Toulouse : L’accessibilité du tribunal pointée du doigt lors du procès de militants en situation de handicap…

ACCESSIBILITEIls sont jugés pour avoir envahi les pistes de l’aéroport et les voies SNCF en 2018, afin de s’opposer à la loi Elan.

Toulouse : L’accessibilité du tribunal pointée du doigt lors du procès de militants en situation de handicap

 

S’ils voulaient faire une démonstration des difficultés d’accessibilité des personnes en situation de handicap dans les lieux publics, la salle d’audience du tribunal judiciaire de Toulouse leur en a fourni un bon exemple.

Seize personnes étaient convoquées ce mardi, dont certaines en fauteuil roulant, pour avoir envahi en octobre 2018 les voies SNCF de la gare Matabiau, puis, deux mois plus tard, les pistes de l’aéroport Toulouse-Blagnac. Avec à chaque fois en ligne de mire la défense des droits des personnes handicapées, bafoués selon eux à l’époque par la Loi Elan.

De l’accessibilité du tribunal

« Aujourd’hui, le tribunal n’est pas aux normes en termes d’accessibilité, cette audience n’est pas légale. Une personne a besoin d’un interprète, et n’en a pas. Est-ce qu’on considère qu’ils ne doivent pas être traités de la même manière que d’autres justiciables ? C’est à la justice de s’adopter, pas l’inverse », a lancé dès le début l’un des avocats des prévenus, Arié Alimi lors de sa demande de nullité.

Les autres avocats ont enchaîné en insistant sur le fait que les normes sanitaires de la salle n’étaient pas respectées en période de Covid-19, la jauge dépassée, soulignant au passage que le tribunal aurait pu s’organiser en amont pour trouver une salle plus grande pour loger tous les prévenus, mais aussi leurs assistants de vie. En réponse, la présidente a réduit le nombre de personnes dans la salle, aux prévenus, leurs avocats et ceux de la défense.

Ce qui n’a pas empêché les militants de revenir à chaque fois qu’ils ont eu la parole sur « les violences institutionnelles » qu’ils subissent au quotidien. « Avec la Loi Elan, on a l’impression d’être des sous-citoyens, c’est un recul de nos droits. Quand on vit chez nos parents, on touche l’allocation adulte handicapée complète, mais quand on a un conjoint, son niveau dépend de ses ressources. Ils nous reprochent d’avoir entravé durant une heure la circulation des avions, nous, ça fait 40 ans qu’on est entravé dans nos mouvements », déplorait juste avant le début du procès Yann Jolivet, un militant de l’association Handi-Social.

« C’est le procès de l’accessibilité et le procès de nos droits. On assume nos actes, on sait que c’est illégal d’aller traverser les pistes d’un aéroport. Moi j’ai 29 ans, on a attendu la loi de 2005, puis l’échéance de 2015. On est en 2021 et il n’y a toujours rien, aujourd’hui on nous promet 2024 », a enchaîné en colère Kévin Fermine, qui avait déjà attaqué la SNCF en justice sur la question de l’accessibilité des trains.

Les 16 prévenus encourent jusqu’à cinq de prison et plusieurs milliers d’amendes et dommages et intérêts, demandés aussi bien par la SNCF, la société gestionnaire de l’aéroport qu’Air France.

Source 20 MINUTES.

Une élue de Toulouse et des personnes en situation de handicap jugés pour entrave à la circulation…

Mardi Odile Maurin, la présidente de l’association Handi-Social et quinze autres militants sont convoqués devant le tribunal correctionnel de Toulouse dès 14h pour avoir bloqué un TGV en gare de Matabiau et avoir pénétré sur les pistes de l’aéroport de Toulouse-Blagnac fin 2018.

Le 24 octobre 2018 les militants de Handi-Social ont bloqué les voies de la gare de Toulouse-Matabiau,

 

Odile Maurin, présidente de l’association Handi-Social, va une nouvelle fois devoir s’expliquer devant les tribunaux pour avoir défendu le droit des personnes en situation de handicap. Avec quinze autres personnes, elle est convoquée mardi dès 14h devant le tribunal correctionnel de Toulouse (Haute-Garonne).

La justice leur reproche d’avoir entravé la circulation d’un TGV le 24 octobre 2018 en gare de Toulouse-Matabiau et d’avoir envahi les pistes de l’aéroport de Toulouse-Blagnac le 14 décembre 2018. Des actions fortes pour alerter précisément sur le manque d’accessibilité des handicapés dans la vie de tous les jours y compris dans les transports en commun.

 » On nous parle d’entrave, or nous sommes entravés au quotidien « 

Le collectif inter-association Handicap 31 qui fédère 23 associations était aussi au coeur de ces actions coup de poing et se dit aujourd’hui solidaire de ces militants convoqués devant la justice.

Joint par téléphone, la présidente de Handi-Social et également conseillère municipale de Toulouse, Odile Maurin ne décolère pas.

