Handicap: controverse autour des établissements d’aide par le travail…

Leurs « agents de production » perçoivent moins que le Smic: le statut des Esat, ces établissements proposant une activité professionnelle aux adultes handicapés, donne lieu à des « abus », dénonce un livre-enquête, quand le gouvernement met en avant les « nouveaux droits » accordés à ces travailleurs.

Handicap: controverse autour des établissements d'aide par le travail

Une femme assemble un Bleuet de France, symbole de mémoire et de solidarité aux anciens combattants, victimes de guerre, veuves et orphelins dans un Esat à Creuzier-le-Neuf dans l’Allier, le 10 octobre 2014,

Quelque 120.000 personnes handicapées en France travaillent en « milieu protégé » dans 1.500 établissements et services d’aide par le travail (Esat). Elles y assemblent par exemple des composants ou emballent des produits, tout en bénéficiant d’un « soutien médico-social et éducatif en vue de favoriser leur épanouissement », selon les textes officiels.

Cependant pour le journaliste indépendant Thibault Petit, qui a enquêté sur ce secteur, ces établissements « créent structurellement de l’abus »: dans son livre « Handicap à vendre », paru en février aux éditions Les Arènes, il décrit comment certains Esat, pour répondre au mieux aux commandes de leurs clients, imposent des cadences « parfois difficiles à tenir » à leurs agents, qui travaillent 35 heures par semaine pour environ 60% du Smic – dont la majeure partie payée par l’Etat.

Certes, les travailleurs perçoivent en complément l’allocation pour adulte handicapé (AAH), mais celle-ci est ajustée à leur revenu du travail, si bien que les directeurs ne voient pas d’intérêt à augmenter leur rémunération, résume l’auteur. Or, pour le calcul de la retraite ou pour souscrire un emprunt à la banque, seule la rémunération versée par l’Esat est prise en compte, souligne-t-il.

Au final, « on est handicapé (…) quand ça les arrange, mais quand il faut bosser, on ne l’est plus. Faut savoir », s’agace Jérôme, travailleur en Esat dans le Gard, cité dans le livre.

Pour augmenter la productivité, accuse par ailleurs M. Petit, certains gestionnaires sélectionnent leurs travailleurs, au point d’évincer ceux dont le handicap serait trop lourd. « C’est faux: nous ne pouvons pas choisir les personnes qui viennent travailler chez nous », répond à l’AFP Serge Widawski, le directeur général de APF France Handicap, qui gère 53 Esat et « entreprises adaptées » en France.

– « Rapprocher les droits » –

L’ouvrage a suscité la colère de l’Association nationale des directeurs et cadres d’Esat, qui y a vu un « brûlot sans nuance » à la « bile culpabilisatrice ».

Un employé d'un ESAT prépare des sacs d'accueil en matière recyclée pour la conférence sur le climat COP21, le 11 novembre 2015 à Charlieu dans la Loire (AFP/Archives - JEFF PACHOUD)

Un employé d’un ESAT prépare des sacs d’accueil en matière recyclée pour la conférence sur le climat COP21, le 11 novembre 2015 à Charlieu dans la Loire (AFP/Archives – JEFF PACHOUD)

De son côté la secrétaire d’Etat chargée des Personnes handicapées, Sophie Cluzel, a relevé que l’auteur n’avait visité qu’un « faible nombre » d’établissements. Sur le fond, souligne Mme Cluzel auprès de l’AFP, le gouvernement vient justement de présenter un « plan de transformation » des ESAT, dont l’élaboration a commencé il y a plus d’un an – soit bien avant la parution du livre.

Il s’agit de « rapprocher les droits » des travailleurs en Esat de ceux des salariés ordinaires, tout en « sécurisant leur parcours », développe-t-elle. L’enjeu est aussi de faire en sorte que ces établissements spécialisés deviennent « de vrais tremplins » pour les personnes handicapées qui souhaiteraient basculer vers le monde du travail classique, une mobilité actuellement très rare.

Pour ce faire, les personnes concernées pourront désormais cumuler temps partiel en Esat et en entreprise ordinaire. Et celles qui quittent leur Esat pour un emploi salarié pourront, si cette nouvelle expérience se passe mal, retrouver automatiquement leur place en établissement.

Sans les intégrer formellement au Code du travail, la réforme confère aux travailleurs en Esat certains droits dont ils étaient privés jusqu’à présent: ils pourront toucher la « prime inflation » du gouvernement, éliront des délégués du personnel, verront leurs congés exceptionnels alignés sur le droit commun, et l’établissement devra leur payer une mutuelle.

« C’est un premier pas bienvenu, mais il en faudrait d’autres », commente Caroline Jouret Jemmali, du syndicat UNTHI, qui défend les travailleurs « handicapés et invalides ». « Certains Esat font très bien leur travail. Mais d’autres ne pensent qu’à la production et oublient la formation, l’accompagnement adapté », selon la syndicaliste.

Pour l’UNTHI, le statut actuel des travailleurs en Esat devrait être limité dans le temps, car l’établissement « est censé accompagner les personnes vers l’emploi, et pas les cloîtrer pendant 20 ans en les empêchant de faire des projets ». Au bout de cinq ans, si la personne « ne veut pas ou ne se sent pas prête à travailler en entreprise ordinaire, il faudrait augmenter son indemnité, et l’embaucher dans l’Esat avec un vrai CDI », propose Mme Jouret Jemmali.

