Paraplégique après un accident de vélo, Max galère pour trouver un appartement adapté à Lyon…

Depuis sa chute à vélo en mai dernier, Max Méroth est paraplégique.

Après avoir obtenu une licence de géographie à Lyon, Max aimerait retourner vivre dans cette ville qu’il connaît bien.  « Je veux retrouver un peu ma vie d’avant. J’ai mes amis et mes repères dans cette ville. Retourner à Lyon c’est aussi un moyen d’être un peu moins perdu ».

 

À sa sortie du centre de rééducation prévue en février, le jeune Savoyard de 21 ans aimerait retourner vivre à Lyon où il faisait ses études. Mais trouver un appartement adapté est un vrai défi.

Une route déformée par les racines des arbres. Cycliste expérimenté, Max Méroth chute 25 mètres après la première racine lors d’une sortie avec son club de vélo en mai dernier à Uzès (Gard). Après un mois d’hospitalisation, le jeune Savoyard de 21 ans est diagnostiqué paraplégique.

Depuis, il se bat en centre de rééducation pour réapprendre l’autonomie. À sa sortie en février Max aimerait retourner vivre à Lyon, où il faisait ses études. Mais il ne parvient pas à trouver un logement adapté.

Un sportif sans limite

8000 kilomètres annuels de vélo au compteur. Dans la famille Méroth, le cyclisme est une passion entre père et fils. « Encore ce matin il m’a envoyé un message pour me montrer une photo Instagram d’un vélo couché pour paraplégique » témoigne son père François qui a démissionné de son poste pour être à ses côtés.

Pour Max, rouler à nouveau est devenu un objectif : « maintenant que je ne peux plus bouger par moi-même, j’ai envie de bouger par tous les autres moyens y compris le vélo. J’aimerais beaucoup rouler en Haute-Savoie comme avant. Ce n’est pas gagné mais c’est un projet ».

Vélo, escalade, photographie animalière en montagne … Pour ses proches Max était un battant avant même l’accident. « Il était capable de rester trois jours non-stop dans la neige sans tente juste en grignotant pour photographier des animaux. Aujourd’hui, il a encore cette volonté de ne rien lâcher. Moi je le trouve courageux, même s’il n’aime pas qu’on le dise » insiste son père.

Une parenthèse avant le grand départ

Étape par étape, il réapprend les gestes du quotidien. Séances de kiné, travail avec l’ergothérapeute, activités sportives ou soirées entre amis au centre de rééducation à Montpellier, Max a un programme bien chargé.

Après l’accident sa famille a créé une cagnotte pour permettre à ses amis de se déplacer de Lyon ou de la Haute-Savoie au centre de rééducation. « Pendant les vacances d’été, il avait un agenda de ministre. Il avait des visites presque tous les jours » se souvient François.

« On se marre bien avec les autres jeunes du centre. Des fois, on rigole même de nos accidents et de la situation dans laquelle on se retrouve maintenant » détaille Max. Cette parenthèse avant le grand départ prendra fin en février.

Un appartement équipé pour retourner à Lyon

Après avoir obtenu une licence de géographie à Lyon, Max aimerait retourner vivre dans cette ville qu’il connaît bien.  « Je veux retrouver un peu ma vie d’avant. J’ai mes amis et mes repères dans cette ville. Retourner à Lyon c’est aussi un moyen d’être un peu moins perdu ».

Mais trouver un appartement en ville équipé et adapté aux déplacements en fauteuil relève du défi pour ses proches. Pour que Max puisse être entièrement autonome, il faudrait un T1, sans marche, une douche qui ne soit pas surélevée, au rez-de-chaussée ou avec ascenseur.

En attendant, le jeune Savoyard continue de progresser dans chacun de ses mouvements et espère rouler au plus vite avec ses amis du club de vélo. « On ne se rend pas compte quand tout va bien. Maintenant que je suis en fauteuil, je me dis qu’il faut profiter de tous les instants ».

