Handicap : le relais Adelis de passage du 10 au 14 janvier…

Adelis. Pour accueil, droit, engagement, liens et solidarité. Les relais Adelis ont pour objectif d’aller à la rencontre des personnes en situation de handicap.

Le relais Adelis d’APF France Handicap permet d’apporter l’information au plus près des personnes en situation de handicap et à leurs proches.  Archives photo Le DL

 

« Vivre en milieu rural pour les personnes en situation de handicap et leurs proches peut relever du véritable défi » Cela se traduit par un manque d’accès à l’information, à la culture, aux opportunités d’emploi et aux formations… C’est en partant de ce constat, l’association APF France Handicap a décidé d’agir. Le relais Adelis est né de cette volonté de « développer plus de proximité avec les adhérents habitant loin des délégations » et de « renforcer les liens entre adhérents et bénévoles ». Ce dispositif permet aussi « d’aller au-devant des personnes isolées en leur proposant un lieu ressource, un espace de soutien et d’entraide de proximité ».

Pour cela, un minibus a été aménagé. Il sillonnera le département du 10 au 14 janvier. « Le but est de proposer la même diversité de services qu’une délégation APF France handicap », indique l’association. Plusieurs objectifs sont affichés : rompre l’isolement des personnes en situation de handicap et leurs familles ; favoriser l’inclusion, la citoyenneté et la participation sociale ; lutter contre les discriminations et la fracture numérique ; proposer des espaces de soutien, de rencontres, de convivialité et d’entraide.

Lors des haltes, salariés, bénévoles de l’APF France Handicap, partenaires locaux proposent un accueil individualisé pour informer et conseiller sur les démarches administratives d’accès au droit, l’accompagnement à l’emploi, le dispositif APF Conseil (inclusion par l’emploi), les séjours APF évasion mais aussi sur des thématiques comme la sclérose en plaques, les aidants proches, la santé…

Lundi 10 janvier de 14 heures à 16 heures à Guillestre ; mardi 11 janvier de 10 h 30 à 12 h 30 à Saint-Firmin et de 13 h 30 à 15 h 30 à Saint-Bonnet-en-Champsaur ; mercredi 12 janvier de 11 heures à 13 heures à Briançon et de 14 heures à 16 heures à L’Argentière-la-Bessée ; jeudi 13 janvier de 10 h 30 à 12 h 30 à Veynes et de 14 heures à 16 heures à Tallard ; vendredi 14 janvier de 10 h 30 à 12 h 30 à Serres et de 13 h 30 à 15 h 30 à Rosans. Contacts : 04 92 51 68 71, 06 72 19 52 59 ou dd.05@apf.asso.fr.

Source LE DAUPHINE LIBERE.

Handicap : Leka, un robot au service des enfants, des parents et des éducateurs…

Ce dispositif, entièrement développé et assemblé en France, est notamment destiné aux enfants handicapés pour favoriser leur accès aux usages numériques.

Le robot Leka se dévoile dans un reportage de Sciences et Avenir.

le robot Leka

 

APF France handicap, anciennement l’Association des Paralysés de France, lance en cette fin d’année 2021 un petit robot nommé Leka, que Sciences et Avenir a pu voir fonctionner (notre reportage vidéo ci-dessous). Plus précisément, il s’agit d’un outil pour jouer et apprendre, spécialement destiné aux enfants en situation de handicap. La petite machine à la bouille de manga a beau être haute comme trois pommes, elle pourrait se révéler un allier de poids pour les professionnels du secteur médico-social.

« Dans sa bulle »

Les prémices de son développement remontent à 2011, quand ses deux inventeurs Marine Couteau et Ladislas de Toldi faisaient leurs études d’ingénieur. « Nous avions un professeur qui nous parlait de son enfant autiste, disant qu’il était ‘dans sa bulle’, explique Ladislas de Toldi à Sciences et AvenirAussi nous avons eu l’idée de créer un petit robot sphérique rappelant le monde de l’enfant et lui permettant d’interagir avec celui qui l’entoure ». Dix ans plus tard, la mission de Leka est de stimuler l’éveil des enfants en situation de handicap comme ceux qui présentent un trouble du spectre de l’autisme (TSA), une trisomie 21 ou un polyhandicap.

