En Côte-d’Or, des collégiens se mettent dans la peau de sportifs en situation de handicap…

Et si on jouait tous ensemble ? Sportifs valides ou handisports dans la même équipe.

C’est l’idée et la volonté du Comité départemental Handisport de Côte-d’Or qui entame une nouvelle tournée dans les collèges et les lycées pour promouvoir cette mixité.

Un match de rugby fauteuil pour découvrir une nouvelle discipline.. accessible à tous

 

« vas-y, vas y la passe, là ici ! «  Au Forum des sport de Beaune, des élèves de 5° du collège Gaspard Monge se livrent à un match de rugby fauteuil endiablé. Mains sur les roues, ça file d’un bout du terrain à l’autre et personne n’est décidé à se laisser faire. C’est pourtant la première fois que ces jeunes adolescents se retrouvent dans des fauteuils roulants. Ils sont valides, mais testent le handisport « C’etait chouette »  résume Matthew « j’ai même trouvé cela plus sympa que le basket ou le rugby habituel. » « Ah oui, vraiment c’est du sport » renchérissent Emma, Léonie et Alice, « on ne pensait pas qu’il fallait pousser aussi fort sur les bras. C’est vraiment physique et puis il faut se coordonner pour bloquer la balle et faire la passe. »

Score sérré et partie endiablée pour une découverte de l'handisport

S’intégrer dans tous les clubs

Cette session de sport est organisée par le Comité départemental Handisport de Côte-d’Or .Il entame une tournée dans les collèges et les lycées du département , il y aura cette année comme l’an dernier une vingtaine de dates. Objectif prouver que l’on peut faire du sport ensemble, sans distinction entre valides et porteur de handicap. C’est nécessaire pour relancer la pratique parce que depuis trois ans, le nombre de licenciés handisports stagne en  Côte-d’Or. On compte 411 inscrits, pas de quoi remplir les sections de sport adapté.

Alain Gaudot est le président du Comité Départemental Handisport en Côte-d’Or. Cet ex-champion de basket est en fauteuil roulant, et il est convaincu que la mixité est possible sur tous les terrains « Oui, pour tous les sports, en championnat de basket on a le droit d’intégrer plusieurs joueurs valides avec des personnes en fauteuil. C’est ce que l’on fait par exemple avec la section de la JDA que j’ai créé. »

Un appel aux valides à venir renforcer les sections handisport

« Et puis en tant que sportif handicapé, je revendique de pouvoir participer aux même épreuves que les valides. En athlétisme par exemple, j’ai disputé des marathons et même des épreuves de 100 kms avec mon fauteuil. Mon objectif n’etait pas de battre d’autres handisports, mais bien d’être devant tout le monde, valides ou non. »

En Côte-d’Or, tous les gymnases sont maintenant accessibles aux personnes à mobilité réduite. « Les dernières barrières à faire tomber sont dans les têtes » reconnait Bernard Termelet, président du Comité départemental Olympique et sportif de Côte-d’Or. « Il faut que les clubs puissent intégrer dans leurs équipes où les sections loisirs, les sportifs en situation de handicap, car nous ne sommes pas en mesure partout de constituer des sections uniquement handisport. » 

Par ailleurs, pour les valides qui veulent jouer dans une équipe mixte, on compte dans le département 30 clubs avec une section handisport, principalement dans l’agglomération dijonnaise.

Source FRANCE BLEU.

Handicap – Fosses dans le Val d’Oise : un centre équestre utilise l’équitation comme thérapie…

En Île-de-France, les personnes handicapées peuvent faire de l’équitation grâce à un centre équestre qui a ouvert il y a quelques mois. Fosses dans le Val d’Oise, où une association a permis à ce projet de voir le jour.

Handicap : un centre équestre utilise l’équitation comme thérapie...

 

Il paraît être un centre équestre comme les autres, mais ici, les cavaliers sont particuliers. Hilaire a 80 ans et souffre d’une paralysie de naissance du côté droit. Cela ne l’empêche pas pour autant de monter à cheval grâce à une plateforme élévatrice. Un bienfait pour Blandine Caussarieu, équithérapeute, car « il y a des gens qui viennent en fauteuil roulant et qui n’ont pas du tout d’appui sur leurs jambes. On ne fait pas d’effort, on ne se fait pas mal et on est tout de suite sur le dos du cheval et ça, c’est chouette », se réjouit-elle.

