DREEFT, le 1er système de freinage pour fauteuil roulant…

Imaginez-vous freiner votre vélo en saisissant la roue avant à main nue ? Impensable non ?!

Pourtant, c’est le quotidien de 65 millions d’utilisateurs de fauteuil roulant manuel à travers le monde.

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A chaque freinage, à chaque virage, les mains en sont brûlées, les membres supérieurs traumatisés. EPPUR a donc choisi de réinventer, ou plutôt d’inventer le freinage en fauteuil roulant.
Pourquoi continuer à dépenser de l’énergie pour ralentir alors qu’on peut la consacrer à avancer ?

Comment freine-t-on en fauteuil roulant manuel ?

Si les fauteuils roulants sont aujourd’hui de plus en plus perfectionnés, ils sont pourtant tous démunis de freins. Actuellement, pour ralentir ou stopper leurs fauteuils, les utilisateurs n’ont pas d’autre moyen que de serrer très fort la main courante : cet anneau en aluminium à l’extérieur de la roue. Le resultat ? On se brûle et solliciter fortement tous leurs membres supérieurs pour réussir à s’arrêter. On utilise littéralement ses mains comme plaquettes de freins.

Les pentes deviennent alors un obstacle redouté, même en descente d’une rampe d’accès. Le corps en est fatigué comme le montre la prévalence des troubles musculo-squelettiques chez les utilisateurs de fauteuil roulant.

La mobilité en fauteuil roulant en quelques chiffres…

  • 65 millions d’utilisateurs de fauteuils roulants manuels à travers le monde, 650 000 en France ;
  • 70% des paraplégiques souffrent de troubles musculo–squelettiques (TMS) de l’épaule après 20 ans d’utilisation d’un fauteuil roulant ;
  • 35% des paraplégiques souffrent de TMS de l’épaule après 6 mois d’utilisation d’un fauteuil roulant.

DREEFT : un système de frein sans se faire mal aux mains

Pour améliorer la mobilité et l’autonomie de ces nombreux utilisateurs, EPPUR a conçu DREEFT. Une paire de roues adaptable à n’importe quel fauteuil roulant manuel.

Inspirée des vélos hollandais, elle intègre en son centre un système de freinage par « rétropédalage ». Il permet à l’utilisateur d’actionner un frein en tirant la main courante légèrement vers l’arrière.

Ce système permet donc à n’importe qui de ralentir et de se diriger sans aucun frottement dans la main et avec 5x moins d’efforts. Quel que soit son fauteuil, quelle que soit sa pathologie ou son âge.

Un engouement qui, lui, ne freine pas

Plusieurs utilisateurs et professionnels de santé ont déjà testé et approuvé DREEFT. Des médecins MPR, Profs APA, Kinés et ergothérapeutes issus d’une dizaine de centres de rééducation. Notamment du centre L’espoir à Villeneuve d’Ascq, le centre Raymond Poincaré à Garches, ou encore le centre Calvé à Berck.

Plusieurs appels à projets ont salué le dispositif . Comme celui de Silver Surfer,  le fond d’investissement régional de la région Hauts-de-France. Également le prix du Design & Handicap de la SOFMER, le challenge citoyen CGI ou encore le 1er prix du concours Dyson Award France.

En 2021 notamment, EPPUR a été labellisée French Tech Seed, lauréate des CIC Start Innovation Business Awards et lauréate du prix coup de cœur de la Métropole Européenne de Lille dans le cadre de son appel à projet “Innovation et prévention”.

Le système DREEFT désormais disponible en précommande

Après avoir présenté et pré-vendu ses premiers produits auprès des particuliers et des professionnels lors du salon Autonomic Paris 2021, EPPUR s’apprête aujourd’hui à faire le lancement commercial de DREEFT, toujours en précommande, pour une livraison aux utilisateurs prévue en septembre 2022.

Effectivement, il est d’ores et déjà possible pour vous de vous procurer une paire de roues depuis le site internet d’EPPUR. L’équipe vous propose d’ailleurs une démonstration de DREEFT en visioconférence afin de tout vous expliquer sur le produit et de répondre à vos questions.