« Nous sommes particulièrement en colère. Oser nous convoquer devant la justice pour nous parler d’entrave, pour une heure, alors que nous sommes entravés au quotidien dans notre vie, dans tous nos déplacements, c’est choquant. »

Odile Maurin, présidente Handi-Social

Accusations de procès politique

Pour leurs avocats, c’est un procès politique.  » Les actes militants sont le dernier moyen pour ces personnes en situation de handicap de se faire entendre et respecter. Avec cette convocation devant la justice, en les menaçant de prison et d’amende, on veut leur faire peur, les réduire au silence !  » explique Me Christophe Léguevaques, avocat de Odile Maurin et d’autres prévenus.

Pour Odile Maurin, la France ne respecte pas les lois sur le handicap.

 » Demain on sera jugé par un tribunal qui ne respecte pas lui-même la loi sur les règles d’accessibilités pour les handicapés, c’est un comble « , conclut Odile Maurin.

Les 16 prévenus seront défendus par Mes Christophe Léguevaques, David Nabet-Martin et Arié Alimi, du barreau de Paris, l’avocat de Jean-Luc Mélenchon.

Ces personnes à mobilité réduite encourent jusqu’à 5 ans de prison et 18 000 euros d’amende chacun. Un rassemblement de soutien sera organisé dès mardi midi devant le palais de justice.

Source FR3.

Procès pour discrimination : « mon histoire, toute personne en situation de handicap l’a déjà vécue »…

D’un côté une jeune étudiante atteinte de la maladie de Lyme, de l’autre, la proviseure du lycée Molière, à Paris.

L’étudiante en prépa littéraire au lycée Molière à Paris estime avoir été victime de discrimination en raison de son handicap.

C’est le procès qui s’ouvre ce jeudi devant un tribunal correctionnel.

Procès pour discrimination : "mon histoire, toute personne en situation de handicap l'a déjà vécue". Lycée Molière à Paris, XVIe arrondissement

 

Il y a quatre ans, Amélie a porté plainte contre la proviseure de son ancienne classe de prépa en lettres pour discrimination en raison de son handicap. Désormais, la plaignante a 24 ans, elle est normalienne et surtout, elle veut aller au bout de ce procès car elle estime avoir fait face à une administration qui n’a rien fait pour l’inclure.

Dans le salon de ses parents, entourée de ses deux chats, Amélie se remémore ses années de prépa au lycée Molière. C’était il y a quatre ans. Depuis, elle a validé son mémoire sur les liens entre langue des signes et théâtre à l’ENS et elle commence un nouveau mémoire sur l’édition.

Et pourtant, le passé la rattrape. Ce jeudi, elle doit se présenter au tribunal correctionnel pour une plainte qu’elle a déposée en 2016, lors de sa troisième année de prépa littéraire, une « khube » dans le jargon. Une plainte qui vise la proviseure du lycée Molière, actuellement toujours en poste, pour discrimination liée au handicap.

Pas d’ascenseur, ni de rampe d’escalier

Durant l’été, entre sa deuxième et sa troisième année de prépa, Amélie est diagnostiquée porteuse de la maladie de Lyme. Une maladie qui lui provoque une fatigue importante et des douleurs musculaires. La jeune femme, en fonction de l’évolution de sa maladie, se déplace avec une canne ou en fauteuil roulant. « Très vite, assure-t-elle, on a prévenu l’administration. »

Car il y a un problème, le lycée Molière n’a pas d’ascenseur ou même une rampe d’escalier qui pourrait aider Amélie. Et ses cours se situent au deuxième étage de l’établissement. La jeune fille fait donc une demande à la proviseure : échanger les salles, pour que les cours de sa classe se situent au rez-de-chaussée, en accord avec la majorité des professeurs et des élèves, selon elle.

La réponse de la proviseure, par mail, est rapide et catégorique : c’est impossible, car les salles du bas sont trop petites, estime-t-elle. Un enseignant affirme même, selon l’avocate d’Amélie, que la proviseure aurait ironiquement conseillé : « Et bien vous demandez à deux garçons de la porter en chaise avec leurs bras ».

Résultat : tout le mois de septembre, Amélie grimpe les deux étages qui la relient à sa salle de classe. « Évidemment j’ai accumulé de la fatigue, j’ai fini par faire une chute et le lendemain, un malaise en plein cours« , raconte-t-elle.

Hospitalisation et médiatisation

Amélie est hospitalisée une semaine. C’est à ce moment qu’elle apprend que sa proviseure a l’intention de demander son transfert vers un lycée adapté, avec un ascenseur. « Ça a été violent d’entendre ça. J’avais choisi le lycée Molière, pour sa spécialité théâtre. J’avais travaillé dur dans le secondaire pour avoir une place dans ce lycée, je ne comprenais pas pourquoi je devais partir. » raconte-t-elle.