Source FR3.

Le site internet Mon Parcours Handicap accompagne désormais les lycéens et les étudiants…

Ouverte en mai 2020, la plateforme numérique Mon Parcours Handicap est un point d’entrée unique d’information, d’orientation et de services pour les personnes en situation de handicap.

Le site internet Mon Parcours Handicap accompagne désormais les lycéens et les étudiants

 

Depuis le 6 décembre 2021, une nouvelle rubrique « Études supérieures et handicap » propose aux lycéens et aux étudiants en situation de handicap les clés pour les encourager à poursuivre des études, les informer sur les accompagnements possibles et les aides existantes. En effet, à la rentrée 2020, les jeunes en situation de handicap ne représentaient que 1,82 % des étudiants.

Destinée aux lycéens et étudiants en situation de handicap, à leurs parents, mais aussi aux aidants et relais d’information (maisons départementales des personnes handicapées (MDPH), enseignants, associations…), la nouvelle rubrique « Études supérieures et handicap » facilite leur quotidien. Elle répond à toutes leurs questions sur les différents parcours de l’enseignement supérieur, les possibilités d’aides, d’appuis et d’accompagnement, les démarches à effectuer et permet d’identifier rapidement les bons interlocuteurs.

Rubrique Études supérieures et handicap

Une rubrique en six thématiques pour suivre des études supérieures et préparer son insertion professionnelle :

  • M’orienter dans l’enseignement supérieur : avant et après le bac, des outils en ligne pour vous orienter ; les équivalences au bac ; formations en alternance accessibles aux jeunes en situation de handicap ; les clés pour étudier à l’étranger et à distance ; les interlocuteurs pour vous orienter.
  • M’informer sur les démarches : s’inscrire en première année d’études : Quelles procédures pour Parcoursup et hors Parcoursup ? Quelles démarches au-delà de la première année d’études supérieures ? Comment anticiper et préparer votre rentrée ? Première inscription d’un étudiant en situation de handicap : qui peut m’aider ?
  • Compenser mon handicap : aides humaines, aides techniques et financières ; aménagements des concours et examens ; les structures pour vous accompagner lors de vos études supérieures.
  • Vie étudiante : aides financières ; trouver et financer un logement adapté ; aides aux déplacements pour gagner en autonomie ; les professionnels de santé à votre écoute ; l’entraide étudiante ; pratiquer des activités sportives, de loisirs et culturelles ; participer à la vie citoyenne et associative de votre campus.
  • Me préparer à la vie professionnelle : quels dispositifs pour une insertion professionnelle réussie ? La reconnaissance de la qualité de travailleurs handicapés (RQTH) : modalités et avantages ? Comment vos besoins sont-ils pris en compte au travail ? Comment trouver un emploi dans la fonction publique ? Quels accompagnements pour se lancer dans votre vie professionnelle ?
  • Découvrir mes interlocuteurs : les professionnels qui peuvent vous accompagner et vous aider à vous orienter, à entrer dans la vie active et lors de vos études.

La rubrique « Études supérieures et handicap » propose également des témoignages en vidéo .

Dans le cadre d’une démarche centrée sur les usagers, cette rubrique a été co-construite avec des étudiants en situation de handicap et des parents de futurs étudiants en situation de handicap.

Plus d’information, cliquez ici.

Source Service Public.

De l’école à l’université, le difficile parcours des jeunes en situation de handicap…

Malgré quelques avancées, l’accès à la formation est encore loin des objectifs fixés par la loi de 2005 qui pose notamment le principe du droit à l’éducation pour tous les jeunes. 

De l’école à l’université, le difficile parcours des jeunes en situation de handicap...