En parallèle, la startup se lance dans un Tour de France en vue de présenter et faire tester le système aux utilisateurs de fauteuils roulants, aux professionnels de santé et aux revendeurs de dispositifs médicaux des différents sites. Si DREEFT vous intéresse, vous pouvez dès à présent remplir le formulaire de contact mis à votre disposition sur le site internet en y indiquant votre ville de résidence. Ainsi, vous connaitrez la date du passage de la startup dans votre région.

Source TOUSERGO.

Handicap : « Les cabinets médicaux ne sont pas du tout accessibles », dénonce un couple de niçois…

Patrick et Michèle Touchot vivent en fauteuil roulant et dénoncent le manque d’équipements pour les personnes handicapés dans les cabinets médicaux de Nice.

Un frein énorme selon eux dans l’accès aux soins.

Ce couple de niçois lutte pour une meilleure accessibilité des lieux de soins.

 

Pour les personnes en situation de handicap se soigner est souvent un véritable casse-tête. Un couple de niçois en situation de handicap le constate tous les jours, Patrick et Michèle Touchot luttent pour un meilleur accès aux soins. Ils vivent tous les deux en fauteuil roulant et dès qu’ils doivent aller chez le médecin, c’est toujours la même histoire, « les cabinets médicaux ne sont pas du tout accessibles », dénonce Patrick.

À chaque fois selon le Niçois, « il y a toujours soit des marches, soit la porte d’entrée qui est trop étroite, soit l’ascenseur qui ne convient pas ». Du coup, Patrick et Michèle n’ont pas d’autre choix que d’aller à l’hôpital, mais « quand on va à l’hôpital les délais des rendez-vous, c’est entre un mois et six mois. »

« On a la double peine. »

Un frein dans l’accès aux soins d’autant plus problématique que les besoins sont importants pour les personnes handicapées. « On a la double peine, on cumule les problèmes de santé des personnes handicapés et des personnes valides », estime Patrick Touchot. « On est assis 24 heures sur 24. La colonne vertébrale en prend un coup, la peau aussi. C’est des choses supplémentaires qui arrivent à beaucoup de personnes en fauteuil roulant lorsqu’elles atteignent la soixantaine », remarque-t-il.

À cela, s’ajoute le problème du coût des équipements. 15.000 euros pour acheter un fauteuil électrique, la sécurité sociale ne prend en charge qu’une petite partie, « 3.600 euros » selon Patrick. Pour le reste, il faut se débrouiller. « Il faut trouver des financements, avoir une bonne mutuelle, pour pouvoir se payer un fauteuil tous les cinq ans parce qu’au bout de cinq ans, ils sont foutus », raconte Patrick. « C’est un budget que l’on prévoit tous les mois et qui est très conséquent pour être sûrs que l’on ne va pas se faire avoir », complète Michèle.

Autant de problèmes qu’ils dénoncent sur les réseaux sociaux avec leur association Accessible pour Tous et ils comptent bien faire bouger les lignes.

Source FRANCE BLEU.

Miss Handi France 2022, Pauline Pariost, est de Bourgogne : « je veux faire changer le regard sur le handicap »…

La Saône-et-Loirienne Pauline Pariost a réalisé l’un de ses rêves : être sacrée Miss Handi France, pour être l’une des ambassadrices des personnes en situation de handicap.

Pauline Pariost, Miss Handi France 2022

 

Nous l’avions rencontrée quelques jours avant l’élection, dans les studios de France 3 Bourgogne. Pauline Pariost nous racontait ses espoirs et ses objectifs (« montrer que l’on peut être miss malgré le handicap »), elle qui n’était alors « que » la représentante de la Bourgogne-Franche-Comté. Trois défilés et un concours plus tard, la Bourguignonne porte désormais l’écharpe et le diadème de Miss Handi France. L’élection a eu lieu ce samedi 19 mars 2022, à Narbonne.

Cette couronne de Miss Handi France 2022, c’est une fierté pour celle qui est originaire du Tournugeois, d’Ozenay précisément, et qui vit à Dijon. « Je ne réalise toujours pas !« , nous écrit-elle. Ce concours m’a permis de me libérer, de prendre de l’assurance et de la confiance en moi« . Pauline Pariost est atteinte d’une maladie génétique rare, l’ataxie de Friedrich, qui se manifeste par des troubles de l’équilibre et de la coordination des mouvements, et qui la cloue sur un fauteuil roulant.

