peut être une bataille ». S’il a autrefois usé de périphrases, le designer américain dit aujourd’hui tout haut qu’il est le père d’enfants autistes. « Beaucoup d’enfants autistes sont hypersensibles, témoigne-t-il. Ils ont une sensation aiguë des tissus qui touchent leur peau : certaines matières leur paraissent irritantes, contraignantes, douloureuses. »

C’est pour eux, pour Oliver mais aussi pour les jeunes en fauteuil roulant ou portant une prothèse, qu’à l’été 2016, Tommy Hilfiger propose aux Etats-Unis quelques pièces pour enfants, coupées plus larges pour permettre d’y glisser sans difficulté un membre, dotées de fermetures aimantées, de bandes auto-agrippantes, de coutures latérales ou arrières, bienvenues lorsque enfiler un t-shirt par le buste relève de l’impossible. « Constater la réception incroyablement positive de cette gamme a été une étape forte en émotions », avoue Tommy Hilfiger, l’unique créateur mondialement connu à décliner à ce jour son travail pour un public handicapé.

Aux couleurs de la griffe

Dès l’automne 2017, il étend son projet aux adultes et collabore avec le cabinet de conseil Boston Consulting Group. Manière à la fois de comprendre les attentes des personnes en situation de handicap (aujourd’hui un milliard dans le monde, dont 12 millions en France) et de cerner le paysage de la mode dite adaptative qui est aussi un business mondial (selon le bureau d’études CMI, ce marché pourrait dépasser les 323 milliards d’euros d’ici à 2026).

« Puis on a travaillé directement avec des communautés associatives ou d’éducateurs. On a découvert que les gens attendaient la même qualité, le même style, mais avec de discrètes modifications pour être plus faciles à enfiler. » Soit des jeans scratchés sur le côté, des robes cache-cœur à boutons-pressions cachés, des joggings dans lesquels sont dissimulés des passants intérieurs. Le tout, aux couleurs de la griffe (gris, bleu, rouge, blanc), flanqué de son logo et de ses armoiries.

Depuis, Tommy Hilfiger a rodé l’organisation. « Pas d’équipe dédiée, explique-t-il. Puisqu’il s’agit d’adapter les pièces, les designers sont les mêmes. Chaque saison, ils échangent avec des membres de groupes-tests. Nos usines ont aussi dû s’adapter. Les boutons aimantés des chemises, par exemple, venaient d’abord se coller aux aiguilles des machines à coudre. Il a fallu recouvrir les aimants de carton et les machines de plaques antiadhésives. »

Avec le temps, « avec aussi des essais et des erreurs », ses équipes se sont perfectionnées. Aujourd’hui, elles repèrent d’instinct les endroits où coudre un aimant est contre-indiqué car il risque de faciliter la déchirure d’un tissu, ou ceux où l’on peut fixer une bandes auto-agrippante sans craindre qu’il accroche une mèche de cheveux. « On apprend pas à pas. » Ces derniers mois, d’autres innovations ont été ajoutées, telles que les coutures plates et étiquettes pressées à chaud pour éviter les frottements ; des coupes personnalisées pour les personnes assises en fauteuil, les porteurs de cathéters ou de sondes alimentaires.

Si, pour incarner la ligne Tommy Adaptive, Tommy Hilfiger a fait poser des athlètes handisports, de l’Allemande Kristina Vogel, paraplégique médaillée en cyclisme sur piste, à l’Australien Rheed McCracken, paralysé et champion des 100 m, 200 m et 800 m en fauteuil, l’image promotionnelle la plus éclatante remonte toutefois à la première campagne de 2016. On y reconnaît, t-shirt blanc, chemise bleue et cheveux bruns au gel, le jeune Oliver. Tout sourire.

Source LE MONDE.

Une Rouennaise crée une marque de vêtement inclusive pour faire accepter la différence…

Faire accepter la différence à travers des vêtements. C’est le défi que s’est fixé Laetitia Henry. Cette Rouennaise est mère d’une petite fille trisomique.

Un handicap qui suscite souvent des regards déplacés. Pour y répondre, elle a fondé sa marque de prêt-à-porter inclusive : « Ouais et alors ».

Laëtitia Henry a fondé sa marque de vêtements inclusive pour sensibiliser à la différence.