Source CHALLENGES.

 

Un tiers des Français est concerné par le handicap » rappelle le représentant en Touraine d’APF France Handicap…

Ils ne veulent plus être les grands oubliés de cette campagne présidentielle. L’association APF France Handicap s’est mobilisée ce mercredi partout en France.

Pour rappeler aux candidats que le handicap concerne avec les aidants plus de 20 millions de Français qui ont le droit d’exister. 

Gérard Chabert, représentant en Touraine d'APF France Handicap

 

A un mois du premier tour de l’élection présidentielle, l’association APF France Handicap tape du poing sur la table. Mobilisée ce mercredi partout en France ( avec un rassemblement régional à Orléans ), elle interpelle les 12 candidats alors que le sujet du handicap est, comme trop souvent, totalement absent de la campagne. 

« Le handicap en France concerne non pas 12 millions de personnes mais bien 23 millions. Pourquoi ? Car il faut rajouter aux 12 millions en situation de handicap, 11 millions de personnes qui les accompagnent, c’est à dire les aidants », fait remarquer Gérard Chabert, le représentant en Indre-et-Loire d’APF France Handicap. « C’est potentiellement le tiers des Français qui est concerné par le handicap et aussi par le bulletin de vote que l’on met dans une urne. »

Niveau de vie trop faible

Parmi leurs principales revendications, c’est bien sûr leur trop faible niveau de vie. « Aujourd’hui, le montant maximum d’une allocation adulte handicapé est de 934 euros mensuels. Nous sommes encore sous le seuil de pauvreté. Bref, on n’avance pas malgré les lois successives. Il faut se battre quotidiennement pour survivre. Alors que trop souvent on oublie que derrière la personne malade, vous avez des gens qui ont la capacité de faire, de vivre, de s’exprimer mais auxquelles on ne laisse pas le choix ». 

Sur l’accessibilité des lieux recevant du public

« Aujourd’hui, 50% seulement des établissements recevant du public sont accessibles aux personnes à mobilité réduite. C’est surtout le cas pour les bâtiments publics comme les établissements scolaires, les mairies… Par contre, le petit commerçant du coin, les restaurants… là c’est la foire d’empoigne. Pour une question de coût mais pas seulement. Beaucoup vont tout tenter pour trouver la dérogation pour ne pas faire plutôt que de faire. »

Source FRANCE BLEU.

 

Paramoteur et handicap : le beau projet de 5 étudiants de l’IUT de Tours…

Offrir une journée inoubliable et un vol en paramoteur à six adhérents de l’Association des Paralysés de France.

Voilà le projet de 5 étudiants tourangeaux.

Un projet qui ne pourra se concrétiser que grâce à la participation de chacun. 

Une sortie paramoteur pour 6 adhérents de l'APF

 

Ils sont 5 étudiants de l’IUT de Tours en Techniques de Commercialisation par apprentissage : Jeanne, Maëlle, Fanny, Emilien et Tom. Tous les 5 ont un projet universitaire très poétique : ils veulent ouvrir le ciel à des personnes handicapée.

En effet, dans le cadre de leur projet d’études, ils ont décidé de se rapprocher de l’Association des Paralysés de France de Tours et d’offrir à 6 de ces adhérents des vols en paramoteur. Ils ont même envie de faire un peu plus que ça puisque leur idée c’est d’emmener ces 6 personnes passer une journée exceptionnelle à Saumur. Ils prévoient d’organiser cette sortie pour le 1er juin.
Avec au programme le matin: une visite du musée des blindés. Un repas convivial au restaurant, le midi. Puis, l’après-midi ces fameux baptêmes en paramoteur dans un centre saumurois.

Les 5 étudiants porteurs du projet

 

Pour que leur projet se concrétise ils se démènent. Depuis déjà plusieurs semaines ils essaient de collecter des fonds pour cette journée. Ils ont créé une cagnotte Leetchi et organisent régulièrement des événements pour collecter l’argent nécessaire à l’aboutissement du projet. Une tombola a déjà eu lieu et, début avril, ils vous donneront rendez-vous devant le Décathlon de Chambray pour une vente de crêpes, gâteaux et boissons qui devrait apporter un peu d’eau à leur moulin. Ils prévoient aussi d’autres événements, sur le site de l’IUT, notamment.

Vous vous demandez comment les aider?  Et bien déjà en vous offrant une crêpe début avril. Mais aussi en participant à la cagnotte Leetchi. Il ne manque plus grand chose pour que cette belle initiative se concrétise, alors tout don, même petit est important. Et puis, si vous voulez faire du mécénat, si vous êtes chef d’entreprise et souhaitez accueillir un de leurs événements de collecte de fonds, n’hésitez pas à les contacter. Nous gardons leurs coordonnées à votre disposition.

Source FRANCE BLEU.

Handicap : « On ne sait pas ce que vous vivez au quotidien »…

Mercredi 9 mars, en France, des dizaines de milliers de personnes en situation de handicap ont manifesté colère et amertume, se sentant un public invisible aux yeux des responsables politiques.