Un développement des compétences motrices et cognitives

Pour y parvenir, ce robot intégralement développé et assemblé en France a été développé en partenariat avec des établissements membres d’APF : l’Institut Médico-Educatif de Bondy (93) spécialisé dans l’accueil des tout-petits, celui de Villeneuve-d’Ascq (59, l’IME Dabbabie) qui accueille des enfants en situation de handicap moteur ou encore l’Institut Calypso de Laval (53) destiné aux enfants et ados polyhandicapés. Avec quel résultat ? Dans le reportage ci-dessus, le papa d’une petite Anna, « qui utilise Leka depuis 4 ans déjà », raconte : « Ma fille a pu développer ses compétences au niveau cognitif, au niveau moteur, et développer une véritable appétence aux apprentissages ». Pour Leka, c’est mission accomplie.

Source SCIENCE ET AVENIR.

« Il faut être riche pour être une personne handicapée », Floriane Vintras !…

Floriane Vintras est sur le plateau du journal de France 3 Rhône-Alpes à l’occasion de l’opération nationale « Duo Day ».

La jeune femme a co-présenté l’édition régionale du 19/20 avec Bérangère Bourgeot le jeudi 18 novembre 2021.

Floriane Vintras : "Je vis avec le handicap depuis 30 ans. Mais le handicap ne nous définit pas !"

 

Lorsqu’elle a reçu l’appel du rédacteur en chef de France 3 Rhône-Alpes lui proposant de participer à la présentation du journal régional le temps d’un numéro, Floriane Vintras a cru à une plaisanterie. « J’ai d’abord pensé que c’était une blague. Mais je me suis dit pourquoi pas, ça me plait de relever des défis. Présenter le JT, ce n’est pas rien ».

A quelques heures du journal, la jeune femme confie qu’elle est un peu stressée – normal –  même si elle commence à avoir l’habitude des invitations sur les plateaux de télévision.  

« Nous, on galère toute l’année… »

Energique, souriante et hyperactive, Floriane souffre d’une paraplégie incomplète. Elle se déplace en fauteuil roulant depuis l’âge de 6 ans. Douleurs et fatigue font partie du quotidien de cette jeune femme de 31 ans atteinte de deux maladies chroniques. Cette expérience de co-présentation du journal régional est une nouvelle occasion pour la Lyonnaise d’aider à faire changer le regard sur le handicap. L’expérience s’inscrit aussi dans le cadre de la Semaine Européenne de l’Emploi des Personnes Handicapées. Un rendez-vous qui a pour objectif de lever certaines idées reçues, les aprioris. Il permet surtout d’organiser des rencontres entre personnes porteuses de handicap et employeurs. L’initiative louable mais éphémère. Ce qui ne manque pas de faire sortir de ses gonds cette jeune femme au caractère bien trempé.

« Il faudrait que cela dure dans le temps et non seulement une semaine. On galère toute l’année, et pas seulement pendant une semaine. On n’existe pas qu’une semaine, » martèle Floriane. Et Floriane se trouve encore « trop polie » face à cet état de fait. Elle reconnait cependant qu’en 30 ans les choses ont évolué positivement.

Dans le cadre de cette opération, Floriane a participé à la campagne des spots « Voyons d’abord la personne avant son handicap ».

Floriane dans le spot « Le rencard ».

https://youtu.be/Tw-M699aaBM

« On se bat tout le temps, pour l’emploi, pour la santé, pour le logement ! »

Floriane Vintras

« On galère pour obtenir des aides et pour se payer un fauteuil roulant, » tempête la jeune femme. « Heureusement, mon entourage m’aide et je suis tenace, » confie Floriane. Elle finit pas lâcher une petite phrase lourde de sens: « Il faut être riche pour être handicapé. On est loin de l’image renvoyée par le film Intouchables – que j’adore, mais qui ne reflète pas la réalité pour la majorité des personnes qui vivent avec un handicap. Le personnage du film a de l’argent, il peut payer du personnel, du matériel, une voiture adaptée, des frais médicaux. Il habite dans un grand appartement…etc « . Lorsqu’un fauteuil roulant coûte entre 6.000 et 10.000 euros, l’aide de 500 euros paraît bien dérisoire, voire ridicule. « Le fauteuil, c’est nos chaussures, on ne peut pas s’en passer, » rappelle Floriane. Evidence qui a encore du mal à faire son chemin.