 

C’est dans sa maison de Saint-Jacques-sur-Darnétal, que Laëtitia Henry stocke les T-shirt de sa marque « Ouais et alors. » La jeune femme a fondé sa ligne de vêtement inclusive en réaction aux regards parfois noirs lancés à  sa fille Raphaëlle, quatre ans, atteinte de trisomie 21.

L’idée est née alors que la famille était en sortie à la piscine. « Un couple fixait ma fille avec un regard insistant, comme une bête de foire. Avec mon compagnon on avait vraiment envie de répondre : « Ouais et alors » Ce slogan, c’est une réponse aux regards portés sur la différence », explique-t-elle.

Deux ans plus tard, le slogan se retrouve sur des T-shirts. Après avoir lancé une cagnotte en ligne et démarché des artisans, Laëtitia Henry a fondé sa marque intégralement fabriquée en France. « Je voulais que ce projet ait du sens c’est pour cela que j’ai voulu fabriqué en France. Les T-shirts viennent d’un atelier dans les Hauts-de-France et sont ensuite brodés en Normandie. »

Près de 600 T-shirts vendus

Les ventes ont commencé à la mi-décembre et Laëtitia Henry a déjà vendu plus de 600 T-shirts. « C’est très encourageant et beaucoup de personnes me partagent leurs témoignages. Certaines ont aussi des enfants atteints de handicap et m’envoient des photos de leurs enfants. Je reçois aussi beaucoup de messages de personnes métisses. J’avais vraiment envie que chacun puisse s’approprier ce slogan à sa façon. »

Désormais, la créatrice espère trouver des boutiques pour mettre en vente ses T-shirts avant de se lancer dans la fabrication d’accessoires.

Source FRANCE BLEU.

À Dijon, le handicap va défiler au grand jour en mai…

Les concours de beauté ne s’arrêtent – plus – aux personnes valides à Dijon, où un événement se prépare pour le mois de mai, réservé exclusivement à des modèles porteurs de handicaps.

Isabelle Grivelet est l'organisatrice du concours Handi Anges

 

Un défilé de mode pour les handicapé.e.s. Voilà ce que propose Isabelle Grivelet, à l’origine du concours Handi Anges, prévu pour le 28 mai prochain, en fonction de l’actualité sanitaire. Elle-même porteuse d’un handicap invisible, Isabelle Grivelet souhaite redonner de l’espoir aux futurs modèles et, au passage, mettre les côte-d’oriens valides face à leurs idées reçues sur le handicap.

« Montrer qu’on peut être différent et faire de belles choses »

« C’est un projet porteur d’espoir et de sensibilisation sur la thématique du handicap. Il y a beaucoup de préjugés face à cette thématique. Il s’agit aussi de permettre à ces personnes d’être actrices, de porter des actions pendant leur règne » en tant que Miss et Mister Handi Anges. L’ambition, c’est de « mettre en valeur ces personnes, leur redonner de la confiance, montrer qu’on peut être différent et faire de belles choses. »

Côté critères pour participer aux défilés, Isabelle Grivelet mise sur l’ouverture : « il n’y a pas de critères physiques, juste des conditions d’âge, de 18 à 40 ans. Il faut être porteur d’un handicap visible ou invisible. En revanche le concours ne sera pas adapté aux personnes déficientes visuelles ou à mobilité réduite. »

Source FRANCE BLEU.

Lorsqu’on est gros ou en situation de handicap, trouver des vêtements est un défi du quotidien…. Une exclusion sociale !

En cherchant sa robe de mariée, Stéphanie, qui fait une taille 60, avait peu d’espoir, mais ne s’attendait pourtant pas à un tel constat: «Même sur internet, je ne trouvais que des robes de demoiselles d’honneur, comme s’il était certain que la grosse ne se marierait jamais.»

 

Elle s’est donc mise à la couture. «J’ai parfois l’impression qu’on nous exclut de toutes les situations de la vie, car de la même manière, je ne trouve pas de vêtements de maternité à ma taille, ce qui m’oblige à être dans l’inconfort.»

Stéphanie est loin d’être la seule à vivre cette situation. Car il faut savoir être obstiné et patient pour trouver des vêtements grande taille adaptés à sa morphologie. «J’ai dû attendre la trentaine pour dénicher une veste en jean», confie cette femme de 35 ans.