Les pavés de la ville du Puy. Autant d'obstacles pour les PMR.

 

Au Puy-en-Velay, une dizaine d’entre eux ont invité les pouvoirs publics à se rendre compte des difficultés à se mouvoir dans la belle cité ponote avec un fauteuil roulant.

« Pour que nos voix comptent ! ». Ainsi commence le tract de l’APF (France Handicap) que l’antenne altiligérienne partage aux personnes présentes dans la Cité Négocia, ce mercredi 9 mars. « Les candidates et les candidats à l’élection présidentielle ne peuvent ignorer les préoccupations des 12 millions de personnes en situation de handicap et de 11 millions de proches aidants. Autant de voix qui comptent ! », est-il encore mentionné.

« La priorité est l’anticipation »

À l’échelle du Puy-en-Velay, ils sont alors une petite dizaine de personnes à mobilité réduite (PMR), certains sur des fauteuils roulants électriques, d’autres en version manuelles et d’autres encore accompagnés de labradors aussi dociles que dévoués à leur maître. Également présents, Michel Chapuis, maire de la ville, aux côtés de son adjoint Jean-François Exbrayat et du conseiller municipal Quentin Petit.

Le député Jean-Pierre Vigier résume en une phrase la préoccupation de ces gens assis en face de lui. « On ne sait pas ce que vous vivez au quotidien, concède-t-il. La priorité est l’anticipation. Anticiper, à chaque fois qu’il y a des projets d’aménagement et de rénovation dans une ville, une accessibilité totale pour vous tous ».

À leur façon, ils manifestent leur sentiment de passer pour des citoyens de seconde zone.

Huit circuits dans la ville du Puy pour tester l’accessibilité

Pour que les élus prennent conscience des difficultés quotidiennes que les bien-portants ignorent, l’APF France Handicap 43 et l’association UnisCité de Haute-Loire ont alors organisé une opération de testing. « Nous avons pré-établi huit circuits différents à travers la ville, explique Raphaël Venet, Directeur territorial Cantal, Loire, Haute-Loire de l’APF France Handicap. Des groupes, constitués de jeunes en service civique à UnisCité et des personnes en situation de handicap effectueront des visites de lieux accueillant du public au Puy en Velay sur ces tracés-là ».

Ces visites permettront de constater le degré d’accessibilité et de renseigner ensuite sur une plateforme collaborative les informations pratiques et détaillées (jaccede.com).

« Les efforts qui ont été faits ne sont pas suffisants. Nous sommes loin d’avoir une mobilité aisée. Il faut clairement que les villes nous consultent pour savoir ce qui va et ce qui ne va pas ». Christine Canonge, Conseil administration APF France Handicap 43

Le journaliste de Zoomdici choisit de suivre le tracé de Quentin Petit, élu à la ville du Puy, jeune homme en situation de handicap. Jean-François Exbrayat l’accompagne ainsi que deux jeunes d’Unis Cité. Ces derniers sont équipés d’un formulaire pour noter les écueils rencontrés et lister tous les obstacles insoupçonnés que les PMR subissent. À noter que Quentin Petit est équipé, selon les termes de Jean-François Exbrayat, de la Rolls-Royce des fauteuils électriques dont le prix avoisine les 45 000 euros. Un équipement que beaucoup ne possèdent peut-être pas.

Quentin Petit, au début de la rue Porte Aiguière.

« Les chevalets des commerçants installés parfois n’importe comment »

Au départ de la Cité Négocia, Quentin Petit traverse sans difficulté le Breuil pour se rendre du côté des commerces. Il ne faut que quelques mètres dans la rue Porte Aiguière pour que déjà surgissent les premiers obstacles. « Un gros problème que rencontrent les personnes en fauteuil sont les chevalets des commerçants installés parfois n’importe comment », montre du doigt Jean-François Exbrayat. La grande ardoise d’une fromagerie barre littéralement l’accès, obligeant Quentin Petit à franchir le trottoir au risque de se faire percuter par un véhicule arrivant par l’arrière.

Pour contourner le chevalet, pas le choix que de passer sur la chaussée.

Pour contourner le chevalet, pas le choix que de passer sur la chaussée.  

« Le principal inconvénient du Puy est que c’est une cité historique avec beaucoup de pavés ! »

Le cortège traverse la rue pour jouxter l’Hôtel de ville. « Le principal inconvénient du Puy est que c’est une cité historique avec beaucoup de pavés !, indique Quentin Petit. Ce qui est loin d’être agréable en fauteuil roulant. Mais il est important de noter que les mises en plateau des rues ont grandement facilité la mobilité des PMR. »

Dans le cadre de cette opération testing, 80 commerces et structures diverses ont été sélectionnés pour justement tester leur accessibilité. La crêperie proche de la mairie en fait partie. « Vous voyez, il y a une toute petite marche qui paraît insignifiante, mentionne Jean-François Exbrayat. Mais pour une personne en fauteuil, cette marche de 5 centimètres est infranchissable ».

« Les bancs installés dans les villes ne sont pas accessibles pour nous. Ils sont beaucoup trop bas. Une fois assis dessus, il nous est impossible de se relever ». Christine Canonge, Conseil administration APF France Handicap 43

Jean-François Exbrayat discute avec les jeunes d'UnisCité.