Sans compter sur l’accessibilité du lycée. Patricia, la mère d’Amélie explique : « Je suis sa mère et aussi son aidante. Je l’emmenais en voiture le matin. Nous habitons à Versailles, donc Molière, dans le 16e  arrondissement, c’était pratique. Aller plus dans le centre de Paris en voiture, c’était impensable. Et les transports en commun pour ma fille, c’est un parcours du combattant. »

Après une semaine d’hospitalisation, Amélie revient en cours en fauteuil roulant. Une solution provisoire est trouvée : les cours auront lieu dans le théâtre et la salle de conférence au rez-de-chaussée. « Mais ce n’était pas idéal, il n’y avait pas de tableau, il manquait des tables, des chaises » Les élèves ont donc décidé de se mettre en grève en soutien à Amélie et pour que tous puissent travailler dans de bonnes conditions.

L’affaire est médiatisée, mettant en cause le comportement de la proviseure. Selon son avocat, si elle n’a pas mis en place les aménagements nécessaires, c’est « parce qu’aucun PAI n’a été mis en place par Amélie » Un PAI (Projet d’Accueil Individualisé) est justement le formulaire qu’une personne en situation de handicap doit remplir avec son médecin afin de pouvoir déclencher les procédures d’aménagement.

La plaignante se défend : « Je n’ai aucun souvenir qu’on m’ait remis le formulaire vide. Et surtout la proviseure, qui aurait dû être au courant de l’existence de cette procédure, ne l’a jamais mentionnée avant que l’affaire ne soit médiatisée et que mon avocate s’en mêle ». Elle affirme : « Elle ignorait même qu’il y avait un référent handicap dans le lycée et ne m’en a jamais parlé ! »

C’est à ce moment-là qu’Amélie décide de porter plainte. « J’ai fini par réaliser qu’effectivement, je vivais une discrimination, et que ce n’était pas normal. »

Problème de communication ou discrimination ?

Selon l’avocat de la proviseure du lycée Molière, il n’y a jamais eu de discrimination. « C’est un non-sujet. C’est juste une incompréhension basée sur un manque de communication et l’histoire a été montée en épingle. » D’ailleurs, il rappelle qu’Amélie a pu finalement continuer sa scolarité au lycée Molière et surtout que l’affaire a été classée sans suite une première fois. À l’audience, il demande la relaxe de sa cliente.

Pour Amélie, ce n’était pas un simple manque de communication mais un « refus » total de la part de la cheffe d’établissement. L’avocate demande la condamnation de la proviseure ainsi que des intérêts de la somme de 1 euro symbolique à verser à l’association APF France Handicap, qui se porte partie civile aux côtés d’Amélie.

Pour Amélie, cette audience n’est pas une guerre personnelle. « Je n’ai rien contre ma proviseure personnellement. Je condamne juste des faits précis à un moment donné, ceux du début d’année 2016. » Qu’attend-t-elle de ce procès ? « Une législation plus ferme, ça pourra peut-être permettre à des personnes qui sont dans la même situation de ne pas laisser passer lorsqu’ils sont victimes de discrimination. Parce que ce genre d’expérience n’est pas propre au lycée Molière. Toutes les personnes en situation de handicap l’ont vécu au moins une fois. »

Source FRANCE INTER.

Carte européenne du handicap : « Il faudra qu’on se mette d’accord sur ce qui rendra éligible»…

La Commission européenne a annoncé mercredi le déploiement d’une carte européenne du handicap à l’horizon 2023.

 

Objectif :

Permettre aux personnes disposant d’une carte d’invalidité dans leur pays de l’utiliser dans les autres Etats membres et ainsi bénéficier des mêmes droits en matière d’accès à la culture, aux sports ou aux loisirs. Baudouin Baudru, chef de la représentation en France de la Commission, revient sur les enjeux et les difficultés du déploiement de cette carte.

Pourquoi mettre en place une carte européenne du handicap ?

Ce n’est pas tout nouveau : un projet pilote a été lancé en 2017 avec huit Etats membres [Belgique, Chypre, Estonie, Finlande, Italie, Malte, Roumanie et Slovénie, ndlr] pour permettre aux personnes reconnues handicapées de bénéficier des mêmes droits et avantages, quel que soit le pays où elles se trouvent, en termes d’accès à la culture, aux loisirs, etc. Ça permet d’avoir un tarif privilégié pour prendre les transports en commun ou accéder à certains spectacles, par exemple. Il y a des situations trop nombreuses où des personnes handicapées se voient priver de certains accès à l’étranger parce que leurs droits n’y sont pas reconnus. Alors que le handicap passe la frontière avec eux.

Quel va être le calendrier de mise en œuvre de cette carte ?