Une thérapie pour tout niveau

Dans ce centre équestre, tout le matériel est adapté pour les personnes en situation de handicap. Avec son parcours de motricité, le centre accueille chaque semaine 230 cavaliers en mobilité réduite. Une manière d’améliorer leur équilibre, la détente musculaire et se faire plaisir. Pour ceux qui ne peuvent ou qui ne veulent pas monter à cheval, il y a des séances d’attelage adapté. L’équitation est aussi utilisée comme thérapie pour de jeunes autistes. Un centre unique en Île-de-France.

Source FRANCE INFO.

Le département des Alpes-Maritimes est l’un des pires élèves de l’étude de l’association « Mobilité Réduite »…

Des indicateurs d’accessibilité des établissements de France métropolitaine recevant du public (ERP) ont été publiés par l’association.

Les Alpes-Maritimes se situent très loin des meilleures places du classement.

Le département des Alpes-Maritimes est l'un des pires élèves de l'étude de l'association "Mobilité Réduite"...

 

Bien loin du haut de tableau. C’est ce que l’on peut conclure, pour le département des Alpes-Maritimes, de la dernière étude de l’association « Mobilité Réduite« .

Elle a dévoilé son indicateur d’accessibilité pour la France métropolitaine, ce 6 janvier.

D’après les données récoltées, et fournies notamment par les préfectures de chaque département, les Alpes-Maritimes se classent à la 66e place du classement… sur les 73 départements ayant fourni les données escomptées (les informations nécessaires pour cette étude n’ont pas été collectées pour 21 de ces territoires).

Des recoupements et des enquêtes sur le terrain ont aussi été menées par l’association pour en arriver à ces conclusions.

Accessibilité des ERP

Parmi les éléments étudiés, on retrouve l’un des indicateurs essentiels à la vie quotidienne des personnes à mobilité réduite, celui de l’accessibilité des établissements recevant du public (ERP).

Pour le département des Alpes-Maritimes, qui comptent 1.081.000 d’habitants, ce sont 25.787 de ces établissements qui on été testés, 4239 d’entre eux seulement sont considérés comme étant « accessibles ».

Qu’ils soient des bâtiments administratifs ou des commerces, ils ont fait l’objet de cette vaste enquête, un travail qualifié de « bénédictin » par l’association.

A titre de comparaison, le département de l’Eure établit un quasi sans faute. A la première place de ce classement, il compte 10.646 ERP accessibles, sur 10.950 recensés.

Le Sud-Est à la traine

Le classement régional n’est pas non plus flatteur. La région PACA, avec ses 104.760 ERP, ne peut se targuer d’en avoir que 18.018 inscrits dans une démarche « PMR. »

Une belle 12e place donc, juste avant la dernière du classement régional, qui se trouve être la Corse.

L’Île-de-beauté n’est pas celle de l’accessibilité indique ce baromètre qui note que seulement 664 établissements sur 8965 sont jugés dans la norme.

Source 20 MINUTES.

Paris : Des fauteuils roulants garés à la place des trottinettes électriques pour sensibiliser aux dangers…

SECURITE ROUTIERE – Lancée par une agence de communication et l’association Apacauvi, cette opération entend sensibiliser les usagers de trottinettes électriques aux risques routiers.

Paris : Des fauteuils roulants garés à la place des trottinettes électriques pour sensibiliser aux dangers...

 

Du deux-roues au quatre-roues en un seul trajet. C’est ce que souhaite éviter aux utilisateurs de trottinettes électriques​ la campagne « Le mauvais moyen de transport », coorganisée par l’agence MullenLowe France et l’association Apacauvi, qui lutte contre les incivilités des deux-roues. Lancée fin novembre dans les grandes villes de France, l’opération consiste à installer sur les places de stationnement de trottinettes un fauteuil roulant barré de ce message « Un moyen de transport peut en amener un autre ». Et une étape parisienne s’est déroulée jeudi après-midi.