« Normalement, les structures privées doivent suivre le public »

Si les établissements publics se doivent d’être aux normes pour accueillir tout le monde, la réglementation dans le privé est nettement plus nébuleuse. « Normalement, les structures privées doivent suivre le public, souligne Quentin Petit. Mais cette réglementation de 2005 a affolé tout le monde. Certains commerces au Puy, notamment dans la vieille ville, ne peuvent la respecter de par leur implantation. L’État produisait des dérogations en série car il était impossible pour beaucoup de faire les aménagements spécifiques ».

Il ajoute : « Soit les commerces étaient obligés de fermer boutique, soit on restreignait l’accès à ces commerces aux seuls valides. C’est le second choix qui a été admis ».

La porte de la mairie, un obstacle certain pour les PMR

Place à la mairie. Après un second supplice des pavés, Quentin Petit utilise sans problème les rampes qui mènent à la porte principale du bâtiment public. Mais devant la porte close, il reste impuissant. « L’ouverture ne possède pas un dispositif automatique, déplore-t-il. Il faut savoir que la porte de la mairie est classée et qu’il est donc difficile de la faire changer. Je pense qu’une simple sonnette pourrait suffire. » Selon lui, une fois ouverte, le seuil est facilement franchissable. À l’intérieur, l’accueil est à proximité et un ascenseur dessert l’ensemble des étages de la mairie.

Face à la porte de l'Hôtel de ville, Quentin doit attendre qu'un passant ouvre la porte.

« Il existe presque à chaque fois des trajets alternatifs pour se rendre où l’on veut »

Le parcours de l’opération testing continue en direction du Marché couvert, lieu où la mise en plateau globale va permettre, d’après Jean-François Exbrayat, l’accès au PMR à tous les commerces. Le conseiller municipal Quentin Petit admet que certaines choses ne pourront jamais changer au Puy-en-Velay. « La montée de la cathédrale restera impossible pour nous, c’est indéniable. Mais il existe presque à chaque fois des trajets alternatifs pour se rendre où l’on veut. » Il conclut en ce sens : « Il faut juste faire un gros travail de fléchage concernant ces chemins annexes et établir un plan précis de parcours adaptés ».

Les PMR sont aussi les malvoyants et les malentendants.

Source zoomdici.

 

À Orléans, les personnes en situation de handicap interpellent les candidats à la présidentielle…

Une manifestation s’est tenue ce mercredi 9 mars dans l’après-midi, sur la place du Martroi.

L’association APF France handicap demande aux prétendants à l’Élysée de faire et de proposer plus.

Les bénévoles de l'association APF France handicap ont fait de la sensibilisation, place du Martroi à Orléans.

 

Les chiffres ne trompent pas. 94% des personnes handicapées considèrent que la thématique du handicap est trop peu présente de la campagne présidentielle actuelle. C’est ce qui ressort d’une enquête menée par l’Ifop pour l’association APF France handicap au mois de janvier. Pour crier leur colère, nombre de personnes handicapées se sont retrouvées ce mercredi 9 mars pour une manifestation place du Martroi, à Orléans.

Une manifestation organisée le même jour que la conférence qui réunit à Paris les 27 ministres en charge du handicap de l’Union européenne. Une trentaine de rassemblements du même type quadrillent le territoire. Leur but : « Interpeller les candidates et les candidats et dénoncer les multiples situations de discriminations« , explique un communiqué de l’association.

Paroles, paroles

À Orléans, les délégations APF de toute la région sont venues, pour se faire entendre. « On n’est pas assez écoutés« , estime Françoise Norguet. Arrivée de Blois, elle dit sentir un fossé entre sa vie quotidienne et le discours politique qui dit s’engager sur la question du handicap. « Paroles, paroles, comme on dit, ajoute-t-elle. On nous promet, mais il n’y a pas vraiment d’actions mises en place. »

L’association dénonce notamment le refus de la majorité de déconjugaliser l’AAH, l’allocation adulte handicapé. Une allocation dont la conséquence varie en fonction des revenus du conjoint du bénéficiaire. La déconjugalisation était présente dans la proposition de loi portant diverses mesures de justice sociale, signée de députés des groupes Libertés et territoires, MoDem, UDI et Agir notamment. Une mesure à laquelle le gouvernement a privilégié un abattement de 5 000 euros sur les revenus du conjoint du bénéficiaire.

« Emmanuel Macron avait dit qu’il ferait du handicap sa priorité, mais à part des effets d’annonce, on n’a pas vu grand chose s’améliorer« , assène Annie Seznec, représentante pour le Loiret et le Centre-Val de Loire d’APF France handicap. Selon elle, il reste beaucoup de chemin à parcourir, ne serait-ce que dans l’application des lois déjà en place sur les thèmes de « l’accessibilité, de la santé, de l’emploi, ou de la scolarisation des enfants« . « Société inclusive, c’est un beau mot, un bel espoir« , reconnait-elle. Seulement, elle estime qu’il n’y a « pas les moyens nécessaires » pour passer de la case espoir à la case amélioration concrète de la qualité de vie.