Ambassadrice des personnes en situation de handicap

Le concours de Miss Handi France est né en 2013, avec « la volonté d’aider dans le cheminement vers l’acceptation de soi : être handi ne doit pas être synonyme de rejet, dénigrement ou culpabilisation », affirment les organisateurs sur leur page Facebook.

En tant que Miss Handi France, « une nouvelle étape« , Pauline Pariost aimerait à présent « se rendre sur le plateau du Téléthon, pour faire changer le regard sur le handicap et montrer aux autres filles que c’est possible« .

« Je ne peux même pas sortir de chez moi car les portes sont trop lourdes. C’est inacceptable »

Pauline Pariost

Miss Handi France 2022

La Dijonnaise souhaiterait également s’investir dans l’accessibilité des lieux publics et des logements. « Je vis aujourd’hui à Dijon dans un bâtiment récent construit en 2020 avec des logements « accessibles », seulement je ne peux même pas sortir seule de chez moi car les portes de mon immeuble sont trop lourdes. A notre époque, je trouve ça inacceptable ».

Pour Pauline Pariost, cette élection est aussi l’occasion de faire passer des messages politiques, à moins d’un mois de la présidentielle. Elle nous disait ainsi que le futur président de la République devait revenir sur le principe de la « déconjugalisation » de l’AAH, l’allocation adulte handicapé, dont le montant diminue si les revenus du conjoint dépassent 1020 euros par mois.

La nouvelle Miss Handi France souhaiterait enfin trouver des partenaires pour l’accompagner, « que ce soit pour mes coiffures, le maquillage, mes tenues et accessoires vestimentaires. J’aimerais participer à des défilés, faire des shootings photos, mais par-dessus tout j’adorerais promouvoir une collection de robes de mariées destinées aux femmes en fauteuil roulant« . Si vous pouvez l’aider, n’hésitez pas à contacter Pauline via sa page Facebook.

Source FR3.

 

Témoignage. Amputé d’une jambe, il ne trouve pas de logement adapté à son handicap…

Amputé d’une jambe suite à un accident sur la voie publique en mars 2021, Steven Simon n’arrive pas à obtenir un logement adapté auprès des bailleurs privés et sociaux de Nancy.

Le jeune homme propose pourtant de payer un an de loyer d’avance.

Steven Simon a été amputé d’une jambe, suite à un accident sur la voie publique.

 

Au printemps 2021, alors âgé de 27 ans, Steven Simon est percuté par un véhicule sur la chaussée, ce qui entraîne l’amputation de sa jambe gauche. Depuis, il vit chez ses parents dans un appartement situé au troisième étage sans ascenseur. Son état physique nécessite un logement en rez-de-chaussée pour personne à mobilité réduite (PMR). Toutefois, ses recherches sont vaines, malgré l’assurance pour les loueurs d’une avance d’un an de loyers.

« Je vis très mal la situation. J’ai des images de l’accident qui me reviennent tout le temps », explique Steven. « On a beau chercher, c’est très compliqué de trouver un logement. »

Le jeune homme souffre d’une double fracture du tibia, qui ne guérit pas à force de s’appuyer sur sa jambe. Il doit se rendre chez le kiné tous les jours et apprendre à marcher avec une prothèse. Monter les étages sur une jambe lui demande beaucoup d’efforts pour rentrer chez lui. Et sa chaise roulante reste en bas car les portes sont trop étroites.

« Un logement au rez-de-chaussée me permettrait de reprendre une vie normale. De recommencer à marcher sans insister sur ma jambe et craindre les complications. »

Steven Simon

Assistance d’un avocat

Pour tenter de débloquer la situation, Steven Simon a fait appel à un avocat spécialiste en droit du dommage corporel, sur la problématique de l’accès au logement pour les personnes en situation de handicap.

« C’est malheureux, mais oui, on a besoin d’un avocat aujourd’hui pour faire valoir ses droits de personne handicapée. Comme un malheur ne vient jamais seul, après la violence de l’accident, s’ensuit la cohorte des problèmes administratifs », relate Maître Charles-Henri Coppet. « Clairement, combattre avec une assurance malgré sa solvabilité, aurait fini par démoraliser Monsieur Simon. »

Pour les bailleurs, Steven Simon ne rentre pas dans les cases prévues. Malgré la proposition de paiement d’un an de loyer, grâce aux premières provisions d’indemnisation, il n’aurait pas les moyens de régler ensuite la location.