L’évaluation du projet pilote va être publiée avant l’été. Puis il y aura une étude de faisabilité en 2021 et ensuite une proposition formelle fin 2023. La carte de stationnement, qui existe depuis 1999, avait été acquise assez vite parce qu’elle est limitée dans son usage et son éligibilité. Mais la carte européenne du handicap – «European Disability Card», je ne sais pas très bien comment on va l’appeler en français – va beaucoup plus loin. Au niveau bureaucratique, il est possible d’aller plus vite mais, sur le fond, il y a des sujets difficiles à résoudre, notamment le fait que le handicap n’ait pas une définition commune dans tous les Etats membres. Il faudra qu’on se mette d’accord sur ce qu’on appelle le handicap, qui rendra éligible à la carte. Cette carte européenne ne va pas remplacer les cartes nationales et les Etats membres garderont le pouvoir de décision pour son attribution à leurs ressortissants.

Un indicateur européen, baptisé Gali, semble faire consensus pour définir ce qu’est une personne handicapée. Sera-t-il utilisé comme référentiel ?

Ce sera certainement une base de discussion parce que c’est un indicateur reconnu par tout le monde, un dénominateur commun pour parler le même langage. Mais les discussions ne sont pas aussi simples que ça. Certains Etats veulent évaluer le coût que ça représenterait de donner accès de manière universelle au niveau européen aux personnes handicapées. Dans les sites touristiques, par exemple, ça peut avoir un impact considérable. Par ailleurs, il faudra aussi que les infrastructures elles-mêmes soient adaptées dans l’ensemble de la communauté européenne. Une fois qu’une personne est éligible à un droit, il faut qu’elle puisse l’exercer.

Plus d’information :

Cliquez ici : Carte européenne du handicap

 

Source LIBERATION.

 

La nouvelle éco : avec la crise, Axsol relocalise la fabrication de rampes d’accès pour handicapés…

Relocaliser l’activité pour continuer : c’est ce qu’a fait la PME Axsol basée à Trappes quand un de ses fournisseurs a mis la clé sous la porte avec le début de la crise sanitaire.

L’entreprise a ainsi lancé sa première ligne de production de rampes d’accès en fibre de verre pour les handicapés.

La PME Axsol a relocalisé tout un pan de son activité pour fabriquer des rampes d'accès en fibres de verre au début de la crise sanitaire

 

Relocaliser une nouvelle activité en pleine crise sanitaire : le pari était risqué mais nécessaire pour Axsol, PME basée à Trappes spécialisée dans l’importation et la distribution de rampes d’accès pour les personnes handicapées. « Ce n’était absolument pas prévu dans nos plans de développement, lance le PDG Jean-Paul Mignard, mais un de nos fournisseurs principaux m’a annoncé fin mars 2020 qu’il mettait la clé sous la porte ! »

Ce fournisseur basé au Royaume-Uni est le seul à produire des rampes d’accès pour handicapés en fibres de verre, plus résistantes et personnalisables : un produit qui représente 20% des achats et des ventes d’Axsol. La PME décide alors de reprendre à son compte cette production dans ses locaux de Trappes.

Lancement d’une chaîne de production

« L’industrie n’est pas du tout notre métier initialement, reconnait Jean-Paul Mignard. Mais nous étions tenus par des contrats et des marchés publics à honorer. » La PME doit ainsi fournir 500 rampes d’accès handicapé pour équiper le tramway de Bruxelles : elle n’a pu en livrer qu’une cinquantaine avant la liquidation de son fournisseur britannique, relocaliser la production en Île-de-France pour poursuivre était « nécessaire ».

« On a donc repris l’activité et _créé un atelier d’assemblage, finition et expédition dans nos locaux à Trappes_« , précise le PDG d’Axsol. Depuis le mois de septembre, c’est depuis l’Île-de-France que les rampes d’accès handicapés sont ainsi fabriquées et envoyées. Une personne supplémentaire a été recrutée dans la PME de 15 salariés, et « on envisage d’avoir trois à six personnes en plus d’ici trois ans. »

Du Made in France compétitif

Relocaliser la production depuis le Royaume-Uni a été un challenge au vu des restrictions liées au coronavirus. _ »_La reprise de matériel, des moules et des outillages nous a coûté 150.000 euros, explique Jean-Paul Mignard. Le plus contraignant était de produire à nouveau ces matériels sans avoir de transfert de technologies puisqu’on ne pouvait pas se déplacer entre le Royaume-Uni et la France. »

Le coût de production est supérieur d’environ 12% en France, selon les premières estimations de l’entreprise, « ce qui s’explique en partie par le différentiel du coût de main d’oeuvre, plus qualifiée en France avec plus de charges sociales. » Pas de quoi faire fuir les clients pour l’heure, assure le PDG d’Axsol : « ils ont très bien accepté et compris cette démarche, voire _affichent de façon extrêmement claire le Made in France_. »

Source FRANCE BLEU.