Maintenant ou jamais

Raphaël Gaufilet, lui, n’hésite pas à parler de « discriminations« . Malvoyant et handicapé moteur de naissance, il vit à Bourges, où « c’est une catastrophe au niveau accessibilité, transports, logements, santé… ne serait-ce qu’accéder à un cabinet« , raconte-t-il :

« Tous les jours, je rencontre des difficultés. »

Raphaël Gaufilet

Il considère que les personnes en situation de handicap sont aujourd’hui « au pied du mur« , d’où la nécessité de manifester et d’interpeller les candidats à la présidentielle. « C’est maintenant ou jamais« , confirme Annie Seznec, qui espère « alerter l’opinion publique et les candidats« .

Le poids du vote

À l’heure actuelle selon Le Monde, seuls deux prétendants à l’Élysée n’ont pas exprimé de propositions sur le handicap : Philippe Poutou et… Emmanuel Macron. Les autres échelonnent des propositions plus ou moins concrètes pour l’inclusion et les allocations des personnes handicapées. Jean-Luc Mélenchon souhaite par exemple permettre aux préfets d’imposer des travaux d’accessibilité. Une valeur que Fabien Roussel souhaite inscrire dans la constitution. Valérie Pécresse, elle, souhaite durcir l’obligation d’emploi de personnes en situation de handicap, et renforcer les contrôles en entreprises. Tous se disent favorable à une déconjugalisation de l’AAH. Seul Eric Zemmour se démarque, ayant déclaré vouloir sortir de « l’obsession de l’inclusion » à l’école pour privilégier des établissements spécialisés.

Sans le dire vraiment, les manifestants espèrent faire du chantage aux candidats, pour acquérir de nouvelles avancées sur leurs conditions de vie. « Il faut leur dire qu’en France, il y a 23 millions de personnes en situation de handicap et d’aidants, explique Annie Seznec. Et on est aussi des citoyens qui allons voter. » En tout, une centaine de personnes avaient répondu à l’appel de l’association place du Martroi. S’ils se disent « inaudibles et invisibles » dans les médias et en politique, il ont au moins fait du bruit ce mercredi à Orléans.

Source FR3.

Elections présidentielles. Les personnes handicapées veulent faire entendre leurs voix…

Entre 150 et 200 personnes ont manifesté dans Rennes, comme dans la matinée à Quimper , répondant à un appel national de l’Association des Paralysés de France, pour réclamer davantage de considération, en s’adressant notamment aux candidats à l’élection présidentielle.

Dans la manifestation à Rennes pour la reconnaissance de personnes handicapées

 

« C’est une belle concentration de fauteuil ! » Avec son fauteuil électrique, Charlotte suit le cortège dans les rues de Rennes. Une déambulation de personnes handicapées, d’aidants et de salariés de l’entreprise Assia, qui intervient dans les soins et le maintien à domicile.

Il y a quelques jours, la jeune femme de 29 ans a témoigné d’une situation « qui commence à être compliquée« . Faute d’une tournée d’un service de nuit, elle est contrainte de se coucher à 18 heures. « Je suis dans un état de dépendance qui ne permet pas, une fois que je suis couchée à 18h, de me relever pour aller aux toilettes » explique-t-elle.

« Depuis au moins quinze jours, je suis obligée de dormir dans mon fauteuil » raconte Charlotte, qui ne peut se résoudre à faire une croix sur toute vie sociale. « Je n’ai que ça, puisque je n’ai pas d’activité professionnelle« .

A ses côtés, Sandra Body acquiesce. Elle connait bien Charlotte et sa situation. « Cela fait trois mois que l’on cherche des salariés pour la nuit, comme pour le jour du reste, et l’on a pas réussi » explique la directrice du pôle intervention à domicile d’Assia, « on a donc dû annuler la tournée de nuit qui permettait à Charlotte d’avoir une vie sociale« .

« Ce métier là, ce n’est pas un métier, c’est une vocation »

Charlotte

Une difficulté de recrutement qui, outre les horaires atypiques qui rendent la vie de famille compliquée, tient à un manque de reconnaissance « sociétal » selon Sandra Body, et à « une rémunération, qui même si elle tend à s’améliorer, ne répond pas aux besoins des salariés qui eux-mêmes se précarisent de plus en plus« .

Faire entendre sa voix

A la fin du parcours, quelques centaines de mètres dans les rues de Rennes, l’Association des Paralysés de France organisera des prises de paroles. Charlotte y prendra part, pour donner corps aux revendications de 23 millions de personnes. « 12 millions de personnes handicapées, et 11 millions d’aidants » détaille Cécile Cottebrune Desbats, la directrice territoriale des actions associatives de APF France Handicap.

Ce sont également 23 millions de voix. Des personnes qui veulent être reconnues comme citoyens à part entière, et qui aujourd’hui, à Rennes comme ailleurs en France, interpellent les candidats à l’élection présidentielle.

On y évoquera le montant de l’allocation adultes handicapés, mais aussi les délais de traitements des dossiers, ainsi que la question de la « déconjugalisation » de l’allocation, une revendication de longue date.

Source FR3.

Saint-Maximin : des opérations recrutement dédiées aux personnes en situation de handicap. « Plus de 80 % des handicaps ne sont pas visibles »…

Ce type de processus de recrutement reste encore très rare pour les travailleurs en situation de handicap qui sont, au niveau national, deux fois plus touché par le chômage que des travailleurs valides.