 

« Saut d’obstacles », « parcours du combattant »… Presque dix-sept ans après la promulgation de la loi du 11 février 2005 (pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées), qui édicte notamment le droit à la scolarisation pour tout jeune en situation de handicap, le système éducatif français est encore loin de l’idéal d’inclusion qu’elle est censée garantir. Au regard des chiffres, il y a pourtant de quoi être optimiste. D’après le ministère de l’éducation nationale, trois fois plus d’élèves handicapés ont été scolarisés dans des « classes ordinaires » des premier et second degrés en 2020, comparativement à 2005. Une tendance encore plus marquée dans l’enseignement supérieur où ils étaient cinq fois plus nombreux qu’il y a quinze ans.

Mais, comme souvent, ces chiffres cachent une réalité plus complexe. Au cours de cette période, le périmètre des élèves à besoins éducatifs particuliers a en effet évolué. Certains troubles cognitifs tels que les « dys » (dyslexie, dysphasie, dyspraxie…) ou les hauts potentiels intellectuels (HPI), qui n’étaient pas comptabilisés avant la loi, le sont désormais. « D’où une augmentation mécanique des statistiques », souligne Serge Ebersold, professeur de sociologie et titulaire de la chaire Accessibilité au Conservatoire national des arts et métiers (CNAM).

Il existe néanmoins des avancées. Les maisons départementales des personnes handicapées (MDPH), qui permettent notamment d’obtenir la reconnaissance du handicap, assurent, par exemple, un meilleur maillage territorial, et les établissements scolaires sont globalement plus accessibles, mais l’aide humaine reste insuffisante. « Beaucoup trop de jeunes se retrouvent encore chaque année sans AESH [accompagnant des élèves en situation de handicap] », dénonce Sabrina Alloun, présidente de l’association Info Droit Handicap.

C’est sur l’adaptation des supports et des contenus pédagogiques ou l’aménagement des examens qu’il reste le plus à faire. « On est encore très loin du compte », déplore Etienne Petitmengin, président de la commission « autonomie et citoyenneté des personnes âgées et handicapées » de l’Union nationale interfédérale des œuvres et organismes privés non lucratifs sanitaires et sociaux (Uniopss). Surtout dans l’enseignement supérieur : « Là, c’est le royaume de la débrouille, révèle Pierre Mignonat, président de la Fédé 100% Handinamique. Chaque étudiant doit aller voir son prof et lui dire les adaptations dont il a besoin. »

Manque de temps et de formation

Car si dans certaines universités le pôle handicap assure son rôle de coordination, dans la plupart, il fonctionne au minimum. Quant aux enseignants, « beaucoup n’acceptent pas de modifier leurs manières de faire », regrette Pierre Mignonat. Une réticence qui s’explique par un manque de temps et de formation. D’après le ministère de l’éducation nationale, 23 % des enseignants intervenant auprès d’élèves à besoins éducatifs particuliers n’ont pas été formés.

« C’est un taux particulièrement élevé quand on considère la palette des compétences nécessaires à l’accueil et à l’inclusion d’un élève en situation de handicap dans une classe », soulignent les parlementaires dans un rapport de juillet 2019. Et quand cette formation existe, le plus souvent, elle est inadaptée. Alors même que, à en croire Nicolas Eglin, président de la Fédération nationale des associations au service des élèves présentant une situation de handicap (Fnaseph), « tout enseignant, de la maternelle au supérieur, sera confronté, à un moment ou à un autre de sa carrière, à des élèves ou étudiants à besoins particuliers ».

Rien d’étonnant alors à ce que les jeunes en situation de handicap hésitent à poursuivre après le bac. « Il y a beaucoup d’autocensure », admet Pierre Mignonat. Nombre de ceux qui se lancent décrochent dès la première année de licence, et très peu s’aventurent en master et doctorat. Finalement, la moitié des personnes handicapées sont sans diplôme ou ne sont titulaires que du brevet des collèges, contre un quart de la population générale. Un manque de qualification qui complique d’autant leur entrée dans l’emploi.

Source LE MONDE.

Manche : en situation de handicap, Chloé reçoit un nouvel ordinateur après s’être fait voler le sien…

Quelques jours après le vol dont elle avait été victime, l’étudiante cherbourgeoise Chloé Hébert a reçu un nouvel ordinateur par l’Education nationale.