 

Difficile aussi de ne pas évoquer la contrainte du logement, souvent méconnue, encore plus complexe pour les personnes en fauteuil roulant. La question de l’accessibilité n’est qu’une partie du problème. Celle du prix du mètre carré qui flambe en ville est souvent ignorée. Or impossible de vivre en fauteuil roulant dans un espace de moins de 25 m². Pour Floriane, qui a vécu deux ans en région parisienne, cette contrainte rimait avec un appartement de 35 m² pour un loyer dépassant les 1000 euros. Difficile lorsque l’on connaît aujourd’hui les problèmes d’accès à l’emploi que rencontrent les personnes handicapées.

Floriane Vintras vit aujourd’hui dans l’agglomération lyonnaise où elle a décroché un emploi, dans une entreprise liée au domaine du handicap. Elle est responsable d’un pôle de communication digitale chez Ergoconcept, société spécialisée dans la conception de fauteuils électriques et pliables.

Et Floriane rappelle qu’aujourd’hui en France, l’Allocation Adulte Handicapé est inférieure au Smic. En 2018 déjà, l’APF France handicap rappelait que plus de 2 millions de personnes en situation de handicap vivaient sous le seuil de pauvreté. La crise Covid n’a guère contribué à améliorer la situation.

Quant aux démarches administratives pour obtenir les aides, elles relèvent le plus souvent du parcours du combattant pour des personnes déjà fragiles. « Il m’a fallu un an pour obtenir une aide-ménagère, » confie Floriane. « On ne devrait pas avoir à demander, » estime la jeune femme.

« Je vis avec le handicap depuis 30 ans. Mais le handicap ne nous définit pas ! »

Floriane Vintras

Des emplois trop souvent limités au secteur du handicap

Aujourd’hui, la jeune femme aimerait que les entreprises s’engagent davantage pour l’emploi des personnes handicapées, que ces dernières ne se voient pas confinées à des emplois dans l’univers du handicap. « En entreprise, on voit peu de personnes en fauteuil roulant. Il reste encore beaucoup de travail à faire avec les managers, » explique Floriane. Crainte d’avoir à réaliser des aménagements de poste trop coûteux ? Peur de l’absentéisme du salarié pour des raisons médicales ?

Pourtant Floriane l’assure, les personnes handicapées ont souvent de redoutables capacités d’adaptation : « Je pense que notre cerveau réfléchit deux fois plus à comment nous pouvons contourner certaines choses ou situations afin de pouvoir nous en sortir ou pour pouvoir y arriver seul, » écrit-elle sur son compte Instagram @floriane.vnt. « C’est pour cela que nous avons cette charge mentale quotidienne, mais c’est aussi pour cela que nous pouvons être compétents et un atout dans le monde du travail puisque nous sommes sans arrêt en train de chercher des alternatives pour trouver des solutions ».

 

Faire tomber les préjugés…

Influenceuse dans le domaine du handicap, elle est en effet très présente sur le réseau social Instagram, suivie par plusieurs milliers d’abonnés. A travers ses publications et ses vidéos pédagogiques ou humoristiques, la trentenaire s’adresse à des personnes handicapées ou aux aidants. Une fenêtre ouverte sur un monde inconnu. Saviez-vous par exemple que la jeune femme effectue entre 20 et 25 transferts par jour ?

« J’essaie de remotiver les personnes qui viennent d’avoir un accident, leur dire qu’il y a une vie après l’hôpital, ce que certains ne pensaient plus possible. »

Floriane Vintras

Avec ses publications, Floriane espère contribuer à faire tomber quelques préjugés mais la France a encore un long chemin à faire. Floriane qui a fait plusieurs séjours aux Etats-Unis pointe du doigt la différence de regard sur le handicap Outre-Atlantique : « Aux Etats-Unis, personne ne bloque sur nous dans la rue, les équipements sont plus adaptés. Et il est normal de rendre accessible les équipements et les locaux publics ». A Paris, la jeune femme confie ne jamais avoir osé prendre les transports en commun, faute de stations accessibles dans le métro. « Pour les rares stations accessibles, on a toujours la peur de se retrouver devant un ascenseur en panne, » confie la jeune femme. « Pourtant tout un chacun peut se trouver confronté un jour à un problème de mobilité, avec des béquilles ou même avec une poussette ! »

Comment faire évoluer le regard sur le monde du handicap ? Et si les prochains Jeux Olympiques qui se tiendront à Paris en 2024 offraient une belle occasion de faire avancer les choses ? « Et pourquoi ne pas faire la cérémonie de clôture des jeux olympiques APRÈS les paralympiques ? » avance Floriane. Pourquoi pas ?