Selon Maître Charles-Henri Coppet, il s’agit d’une discrimination. La santé physique et morale de Steven Simon se dégrade et son cas n’est pas isolé. Dans de nombreux dossiers,  le handicap est encore trop souvent lié à de la précarité et empêche de nombreuses victimes de reprendre le cours de leur vie, faute de pouvoir obtenir un logement adapté.

Source FR3.

À Orléans, les personnes en situation de handicap interpellent les candidats à la présidentielle…

Une manifestation s’est tenue ce mercredi 9 mars dans l’après-midi, sur la place du Martroi.

L’association APF France handicap demande aux prétendants à l’Élysée de faire et de proposer plus.

Les bénévoles de l'association APF France handicap ont fait de la sensibilisation, place du Martroi à Orléans.

 

Les chiffres ne trompent pas. 94% des personnes handicapées considèrent que la thématique du handicap est trop peu présente de la campagne présidentielle actuelle. C’est ce qui ressort d’une enquête menée par l’Ifop pour l’association APF France handicap au mois de janvier. Pour crier leur colère, nombre de personnes handicapées se sont retrouvées ce mercredi 9 mars pour une manifestation place du Martroi, à Orléans.

Une manifestation organisée le même jour que la conférence qui réunit à Paris les 27 ministres en charge du handicap de l’Union européenne. Une trentaine de rassemblements du même type quadrillent le territoire. Leur but : « Interpeller les candidates et les candidats et dénoncer les multiples situations de discriminations« , explique un communiqué de l’association.

Paroles, paroles

À Orléans, les délégations APF de toute la région sont venues, pour se faire entendre. « On n’est pas assez écoutés« , estime Françoise Norguet. Arrivée de Blois, elle dit sentir un fossé entre sa vie quotidienne et le discours politique qui dit s’engager sur la question du handicap. « Paroles, paroles, comme on dit, ajoute-t-elle. On nous promet, mais il n’y a pas vraiment d’actions mises en place. »

L’association dénonce notamment le refus de la majorité de déconjugaliser l’AAH, l’allocation adulte handicapé. Une allocation dont la conséquence varie en fonction des revenus du conjoint du bénéficiaire. La déconjugalisation était présente dans la proposition de loi portant diverses mesures de justice sociale, signée de députés des groupes Libertés et territoires, MoDem, UDI et Agir notamment. Une mesure à laquelle le gouvernement a privilégié un abattement de 5 000 euros sur les revenus du conjoint du bénéficiaire.

« Emmanuel Macron avait dit qu’il ferait du handicap sa priorité, mais à part des effets d’annonce, on n’a pas vu grand chose s’améliorer« , assène Annie Seznec, représentante pour le Loiret et le Centre-Val de Loire d’APF France handicap. Selon elle, il reste beaucoup de chemin à parcourir, ne serait-ce que dans l’application des lois déjà en place sur les thèmes de « l’accessibilité, de la santé, de l’emploi, ou de la scolarisation des enfants« . « Société inclusive, c’est un beau mot, un bel espoir« , reconnait-elle. Seulement, elle estime qu’il n’y a « pas les moyens nécessaires » pour passer de la case espoir à la case amélioration concrète de la qualité de vie.

Maintenant ou jamais

Raphaël Gaufilet, lui, n’hésite pas à parler de « discriminations« . Malvoyant et handicapé moteur de naissance, il vit à Bourges, où « c’est une catastrophe au niveau accessibilité, transports, logements, santé… ne serait-ce qu’accéder à un cabinet« , raconte-t-il :

« Tous les jours, je rencontre des difficultés. »

Raphaël Gaufilet

Il considère que les personnes en situation de handicap sont aujourd’hui « au pied du mur« , d’où la nécessité de manifester et d’interpeller les candidats à la présidentielle. « C’est maintenant ou jamais« , confirme Annie Seznec, qui espère « alerter l’opinion publique et les candidats« .