Handicap : 50 % des établissements recevant du public accessibles dans le Val-d’Oise…

Avec 50 % de ses établissements recevant du public déclarés « accessibles », le département se classe légèrement en dessous de la moyenne francilienne de 53 %.

Il compte 236 360 personnes en situation de handicap.

 L’association Mobilité réduite a réalisé un travail minutieux pour réaliser cette étude sur l’accessibilité administrative des ERP.

 

Selon une étude de l’ association Mobilité réduite, datée de février 2021, l’Ile-de-France se classe 3e sur 13 régions de France, quant à l’accessibilité aux personnes à mobilité réduite (PMR) des établissements recevant du public (ERP) et des installations ouvertes au public (IOP), avec un indicateur de 53 %. C’est mieux que le reste de la France, à 41 %.

Le Val-d’Oise quant à lui, obtient tout juste la moyenne, avec 50 %. L’Essonne, la Seine-Saint-Denis et les Yvelines sont classés derrière lui. Paris, la Seine-et-Marne, les Hauts-de-Seine et le Val-de-Marne sont quant à eux mieux lotis.

Handicap : 50 % des établissements recevant du public accessibles dans le Val-d’Oise

Dans cette étude, tous les établissements ayant déposé une déclaration d’accessibilité ou inscrits dans la démarche d’un Agenda d’accessibilité programmée (Ad’AP), ont été pris en compte. En effet, voyant que le pari de l’accessibilité ne pourrait pas être tenu, la France s’est accordée, en 2014, des reports de trois, six ou neuf ans pour devenir « accessible ».

L’étude révèle donc le taux d’accessibilité que l’on va retrouver théoriquement en 2024. Mais attention, comme le souligne Jean-Michel Royère, le président de l’association, « il s’agit d’un indicateur de l’accessibilité administrative. Il peut y avoir un peu plus d’ERP accessibles en réalité car il faut que les documents aient été transmis et publiés par les préfectures. »

510 000 personnes à mobilité réduite dans le Val-d’Oise

Dans le Val-d’Oise, sur 14933 ERP étudiés, 7 453 sont inscrits dans la démarche Ad’AP. Il s’agit aussi bien de bâtiments publics, que de commerces, de cabinets médicaux, etc., comptabilisés selon une cinquantaine d’activités prédéfinies par l’association. Ce sont généralement les petits établissements de catégorie 5 qui répondent le moins aux obligations.

Pour expliquer ces résultats mitigés, Jean-Michel Royère dénonce « un manque d’harmonisation entre les communes », « un manque de préoccupation des élus » et « de la méconnaissance et du je-m’en-foutisme des experts ». « Ceux qui vérifient l’accessibilité, ce sont des associations comme nous. On peut obtenir des fermetures administratives et des amendes si la loi n’est pas respectée », prévient-il.

En Ile-de-France, sur 12 millions d’habitants, l’association dénombre 4,9 millions de personnes à mobilité réduite dont 2,3 millions de personnes en situation de handicap. Le Val d’Oise, avec près de 1,25 million d’habitants, comporte environ 510 000 personnes à mobilité réduite dont 236 360 personnes en situation de handicap.

Source LE PARISIEN.

Accompagnant d’élèves en situation de handicap : une Dieppoise témoigne des difficultés de la profession…

Les AESH lors de la mobilisation du 11 février, avant de se rendre à Rouen. (Photo d’archives PN)

 

Marie*, accompagnante d’élève en situation de handicap (AESH) à Dieppe, dont la mission est de favoriser l’autonomie de l’élève, décrit des conditions de travail dégradées depuis la mise en place progressive des PIAL (Pôles inclusifs d’accompagnement localisés) à partir de la rentrée 2019. « C’est compliqué. Depuis la rentrée 2020, j’accompagne deux enfants dans la même école élémentaire : un garçon de 11 ans, autiste, et une petite de 7 ans, dyslexique. »

Un changement notable. « Avant, je m’occupais du garçon, pendant 24 heures par semaine. J’étais tout le temps avec lui. Il était vraiment devenu élève. Mais maintenant, mon temps est partagé entre mes 15 heures avec le garçon, en classe Ulis (Unité localisée pour l’inclusion scolaire) et 9 autres heures avec une petite fille. Mon premier élève se sent abandonné. Il ne comprend pas. »

Une mutualisation au détriment de l’enfant

Plus précisément, « quand je ne suis pas là, il ne fait plus rien : il sort un papier et fait des dessins. Il lui faut toujours quelqu’un pour le stimuler. Il a perdu les bonnes habitudes acquises l’année dernière : il n’écoute pas la maîtresse et quand je lui dis de travailler, ça l’énerve et il peut tout balancer. » Une situation difficile à vivre pour l’enfant, mais aussi pour son accompagnante.