« Nous avions autour de nous beaucoup de personnes qui ont été confrontées à des accidents de trottinettes électriques, explique l’agence MullenLowe. Et nous avons voulu être pro-actifs, il fallait faire bouger les choses. C’est pourquoi nous nous sommes associés à Apacauvi pour lancer cette campagne. » Président de l’association, Jean-René Albertin abonde : « Il est intéressant d’apporter notre soutien en tant qu’association pour interpeller les usagers, mais aussi les pouvoirs publics. Nous alertons les gens qui utilisent des trottinettes sur la possibilité qu’au bout du chemin, ça peut être un fauteuil roulant. »

L’aspect provocateur de la campagne est assumé par l’agence qui « voulait faire quelque chose de choc » afin de mettre en lumière « un sujet important qui n’est pas traité comme il devrait ». Jean-René Albertin, qui dénonce « l’inertie de la mairie de Paris » sur le sujet des incivilités à deux-roues réclame « des contraventions en rendant obligatoire l’immatriculation des vélos et trottinettes ». Il demande également « la création d’un fonds d’indemnisation des victimes abondé par les villes qui ont des vélos ou trottinettes en free-floating et les opérateurs ». En attendant Paris a annoncé la limitation à 10 km/h pour les trottinettes électriques dans la grande majorité de la capitale.

Source 20 MINUTES.

Saint-Lô. Grâce à son fauteuil adapté, Jeanne va pouvoir dessiner plus facilement…

Jeanne Delehelle est en situation de handicap cérébro-moteur.

Pour pouvoir pratiquer sa passion, le dessin, elle avait besoin d’un fauteuil adapté.

 

Un don du Club Richelieu de Saint-Lô (Manche) lui a permis de l’acquérir.

Jeanne est entourée par des membres du Club Richelieu.

 

Pour poursuivre son projet de devenir illustratrice de livres pour enfants et suivre des cours post-bac, Jeanne Delehelle avait besoin d’un nouveau fauteuil adapté. Souffrant d’un handicap cérébro-moteur, elle ne peut utiliser que son pied gauche.

Vendredi 17 décembre 2021, des membres du Club Richelieu de Saint-Lô (Manche) ont remis à Jeanne une aide pour son nouveau fauteuil.

« Ce fauteuil, spécialement aménagé avec l’aide d’un ergothérapeute, lui permet de dessiner plus facilement », indique Martine Porée, sa mère.

Le coût de ce fauteuil est de 5 500 €, l’aide accordée est de 3 200 €. Le don de 1 500 € remis par le Club Richelieu est donc bienvenu.

« Nous pouvons participer en puisant dans nos réserves »

Ce dernier aide des associations qui œuvrent dans les domaines humanitaires, culturels, sociaux et parfois des particuliers. « Dans les années normales, nous organisons des manifestations qui nous permettent le financement. Là, nous pouvons participer en puisant dans nos réserves », précise Gilbert Paing, président du Club.

Pendant cette remise de don, Jeanne, qui ne parle pas, s’est exprimée par des sourires lumineux. Notamment quand sa mère a évoqué ses séjours en hippothérapie en Lozère, où les progrès de Jeanne lui permettent de se tenir sur un cheval.

Source OUEST FRANCE.

BRACIEUX – Loir-et-Cher – Une semaine de réflexion sur le handicap…

Les enseignants du collège Hubert-Fillay de Bracieux ont élaboré une semaine de réflexion sur le handicap, plus particulièrement avec la participation des professeurs de sport.

Les collégiens ont expérimenté les difficultés liées au handicap.

 

Franck Guibert, assisté d’Hamine, représentait l’association des Paralysés de France et leur ont prêté main-forte.
Les collégiens de 6e et 5e ont débuté leur apprentissage par l’initiation au langage des signes. Un langage pas si facile à apprendre mais ils ont bien adhéré et vont tenter de ne pas l’oublier.

Ont suivi les sports dans le gymnase où, ils ont occupé l’espace de basket-ball à l’aide de fauteuils roulants. Puis un parcours à l’aveugle entre plots et poteaux avec l’aide d’un partenaire, les guidant à la voix. Les obstacles ont été vite bousculés, mais l’essentiel n’était pas là. Ces deux journées de handisport et apprentissage de la langue des signes ont été plutôt ludiques pour les enfants.