Les personnes en situation de handicap sont plus touchées par le chômage que les personnes valides. En France, 27% d'entre elles sont inscrites depuis au moins trois ans sur les fichiers de demandeurs d'emplois. LP/Simon Gourru

 

« Bien sûr que ça bloque les recruteurs, ils se disent qu’on est bon à rien. » Reconnu comme travailleur en situation de handicap, pour des problèmes au dos et à la jambe, Laurent n’a plus travaillé depuis 2016. Alors, à 58 ans, il s’est rendu ce vendredi matin à l’agence Pôle emploi de Saint-Maximin pour une session de recrutement spéciale.

Vingt postes d’agents et deux de chefs d’équipes sont à pourvoir sur le site d’Amazon à Senlis. Particularité, ils sont réservés aux travailleurs handicapés. Des opérations spéciales de recrutement encore inédites il y a un an qui permettent de mieux cibler les besoins spécifiques de ces demandeurs d’emploi deux fois plus touchés par le chômage que le public valide. Environ 350 personnes sont concernées sur l’agence de Saint-Maximin, ils étaient un peu plus de 1600 dans l’Oise en 2020.

« Plus de 80 % des handicaps ne sont pas visibles »

Et qui dit handicap ne dit pas forcément fauteuil roulant. « Plus de 80 % des handicaps ne sont pas visibles », précise Bachir Kordjani, directeur d’APF Entreprises, le réseau d’entreprises adaptés de l’Association des Paralysés de France, à l’origine du partenariat avec Amazon.

Les responsables le martèlent, le handicap n’a le plus souvent aucun effet sur la qualité de travail. « Cela demande des aménagements mais ces personnes sont encore plus motivées car elles savent les freins qu’elles ont eus avant de pouvoir décrocher un job », détaille Vincent Coutourides, directeur de l’agence Pôle emploi de Saint-Maximin.

« Je me suis senti écouté »

Un sentiment appuyé par Bachir Kordjani. « Ici comme ailleurs, nous avons convenu avec Amazon qu’il n’y ait pas de cadences imposées à ces travailleurs. Mais comme les postes sont suivis, on se rend compte que leurs performances sont supérieures. À l’APF, cela ne nous surprend pas. Ce sont des gens qui relèvent la tête après des situations critiques, Certains masquaient même leur handicap de peur d’être discriminés. »

Yassine n’est pas de ceux-là. Ce trentenaire souffre de troubles d’apprentissage qui font qu’il n’arrive pas à lire. « J’ai fait plein de remises à niveau mais il y a un vrai blocage que je n’arrive pas à dépasser », soupire-t-il. Amazon, ce ne sera pas pour lui, trop difficile compte tenu de son handicap. « Mais au moins, par rapport à un entretien classique, je me suis senti écouté et pas jugé », apprécie-t-il.

À Saint-Maximin, deux conseillers sont spécialisés dans l’accompagnement de ces demandeurs d’emploi. « Certains sont presque dans le déni, ils veulent travailler comme des personnes 100 % valides, détaille l’un d’eux, Éric Lefèvre. Il faut les rassurer comme, en face, il faut rassurer les employeurs qui pensent qu’il y a trop de contraintes. »

Source LE PARISIEN.

« Ça suffit ! » : le handicap, grand absent de la présidentielle ?…

Insertion professionnelle, niveau de vie, scolarité, accessibilité…

Les lois défilent, les gouvernements de même.

Mais pour APF France Handicap, le compte n’y est pas.

« Ça suffit ! » : le handicap, grand absent de la présidentielle ?

 

Une journée de mobilisation nationale est organisée le 9 mars, à un mois du top départ de l’élection présidentielle. La Moselle s’y veut aux avant-postes.

« On est sur la paille… Ça suffit ! » Détresse et ras-le-bol percutent le slogan retenu par APF France Handicap, dépositaire d’un appel à une manifestation nationale programmée le mercredi 9 mars. La date n’a pas été choisie au doigt mouillé. Elle coïncide avec la réunion, à Strasbourg, des ministres européens en charge du handicap en marge de la présidence française du Conseil de l’Union européenne. Plus qu’un symbole, à un mois tout rond du premier round de l’élection présidentielle.

« Ce que nous souhaitons, c’est attirer l’attention sur des revendications que nous portons depuis belle lurette. Et que les candidats ne nous oublient pas. Jusqu’ici, la campagne ne s’intéresse pas aux questions essentielles pour les Français. Elle ne vise que des thématiques médiatiques, comme l’immigration. Et aucune de ces thématiques n’a trait au handicap », s’inquiète Raúl Morales La Mura, responsable interrégional des actions associatives au sein de cette structure fondée en 1933. APF France Handicap revendique un total de 20 000 adhérents et 30 000 usagers.