Chloé Hébert a également bénéficié de la solidarité de ses camarades.

 

Tout est bien qui finit bien pour Chloé Hébert, étudiante en BTS au lycée Thomas-Helye à Cherbourg, qui s’était récemment fait voler l’ordinateur qu’utilise son AESH (NDLR, Accompagnant des élèves en situation de handicap) pour prendre des notes en raison de son handicap.

Vite remplacé

L’ordinateur volé qui avait été prêté par l’Éducation nationale a été rapidement remplacé par l’institution. Ce qui devrait permettre à la jeune étudiante de passer son BTS gestion de la PME (petite ou moyenne entreprise) dans deux mois sans prendre de retard.

« Nous avons été sensibles à sa démarche. De nombreuses personnes nous ont aussi contactés pour nous demander comment ils pouvaient nous venir en aide. C’est énormément touchant. On peut vraiment passer d’un extrême (le vol) à l’autre (la générosité). »

La maman de Chloé

Suite à l’information diffusée via les réseaux, un formidable élan de solidarité s’était organisé pour venir en aide à l’étudiante. Un retraité tourlavillais a notamment pris contact avec la famille de Chloé pour lui offrir un ordinateur portable.

Source ACTU.

 

Avoir 20 ans en 2020 – Mathilde, étudiante :  » Ce n’est pas parce qu’on est handicapé qu’on ne peut rien faire « …

Rencontre aujourd’hui avec Mathilde, étudiante en psychologie et porteuse d’un handicap, suite à sa naissance prématurée.

Mathilde, 22 ans, est étudiante en première année de psychologie.

 

 » Maintenant ça va mieux, mais il y a eu une époque où le regard des autres était très compliqué pour moi  » . À seulement 22 ans, Mathilde aborde librement le sujet de son handicap. Un handicap qu’elle porte depuis sa naissance et qui la contraint aujourd’hui à se déplacer en fauteuil roulant.

Un handicap apparu à la naissance

 » Je suis née prématurée, j’ai manqué d’oxygène à la naissance ce qui fait que j’ai des problèmes d’équilibre, explique la jeune femme. Il y a aussi des troubles associés : j’ai des difficultés à me repérer dans l’espace, une certaine lenteur dans les gestes. Pour écrire par exemple. J’ai une main qui a plus de mal que l’autre. « 

Depuis sa naissance, Mathilde apprend à vivre avec son handicap. Elle se démène pour vivre une vie  » normale  » et poursuivre des études. Son rêve : devenir psychologue. ​​​​​​ » Ce qui m’énerve un peu et que j’essaie de valoriser c’est que ce n’est pas parce que l’on est handicapé que l’on ne peut rien faire « . 

 » On a déjà du mal à se déplacer donc si on ne voit plus le monde qui nous entoure… « 

Actuellement étudiante en première année de psychologie, Mathilde suit les cours depuis chez elle, distanciel oblige. Pour l’accompagner, elle peut compter sur l’aide d’une  » preneuse de note  » , une étudiante de sa promotion rémunérée par l’université pour venir en aide aux personnes porteuses de handicap en les accompagnant dans la prise de notes des cours.

 » Le distanciel m’apporte quand même un certain apaisement au niveau des cours. Au niveau logistique et au niveau du transport ça m’a permis de ne pas avoir cette contrainte en plus  » explique la Dijonnaise.

Toutefois, Mathilde subit également la détresse psychologique des étudiants de sa génération. Pour elle, le fait de ne plus aller à l’université  » enlève de la sociabilisation. Pour nous, les personnes porteuses de handicap, c’est encore plus dur. On a déjà du mal à se déplacer donc si on ne voit plus le monde qui nous entoure c’est encore plus compliqué « .

Depuis la rentrée, Mathilde suit ses cours en distanciel, depuis chez elle.