Le lendemain, vendredi matin, les collégiens ont chevauché 15 fauteuils roulants et ont parcouru les rues et trottoirs de Bracieux. Les difficultés sont vite arrivées. Plus de rigolades, les muscles des bras ont été fortement sollicités. Bien des trottoirs n’ont pu être franchis. Tous ont vite appris que les obstacles étaient nombreux et parfois insurmontables.

Source LA NOUVELLE REPUBLIQUE.

 

Thiberville. Des ateliers pour sensibiliser les enfants au handicap…

Vendredi 3 décembre, l’école maternelle de Thiberville (Eure) organisait une journée de sensibilisation à différents handicaps auprès des enfants.

Les enfants ont pu pousser mais aussi faire manœuvrer un fauteuil roulant.

 

À l’école maternelle de Thiberville (Eure), vendredi 3 décembre, une journée destinée à la sensibilisation aux différents handicaps était organisée par la directrice de l’établissement Pascale Legoût. Durant quelques heures, les différentes sections ont pu se glisser dans la peau de personnes malvoyantes, malentendantes ou à mobilité réduite à travers plusieurs ateliers réalisés en petits groupes.

Comprendre les différences

Franchir des obstacles avec un bandeau sur les yeux, saisir des objets sans utiliser ses mains ou conduire seul un fauteuil roulant, prêté par la pharmacie Trivini de Thiberville : ce sont autant d’exercices déstabilisants auxquels ont dû faire face les maternelles. L’objectif ? Réussir à se mettre à la place des personnes en situation de handicap, afin de mieux les comprendre et ainsi pouvoir les aider et les accompagner.

« Il est important de montrer aux petits toutes les sortes de différences qu’ils vont pouvoir rencontrer, d’échanger autour de ces sujets. Nous évoquons aussi bien le handicap, comme aujourd’hui, que le racisme mais aussi les questions de genre, par exemple »

Guylaine Genêt Enseignante à l’école maternelle

Après s’être confrontés à certaines invalidités, les enfants ont reçu la visite d’Elsa, intervenante en langue des signes, venue leur apprendre quelques mots à répéter, avec les mains.

Les enfants ont pu se mettre dans la peau de personnes malvoyantes.

Si ces derniers possédaient déjà quelques bases après avoir appris une chanson avec leur maîtresse qu’ils ont chantée pour Amandine Gauthier et Brigitte Langlais, deux personnes malentendantes de naissance présentes lors de cette journée, les enfants ont également pu enrichir leur vocabulaire en assimilant les reproductions de « bonjour », « papa » ou « maman », et ont également appris plusieurs couleurs en musique, le tout en restant très attentifs et curieux.

« Cela est très important à leur âge de découvrir la langue des signes. Elle développe énormément la communication et permet de ne pas frustrer l’enfant, qui n’a pas forcément toujours le vocabulaire pour exprimer ce qu’il ressent », conclut Elsa.

Source ACTU.FR

« Il faut être riche pour être une personne handicapée », Floriane Vintras !…

Floriane Vintras est sur le plateau du journal de France 3 Rhône-Alpes à l’occasion de l’opération nationale « Duo Day ».

La jeune femme a co-présenté l’édition régionale du 19/20 avec Bérangère Bourgeot le jeudi 18 novembre 2021.

Floriane Vintras : "Je vis avec le handicap depuis 30 ans. Mais le handicap ne nous définit pas !"

 

Lorsqu’elle a reçu l’appel du rédacteur en chef de France 3 Rhône-Alpes lui proposant de participer à la présentation du journal régional le temps d’un numéro, Floriane Vintras a cru à une plaisanterie. « J’ai d’abord pensé que c’était une blague. Mais je me suis dit pourquoi pas, ça me plait de relever des défis. Présenter le JT, ce n’est pas rien ».

A quelques heures du journal, la jeune femme confie qu’elle est un peu stressée – normal –  même si elle commence à avoir l’habitude des invitations sur les plateaux de télévision.  