« Un problème culturel »

Si seules trois millions d’entre elles disposent d’une reconnaissance administrative, l’association établit à douze millions le contingent de personnes en situation de handicap dans l’Hexagone. « Ce qui fait du handicap un enjeu sociétal, insiste Raúl Morales La Mura. C’est le moment de faire entendre que notre cause ne concerne pas uniquement les personnes en situation de handicap, mais l’ensemble de la population. »

Un cri d’alarme d’autant plus urgent et d’autant plus brûlant, constate Suzanne Barbenson, représentante départementale d’APF France Handicap, qu’en dépit des textes de loi engagés comme des promesses griffonnées en bout de table, un certain « immobilisme » prévaut au fil des années. Le copieux dossier de l’emploi, ainsi. « En 2018, une modification de la loi sur le travail prônait l’accompagnement par, et de l’emploi. Quatre ans plus tard, on en est au même point. Le taux de chômage des personnes en situation de handicap est deux fois plus élevé que celui des personnes valides. S’il n’y a pas de recul, en tout cas il n’y a pas d’avancées », pointe Raúl Morales La Mura.

« Ça suffit ! » : le handicap, grand absent de la présidentielle ?

Quant aux obligations faites, à partir de 1987, aux établissements de 20 salariés et plus d’employer au minimum 6 % de collaborateurs handicapés, elles peinent à être suivies d’irréprochabilité. « On n’a jamais dépassé les 4 %, regrette Suzanne Barbenson. Des entreprises préfèrent verser une compensation financière à l’Agefiph (Association de gestion du fonds pour l’insertion des personnes handicapées, ndlr). Et cela concerne aussi bien le privé que le public.

Certaines administrations ne montrent pas l’exemple. » En cause : « Un problème culturel, diagnostique son collègue Raúl Morales La Mura. Le handicap renvoie à une fragilité, il y a une discrimination dès le départ. L’APF n’a de cesse de sensibiliser sur le sujet. Pour autant, ce n’est pas suffisant pour franchir des paliers supplémentaires. Nous avons besoin d’une parole politique forte. »

Besoin de traductions concrètes, puissantes, également. Les transports ? Là aussi, des textes de 1975 et de 2005 établissent un certain nombre de cases à cocher. En matière d’accessibilité comme de transport à la demande. Des territoires s’y emploient. D’autres déserteraient. « En Moselle-Est, par exemple, à l’exception de Sarreguemines c’est le néant », désigne Suzanne Barbenson. « La problématique n’est pas vue dans sa globalité, analyse Raúl Morales La Mura.

Si je ne peux pas me rendre d’un point A à un point B, même au sein d’une même région, comment apporter mes compétences à la société ? Les déplacements demandent toute une mise en œuvre. Cette complication du quotidien contribue à “invisibiliser” les personnes en situation de handicap. »

Comment, aussi, croire en l’égalité des chances, interroge APF France Handicap, quand le concept d’école inclusive tremble à ce point sur ses bases – et l’on n’évoque même pas, ici, les provocations outrancières du candidat Éric Zemmour en la matière ? Dans la mire de Suzanne Barbenson, « un manque de formation » des auxiliaires de vie scolaire (AVS) ainsi qu’un maillage territorial déficient, à ses dires. « Or, tant qu’il n’y a pas d’AVS pour lui, le gamin ne va pas à l’école », illustre Raúl Morales La Mura. Une fatalité ? À en croire les deux responsables associatifs, des contre-modèles existent. En Scandinavie, situent-ils, ainsi qu’« en Italie, où les enseignants sont formés à l’accueil d’élèves en situation de handicap. Leur parcours comporte cette “expertise” ».

« Un travail quotidien »

Chilien d’origine, Raúl Morales La Mura s’en amuse avec une dose d’amertume : dans « son » pays, « le métro est accessible aux personnes en situation de handicap. Ce sont pourtant les Français qui l’ont construit. Alors pourquoi n’est-ce pas le cas à Paris, à Marseille, à Lyon ? Paris, on nous répondrait que le métro est ancien. Mais Marseille ? Mais Lyon ? » Autant de questionnements laissés sans réponse. Et autant de chevaux de bataille enfourchés par APF France Handicap, littéralement vent debout. En ce mois de février, l’association vient de rendre publique, au plan national, la première édition de l’Observatoire des droits.

L’un des enjeux de ce document de synthèse dont s’est emparé le ministère de la Santé et des Solidarités : l’effectivité des droits. Celle-ci souffrant de trous béants dans la raquette. « Il est nécessaire notamment de clarifier l’information relative aux droits des personnes, simplifier les démarches administratives et les voies de recours, généraliser l’approche de “l’aller vers” pour éviter le non-recours aux droits, reconnaître le droit à l’erreur », écrit ainsi Pascale Ribes, présidente d’APF France Handicap. « Nous avons un travail d’information au quotidien », relève Suzanne Barbenson. Ainsi qu’un rôle de caisse de résonance. Pour le Grand Est, c’est à Metz, place de Chambre, à partir de 14 h, qu’est prévu le rassemblement dans le cadre de la journée nationale du 9 mars. Avec des élus dans les rangs ?

Source LA SEMAINE.

Vélizy 2 sensibilise ses clients au handicap …

Le centre commercial Westfield Vélizy 2 (Yvelines) mènera samedi 12 février 2022 une opération de sensibilisation de ses clients au handicap.

En 2020, un comité réunissant des associations a été mis en place au centre commercial Westfield Vélizy 2 pour faciliter l'accès des personnes à mobilité réduite.