Source FR3.

Handicap : Le Covid-19 plombe les chances professionnelles des jeunes…

EMPLOI – Les jeunes demandeurs d’emploi en situation de handicap sont doublement vulnérables face à la crise économique et sanitaire.

Handicap : Le Covid-19 plombe les chances professionnelles des jeunes

 

Janvier 2020. Samy est en année de césure en Chine. Il achève un stage dans un grand groupe, après un double master en marketing entre l’université de finance et d’économie de Chengdu (Sichuan, Chine) et l’École de management de Strasbourg. Grâce à sa formation, il ne doute pas de trouver du travail à son retour en France : « La situation économique était au beau fixe. Rien ne laissait présager ce qui allait nous tomber sur le coin de la figure. » S’il éprouve de l’appréhension, c’est quant à la possibilité de bénéficier d’aménagements adéquats dans sa future entreprise, car il est hémiplégique, « paralysé de tout un côté du corps ».

Lorsque survient la pandémie de coronavirus, il est rapatrié et propulsé dans un marché du travail en pleine crise économique, aux côtés de 750.000 jeunes demandeurs d’emploi. Cette année-là, le chômage atteint 20,2 % chez les 15-24 ans (Insee). Le chiffre monte à 30 % pour ceux en situation de handicap ( APF France handicap). Une inégalité antérieure à la crise, ainsi que le souligne Pierre Mignonat, président de 100 % Handinamique, association vouée à l’insertion professionnelle des jeunes en situation de handicap.

« Beaucoup vont s’inscrire en bac professionnel ou en CAP, sur les conseils de leurs professeurs. » Valérie Viné Vallin, docteur en sciences de l’éducation

C’est en amont de la vie active que s’ancrent les différences de traitement entre les porteurs de handicap et les autres. « Peu d’entre eux envisagent d’effectuer des études dans le supérieur, regrette Valérie Viné Vallin, docteure en sciences de l’éducation et de la formation. Beaucoup vont s’inscrire en bac professionnel ou en CAP, sur les conseils de leurs professeurs. Lorsqu’on regarde les chiffres de l’Insee, le taux de chômage de cette tranche de diplôme est de 22 %. Ces jeunes ont certes une qualification à l’issue de leurs études, mais parviennent-ils à s’insérer dans la société ? De surcroît, ces formations dites “plus faciles” correspondent-elles à ce qu’ils souhaitent être et devenir ? »

Des « handicafés » par visioconférence

Pour accompagner les jeunes en situation de handicap dans leur insertion professionnelle, des associations comme 100 % Handinamique redoublent d’inventivité face aux difficultés posées par la crise sanitaire. « Avec la visioconférence, nous avons pu maintenir et étendre géographiquement nos “handicafés”, des sessions de rencontres entre jeunes et employeurs », se réjouit le président de l’association. Grâce à cette initiative, Samy a décroché son premier CDD comme recruteur de talents chez Accenture, un an après l’obtention de son diplôme.

« La crise a compliqué mon entrée dans la vie active, mais, paradoxalement, elle m’a ouvert des portes. Comme je ne trouvais pas d’emploi après mon retour en France, j’ai fait un stage de six mois au secrétariat d’État chargé des Personnes handicapées. Moi qui pensais suivre le parcours type d’un étudiant d’école de commerce, je me suis pris de passion pour les questions de diversité et les ressources humaines. » Un exemple à suivre pour les jeunes en situation de handicap, mais également pour les employeurs. « Nous avons besoin de témoignages de réussite, pour faire comprendre aux recruteurs que ces jeunes ont des capacités qu’ils pourraient mettre à profit dans leur entreprise », insiste le président de 100 % Handinamique. À bon entendeur…

Source 20 MINUTES.

 

Handicap : une réforme pour améliorer l’autonomie des personnes handicapées…

Sophie Cluzel est en Sarthe ce lundi. La secrétaire d’Etat en charge des personnes handicapées vient présenter une réforme des aides techniques mise en place par le gouvernement.

Son objectif : faciliter des démarches et améliorer l’autonomie des bénéficiaires de ces aides.