Le poids du vote

À l’heure actuelle selon Le Monde, seuls deux prétendants à l’Élysée n’ont pas exprimé de propositions sur le handicap : Philippe Poutou et… Emmanuel Macron. Les autres échelonnent des propositions plus ou moins concrètes pour l’inclusion et les allocations des personnes handicapées. Jean-Luc Mélenchon souhaite par exemple permettre aux préfets d’imposer des travaux d’accessibilité. Une valeur que Fabien Roussel souhaite inscrire dans la constitution. Valérie Pécresse, elle, souhaite durcir l’obligation d’emploi de personnes en situation de handicap, et renforcer les contrôles en entreprises. Tous se disent favorable à une déconjugalisation de l’AAH. Seul Eric Zemmour se démarque, ayant déclaré vouloir sortir de « l’obsession de l’inclusion » à l’école pour privilégier des établissements spécialisés.

Sans le dire vraiment, les manifestants espèrent faire du chantage aux candidats, pour acquérir de nouvelles avancées sur leurs conditions de vie. « Il faut leur dire qu’en France, il y a 23 millions de personnes en situation de handicap et d’aidants, explique Annie Seznec. Et on est aussi des citoyens qui allons voter. » En tout, une centaine de personnes avaient répondu à l’appel de l’association place du Martroi. S’ils se disent « inaudibles et invisibles » dans les médias et en politique, il ont au moins fait du bruit ce mercredi à Orléans.

Source FR3.

Elections présidentielles. Les personnes handicapées veulent faire entendre leurs voix…

Entre 150 et 200 personnes ont manifesté dans Rennes, comme dans la matinée à Quimper , répondant à un appel national de l’Association des Paralysés de France, pour réclamer davantage de considération, en s’adressant notamment aux candidats à l’élection présidentielle.

Dans la manifestation à Rennes pour la reconnaissance de personnes handicapées

 

« C’est une belle concentration de fauteuil ! » Avec son fauteuil électrique, Charlotte suit le cortège dans les rues de Rennes. Une déambulation de personnes handicapées, d’aidants et de salariés de l’entreprise Assia, qui intervient dans les soins et le maintien à domicile.

Il y a quelques jours, la jeune femme de 29 ans a témoigné d’une situation « qui commence à être compliquée« . Faute d’une tournée d’un service de nuit, elle est contrainte de se coucher à 18 heures. « Je suis dans un état de dépendance qui ne permet pas, une fois que je suis couchée à 18h, de me relever pour aller aux toilettes » explique-t-elle.

« Depuis au moins quinze jours, je suis obligée de dormir dans mon fauteuil » raconte Charlotte, qui ne peut se résoudre à faire une croix sur toute vie sociale. « Je n’ai que ça, puisque je n’ai pas d’activité professionnelle« .

A ses côtés, Sandra Body acquiesce. Elle connait bien Charlotte et sa situation. « Cela fait trois mois que l’on cherche des salariés pour la nuit, comme pour le jour du reste, et l’on a pas réussi » explique la directrice du pôle intervention à domicile d’Assia, « on a donc dû annuler la tournée de nuit qui permettait à Charlotte d’avoir une vie sociale« .

« Ce métier là, ce n’est pas un métier, c’est une vocation »

Charlotte

Une difficulté de recrutement qui, outre les horaires atypiques qui rendent la vie de famille compliquée, tient à un manque de reconnaissance « sociétal » selon Sandra Body, et à « une rémunération, qui même si elle tend à s’améliorer, ne répond pas aux besoins des salariés qui eux-mêmes se précarisent de plus en plus« .

Faire entendre sa voix

A la fin du parcours, quelques centaines de mètres dans les rues de Rennes, l’Association des Paralysés de France organisera des prises de paroles. Charlotte y prendra part, pour donner corps aux revendications de 23 millions de personnes. « 12 millions de personnes handicapées, et 11 millions d’aidants » détaille Cécile Cottebrune Desbats, la directrice territoriale des actions associatives de APF France Handicap.

Ce sont également 23 millions de voix. Des personnes qui veulent être reconnues comme citoyens à part entière, et qui aujourd’hui, à Rennes comme ailleurs en France, interpellent les candidats à l’élection présidentielle.

On y évoquera le montant de l’allocation adultes handicapés, mais aussi les délais de traitements des dossiers, ainsi que la question de la « déconjugalisation » de l’allocation, une revendication de longue date.

Source FR3.

Landes. Une cagnotte ouverte pour le fauteuil roulant d’une ado, après l’incendie de sa maison…

Un incendie a détruit une maison dans laquelle vivait une jeune fille de 12 ans atteinte d’une forme de myopathie, dans la nuit du mercredi 23 au jeudi 24 février à Saint-Avit (Landes).