« Pourtant, il y a aussi des moments positifs : le sourire de la petite fille quand j’arrive, ses dessins avec des cœurs… » Le rôle de Marie est en effet très spécifique : « Ces élèves n’ont pas le même contact avec l’enseignant et l’AESH. Par exemple, elle va me demander de lui expliquer l’exercice plutôt qu’à l’enseignant. Je prends le temps de réexpliquer. »

Aussi, d’après elle, « la mutualisation des AESH se fait au détriment de l’enfant. Il faut jongler entre les emplois du temps. Je me sens privilégiée par rapport à mes collègues qui ont plusieurs élèves (3-4), mais pas dans la même école. C’est perturbant pour eux d’être dans plus établissements. J’ai l’impression, et mes collègues aussi, d’être un pion. » Conséquence ? « Il y a eu beaucoup de démissions en 2020 et cette année. Pour s’intégrer à l’équipe éducative, c’est extrêmement compliqué.

Les AESH font des va-et-vient. Pour ma part, je me suis bien intégrée. La fonction attire moins, ne fait plus rêver comme avant. Ça risque d’être pire pour nos jeunes collègues qui veulent faire ce métier durablement. »

* Prénom d’emprunt.

Un personnel fragilisé

« Les AESH sont épuisées. » Lysiane Claire, présidente de l’association AESH 76, basée à Dieppe, relate une situation qui se dégrade dans la fonction. « Il y a beaucoup plus d’accidents de travail causés par la violence de certains élèves.

Les AESH ont peu de temps pour manger le midi, cumulent les emplois, car les fins de mois sont difficiles, surtout pour les mamans de familles monoparentales. Il y a des dépressions, des burn-out. Le personnel est fragilisé, précaire, mais donne tout dans leurs missions. »

Elle précise qu’« un AESH peut avoir plusieurs élèves. Un élève peut avoir plusieurs AESH, mais ce n’est pas le cas sur Dieppe. C’est ma crainte pour la rentrée prochaine. Il y a aussi le risque qu’un AESH puisse avoir 5-6 élèves. Mais l’accompagnement ne sera pas de qualité », regrette Lysiane Claire. Actuellement, chaque AESH de Dieppe accompagne trois élèves maximum. Pour obtenir un CDI, les AESH doivent travailler six années consécutives.

Source PARIS NORMANDIE.

Top départ pour Andyamo, application d’itinéraires pour les personnes en situation de handicap….

Le projet d’application Andyamo vient d’être officiellement lancé à Grenoble, ce mercredi 17 février.

Entourés de partenaires publics et associatifs, Sébastien Guillon, Marco Petitto et Florian Blanchet ont donné le top départ à leur calculateur d’itinéraires pour personnes en situation de handicap.

De gauche à droite, pastichant les Beatles, Sébastien Guillon, Marco Petitto et Florian Blanchet, fondateurs de l'application Andyamo © Andyamo

Le but : que l’application soit disponible dans quelques mois sur Grenoble, Meylan, Corenc, La Tronche et Voiron. Le tout, entre autres, sous la houlette de la Région, qui accompagne le projet à hauteur de 85 000 euros.
Faciliter au maximum les déplacements des personnes handicapées en toute autonomie. Tel est l’objectif de l’application Andyamo, conceptualisée par trois entrepreneurs : Sébastien Guillon, Marco Petitto et Florian Blanchet. Un projet qui date de plusieurs années et dont le lancement officiel a été célébré à Grenoble mercredi 17 février, en présence de tous ceux qui le soutiennent ou y participent.

Le principe de Andyamo ? Une application similaire à un Google Maps, mais adaptée aux personnes en situation de handicap. « La mobilité n’est pas inclusive avec les calculateurs d’itinéraires existants qui ne prennent pas en compte l’accessibilité », souligne Sébastien Guillon. Andyamo, elle, incorporera l’inclinaison ou la hauteur des trottoirs, la signalétique pour tel ou tel handicap et tout autre élément assurant un trajet sans encombres.

Des associations et collectivités partenaires

Parmi les partenaires, des associations dédiées au handicap – APF, Valentin Haüy, L’Arche, HandiRéseaux38 et Arist – le représentant toutes les formes, qu’il soit moteur, sensoriel ou intellectuel. Mais aussi des acteurs de la mobilité, comme le Smmag et Citiz. Et, enfin, nombre de collectivité : les Villes de Meylan, de Corenc, de La Tronche, de Voiron… ainsi que la Région Auvergne-Rhône-Alpes.

Sandrine Chaix aux côtés des créateurs de l'application © Florent Mathieu - Place Gre'net

C’est en effet sur le territoire grenoblois que Andyamo doit se développer, à compter de septembre ou d’octobre 2021. Le tout sous les yeux attentifs de la Région, alors que l’application est lauréate de son appel à projets « innover pour compenser le handicap ». À la clé ? Un chèque de 85 000 euros pour accompagner le développement du projet, remis par la conseillère spéciale en charge du handicap Sandrine Chaix.