« Nous, on galère toute l’année… »

Energique, souriante et hyperactive, Floriane souffre d’une paraplégie incomplète. Elle se déplace en fauteuil roulant depuis l’âge de 6 ans. Douleurs et fatigue font partie du quotidien de cette jeune femme de 31 ans atteinte de deux maladies chroniques. Cette expérience de co-présentation du journal régional est une nouvelle occasion pour la Lyonnaise d’aider à faire changer le regard sur le handicap. L’expérience s’inscrit aussi dans le cadre de la Semaine Européenne de l’Emploi des Personnes Handicapées. Un rendez-vous qui a pour objectif de lever certaines idées reçues, les aprioris. Il permet surtout d’organiser des rencontres entre personnes porteuses de handicap et employeurs. L’initiative louable mais éphémère. Ce qui ne manque pas de faire sortir de ses gonds cette jeune femme au caractère bien trempé.

« Il faudrait que cela dure dans le temps et non seulement une semaine. On galère toute l’année, et pas seulement pendant une semaine. On n’existe pas qu’une semaine, » martèle Floriane. Et Floriane se trouve encore « trop polie » face à cet état de fait. Elle reconnait cependant qu’en 30 ans les choses ont évolué positivement.

Dans le cadre de cette opération, Floriane a participé à la campagne des spots « Voyons d’abord la personne avant son handicap ».

Floriane dans le spot « Le rencard ».

https://youtu.be/Tw-M699aaBM

« On se bat tout le temps, pour l’emploi, pour la santé, pour le logement ! »

Floriane Vintras

« On galère pour obtenir des aides et pour se payer un fauteuil roulant, » tempête la jeune femme. « Heureusement, mon entourage m’aide et je suis tenace, » confie Floriane. Elle finit pas lâcher une petite phrase lourde de sens: « Il faut être riche pour être handicapé. On est loin de l’image renvoyée par le film Intouchables – que j’adore, mais qui ne reflète pas la réalité pour la majorité des personnes qui vivent avec un handicap. Le personnage du film a de l’argent, il peut payer du personnel, du matériel, une voiture adaptée, des frais médicaux. Il habite dans un grand appartement…etc « . Lorsqu’un fauteuil roulant coûte entre 6.000 et 10.000 euros, l’aide de 500 euros paraît bien dérisoire, voire ridicule. « Le fauteuil, c’est nos chaussures, on ne peut pas s’en passer, » rappelle Floriane. Evidence qui a encore du mal à faire son chemin.

 

Difficile aussi de ne pas évoquer la contrainte du logement, souvent méconnue, encore plus complexe pour les personnes en fauteuil roulant. La question de l’accessibilité n’est qu’une partie du problème. Celle du prix du mètre carré qui flambe en ville est souvent ignorée. Or impossible de vivre en fauteuil roulant dans un espace de moins de 25 m². Pour Floriane, qui a vécu deux ans en région parisienne, cette contrainte rimait avec un appartement de 35 m² pour un loyer dépassant les 1000 euros. Difficile lorsque l’on connaît aujourd’hui les problèmes d’accès à l’emploi que rencontrent les personnes handicapées.

Floriane Vintras vit aujourd’hui dans l’agglomération lyonnaise où elle a décroché un emploi, dans une entreprise liée au domaine du handicap. Elle est responsable d’un pôle de communication digitale chez Ergoconcept, société spécialisée dans la conception de fauteuils électriques et pliables.

Et Floriane rappelle qu’aujourd’hui en France, l’Allocation Adulte Handicapé est inférieure au Smic. En 2018 déjà, l’APF France handicap rappelait que plus de 2 millions de personnes en situation de handicap vivaient sous le seuil de pauvreté. La crise Covid n’a guère contribué à améliorer la situation.

Quant aux démarches administratives pour obtenir les aides, elles relèvent le plus souvent du parcours du combattant pour des personnes déjà fragiles. « Il m’a fallu un an pour obtenir une aide-ménagère, » confie Floriane. « On ne devrait pas avoir à demander, » estime la jeune femme.

« Je vis avec le handicap depuis 30 ans. Mais le handicap ne nous définit pas ! »

Floriane Vintras

Des emplois trop souvent limités au secteur du handicap

Aujourd’hui, la jeune femme aimerait que les entreprises s’engagent davantage pour l’emploi des personnes handicapées, que ces dernières ne se voient pas confinées à des emplois dans l’univers du handicap. « En entreprise, on voit peu de personnes en fauteuil roulant. Il reste encore beaucoup de travail à faire avec les managers, » explique Floriane. Crainte d’avoir à réaliser des aménagements de poste trop coûteux ? Peur de l’absentéisme du salarié pour des raisons médicales ?