Une question d’image

Alors, pourquoi est-ce si dur de trouver des vêtements au-delà du 46, voire du 42 dans certaines enseignes? Béatrice Tachet, professeure et consultante, qui a écrit une thèse abordant la problématique de la mode grande taille, l’explique de plusieurs manières. La première est symbolique. «Dans le monde de la mode, il y a une image de la femme parfaite qui doit être mince. On utilise des mannequins aux silhouettes plates car les vêtements sont plus présentables en deux dimensions. Des générations entières ont été habituées à ce formatage, que cela soient les responsables de marques, les stylistes, ou même les clients.»

Pourtant, selon l’étude de l’IFTH datant de 2006, la taille la plus répandue chez la femme en France serait le 40, puis le 42, et enfin le 44, presque à égalité avec le 38. De quoi s’interroger sur le choix de certaines boutiques de cibler les femmes faisant du 34/36/38… «C’est une façon marketing de segmenter la population, on ne veut pas des grosses, on veut des jeunes qui soient minces, c’est une question d’image. Certaines marques se lancent dans la grande taille mais cachent ces vêtements dans un coin reclus de la boutique, ce qui évidemment ne permet pas leur succès, à l’exception de Kiabi, l’une des rares enseignes où les grandes tailles sont centrales dans les magasins», constate Béatrice Tachet.

Les collections grandes tailles sont même parfois cantonnées au web ou aux boutiques spécialisées, peu nombreuses et limitées également dans leur panel de tailles.

Des vêtements normés pour plus de rentabilité

Emma*, 38 ans, fait 1m80. «Je suis fine et toute en pattes. J’ai toujours galéré à trouver des pantalons. On m’a même une fois répondu dans un magasin qu’on vendait “des vêtements pour les gens normaux”.» Pourtant, comme elle le souligne: «Avec ma morphologie assez proche des standards de la mode, ma taille 36 et mes longues jambes, c’est assez ironique de ne pas trouver facilement des vêtements.»

La deuxième raison qui explique le manque de vêtements adaptés à des morphologies différentes relève des logiques matérielles, liées au marché très concurrentiel de la mode. «La problématique de l’espace de stockage freine le développement de tailles différentes pour un même produit. Depuis plusieurs décennies, le business model de la mode c’est de proposer le maximum de tendances grâce à l’arrivée de nouvelles références dans les espaces de vente. C’est aussi l’une des raisons pour lesquelles certaines marques développent une collection grande taille au lieu de rajouter des tailles à une collection existante, car cela nécessiterait, pour un même budget, de privilégier la profondeur en tailles, au détriment de la largeur de l’offre, et donc moins de nouvelles références», explique Béatrice Tachet.

Lorsqu’elle était cheffe de produit pour une marque, elle a été confrontée au défi de développer des grandes tailles. «La réalisation des pièces était compliquée, car entre les tailles 36 et 44 il y avait une gradation linéaire, entre chaque taille, on rajoutait une certaine mesure, mais au-delà, ce n’était plus possible, il fallait repenser les dimensions et le bien-aller, en faisant appel à une modéliste spécialisée en grande taille et des mannequins», raconte-t-elle.

De plus, les vêtements grandes tailles ne peuvent pas correspondre à tout type de corps. «Notre morphologie n’est pas la même, certaines ont plus de poitrine, de hanches, de masse corporelle ciblée dans les jambes ou les fesses… D’où l’importance aussi d’avoir plus de marques sur ce marché, pour que chacun puisse trouver des formes qui lui aillent», souligne Stéphanie. Cette Niçoise aimerait que «les personnes grosses aient autant de choix que les minces. Être bien dans ses vêtements, cela aide aussi à avoir plus confiance en soi. J’aimerais pouvoir accéder à plus de vêtements avec des motifs, que mes fringues reflètent davantage qui je suis», confie-t-elle.