Sophie Cluzel, Secrétaire d'Etat en charge des personnes en situation de handicap

 

« Bénéficier d’une aide technique adaptée au projet de vie de la personne relève du parcours du combattant« . C’est Olivier Véran, le ministre de la santé qui le dit.  Sophie Cluzel le reconnait, les personnes souffrant d’un handicap ont parfois du mal à s’y retrouver dans les aides qui leur sont allouées.  C’est pourquoi  » cette réforme a pour but de leur faciliter la vie » explique la secrétaire d’Etat aux personnes handicapées .

Pour y parvenir, le gouvernement veut déployer des équipes locales dans les régions pour orienter les bénéficiaires dans cette jungle administrative.  » Pour simplifier le parcours de l’usager, des ergothérapeutes vont évaluer les besoins, proposer les différentes aides techniques et surtout s’assurer qu’elles sont bien prise en charge« . Car acquérir un fauteuil roulant ou un déambulateur coûte cher. Et même si la Sécurité sociale prend en charge une partie du coût, le bénéficiaire doit parfois mettre la main à la poche. « Il faut diminuer le reste à charge qui est très important« .  Car ces aides sont loin d’être un luxe. Elles doivent améliorer l’autonomie des personnes âgées ou handicapées. « Avoir du matériel adapté, c’est être capable de surmonter les obstacles du quotidien » rappelle Olivier Véran.

Sophie Cluzel attendue au tournant

Mais la venue de la secrétaire d’Etat est aussi l’occasion pour certaines personnes de manifester leur colère à propos du mode de calcul de l’allocation adulte handicapé. Depuis 1975, les associations se battent pour que cette aide ne tienne pas compte des revenus du couple mais uniquement de ceux du bénéficiaire. Ce qui permettrait là aussi aux personnes handicapées de ne pas dépendre financièrement de leurs conjoints.

Stéphanie Simon souffre depuis 17 ans d’une maladie neuro-musculaire qui l’empêche de travailler. En compensation, elle percevait, chaque mois, jusqu’à cet été,  904 euros d’allocation adulte handicapé. Mais depuis que ses deux enfants ne sont plus à charge, cette aide a fondue puisqu’elle ne touche plus que 29 euros par mois. Car son époux travail ( il touche 1.800 euros par mois) et son revenu est pris en compte dans le calcul.

« Je me restreint au maximum, il faut que je demande à chaque fois si je peux faire un achat, je suis obligée de réclamer comme une enfant« , raconte celle qui est aussi la représentante en Sarthe d’APF France handicap. Elle souhaite donc que les députés de la majorité ne s’opposent pas à cette réforme de justice sociale selon elle.

« Cette allocation adulte handicapé est un minima social qui existe depuis plus de 30 ans, qui est calculé comme tous les minima sociaux sur le revenu des conjoints » répond Sophie Cluzel au micro de France Bleu Maine. La secrétaire d’Etat explique que d’autres aides existent pour garantir l’indépendance financière des personnes handicapées.  » C’est la prestation de compensation du handicap dont nous avons justement augmenté le plafond. Plus de 120.000 personnes en couple vont voir leurs allocations adultes handicapés remonter en moyenne de 120 à 150 euros » se défend la ministre.

Source FRANCE BLEU.

Handicap. En Ille-et-Vilaine, un guide sur les transports adaptés disponibles…

L’APF d’Ille-et-Vilaine signe un guide sur les possibilités de transports dans tout le département, accessibles aux personnes en situation de handicap moteur. 

Les transports, un enjeu pour la mobilité des personnes en situation de handicap. En Ille-et-Vilaine, un guide répertorie désormais tous les transports adaptés, par commune.

Les transports, un enjeu pour la mobilité des personnes en situation de handicap. En Ille-et-Vilaine, un guide répertorie désormais tous les transports adaptés, par commune.

Un guide des transports adaptés en Ille-et-Vilaine est disponible en ligne, à l’initiative de la délégation APF (Association des paralysés de France) du département.

Selon Mathieu Cailleau, chargé de missions et coordinateur régional Bretagne Handi-Droits, l’information à ce sujet peine encore à circuler ou n’est pas forcément facile à trouver. « On s’est rendu compte que beaucoup de gens nous appelaient pour savoir ce qui existait » explique-t-il.