Pourtant Floriane l’assure, les personnes handicapées ont souvent de redoutables capacités d’adaptation : « Je pense que notre cerveau réfléchit deux fois plus à comment nous pouvons contourner certaines choses ou situations afin de pouvoir nous en sortir ou pour pouvoir y arriver seul, » écrit-elle sur son compte Instagram @floriane.vnt. « C’est pour cela que nous avons cette charge mentale quotidienne, mais c’est aussi pour cela que nous pouvons être compétents et un atout dans le monde du travail puisque nous sommes sans arrêt en train de chercher des alternatives pour trouver des solutions ».

 

Faire tomber les préjugés…

Influenceuse dans le domaine du handicap, elle est en effet très présente sur le réseau social Instagram, suivie par plusieurs milliers d’abonnés. A travers ses publications et ses vidéos pédagogiques ou humoristiques, la trentenaire s’adresse à des personnes handicapées ou aux aidants. Une fenêtre ouverte sur un monde inconnu. Saviez-vous par exemple que la jeune femme effectue entre 20 et 25 transferts par jour ?

« J’essaie de remotiver les personnes qui viennent d’avoir un accident, leur dire qu’il y a une vie après l’hôpital, ce que certains ne pensaient plus possible. »

Floriane Vintras

Avec ses publications, Floriane espère contribuer à faire tomber quelques préjugés mais la France a encore un long chemin à faire. Floriane qui a fait plusieurs séjours aux Etats-Unis pointe du doigt la différence de regard sur le handicap Outre-Atlantique : « Aux Etats-Unis, personne ne bloque sur nous dans la rue, les équipements sont plus adaptés. Et il est normal de rendre accessible les équipements et les locaux publics ». A Paris, la jeune femme confie ne jamais avoir osé prendre les transports en commun, faute de stations accessibles dans le métro. « Pour les rares stations accessibles, on a toujours la peur de se retrouver devant un ascenseur en panne, » confie la jeune femme. « Pourtant tout un chacun peut se trouver confronté un jour à un problème de mobilité, avec des béquilles ou même avec une poussette ! »

Comment faire évoluer le regard sur le monde du handicap ? Et si les prochains Jeux Olympiques qui se tiendront à Paris en 2024 offraient une belle occasion de faire avancer les choses ? « Et pourquoi ne pas faire la cérémonie de clôture des jeux olympiques APRÈS les paralympiques ? » avance Floriane. Pourquoi pas ?

Source FR3.

Handicap : le Toulousain Kevin Fermine perd son combat contre la SNCF… Kevin Fermine, étudiant toulousain en situation de handicap qui a entamé en 2017 un combat judiciaire contre la SNCF à qui il reprochait de « porter atteinte à sa dignité », a perdu en appel à Bordeaux, vendredi 10 décembre. Il est également condamné aux dépens !…

Kevin Fermine, étudiant toulousain en situation de handicap qui a entamé en 2017 un combat judiciaire contre la SNCF à qui il reprochait de « porter atteinte à sa dignité », a perdu en appel à Bordeaux, vendredi 10 décembre.

Il est également condamné aux dépens.

Kevin Fermine lors de l'audience à la Cour d'appel de Bordeaux le 8 octobre 2021

 

Kevin Fermine estimait que la SNCF portait atteinte à sa dignité en ne lui permettant pas d’avoir un accès aux toilettes durant ses voyages. Le jeune étudiant toulousain, qui souffre du syndrome de Little, une dégénérescence des neurones, se déplace en fauteuil roulant.

En 2016, alors qu’il voyage entre Montpellier et Toulouse, il ne peut se rendre aux toilettes et s’urine dessus. Depuis, l’accessibilité des toilettes des trains aux personnes en fauteuil est devenue son combat.

En 2019, la SNCF est condamnée par la cour d’appel de Toulouse à verser 5 000 euros de dommages et intérêts pour « une atteinte à la dignité » de Kevin Fermine, qui se plaignait de ne pouvoir accéder aux toilettes et au wagon-bar pendant ses trajets réguliers entre Paris et Toulouse.

