Top départ pour Andyamo, application d’itinéraires pour les personnes en situation de handicap….

Le projet d’application Andyamo vient d’être officiellement lancé à Grenoble, ce mercredi 17 février.

Entourés de partenaires publics et associatifs, Sébastien Guillon, Marco Petitto et Florian Blanchet ont donné le top départ à leur calculateur d’itinéraires pour personnes en situation de handicap.

De gauche à droite, pastichant les Beatles, Sébastien Guillon, Marco Petitto et Florian Blanchet, fondateurs de l'application Andyamo © Andyamo

Le but : que l’application soit disponible dans quelques mois sur Grenoble, Meylan, Corenc, La Tronche et Voiron. Le tout, entre autres, sous la houlette de la Région, qui accompagne le projet à hauteur de 85 000 euros.
Faciliter au maximum les déplacements des personnes handicapées en toute autonomie. Tel est l’objectif de l’application Andyamo, conceptualisée par trois entrepreneurs : Sébastien Guillon, Marco Petitto et Florian Blanchet. Un projet qui date de plusieurs années et dont le lancement officiel a été célébré à Grenoble mercredi 17 février, en présence de tous ceux qui le soutiennent ou y participent.

Le principe de Andyamo ? Une application similaire à un Google Maps, mais adaptée aux personnes en situation de handicap. « La mobilité n’est pas inclusive avec les calculateurs d’itinéraires existants qui ne prennent pas en compte l’accessibilité », souligne Sébastien Guillon. Andyamo, elle, incorporera l’inclinaison ou la hauteur des trottoirs, la signalétique pour tel ou tel handicap et tout autre élément assurant un trajet sans encombres.

Des associations et collectivités partenaires

Parmi les partenaires, des associations dédiées au handicap – APF, Valentin Haüy, L’Arche, HandiRéseaux38 et Arist – le représentant toutes les formes, qu’il soit moteur, sensoriel ou intellectuel. Mais aussi des acteurs de la mobilité, comme le Smmag et Citiz. Et, enfin, nombre de collectivité : les Villes de Meylan, de Corenc, de La Tronche, de Voiron… ainsi que la Région Auvergne-Rhône-Alpes.

Sandrine Chaix aux côtés des créateurs de l'application © Florent Mathieu - Place Gre'net

C’est en effet sur le territoire grenoblois que Andyamo doit se développer, à compter de septembre ou d’octobre 2021. Le tout sous les yeux attentifs de la Région, alors que l’application est lauréate de son appel à projets « innover pour compenser le handicap ». À la clé ? Un chèque de 85 000 euros pour accompagner le développement du projet, remis par la conseillère spéciale en charge du handicap Sandrine Chaix.

Quid du choix des communes concernées ? « Nous voulions des déplacements interurbains, entre Grenoble et La Tronche, Meylan et Corenc. Et on voulait des déplacements intercommunaux, entre Grenoble et Voiron, pour mettre en avant les lignes TER ou Transisère accessibles », décrit Sébastien Guillon. Autant de communes qui ont adhéré avec enthousiasme au projet. Ce qui, souligne Sandrine Chaix, a fait pencher la balance de l’appel à projet en faveur de l’application.

Concilier handicap et entrepreneuriat

Le projet porte une autre dimension, souligne encore Sébastien Guillon : montrer que l’entrepreneuriat est à la portée des personnes en situation de handicap. Marco Petitto, cofondateur de Andyamo, est en effet tétraplégique depuis un accident de ski survenu en 2015. « Il y a une première branche qui est d’accepter des emplois dans les entreprises qui recrutent. Et une deuxième qui est créer son propre emploi », souligne l’entrepreneur.

Remise symbolique d'un chèque de 85 000 euros pour les créateurs d'Andyamo, entourés de leurs partenaires dont les maires ou conseillers municipaux de Corenc, Meylan, La Tronche et Voiron © Florent Mathieu - Place Gre'net

Tout n’est pas (que) question d’argent. Andyamo veut aussi mettre en avant les efforts réalisés en matière d’accessibilité. Une « vraie philosophie », affirment les trois compères, qui consiste à « valoriser l’existant » plutôt que de pointer du doigt les manquements. Quand bien même l’application pourrait, à terme, permettre d’alerter une collectivité sur des problèmes récurrents. Y compris des problématiques de voitures mal garées ou de poubelles mal rangées.

Andyamo est loin de la force de frappe d’un Google Maps, même si l’application s’appuie sur un (autre) partenaire de poids : Airbus et ses images satellites. Sébastien Guillon ne craint-il pas de voir son idée “volée” par le californien ? Au contraire, répond-il : « S’ils s’intéressaient à nous, c’est qu’ils penseraient à intégrer les voyageurs à mobilité réduite dans leur système. C’est une ouverture d’esprit que l’on voudrait provoquer ! »

Source PLACE GRE’NET.

 

 

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