Une exclusion sociale

Les vêtements sont bien plus que des morceaux de tissus servant à se tenir chaud, ce sont de véritables marqueurs sociaux. La socio-anthropologue Catherine Le Grand-Sébille, vice-présidente de l’association Questionner autrement le soin, a étudié l’importance du vêtement chez les adultes en soins palliatifs ou en Ehpad. «Les témoignages montrent que la possibilité de choisir ses vêtements, de s’habiller, de se coiffer, de s’apprêter selon ses goûts, quels qu’ils soient, est un témoin du maintien ou du recouvrement de la citoyenneté et de la singularité de la personne.» Alors, quand on subit ses vêtements…

Après avoir constaté la souffrance de son père à cause de l’habillage et les difficultés des soignants, la styliste Laetitia Turco a lancé en 2018 sa marque, Naest, pour proposer des vêtements facilitant l’accès au corps, pour les personnes malades ou en situation de handicap. «Je ne pouvais pas me résoudre à ce que la seule solution soit de couper ses vêtements. Mon père se retrouvait ainsi débraillé, avec un tee-shirt découpé et une couverture car il ne pouvait plus enfiler de pantalon, alors que de la famille nous visitait. Psychologiquement, c’était très dur de perdre ainsi sa dignité, même malade on a envie d’être bien dans nos habits.»

Comment expliquer que les besoins de toute une partie des personnes soient si peu pris en compte? «Ce n’est pas très sexy les personnes malades, le monde du textile n’a pas envie de s’associer à cette image», explique Laetitia Turco. Catherine Le Grand-Sébille le confirme: «La mode n’a jamais été adaptée aux corps qui sortaient des normes corporelles et esthétiques qui sont toujours des produits de leur époque. Dans nos sociétés européennes, le corps infirme est une cause de rejet, de marginalisation ou d’exclusion.»

De la même manière, Angie, 33 ans, regrette qu’«il y ait si peu d’habits proposés pour les corps de post-partum, après l’accouchement, surtout si les femmes sont grosses, comme si elles retrouvaient leur corps d’avant tout de suite après l’accouchement. Le sujet est complètement tabou.»

Fort heureusement, des initiatives d’inclusion vestimentaire essaiment progressivement pour pallier ces manques.

Source SLATE.

 

 

HANDICAP – Pourquoi le design inclusif devrait être la norme ?… Découvrez la Vidéo !

« Les personnes en situation de handicap sont de vrais hackers. » À 22 ans, Christina Mallon a commencé à perdre l’usage de ses bras et de ses mains.

Depuis, elle a entièrement repensé son appartement, et a décidé de se consacrer au design inclusif. Brut l’a rencontrée.

 

Handicap : Christina Mallon et le design inclusif

 

 

La jeune femme souffre d’une maladie du motoneurone, qui a entraîné une paralysie progressive de ses mains et de ses bras. Elle se lance alors dans le design pour personnes handicapées.

« Selon moi, c’est le design qui fait mon handicap. Je ne suis pas handicapée à cause de la maladie du motoneurone, mais à cause de la manière de concevoir les choses. Avant de créer des expériences ou des produits, les gens ne pensent pas au handicap. » À 22 ans, alors qu’elle vient de terminer ses études, Christina Mallon voit sa sensibilité au niveau des mains et des bras diminuer. Aujourd’hui, ses deux mains et ses deux bras sont complètement paralysés.

Un manteau à enfiler sans les mains

Alors qu’elle commence à s’habituer à sa maladie, elle décide de consacrer sa carrière au design inclusif. « J’ai dû pirater tout mon appartement. Tout se trouve au sol afin que je puisse utiliser mes pieds pour cuisiner, pour me maquiller, pour m’habiller. » Autre problème qui se pose désormais : celui des vêtements. « Quand je suis devenue handicapée, on ne trouvait aucun vêtement tendance. J’ai donc co-fondé une association appelée Open Style Lab qui crée des produits faciles à porter. » Elle a par exemple créé un manteau à enfiler sans les mains et un collier avec un lecteur de carte de métro.

Mais s’il est difficile pour une personne handicapée de s’habiller pour la vie de tous les jours, trouver une robe ou un costume de mariage l’est encore plus. Christina Mallon s’en souvient : « Je voulais avoir des poches pour maintenir mes bras, parce que quand ils tombent sur le côté sans être maintenus, c’est très inconfortable. » Pour trouver la robe adéquate, la jeune femme va voir les plus célèbres créateurs de robes de mariées. « La plupart d’entre eux m’ont dit qu’ils ne voulaient pas ajouter de poches à la robe. Ils ne voulaient pas modifier la forme initiale, même si j’en avais besoin pour des raisons de santé. »

« La communauté des personnes handicapées a un revenu de 7.000 milliards d’euros »

Christina Mallon l’assure : en oubliant les personnes handicapées, les marques passent à côté de grandes opportunités. « Dans le monde, une personne sur cinq souffre de handicap. Et elles ont de l’argent. C’est un point important que les marques oublient. La communauté des personnes handicapées dispose d’un revenu de 7.000 milliards d’euros. C’est énorme ! Mais seules quelques marques pensent à créer des produits et des publicités qui touchent pourtant un cinquième de la population mondiale. »

D’après elle par ailleurs, quand on conçoit des produits pour les personnes en situation de handicap, c’est la population entière qui peut en bénéficier : « Par exemple, l’écran tactile, les voitures autonomes, les abaissements de trottoir et la machine à écrire sont des inventions qui ont toutes été créées pour les personnes handicapées. Elles sont mieux conçues et utilisées par tout le monde maintenant. »

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Source BRUT.