 » J’ai la chance d’être entourée « 

Malgré tous ces obstacles, Mathilde garde le cap. Pour mener à bien son  » combat « , elle peut compter sur ses proches.  » J’ai la chance d’être entourée par mon papa, ma maman et mon grand frère «  concède-t-elle.

Mathilde peut aussi compter sur son petit ami, Rémi, lui aussi porteur d’un handicap.  » Ça fait un an et demi que je suis avec Rémi. J’ai beaucoup de chances, il m’aide au quotidien, que cela soit dans les bons ou dans les mauvais moments. Je trouve que l’on se complète parce que lui ne voit pas et moi je ne marche pas. Des fois, c’est moi qui suis ses yeux et lui mes jambes  » sourit l’étudiante.

Son petit ami complète : » J’ai été séduit par sa force et son courage. Il y a bien des moments de doute, mais c’est courant dans le handicap et ça ne l’empêche pas d’avancer. C’est ce que j’admire chez elle. « 

Dans 20 ans, Mathilde se voit psychologue et mère de famille. Plus que tout elle souhaite continuer son combat pour l’intégration des personnes porteuses de handicap dans la société.  » C’est dommage de passer à côté de sa vie parce que l’on a un handicap  » conclut Mathilde.

Source FR3.

Un premier pas vers le monde du travail pour des jeunes lavallois souffrant de troubles psychiatriques…

Le centre hospitalier de Laval et la Chambre des Métiers de la Mayenne poursuivent leur partenariat en 2020.

Cinq jeunes atteints de troubles psychiatriques vont pouvoir à nouveau participer à des ateliers de formation, en cuisine et en pâtisserie.

Cinq jeunes de 11 à 16 ans participeront en 2020 à ces ateliers, notamment de cuisine.

Des jeunes de 11 à 16 ans souffrant de troubles psychiatriques comme la dépression, l’anxiété, la bipolarité découvrent le monde du travail. Ils peuvent participer à des ateliers pour apprendre les métiers de cuisinier ou de l’hôtellerie.

C’est possible grâce à un partenariat entre l’hôpital de Laval et la Chambre des Métiers et de l’Artisanat de la Mayenne qui existe depuis 2011 et qui est renouvelé en 2020. C’est un moyen pour ces jeunes de se tourner vers l’avenir.

Trois ateliers par an

Cinq adolescents participent à ces ateliers et il y a trois ateliers chaque année. Souvent, celui du mois de décembre, c’est un atelier pâtisserie sur le thème des fêtes.

« Ils peuvent préparer une bûche, l’année passée, c’était en forme de traîneau du Père Noël. Chaque jeune part avec sa réalisation, avec sa bûche bien présentée dans une jolie boîte, bien décorée. Ils partent fiers d’avoir réaliser leur oeuvre« , estime Sabine Fosse, pédopsychiatre au centre hospitalier de Laval.

Ils partent aussi avec une meilleure estime d’eux-mêmes, une estime que ces jeunes ont souvent perdu sur les bancs de l’école, selon Sabine Fosse :

L’élève n’a pas une scolarité régulière parce qu’il a des soins importants qui vont être réguliers, et donc il y a souvent un retentissement sur la scolarité. C’est une sorte de cercle vicieux. L’adolescent perd confiance en ses capacités et il a le sentiment qu’il réussit moins bien que les autres élèves de sa classe.

C’est pourquoi ces jeunes ne font pas forcément de projet d’avenir. Ces ateliers sont donc là pour leur redonner envie de trouver un métier et cela fonctionne.

« Je pense à une jeune en particulier que l’on a revue et qui fait désormais un deuxième CAP. C’est toujours une jeune qui a un suivi mais qui a un travail aujourd’hui, et ça, c’est super« , explique Valérie Meignan, infirmière à l’hôpital de jour de Laval.

Un jeune sur trois poursuit une formation

Selon elle, tous les ans dans chaque groupe, c’est un jeune sur trois qui se lance ensuite dans une formation.