Fruit d’un travail de 400 heures d’une dizaine de bénévoles, 50 pages détaillent donc les possibilités, avec les contacts nécessaires, pour le transport ferroviaire, aérien, maritime ou encore les réseaux de bus et les transports adaptés à la demande. En préambule, le guide rappelle que l’accessibilité des transports est inscrite dans la loi et que chaque commune y est soumise ainsi que les différentes compagnies du secteur.

Au total, neuf communautés de commune sont balayées :

  • Saint-Méen Montauban-de-Bretagne
  • Côte d’Emeraude
  • Liffré Communauté
  • Vallon de Haute Bretagne Communauté
  • Redon Agglomération
  • Vitré Agglomération
  • Saint-Malo Agglomération
  • Fougères Agglomération
  • Rennes Métropole

L’APF espère pouvoir enclencher un dialogue avec le Conseil départemental ou d’autres institutions comme les mairies, pour pouvoir diffuser ce guide le plus largement possible. Elle lance aussi un appel pour recueillir d’autres données qui pourraient manquer dans cette première édition.

Source FR3.

Finistère. APF–France Handicap a vécu la crise sanitaire comme une « exclusion supplémentaire »…

Devant une soixantaine d’adhérents venus de tout le Finistère et d’une partie des Côtes-d’Armor, l’association APF-France Handicap a dressé, vendredi 29 octobre 2021, son rapport d’activité 2020.

L’assemblée départementale de l’APF « France Handicap » s’est tenue vendredi après-midi, à la salle socioculturelle de Pluguffan (Finistère).

 

« La crise sanitaire a été vécue comme une exclusion supplémentaire par les personnes en situation de handicap, témoigne Denis Langlet, directeur intérimaire du territoire Bretagne Nord-Ouest de l’APF – France Handicap, qui comprend la délégation du Finistère et celle des Côtes-d’Armor. Même si les actions collectives ont dû être mises entre parenthèses pendant les différents confinements, nos équipes se sont mobilisées pour apporter soutien et réconfort par téléphone, faire les courses, fournir des masques et poursuivre l’accompagnement juridique et administratif. »

L’association APF – France Handicap, qui tenait son assemblée départementale vendredi 29 octobre 2021, à la salle socioculturelle de Pluguffan (Finistère), a présenté les rapports d’orientation, d’activité et financier de la singulière année 2020.

646 adhérents

Pour le Finistère, on dénombrait, en 2020, 646 adhérents – personnes en situation de handicap, membres de leurs familles ou sympathisants. L’association finistérienne est très dynamique avec un réseau de bénévoles qui interviennent régulièrement ou ponctuellement : accompagnement de séjours et sorties, organisation des opérations ressources, ramassage et tri du textile, organisation de braderies, foires aux livres…

En 2020, seul un séjour de vacances, au lieu de plusieurs, a pu être organisé, au Terrou (Lot) pour 23 participants. Dès la fin de l’été, les activités de loisirs et les rencontres ont pu reprendre à la satisfaction de tous.

Dysfonctionnements

L’équipe de salariés du territoire Bretagne Nord-Ouest compte douze personnes. Chaque année, l’association AFP accueille de nombreux stagiaires et des personnes en service civique qui viennent se former à leur futur métier.

« Pour l’année 2021, nous axerons nos actions sur l’accessibilité et la mobilité. Nos revendications porteront sur l’Allocation aux adultes handicapés (AAH) et sur les dysfonctionnements de la Maison des personnes handicapées qui, par la lenteur du traitement des dossiers, impactent le quotidien des personnes en situation de handicap », ajoute Denis Langlet.

Le prochain grand rendez-vous sera la fête de Noël, le 11 décembre, à Logonna-Daoulas.

Contact : AFP France Handicap, 65, rue de Bénodet, Quimper, tél. 02 98 90 06 10, dd.29@apf.asso.fr

Source OUEST FRANCE.

 

Nadège, près de Dinan, vit avec le handicap depuis ses 12 ans.Témoignage…

Nadège Simon, de Saint-Carné, est handicapée depuis ses 12 ans, à la suite d’une tumeur.

Elle a créé une antenne des paralysés de France pour les aider à sortir de la solitude.

Nadège Simon, Paralysés de France

 

Nadège Simon, 44 ans, n’est pas du genre à se plaindre. Elle dit même qu’elle a de la chance d’avoir ses parents à côté, à Saint-Carné, commune où elle réside. Dans l’impossibilité de passer son permis de conduire, en raison d’un œil quasi aveugle, elle est dépendante de sa mère qui l’amène faire ses courses.