Le fauteuil roulant d'une valeur de 33 000 € a été emporté par les flammes de l'incendie de la maison, dans la nuit du mercredi 23 au jeudi 24 février 2022. Photo d'illustration.

 

Son père est parvenu à l’extirper des flammes, mais une grande partie du matériel médical et un fauteuil roulant ont brûlé. Une cagnotte en ligne a été lancée afin d’aider la famille.

Dans la nuit du mercredi 23 au jeudi 24 février 2022, un incendie a ravagé un pavillon à Saint-Avit (Landes) rapporte Sud Ouest. Un père de famille âgé de 35 ans a juste eu le temps de sauver des flammes sa fille handicapée de 12 ans, ainsi qu’un de ses amis, venu la voir pendant les vacances. Les pompiers ont lutté de longues heures contre l’incendie qui a tout dévasté.

« J’ai sauvé le principal, les enfants », résume le père de famille auprès de nos confrères. Il avait été réveillé en pleine nuit par les cris de sa fille et a juste eu le temps de sauter par la fenêtre en prenant dans ses bras les deux autres occupants.

Un fauteuil à 33 000 € détruit

Mais l’homme n’a pas pu emporter le fauteuil roulant appartenant à sa fille, d’une valeur de 33 000 €. Il a aussi laissé du matériel médical et un ordinateur adapté pour l’école. Autant d’outils indispensables pour l’adolescente atteinte d’amyotrophie spinale, une forme de myopathie.

Face à ce triste constat, des proches ont lancé une cagnotte en ligne pour leur venir en aide. Elle est intitulée Carmen, du prénom de la jeune fille et est disponible sur le site Leetchi. Les fonds récoltés serviront à financer un nouveau fauteuil, affirme la sœur du sinistré.

Source OUEST FRANCE.

Handicap. Faute d’auxiliaires de vie, Charlotte est invitée à se coucher à 18h. A ce jour, pas moins de 500 postes sont à pourvoir en Bretagne…

Charlotte, handicapée, devra se coucher dès 18 heures.

C’est la conséquence d’un manque de personnel pour assurer un service de nuit.

Une situation qui la révolte, et qui lui fait craindre d’être coupée du monde.

Charlotte Lamamy

 

A 29 ans, Charlotte a reçu il y a quelques jours un appel téléphonique lui annonçant que faute d’auxiliaires de vie pour assurer un service de nuit, elle serait désormais couchée entre 18 et 20h.

Le secteur de l’aide à domicile est en effet en crise. 500 postes sont à pourvoir en Bretagne. Salaires très bas, manque de reconnaissance, les associations d’aide à domicile peinent à recruter et Charlotte a peur d’être coupée du monde.

« Je m’appelle Charlotte, sur ma carte d’identité, ce n’est pas marqué handicapée ou personne en fauteuil roulant, je m’appelle Charlotte et au-delà d’être handicapée, je suis une citoyenne comme les autres » précise d’emblée la jeune femme.

Charlotte est en colère. Elle vit dans un appartement adapté du centre-ville de Rennes. Avec son fauteuil électrique, elle est autonome, ou presque. Elle a besoin d’une personne pour se lever et se coucher.

Il y a encore quelques jours, un auxiliaire de vie passait le soir vers 23h pour l’aider à se mettre au lit et un autre revenait le lendemain matin.

Mais les personnes qui assuraient le service de nuit sont parties. Assia, l’association d’aide et d’accompagnement a cherché pendant trois mois des volontaires. En vain. Aucun candidat ne s’est présenté.

La chambre de Charlotte

Un secteur en crise

Ronald Lozachmeur, le directeur général d’Assia brandit une feuille. « C’est le texte que j’avais préparé pour une réunion en 2018.  » Les deux premières lignes du texte  évoquent la crise du recrutement et les métiers du domicile qui n’attirent plus. « Mais depuis 2018, rien n’a changé  » déplore-t-il.