Il est difficile de faire plus d’ateliers dans l’année, cela demande beaucoup de temps au personnel hospitalier. Ce n’est pas une question de budget, l’ensemble du projet ne coûte que 1 000 euros.

Source FRANCE BLEU.

Emmanuel Macron n’a pas totalement convaincu le monde du handicap…

Ecole, diagnostic, allocation, retraite…

Le président de la République a fait des annonces mardi 11 février, à mi-mandat, lors d’une conférence nationale sur le handicap, qui touche 12 millions de Français.

Certaines mesures sont appréciées, mais toutes les associations ne sont pas convaincues que le quotidien des handicapés va en être amélioré.

En France, douze millions de personnes sont en situation de handicap.

« Le chemin n’est pas terminé », a admis ce mardi 11 février 2020 Emmanuel Macron concernant l’amélioration de la vie des 12 millions de personnes handicapées en France. Devant 500 personnes (associations, chefs d’entreprises, élus…) invitées à l’Élysée pour cette conférence nationale sur le handicap, il a salué les actions engagées par son gouvernement et annoncé une série de mesures applicables d’ici la fin de son mandat.

Aucun élève sans solution

C’était déjà la promesse du gouvernement à la rentrée 2019, or 8 000 enfants n’avaient pas d’accompagnant pour leur scolarité (AESH) à la rentrée dernière (contre 15 000 en 2018). Il n’empêche. Emmanuel Macron a redit ce mardi qu’« aucun enfant ne sera sans solution de scolarisation en septembre prochain. Le 8 000 doit passer à zéro. On ne doit rien lâcher. » Il a ainsi annoncé l’embauche de 11 500 AESH supplémentaires d’ici à 2022 et « un contrat digne » pour ces professionnels trop souvent à temps partiel et payés au Smic. « Nous devons travailler à leur stabilisation pour leur donner au moins 35 heures par semaine. » Jusque-là inexistant, un module sur le handicap sera aussi intégré dans la formation initiale des professeurs de l’Éducation nationale dès septembre.

Elargir le diagnostic de l’autisme et des troubles du comportement

Existant pour les enfants de moins de 6 ans, le forfait précoce du diagnostic de l’autisme et de sa prise en charge (ergothérapeute, psychologue…), sans reste à charge pour les familles, sera étendu aux enfants jusqu’à 12 ans et aux troubles dys (dyslexie, dyspraxie…) à compter de 2021. Une maison de l’autisme, lieu de ressources pour les familles et les professionnels, sera aussi créée.

Un numéro unique

Pour éviter la « montagne administrative » et « l’errance de guichet en guichet », un numéro de téléphone (le 360) dédié à l’appui des adultes et enfants handicapés sera mis en place en 2021. Il sera relayé par 400 équipes locales qui seront créées d’ici à 2022. Emmanuel Macron, conscient qu’il y a « trop de différences » selon les départements, souhaite aussi associer les Maisons France service, afin de définir un lieu unique d’accès. Concernant, le temps de traitement des dossiers, très variables selon les territoires (de 2 à 8 mois pour une réponse de l’AAH), le Président a affirmé qu’au 1er janvier 2021, « aucune demande ne doit être traitée en plus de trois mois ».

Pour Jean-Luc Duval, du collectif Citoyen handicap (celui qui monte dans les grues pour réclamer des accompagnants scolaires), ces mesures ne changeront rien au quotidien des personnes handicapées. Il ne croit pas au numéro unique : Nous avons l’habitude de ceux qui ne répondent plus : Aide handicap école, ceux des maisons du handicap…

1 000 places supplémentaires

Afin d’éviter les exils vers la Belgique, 1 000 places supplémentaires seront créées dans les établissements spécialisés dans trois régions prioritaires (Île-de-France, Hauts-de-France, Grand-Est), en plus des 2 500 places déjà programmées pour 2021-2022 sur tout le territoire. Son objectif ? Il ne souhaite « d’ici fin 2021, plus aucun départ contraint vers l’étranger » et veut permettre des retours vers la France.