Mais à la fin de l’année 2020, la Cour de cassation annule cette condamnation, arguant; comme le plaidait la SNCF, que la compagnie disposait bien d’un délai légal jusqu’en 2024 pour adapter l’accessibilité de son matériel aux personnes en situation de handicap.

 » Argument fallacieux, pitoyable de médiocrité ! La SNCF devrait avoir Honte ! Tout comme la justice »

LA REDACTION HANDICAP INFO.

 

Cette fois, c’est la cour d’appel de Bordeaux qui , constatant « l’absence de démonstration des manquements imputés à la SNCF au titre de ses obligations légales en matière d’assistance », rejette les demandes du jeune homme, dans son arrêt du 10 décembre.
Elle condamne en outre le jeune homme aux dépens.

Kevin Fermine, réagissant à cette décision, déclare que « l’arrêt rendu aujourd’hui par les juges de la cour d’appel n’est qu’une représentation métaphorique d’une célèbre expression française : le pot de terre contre le pot de fer ».

« Une chose est sûre, c’est qu’en France, la situation des personnes handicapées n’est pas une priorité. »

Kevin Fermine

Kevin Fermine, qui est défendu par l’avocat toulousain Pascal Nakache, par ailleurs président de la Ligue des droits de l’homme de Toulouse, n’exclut pas de porter son combat au niveau européen.

Source FR3.

 

Vendée : faute d’auxiliaire de vie, Olivier dort dans son fauteuil roulant…

Olivier, handicapé et dépendant, subit de nombreux couacs dans sa prise en charge.

La pénurie d’auxiliaires de vie l’oblige à dormir certains soirs dans son fauteuil roulant.

Vendée : faute d'auxiliaire de vie, Olivier dort dans son fauteuil roulant

 

Le secteur de l’aide à la personne souffre toujours d’un manque de main d’œuvre. En témoigne l’histoire d’Olivier. Ce Sablais, handicapé de naissance et dépendant à cause d’une maladie dégénérative, se bat malgré tout pour rester vivre à son domicile aux Sables-d’Olonne. Il se déplace dans un fauteuil électrique et, pour les gestes du quotidien, il est assisté par des auxiliaires de vie. Une situation qui s’est fragilisée depuis décembre 2020.

« Mon projet de vie a toujours été de rester vivre à mon domicile. J’ai toujours eu une vie  »normale » avec un parcours scolaire standard en école primaire, collège et lycée, des cours universitaires par correspondance et un emploi passionnant. Tout ceci en me battant pour éviter les centres d’accueil et la rupture sociale« .

Jusqu’à il y a quelques mois, ce schéma de vie fonctionnait plutôt bien grâce à des services de soins et des emplois directs pour assurer son quotidien, les levers et les couchers. « J’étais très satisfait des auxiliaires qui étaient justement en demande d’interventions longues, ce que nécessite mon profil. Deux auxiliaires de vie intervenaient chez moi pour une présence du lever jusqu’à 14 h 30, puis un passage en soirée pour la toilette et la préparation du repas et une dernière intervention dans le cadre des  »couchers tardifs » vers 22 h 30″.

Maltraitance

Cet équilibre s’est retrouvé bousculé en décembre dernier lorsque, par un concours de circonstance malheureux, la société de soins à la personne à laquelle Olivier a recours depuis plusieurs années, l’informe que ses deux auxiliaires de vie sont en arrêt de travail, « l’une pour des soucis de santé et l’autre à cause de problèmes familiaux ».

Depuis, c’est « la grosse galère » à cause des difficultés de recrutement que connaît le service de soins. « Les personnes recrutées ne sont pas en capacité de gérer un cas comme le mien. Les personnes ont l’envie mais pas forcément la formation adéquate. Il y a aussi un manque de sérieux dans la gestion des plannings si bien que souvent je me suis vu dire  »on n’a pas de solution pour vous » ». Olivier y voit des manquements graves assimilables à de la « maltraitance », de « l’abandon de soin » ou même de la « non assistance à personne en danger ».

Source ACTU.FR PAYS DE LOIRE.