« Sinon, je pourrais les faire toute seule », assure-t-elle, puisqu’elle est en mesure de marcher. Enfin, pas longtemps.

Je me promène un peu mais j’ai des problèmes d’équilibre, de coordination et je tremble, donc je ne peux pas trop faire d’efforts.

Une tumeur à 12 ans

C’est ainsi depuis ses douze ans. Nadège Simon venait d’entrer en 6e, au collège Broussais, à Dinan, lorsqu’elle fut victime d’une tumeur :

« Un caillot de sang s’était formé au niveau de mon cervelet ».

Elle n’est pas sortie indemne de son opération :

« Il a fallu réapprendre à manger, à marcher, à parler, à écrire. J’étais comme un bébé. »

Volonté de fer

D’une volonté de fer, elle n’est pas restée longtemps sur son fauteuil roulant et a refusé d’utiliser un déambulateur.

Sa scolarité a continué par les cours à distance mais la jeune fille « voulait être comme tout le monde et aller à l’école. Je suis revenue au collège jusqu’à la 3e à raison d’une heure ou deux heures quotidiennes car je fatiguais. J’ai passé le brevet dans une salle à part avec un professeur ».

Mais elle a déchanté.

« Au lycée de la Fontaine des Eaux, où je comptais intégrer la filière des langues, le proviseur m’a invitée à trouver un plus petit établissement car je risquais de me faire bousculer. Je me suis donc retrouvée à Sainte-Marie à Broons, à suivre un BEP secrétariat qui ne me plaisait pas. »

Elle s’y rendait quelques heures par jour, en ambulance, jusqu’à ce que la section ferme.

« On ne m’a pas invitée à poursuivre ailleurs. De toute façon, mon handicap m’a empêchée d’avoir la vie que je voulais. »

Nadège Simon a cependant su transférer son énergie vers le bénévolat. Elle s’était même installée à Saint-Brieuc pour apporter son aide aux Paralysés de France. « Dans la même rue ! »

Elle donne des conseils de lecture aux écoliers et aux abonnés de la bibliothèque de Saint-Carné. Lire, c’est son plaisir, limité par la taille des caractères : « Si c’est trop petit, je prends la loupe. »

Il y a aussi l’activité physique.

Elle a créé Din’Handisports avant de rejoindre Handisports Loisirs Aucaleuc, fondé par Luc Hamoniaux.

Elle y pratique, assise, la sabarcane et la boccia, un jeu de boules en cuir de couleur. Une discipline qui fera l’objet d’une présentation, à l’antenne des paralysés de France qu’elle vient de créer dans la région de Dinan.

Besoin des valides

« Nous ne sommes pour l’instant qu’une dizaine parmi lesquels des bénévoles. »

Autrement dit des personnes valides car les handicapés ont besoin d’être aidés pour certains de leurs gestes :

 » Parfois pour porter une fourchette à la bouche, parfois pour aller aux toilettes ou en ce qui me concerne pour couper la viande. »

Mais aussi pour les transports car le bus Dinamo ne va pas jusqu’à Saint-Carné, où se dérouleront, une ou deux fois par mois des réunions pour aborder des thématiques, faire des jeux de société, de petits repas. Et sortir de la solitude !

« Certaines personnes handicapées sont vraiment seules. Je ne sais pas comment elles font. Imaginez vous ainsi dans un fauteuil, sans aide. »

Nadège Simon, paralysés de France

Nadège Simon connaît, elle aussi, cette solitude :

« Après ma tumeur, j’ai perdu beaucoup d’amis. J’en ai aujourd’hui trois véritables rencontrés depuis. »

Elle s’est notamment reconstruite avec le théâtre :

« J’en ai fait pendant plus de quinze ans. C’était un défi car je m’étais repliée sur moi-même. Là, j’ai pu jouer en public. »

La déception fut de s’entendre dire qu’elle ne devait pas faire d’improvisation car il faut réagir de façon physique et rapide. La quadragénaire ne joue plus depuis la Covid. Son esprit est désormais branché sur l’antenne des Paralysés de France.

Contact : 06 82 11 44 61. Renseignements sur l’APF au 06 96 33 00 75

Source ACTU.

Pourquoi les défenseurs des droits des personnes en situation de handicap se mobilisent le 16 septembre…?