Pas touche à l’allocation adulte handicapée

Le président a affirmé clairement que l’allocation adulte handicapée (AAH), actuellement versée à 1,2 million de personnes, ne serait pas « diluée » dans le futur revenu universel d’activité (RUA). Le RUA doit fusionner plusieurs allocations : RSA, prime d’activité, allocations logement. Une réponse à l’inquiétude d’associations qui avaient claqué la porte des négociations sur le RUA, la semaine dernière, pour marquer leur refus de voir l’AAH intégrée dans ce dispositif. Cette clarification sur l’AAH a été saluée par Alain Rochon, de l’APF France handicap, qui pointe toutefois l’absence de chiffre sur les financements.

Pari sur l’apprentissage

D’ici à 2021, 10 000 places en apprentissage seront réservées aux personnes handicapées. L’idée est d’atteindre le cap de 6 % de recrutement de personnes handicapées. Aujourd’hui, il n’est qu’à 3,5 %.

Retraite anticipée garantie

Dans le cadre du système universel, la retraite anticipée à partir de 55 ans sera simplifiée pour les travailleurs handicapés, qui pourront bénéficier d’une bonification de points. Emmanuel Macron s’est aussi dit favorable à une retraite progressive dès 55 ans pour les travailleurs handicapés et à une majoration spécifique pour la retraite des parents d’enfants handicapés. Enfin, les congés de proches aidants ouvriront des droits.

Réactions : des satisfactions et des déceptions

Regroupant 48 associations, le collectif Handicaps a salué l’humilité dans le bilan des actions passées et des engagements qui répondent pour certaines d’entre elles aux attentes. Néanmoins, il pointe le manque de débats. On a beaucoup entendu parler les ministres et les associations étaient juste là pour applaudir, regrette Jean-Louis Garcia, président de l’Apajh, premier mouvement regroupant tous les handicaps. Dénonçant des discussions difficiles avec la secrétaire d’État Sophie Cluzel et son mépris, il est satisfait du discours ferme et engagé du Président.

Mais davantage de mesures concrètes étaient sans doute attendues. Marie-Jeanne Richard, présidente de l’Unafam (Union de familles de handicapés psychiques), est en colère. Elle déplore que lors de la conférence, il n’y ait pas eu un mot sur le handicap psychique, qui touche trois millions de personnes. Il est grand temps de rendre visible le handicap lié aux troubles bipolaires, aux troubles obsessionnels compulsifs, à la schizophrénie…

Source OUEST FRANCE.

A Lourdes, trouver un logement adapté, relève presque du miracle…

Ça parait incroyable, dans une ville dédiée à l’accueil des pélerins souvent handicapés, une étudiante ne parvient pas à trouver un appartement adapté.

Pauline Robinet se bat toujours pour trouver un logement adapté

Pauline robinet est Oloronaise, après son baccalauréat, elle poursuit cette année ses études en BTS tourisme au lycée Peyramale à Lourdes. Elle vient de se trouver privée de cours pendant une semaine parce que l’ascenseur qui dessert son appartement était en panne. Elle rentrait d’Oloron, et sans ascenseur, il lui était impossible d’accéder à son appartement en étage, elle est donc repartie chez ses parents et elle s’est fait envoyer les cours. Aujourd’hui, après une réparation provisoire de l’ascenseur, elle craint de se retrouver un jour bloquée dans l’appartement.

Malgré ses recherches, la famille n’a toujours pas trouvé de logement adapté

Pauline qui a le soutien de ses parents, se heurte à cette réalité : à Lourdes, les logements adaptés se trouvent dans les hôtels ou les résidences qui accueillent les pélerins et le coût à l’année est bien trop élevé. En ville, le parc locatif est vieillissant et ceux qui rénovent, ne prennent pas en compte l’accueil de fauteuils roulants. Le centre communal d’action sociale de Lourdes leur a bien proposé un appartement mais dans une cité excentrée et sans pouvoir stationner correctement le véhicule aménagé pour le fauteuil.