« Il y a d’abord une question financière ( le salaire moyen des 200 000 intervenants à domicile en France est de 970 Euros) et si le secteur a bénéficié d’une revalorisation de 13 à 15% des revenus, il ne fait pas partie du Ségur de la Santé. Il y a donc des salariés du domicile qui partent vers des Ehpad pour gagner un peu mieux leur vie, on ne peut pas leur en vouloir. »

Il y a aussi un problème de reconnaissance et d’image de la profession, qu’on imagine encore comme un métier sans qualification que tout le monde peut faire et c’est enfin un métier considéré comme difficile, « les prises en charge sont de plus en plus lourdes, reconnait Ronald Lozachmeur. Les personnes âgées ou les personnes en situation de handicap souhaitent rester à domicile le plus longtemps possible et ont donc besoin de soins de plus en plus techniques et de plus en plus lourds. Et puis, il faut intervenir à domicile le matin, le soir, le week end… On ne trouve plus personne. » 

A ce jour, pas moins de 500 postes sont à pourvoir en Bretagne.

Un plan d’aide du département et de la région

« Ce qui est terrible, souligne Armelle Billard, vice présidente du Conseil départemental d’Ille et Vilaine déléguée aux personnes âgées et handicapées, c’est que, comme le métier est en tension, alors qu’on a besoin de salariés pour aider les personnes à domicile, ceux qui exercent ce métier ont des conditions de travail de plus en plus difficiles parce qu’il manque du monde.  »

Un plan vient d’être signé entre le département d’Ille et Vilaine et la région Bretagne. 15 millions d’euros vont être injectés en 2022 notamment pour la formation, pour améliorer les conditions de travail et la rémunération.

« C’est un beau métier d’aider les personnes en situation de dépendance » insiste l’élue.

Charlotte confirme, « il faudrait que l’on pense à rémunérer ces gens-là pour qu’on puisse avoir une autonomie parce que c’est grâce à eux qu’on peut vivre, qu’on a le droit de vivre !   »

 Coupée du monde

Pour l’heure, la jeune femme a interrompu toutes ses activités, elle ne peut plus aller à la boxe le mercredi soir, « c’étaient les rares moments où j’oubliais mon handicap, j’enfilais mes gants et j’oubliais le fauteuil… »

Charlotte refuse de laisser le handicap prendre le pas sur sa vie. « Mais cette histoire de coucher, c’est toute une organisation pour savoir à quelle heure je dois manger ? Est-ce que je prépare mon diner à 16h30 ? A quelle heure je dois commencer à me préparer pour aller au lit ? » s’interroge-t-elle.

« Quand on est en situation de handicap, c’est déjà compliqué d’avoir une vie sociale, par rapport au regard des gens alors si nous sommes couchés à cette heure-là, nous ne sommes plus rien ! »

Charlotte Lamamy

Charlotte redoute de se couper du monde.

16 h par jour dans un lit

Couchée à 18h, relevée le lendemain à 9h… et entre les deux, pour tenir, comme elle ne peut pas se lever, on a proposé à Charlotte de lui mettre une protection… « c’est à dire une couche s’offusque Charlotte. Faire pipi au lit, je suis désolée, je n’ai pas deux ans et demi, ce n’est plus de mon âge, cela dégrade l’estime de soi, déjà qu’elle n’était pas très haute. Je ne ferai pas pipi au lit toutes les nuits parce qu’on manque d’auxiliaires de vie.  »

Ces deux dernières nuits, Charlotte a donc décidé de dormir dans son fauteuil. « Ce n’est pas très agréable, avoue-t-elle, et puis j’ai peur d’avoir des blessures comme des escarres. » Mais entre le confort et la dignité, elle a choisi.

Charlotte dort sur son fauteuil

Le 9 mars prochain, un rassemblement est prévu place de la République à Rennes pour évoquer la situation des aides à domicile. « Je le fais pour moi, mais aussi pour toutes les autres personnes en situation de handicap et toutes les personnes âgées » souligne Charlotte.

Et elle plante ses grands yeux verts dans les vôtres et demande calmement : « Est-ce que vous accepteriez, vous, qu’on ne vous donne pas le choix et qu’on vienne vous coucher à 18? Est-ce que vous accepteriez ? « 

Source FR3.

Loire-Atlantique. « Une situation intenable pour les personnes en situation de handicap »…

Dans un courrier aux élus et sénateurs, les associations Adapei et Apei de Loire-Atlantique alertent sur la situation des associations qui accompagnent et soignent les personnes handicapées.

Dans un courrier aux élus, les associations Adapei et Apei alertent sur la situation des associations qui assurent l’accompagnement, les soins et l’accueil des personnes handicapées.