 

Le samedi 12 février 2022, le centre commercial Westfield Vélizy 2 (Yvelines), entouré des associations membres du Comité d’inclusion sociale et d’artistes, poursuit son engagement auprès des personnes en situation de handicap en organisant une première journée de sensibilisation à destination de ses visiteurs.

Le Comité d’inclusion sociale avait été créé en 2020 avec l’objectif de mettre en place des choses concrètes pour faciliter l’accès des personnes en situation de handicap au centre commercial.

Cette année nous avons souhaité offrir de la visibilité à ce Comité et faire participer nos visiteurs à travers cette journée de sensibilisation. Cela s’inscrit pleinement dans notre mission : réinventer le vivre ensemble, et dans le cadre de la politique de Responsabilité Sociale des Entreprises Better Places 2030 du Groupe Unibail-Rodamco-Westfield, qui vise à contribuer positivement aux territoires dans lesquels il est implanté.

Jonathan Toulemondedirecteur de Westfield Vélizy 2

Durant toute la journée, les associations partenaires seront présentes pour échanger avec les visiteurs.

Des mises en situation

Des ateliers et mises en situation seront organisés au sein des espaces du centre, afin de permettre aux visiteurs de mieux appréhender et comprendre les handicaps physiques ou psychiques. Seront présents notamment la société Altermassage, l’APF France Handicap, l’APEI de Vélizy ainsi que les associations Valentin Haüy et Du Bruit dans ma Vie.

La journée du 12 février sera aussi rythmée par des performances artistiques, durant lesquelles chorégraphes, danseurs et magiciens illustreront l’inclusion à travers leurs représentations.

La danseuse et comédienne professionnelle Magali Saby, réalisera trois représentations de sa création Sirène.

Quentin Signori, ancien gymnaste et artiste spécialisé dans les sangles aériennes, présentera « À Première Vue » un duo aérien formé, et une représentation de magie sera également proposée à 16h en place centrale, réalisée par un membre de l’association La Nuit du Handicap.

Source ACTU 78.

Cholet. Avec les vélos fauteuils, ils font le bonheur de personnes en situation de handicap…

Grâce à un défi vélo et à une aide de la Mutuelle La Choletaise, le foyer « La Longue Chauviere » de l’ADAPEI s’est équipé de deux vélos fauteuils et d’un triporteur.

Ils servent aux balades des résidents et à ramasser les déchets. Les vélos pourront aussi profiter à toutes les personnes en situation de handicap qui le souhaitent.

Cholet, Foyer Adapei de La Longue Chauvière, le lundi 17 janvier 2022.  Agnès Quenet, directrice générale MLC, François, animateur à l’ADAPEI, Frédérick Guillaume, directeur du développement MLC, Sandra Dirard, directrice du foyer de Longue Chauvière, Solveig Lemaitre, un des deux participants au défi sportif. Devant, Pascal, utilisateur du vélo.

 

Solveig Lemaitre et Gaël Derré, adhérents de l’Adapei, avaient réalisé un beau défi solidaire en avril 2020. 150 kilomètres à vélo et à pied pour le handicap mental. Il avait permis de récolter 19 000 € de dons de particuliers, d’entreprises et de mutuelles. Derrière, un projet s’en est suivi. Le foyer La Longue Chauvière de l’Adapei a pu s’équiper de vélos fauteuils. La Mutuelle La Choletaise a financé intégralement l’achat d’un des vélos pour un montant de 6 000 €.

Sentiment de liberté

Nous souhaitions remercier ce partenaire ​lancent Solveig Lemaitre et Sandra Girard, directrice du foyer de Longue Chauvière. Cela s’inscrit pleinement dans notre objet social, nous souhaitons faire évoluer l’image du handicap ​explique Agnès Quenet, directrice générale de la Mutuelle La Choletaise. Les deux vélos fauteuils proviennent des Pays-Bas. Un triporteur vient en complément pour les personnes en situation de handicap qui ne sont pas en fauteuil, mais qui demeurent dans l’incapacité de pédaler. Sur les 50 résidents, trois seulement peuvent faire du vélo en autonomie ​rappelle François, animateur au foyer. Son coût ? 5 000 €. « Le matériel handisport est toujours très onéreux » déplore Sandra Girard.

Des vélos pour tous

Pascal, installé à l’avant du vélo, dans son fauteuil, s’en réjouit. Se promener donne un sentiment de liberté, nous souhaitons faciliter l’inclusion par le sport. Et grâce à ces vélos, nous avons pu ramasser 16 kg de déchets ​explique François. Cet animateur promène les résidents au minimum trois fois par semaine. Une belle façon de montrer que derrière le handicap, il y a des projets et des opportunités. À vélo, tout le monde est heureux, les passants rendent de nombreux sourires aux résidents ​se réjouit-il.

L’ADAPEI recherche des bénévoles pour pouvoir leur offrir plus de sorties. Les compétences demandées ? De la bonne humeur et un bon coup de pédale. Nous avons un partenariat avec l’Établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) du Val de Moine. Mais les vélos pourront aussi servir à toutes personnes en situation de handicap. L’idée, c’est que tout le monde puisse en profiter ​conclut la directrice du foyer.

Contact : animateursflc@adapei49.asso.fr

Source OUEST FRANCE.