« On a visité une résidence hôtelière, c’était 80 euros la journée, on ne peut pas se le permettre au mois. »

Source FRANCE BLEU.

Comment faciliter l’accès aux études pour les personnes handicapées ?…

Malgré des progrès ces dernières années, à peine un quart des personnes handicapées ont un niveau bac ou supérieur, contre près de la moitié de l’ensemble de la population.

Comment faciliter l’accès aux études pour les personnes handicapées ?. L'alternance est une solution à envisager pour les jeunes handicapés qui veulent se former.

  • La Semaine européenne pour l’emploi des personnes handicapées se déroule du 18 au 24 novembre.
  • Les élèves handicapés ne sont pas encore tous scolarisés normalement.
  • Une formation est prévue par la loi pour les accompagnants d’élèves handicapés, mais elle est insuffisante selon l’association de parents d’élèves handicapés Unapei.
  • Pour accéder aux études, les jeunes handicapés se tournent vers l’alternance.

Un espoir déçu. En 2005, la loi Handicap prévoyant la scolarisation des enfants handicapés en école ordinaire permettait aux familles de croire qu’ils pourraient suivre des études comme les autres. Si presque 96.000 élèves handicapés ont rejoint les bancs de l’école en cinq ans, d’après les chiffres de 2018 de l’Education nationale, l’écart reste important entre valides et handicapés.

« Il y a beaucoup plus de familles qui tapent à la porte de l’école, mais il reste une différence entre la loi et sa mise en application », pointe du doigt Ernestine Ngo Melha, docteure spécialiste des questions d’éducation et de handicap. A peine un quart des personnes handicapées accèdent à des études supérieures, contre 49 % pour l’ensemble de la population, selon un rapport de l’Association de gestion du fonds pour l’insertion professionnelle des personnes handicapées (Agefiph) de 2018.

Une école « véritablement inclusive »

Pour que les choses bougent, l’école doit devenir « véritablement inclusive », affirme l’association de parents d’élèves handicapés Unapei, dans un plaidoyer paru l’an dernier. Le collectif clame que l’école, actuellement « inadaptée » à ce public, a besoin de se réformer. Il demande notamment un aménagement des programmes et la mise en place d’une formation à destination des enseignants. La loi de février 2019 a permis de répondre à l’une des revendications de l’association, en instaurant une formation de soixante heures pour les accompagnants d’élèves en situation de handicap (AESH).

« On a créé des CDD de trois ans renouvelables, qui peuvent se transformer en CDI ensuite. L’objectif est de créer 80.000 emplois pérennes d’ici 2020 », ajoute le ministère de l’Education nationale. Insuffisant pour lutter contre la précarisation de ces accompagnants, payés 600 euros par mois pour vingt heures de travail hebdomadaire, selon Ernestine Ngo Melha. « Il faut sécuriser leurs emplois car beaucoup partent en cours d’année », assure la chercheuse.

L’alternance, une solution efficace

Pour permettre à des jeunes handicapés de se former, de plus en plus de contrats en alternance aménagés sont proposés. Une solution efficace puisque six personnes handicapées en apprentissage sur dix ont ensuite trouvé un emploi, selon l’Agefiph. Afin d’aider ces jeunes à bien s’insérer, l’association accompagne ensuite des entreprises pour qu’elles adoptent une politique de recrutement plus inclusive. Une démarche essentielle pour faire bouger les mentalités.

Inégalités entre handicaps

L’accès aux études supérieures est plus élevé chez les personnes atteintes de troubles visuels, auditifs ou moteurs. Représentant 15 % des élèves handicapés en primaire, ils constituent la moitié des étudiants handicapés post-bac en 2018, selon l’association APF France handicap.

Source 20 MINUTES.