 

Les présidentes de l’Adapei de Loire-Atlantique et de l’Apei Ouest 44 ont écrit aux députés et sénateurs de Loire-Atlantique pour dénoncer « une situation intenable et maltraitante pour les personnes en situation de handicap confiées à leurs associations qui assurent une mission de service public et pour les professionnels qui les accompagnent ».

Faute de reconnaissance des professionnels qui travaillent dans ce secteur, les recrutements sont devenus quasiment impossibles dans de nombreux métiers et les départs volontaires de personnels se multiplient,disent les deux associations. Mettant en péril, à certains endroits, « la continuité des soins et la qualité des accompagnements qui ne sont plus garanties ».

​En décidant de ne revaloriser que les professionnels soignants, le gouvernement crée une nouvelle inégalité en renvoyant aux départements et aux partenaires sociaux le « soin » de négocier les revalorisations des autres salariés non soignants, estiment l’Adapei et l’Apei. « Et pour couronner le tout, les ARS (Agence régionale de santé) et Départements n’ont même pas reçu les sommes nécessaires pour honorer la promesse faite aux soignants ».

« Agir rapidement »

Dans son courrier, L’Adapei rappelle qu’en 2021, elle a reçu, de la part de l’ARS, 108 000 € au lieu des 300 000 € nécessaires et zéro euro de la part du conseil départemental, au lieu des 114 000 nécessaires. En 2022, rien de l’ARS au lieu des 108 000 € nécessaires, et zéro euro de la part du conseil départemental, au lieu des 680 000 € nécessaires.

Même scénario pour l’Apei qui en 2021 et 2022 n’a rien reçu du conseil départemental, et, pour les deux années, un peu plus de 94 000 € pour un besoin de 104 000 €.

Les deux présidentes demandent aux élus « d’agir rapidement pour que soit honorée l’annonce du gouvernement et que les ARS et Département reçoivent le plus rapidement possible les moyens nécessaires à la revalorisation due ».

Source OUEST FRANCE.

Vélizy 2 sensibilise ses clients au handicap …

Le centre commercial Westfield Vélizy 2 (Yvelines) mènera samedi 12 février 2022 une opération de sensibilisation de ses clients au handicap.

En 2020, un comité réunissant des associations a été mis en place au centre commercial Westfield Vélizy 2 pour faciliter l'accès des personnes à mobilité réduite.

 

Le samedi 12 février 2022, le centre commercial Westfield Vélizy 2 (Yvelines), entouré des associations membres du Comité d’inclusion sociale et d’artistes, poursuit son engagement auprès des personnes en situation de handicap en organisant une première journée de sensibilisation à destination de ses visiteurs.

Le Comité d’inclusion sociale avait été créé en 2020 avec l’objectif de mettre en place des choses concrètes pour faciliter l’accès des personnes en situation de handicap au centre commercial.

Cette année nous avons souhaité offrir de la visibilité à ce Comité et faire participer nos visiteurs à travers cette journée de sensibilisation. Cela s’inscrit pleinement dans notre mission : réinventer le vivre ensemble, et dans le cadre de la politique de Responsabilité Sociale des Entreprises Better Places 2030 du Groupe Unibail-Rodamco-Westfield, qui vise à contribuer positivement aux territoires dans lesquels il est implanté.

Jonathan Toulemondedirecteur de Westfield Vélizy 2

Durant toute la journée, les associations partenaires seront présentes pour échanger avec les visiteurs.

Des mises en situation

Des ateliers et mises en situation seront organisés au sein des espaces du centre, afin de permettre aux visiteurs de mieux appréhender et comprendre les handicaps physiques ou psychiques. Seront présents notamment la société Altermassage, l’APF France Handicap, l’APEI de Vélizy ainsi que les associations Valentin Haüy et Du Bruit dans ma Vie.

La journée du 12 février sera aussi rythmée par des performances artistiques, durant lesquelles chorégraphes, danseurs et magiciens illustreront l’inclusion à travers leurs représentations.

La danseuse et comédienne professionnelle Magali Saby, réalisera trois représentations de sa création Sirène.

Quentin Signori, ancien gymnaste et artiste spécialisé dans les sangles aériennes, présentera « À Première Vue » un duo aérien formé, et une représentation de magie sera également proposée à 16h en place centrale, réalisée par un membre de l’association La Nuit du Handicap.

Source ACTU 78.