« Enfin chez soi » : à Guéret, une résidence « inclusive » pour les personnes en situation de handicap…

Une résidence de cinq logements va être ouverte par l’Apajh à Guéret. Dans cet immeuble, les personnes en situation de handicap auront chacune leur appartement, tout en étant accompagnées au quotidien. 

Romain et Virginie se préparent à vivre seuls en appartement.

 

On sera plus tranquilles qu’au foyer ! » Romain et Virginie visitent les appartements de la résidence inclusive de l’Association pour adultes et jeunes handicapés (Apajh), et s’y imaginent déjà. Dans quelques semaines, les deux amoureux, tous deux en situation de handicap, vont emménager dans un des cinq logements de cet immeuble. Chez eux pour la première fois, mais pas tout à fait seuls. Ils auront la possibilité d’être accompagnés au quotidien par Mathis Portail, l’animateur socio-culturel recruté pour l’occasion.

Une présence rassurante

« Je serai présent six jours par semaine en moyenne, en fin d’après-midi et le soir », explique le jeune homme. Son rôle : « faire de la veille, s’assurer que tout le monde est bien chez soi, assurer une présence et aider dans la vie quotidienne ». Mais pas question de faire à la place des résidents, l’objectif est de les accompagner vers l’autonomie. « S’ils ne savent pas changer une ampoule, je leur montre, mais je ne le fais pas à chaque fois ! »

Une présence qui rassure Romain. « Mathis pourra nous aider si on a un souci, pour la cuisine ou d’autres choses ». L’animateur proposera aussi des ateliers, des animations dans l’espace commun de l’immeuble, un ancien appartement transformé en cuisine et salon. « Chacun aura la possibilité d’y participer, ou pas. L’objectif étant quand même d’avoir un minimum de vie en commun ». 

Les candidatures toujours ouvertes

« La résidence est pensée comme un sas entre l’hébergement collectif, et l’appartement totalement individuel », ajoute Magalie Garcia, directrice adjointe des foyers d’hébergement de l’Apajh. « Quand on ferme la porte on est chez soi, en même temps le semi-collectif permet d’éviter la solitude, et de s’entraider. » Certains resteront ici quelques mois, le temps de s’adapter à leur nouveau quotidien. D’autres peut-être toute la vie. « Il n’y a pas de règle, tout dépend du projet », ajoute Magali Garcia.

Les futurs habitants sont sélectionnés selon le profil et le projet de vie. Six à huit personnes au total peuvent vivre ici. Pour l’instant, l’APAJH a reçu une dizaine de candidatures, et les dossiers peuvent être déposés auprès de l’association en continu.

Source FRANCE BLEU.

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