Quid du choix des communes concernées ? « Nous voulions des déplacements interurbains, entre Grenoble et La Tronche, Meylan et Corenc. Et on voulait des déplacements intercommunaux, entre Grenoble et Voiron, pour mettre en avant les lignes TER ou Transisère accessibles », décrit Sébastien Guillon. Autant de communes qui ont adhéré avec enthousiasme au projet. Ce qui, souligne Sandrine Chaix, a fait pencher la balance de l’appel à projet en faveur de l’application.

Concilier handicap et entrepreneuriat

Le projet porte une autre dimension, souligne encore Sébastien Guillon : montrer que l’entrepreneuriat est à la portée des personnes en situation de handicap. Marco Petitto, cofondateur de Andyamo, est en effet tétraplégique depuis un accident de ski survenu en 2015. « Il y a une première branche qui est d’accepter des emplois dans les entreprises qui recrutent. Et une deuxième qui est créer son propre emploi », souligne l’entrepreneur.

Remise symbolique d'un chèque de 85 000 euros pour les créateurs d'Andyamo, entourés de leurs partenaires dont les maires ou conseillers municipaux de Corenc, Meylan, La Tronche et Voiron © Florent Mathieu - Place Gre'net

Tout n’est pas (que) question d’argent. Andyamo veut aussi mettre en avant les efforts réalisés en matière d’accessibilité. Une « vraie philosophie », affirment les trois compères, qui consiste à « valoriser l’existant » plutôt que de pointer du doigt les manquements. Quand bien même l’application pourrait, à terme, permettre d’alerter une collectivité sur des problèmes récurrents. Y compris des problématiques de voitures mal garées ou de poubelles mal rangées.

Andyamo est loin de la force de frappe d’un Google Maps, même si l’application s’appuie sur un (autre) partenaire de poids : Airbus et ses images satellites. Sébastien Guillon ne craint-il pas de voir son idée “volée” par le californien ? Au contraire, répond-il : « S’ils s’intéressaient à nous, c’est qu’ils penseraient à intégrer les voyageurs à mobilité réduite dans leur système. C’est une ouverture d’esprit que l’on voudrait provoquer ! »

Source PLACE GRE’NET.

 

 

Elisa Rojas, avocate : « Le problème du handicap, c’est politique et social. Ça ne relève pas du caritatif. »…

En 2004, elle écrivait une tribune dans laquelle elle s’insurgeait contre le Téléthon.

Seize ans plus tard, elle publie un premier roman qui parle d’amour autant qu’il dénonce le validisme, système d’oppression qui déshumanise et infériorise les personnes handicapées.

Elisa Rojas est en colère et elle le fait savoir.

Elisa Rojas, avocate : "Le problème du handicap, c'est politique et social. Ça ne relève pas du caritatif."

 

Elisa Rojas est avocate au barreau de Paris. Elle est également féministe et militante, notamment par l’intermédiaire d’un blog intitulé « Aux marches du palais« , dans lequel elle dénonce les problèmes d’accessibilité et de visibilité des personnes handicapées, et via le Collectif Lutte et Handicaps pour l’égalité et l’émancipation dont elle est la cofondatrice. Plus récemment, Elisa Rojas est devenue autrice d’un premier roman, Mister T & moi, paru aux éditions Marabout.

Un râteau au jardin des Tuileries

Elisa Rojas a choisi comme « Journée particulière » un jour du printemps 2009 (ou peut-être était-ce de l’été). Ce jour-là, prenant son courage à deux mains, elle ose faire une déclaration d’amour à un homme valide dont elle est amoureuse depuis plusieurs années. Bien qu’elle ait absolument et minutieusement préparé cette déclaration, la jeune avocate s’attend à un refus. En un sens, elle se déclare surtout pour se débarrasser de l’amour encombrant qu’elle porte à ce jeune homme et pouvoir passer à autre chose.

« Je voulais me libérer et je ne voyais pas d’autre option. La meilleure option, c’était d’affronter ce qui me faisait le plus peur et je voulais vraiment l’entendre et me dire que c’était sans espoir. »

Elisa Rojas s’est lancée et a effectivement essuyé un refus, qu’elle raconte dans son livre. Pourtant, ses ami·e·s lui avaient déconseillé de déclarer son amour. Tout le monde y allait de sa propre opinion et, en creux, semblait lui dire d’éviter une situation humiliante. Avec cette expérience, l’avocate prend conscience du validisme qui l’entoure.

