En fauteuil roulant, le retraité ne peut plus sortir de son immeuble à cause d’un escalier…

Bernard Granacher, 80 ans, ne peut se déplacer qu’en fauteuil roulant.

Mais entre l’ascenseur et la sortie de son immeuble, il faut descendre un escalier, empêchant toute sortie depuis plusieurs mois.

Sollicité pour installer un monte-escalier, le syndic ne propose que le silence comme seule réponse.

Sans l’installation d’un monte-escalier, Bernard Granacher ne peut plus avancer une fois sorti de l’ascenseur. Photo ER /Michael DESPREZ

 

Six marches peuvent pourrir la vie d’un couple de personnes âgées. Les Granacher sont bien placés pour en parler. Depuis plusieurs mois, Bernard, 80 ans, ne sort plus de l’appartement qu’il occupe depuis quatre ans avec son épouse, Irène, avenue Jean-Jaurès. Ils s’étaient installés ici, car avec la maladie de l’octogénaire, la vie dans la maison familiale de Cravanche était devenue trop pénible. Une maladie qui a gagné du terrain et qui oblige maintenant M. Granacher à se déplacer en fauteuil.

Le couple propose de payer le monte-escalier

Le retraité se console avec une vue imprenable sur le square Lechten , mais il vit mal cette situation. « Mon mari marchait beaucoup. Là, il est prisonnier, il le vit très mal », souffle Mme Granacher, elle-même très « stressée » par cette situation de blocage. Car entre l’entrée de l’immeuble et l’ascenseur, il faut grimper six hautes marches. La dernière fois que l’octogénaire a tenté sa chance, il est tombé. Hors de question, donc, de retenter le diable.

Alors Irène et ses enfants, qui vivent loin, ont eu l’idée d’installer un monte-escalier. Les autres propriétaires sont « presque tous d’accord ». Pour mâcher le travail au syndic, l’un des fils du couple a monté un dossier et fait venir une société spécialisée, qui a qualifié l’intervention de « jeu d’enfant ». Montant estimé de l’installation : 2 000 €, que les Granacher se proposent de prendre en charge entièrement.

Deux mois sans réponse du syndic

« J’ai appelé le syndic pour leur présenter notre projet. N’ayant pas de retour, j’ai envoyé un courrier avec accusé de réception pour demander la tenue d’une assemblée générale extraordinaire, aux frais du demandeur », indique Bertrand Granacher, expatrié en Suisse.

Deux mois après l’envoi de ce courrier, la réponse se fait toujours attendre. Nous avons, à notre tour, tenté d’avoir des explications sur ce mutisme embarrassant. Mais mercredi le syndic CGS, joint le matin et l’après-midi, n’a pas trouvé le temps de répondre à notre demande.

Source EST REPUBLICAIN.

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