« Ouais, et alors. » : à Rouen, une mère de famille crée sa marque qui valorise le handicap…

Laetitia Henry, originaire de Rouen, a créé sa marque « Ouais, et alors. » pour honorer tous les handicaps, y compris celui de sa fille Raphaëlle, 4 ans, atteinte de trisomie 21.

Laetitia, 35 ans, et sa fille Raphaëlle, 4 ans et un vrai rayon de soleil, portent les T-shirts de la marque inclusive Ouais, et alors.

Le message s’affiche clairement, tant pour anticiper les regards insistants que pour faire un pied-de-nez à ceux qui les portent. Mais tout en subtilité et gentillesse. « Ouais, et alors. » est le slogan de la marque éponyme créée par Laetitia Henry, originaire de l’agglo de Rouen (Seine-Maritime) et maman de Raphaëlle, enfant atteinte de trisomie 21.

La jeune femme de 35 ans a créé son entreprise de prêt-à-porter en novembre 2020, en hommage à sa fillette de 4 ans, aussi mutine qu’attendrissante, mais aussi « pour valoriser toutes les formes de handicap ».

Laetitia travaille intensément sur son projet depuis un an. Il est né d’une mésaventure, survenue il y a deux ans, alors qu’elle était en vacances en famille.

Une fabrication 100% française

« Nous étions au bord de la piscine avec Raphaëlle, et il y avait un homme qui ne détachait pas son regard d’elle. C’est souvent le cas, quand on a un handicap visible. Avec mon conjoint, on s’est dit que dans ces cas-là, on avait juste envie de répondre ‘Ouais, et alors ?’. Tout est parti de cette remarque sur le ton de la plaisanterie… » Depuis, la mère de famille n’a pas chômé : elle a conçu six modèles de T-shirts – trois unisexes/pour homme, trois pour femme avec revers de manches, et d’autres pour enfant. Le tout fabriqué en France !

La production de T-shirts est assurée par l’atelier Lemahieu (qui fournit notamment Le Slip français) dans les Hauts-de-France, et c’est la SFI, spécialisée dans le flocage textile, à Barentin, qui se charge de l’inscription brodée. Celle-ci se décline en bleu ou blanc, sur un fond bleu marine, mais peut également prendre la simple forme du symbole « différent » (≠). « Il s’agissait vraiment d’interpeller, et parfois de faire se rendre compte aux gens que certains regards ne sont pas adaptés. Le vêtement est vecteur du message, qui ne se veut pas du tout agressif », poursuit Laetitia Henry.

Un combat mené au sein d’une association

Elle espère que cette nouvelle aventure – son « projet de vie » comme elle l’appelle – menée en parallèle de son action dans l’association Trisomie 21 Seine-Maritime Rouen (dont elle est vice-présidente et à travers laquelle elle milite pour l’école inclusive), trouvera un écho auprès des personnes victimes de discrimination, mais aussi de leurs cercles proches. Laetitia a d’ores et déjà prévu de reverser une partie de ses bénéfices à une association qui lutte contre le harcèlement scolaire.

La suite, elle l’envisage avec la création d’une gamme complète, incluant sweats, accessoires, tote bags, et, pourquoi pas, la distribution de sa marque dans des boutiques spécialisées dans les produits français. Pour l’heure, son site de vente en ligne sera lancé d’un jour à l’autre. Ouais, et alors ? Eh bien, on est conquis !

Les T-shirts Ouais, et alors. seront bientôt disponible sur le site officiel de la marque. Ils vont du S au XXL pour les modèles unisexes/pour homme, du XS au XL pour les modèles femme, et du 2 au 14 ans pour enfant. Ils coûtent 39,90 et 34,90 euros.
Source ACTU 76.