L’autonomie financière des bénéficiaires de l’allocation aux adultes handicapés est au centre de cette journée nationale.

Pourquoi les défenseurs des droits des personnes en situation de handicap se mobilisent le 16 septembre

La plupart des associations défendant les droits des personnes en situation de handicap se mobilisent ce 16 septembre. Nous vous expliquons pourquoi :

Les revendications

L’allocation aux adultes handicapés (AAH) est versée à un million de bénéficiaires. Pour ceux qui vivent en couple, l’AAH est soumise au montant des revenus du conjoint. 270.000 d’entre-eux ne la perçoivent plus ou avec un montant amoindri. Il est réclamé depuis des années que l’AAH soit individualisée, pour permettre aux personnes en situation de handicap de conserver une autonomie financière.

« Ce que nous réclamons, c’est l’autonomie financière des personnes handicapées. Le système actuel entraîne une dépendance vis-à-vis du conjoint »

Annie Vuong (Représentante du Loiret et du Centre-Val de Loire d’APF France handicap)

Ce qui fâche

Les partisans de la « déconjugalisation » de l’AAH ont cru qu’ils avaient enfin été entendus lorsqu’en février 2020 une proposition de loi allant dans ce sens a été adoptée, en première lecture, à l’Assemblée nationale en février 2020, puis au Sénat en mars 2021. Mais en juin dernier, le gouvernement a bloqué le vote en seconde lecture. Le sujet sera de nouveau débattu au Sénat le 12 octobre prochain.

Mobilisation en France et dans le Loiret

Des manifestations vont avoir lieu le 16 septembre dans de nombreuses villes de France. Il n’y en aura pas à Orléans. « Nos adhérents sont fatigués en cette rentrée », regrette Annie Vuong, représentante du Loiret et de la région Centre-Val de Loire d’APF France handicap.

Une délégation de l’association a, en revanche, rencontré la députée (LREM) du Loiret Caroline Janvier et la préfète de région Régine Engström pour expliquer son point de vue. L’association invite, par ailleurs, le public à signer une pétition en ligne.

Source REPUBLIQUE DU CENTRE.

Handicap : des experts de l’ONU appellent la France à améliorer sa copie…

Problèmes d’accessibilité des logements ou de scolarisation des enfants, approche « paternaliste » : des experts de l’ONU ont appelé la France mercredi à améliorer sa politique en faveur des personnes handicapées.

Handicap : des experts de l’ONU appellent la France à améliorer sa copie

Le gouvernement a certes posé quelques jalons positifs ces dernières années, comme le rétablissement du droit de vote de toutes les personnes atteintes d’un handicap mental. Mais les politiques publiques en matière de handicap sont encore trop marquées par une approche « médicale » qui cantonne les personnes concernées dans des foyers spécialisés, a estimé le Comité des Nations unies pour les droits des personnes handicapées.

Ces experts indépendants, chargés de surveiller l’application par les États de la Convention des droits des personnes handicapées (en France depuis 2010), ont rendu ces conclusions après trois séances d’auditions de responsables gouvernementaux, organisées en août.

Le Comité onusien s’étonne que les associations représentant les personnes handicapées soient en même temps gestionnaires d’institutions spécialisées financées par les pouvoirs publics : selon lui, cela conduit à des « conflits d’intérêts » et constitue un « obstacle » pour que les personnes concernées puissent « passer des soins médico-institutionnels à une vie indépendante ».

Lenteur

L’association APF France handicap, elle-même gestionnaire de nombreux lieux de vie, a réagi à ce rapport en soulignant qu’elle en partageait de nombreuses conclusions, notamment sur la lenteur des progrès en matière d’accessibilité des infrastructures.

Le gouvernement « partage la volonté du comité de changer le regard de la société sur le handicap » et « lever les préjugés », a réagi de son côté la secrétaire d’État en charge du dossier Sophie Cluzel. Concernant les critiques sur la trop grande place laissée aux institutions spécialisées, elle a souligné que la France avait « engagé une mutation ».

Les experts de l’ONU critiquent par ailleurs les modalités d’octroi de l’Allocation pour adulte handicapé (AAH), qui ne devraient pas selon eux dépendre des revenus du conjoint, car cela va à l’encontre de l’« autonomie » des femmes handicapées. Une vision partagée par l’APF, qui organise justement une journée de mobilisation sur ce thème jeudi.

Source SUD OUEST.