« [Le validisme,] c’est le système d’oppression qui déshumanise et infériorise les personnes handicapées, qui fait des personnes valides la norme à atteindre et qui explique que la société soit organisée par et pour les personnes valides. Cela repose sur un ensemble de représentations faussées des personnes handicapées. »

« C’est une tendance très répandue des personnes valides de savoir ce qui est le mieux pour vous. »

De l’importance de redéfinir… tout

Aujourd’hui, Elisa Rojas refuse de se plier à l’ordre insidieux de ne pas grandir et de rester une enfant, ce qui est, selon elle, la principale injonction adressée aux femmes handicapées. Elle décide d’être un être sexué et de définir sa propre féminité. La société ne reconnaît pas les femmes handicapées comme des femmes en tant que telles ; le seul attribut féminin qui ne leur est pas contesté, c’est la vulnérabilité. Exclues de la séduction, on ne pense jamais les femmes handicapées comme objets de désir ce qui, in fine, les empêche de s’imaginer comme des partenaires potentielles. En se posant les questions de la beauté, de l’amour et du désir, qui sont des constructions subjectives, pensées par des personnes valides et, le plus souvent, par des hommes valides, Elisa Rojas a redistribué les cartes pour se réapproprier son corps et se libérer des injonctions qui pèsent sur les femmes handicapées.

« Ce qu’on nous présente comme étant des réalités objectives ne sont pas du tout objectives. Elles sont totalement subjectives et ne reposent sur rien d’autre que la volonté de maintenir un système de domination. Une fois qu’on le sait, tout redevient possible, on peut tout redéfinir. La liberté est totale ! »

« On devrait tou·te·s s’interroger et redéfinir tout ça. Je n’ai pas l’impression que les définitions qu’on en a rendent les gens heureux. »

Des injustices dans les lieux de justice

Dans son blog, « Aux marches du palais », Elisa Rojas parle notamment des problèmes d’accessibilité et des difficultés qu’elle a rencontrées dans le cadre professionnel. Se retrouver aux marches du palais (de justice) sans pouvoir y accéder, c’est en effet ce qui lui arrive souvent.

« C’est quand même le service public de la justice. Avoir des palais inaccessibles, c’est hautement symbolique. Les personnes handicapées […] subissent constamment des discriminations et des injustices et s’il leur venait l’idée de vouloir être reconnues dans leur droit, elles seraient confrontées d’abord à une injustice supplémentaire. […] Je trouve ça honteux pour un pays comme la France d’avoir des lieux de justice qui ne soient pas entièrement accessibles. »

Handicap et Covid-19

Sur son blog, toujours, Elisa Rojas a publié en mars 2020, une note intitulée « Le confinement : une nouveauté pour vous, une réalité pour nous« , dans laquelle elle explique que le confinement n’est pas une nouveauté pour les personnes handicapées. Le plus souvent, celles-ci ont en effet appris à faire avec l’ensemble des contraintes que les valides ont découvertes avec le début de la crise sanitaire : être limité·e dans ses mouvements, dans ses interactions sociales, être privé·e de la liberté de circuler, avoir à penser, planifier, justifier chaque déplacement, gérer sa frustration…

« Ce qui est effrayant, c’est que, finalement, la situation a aggravé l’isolement des personnes handicapées. Là où les personnes valides sont confinées, les personnes handicapées se retrouvent « surconfinées ». En plus, la crise sanitaire […] a légitimé un discours qui considère que toutes les vies n’ont pas la même valeur. »

« Non seulement on est, pour beaucoup, à haut risque, on sait que si l’on se retrouve à l’hôpital, on sera probablement exclu·e·s de la réanimation et, en plus, rien n’est fait pour nous vacciner dans un délai raisonnable. C’est une maltraitance d’État, on peut le dire. »

Source FRANCE INTER.

 

Ailes de cristal : Accessrec facilite l’accès aux plages et aux loisirs des personnes handicapées…

Accessrec à Anthelupt est un exemple de la capacité d’imagination et de diversification que peuvent déployer les entrepreneurs.

Ailes de cristal : Accessrec facilite l’accès aux plages et aux loisirs des personnes handicapées

Comment une structure de cinq salariés située dans petite commune du Lunévillois, s’est-elle spécialisée dans les solutions d’accessibilité aux plages pour les personnes handicapées ?  ». « Pourquoi pas » répond Yannick Ragon, directeur.

Le métier premier est la production fruitière et principalement celle de la mirabelle. Mais un marché dominé par les gros producteurs a fragilisé l’entreprise familiale.

Yannick Ragon et l’un de ses frères vivant aux États-Unis réfléchissent et se lancent sur le créneau peu exploité de l’accessibilité aux espaces extérieurs, dont les places et les zones de loisirs. Ils montent un atelier et multiplient depuis les innovations, dont les cheminements en polyester et en bois pour franchir l’obstacle du sable en bord de mer, le fauteuil flottant ou encore le vestiaire en bois pour se changer sur les plages. Aujourd’hui 60 % des produits développés partent à l’export aux États-Unis, en Israël. Yannick Ragon revient de Saint-Raphaël qui veut améliorer l’accessibilité de ses plages. La ville balnéaire a trouvé son bonheur à Anthelupt.

Source EST REPUBLICAIN.